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(Seconde partie)
Introduction
Des résultats d’expériences effectuées durant les 30 premières années du XX e siècle ne
pouvaient être expliqués par les théories de la physique classique développées par Newton et
bien d’autres après lui. En partant de la théorie de Bohr, une toute nouvelle théorie dite
mécanique quantique, applicable aux atomes polyélectroniques, est développée dans cette
partie.
La lumière a les propriétés des ondes et également les propriétés des particules (photons), c’est
pourquoi on parle de double nature de la lumière.
Question : la matière, constituée de particules, n’aurait pas aussi, comme la lumière, des
propriétés ondulatoires ?
En 1924, un physicien français Louis De Broglie proposa une idée originale: toutes les
particules devraient avoir un caractère ondulatoire.
La longueur d’onde λ d’une particule est reliée à sa masse m et à sa vitesse v par :
λ = h/mv
Exercice : Comparez la longueur d’onde d’un électron (masse = 9,11x10-31kg) qui voyage à la
vitesse de 1,00 x 107 m/s à celle d’une balle de 0,10 kg qui se déplace à 35 m/s.
h : constante de Planck
L’incertitude minimale du produit Δx. Δ(mv) = h/2 : veut dire que plus on connaît avec
précision la position de la particule, moins on connaît avec précision sa vitesse, et vice-versa
Selon ce principe, on ne peut donc pas connaître avec précision la trajectoire de l’électron autour
du noyau. Par conséquent, on ne peut pas supposer que l’électron décrit une orbite bien définie
comme le fait le modèle de Bohr.
Exercice :
1-un électron se déplace rectilignement. Sachant que sa position peut être connue à 1 Å près,
quelle est l’incertitude sur la vitesse ? Réponse: Δv = 10+6 m.s
2-on considère une bille de masse égale à 1g se déplaçant sur une droite. Sachant que l’on peut
mesurer sa position à 1 près, calculer l’incertitude sur sa vitesse. Rép: Δv = 10-25 m.s
La méthode de Schrödinger : remplacer l’orbite de l’électron (modèle de Bohr) par une fonction
mathématique appelée fonction d'onde Ψ (psi) : la valeur de Ψ dépend des coordonnées x,y,z
du point de l'espace considéré .
Le volume dans lequel cette probabilité de présence de l’électron a une valeur déjà fixée (99 %
par exemple) est appelée orbitale atomique
0 l n-1 ou l = 0,1,2,….n-1
l = 0 → orbitale s
l = 1 → orbitale p
l = 2 → orbitale d
l = 3 → orbitale f
l = 4 → orbitale g
l = 1 1 sous-couche p
l = 2 1 sous-couche d
Les orbitales sont désignées en écrivant d’abord la valeur de n (1,2,3,..) suivie de la
lettre indiquant la valeur de l (s, p, d, f…)
Exemple : orbitale 2p : n = 2 et l = 1
Exercice:
Parmi les orbitales suivantes, quelles sont celles qui n’existent pas ?
3s, 1p, 2d, 3p, 3f.
c- Nombre quantique magnétique ml :
-l ml +l ou ml = -l,…,0,….,+l
Il définit l’orientation de l’orbitale dans l’espace par rapport à celle des autres orbitales
de l’atome
A chacune des valeurs de ml, correspond une orbitale différente, pour des valeurs de n
et l données
1 0 0 1s 1
2 0 0 2s 1
1 -1, 0, +1 2p 3
3 0 0 3s 1
1 -1, 0, +1 3p 3
4 0 0 4s 1
1 -1, 0, +1 4p 3
l=0 l=1
ml = 0 ml= -1 ml=0 ml= +1
d- Spin de l’électron:
L’électron se comporte comme une sphère en rotation (exemple: planète tournant autour
de son axe). Cette propriété est appelée le spin de l’électron.
Selon la mécanique quantique, l’électron a deux états de spin, représentés par les flèches
et . Ces deux états de spin sont désignés par un quatrième nombre quantique: le
nombre quantique magnétique de spin ms. ms = +1/2 ou ms = -1/2.
Un électron dans un atome est caractérisé par les valeurs des quatre nombres
quantiques ( n, l, ml et ms )
A l’état fondamental ( n=1) , qui est l’état de plus basse énergie, l’électron de
l’atome d’hydrogène occupe l’orbitale 1s. Il est décrit par les valeurs des quatre nombres
quantiques :
ou
Quelles sont les combinaisons possibles des quatre nombres quantiques pour un
électron occupant la couche n= 2 dans un atome ?
En = -13,6/n2 (eV)
Donc, toutes les orbitales qui ont la même valeur de n possèdent la même
énergie : on dit que ce sont des orbitales dégénérées.
Dans les atomes polyelectroniques, les électrons occupent des orbitales semblables à
celle de l’hydrogène. Mais les énergies de ces orbitales ne sont pas les mêmes que celle
de l’hydrogène.
- attraction électron-noyau
- répulsion électron-électron
Règle de Klechkowski
« Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir leur quatre nombres quantiques n,
l, ml et ms égaux »
Puisque les électrons d’une même orbitale ont les mêmes valeurs de n, l et m l,
ils doivent nécessairement avoir des valeurs différentes de ms. Or on sait que ms n’admet
que deux valeurs, par conséquent : une orbitale peut comporter au plus deux
électrons, qui doivent être de spin opposés
Lorsque les électrons remplissent les orbitales d’un niveau énergétique donné,
ils occupent successivement, avec des spins parallèles, le maximum d’orbitales.
Exemple : atome d’oxygène
La configuration électronique d’un atome est la répartition des électrons d’un atome
dans les orbitales.
Etape1 : placez les électrons, l’un après l’autre dans les orbitales selon la règle de
Klechkowski. Ne jamais mettre plus de deux électrons dans la même orbitale (Principe
de Pauli)
Etape2 : s’il y a plus d’une orbitale dans une sous-couche, placez les électrons, avec des
spins parallèles, dans des orbitales différentes au lieu d’apparier deux électrons dans
l’une d’entre elles (règle de Hund)
Les électrons de la couche la plus externe (la plus grande valeur de n) sont appelés
électrons de valence (ou électrons périphériques)
En général, seul les électrons de valence peuvent être cédés lors des réactions chimiques,
parce que les électrons de cœur, qui sont les électrons des couches internes, sont trop
fortement liés.
A partir de ces charges effectives, on peut calculer les niveaux énergétiques des orbitales
atomiques ainsi que des énergies électroniques des atomes dans leur état fondamental
Soit un atome dont le noyau a une charge Z. On considère l’attraction entre les Z protons
du noyau et un électron E quelconque de l’atome.
L’attraction est perturbée par les électrons situés entre le noyau et l’électron E.
Ces électrons forment un écran. On définit alors une constante d’écran qui dépendra de
la position des électrons de l’atome par rapport à l’électron E
. La charge Z du noyau de l’atome devient alors une charge effective Z*< Z relative à
l’électron E : Z* = Z - ϭ
2- Choisir l’électron pour lequel on cherche la charge effective. Tous les autres électrons
apporteront une contribution partielle ϭ i à la constante d’écran totale ϭ . Cette
contribution dépend :
L’azote 7N a pour configuration électronique : 1s2 2s2 2p3. On peut l’écrire sous la
forme : (1s)2 (2s, 2p)5.
a. Généralités
E = -13,6 Z²/n², en eV
E = ΣiEi
b. Exemple du lithium
L’énergie de première ionisation EI-1 est donc égal à -E1 : EI-1 = 5,75 eV.