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Rappels
On rappelle les équations de Friedman sans terme de constante cosmologique :
𝑎̇ 2 8𝜋𝐺 𝑘
𝐻2 = 2
= 𝜌− 2
𝑎 3 𝑎
𝑎̈ 4𝜋𝐺
=− (𝜌 + 3𝑃)
{𝑎 3
𝜌̇ + 3𝐻 (𝜌 + 𝑃) = 0
Remarque : sur les 3 équations, 2 sont indépendantes car on peut retrouver une équation à
partir des 2 autres.
𝑃
On pose la fonction d’état 𝑤 = mais si 𝑤 = 𝑐𝑡𝑒 alors d’après l’équation de continuité :
𝜌
𝜌 ∝ 𝑎−3(1+𝑤) . Est-ce que la réciproque est vérifiée ?
𝜌̇ + 3𝐻 (𝜌 + 𝑃) = 0
𝑎̇
−3(1 + 𝑤)𝑎̇ 𝑎−3(1+𝑤)−1 + 3 𝑎 (𝜌 + 𝑤𝜌) = 0
𝑎̇
(1 + 𝑤) 𝜌 − 𝐻𝜌(1 + 𝑤) = 0
𝑎
𝑎̇ 2 8𝜋𝐺
Regardons maintenant l’équation de Friedman sans courbure : = 𝜌
𝑎2 3
8𝜋𝐺 2 8𝜋𝐺 −3(1+𝑤)+2
↳ 𝑎̇ 2 = 𝜌𝑎 = 𝑎
3 3
1+3𝑤 1+3 2
+1
𝑎 2 ∝ 𝑡 ⟺ 𝑎32 ∝ 𝑡 ⟺ 𝑎 ∝ 𝑡 3(1+𝑤)
𝜌̇ + 3𝐻 (𝜌 + 𝑃) = 0
𝜌̇ + 3𝐻 (𝜌 + 𝑤𝜌) = 0
𝑎̇
𝜌̇ = 0 → 𝜌 = 𝑐𝑡𝑒 on a donc l’équation : 𝑎 = 𝑐𝑡𝑒 → 𝑎 ∝ 𝑒 𝐻𝑡
2
Donc pour la fonction d’état 𝑤 ∈ ] − 1,1], 𝑎 ∝ 𝑡 3(1+𝑤) et pour 𝑤 = −1 ∶ 𝑎 ∝ 𝑒 𝐻𝑡
8𝜋𝐺𝜌0𝑖
On pose par la suite : Ω0𝑖 =
3𝐻02
↳ 𝐻2 = 8𝜋𝐺 ∑ 𝜌𝑖 − 𝑘 ⟹ ∑ Ω𝑖 − 𝑘 = 1 (1)
0 0
3 𝑎02 𝑎02
𝑖 𝑖
Problème du Big-Bang
On a différents problèmes ou on essaie d’amener des solutions :
En remontant le cours du temps, il faut que les homogénéités soient infinies. Mais pourquoi
cela ?
8𝜋𝐺𝜌 𝑘
- Platitude : L’équation (1) peut s’écrire à tout temps 𝐻02 = −1 = 2 2
⏟3𝐻 𝑎 𝐻
Ω
𝑎̇
Généralement, 𝑎 ∝ 𝑡 𝑝 avec 𝑝 < 1. 𝑎̇ ∝ 𝑝𝑡 𝑝−1 ⟺ 𝑎 ∝ 𝑡 −1
↳ 𝑎2 𝐻2 ∝ 𝑡 2𝑝−2 = 𝑡 2(𝑝−1)
1
On a donc ∝ 𝑡 2(1−𝑝) qui croit avec le temps. Donc Ω − 1 augmente
𝑎 2 𝐻2
également avec le temps
- Horizon : l’horizon de particule est la plus grande distance depuis laquelle un rayon
de lumière peut parvenir à l’observateur en temps égal à l’âge de l’univers.
Pour une trajectoire de type lumière 𝑑𝑠 2 = 0, or 𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑡 2 − 𝑎2 𝑑𝑟 2 avec 𝑘 = 0 donc
𝑑𝑡
𝑎𝑑𝑟 = 𝑑𝑡 → 𝑎 = 𝑑𝑟
𝑡 𝑡
𝑑𝑡 ′ 𝑑𝑡 ′
La distance comobile est alors donnée par : 𝑅𝑐𝑜𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑒 =∫ ( ) ( ) ( ) (
et 𝑑𝐻 𝑡 = 𝑎 𝑡 𝑅 𝑡 = 𝑎 𝑡 ) ∫
𝑎 (𝑡 ′ ) 𝑎 (𝑡 ′ )
𝑡𝑖 𝑡𝑖
𝑡
(𝑡 ′ )−𝑝+1 𝑡
Si 𝑎(𝑡) = 𝑡 𝑝 → 𝑑𝐻 (𝑡) = 𝑎(𝑡) ∫(𝑡 ′ )−𝑝 𝑑𝑡 ′ = 𝑎(𝑡) [ ]
1−𝑝 𝑡
𝑡𝑖 𝑖
𝑎̇ 1 𝑡 𝑝
On a alors : 𝑎̇ = 𝑝𝑡 𝑝−1 et = 𝑝𝑡 −1 → 𝐻 = 𝑝 → 𝑑𝐻 (𝑡) = 1−𝑝 𝐻−1 .
𝑎
𝑑𝐻
Si on divise par 𝑎 ∶ , cette quantité renseigne sur la « fraction d’espace comobile en
𝑎
contact causal »
1 𝑡 1−𝑝
Soit (𝑎𝐻)−1 le rayon d’Hubble comobile : 𝑎𝐻 = 𝑝𝑡 𝑝−1 → 𝑎𝐻 = 𝑝
↳ augmente avec le temps.
Donc elle décroit quand on remonte dans le temps, or l’univers primordial était très
homogène.
Inflation
Elle entend venir à bout de ces problématiques en faisant en sorte que le rayon d’Hubble
décroisse très fortement dans l’univers primordial. Il apparaitra que cela correspond à 𝑎̈ > 0
donc apparition d’une accélération.
1
↳ à partir de la 2nd équation de Friedman : 𝑎̈ > 0 ⟺ 𝜌 + 3𝑃 < 0 ⟺ 𝑃 < − 3 𝜌
↳ cette condition
semble exotique
avec 𝑔 ≡ det(𝑔𝜇𝜈 ).
Pour calculer la densité d’énergie et la pression, il faut évaluer 𝑇𝜇𝜈 en variant l’action par
rapport à la métrique.
1
𝜌 = 2 𝜑̇ 2 + 𝑉
(2) ∶ { avec 𝑉 le potentiel d’auto-interaction du champ.
1 2
𝑃 = 2 𝜑̇ − 𝑉
𝑑𝑉
Remarque : en théorie des champs : 𝑉 ′ = 𝑑𝜑 et on note 𝑉 ≡ 𝑉 (𝜑)
8𝜋𝐺 1
𝐻2 = ( 𝜑̇ 2 + 𝑉) (𝑎 )
3 2
Donc on se retrouve avec : { qui sont des EDP couplées.
′
𝜑̈ + 3𝐻𝜑̇ + 𝑉 = 0 (𝑏)
Le régime de roulement lent correspond à celui où on peut négliger le terme cinétique dans
(𝑎) et le terme d’accélération dans (𝑏).
↳ Cela revient à dire que dans le régime de roulement lent, on néglige les termes de plus
haute dérivée (dérivée d’ordre le plus élevé) pour le champ 𝜑.
8𝜋𝐺
𝐻2 = 3 𝑉 (𝑎′)
Régime de roulement lent : {
3𝐻𝜑̇ + 𝑉 ′ = 0 (𝑏′)
𝑃
Remarque : 𝜑̇ 2 ≪ 𝑉 dans (2) → 𝑤 = 𝜌 = −1 → croissance exponentielle.
2
𝑉′ 1 1 𝑉′ 1 𝑉 ′2
𝜑̇ ≈ − 3𝐻 donc la condition 2 𝜑̇ 2 ≪ 𝑉 ⟺ 2 (3𝐻 ) ≪ 𝑉 ⟺′ 8𝜋𝐺 ≪𝑉
(𝑎 ) 2 9( 𝑉)
3
2
𝑉′ 11 2
( ) × 𝑀 ≪1
𝑉 23 𝑝
1
où 𝑀𝑝 ≡ qui est la masse de Planck.
√8𝜋𝐺
Remarque : 𝑀𝑝 est la plus grande masse possible en QFT (𝑚𝑝𝑎𝑟𝑡 < 𝑀𝑝 ) mais elle représente
également la plus petite masse d’un point de vu gravitationnel c’est-à-dire la plus petite
masse qu’un trou noir puisse avoir (car son rayon de Schwarzschild serait 𝑅𝑠 = 𝑙𝑝 la
longueur de Planck).
↳ La masse de Planck est une limite de masse aux 2 infinis
2
1 𝑉′
On introduit la quantité 𝜀𝑉 ≡ 2 𝑀𝑝2 ( 𝑉 ) , la condition s’écrit 𝜀𝑉 ≪ 1.
↳ Le facteur 3 est sans importance et n’est pas pris en compte dans plein de livre de cosmo.
𝜑̈ 𝜑̈
L’autre condition est que 𝜑̈ ≪ 𝑉 ′ ⟺′ ≪ 1 ⟺ − 𝐻𝜑̇ ≪ 1.
(𝑏 ) −3𝐻𝜑̇ ⏟
𝜂
↳ on remarque que les 2 quantités 𝜀𝑉 et 𝜂 ≪ 1. Il faut que l’inflation dure assez longtemps
pour résoudre les problèmes.
On introduit le nombre d’e-folds : qui est un nombre de pliage. C’est-à-dire le nombre de fois
que la taille de l’univers a été multiplié par le facteur 𝑒 = 2,718 …
↳ le temps d’e-folds est le temps pour lequel il a fallu accomplir cet agrandissement.
𝑎
Donc le nombre d’e-folds avant la fin de l’inflation est 𝑁 ≡ ln ( 𝑎𝑓 ).
1 1 𝑑𝑎 𝑑𝑡 𝐻
↳ 𝑑𝑁 = −𝑑 ln(𝑎) = − 𝑎 𝑑𝑎 = − 𝑎 𝑑𝑡 𝑑𝑡 = −𝐻𝑑𝑡 = −𝐻 𝑑𝜑 𝑑𝜑 = − 𝜑̇ 𝑑𝜑
𝜑𝑓 𝜑𝑓 𝜑𝑓 𝜑𝑓
𝐻 𝐻 3𝐻2 𝑉
𝑁=∫ − 𝑑𝜑 ≈′ ∫ − 3𝐻𝑑𝜑 = ∫ 𝑑𝜑 ≈′ ∫ 8𝜋𝐺 ′ 𝑑𝜑 𝑓 ≡ fin
𝑑𝜑̇ (𝑏 ) −𝑉 ′ 𝑉 ′ (𝑎 ) 𝑉
𝜑 𝜑 𝜑 𝜑
𝜑𝑓 ≡ 𝜑𝑓𝑖𝑛
On a donc l’approximation :
𝜑𝑓
𝑉
𝑁 ≈ 1/𝑀𝑝2 ∫ 𝑑𝜑
𝑉′
𝜑
On peut alors se demander quel est le lien entre 𝑁 et les échelles cosmologiques
contemporaines ?
2𝜋
↳ Considérons une échelle caractérisée par un nombre d’onde comobile 𝐾 = 𝜆 . Elle a croisé
le rayon d’Hubble comobile pendant l’inflation à un instant 𝑡∗ tel que :
1 1
= ⟺ 𝑎(𝑡∗ )𝐻 (𝑡∗ ) = 𝐾
𝑎(𝑡∗ )𝐻(𝑡∗ ) 𝐾
Pendant la phase de domination par le rayonnement, le rayon d’Hubble comobile (𝑎𝐻)−1
croit comme :
𝑎 ∝ 𝑡 1/2 𝑎̇
{ → ∝ 𝑡 −1
𝑎
𝑎̇ ∝ 𝑡 −1/2
Le nombre minimal d’e-folds de l’inflation doit être celui du nombre d’e-folds entre la fin de
l’inflation et aujourd’hui.
1
Durant la domination du rayonnement 𝑎 ∝ (cf cours de thermodynamique de l’univers
𝑇
primordial) :
𝑎 𝑇 𝑇𝐺𝑈𝑇
ln (𝑎0 ) = ln ( 𝑇𝑓 ) ≈ ln ( ) avec 𝐺𝑈𝑇 qui est la température de grande unification
𝑓 0 𝑇0
↳ 𝑇𝐺𝑈𝑇 ~ 1016 𝐺𝑒𝑉 et 𝑇0 = 3𝐾
𝑇𝐺𝑈𝑇
𝑁 ≈ ln ( ) = 60 : l’univers a grandi d’un facteur 𝑒 60 minimum durant l’inflation.
𝑇0
𝜆2
𝜆1
Inflation Radiation