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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


Département de Physique Année 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE PHYSIQUE ATOMIQUE ET NUCLEAIRE
Série N° 3 MASTER I

Exercice 1 :
L’approximation du potentiel nucléaire moyen par un potentiel d’oscillateur harmonique conduit à des niveaux
d’énergies pour le noyau amimique :
𝐸𝑁 + = -𝑉𝑂 + ( ⁄)ℏ avec  = 2(n-1) + 
Où :  = 0, 1, 2, 3….., V0 est la profondeur du puits de potentiel, n est le nombre quantique principal, 
est le nombre quantique orbital.
Les niveaux sont également espacés.
1) Déterminer le nombre maximum de nucléons identiques que l’on peut placer dans une couche caractérisée
par une valeur donnée du nombre N. donner le diagramme des niveaux d’énergie ainsi que la parité des sept
premières couches.

2) On ajoute maintenant aupotentiel d’oscillateur harmonique de la première question une perturbation V =


𝐾𝐿2 où K est un paramètre positif et 𝐿⃗ le moment angulaire orbital associé au nucléon considé é.
Déterminer le nouveau diagramme des niveaux d’énergie des quatre premières couches.
3) On ajoute ici au potentiel d’oscillateur harmonique une perturbation due à l’interaction spin-orbite de la
⃗ .𝑆
forme : 𝑉𝑆𝐿 = -a 𝐿
où 𝑆 est le moment angulaire de spin associé au nucléon considéré et a une fonction de la distance r.
a) Déterminer les positions des quatre premiers niveaux ainsi que leur espacement.
b) Déterminer l’espacement entre deux sous-niveaux de même nombre quantique orbital l mais de spin
⃗ .𝑆
opposés lorsque le potentiel d’interaction spin-orbite est : 𝑉′𝑆𝐿 = +a 𝐿
14 39
3) Donner la configuration la plus probable des noyaux suivants : 7𝑁 et 17 𝐶𝐼 .

Correction exercice 1 :

On obtient l’expression de l’énergie de la particule considérée (nucléon) et en posant 2q +  = N :


 3
EN = V0 + N + 2
 
où l’entier N = 2q +  est appelé nombre quantique d’oscillateur harmonique. Les harmoniques sphériques
correspondant à une valeur de l’énergie seront donc choisies parmi celles qui vérifient les conditions :   N,
et comme pour les atomes :   m   . L’entier q est égal à (N  )/2. On défini, arbitrairement, un nombre
quantique n comme n = q + . Un problème supplémentaire par rapport à l’atome est la parité des niveaux.
Le nombre q doit être entier et donc pour N pair l est pair et pour N impair  est impair. Si on introduit la
symétrie parité, les états de  pair correspondent à une parité positive et les états de  impair à une parité
négative. On peut alors commencer à compter les niveaux.
En utilisant les notations spectroscopiques on identifie dans ce qui suit les différents niveaux des nucléons
dans ce potentiel d’oscillateur harmonique :
3
 Pour N = 0 (q =  = 0), on a : E0 = V0 + 2  ; comme n = 1, il s’agit d’un niveau 1s.

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5
 Pour N = 1 (q = 0,  = 1), on a : E1 = V0 +2  : comme n = 1, il s’agit du niveau 1p.

7
 Pour N = 2, on a : E2 = V0 + 2 . Nous avons ici deux possibilités : q = 1, n = 2 et  = 0 qui correspond

à un niveau 2s et q = 0, n = 1 et  = 2 qui correspond au niveau 1d.


9
 Pour N = 3, on a : E3 = V0 + 2 . Le nombre N prend la valeur 3 lorsque :

q = 0, n = 1 et  = 3 qui correspond au niveau 1f.


q = 1, n = 2 et  = 1 qui correspond au niveau 2p.
11
 Pour N = 4, on a : E4 = V0 + 2 . Le nombre N prend la valeur 4 lorsque :

q = 0, n = 1 et  = 4 qui correspond au niveau 1g


q = 1, n = 2 et  = 2 qui correspond au niveau 2d.
q = 2, n = 3 et = 0 qui correspond ai niveau 3s.
13
 Pour N = 5, on a : E4 = V0 + 2 . Le nombre N prend la valeur 4 lorsque :

q = 0, n = 1 et  = 5 qui correspond au niveau 1h


q = 1, n = 2 et  = 3 qui correspond au niveau 2f.
q = 2, n = 3 et  = 1 qui correspond ai niveau 3d.

Chaque couche caractérisée par le nombre N peut contenir (N+1)(N+2) nucléons identiques.

N=5 1h 2f 3p : 42 nucléons identiques 13/2 


N=4 1g 2d 3s : 30 nucléons identiques 11/2 
N=3 1f 2p : 20 nucléons identiques 9/2 
N=2 1d 2s : 12 nucléons identiques 7/2 
N=1 1p : 6 nucléons identiques 5/2 
N=0 1s ; 2 nucléons identiques 3/2 

Succession des couches dans un puits de potentiel du type oscillateur harmonique. Les nombre entre
parenthèses représentent les nombres maximaux identiques qui peuvent être placés dans les différentes
couches.

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Nous constatons que les couches correspondant à N = 2, 3, 4, 5, 6 sont dégénérées. Par exemple la couche
11
correspondant à N = 4 est dégénérée en trois niveaux 1g, 2d et 3s ayant la même énergie E4 = V0 + .
2
Chaque niveau caractérisé par la valeur du nombre quantique orbital l peut contenir 2 (2l + 1) nucléons
identiques. Nous constatons aussi que les fermetures des couches ont lieu pour des nombres de nucléons.

2) On ajoute maintenant aupotentiel d’oscillateur harmonique de la première question une perturbation V =


⃗ le moment angulaire orbital associé au nucléon considé é.
𝐾𝐿2 où K est un paramètre positif et 𝐿
Déterminons le nouveau diagramme des niveaux d’énergie des quatre premières couches.
Dans ce cas, le potentiel dans lequel sont placés les differents nucléons à l’interieur du noyaux est :
V = VOH ─ 𝐾𝐿2
1
où VOH = V0 + 2 M0 2 r2

Le terme ─ 𝐾𝐿2 abaisse les l’energie des couches (à l’eception des couches s) par rapport au potentiel
d’oscillateur harmonique VOH. Cet abaissement est égal à :  K2( + 1)

D’où le diagramme des niveaux d’énergie pour les 4 premiers niveaux :


N = 0,  = 0 etat 1s E = 3/2  ;
N = 1,  = 1 etat 1p E = 3/2   2K2 ;
N = 2,  = 0 etat 2s E = 7/2  ;
N = 2,  = 1 etat 1d E = 7/2   6K2 ;

3) On ajoute ici au potentiel d’oscillateur harmonique une perturbation due à l’interaction spin-orbite de la
⃗ .𝑆
forme : 𝑉𝑆𝐿 = -a 𝐿
où 𝑆 est le moment angulaire de spin associé au nucléon considéré et a une fonction de la distance r.
a) Déterminons les positions des quatre premiers niveaux ainsi que leur espacement.

Corrections du Modèle en Couches avec Interaction Spin – Orbite


V (r) (S. L) est le potentiel dû à l’interaction spin-orbite qui s’écrit sous la forme :
 
V(r) (S.L) = - a (L . S)

où a est une fonction du potentiel choisi. Or on a :

  J2 - L2 - S2
(L . S) = 2
  
En utilisant les quantifications des moments angulaires : J , L et S, on trouve :
2
E = - a 2 J(J +1) - l(l + 1) - s(s - 1)
( )
1
où : s est le nombre quantique de spin qui est égal à 2 pour les nucléons.

J est le nombre quantique de moment angulaire total, qui, pour une valeur du nombre quantique orbital, prend
1 1
deux valeurs : J =  l - 2 et J =  l + 2

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Et aux niveaux d’énergie :
1  3 (l + 1)2
E1 = E( l + 2) = EN + E1 = EN = V0 + N + 2 + a
  2
1  3 a l 2
E2 = E(l - 2) = EN + E2 = EN = V0 + N + 2 - 2
 

b) Déterminons l’espacement entre deux sous-niveaux de même nombre quantique orbital l mais de spin
⃗ .𝑆
opposés lorsque le potentiel d’interaction spin-orbite est : 𝑉′𝑆𝐿 = +a 𝐿
Donc grâce à cette force d’interaction spin-orbite, chaque niveau va se scinder en deux sous niveaux E1 et E2
sauf pour les niveaux s, suivant les valeurs du nombre quantique J tels que l’écart énergétique (E) entre eux
(2l + 1)2
est : (E) = E1 - E2 = a 2

Succession des niveaux nucléaires d’après le modèle en couche à particules indépendantes avec
interaction spin-orbite.

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On retrouve tous les nombres magiques.
Nbre de
Niveau et Nbre de Sous
nucléons Moment  Moment J
niveau
nucléons Energie
identiques
=5 J = 9/2 1h9/2 2
10 13/2  + 6 a 2

=5 J = 11/2 1h11/2 2


12 13/2   5 a 2

=3 J = 5/2 2f5/2 2


N=5 6 13/2  + 4 a 2
42 nucléons
=3 J = 7/2 2f7/2 2
identiques 8 13/2   3 a 2

=1 J = 1/2 3p1/2 2


2 13/2  + 2a
2
J = 3/2 3p3/2 2
=1 
4 13/2   a 2

=4 J = 7/2 1g7/2 2


8 11/2  + 5 a 2

=2 J = 3/2 2d3/2 2


4 11/2  + 3 a 2
N=4
30 nucléons =0 J = 1/2 3s1/2 2 11/2 
identiques J = 5/2 2d5/2 2
=2 6 11/2   2 a 2

=4 J = 9/2 1g9/2 2


10 11/2   4 a 2

=3 J = 5/2 1f5/2 2


6 9/2  + 4 a 2

=1 J = 1/2 2p1/2 2


N=3 2 9/2  + 2a 2
20 nucléons
=1 J = 3/2 2p3/2 2
identiques 4 9/2   a 2

=3 J = 7/2 1f7/2 2


8 9/2   3 a 2

=2 J = 3/2 1d3/2 2


4 7/2  + 3 a 2
N=2
12 nucléons =0 J = 1/2 2s1/2 2 7/2 
identiques J = 5/2 1d5/2 2
=2 6 7/2   2 a 2

=1 J = 1/2 1p1/2 2


N=1 2 5/2  + 2a 2
6 nucléons
=1 J = 3/2 1p3/2 2
identiques 4 5/2   a 2
N=0 =0 J = 1/2 1s1/2 3/2 
2 nucléons 2
identiques

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3) Donnons la configuration la plus probable des noyaux suivants : 147𝑁 et 17𝐶𝐼 .

Pour le noyau 147𝑁 : Z = 7 et N = 7 la configuration la plus probable est (1s1/2)2 (1p3/2)4 (1p1/2)1 aussi bien
pour les protons que pour les neutrons. Donc J = 1 la parité rotale est  = (1)1.(1) 1 = 1.
Confirmé par m’exprérience.

Pour le noyau 35 2 4 2
17𝐶𝐼 : Z = 17 et N = 18 la configuration la plus probable est (1s1/2) (1p3/2) (1p1/2) (1d5/2)
6

(2s1/2)2 (1d3/2)1 pour les protons et (1s1/2)2 (1p3/2)4 (1p1/2)2 (1d5/2)6 (2s1/2)2 (1d3/2)2 pour les neutrons.

Donc J = 3/2 la parité rotale est  = (1)2.(1)2 = 1.


Confirmé par m’exprérience.

Exercice 2 :
On considère la réaction endo-énergétique : a + A  b + B
On désignera par ma, MA, mb et MB les masses respectives des noyaux mis en jeu.
A est la particule cible supposée au repos dans le repère du laboratoire et a est la particule incidente d’énergie
cinétique Ta .

1) Déterminer l’énergie cinétique du CM et les énergies cinétique de A et a dans le repère du centre de masse
avant la collision. En déduire l’énergie cinétique disponible pour la réaction en fonction de Ta et des masses
des particules de la voie d’entrée.

2) Etablir l’expression de l’énergie cinétique minimale Ta seuil que doit posséder la particule a pour que la
réaction ait lieu. On suppose que toutes les particules sont dans leur état fondamental.

3) Quelle serait l’expression de Ta seuil si l’on désire produire le noyau B de la voie de sortie dans un état
excité d’énergie d’excitation Eex .

Correction exercice 2 :

ma MA ma M A
1/ TCM = Ta , Ta′ = ( )2 Ta et TA′ = Ta
ma + M A ma + M A (ma + MA )2

MA
 L’énergie disponible à la réaction est : TD = Ta − TCM = T
ma + M A a
MA
On peut calculer également l’énergie disponible par la relation : TD = T ′ a + T ′ A = T
ma + MA a
2/ l’énergie minimale ou seuil de la particule a est l’énergie juste nécessaire à produire les
particules b et B au repos dans le CM :
Q = (ma + MA − mb − MB )c 2 = − (T ′ a + T ′ A ) = − TD
ma + MA ma + M A
D’où : Ta )seuil = − ( )Q = − ( )(ma + MA − mb − MB )c 2
MA MA
3/ Pour produire le noyau B dans un état excité il faut une énergie seuil supérieure à celle
m +M
permettant de le produire dans son état fondamental : Ta seuil = − ( a A )(Q − Eex )
MA



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