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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

Faculté des Sciences et Techniques - Tanger

Département de physique

ELECTROMAGNETISME
MIPC II
Section B

Cours & Exercices

Pr. Said Rachafi


Année universitaire 2021/2022
Avant-Propos
Au sujet de ce manuel
Ce manuel a été écrit à l’intention des étudiants de deuxième année des filières scien-
tifiques et techniques des universités marocaines. Les objectifs assignés par ce programme
portent sur l’approfondissement et la consolidation des notions d’électromagnétisme
acquises par les étudiants au cours de leur première année à l’université. Ce programme est
destiné également à fournir aux étudiants les outils physiques et mathématiques pré requis
par comprendre le module consacré à l’électromagnétisme et l’optique ainsi qu’à la relativité
restreinte. Ce manuel essaie de répondre au mieux aux recommandations du programme
officiel.
Afin de combler les lacunes éventuelles des étudiants venant de première année, il nous
a semblé nécessaire de consacrer une annexe à l’analyse vectorielle pour introduire les
opérateurs utilisés classiquement en électromagnétisme. Les exercices de cette annexe
ont pour but d’initier très rapidement les étudiants à l’utilisation de ces opérateurs dans
différents systèmes de coordonnées.
L’électrostatique est étudiée dans le premier chapitre. Les phénomènes électrostatiques
sont introduits à partir de la loi de Coulomb et du principe de superposition. Le théorème
de Gauss est démontré en calculant la divergence du champ électrique défini à partir de
la loi de Coulomb ; nous avons préféré cette démarche à la méthode qui utilise la notion
d’angle solide car elle permet aux étudiants de manipuler les opérateurs vectoriels et de
saisir la notion de localité des expressions. Les exercices portent essentiellement sur la
résolution de l’équation de Laplace et de l’équation de Poisson dans des configurations
où la symétrie permet d’obtenir des équations aux dérivées partielles qui s’expriment en
fonction d’une seule variable.
Le chapitre suivant consacré à la magnétostatique débute par une définition du vecteur
densité de courant. La décomposition de la force de Lorentz en deux composantes permet
de définir le champ magnétique. Nous avons préféré commencer ce chapitre par le théorème
d’Ampère ; la loi de Biot-Savart est décrite comme une conséquence des propriétés du
champ magnétique et du potentiel vecteur associé.
Le régime variable introduit les équations de Maxwell sous la forme d’une générali-
sation des équations locales obtenues en régime stationnaire. Après une présentation des
phénomènes d’induction électromagnétique, la notion de courant de déplacement est intro-
duite comme une nécessité permettant de respecter la relation de continuité. Les équations
aux dérivées partielles pour le champ électrique et le champ magnétique sont obtenues à
partir des équations de Maxwell. Les potentiels, scalaire et vecteur, ainsi que la condition
de jauge sont également présentés dans ce chapitre qui se termine par l’approximation du
régime quasi-stationnaire.
La propagation des ondes électromagnétiques dans le vide est traitée dans le cha-
pitre suivant. Pour respecter les recommandations du programme officiel, les notions de
rayonnement et de potentiels retardés ne sont pas abordées.
Enfin, les propriétés électromagnétiques des matériaux sont présentées assez
brièvement dans le dernier chapitre.

Pr. Said RACHAFI 1


Module Phys 3 1 - Electromagnétisme
MIPC, Licence de Physique, Deuxième année, Semestre 3, UAE

Observations expérimentales.
Le peigne ou le bic frottés attirent des bouts de papier.
Une baguette en verre frottée par de la soie ou un bâtonnet d’ambre (Résine) frotté avec
de la laine produisent le même effet que le peigne ou le bic.

L’effet du frottement sur ces matières produit une nouvelle propriété de la matière, appelée
ELECTRICITE (du grec ; élektros = ambre).
L’interaction électrique est beaucoup plus forte que celle de la gravitation. En outre, si
cette dernière est toujours attractive, la première se manifeste par l’attraction ou par la
répulsion. En effet, on constate qu’il existe deux sortes d’états d’électricité : l’état
d’électricité vitreux ou positif et l’état d’électricité résineux ou négatif.
Par ailleurs, deux corps dans un état électrique de même nature (positif ou négatif) se
repoussent. Ils s’attirent si leurs états électriques sont opposés (l’un positif et l’autre
négatif).
Remarque :
S’il n’y avait qu’une seule nature d’électricité, on ne remarquera jamais
l’effet de la gravitation. Dans ce cas, les corps vont en effet se repousser indéfiniment,
et comme l’interaction électrique est beaucoup plus forte que celle de la gravitation
cette dernière sera complètement masquée. Dès lors, puisque nous ressentons les effets
de la gravitation c’est que la matière semble contenir autant d’électricité positive que
négative.

La charge électrique.
Par analogie avec la gravitation pour laquelle on associe une masse
gravitationnelle, on associe également à l’électricité une quantité électrique appelée
charge électrique. De cette manière, toute particule est caractérisée par deux quantités
physiques indépendantes : sa masse m et sa charge q.
Comme il y a deux sortes d’électricité, on parlera de charges positives et de
charges négatives. Un corps dont la charge est nulle est dit corps neutre.

Remarque :
L’unité (S.I) de la charge est le coulomb (symbole C). Cette unité découle en
fait d’une autre qui est l’Ampère (A).

Quantification de la charge.
Les expériences réalisées durant le 19ème siècle et le 20 ème siècle ont permis de
mettre en évidence trois particules élémentaires fondamentales qui permettent d’interpréter
des phénomènes électriques. L’expérience montre en effet que toute quantité de charge
dans notre propre univers est un multiple de la charge élémentaire (celle de l’électron ou
du proton).

Principes de conservation de la charge et son invariance.


Dans toute interaction physique ou chimique la quantité de charges reste con-
stante (sauf dans le cas d’un apport ou retrait de charges). Il s’ensuit que la charge totale
de notre univers est constante.
Par ailleurs, la charge reste invariante en fonction de sa vitesse (invariante par la trans-
formation de Lorenz) contrairement à la masse par exemple !
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MAGNETISME

Introduction

Le magnétisme est une vielle branche de la physique qui remonte aux premières
observations de l’attraction de la limaille de fer et des objets contenant du fer, du cobalt ou du
manganèse, par certaines « pierres » (magnétite) qui avaient cette caractéristique assez
amusante. Le mot « magnétique » est dérivé de Magnésie, nom d’une ville d’Asie Mineure où
de telles pierres étaient trouvées. Un exemple d’ « aimant naturel » est la Terre dont l’action
sur l’aiguille d’une boussole est connue depuis l’antiquité. Le champ magnétique terrestre, s’il
permet aux gens de s’orienter à l’aide d’une boussole, il constitue en réalité un véritable bouclier
qui protège la vie sur Terre des effets néfastes des particules chargées, très énergétiques qui
proviennent du cosmos en général, et du soleil, l’étoile la plus proche, en particulier (Aurores
boréale et australe).
C’est Oersted qui a découvert en 1820, qu’un courant électrique dans un fil
donnait lieu à des effets magnétiques. Avant cette découverte, On ne voyait aucun lien entre
l’électricité et le magnétisme !

La limaille de fer n’est attirée que par certaines régions de la substance magnétique,
qui sont appelées « pôles magnétiques ». Tout corps magnétique est appelé « aimant » ; on dit
aussi qu’un tel corps est aimanté. L’expérience montre qu’il existe deux variétés de pôles
magnétiques, désignés communément par « nord » ou N et « sud » ou S. Ces deux pôles sont
inséparables contrairement aux charges positives et négatives qu’on peut séparer aisement!

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Chapitre 1 : Electrostatique

ELECTROMAGNETISME

INTRODUCTION
Il existe trois régimes distincts en électromagnétisme, chacun différe de l’autre suivant la variation en
fonction du temps.
a) Régime stationnaire (R.S)
Phénomènes indépendants du temps ∂ ∂t =0 ;
Toutes les grandeurs électriques et magnétiques (E, H, q…) sont constantes en fonction du temps.

R.S: Electrostatique (Chapitre 1) + Magnétostatique (Chapitre 2)

b) Régime quasi-stationnaire (RQS)


Phénomènes variables avec le temps ∂ ∂t ≠ 0 (Chapitre 3);
Exemple: q = q0 cos(2πft )
Si f<1 kHz ⇒ RQS
Si f> 1 kHz ⇒ Régime variable

c) Régime variable (R.V)


Phénomènes très variables avec le temps.
Ne concerne que les hautes fréquences > 1 kHz.
Dans le RV, le champ électromagnétique devient une onde électromagnétique qui se propage dans
le vide, l’air ou la matière.

SOMMAIRE : Page
Chapitre I : Electrostatique 5
Chapitre II : Magnétostatique 25
Chapitre III : Régime Quasi-Stationnaire 34
Chapitre IV : Régime Variable - Equations de Maxwell 40
Chapitre V : Propagation du champ électromagnétique 45
Chapitre VI : Réflexion et transmission des ondes électromagnétiques. 69
Chapitre VI : Annexes 74

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Chapitre 1 : Electrostatique
CHAPITRE I

ELECTROSTATIQUE
Définition : L’électrostatique est l’étude des interactions électriques entre des charges constantes et
immobiles. Autrement dit, pas de courant électrique.

I. STRUCTURE ATOMIQUE DE LA MATIERE


1. L’atome

Electron Le noyau comprend des :


N - charges positives appelées protons
- particules neutres appelées neutrons
Noyau
Figure 1

Les électrons sont des charges négatives qui gravitent autour du noyau.
En valeur absolue, les charges de l’électron et du proton sont égales :

e =1,602.10−19 C

Les caractéristiques des particules sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Particule Masse Charge


-31
Electron me = 9,1091.10 kg -e
Proton mp = 1,6725.10-27 kg +e
Neutron mn = 1,6748.10-27 kg 0

D’une manière générale,, il y a autant d’électrons que de protons : l’atome est une particule
neutre. L’atome est ionisé s’il cède ou acquiert un électron :
- c’est un ion positif s’il perd 1 ou plusieurs électrons.
- c’est un ion négatif s’il gagne 1 ou plusieurs électrons.
2. Nuage électronique
Le nuage électronique est formé d'électrons “tournant à grande vitesse”
autour du noyau selon des trajectoires très complexes. Les électrons sont
répartis sur les couches selon les quantités suivantes: K 2 N 32
L 8 O 50
M 18 P 72 Q 98

3. Couches périphériques
Définition : C'est la couche la plus extérieure d'un atome. Ces
électrons sont appelés électrons périphériques ou électrons de
valence.

La couche périphérique d'un atome ne peut pas posséder plus de huit électrons.

Important : Les propriétés électriques dépendent des électrons de la couche périphérique.

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Chapitre 1 : Electrostatique

• Les bons conducteurs ont leur dernière couche incomplète. Ils céderont facilement leurs électrons
(électrons libres).
• Les isolants ont leur dernière couche saturée ou presque saturée. Ils ne céderont pas facilement leurs
électrons (électrons liés).
• Les semi-conducteurs sont des matériaux dont la dernière couche est formée de 4 électrons. Le
silicium et le germanium sont les semi-conducteurs les plus utilisés.

II. LOI DE COULOMB (1785)


Charles A. de Coulomb : ingénieur français (1736 – 1806).
Soient deux charges ponctuelles q1 et q2
qq
Force de Coulomb : F = 1 2 2
4πε 0 r q1
r
Unités : F [N] ; q1, q2 [C] ; r[m] q2
Figure
ε0 : constante diélectrique du vide.
Vide, air… ε 0 = 8,85 10-12 [F/m]
q1 q2
F12 = F21 =
4πε 0 r 2
La charge q1 exerce une force F12 sur q2, de même que la charge q2 exerce une force F21 sur q1.

Attraction et répulsion :
Si q1 et q2 ont même signe ⇒ Force de répulsion.
Si q1 et q2 ont des signes opposés ⇒ Force d’attraction.

Figure : Forces entre charges électriques de signes identiques ou opposés


q1 F3
Une charge Q placée dans une région où se trouvent plusieurs
r1
autres charges est soumise à l’action de toutes ces charges :
Q
F(P) = F1 + F2 + F3 + … P
r2 F2 F1

Exercice : r3
q2
Etant donné la disposition des charges de la figure, trouver
la force résultante appliquée sur la charge q3. Figure
q3
q3 C

A
q1 r1 B
q2
Figure

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Chapitre 1 : Electrostatique
Exercice :
Deux charges ponctuelles sont situées sur l'axe des abscisses comme suit (voir figure). On donne Q1 =
8.10-9 C, Q2 = -10-9 C. Estimer la force suivant l’axe des x appliquée sur une troisième charge Q3 =
2.10-9 C? Q1 Q2 Q3
X

1 cm 1 cm

III. CHAMP ELECTRIQUE


1. Définition
Le champ électrique est une grandeur physique qui exerce une force électrique sur une particule
chargée.
Remarque : à première vue, il peut sembler que le champ électrique n’a qu’une signification mathématique, en
l’occurrence un vecteur qui permet de calculer aisément les forces. Mais le champ électrique a deux
autres caractéristiques importantes. D’une part il sert à éliminer le concept d’action a distance, c’est
l’entité qui de proche en proche transmet l’interaction d’une charge a une autre. Le champ électrique a,
d’autre part, véritablement une signification physique, car il possède de l’énergie et de l’impulsion.
qq q
F12 = 1 2 2 = 1 2 q 2 =q2 E1
4πε 0 r 4πε 0 r
q1
La grandeur E1 = est l’expression du champ électrique crée par q1.
4πε 0 r 2 q1
r
q1 q2 q
De même, sachant que : F21 = = 2 2 q1 =q1 E2 q2
4πε 0 r 4πε 0 r
2 Figure

q2
La grandeur E2 = est l’expression du champ électrique crée par q2.
4πε 0 r 2
Sens du champ électrique :

q
E E= u
4πε 0 r 2 E

u u est un vecteur unitaire u


radial issu de la charge

q positive
(E sortant ou divergent) q négative
Figure : Le champ électrique est un vecteur
(E rentrant ou convergent)

Unité de E :
Comme par définition nous avons E = F / q : donc [E] = N / C.

En général on utilise une autre unité :


Vu que E = -dV / dx : Alors [E] = V / m.

2. Champ d’un ensemble de charges


Le champ électrique produit par un ensemble de charges ponctuelles est égal à la somme vectorielle des
champs produits par toutes les charges.
n
q
E = 1 ∑ i2 ui
4π ε 0 i =1 ri

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Chapitre 1 : Electrostatique
Cas de 2 charges :
q2

q q 
E = E1 + E2 = 1  1 u1 + 2 u2  r2
4π ε 0  r1 r2 

q1 r1 E1

3. Lignes de champ Figure


E2 E
Définition
Une ligne de champ est une ligne qui est tangente en chacun de ses points au champ électrique en ce
point.
ligne de champ
Exemple E1 E3

E2 E4
Figure

Ligne de champ uniforme :


C’est une ligne de champ où le module est partout le même en
chacun de ses points et qui possède une seule direction.

Exemple: Le champ existant entre deux plans chargés est


uniforme (sera démontré par la suite). E = r / e0

Déplacement électrique
D =εE
Figure
Exercice :
Quatre charges sont arrangées sur les coins d’un carré comme montré dans les figures ci-dessous.
Dans quel case(s) le champ électrique est-il égal à zéro au centre du rectangle ? Supposez que toutes les
charges ont la même valeur et la seule différence est le signe.
+ + +
+ - +

+ + - - + -
Figure1 Figure 2 Figure 3

IV. REPARTITION DES CHARGES


1. Ligne chargée dl ρ (C/m)
(L)
dq = ρ dl ⇒q = ∫ ρ dl Figure 17
avec ρ densité de charge linéique (C/m)

2. Surface chargée ρs (C/m2)


dS
dq = ρs ds⇒q = ∫ ρ s ds
S

avec ρs densité de charge surfacique (C/m2) (S)


Figure 18
3. Volume chargé
dq = ρv dv⇒q =∫ ρv dv
V

avec ρv densité de charge volumique (C/m3)


Figure 19

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Chapitre 1 : Electrostatique
Exercice :
Calculer le champ et le potentiel électriques produits par un filament rectiligne, infiniment long, portant
une charge ρ par unité de longueur.
Exercice :
Soit un disque de rayon R chargé uniformément en surface avec une densité surfacique σ > 0.
1) Calculer le champ électrique E(M) en un point quelconque M sur l’axe du disque.
2) On fait tendre R vers l’infini. En déduire l’expression du champ E(M).
Solution :
1) On choisit comme élément de surface dS une couronne circulaire comprise entre les cercles de rayons
y et y+dy. L’élément de surface dS porte une charge dq = σ dS
X
Par raison de symétrie (il s’agit d’une surface équipotentielle), le
champ crée par cette couronne en un point M d’abscisse x est
porté par Ox et a pour expression : dEx
dE
θ
dEx =dE cosθ
σ dS σ dS M
dEx = cosθ =k 2 cosθ r
4πε 0 r 2 r
avec
dS= 2 π y. dy R O
Y
cos θ = x / r
et
r2 = x2 + y2
D’où
σ 2πy dy.x σ x y dy Figure
dEx =k =
(x2 + y 2 )3/ 2 2ε 0 (x2 + y2 )3/ 2
Le champ total est donc également porté par Ox, et vaut ;
E = ∫ dEx =
σ x R y dy

2ε 0 0 (x2 + y 2 )3 / 2 =
σx
[
2ε 0
]
−(x 2 + y 2 )
−1/ 2 R
0

 
E = σ 1− x 
2ε 0  (x + R 2 )1/ 2 
2
 
2) Si on fait tendre R vers l’infini, on déduit :

E= σ
2ε 0

Autre solution :
Le disque porte une charge totale
q= ρs S = ρs πR 2
La couronne comprise entre les cercles de rayons
r et r+dr porte une charge dq : o M x
dq= ρ s ds = ρ s 2πr dr
et crée au point M un potentiel dV :
dq ρs 2πr dr Figure 16
dV = = 1
4πε0 PM 4πε0 x2 +r 2
Soit donc :

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Chapitre 1 : Electrostatique
πρs 2r dr ρs R d (r 2 + x2 ) R
V (x )=∫
0
R

4πε0 r 2 + x2 4ε0 ∫0 r 2 + x 2 ∫0
= = d r 2 + x2 ( )
D’où
V (x )=
ρs
2ε 0
[ ]
r 2 + x 2 0 = V (x )=
R ρs
2ε 0
( R + x ± x)
2 2

Au centre du disque (x=o):


ρs R
V (o)=
2ε 0
Ensuite, on calcule le champ

dV
E =− =
ρs d (R + x ) ± x
2 2 2 [ 1
]
dx 2ε 0 dx
ρs  
d’où E = − x m1
2ε0  R 2 + x2 
 
ρs  

Pour x〉0 , E= 1− x
2ε0  R + x 
2 2

ρs  

Pour x〉0 , E= −1− x
2ε0  R + x 
2 2

Exercice :
Calculer le champ crée par un anneau mince chargé uniformément, sur un point se trouvant sur l’axe.

dq
dE’n dE’
a
α dEr
b α

dEn dE
dq’ Figure 21
L’élément différentiel est dans ce cas un petit arc d’angle dθ, de longueur a dθ.
Sa charge vaut alors dq=λ a dθ .
q λ adθ
L’élément dq produit un champ dE = =
4πε 0 r 4πε 0 (a 2 +b2 )
2

A chaque charge dq lui correspond une charge dq’ qui produit un champ dE’. Les composantes
verticales de dE et dE’ qui sont égales et opposées, s’annulent.
Le champ résultant produit par le cercle est donné par : dEr =dE cosα

λ a dθ
Soit, donc : E = ∫ dE = ∫ cosα
4πε 0 (a 2 +b2 )
cosα = b = b
r (a 2 +b2 )1/ 2

λabdθ λab λab
E =∫ = ∫ dθ = 2π a
4πε 0 (a +b ) 4πε (a +b ) 4πε (a +b )
2 2 3/ 2 2 2 3/ 2 2 2 3/ 2
0 0 0

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Chapitre 1 : Electrostatique
Comme Q =λ 2π a représente la charge totale de l’anneau :

Qb
E=
4πε 0 (a2 +b2 )
3/ 2

P
V. DIPOLE ELECTRIQUE
Le dipôle électrique est une disposition très intéressante
constituée de deux charges égales et opposées séparées par r2
r1
une très petite distance, qu’on retrouve particulièrement à r
l’échelle atomique.
r2 – r1
Le moment électrique dipolaire est donné par : θ' θ
p = q a, -q O +q
où a est dirigé de la charge négative vers la charge positive. a
Figure

Le potentiel crée par le dipôle au point P est :

q q q(r2 −r1 )
V = 1  − = 1
4πε 0  r1 r2  4πε 0 r1 r2

On peut écrire d’après la figure : r2 – r1 = a cosθ’

Si la distance a est très petite par rapport à r, on peut poser:


r2 – r1 = a cosθ et r1 r2 = r2
qa cosθ
Ce qui donne : V =
4πε 0 r 2
Le calcul en coordonnées polaires donne deux composantes du champ électrique :
2pcosθ
• Une composante radiale Er : Er =− ∂V = ; E
Er
∂r 4πε 0 r 3

psinθ
Une composante transversale Eθ : Eθ =− 1 ∂V =
P

r ∂θ 4πε 0 r 3

ur
θ


Z
P
Figure

Un dipôle placé dans un champ électrique est soumis à un couple qui tend à l’aligner suivant la ligne de ce
champ.

En présence d’un champ électrique Sans un champ électrique

F=-qE F=qE

Figure Figure

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Chapitre 1 : Electrostatique

VI. POTENTIEL ELECTRIQUE


On considère une charge q1 placée à l’origine d’un repère. On apporte une autre charge q2 de
l’infini jusqu’à une distance r = R de q1.
Supposons q1 et q2 positives.

q1 R q2 q2
Figure
Le travail fourni W pour vaincre la force de répulsion de q1 est
R R R
W =−∫Fdr =−∫ Fdr =−∫ q2 E1 dr
∞ ∞ ∞

q1
avec E1 =
4πε 0 r 2

W =−∫
R


q1 q2
4πε 0 r 2
dr = −
q1 q2 R dr
4πε 0 ∞∫ r 2
= − [ ]
q1 q2 −1 R q1 q2
=
4πε 0 r ∞ 4πε 0 R

Suivant le principe de conservation de l’énergie, le travail fourni W est emmagasiné par la charge q2
sous forme d’énergie potentielle Ep,
Soit W = Ep.
qq
On pose donc : E p = 1 2 =q2 V1
4πε 0 R
q1
avec V1 = = potentiel crée par q1
4πε 0 R
On peut également écrire : Ep = q1V2
q
avec V2 = 2 potentiel crée par q2
4πε 0 R
q
V= est donc l’expression du potentiel crée par une charge q et
4πε 0 R
E p = qV est l’énergie potentielle d’une charge q soumise à un potentiel V.

Unité
Soit en J/C car par définition V = E p / q
ou bien en Volt, qui est l’unité la plus utilisée.
Le potentiel crée par plusieurs charges en un point P peut être déterminé à partir de l’expression
suivante :
q q2 q3 q n q
V= 1 + + +...= 1 ∑ i
4πε 0 r1 4πε 0 r2 4πε 0 r3 4πε 0 i =1 ri

Conclusion : Une charge ponctuelle produit :


q
• Un champ (vectoriel) E = u.
4πε 0 r 2
q
• Un potentiel (scalaire) V = .
4πε 0 r
Exercice :
Les charges Q1 = +4 µC, Q2 = -4 µC, Q3 = +5 µC, et Q4 = -7 µC sont
placées sur un rectangle de longueur 5cm et de largeur 3cm, comme
représenté à la figure. Calculer l'énergie potentielle de cette
configuration de charges. Figure

Pr. Said RACHAFI 12


Chapitre 1 : Electrostatique
Exercice :
Trois charges ponctuelles sont apportées de l'infini aux positions suivantes sur l'axe des abscisses: Q1 =
5,2.10-6 C à x = -1 m, Q2 = 2,6.10-6 C à x = 0 m, et Q3 = 5,2.10-6 C à x = 1 m. Quelle est l'énergie
potentielle de cette configuration de charges?
Exercice :
Deux charges Q1 = 1 C et Q2 = -1 C sont placées aux sommets d’un triangle équilatéral, de 4 cm de
côté.
1. Calculer le potentiel au point P.
2. Quelle est la direction du champ électrique au point P?
Exercice :
Aux sommets d’un carré ABCD de coté 2m sont placées les Q1
Y
Q2
charges suivantes : M
Q1= 2.10-8 C ; Q2= -8.10-8 C ; Q3= 2.10-8 C ; Q4= 4.10-8 C ;
1. Calculer le champ et le potentiel électriques au centre O O
du carré. X
2. Calculer le potentiel au point M milieu de AB. Q4 Q3
Figure
VII. RELATION ENTRE E et V
Pour placer une charge q en un point où règne un potentiel V, il faut fournir un travail W :
W =−∫ F.dr
Ce travail est emmagasiné par la charge q sous forme d’énergie potentielle Ep :
E p =qV

W = Ep ⇒ dW =dE p ⇒−F.dr =q dV ⇒−q E.dr =q dV ⇒dV =−E.dr 1


D’autre part, on peut poser que :
dV = ∂V dx+ ∂V dy + ∂V dz = ∂V u x + ∂V u y + ∂V u z (dxu x + dyuy +dzu z )=gradV.dr 2
∂x ∂y ∂z  ∂x ∂y ∂z 
D’après les équations 1 et 2, on obtient:
E =−grad V E
Conclusions:
1) E =−gradV =− ∂V ux − ∂V u y − ∂V uz
∂x ∂y ∂z
Le champ électrostatique a le sens des potentiels décroissants. V1> V2 V2
V1
Suivant l’axe des x, nous avons : E =− ∂V ux .
∂x
Le champ électrique est toujours dirigé du potentiel le plus E
élevé au potentiel le plus bas. Figure
2) rotE =rot(−gradV )=0
D’après cette relation mathématique, on déduit que le champ électrostatique est non rotationnel. C’est-à-
dire que la ligne de champ électrique ne se referme jamais sur elle même. Les lignes de champ électrique
ne se referment que sur des charges électriques.

+ Oui _ Non
Figure
dl
3) ∫ E dl =0 Figure
. B
En effet, nous avons : rotE =0⇒∫ rotE.dS =0⇒∫ E.dl =0
Le long d’un contour fermé quelconque, dans le quel on définit deux
A
points A et B : dl
B A
∫ E.dl =∫ A
E.dl + ∫ E.dl =(VA −VB )+(VB −VA )=0
B
Figure 34

Pr. Said RACHAFI 13


Chapitre 1 : Electrostatique

VIII. SURFACE EQUIPOTENTIELLE


Définition : Sens de parcours de la boucle = sens de dl
C’est une surface où le potentiel est constant et partout le même.
E
R2
Exemple: charge ponctuelle q R1
q
V=
4πε0 r R3
Le potentiel est constant si on pose r = R = constante ;
E
Chaque sphère de rayon R constant (R1, R2, R3) représente donc une
surface équipotentielle.

Règle de base : le champ électrique est toujours perpendiculaire à la E


surface équipotentielle.
Figure

Exercice :
Montrer que le champ électrique est perpendiculaire à la surface équipotentielle.
Solution :
Soit OPQR un plan uniformément chargé, c’est donc Y
une surface équipotentielle située dans le plan XOY

E =−gradV =− ∂V ux − ∂V u y − ∂V uz
∂x ∂y ∂z R Q
V constant
∂V ∂V
= =0 donc E =− uz ∂V
Comme
∂x ∂y ∂z ∂V =0; ∂V =0
∂x ∂y
Le champ électrostatique est perpendiculaire à la surface équipotentielle.

O P
Ligne équipotentielle : X
Figure
Z
ligne équipotentielle

E
Figure

IX. THEOREME DE GAUSS B


1. Flux électrique
Flux électrique : Φ e = ∫ E.ds θ
dS
(S)
Flux magnétique : Φ m = ∫ B.ds
dS1
Surface non fermée
Figure : Surface non fermée
∫ E.ds =∫ E dscosθ
E
E dS3
Surface fermée
Surface globale = surface S1 (base supérieure) + surface S2 (base inférieure) + surface latérale S3.
Φ e = ∫ E.dS1 + ∫ E.dS2 + ∫ E.dS3
S1 S2 S3 dS2
Figure : Surface fermée

Pr. Said RACHAFI 14


Chapitre 1 : Electrostatique
Remarques:
• Les vecteurs dS relatifs à la surface fermée sont perpendiculaires à la surface considérée et
sortants.
• Quand le flux est positif, il est « sortant ». Quand il est négatif, le flux est « entrant ».
• La notion de « flux » ne signifie pas vraiment qu’il y a un mouvement de quelque chose à travers
la surface.

2. Théorème de Gauss
q q dS cosθ q
Φ e =∫ E.dS =∫EdS cosθ =∫ ∫ 4πε0 ∫
dS cosθ = = dΩ
4πε0 r 2 4πε0 r 2

dΩ : Angle solide sous lequel on voit dS à partir de q (cône).


E
Pour une surface fermée ∫dΩ=4π
On obtient alors θ
q q dS
Φe = 4π =
4πε0 ε0 q
q
Donc ∫ E.ds =
ε Figure 40
Théorème de Gauss:
Le flux électrique à travers une surface fermée quelconque est égal au rapport q/ε0, où q représente la
somme des charges se trouvant à l’intérieur de cette surface.

Autre démonstration (plus simple) : E


On considère comme surface fermée une sphère de rayon r. dS

les vecteurs E et dS sont tous les deux radiaux


q
Donc : ϕ = ∫ E.dS = ∫ E dS = ∫ dS r q
4π ε 0 r 2
comme r est constant sur toute la surface de la sphère :
q q q
ϕ=
4π ε 0 r 2 ∫ dS =
4π ε 0 r 2
4π r 2 =
ε0
Figure 41

Cas général :
Les charges se trouvant à l’extérieur de la surface fermée ne q'1
q1
sont pas considérées dans le théorème de Gauss. q2
n q'2
q q q q
ϕ =∫ E.dS = 1 + 2 +...+ n =∑ i
ε0 ε0 ε 0 i =1 ε 0
qn
Forme différentielle :
Φ e =∫ E.ds=∫divE dv ; Figure 42 q'3
V
si la charge est uniformément répartie dans un volume V on pose :
q=∫ ρv dv
V

où ρv densité de charge volumique


q
D’où divE dv= = 1 ρv dv

V
ε 0 ε 0 V∫
ρv
Soit donc, divE =
ε0

Pr. Said RACHAFI 15


Chapitre 1 : Electrostatique
Exercice : Champ d’une charge ponctuelle
On choisit comme surface fermée une sphère de rayon r. La surface de Gauss doit respecter la symétrie
du problème, le champ en tout point de la surface doit être constant.
Exercice :
On considère une sphère de rayon R possédant une charge superficielle q de densité ρs. Déterminer le
champ électrique à l’intérieur et à l’extérieur de la sphère.
Exercice :
Déterminer le champ électrique produit par un filament rectiligne possédant une charge uniforme de
densité ρ, en utilisant le théorème de Gauss.

3. Equations de Laplace et de Poisson


ρv
divE =div(−gradV)= ∆.(− ∆V )=−∆2V =
ε0
∂ 2V ∂ 2V ∂ 2V ρv
Soit ∆2V = + + =− (Relation de Poisson)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2 ε0
∂ 2V ∂ 2V ∂ 2V
Si ρv=0 : + + =0 (Equation de Laplace)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
Exercice :
Utiliser l’équation de Laplace pour déterminer la distribution du potentiel et le champ électrostatique
dans la région située entre deux plans parallèles portés aux potentiels V1 et V2 (V1>V2).
Exercice :
Résoudre l’exercice précédent, en considérant qu’il existe une charge volumique de densité ρv entre les
deux plans.

X. CAPACITE- CONDENSATEUR
1. Conducteur unique
C = q /V
C : capacité du conducteur ; q: charge du conducteur ; V: potentiel du conducteur
Unité : [C] = C / V ;
En général on utilise comme unité le Farad et ses sous multiples R
[C]=Farad F
Exemple: Sphère chargée (que ce soit en volume ou en surface)
q
q
V= ⇒C =4πε0 R
4πε0 R
2. Deux conducteurs (condensateur) : Figure 47
Q
Si V1 et V2 sont les potentiels de ces conducteurs, la capacité du système est définie par : C = .
V1 −V2
Tout système constitué de deux conducteurs quelconques séparés par un isolant est un condensateur.
La capacité du condensateur est C = q / U .
Cylindre interne isolant
où U = V1 – V2 représente la d.d.p entre les deux conducteurs.
V1, V2 potentiels des deux conducteurs.
Les condensateurs les plus connus sont :

q -q
Sphère interne
isolant

Sphère externe

Figure : Condensateur sphérique Cylindre interne

V1 V2 Figure : Condensateur cylindrique

Figure : Condensateur plan


Pr. Said RACHAFI 16
Chapitre 1 : Electrostatique
Remarques :
• Les deux armatures portent des charges Q égales mais opposées. Q est la charge du
condensateur.
• La capacité est indépendante de la tension et de la charge : elle constitue seulement le facteur de
proportionnalité (constant) entre les deux. Elle dépend des paramètres géométriques du
condensateur.
Exercice : Déterminer la capacité d’un condensateur plan.
Exercice : Calculer la capacité d’un condensateur sphérique de charge Q, constitué de deux armatures
sphériques concentriques de rayons R1 et R2.

XI. ENERGIE ELECTROSTATIQUE


Soient q, V: charge et potentiel du condensateur à un instant t. Pour amener une charge supplémentaire dq
au condensateur,
On doit fournir un travail dW, afin de vaincre la répulsion des charges existantes.

Rappel

W = − ∫ F.dr =q V
Si nous apportons une charge supplémentaire dq, le travail effectué est :
dW = V dq
qm qm qm

dq= 1   =
q q2 qm2
dW =−F.dr =V dq⇒W = ∫ V dq= ∫
0 0
C C  2 0 2C
avec qm: charge maximale

soit en général :
q2
W= ,
2C
ou bien comme V=q/C :
W = 1 qV .
2
Remarques :
• W = 1 qV est l’énergie emmagasinée par un système (condensateur, ensemble de charges…) suite à un travail
2
fourni.
• W =qV est l’énergie potentielle que possède une charge q dans un potentiel V.

ρs
Comme E= et q= ρs S , il vient :
ε0
q 2 (ρs S ) 1 ρs2
2
 ρs 
2
W= 1 = 1 = Sd = 1 ε 0   V = 1 ε 0 E 2V
2 C 2 ε S 2 ε0 2  ε0  2
0
d
avec V volume du condensateur.
W = 1 ε 0 E 2V
2
Conclusion: le champ électrique emmagasine de l’énergie électrique de densité w= 1 ε 0 E 2 .
2
Autre démonstration :
Considérons une sphère de rayon R qu’on se propose de charger. A un instant donné, supposons
que la charge de la sphère est q. Le fait de charger la sphère exige un travail dW, car pour apporter une
charge supplémentaire dq il faut vaincre la répulsion de la charge q.

dW = V dq ;
Comme V = q / C,

Pr. Said RACHAFI 17


Chapitre 1 : Electrostatique
q
dW = dq .
C
Le travail fourni pour porter la charge de la sphère de 0 à qm est :
qm
qm2
W = 1 ∫ qdq= r
C0 2C

R
étant donné que C = 4 π ε0 R, on obtient :
 q2 
W = 1   (1)
2  4πε0 R 

Calculons l’intégrale suivante : ∫ E 2 dV
R Figure
Le volume d’une sphère de rayon r est : V = 4π r 3
3
2
Par conséquent : dV = 4 π r dr
∞ ∞
 q  q 2 ∞ dr
∫R E ∫R 4πε0 r 2 
2 dV =  (4πr 2 dr )= =
q2
4πε02 ∫R r 2 4πε02 R

en substituant ce résultat dans l’équation (1), on obtient :



W = 1 ε 0 ∫ E 2 dV .
2 R

XII. INTERACTION ENTRE LE CHAMP ELECTRIQUE ET LA MATIERE


1. Conducteur :
Considérons un conducteur cylindrique placé entre deux plaques métalliques soumises à une tension U.
Le conducteur est en équilibre électrostatique, c’est-à-dire qu’il ne touche pas les deux électrodes.
Autrement, les charges seront mises en mouvement et naîtra un courant. Le conducteur n’est plus alors
en équilibre électrostatique.
Eapp

Eint

pas de champ appliqué


Eint = 0
Figure
Figure

Er = E app − Eint = 0
Eapp : champ appliqué externe;
Eint : champ interne crée par la nouvelle répartition de charges ;
Er : champ résultant

Dans un conducteur les électrons sont libres de mouvement. Dés qu’on applique un champ électrique,
les électrons se déplacent sous l’action de ce champ, il en résulte une nouvelle distribution de charges
qui donne naissance à un champ interne qui annule le champ appliqué.
Conclusion : le champ électrique dans un conducteur en équilibre est toujours nul.

Pr. Said RACHAFI 18


Chapitre 1 : Electrostatique
2. Isolant (diélectrique) :
Polarisation électrique :
Dans un atome, les centres de gravité du noyau et des électrons coïncident, par conséquent le
moment dipolaire moyen de l’atome est nul (Figure). Par contre après l’application d’un champ
électrique externe, le centre de gravité des électrons est déplacé d’une certaine distance x par rapport au
noyau : l’atome est alors polarisé et devient un dipôle électrique de moment p (Figure 61). Dans chaque
atome est crée un champ Ep de sens opposé au champ appliqué.

Les molécules peuvent avoir un moment dipolaire permanent, de telles molécules sont dites polaires.
x

Pas de champ extérieur


Présence d’un champ extérieur
Figure

Les électrons dans l’isolant sont liés aux atomes. Quand on applique un champ électrique, les
électrons ne se libèrent pas mais sont légèrement déplacés par rapport au centre de gravité de l’atome,
c’est la polarisation.

Ep est appelé champ de polarisation (Ep <<)


Er = Eapp −∑ E p diminue légèrement mais ne s’annule pas.
Conclusion
Le champ électrique passe à travers un isolant et s’annule dans le conducteur.
q
Dans le vide E =
4πε 0 r 2
q
Dans un diélectrique matériel : E =
4πε r ε 0 r 2
La polarisation fait diminuer E dans le diélectrique matériel car e = ere0 > e0
ε r =ε > 1 : er permittivité relative ; ε permittivité d’un milieu donné.
ε0

Pr. Said RACHAFI 19


Polarisation de la matiere
Dans cette partie, on se propose de discuter l’effet d’un champ électrique extérieur sur un morceau
de matière. On se rappellera que les atomes neutres n’ont pas de moment dipolaire permanent en
raison de leur symétrie sphérique car les barycentres de la charge positive du noyau et celui du
cortège électronique sont confondus. Cependant, lorsque les atomes sont placés dans un champ
électrique extérieur, ils deviennent polarisés et acquièrent un moment dipolaire induit dans la
direction du champ électrique. Un milieu qui peut être polarisé par un champ électrique est appelé
diélectrique (ou un isolant).

La polarisation ⃗ d’une substance est définie comme le moment dipolaire électrique du milieu par
unité de volume ([| ⃗ |] ). Dès lors si est le moment dipolaire électrique induit dans
chaque atome ou chaque molécule et n le nombre d’atomes ou de molécules par unité de volume, la
polarisation est donnée par : ⃗ .

En remarquant que | ⃗ | est en comme | ⃗ |, on a l’habitude d’écrire : ⃗ ⃗.

La quantité est appelée la susceptibilité électrique de la substance. On remarquera que c’est une
grandeur sans unités. Pour la plupart des substances, c’est une quantité positive. Elle caractérise
physiquement la réponse du matériau à un champ électrique extérieur appliqué.

On considère une tranche d’un diélectrique d’épaisseur et de surface S placée


perpendiculairement à un champ électrique extérieur ⃗ comme dans la figure qui suit :
− +
Comme | ⃗ | est le moment dipolaire par unité de volume, le moment
𝑆 ⃗
𝐸
dipolaire total est donné par | ⃗ | où représente le volume de la

𝒫 tranche. Or, représente juste la distance entre les charges négatives et
positives qui apparaissent sur les deux surfaces. En se rappelant que le
moment dipolaire électrique est égal à la charge multipliée par la

distance, On peut conclure que la charge totale qui apparait sur chacune des surfaces est juste

| ⃗ | et par conséquent la charge par unité de surface est donnée par : | ⃗ |. Ce résultat

peut être généralisé à n’importe quelle géométrie de la tranche d’un matériau diélectrique.
En résumé, la charge par unité de surface d’un morceau de matière polarisée est égale à la
composante de la polarisation ⃗ dans la direction normale à la surface du diélectrique.

Il s’en suit que si ⃗ (ou ⃗ ) fait un angle  avec la normale ⃗⃗⃗⃗ à la surface, on aura : |⃗ | 

On a déjà discuté le cas des conducteurs en insistant sur le fait que le champ électrique est
identiquement nul à l’intérieur d’un conducteur en équilibre électrique et que la surface de ce

Pr. Said RACHAFI 20


dernier est une équipotentielle. Il s’ensuit que le champ électrique est perpendiculaire à la surface de
ce conducteur. Comme ⃗ ⃗ on a également ⃗ et donc .

On peut donc conclure que toute la charge d’un conducteur en équilibre placé dans un champ électrique
extérieur est localisée sur sa surface. En réalité, cela signifie que la charge globale est distribuée sur une
section de la surface ayant l’épaisseur de quelques couches d’atomes et non pas une surface au sens
géométrique du terme.

𝜎 Les charges à la surface d’un conducteur sont soumises à une


𝐸
𝜎 𝜀 force répulsive due aux autres charges. La force par unité de
𝐸𝑚𝑜𝑦
𝜀 surface ou pression électrostatique et on a :
𝐸
avec
Intérieur Couche Extérieur
superficielle Cette pression tend à décoller les charges de la surface d’un
conducteur.

Le déplacement électrique :
Pour illustrer cette notion, on considère une tranche d’un diélectrique entre les armatures d’un
condensateur plan portant des densités de charges libres libres
𝜎𝒫 |𝒫 ⃗| égales et opposées. Par contre, les faces du diélectrique portent
𝜎𝒫 −|𝒫 |⃗ des densités de polarisation .
𝐸⃗
Il s’ensuit que la densité que la densité superficielle de charge
+++++++++++++++++

+++++++++++++++++

effective à gauche est − | ⃗ | et à droite |⃗ |−


-------------------------
-------------------------

Ces charges de surface donnent naissance à un champ électrique


|⃗ |
uniforme tel que : | ⃗ | ou |⃗ | + |⃗ |

Cette dernière expression donne la charge libre à la surface du


+

conducteur en fonction du champ électrique dans le diélectrique et de la


--
--

𝜎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 polarisation du diélectrique. Cela suggère d’introduire un nouveau


−𝜎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
⃗ champ de vecteurs appelé déplacement électrique défini par :
𝒫
⃗ ⃗ +⃗

Le résultat est applicable en réalité à un conducteur de forme quelconque. En conclusion, la


composante du déplacement électrique ⃗ le long de la normale à la surface d’un conducteur enrobé
dans un diélectrique donne la densité superficielle de charge sur le conducteur. Autrement dit on a :
⃗ ⃗⃗⃗⃗ . La quantité ⃗ ⃗⃗⃗⃗ donne la charge effective ou nette en tenant compte de la
compensation due aux charges à la surface du diélectrique.

Comme on a ⃗ ⃗ on obtient : ⃗ ⃗ +⃗ ⃗ + ⃗⃗ + ⃗

|⃗ |
La quantité |⃗ | + est appelée permittivité du milieu et s’exprime dans les mêmes unités
-3 -1 2 2
que (m kg s C ). La permittivité relative ou constante diélectrique du milieu est alors définie par

Pr. Said RACHAFI 21


+ . Cette grandeur physique est généralement plus grande que 1 pour la majorité des
substances.

La polarisabilité :

On sait qu’un atome ou une molécule se polarisent dans un champ électrique ⃗ en raison du
déplacement relatif des charges positives et négatives. Si est le moment dipolaire électrique induit
dans l’atome ou la molécule, on peut admettre que est proportionnel à ⃗ . Cette hypothèse est
confirmée par les expériences. On peut donc écrire : ⃗ où est une constante caractéristique de
chaque atome ou molécule appelée polarisabilité et est donnée en m3.

S’il y n atomes ou molécules par unité de volume, la polarisation ⃗ est donnée par : ⃗ ⃗ qu’on
peut comparer à l’expression précédente ⃗ ⃗ . Il s’ensuit que .

Le calcul de la susceptibilité électrique se réduit donc au calcul de la polarisabilité électrique des


atomes ou des molécules qui constituent la substance considérée.

Susceptibilité électrique pour les atomes ou les molécules non polaires :


Comme les atomes et les molécules non polaires n’ont pas de moment dipolaire permanent, leur polarisation
provient uniquement de l’effet de distorsion produit par le champ électrique extérieur sur les orbites
électroniques.
Chaque atome ou molécule possède une série de fréquences caractéristiques qui correspondent aux
fréquences du rayonnement électromagnétique que la substance peut émettre ou absorber (spectre électromagnétique).

La polarisabilité atomique dans un champ électrique indépendant du temps, appelée polarisabilité statique et
.
donnée par (Mécanique Quantique) : ∑

Les désignent les forces d’oscillateur de la substance et on a et ∑ .

Sachant que on obtient : ∑ . ∑

Le tableau qui suit illustre les valeurs de pour quelques substances diélectriques typiques.

Etat Substance
Solides Mica 5
Porcelaine 6
Verre 8
Liquides Huile 1.1
Benzène 1,84
Alcool éthylique 24
Eau 78
Gaz Hydrogène 5,0.10-4
Sous 1 atm et à 20°C Hélium 0,6.10-4
Azote 5,5.10-4
Oxygène 5,0.10-4
Argon 5,2.10-4
Gaz carbonique 9,2.10-4
Vapeur d’eau 7,0.10-3
Air 5,4.10-4
Air sous 100 atmosphères 5,5.10-2

Pr. Said RACHAFI 22


Dans le cas où le champ polarisant dépend du temps et oscille par exemple à une fréquence ,
l’expression de devient : ∑ . ∑ . Ce résultat ne tient pas compte
du rayonnement électromagnétique de l’électron suite à ses oscillations forcées par le champ électrique
extérieur.

Susceptibilité électrique pour les molécules polaires :


Les moments dipolaires des molécules de la substance sont orientés au hasard en absence d’un
champ électrique extérieur. Autrement, le champ électrique extérieur aura surtout comme effet
d’orienter les moments dipolaires électriques des molécules. Cependant les collisions moléculaires ont
toujours tendance à rétablir le désordre des dipôles électriques. Il en résulte une valeur moyenne de la
composante parallèle au champ du moment dipolaire électrique d’une molécule donnée par :
| ⃗ | où k est la constant de Boltzmann et T la température absolue de la substance. En se
rappelant que ⃗ ou | | | ⃗ | on peut dire que la polarisabilité moyenne
s’écrit : et la susceptibilité effective vaut . Cette relation est connue
comme la formule de Langevin. D’une manière générale, les études expérimentales permettent d’écrire
+ pour un champ électrique stationnaire. Autrement l’expression de devient beaucoup
plus complexe.

Pr. Said RACHAFI 23


Chapitre 1 : Electrostatique

FORMULAIRE D’ELECTROSTATIQUE

• Charges :
Ponctuelles : Q [C] ; linéiques : λ [C/m]
Surfaciques : σ [C/m2] ; volumiques : ρ [C/m3]

• Champs : D Déplacement ou Induction électrique [C/m2]


E Champ électrique [V/m].
D=ε E

• Loi de Coulomb :
F =qE ;
q q
Charge ponctuelle : E = u et V=
4π ε 0 r 2 4π ε 0 r

• Lois de base :
Qint
divD= ρ ou ∫ E.dS = ε 0

rot E =0 ou ∫ E.dl =0
• Potentiel :
V =−∫ E.dl ; dV =−E.dl ; E =−gradV =− ∂V ux − ∂V u y − ∂V uz
∂x ∂y ∂z
• Tension :
B
U AB =VA −VB = ∫ E.dl
A

• Travail :
WBA =qU AB
• Capacité :
q
C=
U
• Densité d’énergie électrique : w= 1 ε 0 E 2 .
2

Pr. Said RACHAFI 24


Chapitre 2 : Magnétostatique

CHAPITRE II

MAGNETOSTATIQUE
• Une charge électrique immobile crée un champ électrique et un potentiel seulement;
• Une charge en mouvement (un courant) crée un champ électrique et un potentiel ainsi qu’un
champ magnétique.
Définition : la magnétostatique est l’étude des phénomènes magnétiques statiques, générés par des
courants constants (en fonction du temps) uniquement (courant continu).
Courant
I. LOI D’AMPERE rectiligne I
Le physicien danois Hans C. Oersted (1777 – 1851), en remarquant la H(P)
déviation d’une boussole placée prés d’un conducteur traversé par un
courant, fut le premier à observer le magnétisme crée par un courant P
électrique. r
θ
Conducteur rectiligne
dl
∞ ur
I dl ∧ur O Figure
H= ∫ ;
−∞
4π r 2
H : champ magnétique
r = OP ; ur: vecteur unitaire de r

µ 0 I dl ∧ u r
B=
−∞
∫ 4π r 2
B : Induction magnétique

Remarque : La loi d’Ampère est valable si l’on suppose que le conducteur est infiniment long, donc les
bornes de l’intégrale sont de -∞ à +∞.

Conducteur fermé :
dl
µ 0 I dl ∧ ur
B=∫
4π r 2
Figure : Courant circulaire

Avec
µ0 perméabilité magnétique (vide, air…) : µ0 = 4 π . 10−7 H /m
B = µ0 H
Unités
[B] = Tesla T ; [H ]= mA

L
Cas d’un courant volumique :
J densité de courant (A/m2) ; J
J = I / S, dS
soit I = J S,
ou bien plus généralement : Figure : Conducteur volumique

Pr. Said RACHAFI 25


Chapitre 2 : Magnétostatique
I =∫ J.dS ⇒ Idl = ∫J.dS dl = J S dl = JdV
Le champ magnétique d’un courant cylindrique (volumique) est donné par :

H = ∫ J ∧u2r dv
4π r

soit donc : B= µH =µ0 ∫ J ∧ur2 dv


4πr
EXERCICE (Champ magnétique crée par un courant rectiligne)
Calculer le champ magnétique H produit par un courant rectiligne infiniment long.
EXERCICE (Champ magnétique crée par une spire)
Soit une spire circulaire de rayon « a » traversée par un courant I.
Déterminer le champ magnétique H dans un point P situé sur l’axe de la spire.
M
Solution : dl
On obtient : ur
Ia 2 a
H= u
2(a 2 + R 2 ) 2
3
H
I O R P
H max(R=0)= I
2a
Figure
II. DIRECTION DU CHAMP MAGNETIQUE (Règle de la main droite)
a) Fil rectiligne : (Règle de la main droite)

I
B
I

B B B B
B

b) Spire : (Règle du tournevis)


I I
I

B B B

EXERCICE
Un solénoïde est un courant formé de plusieurs spires circulaires coaxiales, de même rayon traversé par un
même courant.
Solution :
Le champ sur l’axe du solénoïde peur être calculé en additionnant le champ crée par chaque spire.
A la figure ci-dessous est représentée une coupe longitudinale dans le solénoïde.
Si N est le nombre total des spires, le nombre des spires d’une partie dl est égal à N dl .
L
Rappelons que le champ produit au point P par une spire est :

Pr. Said RACHAFI 26


Chapitre 2 : Magnétostatique
µ0 Ia 2
B= L
2(a 2 + L2 )
3/ 2
dl
N dl Spires produisent l’induction
L a
P β
 µ0 Ia 2  a 2 dl
 N dl = µ0 IN
β2
dB= 
 2(a 2 + L2 )  L 2L (a 2 + L2 )
3 / 2 3 / 2 β1

D’après la figure, on peut écrire : a =tgβ et sin β = 2 a 2 l


L a +L
Figure
soit, L= a ⇒dl =− a2 dβ
tgβ sin β
en substituant ces équations dans l’expression de dB, on obtient :
µ IN
dB= 0 (−sin β dβ )
2L
β2
µ0 IN µ0 IN
B=
2L ∫(−sin β dβ )= 2L
(cosβ 2 −cosβ1 )
β1

Si le solénoïde est très long, nous avons en un point du centre β1 ≈π et, soit :
µ IN
B= 0
L
Pour un point situé à l’extérieur, sur l’une des extrémités, β ≈π / 2 et β 2 ≈0 ou β1 ≈π et β 2 ≈π / 2 ,
µ0 IN
soit : B=
2L
soit la moitié de la valeur au centre.
Remarque : le solénoïde est utilisé pour produire un champ magnétique passablement homogène dans une
région limitée de son centre.

III. POTENTIEL MAGNETIQUE


Comme q est un scalaire, qui produit un potentiel électrique scalaire V ;
Par analogie avec l’électrostatique :
L’élément Idl est un vecteur, produit un potentiel magnétique vectoriel A.
B =rotA

µ0 J
4π ∫ r
A= dV
I

qui représente l’expression du potentiel A.

IV. THEOREME D’AMPERE


1. Théorème d’Ampère :
∫ H.dl =?
H= I u H
2π r
∫ H.dl =∫ 2πI r u.dl
Rappel : Figure
A.ux =( Ax ux + Ay u y + Az uz ).ux = Ax
soit donc, la composante de A suivant l’axe des x. Par analogie : dl.u = dl’ est la composante de dl suivant u.
Comme par ailleurs, u⊥ur , soit u⊥r , donc aussi dl’⊥r ;
dl’ représente donc un arc de cercle de rayon r ⇒ dl'=r dθ

Pr. Said RACHAFI 27


Chapitre 2 : Magnétostatique
Par conséquent :
r dθ
∫ H.dl =∫ Hdl = 2Iπ ∫ r = 2Iπ ∫dθ = 2Iπ θ )0 =I

Donc ∫ H.dl =I
qui représente le théorème d’Ampère.

Remarque importante : I est un courant circulant à l’intérieur du contour fermé.

2. Forme différentielle :
∫ H.dl =I est la forme intégrale du théorème d’Ampère.
Comme ∫ H.dl = ∫rotH.dS
S

et que I =∫ J.dS ,
S

On peut écrire : ∫rotH.dS =∫ J.dS


S S

Soit donc : rotH = J qui représente la forme différentielle du théorème d’Ampère.

Conclusion : rotH = J implique que le champ magnétique est rotationnel, c’est à dire que les lignes de
champ sont fermées, contrairement aux lignes de champ électrique.

NON
Figure
OUI
Remarque :
- Les lignes de champ magnétique sont des courbes fermées car contrairement au champ électrique qui a pour source des charges
électriques (part de la charge positive et arrive à la charge négative), il n’y a pas de charges magnétiques.

EXERCICE I1 I2
On considère quatre conducteurs traversés chacun par un même
courant I (figure). Quelle est la direction du champ magnétique I 1 = I 2 = I 3 = I4 = I
au point P, centre du carré de coté d.
I4 I3
I2
Figure
EXERCICE
Trois fils conducteurs portant un même courant, sont situés aux
coins d'un triangle équilatéral, comme montré à la figure 14. II I
Dans quel cadran trigonométrique se trouve la direction du
champ magnétique résultant au centre de la triangle? III IV

I1
I3
Figure
EXERCICE
Déterminer le champ magnétique H à l’intérieur et à l’extérieur d’un conducteur cylindrique plein traversé
par un courant I, de densité uniforme J.
EXERCICE
Utiliser le théorème d’Ampère pour calculer le champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde comprenant
n0 spires par unité de longueur et parcouru par un courant I0.

Pr. Said RACHAFI 28


Chapitre 2 : Magnétostatique
Solution :
Pratiquement une bobine formée d’un fil conducteur enroulé suivant une hélice de petit pas est un solénoïde.
Par conséquent, à l’intérieur loin des extrémités de la bobine, les lignes d’induction sont sensiblement
parallèles à l’axe (le champ crée par chaque spire étant perpendiculaire à son plan) ; le champ est donc
uniforme.

Choisissons un contour fermé MNPQ pour pouvoir appliquer le théorème d’Ampère.


L’application du théorème d’Ampère sur ce contour donne :
∫ H.dl =∑I L
Q P
∫ H.dl =H.MN + H.NP+ H.PQ+ H.QM = H.MN = HL
M
H . QM = 0 et H . PN = 0 car H ┴ QM et H ┴ PN N
H . QP = 0 car à l’extérieur H ≈ 0.
Figure
D’autre part, ∑ I =n0 LI0
n0 : nombre de spires / mètre.
d’où H =n0 I 0
B= µ0 n0 I0 est l’induction à l’intérieur du solénoïde.

EXERCICE
On considère une bobine torique de n spires traversée par un
courant statique I. Déterminer le sens, la direction et la valeur
du champ magnétique crée à l’intérieur de la bobine. R
Solution : I
Le champ étant perpendiculaire aux spires, c’est donc
un cercle passant par le centre de chaque spire, dont le
centre coïncide avec celui de la bobine. Ligne de champ
magnétique
∫ Hdl =nI ⇒
H ∫ dl = H 2π r = HL=nI avec L=2π r
Figure
d’où H = nI
L

IV. FLUX MAGNETIQUE B


Φ m = ∫ B.dS ;
Unité [Φ m ]=Weber Wb ;
a) Surface non fermée
Flux: représente la quantité de lignes de champ passant à Figure : Surface non fermée
travers la surface.

b) Surface fermée
∫ B.dS =∫divB dV =∫div(rotA) dV =0 ; car B=rotA
∫ B.dS = 0
B

Figure : Surface fermée

Pr. Said RACHAFI 29


Chapitre 2 : Magnétostatique
Forme différentielle :
∫ B.dS = 0 est la forme intégrale de cette loi.
∫ B.dS =∫divB dv=0⇒divB=0
div B = 0 est la forme différentielle.

V. FORCE MAGNETIQUE
1. Force de Lorentz :
Une charge électrique animée d’une vitesse v et placée dans un champ électrique et magnétique, subit la
force de Lorenz suivante :
F =q(E +v ∧ B ) ;
F =q E + qv ∧ B = Fe + Fm

avec :
Fe =qE est la force électrique;
Si q=0⇒ Fe =0
La force électrique s’annule si la charge est nulle.

Fm =q(v ∧ B ) est la force magnétique.


La force magnétique s’annule si la charge est nulle ou immobile.
L’induction magnétique n’exerce de force que sur une particule chargée en mouvement (ou un courant).

Conclusion:
La force magnétique n’agit que sur une charge en mouvement, ou un conducteur traversé par un courant.

EXERCICE
Un fil conducteur est traversé par un courant (figure 5). Quelle est la direction de la force appliquée sur :
• un électron se déplaçant vers le fil ;
• un proton se déplaçant parallèlement au fil (fig. a). Supposez que l'électron et le proton se déplacent
dans le plan du papier.

I I
v v

Figure

2. Force de Laplace :
Considérons un conducteur cylindrique traversé par un courant I.
Soient : S
n’ : nombre de particules chargées traversant le conducteur;
e : charge élémentaire d’une particule.
I
La charge traversant le conducteur vaut alors : B
q=n'e
En posant n= n'
V dl
n : nombre de particules/unité de volume ;
V : volume du conducteur.
On obtient : Figure

Pr. Said RACHAFI 30


Chapitre 2 : Magnétostatique
dq d
I= = (n'e)= d (neV )=ne dV =neS dl =neSv ;
dt dt dt dt dt
avec
v : vitesse de déplacement des particules.

Par conséquent :
J = I = neSv =nev ⇒ J =nev
S S
Cette égalité est également valable en notation vectorielle :
J =nev

D’un autre côté, en reportant dans la loi de Lorentz la charge par unité de volume q=ne , on obtient :
Fm =q(v ∧ B ) = nev ∧ B = J ∧ B

Pour un volume élémentaire dV :


dFm =(J ∧ B ) dV
pour tout le volume V :
Fm = ∫(J ∧ B ) dV = ∫(JdV ∧ B )

Comme J dV = I dl , on aboutit à l’expression de la Force de Laplace: Fm = ∫ Idl ∧ B


Remarque :
Si I = 0 ⇒ Fm=0
La force magnétique n’agit donc que sur un conducteur traversé par un courant.

EXERCICE
Soient deux (2) conducteurs rectilignes identiques, parallèles et traversés par les
courants I1 et I2 (I1 = 10 A ; I2 = 5 A)..
Calculer la force magnétique F1 exercée sur le conducteur 1 et F2 exercée sur le conducteur 2.
Remarque : Le sens de la force est déterminé grâce à la règle de la main droite :
Induction

Courant

Force
B → Majeur
I → Index
F → Force

Main droite
C1
Figure
EXERCICE
Si chacun des trois fils de la figure 8 porte le même courant, C2
quelle est la direction de la force appliquée sur chacun des
3 conducteurs par les deux autres (sans calculs).
Conducteur C1 : C3

Figure

Pr. Said RACHAFI 31


Chapitre 2 : Magnétostatique
EXERCICE
Une spire carrée de côté a parcourue par un courant I est placée dans une induction magnétique B
perpendiculaire (Figure 14). La spire peut tourner autour d’un axe ∆.
1) Calculer et représenter les forces agissant sur les côtés MN, PQ, MQ et NP de la spire.
2) En déduire le couple magnétique agissant sur la spire.

VII. ENERGIE MAGNETIQUE Wm


On considère l’exemple d’une bobine torique comprenant n spires.
Déterminer l’énergie emmagasinée quand le courant dans la bobine croit de 0 à I.
Considérons un circuit formé par une inductance.
A l’instant t nous avons : U = L dI
dt
En multipliant les deux membres par i dt de façon à faire apparaître les énergies mises en jeu pendant dt :
( )
Uidt = Lidi =d 1 Li 2
2
( )
Le terme U i dt représente l’énergie fournie par le générateur, le terme dW =d 1 Li 2 correspond à l’énergie
2
fournie pour établir le courant i, énergie emmagasinée dans l’inductance.

Démonstration :
Par analogie avec l’électrostatique où la densité de l’énergie électrostatique we = 1 ε 0 E 2 , démontrer que la
2
densité de l’énergie magnétique est wm = 1 µ0 H 2 .
2

Considérons pour cela un tube élémentaire d’induction S


dl
Posons
B
dV = S dl Figure 28
L’énergie magnétique localisée dans l’élément de volume dV est :
dW = 1π 0 H 2 dV = 1π 0 H 2 Sdl
2 2
En tenant compte que le flux d’induction est constant dans le tube : Φ= ∫ B.dS = B.S
et du théorème d’Ampère : ∫ H.dl = I ,
on obtient :
W = 1 B 2 S dl = 1 BS ∫ Bdl = 1 BS ∫ H dl = 1 ΦI
2π 0 2π 0 2 2
Comme
Φ=LI
W = 1 ΦI = 1 LI 2
2 2
Conclusion : le champ magnétique emmagasine bien une énergie de densité wm = ½ µ0 H2.

Autre démonstration :
Soit U la tension appliquée,
Le travail fourni
W =−∫UIdt ;
dϕ R
Or U =−n I
dt
=0

U =−n =−nS dB −nB ds
dt dt dt

Ligne de champ
magnétique Figure
Pr. Said RACHAFI 32
Chapitre 2 : Magnétostatique

Soit W =−∫−n Idt =n∫ I dϕ
dt
B H H
W =∫ nIS dB =nIS ∫ µ0 dH =nISµ0 ∫ dH
0 0 0

Comme H = nI ⇒ I = LH (Exercice P6).


L n
H H
d’où W =nSµ0 ∫ LH dH = Sµ0 L∫ H dH = 1 µ0 H 2 SL
0 n 0 2
avec V = SL volume de la bobine où règne H, on obtient :
Wm = 1 µ0 H 2V [J],
2
est l’énergie totale emmagasinée dans le champ magnétique H.
wm = 1 µ0 H 2 [J/m3]
2
est la densité d’énergie magnétique.

VIII. RESUME DES LOIS DU REGIME STATIONNAIRE


1. Théorème de Gauss
q ρ
∫ E.dS = ε0
; divE =
ε0
2. ∫ E.dl =0 ; rotE=0
3. Théorème d’Ampère
∫ H.dl =I ; rotH =J
4. Théorème du Flux Magnétique
∫ B.dS = 0 ; divB=0
ANALOGIE ENTRE L’ELECTROSTATIQUE ET LA MAGNETOSTATIQUE

ELECTROSTATIQUE MAGNETOSTATIQUE

Loi de Coulomb (champ électrique) Loi de Biot & Savart (champ magnétique)
q I dl ∧ ur
q→ E = u Idl → H = ∫
4πε r 2 4π r 2
Déplacement électrique Induction magnétique
D=ε E B = µH
Potentiel électrique Potentiel magnétique
q µ
V= A= ∫ J dv
4πε r 4π r
E =−gradV B =rotA
∫ E.dl =0 ∫ H.dl =I
rotE =0 rotH = J
q
∫ E.dS = ε ∫ B.dS = 0
ρv
divE = divB =0
ε
we = 1 εE 2 wm = 1 µH 2
2 2
E =0 dans un conducteur H ≠0 dans le conducteur

Pr. Said RACHAFI 33


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

CHAPITRE III

PHENOMENES DEPENDANT DU TEMPS


(Régime quasi-stationnaire)

Le Régime Quasi-Stationnaire ne concerne que les phénomènes variant avec le temps.


Exemple
i =i0 sinωt =i0 sin 2π ft
E = E0 e jωt = E0 e j2π f t

I. LOI DE FARADAY
Loi de Faraday : Quand un flux magnétique variable traverse un circuit conducteur fermé, il génère
(crée) un courant induit (ou une f.e.m) dans le conducteur. C’est le principe des générateurs.

Remarque : le fonctionnement des générateurs d’électricité (générateurs à courant continu, alternateurs) est basé sur le
principe de la loi de Faraday.

1) Induction B variable :
i
Supposons I variable [I =I0 sin(ω t) par exemple].
B(I)
µ 0 I µ 0 I 0 sin (ω t ) I
L’induction B au point quelconque M est B = = M
2π x 2π x x
Comme l’induction est variable, le flux Φ = ∫ B.dS est
également variable et génère un courant induit i dans la spire.
Figure 1
i = e/R [A];
R : résistance de la spire [Ω];

e=− : Force électromotrice (f.e.m) induite [Volt]
dt

Loi de Faraday : e=− dΦ


dt

Remarque : e est appelée f.e.m et non tension, car en électricité la tension apparaît entre deux points différents. On ne peut
pas parler de Tension dans une spire fermée.

2) Induction B constante :
i
• Si le courant I est constant, alors l’induction B est constante :
µI B(I)
B(I)= 0 ; Φ= ∫ B.dS
2π x I
M
Φ = 0 et donc pas de courant induit (e = 0 ; i = 0) v
x
• Si le courant I constant, mais la spire se déplace à une
vitesse v :
En se déplaçant, puisque la spire s’éloigne du courant I l’induction
Figure 1
B diminue est donc variable. Le flux magnétique qui devient
variable induit un courant i dans la spire.

Pr. Said RACHAFI 34


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

EXRCICE 1
Un cadre plan comportant N spires, chacune de surface S, est
placé devant un fil rectiligne traversé par un courant variable
I = I 0 sin ω t . Calculer le courant induit dans le cadre. a
Solution :
I
φ = ∫ B.dS = ∫ B dS
b
µ I µ I sin ω t
B= 0 = 0 0
2π x 2π x
Le flux traversant le cadre est :
µI µ I b x+a µ Ib
Φ= ∫ B.dS = ∫ 0 bdx= 0 ∫ dx = 0 Ln x+a
2π x 2π x x 2 π x
x X
µ Ib
Pour N spires : Φ= N 0 Ln x+ a
2π x

La f.e.m induite dans le cadre est :


dφ  µ Ib  µb µ Ib
e=− =− d  N 0 Ln x+ a =−N 0 Ln x+ a dI =−N 0 Ln x+ a I0ω cosωt
dt dt  2π x  2π x dt 2π x
e µ bI 0 ω x+a
i1 = = −N 0 Ln cos ωt
R 2πR x

EXERCICE 2
Le même cadre est placé devant un courant I constant, mais se
déplaçant vers la droite avec une vitesse constante v. a
Déterminer le courant induit dans le cadre.
Solution : I
µI
B = 0 ; dS = b dx b v
2π x dx
Remarque : dS = dx dy , mais comme l’induction B varie
seulement suivant x, on pose dS = b dx .
Le flux traversant le cadre est Figure 2
µI µ I b x+a µ Ib
Φ= N ∫ B.dS = N ∫ 0 bdx= N 0 ∫ dx = N 0 Ln x+a x X
2π x 2π x x 2π x

La f.e.m est donnée par :


e=− dΦ =− dΦ dx =−v dΦ
dt dx dt dx

dx
(
2π x + a x
)
dΦ = N µ0 I b 1 − 1 =−N µ0 I ba
2π x(x+a )

µ0 I ba v
e= N
2π x(x+a )

e µ 0 I ba v
i2 = =N
R 2π x( x + a )R

Pr. Said RACHAFI 35


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

EXERCICE 3
Le même cadre est placé devant un fil rectiligne traversé par un courant variable qui se déplace vers la
droite avec une vitesse v constante. Calculer le courant induit dans le cadre.
Solution :
µ bI ω x+a µ 0 I ba v
i = i1 + i2 = − N 0 0 Ln cos ωt + N
2πR x 2π x( x + a )R
Exemples de la loi de Faraday :
- L’énergie électrique dans les centrales est produite par. Dans les alternateurs, la tension est
produite suivant le principe de la loi de Faraday. Le principe est de placer les conducteurs dans
un flux magnétique variable.
- Le transformateur ne fonctionne qu’en courant alternatif car pour induire un courant dans
l’enroulement secondaire il faut un flux variable.
- Les noyaux de fer utilisés dans les machines à courant alternatif sont constitués de tôles isolées
les unes des autres. En effet, le flux étant variable il induit un courant dans le noyau lui-même
(courant de Foucault). L’isolant entre les tôles sert à augmenter la résistance pour atténuer le
courant. Par contre, les noyaux des machines à courant continu sont des masses compactes, car il
n’y a pas de courant induit dans ce cas.
- La foudre peut détériorer des équipements situés à plusieurs km du point d’impact. En effet, le
champ magnétique généré par la foudre se propage et induit dans les installations des surtensions
pouvant endommager les appareils fragiles.

II. LOI DE LENZ : (signification du signe "moins")


Loi de Lenz : "L’induction magnétique propre du courant induit s’oppose à la variation du flux
principal".

Exemple : soit un cadre qui se déplace vers la droite à une vitesse v constante. Déterminer le sens de
circulation du courant induit dans ce cadre.
A i B
L’induction principale B(I) a un sens entrant dans le cadre. I
En s’éloignant du courant I le flux qui traverse le cadre B(i)
diminue (variation = diminution de Φ).
Loi de Lenz : L’induction propre B(i) du courant induit v
B(I)
s’oppose à cette variation (diminution de Φ) et aura le
même sens que l’induction principale B(I) pour augmenter B
le flux (car l’induction résultante dans le cadre augmente
D C
Br = B(I) + B(i)). Figure 3
Résultat : puisque B(i) a un sens entrant, le courant i
circule dans le sens ABCD (Règle du tire-bouchon).

Remarque : Si le cadre se déplace vers le courant le flux cette-fois ci augmente.


Loi de Lenz : L’induction propre B(i) du courant induit s’oppose à cette variation (augmentation de
Φ) et aura le sens opposé à l’induction principale B(I) pour diminuer le flux (car l’induction
résultante dans le cadre diminue Br = B(I) - B(i)).
Résultat : puisque B(i) a un sens sortant, le courant i circule dans le sens ADCB.

EXERCICE 3
Soit une spire placée prés d’un fil rectiligne traversé par un courant I (figure 4). Déterminer le sens du
courant induit dans la spire dans chaque région du courant.

Pr. Said RACHAFI 36


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

Solution :
L’induction principale B(I) a un sens sortant. a
A
a) entre 0 et t0 B
I=0⇒ B=0 ⇒ Φ=0⇒ pas de courant induit i=0. I
b) entre t0 et t1
I augmente ⇒ B(I) augmente ⇒ augmentation de Φ. b B(I)
Le courant induit i s’oppose à cette augmentation ⇒
B(i) opposé à B(I) ⇒ B(i) entrant, donc i circule dans le C
D
sens ABCD.
c) entre t1 et t2
I constant ⇒ B constante ⇒ Φ constant ⇒ I

e=− =0 ⇒ i = 0.
dt
d) entre t2 et t3
I diminue ⇒ B diminue ⇒ diminution de Φ;
Le courant induit i s’oppose à cette diminution ⇒
B(i) même sens que B(I) ⇒ B(i) sortant, donc i circule
dans le sens ADCB. D C t
O t0 t1 t2 t3 t4
Figure 4
III. FORMES INTEGRALE ET DIFFERENTIELLE
1. Forme intégrale :
Rappel
- Conducteur rectiligne : V V2
1
O l
La différence de potentiel U entre deux
Figure 5
points d’un conducteur rectiligne est donnée L1 L2
par l’expression suivante :
L2
U =V1 −V2 = ∫ E.dl (voir chapitre 1)
L1
dl

- Spire non fermée :


La différence de potentiel d’une spire non fermée est : VA A
B
B
U AB =VA −VB = ∫ E.dl VB
A
dl Figure 6
- Spire fermée :
U = ∫ E.dl
A
Figure 7

En conséquence, la loi de Faraday peut être mise sous la forme suivante :



e=− = ∫ E.dl
dt

Comme ϕ = ∫ B.dS ⇒ ∫ E.dl = − ∂t ∫ B.dS

Pr. Said RACHAFI 37


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

Remarque: S’il n’y a pas de f.e.m produite par la loi de Faraday, U = ∫ E.dl = V A − Va = 0 . La tension dans une spire
fermée est nulle. Pour cette raison, on ne dit pas tension induite dans une spire fermée, mais plutôt une f.e.m induite. En effet,
la tension dans une spire fermée doit être obligatoirement nulle, sauf dans le cas d’un f.e.m induite par la loi de Faraday.

2. Forme différentielle :
∫ E.dl =∫S − ∂∂Bt .dS
L’intégrale fermée ∫ E.dl peut être transposée en une intégrale surfacique (voir rappel mathématique) :

∫ E.dl =∫rotE.dS
S
On obtient :
∫rotE.dS =∫− ∂∂Bt .dS
La forme différentielle de la loi de Faraday est donc :

rotE =− ∂B
∂t
E

Remarque : d’après cette équation on peut conclure qu’un champ


magnétique variable ( ∂B ) crée un champ électrique E. Ce champ
∂t
électrique est à l’origine du courant induit. En effet, c’est ce champ qui
Sens positif
produit déplacement des charges dans le conducteur et qui est à l’origine
du courant
du courant induit.
Figure 8

 Régime stationnaire: rotE =0 ⇒ E est non rotationnel. (le champ E ne se referme pas)
 Régime dépendant du temps RQS : rotE =− ∂B ⇒ E est rotationnel (le
∂t
champ E se referme).

Remarque :
C’est dans le cas seulement de la f.e.m induite par induction magnétique où l’on rencontre un champ électrique fermé.

EXERCICE
En régime stationnaire E =−gradV , démontrer qu’en RQS E =−gradV − ∂A .
∂t
Solution :
rotE =− ∂B
∂t
Comme B =rotA , il vient que
rotE =− ∂ rotA=−rot ∂A
∂t ∂t
soit
(
rot E + ∂A =0
∂t
)
Par analogie avec le RS
rotE =0⇒ E =−gradV , on pose :

Pr. Said RACHAFI 38


Chapitre 3 : Phénomènes dépendant du temps

E + ∂A =−gradV
∂t
Donc
E =−gradV − ∂A
∂t

IV. COMPARAISON ENTRE R.S et R.Q.S


R.S et R.Q.S :
q
∫ E.dS = ; ∫ H.dl =I ; ∫ B.dS = 0
ε
RS seulement ∫ E.dl =0 soit rotE =0
E =−gradV

R.Q.S seulement : ∫ E.dl = − ∫ B.dS soit rotE =− ∂B
∂t ∂t
∂A
E=− − gradV
∂t

Pr. Said RACHAFI 39


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

CHAPITRE IV

REGIME VARIABLE
Equations de Maxwell

I. PRINCIPE DE CONSERVATION DE LA CHARGE : (Régime variable)


Supposons une surface fermée comprenant une charge q à l’intérieur, et un courant I sortant.

Principe de conservation de la charge :


Courant sortant de S ⇔ diminution de q dans S;

dq
d’où I = − ;
dt I
dq
Comme I = ∫ J.dS ⇒ ∫ J.dS = − q
dt
q
vu que (théorème de Gauss) ∫ E.dS = ε ⇒ q = ε ∫ E.dS Figure 1 : Surface fermée S

∫ J.dS = − dt (ε ∫ E.dS )
d
donc
∂E
soit ∫ J.dS + ∫ ε .dS = 0
∂t
 ∂E 
ou bien ∫  J + ε  .dS = 0
 ∂t 
Cette expression représente l’équation de conservation de la charge.

1. Forme intégrale
 ∂E 
∫  J + ε ∂t  .dS = 0 est la forme intégrale de l’équation de conservation de la charge.
2. Forme différentielle
L’intégrale de surface fermée ∫(J +ε ∂∂Et ).dS peut être transposée en une intégrale de volume
 ∂E   ∂E 
∫  J + ε  .dS = ∫ div J + ε
∂t  V 
dv = 0
∂t 

(
Par conséquent, div J +ε ∂E dv=0
∂t
)
ρ
ou bien autrement, sachant que divE = :
ε
divJ +ε ∂ (divE )=0 ;
∂t

∂ρ
On déduit alors : divJ + =0
∂t

Pr. Said RACHAFI 40


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

Remarque :
∂ρ
Les termes et ∂E ne sont considérés que dans le cas du régime variable, ils sont négligeables dans
∂t ∂t
les autres régimes. C’est-à-dire que :
∂ρ
en RS et RQS : ≈0 et ∂E ≈0 (négligeables)
∂t ∂t
Donc, l’équation d conservation de la charge dans ces cas devient : ∫ J.dS =0 ou divJ =0

Remarque :
La conservation de la charge est respectée, car lorsqu’un électron sort par la borne négative, il prend la place d’un électron
libre dans la matière qui relie les deux bornes (car les bornes doivent être reliées par un conducteur pour que le courant
circule), l’électron ainsi chassé va voler à son tour la place d’un électron situé un peu plus proche de la borne positive, et
ainsi de suite jusqu’à la borne positive, dans laquelle le dernier électron de la ‘chaîne’ va rentrer.
Donc, lorsqu’un électron sort de la borne négative, au même moment, un électron rentre dans la borne positive. La batterie
ainsi que le conducteur ne se sont donc pas chargés, ils sont toujours neutres, bien que le courant circule !

II. LOI DE MAXWELL-AMPERE


D’après le théorème d’Ampère rotH =J .
On peut écrire :
rotH = J ⇒ div(rotH ) = divJ
Comme div rot =0, on obtient :
divJ =0
∂ρ
Mais en régime variable nous avons divJ =− et non pas divJ =0 !
∂t

Par conséquent, le théorème d’Ampère rotH = J n’est plus valable dans le régime variable.

• Question : que devient le théorème d’Ampère dans ce cas ?


• Réponse :
Nous connaissons que (en R.S et R.Q.S) :
divJ = 0 ⇔ rotH = J (1)
Par analogie en régime variable nous pouvons poser :
 ∂E  ∂E
div J + ε  = 0 ⇔ rotH = J + ε
 ∂t  ∂t

• Conclusion : Maxwell a transformé le théorème d’Ampère en régime variable et a ajouté le terme


ε ∂E . Le théorème d’Ampère devient dans ce cas : rotH =J +ε ∂E (forme différentielle)
∂t ∂t

Forme intégrale :

∂t S S
(
rotH = J +ε ∂E ⇒∫ rotH.dS = ∫ J +ε ∂E .dS
∂t
)
L’intégrale de surface ∫rotH.dS peut être transposée en une intégrale linéique fermée :
S

∫rotH.dS =∫ H.dl
S
On arrive alors à l’expression différentielle suivante :
 ∂E 
∫ H.dl = ∫S  J + ε ∂t  .dS (Forme intégrale)

Pr. Said RACHAFI 41


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

III. EQUATIONS DE MAXWELL


Maxwell a établi quatre équations fondamentales de l’électromagnétisme et qui sont :

1. Equation de Maxwell-Gauss (MG) :


q
Forme intégrale : ∫ E.dS =
ε
q
Le flux électrique passant à travers une surface fermée est égal au rapport .
ε
ρ
Forme différentielle : divE =
ε
C’est la charge électrique qui est à l’origine (source) du champ électrique.

2. Equation de Maxwell-flux magnétique (MΦ ) :


Forme intégrale : ∫ B.dS = 0
Le flux magnétique passant à travers une surface fermée est nul.
Forme différentielle : divB =0
Par analogie avec l’équation MG, il n’existe pas de "charge magnétique" dans la nature.

3. Equation de Maxwell-Faraday (MF) :



Forme intégrale : ∫ E.dl = − ∫ B.dS
∂t
Un conducteur traversé par un flux magnétique variable est le siège d’une f.e.m induite.
Forme différentielle : rotE =− ∂B
∂t
Un champ magnétique variable crée un champ électrique variable.

4. Equation de Maxwell-Ampère (MA) :


Forme intégrale : ∫ H.dl =J +ε ∂E
∂t
Forme différentielle : rotH =J +ε ∂E
∂t
Un champ électrique variable ( ∂ E ) crée au même titre qu’un courant (J) un champ magnétique variable.
∂t
Remarques :
• Les équations de Maxwell sont valables dans les trois régimes.
• Pour obtenir les équations dans le régime stationnaire, il suffit de poser ∂ =0 .
∂t
• Pour obtenir les équations dans le régime dépendant du temps (quasi-stationnaire), il suffit de
∂ρ
poser : ∂E ≈0 et ≈0 .
∂t ∂t
• Les équations de MA et MF montrent que les champs E et H sont liés entre eux ⇒
C’est le champ électromagnétique.

EXERCICE
1. On considère dans le vide un champ électrique E = E m sin (ω t − β z )u y .
Déterminer le champ magnétique H associé à E.
2. On considère dans le vide un champ magnétique H = H m exp j (ω t + β z )u x
Déterminer le champ électrique E associé à H.
3. Que peut-on conclure ?

Pr. Said RACHAFI 42


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

Solution :
1) M.A : rotE =− ∂B =−µ0 ∂H
∂t ∂t
 ux u y uz  ux u y uz 
rotE =  ∂ ∂ ∂  =  0 0 ∂  =ux − ∂E y 
 ∂x ∂y ∂z   ∂z   ∂z 
 Ex E y Ez   0 E y 0 
∂H
Soit rotE = β E m cos(ω t − β z )u x + 0 = − µ 0

∂t
βE βE
d’où H = − m ∫ cos(ω t − β z )dt u x = − m sin (ω t − β z )u x + Cte
µ0 µ 0ω
2) H = H m exp j (ω t + β z )u x
M.A : rotH = J +ε 0 ∂E
∂t
dans le vide : J =0
d’où rotH =ε 0 ∂E
∂t
 ux u y uz   ux u y uz 
soit rotH =  ∂ ∂ ∂  =  0 0 ∂  =u y ∂H x ⇒
 ∂x ∂y ∂z   ∂z  ∂z
( )
 H x H y H z   H x 0 0 
rotH = jβ H m exp j(ωt + β z ) u y =ε 0 ∂E ⇒
∂t
jβ H m jβ H m 1
exp j(ωt + β z )dt uy = exp j(ωt + βz )u y
ε0 ∫
E=
ε 0 jω
βH m
Donc E = exp j(ωt + β z )u y +Cte
ε 0ω
3) On peut conclure que :
• Un champ électrique E variable crée un champ magnétique H variable ;
• Un champ magnétique H variable crée un champ électrique E variable ;
• E⊥ H .

IV. LOI D’OHM LOCALISEE

La loi d’Ohm localisée est exprimée par la relation suivante :


J =σE
où σ conductivité électrique (1 m)
σ=1
ρ
avec ρ résistivité ( m)

Exemples :
- Cuivre : σ =5,81.107 m −1 ; ρ =1,7.10−8 m
−1

- Aluminium : σ =3,54.107 −1m−1 ; ρ =2,8.10−9 m


- Silicium (semi-conducteur) : σ =1,6..10−5 Ω−1m−1 ; ρ =6,25.103 m
- Verre : σ ≈.10−12 Ω−1m−1 ; ρ ≈.1012 m

Pr. Said RACHAFI 43


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

Démonstration :
Soit un conducteur cylindrique de section S et de longueur L, soumis à une tension U

La loi d’Ohm généralisée s’écrit comme suit : L


U =RI (1) S
R : résistance du conducteur I

Comme
U
ρ
R = ∫ dl , I =∫ J dS , et U = ∫ E dl E
S
nous obtenons en substituant dans l’équation 1 : Figure 2
ρ ρ
∫ E dl =∫ S dl ∫ J dS ⇒ E = S J
Soit J = E
ρ
Ou bien J =σE

Cette égalité est également valable en notation vectorielle : J =σE

V. CONDITIONS LIMITES
Soient deux milieux diélectriques
différents (air et verre par exemple) Y
séparés par une interface –frontière
fictive de séparation- située dans le plan
Milieu 1 (air) Milieu 2 (verre)
YOZ par exemple. (ε1 , µ1) (ε2 , µ2)

Question : Que devient le champ


Et1 E1
électromagnétique quant il passe d’un ut Et2
E2
milieu à un autre ?
un
En1
Posons E = Et + En En2
Et: composante tangentielle par rapport à
la surface de séparation (plan YOZ). X
O Figure 3
En: composante perpendiculaire par
rapport à la surface de séparation.
Z
1. CHAMP ELECTRIQUE
a) Composantes tangentielles :
La forme intégrale de l’équation de MF est :
∫ E.dl =− ∂∂t ∫ B.dS
Le contour fermé considéré est un rectangle ABCD situé de part et d’autre de la frontière.
∫ E.dl = ∫ E.dl = E n1 .DN + E n 2 .NC + Et 2 .CB + En 2 .BM + En1 .MA + Et 1 .AD
ABCDA

Etant donné qu’on veut étudier le champ à la frontière des deux matériaux, c’est-à-dire les
conditions limites du champ électrique, on pose :
AM = MB = DN = NC ≈0 ,

Pr. Said RACHAFI 44


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

On obtient alors :
∫ E.dl = Et2 .CB+ Et1.AD=CB(Et2 − Et1 ),
ABCDA
Y

Milieu 1 Milieu 2
Par ailleurs, vu que :
En1 En2
AB≈0 , donc S = ABxBC ≈0
A B
M
On déduit que :
− ∫ ∂B .dS ≈0 Et1 Et2
∂t E2

En outre sachant que : E1 N C


AD=-CB D
En1 En2
on arrive à
∫ E.dl =CB(Et2 − Et1 )=0
ABCDA O
X

Figure 4
Soit donc Et2 = Et1
Z

Conclusion : les composantes tangentielles du champ électrique sont égales.

b) Composantes normales :
La forme intégrale de l’équation de MG est : Y
q
∫ E.dS = ε Milieu 1 Milieu 2
(ε1 , µ1) (ε2 , µ2)
On considère comme surface fermée un cylindre D2
de longueur L.
L
q
∫ E.dS = ⇒∫ε E.dS =q⇒∫ D.dS =q
ε
D1
ρs dS2
Soit ∫ D.dS = ∫ Dn1.dS1 + ∫ Dn2 .dS2 + ∫ Dn3 .dS3
dS1 Dn1 Dn2

On suppose le cas général où la surface de dS3


séparation porte une charge q=ρsS .
X
Par ailleurs, vu que l’on étudie les conditions limites,
on pose alors L≈0 , soit donc S3 ≈0 . Figure 5
Z
D’où :
∫ D.dS =∫ Dn1.dS1 +∫ Dn2.dS2 =−Dn1 S1 + Dn2 S2
Comme S1 = S2 = S :
∫ D.dS =S[Dn2 −Dn1 ]= ρs S
Soit donc Dn2 − Dn1 = ρs
Dn2 = Dn1
Si ρs =0 qui est le cas le plus fréquent, on aboutit alors à :
ε1
Ou bien ε 2 E n 2 = ε 1 E n1 ⇒ E n 2 = E n1
ε2

Pr. Said RACHAFI 45


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

2. CHAMP MAGNETIQUE
a) Composantes perpendiculaires : Y
La forme intégrale de l’équation de MΦ est :
∫ B.dS =0 (ε1 , µ1) (ε2 , µ2)
Considérons comme pour le cas précédent une B2
surface cylindrique de longueur L. L
B1

L’application de cette équation à cette surface donne : Bn1 Bn2


dS2

∫ B.dS = ∫ B n1 .dS1 + ∫ B n 2 .dS 2 + ∫ B n3 .dS 3 = 0 dS1

À la frontière entre les deux milieux (conditions limites) dS3


on doit poser : X
O
L≈0 , soit donc S3 ≈0 .
Figure 6
Z
On obtient alors :
∫ B.dS = ∫ B n1 .dS1 + ∫ B n 2 .dS 2 = − Bn1 S1 + Bn 2 S 2 = 0
Comme S1=S2 =S :
S(Bn2 − Bn1 )=0
Soit Bn2 = Bn1
µ1
Ou bien : µ 2 H n 2 = µ 1 H n1 ⇒ H n 2 = H n1
µ2
Conclusion : les composantes perpendiculaires de l’induction B sont égales.
Y
b) Composantes tangentielles H2
La forme intégrale de l’équation de MA est :
Hn1 Hn2
∫ H.dl =∫ J.dS +∫ε ∂∂Et .dS A M
B

Choisissons comme contour fermé un cadre ABCD situé H1


Ht2
de part et d’autre de la frontière entre les deux milieux. Ht1

N
D H C
n1 Hn2
X
O
L’application de l’équation de M.A à ce cadre donne : Figure 7
Z

∫ H.dl = ∫ H.dl = H
ABCDA
n1 .DN + H n2 .NC + H t2 .CB + H n2 .BM + H n1.MA+ H t1.AD

A la frontière entre les deux milieux (conditions limites), on doit poser :


AM = MB = DN = NC ≈0 .
On obtient alors :
∫ H.dl =H t2 .CB+ H t1.AD
Par ailleurs, vu que :
AD=-CB
On peut écrire:

Pr. Said RACHAFI 46


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

∫ H.dl =CB.(H t2 − H t1 ) (1)

D’autre part, comme AB ≈0 ,


⇒ S = ABxBC ≈0 ⇒ ε ∫ ∂E .dS ≈0
∂t

Calculons maintenant ∫ J.dS .


On considérera le cas général où la surface de séparation entre les deux milieux est une nappe de courant,
quoi que ce cas est peu probable en pratique.

Courant volumique: le courant I circule dans un conducteur volumique de section S (figure 8).
La densité de courant dans ce cas est :
Js = I
S
C’est une densité de courant surfacique.

Nappe de courant :
Le courant I circule dans une nappe (plan) de largeur L (figure 9).
La densité de courant dans ce cas est :
Jl = I
L
C’est une densité de courant linéique.

I S I L

Figure 8 : Courant volumique Figure 9 : Nappe de courant

Par conséquent Y
I = Jl L

Dans le cas donc où un courant surfacique circule dans la Jn


M J
surface de séparation, le courant qui passe à travers le cadre A B Jt
ABCD est :
Jn
Jt J = Jn + Jt
I = J n BC
On ne considère que la partie du courant traversant le cadre,
c’est-à-dire la composante perpendiculaire au cadre. Cette
condition est dictée par le théorème d’Ampère lui même. D C
N

Comme J n = J z et que J z =J.uz , on obtient ce qui suit : X


I = (J.uz )BC = J.(ux ∧ u y )BC = u y .(J ∧ ux )BC = (J ∧ ux ). BCu y
O
Figure 10
soit I = (J ∧ u x ). CB (2).
Z

En établissant l’égalité des équations (1) et (2), on obtient :


CB. ( H t2 − H t1 ) = CB. (J ∧ ux )

Pr. Said RACHAFI 47


Chapitre 4 –REGIME VARIABLE -Equations de Maxwell-

Soit H t2 − H t1 = J ∧ u x

En posant n12 comme étant le vecteur unitaire dirigé du milieu 1 vers le milieu 2, on arrive à :
H t 2 − H t1 = J ∧ n 12

RESUME :
E t 2 = E t1 ;
ε 2 E n 2 − ε 1 E n1 = ρ s (en général ρs = 0) ;

µ 2 H n 2 = µ1 H n1 ;
H t 2 − H t1 = J ∧ n 12 (en général J = 0).

EXERCICE
Soient deux milieux isolants différents. La surface de séparation entre les deux milieux est située dans le
plan XOY.
On donne B1 = 1,2u x + 0,8u y + 0,4u z .
Déterminer l’induction B2 régnant dans le milieu 2.

X
Solution : Milieu 1 Milieu 2
B 1 = 1,2u x + 0,8u y + 0,4u z ⇒ (ε1=ε0 , µ1=15µ0) (ε2=ε0 , µ2=µ0)

B1 1  1,2 0,8 0,4 


H1 = = ux + uy + uz 
µ1 µ 0  15 15 15 

soit H 1 =
1
(0,08u x + 0,05u y + 0,03u z ) Bt1 B1
µ0 Bt2 B2

Bn2
D’autre part, nous avons H t2 − H t1 = J ∧n12 Bn1
comme J =0 on pose Z
O
H t 2 = H t1 Figure 11

Y
Les composantes tangentielles sont : ux et uy .
d’où H = H = 1 (0,08ux +0,05u y )
t2 t1
µ0
et donc Bt2 = µ2 H t2 = µ0 H t2 =0,08ux +0,05u y

La composante normale étant suivant uz , alors :


Bn1=0,4uz
vu que Bn 2 = Bn1 , il vient:
Bn2 =0,4uz

d’où B2 = Bt2 + Bn2 =0,08ux +0,05u y +0,4uz

Pr. Said RACHAFI 48


Propagation du champ électromagnétique

CHAPITRE V

PROPAGATION DU CHAMP ELECTROMAGNETIQUE


ONDES ELECTROMAGNETIQUES

I. DESCRIPTION MATHEMATIQUE DE LA PROPAGATION


Considérons une fonction physique ξ = f(x) représentée graphiquement par la courbe
en trait plein, qui se propage dans le sens des x positifs. A la distance x = x0, nous obtenons la
fonction ξ = f(x-x0), la courbe a été déplacée vers la droite d’une quantité x0.
de même ξ = f(x+ x0) correspond à un déplacement vers la gauche.

De toute évidence, la forme de la courbe n’a pas été modifiée ; les mêmes valeurs de ξ se
retrouvent.

Si on pose x = v t, où v représente la vitesse de propagation de la courbe, on obtient


une courbe « voyageuse » ; c’est à dire que ξ = f(x-vt) représente une courbe se déplaçant vers
la droite et ξ = f(x+ vt) représente une courbe se déplaçant vers la gauche.

Nous concluons qu’une expression mathématique de la forme ξ = f(x ± vt) est


suffisante pour décrire un phénomène physique qui se propage sans déformation, suivant le
sens positif ou négatif de l’axe des x.

ξ = f(x+ vt) ξ = f(x) ξ = f(x- vt)

x0 x0

O
x
x0 x0

Figure 1 : Translation sans déformation de la fonction ξ = f(x ± vt)

Fonction sinusoïdale :
Un cas spécialement intéressant est dans lequel ξ = f(x,t) est une fonction sinusoïdale :
ξ = f(x,t)= ξ0 sin β(x – vt).

En remplaçant x par (x + 2π / β), on obtient la même valeur, soit :


ξ  x+ 2π −vt =ξ0 sin β  x+ 2π −vt =ξ0 sin[β (x−vt )+ 2π ]=ξ (x−vt )
 β   β 

donc
λ =2 π
β

Pr. Said RACHAFI 49


Propagation du champ électromagnétique

représente la « période dans l’espace », c’est à dire que la courbe se reproduit égale à elle
même tous les λ, qui est appelée longueur d’onde. La quantité λ =2 π représente alors le
β
nombre de longueurs d’onde dans la distance 2π et est appelé nombre d’onde.

Par conséquent, on peut écrire :


ξ(x,t)=ξ0 sin(βx−ω t )

ω =βv= 2πv
λ
est la pulsation de l’onde.
Puisque
ω = 2π f
on a la relation importante :
λ f = v.
λ
λ

t = t0 X

t = t0 +T/4 X

t = t0 +T/2 X

t = t0 +3T/4 X

t = t0 +T X

Figure 2

Pr. Said RACHAFI 50


Propagation du champ électromagnétique

Nous pouvons remarquer que, tandis que la situation physique se propage vers la
droite, elle se reproduit identique à elle même dans l’espace avec une période : la longueur
d’onde λ est la distance que progresse l’onde en une période T.

On adonc deux périodes :


l’une dans le temps T et l’autre dans l’espace λ, liées par la relation
λ = v =vT .
f

EXERCICE
Montrer que l’expression d’une onde progressive ξ = f(x ± vt) peut s’écrire sous une autre
forme ξ = f(t+ x/v).

v
( )( )
x±vt = v (x±vt)=v x ±t =v t ± x
v v
donc ξ(x±vt) ⇔ξ t ± . ( )x
v
Par conséquent, pour l’onde sinusoïdale, on peut écrire :
ξ (x,t )=ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sin βv x ±t
v
( )
comme βv = ω,
( )
ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sinω t ± x =ξ0 sin (ωt ± βx )
v

II. EQUATION DE PROPAGATION D’UNE ONDE QUELCONQUE


Exemple : Onde de vibration sur une corde.

Une vibration créée en "m" progresse vers "p"


en gardant la même forme, il s’agit donc d’une
onde progressive.
m m
x
Si la propagation se fait vers les x > 0, on pose :
rp(t )=rm(t −τ )
Propagation vers les x<0, on pose : Mur
rp (t )=rm(t +τ )

avec Sens de propagation


de l’onde
τ = x v : retard ou temps de propagation ; r

Figure 3

v : vitesse de propagation de l’onde.

1. Equation de propagation
On supposera une propagation vers les x > 0, on pose donc :
rp(t )=rm(t −τ )

posons
rp (t )= f (t ) et
( )
rm(t −τ )= f (t −τ )= f t − x = f (u )
v

Pr. Said RACHAFI 51


Propagation du champ électromagnétique

avec
u =t − x
v

Calculons les dérivées première et seconde de r par rapport au temps t


∂rm(t −τ ) ∂f (u ) ∂f (u ) ∂u
= = = f' (u )
∂t ∂t ∂u ∂t

∂ 2rm(t −τ ) ∂ 2 f (u ) ∂  ∂f (u )  ∂ ∂f' (u ) ∂u
= = = f' (u )= = f'' (u )
∂t 2 ∂t 2 ∂t  ∂t  ∂t ∂u ∂t
∂ 2rm
soit = f'' (u ) (1)
∂t 2

Calculons les dérivées première et seconde de r par rapport à x


∂rm = ∂rm(t −τ )= ∂f (u )= ∂f (u ) ∂u =− 1 f' (u )
∂x ∂x ∂x ∂u ∂x v
∂ 2rm(t −τ ) ∂  ∂rm(t −τ )  ∂ 1
∂x 2
= 
∂x  ∂x  ∂x v
( )
= − f' (u ) =− 1
∂f' (u ) ∂u 1
v ∂u ∂x v 2
= f'' (u )

∂ 2rm(t −τ ) 1
soit = f'' (u ) (2)
∂x 2 v2

En combinant les équations (1) et (2), on obtient :

∂ 2rm 1 ∂ 2rm
=
∂x 2 v 2 ∂t 2

Cette équation représente l’expression mathématique de l’équation de propagation de la


grandeur rm suivant l’axe des x.

Propagation suivant une direction quelconque


∂ 2rm ∂ 2rm ∂ 2rm 1 ∂ 2rm
+ + =
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2
∂ 2rm
soit ∇2rm = 12 2 (4)
v ∂t

Equation différentielle de la propagation


∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
=
∂x 2 v 2 ∂t 2
est l’équation différentielle de propagation de la grandeur ζ suivant l’axe des x.
La solution de cette équation est de la forme :
ξ (x,t )= f1 (x−vt )+ f1 (x+vt )
Cette solution peut alors s’exprimer comme la superposition de deux ondes se
propageant en sens opposés. Evidemment, pour une onde se propageant dans un seul sens,
seule l’une des deux fonctions de l’équation est nécessaire.

Pr. Said RACHAFI 52


Propagation du champ électromagnétique

Exercice : montrer que l’équation précédente est bien la solution de l’équation de propagation.
ξ (x,t )= f1 (x±vt )= f1 (u)
avec u = x±vt

∂ξ ∂ξ ∂u dξ ∂ξ ∂ξ ∂u dξ
= = ; = = ±v
∂x du ∂x du ∂t du ∂t du
Ensuite en calculant les dérivées secondes on obtient :
∂ 2ξ ∂  dξ  ∂ ∂u  dξ  d 2ξ
= = =
∂x 2 ∂x  dx  ∂u ∂x  du  du 2
∂ 2ξ ∂  dξ  ∂ ∂u  dξ  ∂ dξ 2 d 2ξ
= = =
∂t 2 ∂t  dt  ∂u ∂t  dt  ∂u
(± v )(±v)
du
=v
du 2

en combinant ces deux équations pour éliminer d2ξ / du2, nous obtenons l’équation de
∂ 2ξ ∂ 2ξ
propagation : 2 = 12 2 .
∂x v ∂t

Exercice : montrer que l’équation sinusoïdale est bien la solution de l’équation de


propagation.
ξ =ξ0 sin(ωt − β x )
∂ξ ∂ 2ξ
=−βξ 0 cos(ωt − βx ) ; 2 =−β 2ξ0 sin(ωt − β x ) (1)
∂x ∂x
∂ξ ∂ 2ξ
=ωξ0 cos(ωt −β x ) ; 2 =−ω 2ξ0 sin(ωt − β x ) (2)
∂t ∂t
par conséquent, en éliminant ξ0 sin(ωt − β x ) entre les équations (1) et (2), on obtient :

1 ∂ ξ = 1 ∂ ξ ⇒ ∂ ξ =β ∂ ξ = 1 ∂ ξ
2 2 2 2 2 2

− β 2 ∂x2 −ω 2 ∂t 2 ∂x 2 ω 2 ∂t 2 v2 ∂t 2

III. EQUATION DE PROPAGATION DU CHAMP ELECTROMAGNETIQUE DANS


LE VIDE
1. Equation de propagation de E
Les équations de Maxwell sont :
ρ
divE = ; divB =0 ; rotE =− ∂B ; rotH = J +ε ∂E
ε ∂t ∂t
En posant dans vide que :
• J =0 ; ρ =0 (milieu neutre).
• ε =ε 0 =8,85.10−12 F/m ; µ =µ0 =4π 10 −7 H/m

on obtient

∂t ∂t
( ∂t
)
rotE =− ∂B =−µ0 ∂H ⇒rot (rotE )=rot − µ0 ∂H =−µ0 ∂ (rotH )
∂t
( ) ∂ 2E
d’où rot(rotE )=−µ0 ∂ ε 0 ∂E =−ε 0 µ0 2 (5)
∂t ∂t ∂t

Pr. Said RACHAFI 53


Propagation du champ électromagnétique

d’autre part, nous avons

rot (rotE )= grad (divE )−∇ 2 E


ρ
comme divE = =0 , on a :
ε0
rot (rotE )=−∇ 2 E
soit donc, en tenant compte de l’équation (5) :
∂2 E
∇2 E =ε 0 µ0 2 (6) ;
∂t
∂ 2rm
En comparant celle-ci avec l’équation (4), à savoir ∇2rm = 12 2 , on déduit :
v ∂t
1 =ε µ
v2 0 0

soit
v= 1 = 1 ≈3.10 8 m / s
ε 0 µ0 8,85.10 −12.4π.10 −7
Conclusion : Le champ électrique E se propage dans le vide avec une vitesse v=3.10 8 m / s .

2. Equation de propagation de H

rotH = J +ε 0 ∂E =ε 0 ∂E
∂t ∂t
( )
rot (rotH )=rot ε 0 ∂E =ε 0 ∂ (rotE )
∂t ∂t

∂t
( ) ∂t
∂2 H
rot (rotE )=ε 0 ∂ − µ0 ∂H =−ε 0 µ0 2 (7)
∂t

d’autre part
rot(rotH )= grad (divH )−∇2 H
comme divB =0 ,
rot (rotH )=−∇2 H

soit donc, en tenant compte de l’équation (7) :


∂2 H
∇2 H =ε 0 µ0 2 (8) ;
∂t
∂ 2rm
En comparant celle-ci avec l’équation (4), à savoir ∇2rm = 12 2 , on déduit également que :
v ∂t

v= 1 =3.10 8 m / s
ε 0 µ0

Conclusion : Le champ magnétique H se propage également dans le vide avec une vitesse
v=3.10 8 m / s .

Pr. Said RACHAFI 54


Propagation du champ électromagnétique

IV. VERIFICATION EXPERIMENTALE


Contrairement à la majorité des découvertes scientifiques qui commencent par des
essais expérimentaux avant d’établir des lois théoriques (Loi de Coulomb, loi de Faraday), la
démonstration mathématique (théorique) de la propagation du champ électromagnétique était
réalisée bien avant que l’expérience ne vienne confirmer la théorie de propagation du champ
électromagnétique.

Expérience de Hertz
Vers la fin du dix-neuvième siècle, le physicien allemand Heirich Hertz (1857 – 1894)
a prouvé de manière indiscutable que le champ électromagnétique se propage bien dans le
vide. L’accumulation d’informations des ondes électromagnétiques concernant leur
production, leur propagation et leur absorption a ouvert la porte au monde merveilleux des
communications tel que nous le connaissons aujourd’hui. Avant que Hertz n’ait effectué ses
expériences, l’existence des ondes électromagnétiques avait été prédite par Maxwell à la suite
d’une analyse détaillée des équations du champ électromagnétique.

P1
i X
O
P2 H S2
S1

Figure 4
Z

Le système formé par les deux boules sphériques P1 et P2 alimenté par une tension est
un oscillateur, à chaque étincelle (arc) qui apparaît entre les deux sphères circule un courant i
brusque et donc variable. Ce courant génère un champ électrique et un champ magnétique.

Résultat de l’expérience :
Il apparaît une étincelle aux bornes de la spire S1

Interprétation :
L’apparition de l’étincelle montre qu’il existe une tension aux bornes de la spire S1 ,
en fait c’est une f.e.m induite par le champ magnétique H crée par l’oscillateur, et qui s’est
propagé jusqu’à S1. La spire S2 étant parallèle au champ H, le flux magnétique est nul et ne
peut pas induire une f.e.m.

Conclusion :
Quand le champ électromagnétique est variable, il devient une onde qui se propage dans
l’air.

Pr. Said RACHAFI 55


Propagation du champ électromagnétique

V. ONDE PLANE
L’expression ξ = f (ωt – βx) signifie qu’à un instant donné t, la fonction prend la
même valeur en tout point ayant une même coordonnée x. Mais x = const représente un plan
perpendiculaire à l’axe des x (Figure). Par conséquent, ξ = f (ωt – βx) décrit dans l’espace une
onde plane se propageant parallèlement à l’axe des x.
Y
E
Y t=t1, x=x1
t2, x2
t3, x3
H
O x
Vecteur de propagation ux
r n

Z P X
Figure 6
Figure 5 Z

n est un vecteur unitaire dirigé suivant l’axe de propagation, appelé vecteur de propagation.

L’onde électromagnétique est plane lorsque E et H forment un plan qui se propage dans une
seule direction.
Remarque :
Les ondes électromagnétiques sont soit des ondes planes soit une combinaison d’ondes planes.

Si r est le vecteur position d’un point quelconque P du front d’onde, on a x = n . r et l’on peut
donc écrire :
ξ = f (ω t −β n.r ) .
Cette forme reste valable quelque soit la direction de n :
n = nx ux + ny uy + nz uz.

Dans le cas d’une onde sinusoïdale se propageant dans une direction n quelconque, on écrit :
.
ξ =ξ0 sin(ω t −β n.r )

Il est commode de définir un vecteur β = β n. il est habituellement nommé vecteur d’onde.

Remarque : si la propagation a lieu dans l’espace à trois dimensions l’équation d’onde doit
être modifiée en conséquence. Elle devient alors
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + = (1)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2

Dans ce cas, on pose également :


β = βx ux + βy uy + βz uz.

Pour une onde sinusoïdale, on obtient :


ξ =ξ0 sin(ωt − βnx x− β ny y − β nz z ) (2)
et,

Pr. Said RACHAFI 56


Propagation du champ électromagnétique

ω2
β 2 =β x2 + β y2 + β z2 =
.
v2
Remarque : en plus des ondes planes, il existe des ondes cylindriques, sphériques…
• Les ondes planes se propagent dans une seule direction (Figure 7).
• Les ondes cylindriques se propagent perpendiculairement à l’axe d’un cylindre (Figure
8).
• Les ondes circulaires qui se propagent dans toutes les directions suivant un plan
(Figure 9).
• Les ondes sphériques se propagent dans toutes les directions (Figure 9).

Figure 7
X
Figure 8

Figure 9
Remarque : l’onde circulaire qui se propage sur un plan est bi-dimensionnelle qui demande
seulement deux coordonnées d’espace. L’équation pour cette onde est donc :

∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ = .
∂x 2 ∂y 2 v2 ∂t 2

EXERCICE
Montrer que l’équation (2) vérifie l’équation différentielle de propagation (1).
Solution :

ξ =ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂ξ ∂ 2ξ
=ωξ0 cos(ωt −β x ) ; 2 =−ω 2ξ0 sin(ωt − β x ) (3)
∂t ∂t

Pr. Said RACHAFI 57


Propagation du champ électromagnétique

∂ξ ∂ 2ξ
=−β nxξ0 cos(ωt − β nx x− β ny y − βnz z ) ; 2 =−β 2(nx2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (3)
∂x ∂x
par analogie avec l’équation (3), on obtient :

∂ 2ξ
=−β 2(ny2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (4)
∂y 2
∂ 2ξ
=−β 2(nz2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (5)
∂z 2
En remplaçant les expressions (3), (4) et (5) dans l’équation différentielle de propagation, on
obtient :

∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )[(nx2 + ny2 + nz2 )]
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
comme (nx2 +ny2 + nz2 )=1 ,
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2

comme par ailleurs,


∂ξ ∂ξ 2
=ωξ0 cos(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) ; 2 =−ω 2ξ0 sin(ωt − βnx x− βny y − β nz z )
∂t ∂t
on aboutit à :

∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + =
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2

EXERCICE
Soit un champ sinusoïdal E = E0 ucos(ωt ) qui se propage suivant l’axe des x. Réécrire les
équations de Maxwell et l’équation de propagation en utilisant la forme exponentielle.

Solution :
Considérons le champ E = E0 ucos(ωt ) ,
Ecrit sous forme exponentielle, il devient :
E = E0 u exp jωt
Calculons les dérivées première et seconde par rapport au temps
∂E = jωE uexp jωt = jωE ;
∂t 0

et
∂2 E
=( jω ) E =−ω 2 E
2
∂t 2
donc on peut remplacer ∂ par jω
∂t
et
∂2
par −ω 2 .
∂t 2

Pr. Said RACHAFI 58


Propagation du champ électromagnétique

En tenant compte de ces remplacements, les équations de Maxwell deviennent :


rotH = J +ε 0 ∂E =σE + jε 0ωE ; rotE =−µ0 ∂H =−jµ 0ωH
∂t ∂t
ρ
divB =0 ; divE =
ε0

et l’équation de propagation devient :


∂2 E ∂2 E
∇2 E − 12 2 =0⇒∇ 2 E −ε 0 µ0 2 =0⇒∇2 E −ε 0 µ0 (−ω 2 )=0
v ∂t ∂t
soit ∇2 E +ε 0 µ0ω 2 E =0

En posant β 2 =ε 0 µ0ω 2 , on obtient :


∇2 E + β 2 E =0 .

Remarque
Si l’on considère une propagation suivant l’axe des x, l’équation précédente devient :
∂2 E ∂2 E
∇2 E = 2 ⇒ 2 + β 2 E =0
∂x ∂x
C’est une équation différentielle dont la solution est de la forme suivante :
E = E0 u1 exp j(ωt − βx )+ E0 u2 exp j(ωt + βϕ )

Où E0 u1 exp j(ωt − β x ) est une onde se déplaçant vers les x > 0 ;


Et E0 u2 exp j(ωt + βϕ ) est une onde progressive vers les x < 0.

VI. CARACTERISTIQUES DES ONDES PLANES


Dans tout ce paragraphe on supposera une propagation des ondes suivant la direction des x
positifs.

1. Onde transverse
ρ
l’équation de MG est : divE =
ε
En général les milieux où se propagent les ondes sont électriquement neutres, on pose ρ =0 :
Alors,
divE = ∂Ex + ∂E y + ∂Ez =0 (1)
∂x ∂y ∂z
pour simplifier, considérons une propagation suivant un seul axe, celui des x.
par conséquent nous avons
∂ = ∂ =0
∂y ∂z
l’équation (1) devient
∂Ex =0
∂x
on obtient par la suite que
Ex =Cte
donc Ex(x )=Cte

Pr. Said RACHAFI 59


Propagation du champ électromagnétique

D’autre part,
l’équation de propagation de E suivant x s’écrit
∂2 E ∂2 E
=ε µ
∂x 2 0 0 ∂t 2
posons E = Ex ux + E y u y + Ez uz

∂2 E ∂2 ∂2
on peut écrire =
∂x 2 ∂x 2
(E x u x + E y u y + E z uz )=ε 0 µ0
∂t 2
(Ex ux + Ey uy + Ez uz )
Suivant ux, on obtient :
∂ 2 Ex ∂ 2 Ex
=ε 0 µ0 (1)
∂x 2 ∂t 2
Suivant uy, on obtient :
∂2 Ey ∂2 Ey
= ε 0 µ0
∂y 2 ∂t 2
Suivant uz, on obtient :
∂ 2 Ez ∂ 2 Ez
=ε 0 µ0
∂z 2 ∂t 2

Vu que Ex(x )=Cte , l’équation (1) devient :


∂ 2 Ex ∂ 2 Ex
=ε 0 µ0 =0
∂x 2 ∂t 2
∂ 2 Ex
soit =0
∂t 2

La solution de cette équation est


Ex(t )= At + B
ou bien Ex(t )=Cte
La première est une solution mathématiquement juste, mais physiquement impossible, car un
champ qui croîtrait de lui même indéfiniment avec le temps sans raison n’existe pas.

Par conséquent, vu que Ex(x) = Cte et Ex(t) = Cte, on peut établir que :
Ex(x,t) = Cte
Y
Ou bien Ex(x,t) =0.
Vu que dans la propagation des ondes les grandeurs constantes,
donc statiques, sont négligées et posées égales à zéro.

Remarque :
on peut également démontrer que H x(x,t )=0 Onde n = ux
plane
Conclusion :
X
La composante du champ électromagnétique suivant
la direction de propagation (Ex, Hx) étant nulle, l’onde E = E y u y + Ez uz
plane est située dans le plan YOZ et donc H = H y u y + H z uz
Z
perpendiculaire à la direction de propagation OX :
l’onde plane est transverse. Figure 10

Pr. Said RACHAFI 60


Propagation du champ électromagnétique

2. Impédance caractéristique
Pour simplifier, supposons toujours une propagation suivant l’axe des x > 0, on peut alors
poser
( ) ( )
E = f t− x , H =g t− x
v v
∂ = ∂ =0 et
∂y ∂z
Ex = 0

l’équation de MF est :
rotE =−µ0 ∂H
∂t
ux u y uz
0 E y Ez
( )
rotE =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂Ez + uz ∂E y 
∂x  ∂x 

d’autre part
− µ0 ∂H =−µ0 ∂H y u y −µ0 ∂H z uz
∂t ∂t ∂t

on obtient alors
∂Ez =µ0 ∂H y (a)
∂x ∂t
et
∂Ey =−µ0 ∂H z (b)
∂x ∂t

Par ailleurs
A partir de l’équation de MA rotH =ε 0 ∂E nous obtenons ce qui suit :
∂t
ux uy uz
0 H yHz ∂x
( )
rotH =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂H z + uz ∂H y 
 ∂x 

ε 0 ∂E =ε 0 ∂E y uy +ε 0 ∂Ez uz
∂t ∂t ∂t

on a alors
∂H z =−ε ∂E y (c)
∂x 0
∂t
et
∂H y =ε ∂Ez (d)
∂x 0 ∂t

( )
Si on pose Ey = f1 t − x , l’équation (c) donne :
v
∂E y = ∂f1(u )= ∂f1(u ) ∂u = f ' (u )=− 1 ∂H z
∂t ∂t ∂u ∂t 1 ε 0 ∂x
donc

Pr. Said RACHAFI 61


Propagation du champ électromagnétique

H z =∫ −ε 0 f1 ' (u )dx
du =− 1⇒dx=−vdu
dx v
on arrive alors à
H z =−ε 0(−v )∫ f1 ' (u )du =ε 0 v f1(u )+Cte=ε 0v f1(u )
soit donc
H z =ε 0 vEy
et
E y = E y = 1 = ε 0 µ0 = µ0 =Z
H z ε 0 vE y ε 0 v ε0 ε0 0

d’où
Ey =Z
Hz 0

( )
Si on pose Ez = f2 t − x , l’équation (d) donne :
v
( ) ( )
∂Ez = ∂f 2 u = ∂f 2 u ∂u = f ' (u )= 1 ∂Hy
∂t ∂t ∂u ∂t 2 ε 0 ∂x
H y = ∫ε 0 f 2 ' (u )dx
comme dx = −vdu
il vient
H y =−ε 0 v∫ f 2 ' (u )du =−ε 0v f 2(u )+Cte=−ε 0vf1(u )
soit H y =−ε 0 vEz
et
Ez = Ez =− 1 =− ε 0 µ0 =− µ0 =−Z0
H y −ε 0 vEz ε 0v ε0 ε0
E z = −Z 0
Hy
Le rapport entre les modules de E et H vaut alors :
E = E y + Ez = E y2 + Ez2
2 2

H H y2 + H z2 − Ez (
Z0
2
) ( )
+ Ey
Z0
2

E= Ey2 + Ez2
= 1 = Z0
H 1 (E y2 + Ez2 ) 1
Z2 Z0
0

Soit E = Z0 = µ0 ε 0
H

Unité de Z0
[Z 0 ] = [E ] = V / m = V = Ω
[H ] A / m A

Pr. Said RACHAFI 62


Propagation du champ électromagnétique

Z0 est appelée "Impédance caractéristique" du milieu dans lequel se déroule la propagation


des ondes.
Pour le vide, air : Z 0 = 120π
3. E ⊥ H
Considérons toujours une propagation suivant l’axe des x positifs, donc on a :
- vecteur de propagation n=ux
- Ex =0
- E = E y u y + Ez uz

( ) E 
E.H = E y H y + Ez H z = E y Ez + Ez y =0
− Z0  Z0 
Conclusion: les champs électrique E et magnétique H sont perpendiculaires entre eux.

4. Direction de propagation
Calculons E ^ H

ux u y uz ux u y uz
E ∧ H = 0 E y E z = 0 Z 0 H z − Z0 H y
0 H yHz 0 H y Hz

soit
E ∧ H =ux (Z0 H z2 + Z0 H y2 )=Z0 H 2ux
comme ux =n , on peut écrire :
E ∧ H = Z0 H 2 n

Conclusion : le produit vectoriel de E par H donne la direction de propagation.

VII. PROPAGATION DANS UNE DIRECTION QUELCONQUE

Quand la propagation se fait suivant l’axe y


des x, le champ E de l’onde s’exprime par :
E = E0 u exp j(ωt − β x ) Sens de propagation
P
Suivant OM, le champ E s’écrit :
E(M )= E0 u exp j(ωt − β OM ) ; M
comme il s’agit d’un même plan d’onde,
le champ est le même sur tout le plan : r Onde
E(M )= E(P ) plane
Vu que
OM =n.OP =n.r
n
soit donc x
O
E(P )= E0 u exp j(ωt −β n.r ) Figure 11
z

On déduit que l’expression du champ se propageant suivant une direction quelconque n est :
E(P )= E0 u exp j(ωt −β n.r )

Pr. Said RACHAFI 63


Propagation du champ électromagnétique

VIII. VITESSE ET LONGUEUR D’ONDE


1. Vitesse de phase
Dans une onde plane considérée à un instant t, les modules de E et H ainsi que la phase ϕ sont
constants ;
On peut donc poser que la phase ϕ est constante :
ϕ =ωt − β x=Cte
soit
d(ωt −β x )=0⇒ωdt − β dx=0
d’où
dx =v= ω
dt β
Vitesse de groupe
La vitesse définie auparavant v = ω / β est appelée vitesse de phase. En réalité, l’onde qui
possède une longueur d’onde et une fréquence unique n’est pas capable de transmettre un
signal, car un signale implique quelque chose qui commence à un instant et qui se termine à
un instant ultérieur, qu’on appelle Pulse (Figure).
La vitesse à laquelle le signal est transmis est la vitesse avec laquelle se propage la Pulse.

vg

Figure 12

Le pulse n’est pas sinusoïdal puisque son amplitude n’est pas constante le long de l’axe des X.
nous devons donc faire une analyse de Fourrier et nous devons donc examiner la situation
plus soigneusement.

2. Fréquence d’onde
ϕ =ωt −β x
Phase dans le temps : ϕ(t )=ωt
Pour t = T,
avec T période dans le temps
on écrit :
ω T = 2π
soit
T = 2π (1)
ω

3. Longueur d’onde
Phase dans l’espace : ϕ(x )=βx
Pour x = λ
Avec λ période dans l’espace ou longueur d’onde
on écrit :

Pr. Said RACHAFI 64


Propagation du champ électromagnétique

βλ =2π
soit
λ =2 π (2)
β
En combinant les équations (1) et (2), on obtient :
ωT =βλ
d’où
ω =λ
β T
comme ω =v et 1 = f , on déduit la relation suivante :
β T
v=λf

EXERCICE
On considère dans le vide une onde plane, dont le champ électromagnétique est exprimé par :
E = E0 u y cos(ωt −β x) et H = H0 uz cos(ωt − β x)
Tracer l’onde aux instants ωt=0 et ωt=π/2.

Solution y

E1 λ
E2

E3

H3
H2

H1
y
z

E1 λ
E2

E3

x
17
H3
H2

H1
Pr. Said RACHAFI 65
Propagation du champ électromagnétique

Sens de propagation
E

Z H

Figure 14

Le champ électrique oscille dans le plan XY et le champ magnétique dans le plan XZ. Ceci
correspond à une onde polarisée linéairement, c’est à dire dans un plan. Le plan de
polarisation est défini comme le plan dans lequel oscille le champ électrique, en ce cas le plan
XY.

Remarque : il existe un autre type de polarisation : la polarisation circulaire.


Remarque : à côté des ondes planes, les équations de Maxwell admettent également pour
solution des ondes électromagnétiques cylindriques ou sphériques. A grande distance de la
source, une portion limitée de l’onde cylindrique ou sphérique peut pratiquement être
considérée comme plane.

IX. PROPAGATION DE L’ENERGIE ELECTROMAGNETIQUE

Une onde électromagnétique transporte de l’énergie.

Surface d’onde
E

Direction de
E H propagation

H X
Définition de la direction d’écoulement de l’énergie
dans une onde électromagnétique

Figure 15

Rappel
Tout champ électrique E possède une énergie de densité we = 1 ε 0 E 2 ;
2
et tout champ magnétique H possède une énergie de densité wm = 1 µ0 H 2 .
2
Energie transportée par l’onde

Pr. Said RACHAFI 66


Propagation du champ électromagnétique

Volume V

H
Figure 16

Considérons l’équation de M.A :


rotH = J +ε 0 ∂E ;
∂t
dans le vide , on pose J =0 :
rotH =ε 0 ∂E ⇒
∂t
E rotH =ε 0 E ∂E
∂t
comme div(E ∧ H )= H rotE − E rotH
vient E rotH = H rotE −div(E ∧ H )
( ) ( )
soit E ε 0 ∂E = H −µ0 ∂H −div(E ∧ H )
∂t ∂t
d’où
∂E 2 1 ∂H 2
−div(E ∧ H )= 1 ε 0 + µ
2 ∂t 2 0 ∂t
( )
−div(E ∧ H )=ε 0 E ∂E + µ0 H ∂H
∂t
( )∂t
 1 ∂E 1 ∂H 2 
2

∫ − div( E ∧ H )dv = ∫ 2 ε0 ∂t + 2 µ0 ∂t dv


on obtient ensuite
( )
∫−(E ∧ H ).ds= ∂∂t ∫ 21ε0 E 2 + 21 µ0 H 2 dv
∫−(E ∧ H ).ds= ∂∂t (We +Wm )
Comme le terme ∂ (We +Wm ) représente l’augmentation de l’énergie électromagnétique dans le
∂t
volume V.
∫−(E ∧ H ).ds représente donc l’énergie électromagnétique transportée par l’onde entrant dans
le volume V
Remarques
• E ∧ H est appelé vecteur de Poynting (Flux d’énergie par unité de surface).
• ∫(E ∧ H ).ds représente l’énergie sortant de V.

Pr. Said RACHAFI 67


Propagation du champ électromagnétique

Rayonnement d’un dipôle électrique oscillant :


La source des ondes sonores est un certain corps vibrant tel que la membrane d’un tambour ou
la corde d’un violon. Dans le cas des ondes électromagnétiques, les sources des ondes sont de
toute évidence les mêmes que les sources du champ électromagnétique ; c’est-à-dire, les
charges en mouvement.

La diffusion contribue à réduire l’intensité de l’onde incidente parce que l’énergie absorbée
dans l’onde est réemise dans toutes les directions, ce qui produit une diminution effective de
l’énergie du rayonnement.

EXERCICE
Un conducteur cylindrique de résistivité ρ, de diamètre 2R est parcouru par un courant I
réparti uniformément dans la section. Comparer les pertes Joule et le flux du vecteur de
Poynting à travers la surface latérale.

Solution
i
La puissance dissipée dans le conducteur (Pertes Joule) est
P= RI 2
R
avec
j
R= ρ L et
S
I =∫ J dS = J S = J π R 2 L
M k
soit P = ρ L (I ) = ρ L 2 I 2
2
(S)
S πR
Le champ électrique dans le conducteur est celui de la loi
locale d’Ohm qui assure le mouvement des électrons :
E = J= ρ J
σ

σ=1 est la conductivité du conducteur
ρ
donc, le champ est uniforme, et vaut en tout point M de la surface latérale (S) du cylindre
ρI
E= i
π R2
le champ magnétique est calculé par le théorème d’Ampère, en un point de (S) il vaut :
µ0 I
B= j
2π R
le vecteur de Poynting sur la surface est
P=E ∧H =E ∧ B
µ0
soit
ρI I j =- ρ I k
2
P= i ∧
π R 2 2 π R 2π 2 R 3
le flux de P entrant dans le cylindre par la paroi latérale est
φ = P.(−k)2πRL
soit
φ =ρ L 2 I 2
πR
Ce flux n’est autre que la puissance dissipée par effet Joule dans le volume du cylindre.

Pr. Said RACHAFI 68


Propagation du champ électromagnétique

CHAPITRE VI
REFLEXION ET TRASMISSION DES ONDES ELECTROMAGNETIQUES

X. REFLEXION ET TRANSMISSION DES ONDES


1. Réflexion par un conducteur parfait
L’onde incidente est totalement réfléchie, il n’y a pas d’onde transmise à travers le
conducteur, car le champ électrique dans le conducteur est nul.

2. Réflexion par un diélectrique


y
Vu que le champ électrique y
pénètre à l’intérieur d’un diélectrique, contrairement à un
matériau conducteur, l’onde incidente donne naissance en plus de l’onde réfléchie à une onde
transmise.

Onde Onde
incidente incidente

Onde
Onde Onde transmise
réfléchie réfléchie

x x

z z
Réflexion par un plan Réflexion par un
conducteur parfait diélectrique parfait

Figure 17

XI. ONDES GUIDEES


Soient P1 et P2 deux plans métalliques parallèles Sortie de l’onde
L’onde qui entre à l’intérieur
Entréesubit une succession de réflexions multiples puis sort de l’autre
de l’onde
P1
côté : on dit que l’onde est guidée.

n1 n2

Figure 18 P2

Guide cylindrique
Exemples de guide d’onde
• fibre optique : Figure 19
c’est un tube métallique cylindrique

Pr. Said RACHAFI 69


Propagation du champ électromagnétique

Ionosphère
• Guide d’ondes radio :
Les ondes émises par la station radio sont réfléchies
d’une part par la surface de la terre et d’autre part par la
couche atmosphérique de l’ionosphère. Emetteur

Globe
80 km
Terrestre
• Guide d’ondes TV par satellite :
Le satellite réfléchit vers la terre les ondes émises par
la station TV.

Figure 20
Réflexion et transmission :
Les directions des trois vecteurs ui, ur et ut sont liées entre elles par les lois suivantes,
vérifiées expérimentalement :

1) les directions d’incidence, de réflexion et de transmission sont contenues dans un


même plan normal à la surface de séparation.
2) L’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion, c’est-à-dire :
θi = θr

sinθi vi
3) =
sinθ r vr

Supposons qu’une onde incidente soit écrite comme suit :


Ei = E0i sin(ω t − β ni .r ) ,
les ondes réfléchies et transmises sont :
Er = E0r sin(ω t − β nr .r )
et
Et = E0t sin(ω t − β nt .r )

dans le milieu (1) on trouve les ondes incidente et réfléchie, tandis que dans le milieu (2)
n’existe que l’onde transmise. On a alors à la surface de séparation
Ei + Er = Et (*)
Pour que cette relation soit satisfaite à chaque instant en tout point de la surface de séparation,
il faut que les phases soient identiques dans les équations (1), (2) et (3):

ωt – βi ni.r = ωt – βr nr.r = ωt – βt nt.r (**)


soit,
βi ni.r = βr nr.r = βt nt.r (4)

Comme l’indique la figure, la surface de séparation coïncide avec le plan XZ. L’égalité (4) ne
sera donc vérifiée qu’en posant y = 0. Par conséquent
r = x ux + z uz .

D’autre part, la direction d’incidence est contenue dans le plan XY, donc :

Pr. Said RACHAFI 70


Propagation du champ électromagnétique

ni = nix ux + niy uy.


β1 ni .r = β1 xnix (5)

Comme nr = nrx ux + nry uy + nrz uz


et
nt = ntx ux + nty uy + ntz uz

nous obtenons également


β1 nr .r = β1 xnrx + β1 z nrz (6)
et
β 2 nt .r = β 2 xntx + β 2 z ntz (7)

en remplaçant les équations 5, 6 et 7 dans l’équation 4, on obtient :

β1 nix = β1 nrx = β 2 ntx et β1 nrz =β 2 ntz =0


le second groupe d’équations indique que les vecteurs nr et nt n’ont pas de composante
suivant l’axe des Z. les rayons incident, réfléchi et transmis sont donc dans un même plan.
C’est la loi (1) énoncée précédemment.

Nous voyons ensuite sur la figure que :


ni = ux sinθi + ; nr = ux sinθr + ; nt = ux sinθt +
le premier groupe d’équations devient alors :
β1 sinθi =β1 sinθr = β 2 sinθt
et comme par ailleurs :
β1 = ω et β2 = ω
v1 v2
on obtient après simplification par ω

1 sinθi = 1 sinθr = 1 sinθt


v1 v1 v2
on déduit alors :

sinθi =sinθr , c’est-à-dire θi =θr


et
sinθi v1
=
sinθt v2
nous retrouvons donc, sous une forme plus analytique, les lois (2) et (3) de la réflexion et la
transmission.

Si l’équation (**) est satisfaite, l’équation (*) devient :


E0i + E0r = E0t

Qui est une relation entre les amplitudes des trois ondes.

Pr. Said RACHAFI 71


Propagation du champ électromagnétique

XII. SPECTRE DU RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE

Spectre du rayonnement électromagnétique


La classification usuelle du spectre électromagnétique est la suivante :

1) Ondes radio et TV
la fréquence f s’étend de quelques kHz à 109 Hz ;
la longueur d’onde λ s’étend de quelques km à 0,3m.
Energie des photons est comprise entre 0 et 10-5 eV.
Les ondes qui sont utilisées pour les transmissions radio et la télévision sont produites par des
dispositifs électroniques, essentiellement des circuits oscillants.

2) Micro-ondes
f : de 109 à 3.1011 Hz ; λ : de 0,3 à 10-3 m;
-5 -3
W : de 10 à 10 eV.
Ces ondes sont utilisées dans les radars et d’autres systèmes de communication, mais aussi
dans l’analyse de détails très fins des structures atomiques et moléculaires.
Cette région des micro-ondes est également désignée par le sigle UHF (Ultra - Haute-
Fréquence par rapport aux fréquences Radio).
3) Le spectre infrarouge
f : de 3.1011 à 4.1014 Hz ; λ : de 10-3 à 7,8.10-7 m ;
W : de 10-3 à 1,6 eV.
Ces ondes sont produites par les molécules et les corps chauds. Elles ont de nombreuses
applications dans l’industrie, la médecine, l’astronomie.

4) Spectre visible (lumière)


f : de 4.1014 à 8.1014 Hz ; λ : de 7,8.10-7 à 3,8.10-7 m;
W : de 1,6 à 3,2 eV.
C’est une bande étroite formée par les longueurs d’onde auxquelles notre rétine est sensible.

La lumière est produite par le mouvement des atomes et des molécules par suite des
réajustements internes du mouvement des composants, principalement des électrons.

En raison des similitudes dans le comportement des régions infrarouge et ultra-violette du


spectre, le domaine de l’optique les inclut également en plus du spectre visible.

Les différentes couleurs que la lumière produit sur l’œil, dépendent de la fréquence ou de la
longueur d’onde du rayonnement :

Couleur Longueur d’onde Fréquence


λ (m) f (Hz)
Violet 3,90 à 4,55. 10-7 7,69 à 6,59. 1014
Bleu 4,55 à 4,92. 10-7 6,59 à 6,10. 1014
Vert 4,92 à 5,77. 10-7 6,10 à 5,20. 1014
Jaune 5,77 à 5,97. 10-7 5,20 à 5,03. 1014
Orange 5,97 à 6,22. 10-7 5,03 à 4,82. 1014
Rouge 6,22 à 7,80. 10-7 4,82 à 3,84. 1014

Pr. Said RACHAFI 72


Propagation du champ électromagnétique

5) Rayons Ultra-violets
f : de 8.1014 à 3.1017 Hz ; λ de 3,8.10-7 à 6.10-10 m ;
W : de 3 à 2.103 eV.
Ces ondes sont générées par des sources chaudes, mettant en jeu des énergies élevées, telles
que le soleil ou les décharges électriques. Vu que certains micro-organismes qui absorbent le
rayonnement UV sont détruits, ces ondes sont utilisées dans certaines applications médicales
et certains procédés de stérilisation.
Le rayonnement ultra-violet du soleil interagit également avec les atomes de la haute atmosphère,
produisant ainsi de nombreux ions. Ceci explique pourquoi la haute atmosphère à des altitudes
supérieures à 80 km est fortement ionisée, on l’appelle pour cette raison l’ionosphère.

6) Rayons X
f : de 3.1017 à 5.1019 Hz ; λ : de 10-9 à 6 10--12 m ;
W : de 1,2.103 à 2,4.105 eV..

La méthode la plus commune de production des rayons X consiste à accélérer un faisceau


d’électrons par un potentiel de plusieurs kV et qui tombe sur une plaque métallique.
Sont dangereux, sont utilisées par exemple en radioscopie, mais pendant une durée très brève.
L’absorption relativement plus grande des os par rapport au tissu permet une « photographie »
précise. Les rayons X sont utilisés dans le traitement du cancer, dans la mesure où ils semblent
avoir tendance à détruire les tissus malades plus rapidement que les tissus sains.

7) Rayons γ
f : de 3.1018 à 5.1022 Hz ; λ : de 10-10 à 6 10--14 m ;
4 7
W : de 10 à 10 eV.
D’origine nucléaire, produits par les corps radio-actifs et sont présents dans les réacteurs
nucléaires et certains corps celestes. L’absorption des rayons γ peut donc produire des
modifications à l’intérieur du noyau.

Pr. Said RACHAFI 73


ANNEXES

Annexe I: Eléments d’analyse vectorielle

1.1 Champ scalaire - Champ vectoriel


Soit un trièdre orthonormé (e~x , ~ey , ~ez ) et M un point de l’espace, de coordonnées
(x, y, z) :
−−→
OM = x ~ex + y ~ey + z ~ez (1.1)
La fonction f (M ) est dite fonction scalaire de point ou champ scalaire si :
f (M ) = f (x, y, z) (1.2)
Le vecteur ~v (M ) est dit fonction vectorielle de point ou champ vectoriel si :
~v (M ) = vx (x, y, z) ~ex + vy (x, y, z) ~ey + vz (x, y, z) ~ez (1.3)

1.2 Gradient d’un champ scalaire


−−→
Le gradient ( noté grad ) est défini à partir d’une fonction scalaire de point et a pour
composantes suivant ~ex , ~ey , et ~ez les dérivées partielles de f (M ) par rapport à x, y et z
respectivement :
−−−→ ∂f ∂f ∂f
grad (f ) = ~ex + ~ey + ~ez (1.4)
∂x ∂y ∂z

1.3 Divergence d’un champ vectoriel


La divergence (notée div ) n’est définie qu’à partir d’une fonction vectorielle ~v (M ) de
point et donne une fonction scalaire de point définie, en coordonnées cartésiennes par :
∂vx ∂vy ∂vz
div (~v ) = + + (1.5)
∂x ∂y ∂z

1.4 Rotationnel d’un champ vectoriel


−→
Le rotationnel noté ( rot ) d’un champ vectoriel donne une fonction vectorielle de point
définie en coordonnées cartésiennes par :
" # " # " #
−→ ∂vz ∂vy ∂vx ∂vz ∂vy ∂vx
rot (~v ) = − ~ex + − ~ey + − ~ez (1.6)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y

Pr. Said RACHAFI 74


2 Eléments d’analyse vectorielle

1.5 Laplacien scalaire


Le laplacien scalaire d’une fonction scalaire de point ( noté lap ou ∆) est par définition
un champ scalaire défini par :
h−−→ i
lap (f ) = ∆f = div grad (f ) (1.7)
Dans un système de coordonnées cartésiennes, il s’écrit :
∂ 2f ∂2f ∂ 2f
lap (f ) = ∆f = + + (1.8)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2

1.6 Laplacien vectoriel


−→ ~ d’un champ vectoriel ~v est un champ vectoriel
Le laplacien vectoriel (noté lap ou ∆)
défini par :
−→ −−→ −→ h−→ i
lap (~v ) = ∆~v = grad [div (~v )] − rot rot (~v ) (1.9)
Dans le cas d’un système de coordonnées cartésiennes, le laplacien vectoriel a pour
composantes :
∂ 2 vx ∂ 2 vx ∂ 2 vx

∆v = + +

x
 ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
−→  ∂ 2 vy ∂ 2 vy ∂ 2 vy
lap (~v ) ∆vy = + + (1.10)
 ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2 vz ∂ 2 vz ∂ 2 vz
 ∆vz = + +

∂x2 ∂y 2 ∂z 2

1.7 Opérateur nabla


Pour écrire de manière plus compacte les opérateurs vectoriels précédemment définis,
on introduit un vecteur symbolique appelé opérateur nabla et défini par :

~ = ~ex ∂ + ~ey ∂ + ~ez ∂


∇ (1.11)
∂x ∂y ∂z

Les opérateurs vectoriels s’écrivent parfois à l’aide de l’opérateur nabla sous les formes
respectives suivantes :
– le gradient d’un champ scalaire f est noté
−−−→ ~ = ∂f ~ex + ∂f ~ey + ∂f ~ez
grad (f ) = ∇f (1.12)
∂x ∂y ∂z
– la divergence d’un champ vectoriel est notée

~ · ~v = ∂vx + ∂vy + ∂vz


div (~v ) = ∇ (1.13)
∂x ∂y ∂z
– le rotationnel d’un champ vectoriel est noté
" # " # " #
−→ ~ × ~v = ∂vz − ∂vy
rot (~v ) = ∇ ~ex +
∂vx ∂vz
− ~ey +
∂vy ∂vx
− ~ez (1.14)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y

Pr. Said RACHAFI 75


1.8 Théorème de Stokes-Théorème de Gauss 3

– le laplacien scalaire d’un champ scalaire est noté


h−−→ i
lap (f ) = ∆f = div grad (f ) = ∇ ~ = ∇2 (f )
~ · ∇f (1.15)

∇2 se lit ”del de”.


– le laplacien vectoriel d’un champ vectoriel est noté
−−→ −→ h−→ i ~ ~ h i
∇2~v = ∆~v = grad [div (~v )] − rot rot (~v ) = ∇∇ · (~v ) − ∇
~ × ∇~ × ~v (1.16)

1.8 Théorème de Stokes-Théorème de Gauss


1.8.1 Circulation d’un champ vectoriel
On définit la circulation d’un vecteur ~v le long d’un contour
B (C), par l’intégrale curviligne :
Z
C−→ (~
AB
v) = ~v · d~l (1.17)
r −→
v AB

r
dl
(C)
La circulation de long d’un contour fermé est notée :
I
C (~v ) = ~v · d~l (1.18)
A

1.8.2 Flux d’un champ vectoriel


On définit le flux d’un vecteur ~v à travers une surface (S) par
(S)
r
v l’intégrale double :
r
n
ZZ
dS φ/(S) (~v ) = ~v · ~n dS (1.19)
(S)
r
dl
(C)
Lorsque la surface (S) est fermée, le vecteur unitaire ~n est
dirigé de l’intérieur vers l’extérieur.

1.8.3 Théorème de Stockes


La circulation d’un vecteur le long d’un contour fermé (C) limitant une surface (S)
est égal au flux de son rotationnel à travers cette surface.
−→ 
C (~v ) = φ/(S) rot (~v ) (1.20)
−→
I ZZ
~
~v · dl = rot (~v ) · ~n dS (1.21)
(S)

Le vecteur unitaire ~n est orienté selon la convention du tire-bouchon de Maxwell.

Pr. Said RACHAFI 76


4 Eléments d’analyse vectorielle

1.8.4 Théorème de Gauss-Ostrogradski (ou théorème de la di-


vergence)
Le flux d’un champ vectoriel à travers une surface fermée (S) est égal à l’intégrale de
sa divergence dans le volume (τ ) limité par la surface fermée (S) :
ZZ ZZZ
~v · ~n dS = div (~v ) dτ (1.22)
(S) (τ )

1.9 Exercice corrigé


Soit deux points M et P de coordonnées respectives M (x, y, z) et P (xP , yP , zP ).
−−→ −−→
1. Calculer ~r = P M et r = kP M k.
 
2. Calculer ∇~ 1 au voisinage de M .
r
 
3. Calculer ∇
~ × ~r
r3
au voisinage de M .
 
4. Calculer ∇
~ · ~r
r3
au voisinage de M .
Réponses
1.
~r = (x − xP ) ~ex + (y − yP ) ~ey + (z − zP ) ~ez
h i1/2
r = (x − xP )2 + (y − yP )2 + (z − zP )2

2.
~ 1 = − (x − xP ) ~ex + (y − yP ) ~ey + (z − zP ) ~ez ~r
 
∇ i3/2 = − 3
r r
h
(x − x ) + (y − y ) + (z − z )
2 2
P
2
P P

3. En tenant compte du résultat précédent et sachant que le rotationnel d’un gradient


est nul, on obtient : !
~
r
~ ×
∇ = ~0
r3
4. !
~r
~ ·
∇ =0
r3

1.10 Exercices
Exercice 1 : On donne le champ F~ = (y − 1) ~ex + 2x ~ey ; trouver le vecteur F~ au point
(2, 2, 1) et sa projection sur B,
~ si B
~ = 5 ~ex − ~ey + 2 ~ez .

Exercice 2 : Soient les vecteurs A


~ = ~ex + ~ey , B
~ = ~ex + 2e~y et C
~ = 2e~x + ~ey :
   
1. Calculer ~×B
A ~ et comparer avec A
~ ×C ~× B ~ .
~ ×C
   
2. Calculer A
~· B ~ et comparer avec A
~ ×C ~×B
~ · C.
~

Pr. Said RACHAFI 77


1.10 Exercices 5

Exercice 3 : Exprimer en coordonnées cylindriques (r, θ, z), le vecteur A


~ donné en
coordonnées cartésiennes par :
2
~ = y ~ex + x ~ey + √ x
A ~ez
x2 + y 2

Exercice 4 : Soit un vecteur de module 10 unités dirigé de l’origine vers le point


(5, 5π/4, 0), en coordonnées cylindriques (r, θ, z). Exprimer ce vecteur en coordonnées
cartésiennes.
Exercice 5 : Exprimer le vecteur A ~ = Ax ~ex + Ay ~ey + Az ~ez en coordonnées cylindriques
(Ar , Aθ , Az ).
Exercice 6 : Exprimer le vecteur A
~ = Ar ~er + Aθ ~eθ + Az ~ez en coordonnées cartésiennes.
Exercice 7 : Exprimer en coordonnées cartésiennes le vecteur F~ = r−1 ~er donné en
coordonnées sphériques.
Exercice 8 : Etablir, à partir des relations de définition, les formules de composition :
−−→ −−→ −−−→
grad(f + g) = grad (f ) + grad (g)
−−→ −−→ −−→
grad (f · g) = f · grad(g) + g · grad(f )

−−→
Exercice 9 : Montrer que grad (f ) est normal en chaque point à la surface f = constante
passant par ce point.
Exercice 10 : Montrer que la circulation d’un vecteur gradient le long d’un contour
fermé est nulle.
Exercice 11 : Etablir les formules de composition :
div (u
~ + ~v ) = div (u)
~ + div (~v )
−−→
div (m~v ) = m div (~v ) + ~v · grad (m)
−→ −→
div (u
~ × ~v ) = −u
~ · rot(~v ) + rot (u)
~ · ~v

Exercice 12 : On donne A
~ = e−y (cos x ~ex − sin x ~ey ) ; chercher ∇
~ · A.
~

Exercice 13 : On donne A
~ = x2 ~ex + yz ~ey + xy ~ez ; chercher ∇
~ · A.
~
 
Exercice 14 : On donne A
~ = 5x2 sin πx
2
~ex ; calculer ∇ ~ pour x = 1.
~ ·A

~ = (x2 + y 2 )−1/2 ~ex ; calculer ∇


Exercice 15 : On donne A ~ au point de coordonnées
~ ·A
(2, 2, 0).
Exercice 16 : On donne A
~ = r sin θ ~er + 2r cos θ ~eθ + 2z 2 ~ez , chercher div A
~.
Exercice 17 : Etablir la formule de composition :
−→ −→
div (u
~ × ~v ) = −u
~ · rot(~v ) + rot (u)
~ · ~v

Exercice 18 : Démontrer les relations :


−→ −−→ 
rot grad f = 0
− → 
div rot ~v = 0

Pr. Said RACHAFI 78


6 Eléments d’analyse vectorielle

Exercice 19 : Etablir les lois de composition :


−→ −→ −→
rot (u
~ + ~v ) = rot (u)~ + rot(~v )
−→ −→ −−→
rot(λ ~v ) = λ rot(~v ) − ~v × grad(λ)

Exercice 20 : Démontrer la formule de Kelvin :


I ZZ
f d~` = ~ × dS
∇f ~
(C) (S)

où (S) est la surface orientée limitée par la courbe fermée (C)


Exercice 21 : Soit un champ de vecteurs, A ~ = (y cos ax) ~ex + (y + ex ) ~ez ; calculer
~ ×A
∇ ~ à l’origine.
Exercice 22 : Etant donné le champ de vecteurs A ~ = 5r sin θ ~ez , en coordonnées
−→ ~
cylindriques (r, θ, z) ; trouver rot A au point (2, π, 0).
Exercice 23 : Etant donné le champ de vecteurs A ~ = 5e−r cos θ ~er − 5 cos θ ~ez , en
−→ ~
coordonnées cylindriques (r, θ, z), trouver rot A au point (2, 3π/2, 0).
Exercice 24 : Etant donné le champ de vecteurs A ~ = 10 sin φ ~eφ , en coordonnées
sphériques (r, θ, φ), trouver ∇ ~ au point (2, π/2, 0).
~ ×A

Exercice 25 : Soit un champ de vecteurs A(~ ~ r, t) = A~ 0 exp[j(ωt − ~k · ~r)] où le vecteur


~
d’onde k a pour composantes kx , ky , kz . Le vecteur A0 (indépendant de ~r et t) a pour
~
composantes A0x , A0y , A0z . Démontrer les relations :

~ = −j~k · A
div(A) ~
−→ ~
rot(A) = −j~k × A~
~ = −k 2 A
∇2 A ~

Exercice 26 : Soit le champ scalaire V (~r, t) = V0 exp[j(ωt − ~k · ~r)] (avec les mêmes
notations que pour l’exercice précédent). Montrer que :
−−→
grad(V ) = −j~k V
∇2 V = −k 2 V

Pr. Said RACHAFI 79


Annexe II: Opérateurs vectoriels en
coordonnées cartésiennes, cylindriques
et sphériques.

Coordonnées cartésiennes
Coordonnées cylindriques
ez
G
ez
G

Coordonnées sphériques

Pr. Said RACHAFI 80


Coordonnées cartésiennes Coordonnées cylindriques Coordonnées sphériques
(x,y,z) (r,θ , z ) (r,θ ,ϕ )
G G G G G G G G G
dl dx ex + dy ey + dz ez dr er + r dθ eθ + dz ez dr er + r dθ eθ + r sin θ dϕ eϕ

grad f (M ) ∂f G ∂f G ∂f G ∂f G 1 ∂f G ∂f G ∂f G 1 ∂f G 1 ∂f G
ex + ey + ez er + eθ + ez er + eθ + eϕ
G ∂x ∂y ∂z ∂r r ∂θ ∂z ∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
∇f (M )
G
div A (M ) ∂ Ax ∂ Ay ∂ Az 2
+ + 1 ⎡∂ ( r Ar ) ∂ Aθ ⎤ ∂ A z 1 ∂ ( r Ar ) 1 ∂ ( Aθ sin θ ) 1 ∂ Aϕ
G G ∂x ∂y ∂z ⎢ + ⎥+ + +
∇ ⋅ A (M ) r ⎣ ∂r ∂θ ⎦ ∂ z r2 ∂ r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ

G ⎡ ∂ Az ∂ Ay ⎤ G ⎡∂ Ax ∂ Az ⎤ G ⎡1 ∂ A z ∂ A θ ⎤ G ⎡ ∂ A r ∂ A z ⎤ G 1 ⎡ ∂ (sin θ A ϕ ) ∂ A θ ⎤ G
rot A (M ) ⎢ ∂ y − ∂ z ⎥ ex + ⎢ ∂ z − ∂ x ⎥ ey +⎢ − ⎥ er + ⎢ − ⎥ eθ ⎢ − ⎥ er
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣r ∂θ ∂z ⎦ ⎣ ∂z ∂r ⎦ r sin θ ⎣ ∂θ ∂ϕ ⎦
G G
⎡1 ∂ (r Aθ ) 1 ∂ Ar ⎤ G ⎡ 1 ∂ A r 1 ∂ (r A ϕ ) ⎤ G
∇ ∧ A (M ) + ⎡ ∂ Ay − ∂ Ax ⎤ eG
⎢ ⎥ z +⎢ − ez +⎢ − ⎥ eθ
⎣r ∂r r ∂ θ ⎥⎦ r
⎣ ∂x ∂y ⎦ ⎣ r sin θ ∂ ϕ ∂r ⎦
1 ⎡ ∂ (r Aθ ) ∂ Ar ⎤ G
+ ⎢ − eϕ
r ⎣ ∂r ∂ θ ⎥⎦
Δ f (M )
∂2 f ∂2 f ∂2 f 1 ∂ ⎛ ∂ f ⎞ 1 ∂2 f ∂2 f 1 ∂ ⎛ 2 ∂f ⎞ 1 ∂ ⎛ ∂f ⎞ 1 ∂2 f
+ + ⎜r ⎟ + + ⎜⎜r ⎟⎟ + ⎜⎜sin θ ⎟⎟ +
lap f (M ) ∂ x 2 ∂ y2 ∂ z2 r ∂ r ⎜⎝ ∂ r ⎟⎠ r2 ∂θ 2 ∂ z2 r2 ∂ r ⎝ ∂ r ⎠ r2 sin θ ∂θ ⎝ ∂ θ ⎠ r2 sin2 θ ∂ϕ 2

NB: y Les schémas des coordonnées sont donnés sur la figure ci-contre
G G G
y Le vecteur OM est donné par OM = x ex + y e y + z ez
y f ( M ) = f ( x , y, z ) : fonction scalaire de point ou champ scalaire
G G G
y A( M ) = Ax ex + A y e y + Az ez : fonction vectorielle de point ou champ vectoriel

Pr. Said RACHAFI 81


Annexe III: Propriétés de symétrie

III.1 Le principe de Curie


La symétrie des causes (que sont les charges, sources de l’électrostatique) se retrouve
dans les effets produits (que sont le champ et le potentiel électrostatiques).
Ce principe est très utile en électrostatique car il permet de prévoir l’allure des lignes
du champ électrique et les surfaces équipotentielles à partir de la symétrie du système
chargé.

III.2 Le champ électrostatique


Soit M un point de l’espace où l’on souhaite calculer le champ électrostatique créé par
une distribution spatiale de charges électriques.
1. Si par le point M, passe un plan de symétrie pour la distribution des charges élec-
triques, le champ électrique E
~ est contenu dans ce plan de symétrie.
2. Si par le point M, passe un plan d’antisymétrie pour la distribution des charges
électriques, le champ électrique E
~ est perpendiculaire à ce plan d’antisymétrie.

III.3 Le champ magnétostatique


Soit M un point de l’espace où l’on souhaite calculer le champ magnétostatique B
~ créé
par une distribution spatiale de courants électriques.
1. Si par le point M, passe un plan de symétrie pour la distribution des courants
électriques, le champ magnétique B
~ est perpendiculaire à ce plan de symétrie.
2. Si par le point M, passe un plan d’antisymétrie pour la distribution des courants
électriques, le champ magnétique B
~ est contenu dans ce plan d’antisymétrie.

III.4 Le potentiel vecteur

Soit M un point de l’espace où l’on souhaite calculer le potentiel vecteur A


~ créé par
une distribution spatiale de courants électriques.

1. Si par le point M, passe un plan de symétrie pour la distribution des courants


électriques, le potentiel vecteur A
~ est contenu dans ce plan de symétrie.
2. Si par le point M, passe un plan d’antisymétrie pour la distribution des courants
électriques, le champ vecteur A
~ est perpendiculaire à ce plan d’antisymétrie.

Pr. Said RACHAFI 82


ROYAUME DU MAROC Vendredi 5 décembre 2014
UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI
FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES DE TANGER
MIPC II
CC1 D’ELECTROMAGNETISME

I) Un cadre rectangulaire de cotés a et b et de masse m tombe en chute libre dans un


champ magnétique engendré par un fil mince considéré comme infini. Le cadre est placé
dans un plan vertical et le champ est perpendiculaire au plan du cadre. A l'instant t=0 on
libère le cadre dont la vitesse initiale est nulle et dont deux cotés sont horizontaux ; le
coté supérieur est alors situé z = h.

Z
t=0
a
z
*
b
h

I Y
X 0

1) Calculer en fonction de z (position du coté supérieur du cadre) le flux d'induction


φ dans ce cadre.
2) Indiquer sur la figure le sens du courant induit dans ce cadre. Expliquer. En déduire et
dessiner les forces électromagnétiques agissant sur les côtés du rectangle.
3) Calculer en fonction de z et de la vitesse de chute = la f.e.m d'induction e,
l'intensité du courant induit et la résultante des forces électromagnétiques s'exerçant
sur le cadre.
II) On supprime le fil et on applique un champ magnétique = ( − )
1) Ecrire et résoudre l'équation différentielle régissant la chute du cadre. (aide : la
solution générale de l’équation différentielle :
+ = = + ù ! " # $! % # & $#!'$! #
2) Calculer la vitesse limite du cadre et l’instant (où elle est atteinte.
3) Que devient le mouvement du cadre quand > ( ?
4) Tracer la courbe de la vitesse en fonction du temps.

*********************
Bon courage !

Pr. Said RACHAFI 83


ROYAUME DU MAROC Lundi 19 janvier 2015
UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI MIPC II
FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES DE TANGER
DEUXIEME CONTROLE CONTINU D’ELECTROMAGNETISME
DUREE 1H30’

I) Un condensateur plan d’épaisseur e et de surface S et portant une charge électrique Q, est rempli
𝐞
par de l’air (𝛜𝟎 ) et partiellement par un plastique de permittivité relative𝛜𝐫 et d’épaisseur 𝐝 = .
𝐧
(𝑛 ∈ [1, ∞[). On suppose que les armatures soient soumises à une différence de potentiel U et on
négligera les effets des bords.

-
e d
e1
+

1) Donner les expressions des champs électriques dans l’air et dans le plastique.
2) En déduire l’expression de la différence du potentiel U.
3) Calculer en fonction de S, e, e1 d, 𝛜𝟎 , n et de 𝛜𝐫 la capacité totale C du condensateur.
4) Indiquer clairement sur le schéma le vecteur champ électrique dans les différentes zones du
condensateur ainsi que le sens croissant des potentiels électriques.
5) Que devient C si 𝒏 → ∞.
II) On reprend le même condensateur de la question (I) mais on remplace le plastique par un
conducteur métallique de même dimensions et à la même position.
1) Calculer les champs électriques Ea dans l’air et dans le métal Em .
2) En déduire la différence du potentiel U.
3) Calculer la capacité totale C du condensateur en fonction de. S, e, d et 𝛜𝟎 .
4) Discuter le cas où n = 1.

III) En utilisant les équations de Maxwell, déterminer le potentiel et le champ électrique qui règnent
entre les armatures d’un condensateur plan, mises aux potentiel V1 et V2 respectivement et
situées en x1 et x2 sur l’axe des x. On supposera que V1 > V2 , que le densité de charges est
𝝆 = 𝜶𝒙 + 𝜷 ( et  étant des constantes) et on négligera les effets des bords.

IV) Estimation des « rayons classiques » des particules élémentaires.


1) Montrer que l’énergie nécessaire pour créer une sphère chargée de densité de charges
𝑸𝟐
volumique  , de charge totale Q et de rayon R s’écrit :𝑬𝒆 = 𝜶 et donner la valeur de .
𝟒𝝅𝝐𝟎 𝑹
2) Sachant que l’énergie au repos de l’électron vaut 𝒎𝟎𝒆 𝒄𝟐 = 𝟓𝟏𝟏 𝒌𝒆𝑽 et en prenant  = 1,
donner une estimation au rayon classique Re de l’électron.
3) Le muon est une particule instable (durée de vie  =2.2µs) qui porte la même charge
électrique que l'électron, mais avec une masse 207 fois plus grande, c'est pourquoi on
l'appelle aussi électron lourd. Les muons sont produits par l’interaction entre les rayons
cosmiques émis par le Soleil et la haute atmosphère de la Terre, à une altitude d’environ 10
km. En prenant également  = 1, Donner l’ordre de grandeur du rayon classique Rm du
muon. Discuter.
*********************
Bon courage !

Pr. Said RACHAFI 84


Exercices supplémentaires pour MIPC II

I) Superposition d'ondes planes. Interférences :


On étudie la structure de l'onde résultant de la superposition dans le vide de deux
ondes électromagnétiques planes de même pulsation ω, de même amplitude E m,
polarisées rectilignement suivant Oy. Elles se propagent selon deux directions, 𝑢 ⃗1
⃗ 2 , contenues dans le plan Oxz et telles que (𝑢
et 𝑢 ⃗ 1 ) = 𝜃 𝑒𝑡 (𝑢
⃗ 𝑧, 𝑢 ⃗ 2 ) = −𝜃
⃗ 𝑧, 𝑢

1- Établir l'expression du champ électrique résultant 𝐸⃗ . Quelle est sa vitesse


de phase vϕ ? L'onde est-elle plane ?
2- Déduire l'expression du champ magnétique 𝐵 ⃗ .
3- Calculer la valeur moyenne temporelle 〈𝑃⃗〉 du vecteur de Poynting et
étudier l'éclairement d'une surface perpendiculaire à 𝑃⃗ .

II) Onde dans le vide :


On a l’onde électromagnétique dans le vide : 𝐸⃗ = E0cos(α z)sin(ωt − kx)𝑢
⃗𝑦 .
1- L’onde correspondante est-elle plane ? Progressive ? Harmonique ?
Justifier. A quoi cela vous fait-il songer ?
2- Calculer le champ magnétique.
3- Calculer la valeur moyenne temporelle 〈𝑃⃗〉 du vecteur de Poynting.

Pr. Said RACHAFI 85


ROYAUME DU MAROC Mardi 10 janvier 2017
UNIVERSITÉ ABDELMALEK ESSAADI
FACULTÉ DES SCIENCES ET
TECHNIQUES DE TANGER
MIPC II - SECTION A
CC2 D’ÉLECTROMAGNÉTISME
Durée : 1h30

I- Ondes électromagnétiques :

Une onde électromagnétique (O.E.M) de fréquence se propage à une vitesse v dans un


milieu d’indice de réfraction n. L’induction magnétique ⃗ de cette onde est décrite par
⃗⃗ ⃗ où est une constante, est la pulsation, le temps et la position sur l’axe Z.
1) Calculer , le nombre d’onds  et en déduire l’indice de réfraction n du milieu.
2) Montrer que ⃗⃗ vérifie l’équation d’Alembert.
3) Déterminer le champ électrique associé à l’O.E.M considérée.
4) Déterminer la direction et le sens de propagation de l’onde.
5) Vérifier si cette onde est transverse. Justifier.
6) Calculer le flux instantané de l’énergie véhiculée par l’onde. En déduire la valeur moyenne de ce flux.
7) Si cette O.E.M passe du milieu considéré vers l’air. Déterminer les caractéristiques de l’onde qui changent
et donner leur nouvelle valeur.

II- Rayonnement d’une antenne radio:

L’antenne d’une station radio émet dans l’air un rayonnement électromagnétique isotrope polarisé linéairement
de puissance moyenne 〈 〉 .
1) Calculer le module du champ électrique E associé à cette onde à une distance de 100 km.
2) En déduire le module de l’induction magnétique B associé à E à la même distance.
3) Que valent les valeurs de E et de B à une distance de 1000 km ?
4) Montrer que la densité d’énergie électromagnétique de cette onde s’écrit
5) Que vaut le module du vecteur Poynting de cette onde ⃗⃗⃗ ?

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Bon courage !

Pr. Said RACHAFI 86


Bibliographie

[1] Michel Serres, Nayla Farouki : Le Trésor, dictionnaire des sciences. Flammarion 1998.
[2] Richard Feynman , Robert B. Leighton , Matthew Sands , Michel Bloch , Goéry
Delacôte : Le Cours de physique de Feynman : Electromagnétisme, tome 1. Addison-
Wesley, seconde édition, 1994.
[3] Richard Feynman , Robert B. Leighton , Matthew Sands , Michel Bloch , Goéry
Delacôte : Le Cours de physique de Feynman : Electromagnétisme, tome 2. Addison-
Wesley, seconde édition, 1994.
[4] I. E. Irodov : Basic Laws of Electromagnetism. Mir Publishers, Moscow, 1986.
[5] Joseph Edminister : Electromagnétisme : cours et problèmes. Série Schaum Ediscience
International,2000.

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