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Statistique II
Professeur MAAROUFI
Décembre 2022
Table des matières
Objectifs 3
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Statistique des gaz quantiques
Pour traiter les degrés de liberté de translations des molécules d'un gaz ou d'un liquide ou d'un solide,
l'approximation classique est suffisante.
Si la température diminue, les divers degrés de libertés gèlent progressivement et doivent être traités
quantiquement, si on continue à les traiter classiquement on aurait une entropie négative.
C'est le cas des solides, des gaz et des liquides à basses températures.
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Symétrisation
1. Gaz quantiques
1.1. Symétrisation
L'indiscernabilité signifie que l'on ne change pas l'état d'un système à N particules si on permute la position de deux
particules situées en deux positions, en effet on ne change pas l'information contenue dans la fonction d'onde Ψ.
La densité de probabilité est alors invariante pour toute permutation des indices (1,..., N):
|Ψ(1,2,...,i,....,j,...N)|2=|Ψ(1,2,...,j,....,i,...N)|2
Pour un système de N particules identiques, les seuls états physiques sont soit symétriques (pairs, α=0), soit
antisymétriques (impairs, α=π) dans l'échange de deux quelconques de ses particules.
- Les systèmes de particules pour lesquels les fonctions d'ondes sont symétriques sont appelés les bosons (spin
entier).
- Les systèmes de particules pour lesquels les fonctions d'onde sont antisymétriques sont appelés les fermions
(Spin demi entier).
- la matière est faite de fermions, tandis que les bosons se chargent de médier les interactions.
Exemple
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Formalisme de la seconde quantification
Si les φi désignent les fonctions d'onde i (i=1,...,N), on peut construire des fonctions d'onde du système à N particules
Ψ de la façon suivante :
- Cas de bosons:
En permutant x1 et x2 on a:
En permutant x1 et x2 on a:
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Espace de Fock
Remarque
La fonction d'onde change lorsqu'on passe de N à N+1 particules. Pour éviter ce problème au lieu de numéroter les
particules on numérote les états q auxquels on associe des nombres d'occupations nq.
L'espace de Fock est la somme directe des espaces de Hilbert: ζ 1,........., ζN correspondant à des systèmes ayant
Un état dans l'espace de Fock est défini par une suite de nombres: |n 1, n2,...., nq⟩, ni est un nombre entier qui désigne
On passe d'un état à un autre dans l'espace de Fock en utilisant les opérateurs de création a q+ et d'annihilation aq.
La construction de la base de Fock à partir des états à une particule est appelée « la seconde quantification ».
Pour un système de fermions, les nombres nq ne peuvent prendre que les valeurs 0 et 1.
- État à une particule: |0,0,....,1,0,0,...,c'est le même pour les bosons et les fermions.
- États à deux particules: |0,0,....,1,0,0,...,1,0,.... pour les fermions et |0,0,....,1,0,0,...,1,0,.... et |0,0,....,2,0,0,...
pour les bosons.
- États à N particules: les deux systèmes bosons et fermions sont représentés par les kets |n1,n2,...., nq tel que nq
Ɛ {0, 1} pour les fermions et nq Ɛ ℕ pour les bosons.
Pour étudier un gaz quantique, il est plus simple d'utiliser le formalisme de l'ensemble grand canonique que celui
canonique.
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Statistique de Fermi Dirac
Les états à une particules se remplissent indépendamment des autres. H est une somme de facteurs indépendants
d'où la factorisation de la fonction de partition:
Z=Πq Zq avec :
Dans l'espace de Fock: Tr=∑qpermis avec nqƐ {0, 1} pour les fermions et nqƐ {0, 1, 2, 3,....} ..... pour les bosons.
ZG=Tr(e-βH+αN)=
Avec Xi = exp[-βεq+α]
Définition
Calcul de fq
Puisqu'un état ne peut être occupé que par un seul fermion au plus on doit avoir: 0≤fq≤1
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Grandeurs thermodynamiques
Lorsque la température augmente, les niveaux de basses énergies se dépeuplent au profit des niveaux de hautes
énergies. On dit qu'il y a création de trous dans les niveaux de basses énergies.
Les états quantiques εq<μ0 , sont occupés par une particule et les niveaux supérieurs sont vides.
A=-kTlogZG
Nombre de particule
N=∑qfq
Énergie interne
U=∑qεqfq
Entropie
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Thermodynamique des gaz de fermions à basses températures
Remarque
L'entropie peut s'écrire S=−k∑lPl logPl où les Pl sont remplacés par fq.
μ0 peut être calculé à partir de la densité du gaz en utilisant la relation: N/V=2/h 3 ∫0∞ fpd3p , 2 est le degré de
Avec :
On parle d'un gaz complétement dégénéré à T=0°K et d'un gaz dégénéré pour T<< θF
Le calcul de fp(ℇp) se fait en utilisant une fonction test φ(ℇ) et les propriétés de la fonction de Dirac δ(ℇ) et en
calculant l'intégrale:
L'expression de fp(ℇp) permet l'étude des propriétés des grandeurs thermodynamiques d'un gaz de Fermi à basse
température.
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Thermodynamique des gaz de fermions à basses températures
Nombre de particules
Potentiel chimique
A T=OK on a N=(8πV/3h3)(2mμ0)3/2
Comme le nombre de particules est le même quelque soit la température T, le calcul de μ(T) se fait en égalisant les
deux expressions de N ce qui donne :
Entropie
Énergie interne
Capacité calorifique
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Statistique de Bose-Einstein
La limite classique est atteinte quand le facteur de Fermi devient petit avec toutes les énergies.
fp(ℇp)≈eβμexp(-βP2/2m ), cette condition est réalisable quand le potentiel chimique tend vers -∞ (grand et négatif).
3. Statistique de Bose-Einstein
En 1924, le physicien Bengali Satyendra Nath Bose qui travaillait à l'Université de Dhaka au Bangladesh,
envoya une lettre à Einstein, accompagnée d'un manuscrit. Bose lui demandait son avis et son aide pour publier
son travail .
Le manuscrit de Bose proposait une nouvelle dérivation de la formule du rayonnement du corps noir de Planck .
Pour Einstein, le point important du travail de Bose était la proposition d'une nouvelle manière pour compter les
modes du champ électromagnétique, en divisant l'espace des phases en cellules de taille h 3 et en évaluant le
nombre de façons de placer les quanta de lumière dans ces cellules.
Fonction de partition
Nous reprenons la formule de la grande fonction de partition calculée dans le cas d'un gaz quantique :
ZG=Πq Zq avec :
et
Facteur de Bose-Einstein
fq =1/[eβ(εq-μ) -1]
Contrairement au facteur de Fermi, le facteur de Bose n'est pas borné puisque le nombre d'occupation n q ne l'est
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Grandeurs thermodynamiques d'un gaz de boson
Donc le potentiel chimique n'est pas arbitraire, il faut que fq(εq) reste positif ce qui se traduit par la condition: eβ(εq-μ)
>0 càd εq>μ ∀q.
- Le potentiel chimique prend toutes les valeurs de -∞ jusqu'à εqmin qui est le niveau fondamental de l'énergie.
Pour un potentiel chimique au delà de cette valeur, la population de ce niveau fondamental deviendrait
négative, ce qui n'a aucun sens physique.
- Comme pour le gaz de Fermi, les valeurs grandes et négatives de µ correspondent à un gaz bien décrit par la
physique classique (distribution de Boltzmann).
Pour un gaz de Bose le potentiel chimique est négatif donc apporter une particule supplémentaire au système fait
décroître l'énergie. Par contre, pour un gaz de Fermi l'apport d'une particule fait croître l'énergie, un gaz de Fermi a
tendance à céder des particules (Principe d'exclusion de Pauli).
Comme ZG = Πq [1+fq(εq)] on a :
Nombre de particule
N=∑qfq
Énergie interne
U=∑qεqfq
Entropie
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Cas des bosons dégénérés
Le nombre de particule n'est plus une constante de mouvement, il n'est pas conservé même en moyenne. Le
paramètre de Lagrange qui lui est associé doit être nul.
α=βμ=0 → μ=0 ∀β
fq =1/[eβεq -1]
Problématique
Lorsque la température tend vers 0 tous les niveaux se vident à l'exception du niveau fondamental εq=0. N est
maximal à température nulle. Ce phénomène s'appelle la condensation de Bose-Einstein.
Or mathématiquement quand T→ 0, fq → 0 ∀q ce qui se traduit par un nombre de particule nul : N=0. Ce qui est
contradictoire au phénomène physique observé N est maximale à température nulle.
Température critique
Einstein a découvert la théorie suivante ; pour un gaz de bosons donné, il existe une température critique TC en
dessous de laquelle un nombre macroscopique des particules quantiques peuple l'état de moindre énergie, formant
un "condensat de Bose-Einstein".
Nombre moyen
N=g2πV/h3 ∫0∞f(εp)d3p
Si on refroidit le gaz de bosons en maintenant constante sa densité N/V, le potentiel chimique augmentera (diminuera
en valeur absolue) et atteindra la valeur 0 à une température T0.
La température T0 est calculée à partir de la densité du gaz : N/V=g2π(2m) 3/2/h3 ∫0∞ { ε1/2/[eβ0ε -1]}dε
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Cas des températures élevées
On trouve :
Et T0 =[N/(2,612.gV)]2/3h2/2πmk
Fondamental
Pour T<T0, il semble qu'il n'y ait pas solutions négatives pour le potentiel chimique en contradiction avec la
propriétés des bosons qui doivent avoir μ négatif. Cette contradiction provient du passage de la sommation discrète
à celle continue. L'intégrale diverge quand ε=0.
Méthode
On doit séparer les particules ayant ε=0 et celles avec ε≠0 avec μ=0.
Énergie interne
Pour T<T0, seules les particules ayant Ɛ>0 contribuent à l'énergie interne.
CV = 1,925NK(T/T0 )3/2
Nombre de particules
Pour des températures suffisamment élevées T>T0 , le potentiel chimique du gaz de Bose est négatif μ<0 et vérifie la
condition |μ|/kT≪1.
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Cas des températures élevées
Comme la densité du gaz est la même quelque soit la température nous avons:
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