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Chimie

Chapitre 1 :
Quantification de
l’énergie
Structure
électronique
L’architecture de la matière est le domaine de la chimie
consacré à l’étude de la composition des atomes, puis
de leurs modes d’assemblage dans les divers états
physiques possibles, et à la compréhension de la
cohésion de ces divers édifices.
Définitions et ordres de grandeur

 Atomes : ils sont constitués d’un noyau (protons + neutrons)


autour duquel des électrons sont en mouvement incessant.
Isotopes : Les atomes ayant le
même nombre de protons mais
des nombres de neutrons
différents sont des isotopes. Ils
ont les mêmes propriétés
chimiques
Ion monoatomique : Formé à partir d’un atome qui a
perdu (cation) ou gagné (anion) un ou plusieurs électrons
Elément chimique : C’est l’ensemble des atomes et ions
monoatomiques caractérisés par le même nombre Z de
protons dans leur noyau. A chaque élément est associé un
symbole chimique
Ordres de grandeur

Atome Noyau atomique

Ordre de grandeur 10-10 m = 100 pm 10 -15 m

Electron (e-) Proton (p+) Neutron (n)

Ordre de grandeur de
la masse
9,11 10-31 kg 1,6726 10-27 kg 1,6726 10-27 kg

Ordre de grandeur de
la charge
-1,6.10-19 C 1,6.10-19 C 0
Quantification de l’énergie
 Une longueur d’onde (en m) ou
période spatiale λ : distance
séparant deux points
consécutifs dans le même état
à une date donnée dans la
direction de propagation
 La théorie corpusculaire : la lumière est considérée comme la
propagation de photons (particules sans masse), se déplaçant à
la vitesse c dans le vide. A chaque particule est associée une
énergie E.
Le lien entre les deux théories se fait par la relation :

? étant la fréquence du rayonnement et h une constante fondamentale, appelée constante de Planck .


Fréquence et longueur d’on de étant liées par la relation :

On a donc aussi : E = hc

On attribue des noms différents au rayonnement
électromagnétique suivant la longueur d’onde (et
donc de l’énergie véhiculée)
1. Energie des électrons
Lorsque l’on excite un gaz de dihydrogène (par exemple par
décharge électrique), on observe l’émission de lumière visible
dont l’étude est faite, par exemple, avec un spectroscope à
prisme.
Les spectres d’absorption et d’émission des atomes nous
montrent que l’atome ne peut absorber ou émettre que des
ondes électromagnétiques bien précises.
Mais pourquoi obtient-on de tels spectres ?...

La discontinuité de ces spectres montre qu’un atome ne peut pas


absorber (ou émettre) toutes les valeurs de l’énergie. Cela
s’explique par le fait que seules certaines valeurs de l’énergie
sont autorisées pour les électrons en interaction avec le noyau
dans un atome. Pour cela, on dit que l’énergie de l’atome est
quantifiée, ou encore qu’un atome possède des niveaux
d’énergie discontinus (ou discrets).
L’émission ou l’absorption de lumière résulte d’une transition d’électron entre deux états d’énergie.

Ainsi, au cours du processus d’émission, un électron d’énergie


Em peut revenir à l’état d’énergie inférieure En (avec m > n), il
abandonnera son excédent d’énergie par émission d’un
photon.
Au cours du processus d’absorption, un électron d’énergie En
sera susceptible d’absorber un photon si celui-ci lui permet
d’atteindre l’état d’énergie Em.
1 1 1
Pour l’atome d’hydrogène : = 𝑅𝐻 ቀ 2 − ቁ (relation de Ritz-Rydberg)
 𝑛 𝑚2

1 1
𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 = ℎ𝑐𝑅𝐻 ൬2 − 2 ൰ ሺ𝑛 < 𝑚 ∈ ℕ∗ ሻ
𝑛 𝑚
ℎ𝑐𝑅𝐻 −ℎ𝑐𝑅𝐻
𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 = − 2 − 2 = 𝐸𝑚 − 𝐸𝑛
𝑚 𝑛

ℎ𝑐𝑅𝐻 = 2,18.10−18 𝐽 = 13,6 𝑒𝑉


On peut calculer les valeurs des niveaux d’énergie pour l’atome d’hydrogène :

13,6
𝐸𝑛 = − 2 𝑒𝑛 𝑒𝑉, 𝑛 ∈ ℕ∗
𝑛

Ci-après, on trouve l’interprétation du spectre d’émission de l’atome


d’hydrogène. Sur un spectre, les raies apparaissent par groupes : le spectre est
composé de plusieurs séries de raies. Une série de raies est interprétée comme
la manifestation de désexcitations, ayant toutes en commun le retour vers un
niveau d’énergie En donné.
Etats excités

Etat fondamental
I. Description de l’état d’un électron
Pour décrire l’état d’un électron, nous allons avoir besoin de la mécanique
quantique… Nous allons définir les nombres quantiques

1. Nombres quantiques

 La description de l’état d’un électron dans un atome peut se faire à l’aide de 4


nombres, appelés nombres quantiques, notés n, ℓ, mℓ et ms. On dit que l’état
d’un électron est défini par un quadruplet.
 n, ℓ et mℓ permettent de définir une fonction mathématique appelée fonction
d’onde à laquelle on associe une orbitale atomique (O.A.).
Il faut savoir que dans le modèle utilisé ici pour décrire l’état d’un électron, la
position d’un électron par rapport au noyau n’est pas connue avec précision.
On parle de probabilité de présence de l’électron dans un volume donné.
L’O.A. permet de définir le volume dans lequel on a le plus de chance de
trouver un électron.
 n détermine la couche quantique à laquelle appartient l’électron (K : n=1, L :
n=2, M : n=3…). Il est lié à la taille du volume dans lequel on a le plus de chance
de trouver l’électron. Ce volume est d’autant plus grand que n est plus grand.
 ℓ détermine la sous-couche à laquelle appartient l’électron.
Aux valeurs de ℓ, on associe une lettre :
ℓ 0 1 2 3

Sous-couche s p d f

Au-delà de ℓ = 3, on poursuit l’ordre alphabétique à partir de f.


Il est lié à la forme du volume dans lequel on a le plus de chance de trouver l’électron.
 mℓ est lié à l’orientation du volume dans lequel on a le plus de chance de
trouver l’électron. Le nombre de valeurs de mℓ correspond au nombre
d’O.A. pour une sous-couche donnée

 ms est une grandeur caractéristique de l’électron (rotation de l’électron


sur lui-même), au même titre que sa masse ou sa charge
1. Dénomination des OA
1 triplet {n, ℓ, mℓ} définit une orbitale atomique.

n ℓ OA mℓ Représentation symbolique

1 0 1s 0 __
2 0 2s 0 __
1 2p -1; 0; 1 __ __ __
3 0 3s 0 __
1 3p -1; 0; 1 __ __ __
2 3d -2; -1; 0; 1; 2 __ __ __ __ __
4 0 4s 0 __
1 4p -1; 0; 1 __ __ __
2 4d -2; -1; 0; 1; 2 __ __ __ __ __
3 4f -3; -2; -1; 0; 1; 2; 3 __ __ __ __ __ __ __
Description de l’atome
Comme pour l’atome d’hydrogène, les niveaux d’énergie des atomes
polyélectroniques sont quantifiés. A chaque orbitale atomique est associé
un niveau d’énergie.
Si pour l’atome d’hydrogène, l’énergie ne dépend que de la valeur de n,
pour les atomes polyélectroniques, l’énergie dépend à la fois de n et de ℓ.

Remarque : Plusieurs orbitales atomiques peuvent avoir la même énergie.


Par exemple, à l’énergie E2p correspondent 3 orbitales atomiques. On parle
alors de dégénérescence du niveau d’énergie. On peut dire aussi que le
niveau E2p est 3 fois dégénéré.
1. Configuration électronique d’un atome
Ecrire la configuration ou structure électronique d’un atome consiste à donner la
répartition des électrons dans les différente O.A. pour cet atome. La
configuration fondamentale de l’atome correspond à l’état d’énergie minimale de
l’atome. Elle s’obtient à l’aide des règles suivantes.

a. Règle de Klechkowski
La règle de Klechkowski permet de déterminer l’ordre de remplissage des
orbitales atomiques par les électrons :
 Le remplissage des orbitales atomiques se fait suivant les valeurs de n +
ℓ croissantes.
Pour 2 valeurs de n + ℓ identiques, l’orbitale ayant le n le plus petit est
remplie en premier.
n 1 2 2 3 3 3 4 4 4 4
ℓ 0 0 1 0 1 2 0 1 2 3
n+ℓ 1 2 3 3 4 5 4 5 6 7
Orbitale 1 2 2 3 3 3 4 4 4 4f
s s p s p d s p d
a. Règles de remplissage
Les électrons sont répartis dans les O.A. à l’aide des règles suivantes :

 Principe d’énergie minimale : Le remplissage des O.A. à l’état fondamental correspond à la situation
énergétiquement la plus favorable pour l’atome. La règle de Klechkowski rend compte de l’ordre de
remplissage le plus favorable, sauf exceptions.
 Principe de Pauli : 2 électrons d’un même atome ne peuvent posséder les 4 mêmes nombres
quantiques n, ℓ, mℓ, ms. C'est-à-dire que dans une O.A., on pourra mettre au maximum 2 électrons
qui seront alors de spin opposé.
Donc pour une O.A. ns, on aura 2 électrons, 6 pour une np, 10 pour une nd et 14 pour une nf.
 Règle de Hund : Pour une même énergie En, ℓ (orbitales dégénérées), les électrons occupent toutes
les O.A. dégénérées disponibles avant de s’apparier.
Exemple :
Configuration électronique du carbone
1s2 2s2 2p2
2 2 2
   
1s 2s 2 p
1s 2s 2 pm 2 pm '
2.Quelques définitions : électrons de cœur, électrons de valence et
représentations de Lewis…
Electrons de valence (ou externes) : électrons appartenant à la couche de n le
plus grand plus éventuellement aux sous-couches en cours de remplissage. Ce
sont les électrons de valence qui participent à la formation des liaisons.
Electrons de cœur (ou internes) : tous les autres électrons. Ils occupent les sous-
couches de plus basse énergie, ce sont les électrons les plus liés au noyau.
Représentation (ou schéma) de Lewis : elle permet de représenter la couche
externe des atomes ou ions de couche externe de la forme ns ou ns np. Autour
du symbole de l’élément, sont indiquées les orbitales atomiques de valence :

O.A. de valence Electron célibataire Doublet Lacune électronique


d’électrons (O.A. vide)

Représentation • ─
•9F : il faut placer 9 électrons en respectant les règles ci-dessus (règle de Klechkowski, principe d’exclusion de
Pauli, règle de Hund)
Diagramme énergétique :
Les électrons sont symbolisés par des flèchs : ms = +1/2, ms = - 1/2.

o Configuration électronique : 1s22s22p5 (Les « exposants »


correspondent au nombre d’électrons sur une sous-couche
donnée)
o Couche externe : 2s22p5
o Schéma de la couche externe :
2p
Représentation de Lewis : d’après le diagramme énergétique, le fluor possède 3
doublets sur sa couche externe et un électron célibataire. D’où le schéma de Lewis :

3.Cas des ions monoatomiques

Les atomes peuvent gagner ou perdre des électrons pour former


des anions ou des cations.
Pour former un anion, un atome aura tendance à capter des
électrons de façon à saturer sa couche de valence (règle de
l’octet).
Pour former un cation, un atome aura tendance à céder les
électrons de sa couche de valence.

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