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Théories de jauge non-abéliennes

Théorie de Yang-Mills

Dans ce chapitre on va :

- Introduire le champ et les symétries


- Construire le Lagrangien ℒ
- Spécifier les valeurs des paramètres (dans ℒ)
} paramètres + observables
↳ décrire les observables

Pour les symétries de jauge :

 Interaction forte ⟷ théorie de jauge 𝑆𝑈(3)𝐶 : QCD

 Interaction électrofaible ⟷ théorie de jauge 𝑆𝑈(2)𝐿 × 𝑈(1)𝑌 : QFD

 Modèle Standard : 𝐺𝑆𝑀 = 𝑆𝑈(3)𝐶 × 𝑆𝑈(2)𝐿 × 𝑈(1)𝑌

En d’autre terme, la théorie de Yang-Mills se construit sur la théorie de jauge non-abélienne.

Remarque : 𝑆𝑈(3)𝐶 ≡ QCD, 𝑆𝑈(2)𝐿 ≡ interaction faible et 𝑈(1)𝑌 ≡ électromagnétisme.

 Invariance de jauge abélienne

1) Invariance du Lagrangien libre et dérivée covariante

On va considérer un champ scalaire complexe : 𝜙(𝑥) ≡ 𝜙(𝑥 𝜇 ) ≡ 𝜙(𝑡, 𝑥⃗).

Le Lagrangien sans interaction (Lagrangien libre) est : ℒ0 = (𝜕𝜇 𝜙 ∗ )(𝜕 𝜇 𝜙) − 𝑚2 𝜙𝜙 ∗


où 𝑚 est la masse.
↳ ℒ0 est invariant sous une transformation 𝜙 ⟶ 𝜙𝑒 𝑖𝑞𝛼 .

C’est une symétrie dite globale 𝑈(1) ⇒ 𝑢 = 𝑒 𝑖𝛼 ∈ 𝑈(1) avec 0 ≤ 𝛼 ≤ 2𝜋.


rep 𝑢𝑞
𝜙→ 𝑢𝑞 𝜙 avec 𝑢𝑞 = 𝑒 𝑖𝑞𝛼 .
↳ représentation de la transformation 𝑈(1) agissant sur 𝜙.

Dans une transformation globale : ℒ0 ⟶ ℒ0 .

Remarque : transformation globale signifie que 𝛼 ne dépend pas de (𝑡, 𝑥⃗).

Maintenant si on suppose que 𝛼 ≡ 𝛼(𝑡, 𝑥⃗) alors on est dans le cas d’une transformation
locale.
𝑢(𝑥) = 𝑒 𝑖𝛼(𝑥) , 𝜙 ⟶ 𝑢𝑞 (𝑥)𝜙(𝑥) avec 𝑢𝑞 (𝑥) = 𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) .

 𝑚2 𝜙𝜙 ∗ ⟶ 𝑚2 (𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙)(𝑒 −𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙 ∗ ) = 𝑚2 𝜙𝜙 ∗

 (𝜕𝜇 𝜙 ∗ )(𝜕 𝜇 𝜙) ⟶ [𝜕𝜇 (𝑒 −𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙 ∗ )][𝜕𝜇 (𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙)]


= [−𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)𝑒 −𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙 ∗ + 𝑒 −𝑖𝑞𝛼(𝑥) (𝜕𝜇 𝜙 ∗ )][𝑖𝑞(𝜕 𝜇 𝛼)𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝜙 + 𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) (𝜕 𝜇 𝜙)]

= 𝑞 2 (𝜕𝜇 𝛼)(𝜕𝜇 𝛼)𝜙 ∗ 𝜙 − 𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)𝜙 ∗ (𝜕 𝜇 𝛼) + 𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)𝜙(𝜕𝜇 𝜙 ∗ ) + (𝜕𝜇 𝜙 ∗ )(𝜕 𝜇 𝜙)

𝑢𝑞 =𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥)
Sous cette transformation : ℒ0 → ℒ0 + …
⏟ qui ne sont pas une dérivée totale de la
≠0
forme 𝜕𝜇 𝐾𝜇 . Le Lagrangien n’est donc pas invariant sous transformation locale.

Il s’en dégage un problème : 𝜕𝜇 (𝑢𝑞 (𝑥)𝜙(𝑥)) ≠ 𝑢𝑞 (𝑥) (𝜕𝜇 𝜙(𝑥)).

On cherche alors une dérivée covariante 𝐷𝜇 telle que 𝐷𝜇 (𝑢𝑞 (𝑥)𝜙(𝑥)) = 𝑢𝑞 (𝑥) (𝐷𝜇 𝜙(𝑥))

On définit alors :

𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑞𝐴𝜇 (𝑥)

𝑢𝑞 =𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥)
Avec un champ de jauge 𝐴𝜇 (𝑥) transformant 𝐴𝜇 (𝑥) → 𝐴𝜇′ (𝑥) = 𝐴𝜇 (𝑥) − 𝜕𝜇 𝛼(𝑥)

Remarque : la transformation 𝐴𝜇 (𝑥) est indépendante de "𝑞", c’est-à-dire indépendante de


la représentation pour le champ scalaire.

On peut montrer que 𝜙 ⟶ 𝑢𝑞 (𝑥)𝜙


𝐷𝜇 𝜙 ⟶ 𝑢𝑞 (𝑥)𝐷𝜇 𝜙(𝑥) avec 𝑢𝑞 (𝑥) = 𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) où 0 ≤ 𝛼 ≤ 2𝜋.

Preuve : 𝐷𝜇 𝜙 ⟶ 𝐷𝜇′ 𝜙 ′ = (𝜕𝜇 + 𝑖𝑞𝐴𝜇′ ) (𝑢𝑞 (𝑥)𝜙(𝑥))


= (𝜕𝜇 + 𝑖𝑞𝐴𝜇 − 𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)) (𝑢𝑞 (𝑥)𝜙(𝑥))
= (𝜕
⏟ 𝜇 𝑢𝑞 )𝜙 + 𝑢𝑞 𝜕𝜇 𝜙 + 𝑢𝑞 𝑖𝑞𝐴𝜇 𝜙 − 𝑢𝑞 𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)𝜙
𝑖𝑞(𝜕𝜇 𝛼)𝑢𝑞 𝜙
= 𝑢𝑞 (𝑥)[𝜕𝜇 + 𝑖𝑞𝐴𝜇 (𝑥)]𝜙 = 𝑢𝑞 (𝑥)𝐷𝜇 𝜙

𝐷𝜇 𝜙 transforme de la même manière que 𝜙.


↳ On appelle 𝐷𝜇 la dérivée covariante.

On a donc ℒ = (𝐷𝜇 𝜙 ∗ )(𝐷𝜇 𝜙) − 𝑚2 𝜙𝜙 ∗ qui est invariant sous les transformations 𝑈(1)
locales.

On peut alors développer ℒ = (𝜕𝜇 𝜙 ∗ )(𝜕 𝜇 𝜙) − 𝑚2 𝜙𝜙 ∗ + 𝑖𝑞𝐴𝜇 (𝜙𝜕𝜇 𝜙 ∗ − 𝜙 ∗ 𝜕𝜇 𝜙) + 𝑞 2 𝜙 ∗ 𝐴𝜇 𝐴𝜇


2) Lagrangien du champ de jauge et couplage

Discussion :

- Demande d’une symétrie locale


↳ Il y a existence d’un boson de jauge 𝐴𝜇 (𝑥) (champ de spin 1)
↳ il y a génération des termes d’interaction 𝜙𝜙𝐴 et 𝜙𝜙𝐴𝐴.

1
- On peut également rajouter le terme ℒ𝐴 = − 𝐹𝜇𝜈 (𝑥)𝐹𝜇𝜈 (𝑥) avec 𝐹𝜇𝜈 = 𝜕𝜇 𝐴𝜈 − 𝜕𝜈 𝐴𝜇
4

𝑢𝑞 =𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) 𝑢𝑞 =𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥)
On a d’ailleurs : 𝐹𝜇𝜈 (𝑥) → ′
𝐹𝜇𝜈 = 𝐹𝜇𝜈 donc par conséquent : ℒ𝐴 → ℒ𝐴′ = ℒ𝐴

On a finalement le Lagrangien suivant :

1
ℒ = (𝐷𝜇 𝜙 ∗ )(𝐷𝜇 𝜙) − 𝑚2 𝜙𝜙 ∗ − 𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈
4

↳ un champ scalaire complexe


↳ un boson de jauge 𝐴𝜇 (𝑥)
↳ Invariance de jauge 𝑈(1) (invariant sous transformations 𝑈(1) locales)

Pour le Lagrangien « scalar QED » :

1
ℒ = − 𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈 + 𝜓̅(𝑖𝐷 − 𝑚)𝜓
4

Un terme de masse pour le photon 𝐴𝜇 (𝑥) est interdit à cause de la symétrie de jauge.
1
↳ ∄ 𝑚𝐴2 𝐴𝜇 (𝑥)𝐴𝜇 (𝑥) → 𝑚𝐴 = 0
2
1 𝑈(1) 1 𝜇
𝑚 2 𝐴 𝐴𝜇 → 𝑚𝐴2 𝐴𝜇′ 𝐴′
2 𝐴 𝜇 2
1
= 2 𝑚𝐴2 (𝐴𝜇 − 𝜕𝜇 𝛼)(𝐴𝜇 − 𝜕 𝜇 𝛼)
1
≠ 2 𝑚𝐴2 𝐴𝜇 𝐴𝜇

On peut générer un terme de masse pour le photon par brisure spontanée de la symétrie
𝑈(1) (possible pour la QED scalaire mais pas pour la QED). On a besoin d’un champ scalaire.

On peut rajouter des interactions pour le scalaire : 𝜆(𝜙𝜙 ∗ )2 .


↳ Le potentiel est alors 𝑉(𝜙) = 𝑚2 𝜙 ∗ 𝜙 − 𝜆(𝜙𝜙 ∗ )2 ce qui donne pour le Lagrangien :

1
ℒ = (𝐷𝜇 𝜙 ∗ )(𝐷𝜇 𝜙) − 𝑉(𝜙) − 𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈
4
Dans ce Lagrangien, il y a toujours une invariance de jauge et la masse 𝑚𝐴 = 0.

↳ 𝐴𝜇 ⟶ 𝐴𝜇 − 𝜕𝜇 𝛼 qui peut être écrit 𝐴𝜇 (𝑥) ⟶ 𝐴𝜇 (𝑥) + 𝑖(𝜕𝜇 𝑢)𝑢† avec 𝑢 = 𝑒 𝑖𝛼(𝑥) .

On a la définition suivante : 𝜕𝜇 𝑢 = 𝑖(𝜕𝜇 𝛼)𝑢.

En résumé :

 𝑢 = 𝑒 𝑖𝛼(𝑥) ∈ 𝑈(1)
 𝑢𝑞 = 𝑒 𝑖𝑞𝛼(𝑥) ≡ representation 𝑞 de 𝑈(1)
 𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑞𝐴𝜇 (𝑥)
 𝐴𝜇 ⟶ 𝐴𝜇 − 𝜕𝜇 𝛼 = 𝐴𝜇 + 𝑖(𝜕𝜇 𝑢)𝑢†

Dans le cas de 𝑈(1)𝐸𝑀 , 𝑞 est la charge de l’électron.


𝑞 est la charge du quark.

Parfois, on écrit explicitement le couplage 𝑒 (ou plus généralement 𝑔).


↳ 𝑢 = 𝑒 𝑖𝑔𝛼 et 𝑢𝑞 = 𝑒 𝑖𝑔𝑄𝛼 où 𝑞 = 𝑔𝑄. 2
: 𝑢, 𝑐, 𝑡
𝑖 3
𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑔𝑄𝐴𝜇 donc 𝐴𝜇 ⟶ 𝐴𝜇 + (𝜕 𝑢)𝑢† avec 𝑄 la charge fractionnelle : 1
𝑔 𝜇 − ∶ 𝑑, 𝑠, 𝑏
3
{ −1 ∶ 𝑒 − , 𝜇 − , 𝜏 −

Il faut faire cependant attention aux conventions que l’on peut retrouver :
1
𝛼 → −𝛼 et/ou 𝐴𝜇 → −𝐴𝜇 et/ou 𝐴𝜇 → 𝐴̃𝜇 = 𝑔𝐴𝜇 ⟹ ℒ𝐴̃ = − 𝐹̃ 𝐹̃𝜇𝜈
4𝑔2 𝜇𝜈

 Transformation de jauge non-abélienne


On pose 𝐺 = 𝑆𝑈(𝑛) et donc naturellement : dim 𝐺 = 𝑛2 − 1.
On a une irrep 𝑅 : [𝑇𝑅𝑎 , 𝑇𝑅𝑏 ] = 𝑖𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝑇𝑅𝑐 où 𝑎, 𝑏, 𝑐 = ⟦1, 𝑛2 − 1⟧

1
Pour les particules de spin 2, on pose la fonction d’onde : 𝜓𝛼 (𝑥) avec 𝛼 = 1, … , dim 𝑅
↳ un ensemble de fermion ⟷
champs fermioniques
transformés dans la
représentation 𝑅 de 𝐺

remarque : ici, 𝜓𝛼 des fermions de Dirac (même procédure pour des fermions de Weyl ou
des bosons).
𝜓1 (𝑥)
On pose : Ψ(𝑥) = ( ⋮ ) ∈ 𝑅 où dim 𝑅 = 𝑚
𝜓𝑚 (𝑥)

𝑎 (𝑥)𝑇 𝑎
On pose la transformation locale Ψ(𝑥) ⟶ 𝑢𝑅 (𝑥)Ψ(𝑥) où 𝑢𝑅 (𝑥) = 𝑒 𝑖𝜃 𝑅 ∈ 𝐺 avec

𝜃 𝑎 ≡ paramètre de la transformation locale


𝑇𝑅𝑎 ≡ générateurs dans la représentation 𝑅.
𝛼
On rappelle que 𝑎 = ⟦1, 𝑛2 − 1⟧. On a : Ψ(𝑥) ⟶ Ψ′ (𝑥) = (𝑢𝑅 )𝛼𝛽 (𝑥)Ψ𝛽 (𝑥)
↳ 𝛼, 𝛽 = ⟦1, dim 𝑅⟧

̅ = Ψ † 𝛾 0 qui est l’adjoint de Dirac et Ψ


On rappelle que Ψ ̅ 𝛼 = ̅̅̅̅
Ψ𝛼 = (Ψ𝛼 )† 𝛾 0

̅̅̅̅̅̅̅̅
̅ ⟶ (𝑢
Transformation : Ψ ̅ †
𝑅 Ψ) = Ψ𝑢𝑅
↳Ψ̅ = (𝜓̅1 (𝑥), … , 𝜓̅𝑚 (𝑥)) et on remarque naturellement que 𝑢𝑅† = 𝑢𝑅−1

1) Lagrangien libre
̅ (𝑖𝜕 − 𝑚)Ψ
On a le Lagrangien libre de Dirac : ℒ0,Ψ = Ψ
=Ψ̅𝛼 (𝑖𝜕 − 𝑚)Ψα qui est invariant sous
transformations globales 𝑆𝑈(𝑛)
↳ 𝜃 𝑎 (𝑥) ≡ 𝜃 𝑎

̅ 𝑢𝑅† (𝑖𝜕 − 𝑚)(𝑢𝑅 Ψ) = ℒ0,Ψ .


Donc ℒ0,Ψ ⟶ Ψ

Remarque : 𝜕 n’influe pas sur 𝑢𝑅 car on est dans une transformation globale.

Le but est de construire un Lagrangien qui soit invariant sous transformations locales (=
transformations de jauge) 𝑆𝑈(𝑛).

2) Introduction aux champs de jauge

On a le champ de jauge 𝐴𝜇𝑎 (𝑥) où 𝑎 = ⟦1, dim 𝐺⟧ = ⟦1, 𝑛2 − 1⟧

1 2 3
 ⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
Pour 𝑆𝑈(2) : 𝐴 ⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
⏟𝜇 (𝑥)

weak : 𝑊𝜇1 (𝑥), 𝑊𝜇2 (𝑥), 𝑊𝜇3 (𝑥) → 3 bosons : 𝑊 ± , 𝑍 0

 Pour 𝑆𝑈(3) : 𝐴1
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
2
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
3
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
4
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
5
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
6
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
7
⏟𝜇 (𝑥) , 𝐴
8
⏟𝜇 (𝑥)
strong : 𝐺𝜇1 (𝑥), 𝐺𝜇2 (𝑥), 𝐺𝜇3 (𝑥), 𝐺𝜇4 (𝑥), 𝐺𝜇5 (𝑥), 𝐺𝜇6 (𝑥), 𝐺𝜇7 (𝑥), 𝐺𝜇8 (𝑥)

↳ 8 gluons (donc 8 charges de couleurs)


On introduit la notation 𝐴 𝜇 = 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 qui est une matrice de taille 𝑚 × 𝑚 et 𝑇𝑅𝑎 est le même
̃
𝑇𝑅𝑎 de la représentation de 𝜓𝛼 (𝑥).

Remarque : 𝐴𝜇𝑎 ne dépend pas de la représentation 𝑅.

𝑢 ∈ 𝑆𝑈(𝑛) † 𝑖
On applique la transformation : 𝐴 𝜇 → 𝑢
⏟𝑅 𝐴𝜇 𝑢𝑅 + ⏟ (𝜕𝜇 𝑢𝑅 )𝑢𝑅†
̃ 𝑔
(𝐼) présent si
abélien

𝑎 (𝑥)𝑇 𝑎 𝑐
Avec (𝐼) = 𝑒 𝑖𝜃 𝑅 𝐴𝜇𝑏 𝑇𝑅𝑏 𝑒 𝑖𝜃𝑐 (𝑥)𝑇𝑅 = 𝐴𝜇 (𝑥) si [𝑇𝑅𝑎 , 𝑇𝑅𝑏 ] = 0

𝑖
Si 𝐴𝜇 est abélien alors : 𝐴𝜇 ⟶ 𝐴𝜇 + (𝜕𝜇 𝑢𝑅 )𝑢𝑅†
𝑔

Cette définition est cohérente car la transformation de jauge pour 𝐴𝜇𝑎 qui en suit est
indépendante de 𝑅.

Pour une transformation infinitésimale 𝜃 𝑎 (𝑥) ≪ 1 :

𝑢𝑅 (𝑥) = 𝕀 + 𝑖𝜃 𝑎 (𝑥)𝑇𝑅𝑎 + 𝑜(𝜃 2 )


𝑖
𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 ⟶ 𝑢𝑅 𝐴𝜇𝑏 𝑇𝑅𝑏 𝑢𝑅† + 𝑔 (𝜕𝜇 𝑢𝑅 )𝑢𝑅†
† 𝑖
= (𝕀 + 𝑖𝜃 𝑎 (𝑥)𝑇𝑅𝑎 )𝐴𝜇𝑏 𝑇𝑅𝑏 (𝕀 − 𝑖𝜃 𝑐 (𝑥)𝑇𝑅𝑐 ) + 𝑔 (𝑖𝑇𝑅𝑎 𝜕𝜇 𝜃 𝑎 )(𝕀 + 𝑜(𝜃 2 ))


Mais comme les générateurs sont diagonaux et réels (auto-adjoints) alors 𝑇𝑅𝑐 = 𝑇𝑅𝑐

1
𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 ⟶ 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 + 𝑖𝜃 𝑎 𝐴𝜇𝑏 ⏟
[𝑇𝑅𝑎 , 𝑇𝑅𝑏 ] − 𝑔 𝑇𝑅𝑎 𝜕𝜇 𝜃 𝑎
𝑖𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝑇𝑅𝑐
𝑎′ 𝑏 ′ 𝑐 ′ ′ ′ ′ 1
= 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 − 𝑓 𝜃 𝑎 𝐴𝜇𝑏 𝑇𝑅𝑐 − 𝑔 𝑇𝑅𝑎 𝜕𝜇 𝜃 𝑎

On pose la relation de cyclicité : 𝑎 → 𝑎′ → 𝑏, 𝑏 → 𝑏 ′ → 𝑐, 𝑐 → 𝑐 ′ → 𝑎

1
𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 ⟶ 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 − 𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝜃 𝑏 𝐴𝜇𝑐 𝑇𝑅𝑎 − 𝑔 (𝜕𝜇 𝜃 𝑎 )𝑇𝑅𝑎

′ 1
On a finalement : 𝐴𝜇𝑎 ′ 𝑇𝑅𝑎 = [𝐴𝜇𝑎 − 𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝜃 𝑏 𝐴𝜇𝑐 − 𝑔 𝜕𝜇 𝜃 𝑎 ] 𝑇𝑅𝑎 qui est linéairement indépendant

1
𝐴𝜇𝑎 ⟶ 𝐴𝜇𝑎 ′ = 𝐴𝜇𝑎 − 𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝑏 𝑐
⏟ 𝜃 𝐴𝜇 − 𝜕 𝜃𝑎
𝑔⏟ 𝜇
non abélien
comme
en QED

La transformation est bel et bien indépendante de 𝑅.

On rappelle que les groupes de Lie sont des transformations infinitésimales qui fixent les
transformations finies.
↳ 𝐴𝜇𝑎 est également indépendant de 𝑅 pour les transformations finies.
3) Dérivée covariante

On pose 𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 𝕀𝑅 + 𝑖𝑔𝐴 𝜇 alors la transformation :


̃ ̃

𝐷𝜇 𝜓 ⟶ (𝐷𝜇 𝜓) = 𝐷𝜇′ 𝜓′ = 𝑢𝑅 (𝑥)(𝐷𝜇 𝜓)
𝜓 ⟶ 𝑢𝑅 (𝑥)𝜓

4) Field Strength
𝑎 𝑎
On part du tenseur électromagnétique : 𝐹𝜇𝜈 = 𝐹𝜇𝜈 𝑇𝑅 = 𝐷𝜇 𝐴 𝜈 − 𝐷𝜈 𝐴 𝜇
̃ ̃ ̃
=𝜕
⏟𝜇 𝐴 𝜈 − 𝜕𝜈 𝐴 𝜇 + 𝑖𝑔 [𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ]
̃ ̃ ̃ ̃
0
𝐹𝜇𝜈
0
= 𝐹𝜇𝜈 − 𝑔𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝐴𝜇𝑎 𝐴𝑏𝜈 𝑇𝑅𝑐

𝑖
= − 𝑔 [𝐷𝜇 , 𝐷𝜈 ]
̃ ̃

On arrive finalement à :

𝑎
𝐹𝜇𝜈 = 𝜕𝜇 𝐴𝑎𝜈 − 𝜕𝜈 𝐴𝜇𝑎 − 𝑔𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝐴𝜇𝑏 𝐴𝑐𝜈

On peut montrer en TD les propriétés suivantes :

 𝐷𝜇 ⟶ 𝐷𝜇′ = 𝑢𝑅 𝐷𝜇 𝑢𝑅†
̃
𝑖
𝐹𝜇𝜈 = − 𝑔 [𝐷𝜇 , 𝐷𝜈 ]
̃ ̃ ̃

 𝐹𝜇𝜈 ′
⟶ 𝐹𝜇𝜈 = 𝑢𝑅 𝐹𝜇𝜈 𝑢𝑅† car [𝐷𝜇′ , 𝐷𝜈′ ] = [𝑢𝑅 𝐷𝜇 𝑢𝑅† , 𝑢𝑅 𝐷𝜈 𝑢𝑅† ] = 𝑢𝑅 [𝐷𝜇 , 𝐷𝜈 ] 𝑢𝑅†
̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃

𝑎 𝑎𝑇𝑎
 𝑎
𝐹𝜇𝜈 𝑎
⟶ 𝐹𝜇𝜈 𝑏
= (𝑢𝑎𝑑𝑗 )𝑏 𝐹𝜇𝜈 avec 𝑢𝑎𝑑𝑗 = 𝑒 𝑖𝜃 𝑎𝑑𝑗

5) Rappels

Dans un espace 𝑆𝑈(𝑛), les fermions sont décrits par les états 𝜓𝛼 avec 𝛼 = ⟦1, 𝑚⟧
↳ Dans la représentation R de 𝑆𝑈(𝑛), dim 𝑅 = 𝑚.

𝜓1
On a donc le spineur : Ψ = ( ⋮ ).
𝜓𝑚
↳ Pour les anti-fermion (de la représentation antifondamentale) : ̅̅̅̅
𝜓𝛼 = 𝜓̅𝛼 dans la
̅ = (𝜓̅1 , … , 𝜓̅𝑚 ).
représentation 𝑅̅ . Le spineur associé est Ψ
𝑢∈𝑆𝑈(𝑛) 𝑎 (𝑥)𝑇 𝑎
La transformation de jauge est Ψ → 𝑢𝑅 Ψ avec 𝑢𝑅 = 𝑒 𝑖𝜃 𝑅 et 𝜃 ≡ 𝜃(𝑥)
↳ la transformation locale = la transformation de jauge.
𝑢∈𝑆𝑈(𝑛)
̅→
Par ailleurs : Ψ ̅ 𝑢𝑅† et la quantité Ψ
Ψ ̅ Ψ est un invariant de jauge de Lorentz.


Le Lagrangien associé est alors ℒ𝜓 =Ψ ̅ (𝑖𝜕 − 𝑚)Ψ (qui est invariant sous transformation
globale mais pas local). En déduisant la dérivé covariante 𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 𝕀𝑚 + 𝑖𝑔𝐴 𝜇 avec pour
̃ ̃
rappel 𝐴 𝜇 = 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 où 𝑎 = ⟦1, 𝑛2 − 1⟧ et 𝑇𝑅 ≡ matrice de taille 𝑚 × 𝑚.
̃

𝑢∈𝑆𝑈(𝑛)
↳𝐷̃𝜇 Ψ → ̃𝜇 Ψ) donc ℒ𝜓 = Ψ
𝑢𝑅 (𝐷 ̅ (𝑖𝐷
̃ − 𝑚)Ψ qui est invariant de jauge (invariant
par transformation locale). Bien sûr on rappelle que 𝑢𝑅 𝐷𝜇 𝑢𝑅† .
̃
1
On rappelle également que ℒ𝐴 = − 4 𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈 → 𝐹𝜇𝜈 ≡ 𝐹𝜇𝜈 (𝑥)
↳ 𝐴𝜇 , 𝐴𝜈 ≡ 𝐴𝜇 (𝑥), 𝐴𝜈 (𝑥)

𝑈(1)
↳ les invariants de Lorentz sont invariants sous transformation 𝑈(1) : 𝐹𝜇𝜈 → 𝐹𝜇𝜈

𝑎 𝑎 𝑎 𝑖
𝐹𝜇𝜈 ∶ 𝐹𝜇𝜈 = 𝐹𝜇𝜈 𝑇𝑅 qui est une matrice de taille 𝑚. On rappelle que 𝐹𝜇𝜈 = − 𝑔 [𝐷𝜇 , 𝐷𝜈 ]
̃ ̃ ̃ ̃

𝑎
↳ 𝐹𝜇𝜈 = 𝜕𝜇 𝐴𝑎𝜈 − 𝜕𝜈 𝐴𝜇𝑎 − ⏟
𝑔𝑓 𝑎𝑏𝑐 𝐴𝜇𝑏 𝐴𝑐𝜈
non abélien

 Lagrangien en QCD
1 𝑎 𝑎 𝜇𝜈
On a le Lagrangien suivant : ℒ𝐴 = − 2𝑆(𝑅) 𝑇𝑟[𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈 ] ∝ 𝑇𝑟[𝐹𝜇𝜈 𝑇𝑅 𝐹𝑏 𝑇𝑅𝑏 ] dans l’espace des
représentation 𝑅.

𝜇𝜈
↳ ℒ𝐴 ∝ 𝐹𝜇𝜈𝑎
𝐹𝑏 𝑇𝑟[𝑇𝑅𝑎 𝑇𝑅𝑏 ] avec 𝑇𝑟[𝑇𝑅𝑎 𝑇𝑅𝑏 ] = 𝑆(𝑅)𝛿 𝑎𝑏 ou 𝑆(𝑅) = constante de normalisation
de la représentation 𝑅.
↳ Les constantes de structure dépendent de 𝑆(𝑅) :

𝑖
𝑓 𝑎𝑏𝑐 = − 𝑇𝑟 [[𝑇𝑅𝑎 , 𝑇𝑅𝑏 ]𝑇𝑅𝑐 ]
𝑆(𝑅)
1
Dans la représentation fondamentale, la constante de normalisation : 𝑆(𝐹) = 2

Exemple – représentation fondamentale du groupe 𝑆𝑈(2)

1
On a donc dim 𝑆𝑈(2) = 𝑎 = 𝑛2 − 1 = 3 générateurs : 𝑇 𝑎 = 2 𝜎 𝑎 .
1 1 1
↳ 𝑇𝑟[𝑇 𝑎 𝑇 𝑏 ] = 𝑇𝑟 [2 𝜎 𝑎 2 𝜎 𝑏 ] = 4 𝑇𝑟[𝜎 𝑎 𝜎 𝑏 ]

1 0
- Pour 𝜎 𝑎 ≡ 𝜎 1 et 𝜎 𝑏 ≡ 𝜎 1 → 𝜎1 𝜎1 = ( ) → 𝑇𝑟[𝜎1 𝜎1 ] = 2
0 1

𝑖 0
- Pour 𝜎 𝑎 ≡ 𝜎 1 et 𝜎 𝑏 ≡ 𝜎 2 → 𝜎1 𝜎2 = ( ) → 𝑇𝑟[𝜎1 𝜎2 ] = 0
0 −𝑖
1
Donc 𝑇𝑟[𝜎 𝑎 𝜎 𝑏 ] = 2𝛿 𝑎𝑏 ⟹ 𝑇𝑟[𝑇 𝑎 𝑇 𝑏 ] = 4 × 2𝛿 𝑎𝑏 = ⏟ 𝛿 𝑎𝑏
1/2
𝑆(𝐹)𝑆𝑈(2)

Au niveau des invariances par transformation :

′ ̃ 𝜇𝜈 ′
𝐹𝜇𝜈 𝐹 𝜇𝜈 ⟶ 𝐹̃𝜇𝜈 𝐹 = (𝑢𝑅 𝐹𝜇𝜈 𝑢𝑅† ) (𝑢𝑅 𝐹 𝜇𝜈 𝑢𝑅† ) = 𝑢𝑅 𝐹𝜇𝜈 𝐹 𝜇𝜈 𝑢𝑅†
̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃

↳ 𝑇𝑟 [𝑢𝑅 𝐹𝜇𝜈 𝐹 𝜇𝜈 𝑢𝑅† ] = 𝑇𝑟 [𝑢 † 𝜇𝜈 𝜇𝜈


⏟𝑅 𝑢𝑅 𝐹𝜇𝜈 𝐹 ] = 𝑇𝑟 [𝐹𝜇𝜈 𝐹 ]
̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃
𝕀𝑚

Le Lagrangien de la QCD est :

1 𝑎 𝜇𝜈 𝑎
ℒ𝑌𝑀 = − 𝐹𝜇𝜈 𝐹 +Ψ ̅ (𝑖𝐷 − 𝑚𝕀𝑚 )Ψ
4
1
=− 𝑇𝑟[𝐹̃𝜇𝜈 𝐹̃𝜇𝜈 ] + Ψ
̅ (𝑖𝐷 − 𝑚)Ψ
4𝑆(𝑅)

1) Expansion de 𝓛𝒀𝑴
1
̅ (𝑖𝐷 − 𝑚)Ψ −
On sait que ℒ𝑌𝑀 = Ψ 𝑇𝑟 [𝐹𝜇𝜈 𝐹 𝜇𝜈 ]
4𝑆(𝑅) ̃ ̃ 𝑅

1 1
̅ (𝑖𝐷 − 𝑚)Ψ −
↳ ℒ𝑌𝑀 = Ψ
⏟ ̅ 𝐴 Ψ − 𝑖𝑔𝑇𝑟 [𝐹𝜇𝜈
𝑇𝑟 [𝐹𝜇𝜈 𝐹 𝜇𝜈 ] − 𝑔Ψ 0
[𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ]] + 𝑔2 𝑇𝑟 [[𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ] [𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ]]

4𝑆(𝑅) ̃ ̃ ⏟ ̃ ⏟ ̃ ̃ ⏟
2 ̃ ̃ ̃ ̃
(1)
(2) (3) (4) (5)

Avec 𝐹𝜇𝜈 = 𝜕𝜇 𝐴𝜈 − 𝜕𝜈 𝐴𝜇 + 𝑖𝑔 [𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ]
̃ ̃

𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑔𝐴 𝜇
̃ ̃

𝐷 = 𝜕 + 𝑖𝑔𝐴
̃ ̃

On explicite et donne un sens à chaque terme qui sont les règles de Feynman de la QCD :

Ψ
(1) = ̅ et Ψ (qu’on peut associer à une masse)
≡ propagateur associé à 2 champs Ψ

(2) = ≡ propagateur associé au boson

Ψ Ψ
(3) = interaction à 3 champs :

𝐴
(4) = autre interaction à 3 champs : terme non abélien car [𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ] ≠ 0
̃ ̃

𝐴 𝐴

(5) = interaction à 4 corps : terme également non abélien car [𝐴 𝜇 , 𝐴 𝜈 ] ≠ 0


̃ ̃

𝐴
𝐴

On peut se demander si le cas abélien (symétrie 𝑈(1)) est un cas à part de la théorie non-
abélienne ?

Symétrie 𝑈(1)𝐸𝑀 :

- 𝑇𝑅𝑎 ⟶ 𝑄
- 𝑔⟶𝑒
𝑎 𝑎
- 𝑢𝑅 = 𝑒 𝑖𝜃 (𝑥)𝑇𝑅 ⟶ 𝑒 𝑖𝜃(𝑥)𝑄
- 𝐴 𝜇 = 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 ⟶ 𝐴 𝜇 = 𝑄𝐴𝜇 qui est une « matrice » de taille 1 × 1
̃ ̃
𝑈(1) 𝑖 𝑖2
- 𝐴𝜇 → 𝑢𝑅 𝐴𝜇 𝑢𝑅† = 𝑒 (𝜕𝜇 𝑢𝑅 )𝑢𝑅† = 𝑄𝐴𝜇 + 𝑄𝜕𝜇 𝜃
̃ 𝑒
1
↳𝑄𝐴𝜇 ⟶ 𝑄𝐴𝜇 − 𝑄 𝑒 𝜕𝜇 𝜃
- 𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑔𝐴̃𝜇 ⟶ 𝐷𝜇 = 𝜕𝜇 + 𝑖𝑒𝑄𝐴𝜇

𝑆𝑈(𝑛) 𝑖
Pour 𝐴 𝜇 = 𝐴𝜇𝑎 𝑇𝑅𝑎 : 𝐴 𝜇 → 𝑢𝑅 𝐴 𝜇 𝑢𝑅† + 𝑔 (𝜕𝜇 𝑢𝑅 )𝑢𝑅†
̃ ̃ ̃
𝑈(1) 𝑖
𝑄𝐴𝜇 → 𝑢𝑅 𝑄𝐴𝜇 𝑢𝑅† + 𝑒 ⏟
(𝜕𝜇 𝑒 𝑖𝜃(𝑥)𝑄 ) 𝑢𝑅†
𝑖(𝜕𝜇 𝜃)𝑄𝑢𝑅
𝑈(1) 𝑖
𝐴𝜇 → 𝐴𝜇 − 𝑒 𝜕𝜇 𝜃
 Les bases de la QCD
↳ QCD : QFT pour décrire l’interaction forte.

1) Couleur – charge de couleur

Historiquement, les nucléons étaient considérés comme des particules élémentaires.

Pour un processus élastique – diffusion nucléon-nucléon :

𝑁 𝑁

𝑁 𝑁

La distance d’interaction en d’environ 𝑑 ~ 1 𝑓𝑚 → 𝜎 ∝ 𝑑 2 = 10𝑚𝑏


1
↳ 𝑑 ~ 200 𝑀𝑒𝑉 car on rappelle que ħ𝑐 = 197 𝑀𝑒𝑉. 𝑓𝑚
≈ 200 𝑀𝑒𝑉. 𝑓𝑚
𝑔2 𝑔2 1
Le potentiel dans l’interaction forte est 𝑉(𝑅) = 4𝜋 𝑒 −𝑅/𝑑 et ~ 1 ≫ 𝛼 = 137
4𝜋

L’interaction forte : force entre les quarks et antiquarks portée par les gluons = force
résiduelle.
↳ force de couleur → formation des hadrons (baryons, mésons).
↳ Les quarks et les gluons sont confinés à l’intérieur des hadrons.

Pourquoi on utilise le terme couleur ?

3 3
A partir des statistiques de Fermi-Dirac dans le modèle des quarks : Δ++ (𝑗 = 2 , 𝑗𝑧 = 2) ∈ 10
↳ sans couleur : |Δ++ ⟩ = |𝑢↑ 𝑢↑ 𝑢↑ ⟩ est symétrique sous l’échange de 2 quarks.

Solution : ∃ 3 nouveaux nombres quantiques : la couleur, 𝑞 → 𝑞𝑖 avec 𝑖 = 1,2,3


↳ 𝑅𝐺𝑉 ∀ les saveurs.
↳ 𝑞 = 𝑢, 𝑑, 𝑠, 𝑐, 𝑏, 𝑡.

1
avec les couleurs : |Δ++ ⟩ = 𝜀 𝑖𝑗𝑘 |𝑢𝑖↑ 𝑢𝑗↑ 𝑢𝑘↑ ⟩ (sommation d’Einstein)
√6

Remarque : il faut au moins 3 couleurs pour un état anti-symétrique.


Pour un hadron :

|𝐻𝑎𝑑𝑟𝑜𝑛⟩ ∶ |𝐻⟩ = 𝛼
⏟𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 ⊗ 𝛽⏟
𝑠𝑝𝑖𝑛 ⊗ 𝛾
⏟𝑠𝑎𝑣𝑒𝑢𝑟 ⊗ 𝛿
⏟𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟
𝑆 𝑆 𝑆 𝐴𝑆

état fondamental
𝐿 = 0 symétrique
sous échange de 2
quarks

𝑆 ≡ symétrique et 𝐴𝑆 ≡ antisymétrique.

Les baryons et mésons sont des singlets de couleur (hadrons ne portent pas de couleur autre
que blanche : confinement des couleurs).

1
Pour les baryons : |𝐵⟩ = 𝜀 𝑖𝑗𝑘 |𝑞𝑖 𝑞𝑗 𝑞𝑘 ⟩
√6

1
Pour les mésons : |𝑀⟩ = 𝛿 𝑖𝑗 |𝑞𝑖 𝑞̅𝑗 ⟩
√3

𝜎(𝑒 + 𝑒 − → hadron)
On rappelle le rapport d’embranchement donc 𝑅 = avec :
𝜎(𝑒 + 𝑒 − → 𝜇 + 𝜇 − )

2
𝑒− 𝑞𝑖
𝛾
| |
𝜎(𝑒 + 𝑒 − → hadron) ∝ ∑
| |
𝑞𝑖
𝑒+ 𝑞̅𝑖

2
𝑒− 𝑞

| 𝛾 |
∝∑ ∑
| |
𝑖 𝑢𝑑𝑠

( 𝑒+ 𝑞̅ )

| 𝛾 |
= 𝑁𝑐 ∑
| |
𝑞

( )

Pour un vertex électromagnétique :

𝑒 𝑒
- En QED : = −𝑖𝑞𝛾 𝜇 avec 𝑞 = −𝑒
𝑞 𝑞 2
𝑞𝑢 = 𝑒 = 𝑒𝑢 𝑒
3
- En QCD : 𝛾 = −𝑖𝑞𝑞𝑢𝑎𝑟𝑘 𝛾 𝜇 avec 𝑞𝑞𝑢𝑎𝑟𝑘 ={
1
𝑞𝑑 = − 3 𝑒 = 𝑒𝑑 𝑒
𝛾

| 𝛾 |
On a : 𝜎(𝑒 + 𝑒 − → hadron) = 𝑁𝑐 ∑
| |
𝑞

( )

2
𝑒− 𝜇−
𝛾
| |
= 𝑁𝑐 ∑ 𝑒𝑞2
| |
𝑞

( 𝑒+ 𝜇+ )

↳ 𝑅 = 𝑁𝑐 ∑ 𝑒𝑞2 + 𝑜(𝛼𝑠 )
𝑞

4 1 1 6 2
↳ 𝑒𝑢2 + 𝑒𝑑2 + 𝑒𝑠2 = 9 + 9 + 9 = 9 = 3

2 2 4 6+4 10
↳ 𝑒𝑢2 + 𝑒𝑑2 + 𝑒𝑠2 + 𝑒𝑐2 = 3 + 𝑒𝑐2 = 3 + 9 = =
9 9

2
𝑁 ; 𝑢𝑑𝑠 ⟶ √𝑠 < 2𝑚𝑐 ~ 3𝐺𝑒𝑉
3 𝑐
10
𝑅 = 𝑁𝑐 ∑ 𝑒𝑞2 = 𝑁 ; 𝑢𝑑𝑠𝑐 ⟶ 2𝑚𝑐 < √𝑠 < 2𝑚𝑏
9 𝑐
𝑞
11
{ 9 𝑁𝑐 ; 𝑢𝑑𝑠𝑐𝑏 ⟶ √𝑠 > 2𝑚𝑏

En analysant la forme de la courbe 𝑅 𝑒𝑥𝑝 par rapport à √𝑠 (voir booklet PDG) → 𝑁𝑐 = 3.


↳ il y a donc 3 charges de couleur.

On cherche la durée de vie du pion : 𝜋 0 ⟶ 2𝛾 (99%)

𝑒𝑒𝑞
𝛾 2
𝑞𝑖 𝛼 𝑚2
Γ(𝜋 0 → 𝛾𝛾) = (2𝜋) [𝑁𝑐 (𝑒𝑢2 − 𝑒𝑑2 )] 8𝜋𝑓𝜋2
𝜋
0
𝜋 ↳ on trouve expérimentalement que 𝑁𝑐 = 3
Hypothèse : 𝑓𝜋
avec 𝑓𝜋 ≡ 𝑐𝑡𝑒 de désintégration de 𝜋 0
𝑞̅𝑖 = 130 𝑀𝑒𝑉
amplitude 𝛾
𝑒𝑒𝑞
Noether
 Charge de couleur ↔ groupe (symétrie de couleur)
↳ 𝑁𝑐 = 3 → 𝑞𝑖 ∈ irrep de dim = 3 du groupe.

 𝑞 ≠ 𝑞̅ → 3 ≠ 3̅ ⟹ l’irrep doit être complexe.

 La couleur est une symétrie exacte

 Hypothèse de confinement des couleurs : les états hadroniques = singlet de couleur.


↳ Gell-Mann

↳ Groupes compacts, simples avec irrep de dim 3 ? plusieurs groupes existent.

𝑆𝑂(3) ≈ 𝑆𝑈(2) ≈ 𝑆𝑝 (1)


𝑆𝑈(3), ⏟

Les 3 groupes sont réels.


↳ 3 = 3̅ → donc pas possible

↳ Il reste donc uniquement 𝑆𝑈(3)𝐿

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