Vous êtes sur la page 1sur 52

Cours de chimie générale M1

Chapitre III: Atome

1. Particules constitutives

2. Atome en mécanique quantique

3. Configuration électronique d’un atome

4. Classification périodique des éléments

5. Périodicité des propriétés dans le tableau

2
1. Particules constitutives
 Toute matière est constituée d’atomes

 Atomes, eux-mêmes sont formés d’un noyau et d’un cortège

d’électrons

 Noyau contient des protons et des neutrons (quasi-totalité

de la masse de l’atome)

 Masse d’un nucléon (proton ou neutron) est 2000 fois plus

grande que celle de l’électron


3
1. Particules constitutives
 Représentation d’un atome :

 Symbole chimique (X)

 Nombre de nucléons (A), appelé nombre de masse

 Nombre de protons (Z), appelé numéro atomique

 Donc on note: ; , correspondant au nombre de

neutrons

4
1. Particules constitutives

 La notation , définit un nucléide

 Isotopes (nucléides qui ont le même Z et des A différents)

 Les isotopes de l’élément hydrogène:

 Les isotopes de l’élément carbone:

5
1. Particules constitutives

 Électron /masse en kg (9,109*10-31)/charge en C

(-1,602*10-19 )

 Proton (p)/masse en kg (1,672*10-27) /charge en C

(+1,602*10-19 )

 Neutron (n)/masse en kg (1,674*10-27) /charge (0)

6
2.Atome en mécanique quantique

 En mécanique classique, à partir de la deuxième loi de

newton, on peut déterminer la vitesse et la position des objets

 Par contre en physique quantique, il est impossible de

connaître simultanément, avec précision, la vitesse et la

position d’une particule, à un instant t donné


7
2.Atome en mécanique quantique

Le principe d’incertitude d’Heisenbrg nous

indique la relation entre l’incertitude sur la quantité

de mouvement mv et celle sur la position x

h est la constante de Planck (6,63*10-34 ) J.s

8
2.Atome en mécanique quantique

 On substitue à la localisation précise du système la notion de

statistique de présence

 Il s’agit alors de résoudre l’équation différentielle de

Schrödinger

 H est l’opérateur Hamiltonien et E, l’énergie du système

 Les fonctions d’ondes Ψ, qui sont solutions de cette équation,

sont liées à la probabilité de présence de l’électron


9
2.Atome en mécanique quantique
 Ces fonctions d’ondes Ψ, permettent de déterminer le

domaine de l’espace dans lequel la particule a 99% de

chance de se trouver

 Ces fonctions d’ondes Ψ correspondent aussi aux orbitales

atomiques (OA)

 Dans la description du mouvement de l’électron, trois

nombres quantiques (n, l et m) sont introduits comme

paramètre lors de la recherche des fonctions d’ondes 10


2.Atome en mécanique quantique
 On note :

Ψn,l,m

 n: nombre quantique principal, entier strictement positif,

lié à la valeur de l’énergie quantifiée

L‘énergie prend des valeurs discrètes et on parle de niveaux

d’énergie correspondants aux différentes valeurs de n

11
2.Atome en mécanique quantique
Chaque valeur de n définit une couche électronique (K, L,M,

N, O …..) d’autant plus volumineuse que n est grand

Notons bien qu’il y a 2n2 électrons par couche

 l: nombre quantique secondaire, angulaire ou azimutal

Sa valeur est tel que: 0 ≤ l ≤ n-1

l détermine la géométrie de l’espace où l’électron se déplace,

chaque valeur de l définit une sous-couche

12
2.Atome en mécanique quantique
 m : c’est le nombre quantique magnétique sa valeur est tel

que: -l ≤ m ≤ l

Chaque valeur de m définit une case quantique et il y a (2l+1)

cases quantiques

Chaque orbital décrivant deux électrons, on est donc amené à

introduire un quatrième nombre quantique pour les différencier

 s : nombre quantique de spin lié aux deux notations possibles

pour l’électron avec deux valeurs possibles (+1/2;-1/2)


13
2.Atome en mécanique quantique
Tableau 1: nombres quantiques

n l m Ψn,l,m
1 0 0 Ψ1,0,0
0 0 Ψ2,0,0
2

1 -1 Ψ2,1,-1
0 Ψ2,1,0
+1 Ψ2,1,1

14
2.Atome en mécanique quantique

 Quand l = 0, on dit que la fonction Ψ décrit un électron dans

l’état s et on parle d’orbitales 1s, 2s….en fonction de n

 De même si l = 1, 2 ou 3; on parle respectivement d’orbitales

p, d ou f

 Ainsi Ψ2,1,1 correspond à 2p1 et Ψ3,2,-2 correspond à 3d-2

15
2.Atome en mécanique quantique
 Chaque type d’orbitale correspond à une géométrie dans

l’espace, déterminée par la probabilité de présence (99%) de

l’électron avec une symétrie sphérique centrée sur le

noyau

16
2.Atome en mécanique quantique
 Forme géométrique des orbitales px,y,z (forme de poires)

17
2.Atome en mécanique quantique
 Forme géométrique des orbitales px,y,z (forme de poires)

18
2.Atome en mécanique quantique
 Forme géométrique des orbitales px,y,z (forme de poires)

19
2.Atome en mécanique quantique
 Contrairement aux orbitales de types s on voit que la

probabilité de présence de l’électron ne dépend plus

seulement de la distance au noyau mais aussi de la

direction dans l’espace

 Il est tout à fait possible de voir au niveau du noyau qu’il

existe un plan pour lequel la probabilité de de présence

est nulle (plan nodal)

20
2.Atome en mécanique quantique
 Les orbitales 2p sont notées en fonction de la direction de

l’espace correspondant à l’orientation des « lobes »

 Au lieu de parler du niveau d’énergie n (1;2;3;4…), on

parle aussi de couche K,L,M,N,O….

Exemples:

Couche 1 ou K 1s2 ; (K)2

Couche 2 (L) 2s22p4 ; (L)8

Couche 3 (M) 3s23p63d10 ; (M)18


21
2.Atome en mécanique quantique
 Le nombre d’électrons est indiqué en exposant dans chaque

orbitale

 Exemples: l’atome de calcium

1s22s22p63s23p64s2 ou (K)2(L)8(M)8(N)2

Nombre d’électrons par niveau d’énergie ou par couche : 2 8 8 2;

4ième ligne/période (4 couches); 2ième colonne (2 périphériques)

22
2.Atome en mécanique quantique

Structure modélisée de l’atome de calcium


3. Configuration électronique d’un atome

 On appelle configuration électronique ou structure

électronique d’un atome ou d’un ion (perte ou gain

d’électron), la répartition des électrons dans les différentes

orbitales atomique (OA) définies par n, l, m,.

24
3. Configuration électronique d’un atome
 L’énergie de l’OA dépend à la fois de n et l. deux électrons

d’une même sous-couche c’est-à-dire même n et même l, on

la même énergie.

 La configuration de plus basse énergie donc la plus stable,

correspond à l’état fondamental de l’atome

 Quand celui-ci reçoit de l’énergie, sa configuration peut

changée et il se retrouve alors dans un état dit excité.


25
3. Configuration électronique d’un atome
 Les état excité corresponde à des énergies supérieures à celle

de l’état fondamental: E(excitée) > E(fondamentale)

 Un atome excité a une durée de vie transitoire, peut alors se

désexcité (perte de l’énergie emmagasinée) en émettant du

rayonnement ou de la chaleur, puis se retrouve dans son

état fondamental.

 Ce retour au niveau le plus bas peut se faire en une étape

(florescence) ou en plusieurs étapes (phosphorescence).


26
3. Configuration électronique d’un atome
La configuration électronique obéit à plusieurs règles

(Klechkowsky, Pauli et Hund).

 Règle de Klechkowsky :

 Les électrons remplisse les OA par ordre croissant

d’énergie, c’est-à-dire en suivant l’ordre croissant de (n+l).

 Pour deux valeurs identique de (n+l), on remplit d’abord la

sous-couche de plus petit n.


27
3. Configuration électronique d’un atome
 On écrit les orbitales s en diagonale puis successivement,

les orbitales p, d et f.

28
3. Configuration électronique d’un atome
3. Configuration électronique d’un atome
 On retrouve l’ordre de remplissage des OA, en parcourant

successivement les colonnes de haut vers le bas dans le

tableau périodique. Cela donne:


1s (colonne 1)

2s (2)

2p3s (3)

3p4s (4)

3d4p5s (5)

4d5p6s (6)…

Lithium a trois électrons: 1s2 2s1 30


3. Configuration électronique d’un atome
 Grâce à la règle de Klechkowsky, on peut répartir les

électrons dans les couches et les sous-couches mais

impossible de les répartir dans les cases quantiques.

 Il est aussi Impossible de connaître le nombre d’électron

par case avec cette règle, on fait alors recours aux règles

suivantes:

31
3. Configuration électronique d’un atome

 Principe d’exclusion de Pauli:

 Dans son état fondamental, 2 électrons d’un même atome,

ne peuvent être décrits par le même ensemble (n, l, m, s)

 Comme il n’y a que deux valeurs possibles de s (±1/2) et

qu’une case quantique est définit par (n, l, m), on voit qu’il ne

peut y avoir que 2 électron par case.

32
3. Configuration électronique d’un atome
 Règle de Hund:

 On remplit les cases quantiques (qui peuvent contenir 2

électrons) de telle sorte qu’on ait le maximum d’électrons

célibataires avant de les regrouper par paire: on dit alors

qu’ils sont appariés.

33
3. Configuration électronique d’un atome
 Règle de Hund:

 On représente les cases quantiques par des rectangles,

à l’intérieur desquels on représente les électrons par

des flèches verticales orientées vers le haut (s = +1/2),

ou vers le bas (s = -1/2).

 Exemple 8O avec 8 électrons (1s22s2p4)

 Configuration électronique (8O) en fonction des case

quantiques 34
3. Configuration électronique d’un atome
 NB: l’écriture avec les cases quantiques est plus

précise, car elle indique les électrons célibataires ou

appariés, mais on utilise plus fréquemment l’écriture avec

les exposants

 Dans les atomes poly-électroniques, l’énergie des

orbitales atomiques (OA) dépend à la fois de n et l. Donc

2 électrons de même couche (même n et l) ont la même

énergie bien qu’ils soient décrit par des m différents


35
3. Configuration électronique d’un atome

 Règle de Hund:

 2 électrons sur l’orbitale s

 6 électrons (3x2) sur l’orbitale p

 10 électrons (5x2) sur l’orbitale d

 14 électrons (7x2) sur l’orbitale f

 Pour les orbitales saturées (remplies), on aura la

configuration 1s22s22p63s23p64s23d10
36
Exercices d’application

1) On donne les atomes suivants:

a) Que peut-on dire de ces atomes? Expliquer cette

notation.

b) Indiquer, pour chaque atome, le nombre de protons, de

neutrons et d’électrons.

c) Déterminer la configuration électronique de chaque

atome.
37
Exercices d’application

2) On donne les numéros atomiques des atomes suivants:

Li (3) ; Cl (17) ; Cr (24) ; Cu (29) N (7); Al (13) ; Si (14) et

Ar (18).

a) Déterminer la configuration électronique des atomes Cr

et Cu à l’état fondamental.

b) Donner la configuration électronique des atomes Li, N,

Al, Si, Ar et des ions Li+ et Cl-.


38
Exercices d’application

3) Donner la structure électronique du carbone (z = 6) en

utilisant le schéma des case quantiques. Expliquer, à l’aide

d’un schéma, la distribution dans l’espace des électrons p de

l’atome de carbone.

39
4. Classification périodique des éléments

 Etablie par Mendéliéiève

 Tableau périodique des éléments

 Construite sur les règles suivantes:

 On classe les éléments par ordre croissant de Z

 on change de ligne c’est-à-dire qu’on revient sur la 1ière

colonne chaque fois que l’on remplit une nouvelle couche

électronique (n)
40
4. Classification périodique des éléments

 C’est plutôt une disposition des éléments qui rend

compte des analogie entres nombre d’entre eux

 En effet, il y a une « périodicité » des propriétés des

éléments

 On retrouve dans la même colonne les éléments d’une

même famille (même similarité)

41
4. Classification périodique des éléments

 On retrouve dans la même colonne les éléments d’une

même famille c’est-à-dire d’une même similarité

 Les lignes horizontales sont les périodes

 Les éléments de la même colonne forme un groupe dont

certains éléments ont reçu un nom spécifique:

 Métaux alcalins (C1) on retrouve le Na, Li, K

 Alcalinoterreux (C2): Ma, Ca


42
4. Classification périodique des éléments

 Halogène (C17):Cl, F, Br, I

 Gaz rares (C18): Ne, He, Ar; très stables chimiquement

 Métaux de transition (C3-C12) colonnes intermédiaires

 les éléments de la même colonne ont des structures

externes analogues:

11Na 1s22s22p63s1 19K 1s22s22p63s23p64s1

D’où leur appartenance à une famille chimique


43
4. Classification périodique des éléments

 En général, on détermine la configuration électronique à

partir des blocs s, p, d et f du tableau

44
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Rayon atomique

 C’est la moitié de la distance entre les noyaux de 2

atomes engagé dans une liaison covalente

 Varie en fonction de la place de l’élément, donc en

fonction du numéro atomique

 Augmente avec Z du haut vers le bas d’une même

colonne

45
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Diminue de gauche à droite le long de la même période

(ligne)

46
5. Périodicité des éléments dans le tableau

Variation du rayon atomique; schéma de principe


47
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Energie d’ionisation (Ei)

 c’est l’énergie qu’il faut fournir pour arracher un

électron à un atome

 Exemple Li Li+ + 1e-

 L’énergie d’ionisation diminue de haut vers le bas dans

la même colonne avec comme conséquence, la facilité de

perdre des électrons


48
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 L’énergie d’ionisation augmente de gauche vers la

droite dans la même période. Cela explique la facilité

qu’ont les métaux de donner des cations

49
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Affinité électronique (Ae)

 Elle est définie comme étant l’aptitude à capter des

électrons c’est à dire la capacité de devenir un anion

 Elle évolue dans un sens contraire de celui de l’énergie

d’ionisation (Ei)

50
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Électronégativité (En)

 Elle traduit, l’aptitude que possède un atome, engagé

dans une liaison, d’attirer ou non vers les électrons de

liaison ;

 Il y a plusieurs échelles dont celle de Milliken

51
5. Périodicité des éléments dans le tableau

 Électronégativité (En)

52

Vous aimerez peut-être aussi