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Département de physique
ELECTROMAGNETISME
MIPC II
Section B
Observations expérimentales.
Le peigne ou le bic frottés attirent des bouts de papier.
Une baguette en verre frottée par de la soie ou un bâtonnet d’ambre (Résine) frotté avec
de la laine produisent le même effet que le peigne ou le bic.
L’effet du frottement sur ces matières produit une nouvelle propriété de la matière, appelée
ELECTRICITE (du grec ; élektros = ambre).
L’interaction électrique est beaucoup plus forte que celle de la gravitation. En outre, si
cette dernière est toujours attractive, la première se manifeste par l’attraction ou par la
répulsion. En effet, on constate qu’il existe deux sortes d’états d’électricité : l’état
d’électricité vitreux ou positif et l’état d’électricité résineux ou négatif.
Par ailleurs, deux corps dans un état électrique de même nature (positif ou négatif) se
repoussent. Ils s’attirent si leurs états électriques sont opposés (l’un positif et l’autre
négatif).
Remarque :
S’il n’y avait qu’une seule nature d’électricité, on ne remarquera jamais
l’effet de la gravitation. Dans ce cas, les corps vont en effet se repousser indéfiniment,
et comme l’interaction électrique est beaucoup plus forte que celle de la gravitation
cette dernière sera complètement masquée. Dès lors, puisque nous ressentons les effets
de la gravitation c’est que la matière semble contenir autant d’électricité positive que
négative.
La charge électrique.
Par analogie avec la gravitation pour laquelle on associe une masse
gravitationnelle, on associe également à l’électricité une quantité électrique appelée
charge électrique. De cette manière, toute particule est caractérisée par deux quantités
physiques indépendantes : sa masse m et sa charge q.
Comme il y a deux sortes d’électricité, on parlera de charges positives et de
charges négatives. Un corps dont la charge est nulle est dit corps neutre.
Remarque :
L’unité (S.I) de la charge est le coulomb (symbole C). Cette unité découle en
fait d’une autre qui est l’Ampère (A).
Quantification de la charge.
Les expériences réalisées durant le 19ème siècle et le 20 ème siècle ont permis de
mettre en évidence trois particules élémentaires fondamentales qui permettent d’interpréter
des phénomènes électriques. L’expérience montre en effet que toute quantité de charge
dans notre propre univers est un multiple de la charge élémentaire (celle de l’électron ou
du proton).
Introduction
Le magnétisme est une vielle branche de la physique qui remonte aux premières
observations de l’attraction de la limaille de fer et des objets contenant du fer, du cobalt ou du
manganèse, par certaines « pierres » (magnétite) qui avaient cette caractéristique assez
amusante. Le mot « magnétique » est dérivé de Magnésie, nom d’une ville d’Asie Mineure où
de telles pierres étaient trouvées. Un exemple d’ « aimant naturel » est la Terre dont l’action
sur l’aiguille d’une boussole est connue depuis l’antiquité. Le champ magnétique terrestre, s’il
permet aux gens de s’orienter à l’aide d’une boussole, il constitue en réalité un véritable bouclier
qui protège la vie sur Terre des effets néfastes des particules chargées, très énergétiques qui
proviennent du cosmos en général, et du soleil, l’étoile la plus proche, en particulier (Aurores
boréale et australe).
C’est Oersted qui a découvert en 1820, qu’un courant électrique dans un fil
donnait lieu à des effets magnétiques. Avant cette découverte, On ne voyait aucun lien entre
l’électricité et le magnétisme !
La limaille de fer n’est attirée que par certaines régions de la substance magnétique,
qui sont appelées « pôles magnétiques ». Tout corps magnétique est appelé « aimant » ; on dit
aussi qu’un tel corps est aimanté. L’expérience montre qu’il existe deux variétés de pôles
magnétiques, désignés communément par « nord » ou N et « sud » ou S. Ces deux pôles sont
inséparables contrairement aux charges positives et négatives qu’on peut séparer aisement!
ELECTROMAGNETISME
INTRODUCTION
Il existe trois régimes distincts en électromagnétisme, chacun différe de l’autre suivant la variation en
fonction du temps.
a) Régime stationnaire (R.S)
Phénomènes indépendants du temps ∂ ∂t =0 ;
Toutes les grandeurs électriques et magnétiques (E, H, q…) sont constantes en fonction du temps.
SOMMAIRE : Page
Chapitre I : Electrostatique 5
Chapitre II : Magnétostatique 25
Chapitre III : Régime Quasi-Stationnaire 34
Chapitre IV : Régime Variable - Equations de Maxwell 40
Chapitre V : Propagation du champ électromagnétique 45
Chapitre VI : Réflexion et transmission des ondes électromagnétiques. 69
Chapitre VI : Annexes 74
ELECTROSTATIQUE
Définition : L’électrostatique est l’étude des interactions électriques entre des charges constantes et
immobiles. Autrement dit, pas de courant électrique.
Les électrons sont des charges négatives qui gravitent autour du noyau.
En valeur absolue, les charges de l’électron et du proton sont égales :
e =1,602.10−19 C
D’une manière générale,, il y a autant d’électrons que de protons : l’atome est une particule
neutre. L’atome est ionisé s’il cède ou acquiert un électron :
- c’est un ion positif s’il perd 1 ou plusieurs électrons.
- c’est un ion négatif s’il gagne 1 ou plusieurs électrons.
2. Nuage électronique
Le nuage électronique est formé d'électrons “tournant à grande vitesse”
autour du noyau selon des trajectoires très complexes. Les électrons sont
répartis sur les couches selon les quantités suivantes: K 2 N 32
L 8 O 50
M 18 P 72 Q 98
3. Couches périphériques
Définition : C'est la couche la plus extérieure d'un atome. Ces
électrons sont appelés électrons périphériques ou électrons de
valence.
La couche périphérique d'un atome ne peut pas posséder plus de huit électrons.
• Les bons conducteurs ont leur dernière couche incomplète. Ils céderont facilement leurs électrons
(électrons libres).
• Les isolants ont leur dernière couche saturée ou presque saturée. Ils ne céderont pas facilement leurs
électrons (électrons liés).
• Les semi-conducteurs sont des matériaux dont la dernière couche est formée de 4 électrons. Le
silicium et le germanium sont les semi-conducteurs les plus utilisés.
Attraction et répulsion :
Si q1 et q2 ont même signe ⇒ Force de répulsion.
Si q1 et q2 ont des signes opposés ⇒ Force d’attraction.
Exercice : r3
q2
Etant donné la disposition des charges de la figure, trouver
la force résultante appliquée sur la charge q3. Figure
q3
q3 C
A
q1 r1 B
q2
Figure
1 cm 1 cm
q2
La grandeur E2 = est l’expression du champ électrique crée par q2.
4πε 0 r 2
Sens du champ électrique :
q
E E= u
4πε 0 r 2 E
q positive
(E sortant ou divergent) q négative
Figure : Le champ électrique est un vecteur
(E rentrant ou convergent)
Unité de E :
Comme par définition nous avons E = F / q : donc [E] = N / C.
q q
E = E1 + E2 = 1 1 u1 + 2 u2 r2
4π ε 0 r1 r2
q1 r1 E1
E2 E4
Figure
Déplacement électrique
D =εE
Figure
Exercice :
Quatre charges sont arrangées sur les coins d’un carré comme montré dans les figures ci-dessous.
Dans quel case(s) le champ électrique est-il égal à zéro au centre du rectangle ? Supposez que toutes les
charges ont la même valeur et la seule différence est le signe.
+ + +
+ - +
+ + - - + -
Figure1 Figure 2 Figure 3
E = σ 1− x
2ε 0 (x + R 2 )1/ 2
2
2) Si on fait tendre R vers l’infini, on déduit :
E= σ
2ε 0
Autre solution :
Le disque porte une charge totale
q= ρs S = ρs πR 2
La couronne comprise entre les cercles de rayons
r et r+dr porte une charge dq : o M x
dq= ρ s ds = ρ s 2πr dr
et crée au point M un potentiel dV :
dq ρs 2πr dr Figure 16
dV = = 1
4πε0 PM 4πε0 x2 +r 2
Soit donc :
4πε0 r 2 + x2 4ε0 ∫0 r 2 + x 2 ∫0
= = d r 2 + x2 ( )
D’où
V (x )=
ρs
2ε 0
[ ]
r 2 + x 2 0 = V (x )=
R ρs
2ε 0
( R + x ± x)
2 2
dV
E =− =
ρs d (R + x ) ± x
2 2 2 [ 1
]
dx 2ε 0 dx
ρs
d’où E = − x m1
2ε0 R 2 + x2
ρs
Pour x〉0 , E= 1− x
2ε0 R + x
2 2
ρs
Pour x〉0 , E= −1− x
2ε0 R + x
2 2
Exercice :
Calculer le champ crée par un anneau mince chargé uniformément, sur un point se trouvant sur l’axe.
dq
dE’n dE’
a
α dEr
b α
dEn dE
dq’ Figure 21
L’élément différentiel est dans ce cas un petit arc d’angle dθ, de longueur a dθ.
Sa charge vaut alors dq=λ a dθ .
q λ adθ
L’élément dq produit un champ dE = =
4πε 0 r 4πε 0 (a 2 +b2 )
2
A chaque charge dq lui correspond une charge dq’ qui produit un champ dE’. Les composantes
verticales de dE et dE’ qui sont égales et opposées, s’annulent.
Le champ résultant produit par le cercle est donné par : dEr =dE cosα
λ a dθ
Soit, donc : E = ∫ dE = ∫ cosα
4πε 0 (a 2 +b2 )
cosα = b = b
r (a 2 +b2 )1/ 2
2π
λabdθ λab λab
E =∫ = ∫ dθ = 2π a
4πε 0 (a +b ) 4πε (a +b ) 4πε (a +b )
2 2 3/ 2 2 2 3/ 2 2 2 3/ 2
0 0 0
Qb
E=
4πε 0 (a2 +b2 )
3/ 2
P
V. DIPOLE ELECTRIQUE
Le dipôle électrique est une disposition très intéressante
constituée de deux charges égales et opposées séparées par r2
r1
une très petite distance, qu’on retrouve particulièrement à r
l’échelle atomique.
r2 – r1
Le moment électrique dipolaire est donné par : θ' θ
p = q a, -q O +q
où a est dirigé de la charge négative vers la charge positive. a
Figure
q q q(r2 −r1 )
V = 1 − = 1
4πε 0 r1 r2 4πε 0 r1 r2
ur
θ
uθ
Z
P
Figure
Un dipôle placé dans un champ électrique est soumis à un couple qui tend à l’aligner suivant la ligne de ce
champ.
F=-qE F=qE
Figure Figure
q1 R q2 q2
Figure
Le travail fourni W pour vaincre la force de répulsion de q1 est
R R R
W =−∫Fdr =−∫ Fdr =−∫ q2 E1 dr
∞ ∞ ∞
q1
avec E1 =
4πε 0 r 2
W =−∫
R
∞
q1 q2
4πε 0 r 2
dr = −
q1 q2 R dr
4πε 0 ∞∫ r 2
= − [ ]
q1 q2 −1 R q1 q2
=
4πε 0 r ∞ 4πε 0 R
Suivant le principe de conservation de l’énergie, le travail fourni W est emmagasiné par la charge q2
sous forme d’énergie potentielle Ep,
Soit W = Ep.
qq
On pose donc : E p = 1 2 =q2 V1
4πε 0 R
q1
avec V1 = = potentiel crée par q1
4πε 0 R
On peut également écrire : Ep = q1V2
q
avec V2 = 2 potentiel crée par q2
4πε 0 R
q
V= est donc l’expression du potentiel crée par une charge q et
4πε 0 R
E p = qV est l’énergie potentielle d’une charge q soumise à un potentiel V.
Unité
Soit en J/C car par définition V = E p / q
ou bien en Volt, qui est l’unité la plus utilisée.
Le potentiel crée par plusieurs charges en un point P peut être déterminé à partir de l’expression
suivante :
q q2 q3 q n q
V= 1 + + +...= 1 ∑ i
4πε 0 r1 4πε 0 r2 4πε 0 r3 4πε 0 i =1 ri
+ Oui _ Non
Figure
dl
3) ∫ E dl =0 Figure
. B
En effet, nous avons : rotE =0⇒∫ rotE.dS =0⇒∫ E.dl =0
Le long d’un contour fermé quelconque, dans le quel on définit deux
A
points A et B : dl
B A
∫ E.dl =∫ A
E.dl + ∫ E.dl =(VA −VB )+(VB −VA )=0
B
Figure 34
Exercice :
Montrer que le champ électrique est perpendiculaire à la surface équipotentielle.
Solution :
Soit OPQR un plan uniformément chargé, c’est donc Y
une surface équipotentielle située dans le plan XOY
E =−gradV =− ∂V ux − ∂V u y − ∂V uz
∂x ∂y ∂z R Q
V constant
∂V ∂V
= =0 donc E =− uz ∂V
Comme
∂x ∂y ∂z ∂V =0; ∂V =0
∂x ∂y
Le champ électrostatique est perpendiculaire à la surface équipotentielle.
O P
Ligne équipotentielle : X
Figure
Z
ligne équipotentielle
E
Figure
2. Théorème de Gauss
q q dS cosθ q
Φ e =∫ E.dS =∫EdS cosθ =∫ ∫ 4πε0 ∫
dS cosθ = = dΩ
4πε0 r 2 4πε0 r 2
Cas général :
Les charges se trouvant à l’extérieur de la surface fermée ne q'1
q1
sont pas considérées dans le théorème de Gauss. q2
n q'2
q q q q
ϕ =∫ E.dS = 1 + 2 +...+ n =∑ i
ε0 ε0 ε 0 i =1 ε 0
qn
Forme différentielle :
Φ e =∫ E.ds=∫divE dv ; Figure 42 q'3
V
si la charge est uniformément répartie dans un volume V on pose :
q=∫ ρv dv
V
X. CAPACITE- CONDENSATEUR
1. Conducteur unique
C = q /V
C : capacité du conducteur ; q: charge du conducteur ; V: potentiel du conducteur
Unité : [C] = C / V ;
En général on utilise comme unité le Farad et ses sous multiples R
[C]=Farad F
Exemple: Sphère chargée (que ce soit en volume ou en surface)
q
q
V= ⇒C =4πε0 R
4πε0 R
2. Deux conducteurs (condensateur) : Figure 47
Q
Si V1 et V2 sont les potentiels de ces conducteurs, la capacité du système est définie par : C = .
V1 −V2
Tout système constitué de deux conducteurs quelconques séparés par un isolant est un condensateur.
La capacité du condensateur est C = q / U .
Cylindre interne isolant
où U = V1 – V2 représente la d.d.p entre les deux conducteurs.
V1, V2 potentiels des deux conducteurs.
Les condensateurs les plus connus sont :
q -q
Sphère interne
isolant
Sphère externe
Rappel
W = − ∫ F.dr =q V
Si nous apportons une charge supplémentaire dq, le travail effectué est :
dW = V dq
qm qm qm
dq= 1 =
q q2 qm2
dW =−F.dr =V dq⇒W = ∫ V dq= ∫
0 0
C C 2 0 2C
avec qm: charge maximale
soit en général :
q2
W= ,
2C
ou bien comme V=q/C :
W = 1 qV .
2
Remarques :
• W = 1 qV est l’énergie emmagasinée par un système (condensateur, ensemble de charges…) suite à un travail
2
fourni.
• W =qV est l’énergie potentielle que possède une charge q dans un potentiel V.
ρs
Comme E= et q= ρs S , il vient :
ε0
q 2 (ρs S ) 1 ρs2
2
ρs
2
W= 1 = 1 = Sd = 1 ε 0 V = 1 ε 0 E 2V
2 C 2 ε S 2 ε0 2 ε0 2
0
d
avec V volume du condensateur.
W = 1 ε 0 E 2V
2
Conclusion: le champ électrique emmagasine de l’énergie électrique de densité w= 1 ε 0 E 2 .
2
Autre démonstration :
Considérons une sphère de rayon R qu’on se propose de charger. A un instant donné, supposons
que la charge de la sphère est q. Le fait de charger la sphère exige un travail dW, car pour apporter une
charge supplémentaire dq il faut vaincre la répulsion de la charge q.
dW = V dq ;
Comme V = q / C,
R
étant donné que C = 4 π ε0 R, on obtient :
q2
W = 1 (1)
2 4πε0 R
∞
Calculons l’intégrale suivante : ∫ E 2 dV
R Figure
Le volume d’une sphère de rayon r est : V = 4π r 3
3
2
Par conséquent : dV = 4 π r dr
∞ ∞
q q 2 ∞ dr
∫R E ∫R 4πε0 r 2
2 dV = (4πr 2 dr )= =
q2
4πε02 ∫R r 2 4πε02 R
Eint
Er = E app − Eint = 0
Eapp : champ appliqué externe;
Eint : champ interne crée par la nouvelle répartition de charges ;
Er : champ résultant
Dans un conducteur les électrons sont libres de mouvement. Dés qu’on applique un champ électrique,
les électrons se déplacent sous l’action de ce champ, il en résulte une nouvelle distribution de charges
qui donne naissance à un champ interne qui annule le champ appliqué.
Conclusion : le champ électrique dans un conducteur en équilibre est toujours nul.
Les molécules peuvent avoir un moment dipolaire permanent, de telles molécules sont dites polaires.
x
Les électrons dans l’isolant sont liés aux atomes. Quand on applique un champ électrique, les
électrons ne se libèrent pas mais sont légèrement déplacés par rapport au centre de gravité de l’atome,
c’est la polarisation.
La polarisation ⃗ d’une substance est définie comme le moment dipolaire électrique du milieu par
unité de volume ([| ⃗ |] ). Dès lors si est le moment dipolaire électrique induit dans
chaque atome ou chaque molécule et n le nombre d’atomes ou de molécules par unité de volume, la
polarisation est donnée par : ⃗ .
La quantité est appelée la susceptibilité électrique de la substance. On remarquera que c’est une
grandeur sans unités. Pour la plupart des substances, c’est une quantité positive. Elle caractérise
physiquement la réponse du matériau à un champ électrique extérieur appliqué.
distance, On peut conclure que la charge totale qui apparait sur chacune des surfaces est juste
| ⃗ | et par conséquent la charge par unité de surface est donnée par : | ⃗ |. Ce résultat
peut être généralisé à n’importe quelle géométrie de la tranche d’un matériau diélectrique.
En résumé, la charge par unité de surface d’un morceau de matière polarisée est égale à la
composante de la polarisation ⃗ dans la direction normale à la surface du diélectrique.
Il s’en suit que si ⃗ (ou ⃗ ) fait un angle avec la normale ⃗⃗⃗⃗ à la surface, on aura : |⃗ |
On a déjà discuté le cas des conducteurs en insistant sur le fait que le champ électrique est
identiquement nul à l’intérieur d’un conducteur en équilibre électrique et que la surface de ce
On peut donc conclure que toute la charge d’un conducteur en équilibre placé dans un champ électrique
extérieur est localisée sur sa surface. En réalité, cela signifie que la charge globale est distribuée sur une
section de la surface ayant l’épaisseur de quelques couches d’atomes et non pas une surface au sens
géométrique du terme.
Le déplacement électrique :
Pour illustrer cette notion, on considère une tranche d’un diélectrique entre les armatures d’un
condensateur plan portant des densités de charges libres libres
𝜎𝒫 |𝒫 ⃗| égales et opposées. Par contre, les faces du diélectrique portent
𝜎𝒫 −|𝒫 |⃗ des densités de polarisation .
𝐸⃗
Il s’ensuit que la densité que la densité superficielle de charge
+++++++++++++++++
+++++++++++++++++
Comme on a ⃗ ⃗ on obtient : ⃗ ⃗ +⃗ ⃗ + ⃗⃗ + ⃗
|⃗ |
La quantité |⃗ | + est appelée permittivité du milieu et s’exprime dans les mêmes unités
-3 -1 2 2
que (m kg s C ). La permittivité relative ou constante diélectrique du milieu est alors définie par
La polarisabilité :
On sait qu’un atome ou une molécule se polarisent dans un champ électrique ⃗ en raison du
déplacement relatif des charges positives et négatives. Si est le moment dipolaire électrique induit
dans l’atome ou la molécule, on peut admettre que est proportionnel à ⃗ . Cette hypothèse est
confirmée par les expériences. On peut donc écrire : ⃗ où est une constante caractéristique de
chaque atome ou molécule appelée polarisabilité et est donnée en m3.
S’il y n atomes ou molécules par unité de volume, la polarisation ⃗ est donnée par : ⃗ ⃗ qu’on
peut comparer à l’expression précédente ⃗ ⃗ . Il s’ensuit que .
La polarisabilité atomique dans un champ électrique indépendant du temps, appelée polarisabilité statique et
.
donnée par (Mécanique Quantique) : ∑
Le tableau qui suit illustre les valeurs de pour quelques substances diélectriques typiques.
Etat Substance
Solides Mica 5
Porcelaine 6
Verre 8
Liquides Huile 1.1
Benzène 1,84
Alcool éthylique 24
Eau 78
Gaz Hydrogène 5,0.10-4
Sous 1 atm et à 20°C Hélium 0,6.10-4
Azote 5,5.10-4
Oxygène 5,0.10-4
Argon 5,2.10-4
Gaz carbonique 9,2.10-4
Vapeur d’eau 7,0.10-3
Air 5,4.10-4
Air sous 100 atmosphères 5,5.10-2
FORMULAIRE D’ELECTROSTATIQUE
• Charges :
Ponctuelles : Q [C] ; linéiques : λ [C/m]
Surfaciques : σ [C/m2] ; volumiques : ρ [C/m3]
• Loi de Coulomb :
F =qE ;
q q
Charge ponctuelle : E = u et V=
4π ε 0 r 2 4π ε 0 r
• Lois de base :
Qint
divD= ρ ou ∫ E.dS = ε 0
rot E =0 ou ∫ E.dl =0
• Potentiel :
V =−∫ E.dl ; dV =−E.dl ; E =−gradV =− ∂V ux − ∂V u y − ∂V uz
∂x ∂y ∂z
• Tension :
B
U AB =VA −VB = ∫ E.dl
A
• Travail :
WBA =qU AB
• Capacité :
q
C=
U
• Densité d’énergie électrique : w= 1 ε 0 E 2 .
2
CHAPITRE II
MAGNETOSTATIQUE
• Une charge électrique immobile crée un champ électrique et un potentiel seulement;
• Une charge en mouvement (un courant) crée un champ électrique et un potentiel ainsi qu’un
champ magnétique.
Définition : la magnétostatique est l’étude des phénomènes magnétiques statiques, générés par des
courants constants (en fonction du temps) uniquement (courant continu).
Courant
I. LOI D’AMPERE rectiligne I
Le physicien danois Hans C. Oersted (1777 – 1851), en remarquant la H(P)
déviation d’une boussole placée prés d’un conducteur traversé par un
courant, fut le premier à observer le magnétisme crée par un courant P
électrique. r
θ
Conducteur rectiligne
dl
∞ ur
I dl ∧ur O Figure
H= ∫ ;
−∞
4π r 2
H : champ magnétique
r = OP ; ur: vecteur unitaire de r
∞
µ 0 I dl ∧ u r
B=
−∞
∫ 4π r 2
B : Induction magnétique
Remarque : La loi d’Ampère est valable si l’on suppose que le conducteur est infiniment long, donc les
bornes de l’intégrale sont de -∞ à +∞.
Conducteur fermé :
dl
µ 0 I dl ∧ ur
B=∫
4π r 2
Figure : Courant circulaire
Avec
µ0 perméabilité magnétique (vide, air…) : µ0 = 4 π . 10−7 H /m
B = µ0 H
Unités
[B] = Tesla T ; [H ]= mA
L
Cas d’un courant volumique :
J densité de courant (A/m2) ; J
J = I / S, dS
soit I = J S,
ou bien plus généralement : Figure : Conducteur volumique
H = ∫ J ∧u2r dv
4π r
I
B
I
B B B B
B
B B B
EXERCICE
Un solénoïde est un courant formé de plusieurs spires circulaires coaxiales, de même rayon traversé par un
même courant.
Solution :
Le champ sur l’axe du solénoïde peur être calculé en additionnant le champ crée par chaque spire.
A la figure ci-dessous est représentée une coupe longitudinale dans le solénoïde.
Si N est le nombre total des spires, le nombre des spires d’une partie dl est égal à N dl .
L
Rappelons que le champ produit au point P par une spire est :
Si le solénoïde est très long, nous avons en un point du centre β1 ≈π et, soit :
µ IN
B= 0
L
Pour un point situé à l’extérieur, sur l’une des extrémités, β ≈π / 2 et β 2 ≈0 ou β1 ≈π et β 2 ≈π / 2 ,
µ0 IN
soit : B=
2L
soit la moitié de la valeur au centre.
Remarque : le solénoïde est utilisé pour produire un champ magnétique passablement homogène dans une
région limitée de son centre.
µ0 J
4π ∫ r
A= dV
I
Donc ∫ H.dl =I
qui représente le théorème d’Ampère.
2. Forme différentielle :
∫ H.dl =I est la forme intégrale du théorème d’Ampère.
Comme ∫ H.dl = ∫rotH.dS
S
et que I =∫ J.dS ,
S
Conclusion : rotH = J implique que le champ magnétique est rotationnel, c’est à dire que les lignes de
champ sont fermées, contrairement aux lignes de champ électrique.
NON
Figure
OUI
Remarque :
- Les lignes de champ magnétique sont des courbes fermées car contrairement au champ électrique qui a pour source des charges
électriques (part de la charge positive et arrive à la charge négative), il n’y a pas de charges magnétiques.
EXERCICE I1 I2
On considère quatre conducteurs traversés chacun par un même
courant I (figure). Quelle est la direction du champ magnétique I 1 = I 2 = I 3 = I4 = I
au point P, centre du carré de coté d.
I4 I3
I2
Figure
EXERCICE
Trois fils conducteurs portant un même courant, sont situés aux
coins d'un triangle équilatéral, comme montré à la figure 14. II I
Dans quel cadran trigonométrique se trouve la direction du
champ magnétique résultant au centre de la triangle? III IV
I1
I3
Figure
EXERCICE
Déterminer le champ magnétique H à l’intérieur et à l’extérieur d’un conducteur cylindrique plein traversé
par un courant I, de densité uniforme J.
EXERCICE
Utiliser le théorème d’Ampère pour calculer le champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde comprenant
n0 spires par unité de longueur et parcouru par un courant I0.
EXERCICE
On considère une bobine torique de n spires traversée par un
courant statique I. Déterminer le sens, la direction et la valeur
du champ magnétique crée à l’intérieur de la bobine. R
Solution : I
Le champ étant perpendiculaire aux spires, c’est donc
un cercle passant par le centre de chaque spire, dont le
centre coïncide avec celui de la bobine. Ligne de champ
magnétique
∫ Hdl =nI ⇒
H ∫ dl = H 2π r = HL=nI avec L=2π r
Figure
d’où H = nI
L
b) Surface fermée
∫ B.dS =∫divB dV =∫div(rotA) dV =0 ; car B=rotA
∫ B.dS = 0
B
V. FORCE MAGNETIQUE
1. Force de Lorentz :
Une charge électrique animée d’une vitesse v et placée dans un champ électrique et magnétique, subit la
force de Lorenz suivante :
F =q(E +v ∧ B ) ;
F =q E + qv ∧ B = Fe + Fm
avec :
Fe =qE est la force électrique;
Si q=0⇒ Fe =0
La force électrique s’annule si la charge est nulle.
Conclusion:
La force magnétique n’agit que sur une charge en mouvement, ou un conducteur traversé par un courant.
EXERCICE
Un fil conducteur est traversé par un courant (figure 5). Quelle est la direction de la force appliquée sur :
• un électron se déplaçant vers le fil ;
• un proton se déplaçant parallèlement au fil (fig. a). Supposez que l'électron et le proton se déplacent
dans le plan du papier.
I I
v v
Figure
2. Force de Laplace :
Considérons un conducteur cylindrique traversé par un courant I.
Soient : S
n’ : nombre de particules chargées traversant le conducteur;
e : charge élémentaire d’une particule.
I
La charge traversant le conducteur vaut alors : B
q=n'e
En posant n= n'
V dl
n : nombre de particules/unité de volume ;
V : volume du conducteur.
On obtient : Figure
Par conséquent :
J = I = neSv =nev ⇒ J =nev
S S
Cette égalité est également valable en notation vectorielle :
J =nev
D’un autre côté, en reportant dans la loi de Lorentz la charge par unité de volume q=ne , on obtient :
Fm =q(v ∧ B ) = nev ∧ B = J ∧ B
EXERCICE
Soient deux (2) conducteurs rectilignes identiques, parallèles et traversés par les
courants I1 et I2 (I1 = 10 A ; I2 = 5 A)..
Calculer la force magnétique F1 exercée sur le conducteur 1 et F2 exercée sur le conducteur 2.
Remarque : Le sens de la force est déterminé grâce à la règle de la main droite :
Induction
Courant
Force
B → Majeur
I → Index
F → Force
Main droite
C1
Figure
EXERCICE
Si chacun des trois fils de la figure 8 porte le même courant, C2
quelle est la direction de la force appliquée sur chacun des
3 conducteurs par les deux autres (sans calculs).
Conducteur C1 : C3
Figure
Démonstration :
Par analogie avec l’électrostatique où la densité de l’énergie électrostatique we = 1 ε 0 E 2 , démontrer que la
2
densité de l’énergie magnétique est wm = 1 µ0 H 2 .
2
Autre démonstration :
Soit U la tension appliquée,
Le travail fourni
W =−∫UIdt ;
dϕ R
Or U =−n I
dt
=0
dϕ
U =−n =−nS dB −nB ds
dt dt dt
Ligne de champ
magnétique Figure
Pr. Said RACHAFI 32
Chapitre 2 : Magnétostatique
dϕ
Soit W =−∫−n Idt =n∫ I dϕ
dt
B H H
W =∫ nIS dB =nIS ∫ µ0 dH =nISµ0 ∫ dH
0 0 0
ELECTROSTATIQUE MAGNETOSTATIQUE
Loi de Coulomb (champ électrique) Loi de Biot & Savart (champ magnétique)
q I dl ∧ ur
q→ E = u Idl → H = ∫
4πε r 2 4π r 2
Déplacement électrique Induction magnétique
D=ε E B = µH
Potentiel électrique Potentiel magnétique
q µ
V= A= ∫ J dv
4πε r 4π r
E =−gradV B =rotA
∫ E.dl =0 ∫ H.dl =I
rotE =0 rotH = J
q
∫ E.dS = ε ∫ B.dS = 0
ρv
divE = divB =0
ε
we = 1 εE 2 wm = 1 µH 2
2 2
E =0 dans un conducteur H ≠0 dans le conducteur
CHAPITRE III
I. LOI DE FARADAY
Loi de Faraday : Quand un flux magnétique variable traverse un circuit conducteur fermé, il génère
(crée) un courant induit (ou une f.e.m) dans le conducteur. C’est le principe des générateurs.
Remarque : le fonctionnement des générateurs d’électricité (générateurs à courant continu, alternateurs) est basé sur le
principe de la loi de Faraday.
1) Induction B variable :
i
Supposons I variable [I =I0 sin(ω t) par exemple].
B(I)
µ 0 I µ 0 I 0 sin (ω t ) I
L’induction B au point quelconque M est B = = M
2π x 2π x x
Comme l’induction est variable, le flux Φ = ∫ B.dS est
également variable et génère un courant induit i dans la spire.
Figure 1
i = e/R [A];
R : résistance de la spire [Ω];
dΦ
e=− : Force électromotrice (f.e.m) induite [Volt]
dt
Remarque : e est appelée f.e.m et non tension, car en électricité la tension apparaît entre deux points différents. On ne peut
pas parler de Tension dans une spire fermée.
2) Induction B constante :
i
• Si le courant I est constant, alors l’induction B est constante :
µI B(I)
B(I)= 0 ; Φ= ∫ B.dS
2π x I
M
Φ = 0 et donc pas de courant induit (e = 0 ; i = 0) v
x
• Si le courant I constant, mais la spire se déplace à une
vitesse v :
En se déplaçant, puisque la spire s’éloigne du courant I l’induction
Figure 1
B diminue est donc variable. Le flux magnétique qui devient
variable induit un courant i dans la spire.
EXRCICE 1
Un cadre plan comportant N spires, chacune de surface S, est
placé devant un fil rectiligne traversé par un courant variable
I = I 0 sin ω t . Calculer le courant induit dans le cadre. a
Solution :
I
φ = ∫ B.dS = ∫ B dS
b
µ I µ I sin ω t
B= 0 = 0 0
2π x 2π x
Le flux traversant le cadre est :
µI µ I b x+a µ Ib
Φ= ∫ B.dS = ∫ 0 bdx= 0 ∫ dx = 0 Ln x+a
2π x 2π x x 2 π x
x X
µ Ib
Pour N spires : Φ= N 0 Ln x+ a
2π x
EXERCICE 2
Le même cadre est placé devant un courant I constant, mais se
déplaçant vers la droite avec une vitesse constante v. a
Déterminer le courant induit dans le cadre.
Solution : I
µI
B = 0 ; dS = b dx b v
2π x dx
Remarque : dS = dx dy , mais comme l’induction B varie
seulement suivant x, on pose dS = b dx .
Le flux traversant le cadre est Figure 2
µI µ I b x+a µ Ib
Φ= N ∫ B.dS = N ∫ 0 bdx= N 0 ∫ dx = N 0 Ln x+a x X
2π x 2π x x 2π x
dx
(
2π x + a x
)
dΦ = N µ0 I b 1 − 1 =−N µ0 I ba
2π x(x+a )
µ0 I ba v
e= N
2π x(x+a )
e µ 0 I ba v
i2 = =N
R 2π x( x + a )R
EXERCICE 3
Le même cadre est placé devant un fil rectiligne traversé par un courant variable qui se déplace vers la
droite avec une vitesse v constante. Calculer le courant induit dans le cadre.
Solution :
µ bI ω x+a µ 0 I ba v
i = i1 + i2 = − N 0 0 Ln cos ωt + N
2πR x 2π x( x + a )R
Exemples de la loi de Faraday :
- L’énergie électrique dans les centrales est produite par. Dans les alternateurs, la tension est
produite suivant le principe de la loi de Faraday. Le principe est de placer les conducteurs dans
un flux magnétique variable.
- Le transformateur ne fonctionne qu’en courant alternatif car pour induire un courant dans
l’enroulement secondaire il faut un flux variable.
- Les noyaux de fer utilisés dans les machines à courant alternatif sont constitués de tôles isolées
les unes des autres. En effet, le flux étant variable il induit un courant dans le noyau lui-même
(courant de Foucault). L’isolant entre les tôles sert à augmenter la résistance pour atténuer le
courant. Par contre, les noyaux des machines à courant continu sont des masses compactes, car il
n’y a pas de courant induit dans ce cas.
- La foudre peut détériorer des équipements situés à plusieurs km du point d’impact. En effet, le
champ magnétique généré par la foudre se propage et induit dans les installations des surtensions
pouvant endommager les appareils fragiles.
Exemple : soit un cadre qui se déplace vers la droite à une vitesse v constante. Déterminer le sens de
circulation du courant induit dans ce cadre.
A i B
L’induction principale B(I) a un sens entrant dans le cadre. I
En s’éloignant du courant I le flux qui traverse le cadre B(i)
diminue (variation = diminution de Φ).
Loi de Lenz : L’induction propre B(i) du courant induit v
B(I)
s’oppose à cette variation (diminution de Φ) et aura le
même sens que l’induction principale B(I) pour augmenter B
le flux (car l’induction résultante dans le cadre augmente
D C
Br = B(I) + B(i)). Figure 3
Résultat : puisque B(i) a un sens entrant, le courant i
circule dans le sens ABCD (Règle du tire-bouchon).
EXERCICE 3
Soit une spire placée prés d’un fil rectiligne traversé par un courant I (figure 4). Déterminer le sens du
courant induit dans la spire dans chaque région du courant.
Solution :
L’induction principale B(I) a un sens sortant. a
A
a) entre 0 et t0 B
I=0⇒ B=0 ⇒ Φ=0⇒ pas de courant induit i=0. I
b) entre t0 et t1
I augmente ⇒ B(I) augmente ⇒ augmentation de Φ. b B(I)
Le courant induit i s’oppose à cette augmentation ⇒
B(i) opposé à B(I) ⇒ B(i) entrant, donc i circule dans le C
D
sens ABCD.
c) entre t1 et t2
I constant ⇒ B constante ⇒ Φ constant ⇒ I
dϕ
e=− =0 ⇒ i = 0.
dt
d) entre t2 et t3
I diminue ⇒ B diminue ⇒ diminution de Φ;
Le courant induit i s’oppose à cette diminution ⇒
B(i) même sens que B(I) ⇒ B(i) sortant, donc i circule
dans le sens ADCB. D C t
O t0 t1 t2 t3 t4
Figure 4
III. FORMES INTEGRALE ET DIFFERENTIELLE
1. Forme intégrale :
Rappel
- Conducteur rectiligne : V V2
1
O l
La différence de potentiel U entre deux
Figure 5
points d’un conducteur rectiligne est donnée L1 L2
par l’expression suivante :
L2
U =V1 −V2 = ∫ E.dl (voir chapitre 1)
L1
dl
Remarque: S’il n’y a pas de f.e.m produite par la loi de Faraday, U = ∫ E.dl = V A − Va = 0 . La tension dans une spire
fermée est nulle. Pour cette raison, on ne dit pas tension induite dans une spire fermée, mais plutôt une f.e.m induite. En effet,
la tension dans une spire fermée doit être obligatoirement nulle, sauf dans le cas d’un f.e.m induite par la loi de Faraday.
2. Forme différentielle :
∫ E.dl =∫S − ∂∂Bt .dS
L’intégrale fermée ∫ E.dl peut être transposée en une intégrale surfacique (voir rappel mathématique) :
∫ E.dl =∫rotE.dS
S
On obtient :
∫rotE.dS =∫− ∂∂Bt .dS
La forme différentielle de la loi de Faraday est donc :
rotE =− ∂B
∂t
E
Régime stationnaire: rotE =0 ⇒ E est non rotationnel. (le champ E ne se referme pas)
Régime dépendant du temps RQS : rotE =− ∂B ⇒ E est rotationnel (le
∂t
champ E se referme).
Remarque :
C’est dans le cas seulement de la f.e.m induite par induction magnétique où l’on rencontre un champ électrique fermé.
EXERCICE
En régime stationnaire E =−gradV , démontrer qu’en RQS E =−gradV − ∂A .
∂t
Solution :
rotE =− ∂B
∂t
Comme B =rotA , il vient que
rotE =− ∂ rotA=−rot ∂A
∂t ∂t
soit
(
rot E + ∂A =0
∂t
)
Par analogie avec le RS
rotE =0⇒ E =−gradV , on pose :
E + ∂A =−gradV
∂t
Donc
E =−gradV − ∂A
∂t
CHAPITRE IV
REGIME VARIABLE
Equations de Maxwell
dq
d’où I = − ;
dt I
dq
Comme I = ∫ J.dS ⇒ ∫ J.dS = − q
dt
q
vu que (théorème de Gauss) ∫ E.dS = ε ⇒ q = ε ∫ E.dS Figure 1 : Surface fermée S
∫ J.dS = − dt (ε ∫ E.dS )
d
donc
∂E
soit ∫ J.dS + ∫ ε .dS = 0
∂t
∂E
ou bien ∫ J + ε .dS = 0
∂t
Cette expression représente l’équation de conservation de la charge.
1. Forme intégrale
∂E
∫ J + ε ∂t .dS = 0 est la forme intégrale de l’équation de conservation de la charge.
2. Forme différentielle
L’intégrale de surface fermée ∫(J +ε ∂∂Et ).dS peut être transposée en une intégrale de volume
∂E ∂E
∫ J + ε .dS = ∫ div J + ε
∂t V
dv = 0
∂t
(
Par conséquent, div J +ε ∂E dv=0
∂t
)
ρ
ou bien autrement, sachant que divE = :
ε
divJ +ε ∂ (divE )=0 ;
∂t
∂ρ
On déduit alors : divJ + =0
∂t
Remarque :
∂ρ
Les termes et ∂E ne sont considérés que dans le cas du régime variable, ils sont négligeables dans
∂t ∂t
les autres régimes. C’est-à-dire que :
∂ρ
en RS et RQS : ≈0 et ∂E ≈0 (négligeables)
∂t ∂t
Donc, l’équation d conservation de la charge dans ces cas devient : ∫ J.dS =0 ou divJ =0
Remarque :
La conservation de la charge est respectée, car lorsqu’un électron sort par la borne négative, il prend la place d’un électron
libre dans la matière qui relie les deux bornes (car les bornes doivent être reliées par un conducteur pour que le courant
circule), l’électron ainsi chassé va voler à son tour la place d’un électron situé un peu plus proche de la borne positive, et
ainsi de suite jusqu’à la borne positive, dans laquelle le dernier électron de la ‘chaîne’ va rentrer.
Donc, lorsqu’un électron sort de la borne négative, au même moment, un électron rentre dans la borne positive. La batterie
ainsi que le conducteur ne se sont donc pas chargés, ils sont toujours neutres, bien que le courant circule !
Par conséquent, le théorème d’Ampère rotH = J n’est plus valable dans le régime variable.
Forme intégrale :
∂t S S
(
rotH = J +ε ∂E ⇒∫ rotH.dS = ∫ J +ε ∂E .dS
∂t
)
L’intégrale de surface ∫rotH.dS peut être transposée en une intégrale linéique fermée :
S
∫rotH.dS =∫ H.dl
S
On arrive alors à l’expression différentielle suivante :
∂E
∫ H.dl = ∫S J + ε ∂t .dS (Forme intégrale)
EXERCICE
1. On considère dans le vide un champ électrique E = E m sin (ω t − β z )u y .
Déterminer le champ magnétique H associé à E.
2. On considère dans le vide un champ magnétique H = H m exp j (ω t + β z )u x
Déterminer le champ électrique E associé à H.
3. Que peut-on conclure ?
Solution :
1) M.A : rotE =− ∂B =−µ0 ∂H
∂t ∂t
ux u y uz ux u y uz
rotE = ∂ ∂ ∂ = 0 0 ∂ =ux − ∂E y
∂x ∂y ∂z ∂z ∂z
Ex E y Ez 0 E y 0
∂H
Soit rotE = β E m cos(ω t − β z )u x + 0 = − µ 0
⇒
∂t
βE βE
d’où H = − m ∫ cos(ω t − β z )dt u x = − m sin (ω t − β z )u x + Cte
µ0 µ 0ω
2) H = H m exp j (ω t + β z )u x
M.A : rotH = J +ε 0 ∂E
∂t
dans le vide : J =0
d’où rotH =ε 0 ∂E
∂t
ux u y uz ux u y uz
soit rotH = ∂ ∂ ∂ = 0 0 ∂ =u y ∂H x ⇒
∂x ∂y ∂z ∂z ∂z
( )
H x H y H z H x 0 0
rotH = jβ H m exp j(ωt + β z ) u y =ε 0 ∂E ⇒
∂t
jβ H m jβ H m 1
exp j(ωt + β z )dt uy = exp j(ωt + βz )u y
ε0 ∫
E=
ε 0 jω
βH m
Donc E = exp j(ωt + β z )u y +Cte
ε 0ω
3) On peut conclure que :
• Un champ électrique E variable crée un champ magnétique H variable ;
• Un champ magnétique H variable crée un champ électrique E variable ;
• E⊥ H .
Exemples :
- Cuivre : σ =5,81.107 m −1 ; ρ =1,7.10−8 m
−1
Démonstration :
Soit un conducteur cylindrique de section S et de longueur L, soumis à une tension U
Comme
U
ρ
R = ∫ dl , I =∫ J dS , et U = ∫ E dl E
S
nous obtenons en substituant dans l’équation 1 : Figure 2
ρ ρ
∫ E dl =∫ S dl ∫ J dS ⇒ E = S J
Soit J = E
ρ
Ou bien J =σE
V. CONDITIONS LIMITES
Soient deux milieux diélectriques
différents (air et verre par exemple) Y
séparés par une interface –frontière
fictive de séparation- située dans le plan
Milieu 1 (air) Milieu 2 (verre)
YOZ par exemple. (ε1 , µ1) (ε2 , µ2)
Etant donné qu’on veut étudier le champ à la frontière des deux matériaux, c’est-à-dire les
conditions limites du champ électrique, on pose :
AM = MB = DN = NC ≈0 ,
On obtient alors :
∫ E.dl = Et2 .CB+ Et1.AD=CB(Et2 − Et1 ),
ABCDA
Y
Milieu 1 Milieu 2
Par ailleurs, vu que :
En1 En2
AB≈0 , donc S = ABxBC ≈0
A B
M
On déduit que :
− ∫ ∂B .dS ≈0 Et1 Et2
∂t E2
Figure 4
Soit donc Et2 = Et1
Z
b) Composantes normales :
La forme intégrale de l’équation de MG est : Y
q
∫ E.dS = ε Milieu 1 Milieu 2
(ε1 , µ1) (ε2 , µ2)
On considère comme surface fermée un cylindre D2
de longueur L.
L
q
∫ E.dS = ⇒∫ε E.dS =q⇒∫ D.dS =q
ε
D1
ρs dS2
Soit ∫ D.dS = ∫ Dn1.dS1 + ∫ Dn2 .dS2 + ∫ Dn3 .dS3
dS1 Dn1 Dn2
2. CHAMP MAGNETIQUE
a) Composantes perpendiculaires : Y
La forme intégrale de l’équation de MΦ est :
∫ B.dS =0 (ε1 , µ1) (ε2 , µ2)
Considérons comme pour le cas précédent une B2
surface cylindrique de longueur L. L
B1
N
D H C
n1 Hn2
X
O
L’application de l’équation de M.A à ce cadre donne : Figure 7
Z
∫ H.dl = ∫ H.dl = H
ABCDA
n1 .DN + H n2 .NC + H t2 .CB + H n2 .BM + H n1.MA+ H t1.AD
Courant volumique: le courant I circule dans un conducteur volumique de section S (figure 8).
La densité de courant dans ce cas est :
Js = I
S
C’est une densité de courant surfacique.
Nappe de courant :
Le courant I circule dans une nappe (plan) de largeur L (figure 9).
La densité de courant dans ce cas est :
Jl = I
L
C’est une densité de courant linéique.
I S I L
Par conséquent Y
I = Jl L
Soit H t2 − H t1 = J ∧ u x
En posant n12 comme étant le vecteur unitaire dirigé du milieu 1 vers le milieu 2, on arrive à :
H t 2 − H t1 = J ∧ n 12
RESUME :
E t 2 = E t1 ;
ε 2 E n 2 − ε 1 E n1 = ρ s (en général ρs = 0) ;
µ 2 H n 2 = µ1 H n1 ;
H t 2 − H t1 = J ∧ n 12 (en général J = 0).
EXERCICE
Soient deux milieux isolants différents. La surface de séparation entre les deux milieux est située dans le
plan XOY.
On donne B1 = 1,2u x + 0,8u y + 0,4u z .
Déterminer l’induction B2 régnant dans le milieu 2.
X
Solution : Milieu 1 Milieu 2
B 1 = 1,2u x + 0,8u y + 0,4u z ⇒ (ε1=ε0 , µ1=15µ0) (ε2=ε0 , µ2=µ0)
soit H 1 =
1
(0,08u x + 0,05u y + 0,03u z ) Bt1 B1
µ0 Bt2 B2
Bn2
D’autre part, nous avons H t2 − H t1 = J ∧n12 Bn1
comme J =0 on pose Z
O
H t 2 = H t1 Figure 11
Y
Les composantes tangentielles sont : ux et uy .
d’où H = H = 1 (0,08ux +0,05u y )
t2 t1
µ0
et donc Bt2 = µ2 H t2 = µ0 H t2 =0,08ux +0,05u y
CHAPITRE V
De toute évidence, la forme de la courbe n’a pas été modifiée ; les mêmes valeurs de ξ se
retrouvent.
x0 x0
O
x
x0 x0
Fonction sinusoïdale :
Un cas spécialement intéressant est dans lequel ξ = f(x,t) est une fonction sinusoïdale :
ξ = f(x,t)= ξ0 sin β(x – vt).
donc
λ =2 π
β
représente la « période dans l’espace », c’est à dire que la courbe se reproduit égale à elle
même tous les λ, qui est appelée longueur d’onde. La quantité λ =2 π représente alors le
β
nombre de longueurs d’onde dans la distance 2π et est appelé nombre d’onde.
t = t0 X
t = t0 +T/4 X
t = t0 +T/2 X
t = t0 +3T/4 X
t = t0 +T X
Figure 2
Nous pouvons remarquer que, tandis que la situation physique se propage vers la
droite, elle se reproduit identique à elle même dans l’espace avec une période : la longueur
d’onde λ est la distance que progresse l’onde en une période T.
EXERCICE
Montrer que l’expression d’une onde progressive ξ = f(x ± vt) peut s’écrire sous une autre
forme ξ = f(t+ x/v).
v
( )( )
x±vt = v (x±vt)=v x ±t =v t ± x
v v
donc ξ(x±vt) ⇔ξ t ± . ( )x
v
Par conséquent, pour l’onde sinusoïdale, on peut écrire :
ξ (x,t )=ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sin βv x ±t
v
( )
comme βv = ω,
( )
ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sinω t ± x =ξ0 sin (ωt ± βx )
v
Figure 3
où
v : vitesse de propagation de l’onde.
1. Equation de propagation
On supposera une propagation vers les x > 0, on pose donc :
rp(t )=rm(t −τ )
posons
rp (t )= f (t ) et
( )
rm(t −τ )= f (t −τ )= f t − x = f (u )
v
avec
u =t − x
v
∂ 2rm(t −τ ) ∂ 2 f (u ) ∂ ∂f (u ) ∂ ∂f' (u ) ∂u
= = = f' (u )= = f'' (u )
∂t 2 ∂t 2 ∂t ∂t ∂t ∂u ∂t
∂ 2rm
soit = f'' (u ) (1)
∂t 2
∂ 2rm(t −τ ) 1
soit = f'' (u ) (2)
∂x 2 v2
∂ 2rm 1 ∂ 2rm
=
∂x 2 v 2 ∂t 2
Exercice : montrer que l’équation précédente est bien la solution de l’équation de propagation.
ξ (x,t )= f1 (x±vt )= f1 (u)
avec u = x±vt
∂ξ ∂ξ ∂u dξ ∂ξ ∂ξ ∂u dξ
= = ; = = ±v
∂x du ∂x du ∂t du ∂t du
Ensuite en calculant les dérivées secondes on obtient :
∂ 2ξ ∂ dξ ∂ ∂u dξ d 2ξ
= = =
∂x 2 ∂x dx ∂u ∂x du du 2
∂ 2ξ ∂ dξ ∂ ∂u dξ ∂ dξ 2 d 2ξ
= = =
∂t 2 ∂t dt ∂u ∂t dt ∂u
(± v )(±v)
du
=v
du 2
en combinant ces deux équations pour éliminer d2ξ / du2, nous obtenons l’équation de
∂ 2ξ ∂ 2ξ
propagation : 2 = 12 2 .
∂x v ∂t
1 ∂ ξ = 1 ∂ ξ ⇒ ∂ ξ =β ∂ ξ = 1 ∂ ξ
2 2 2 2 2 2
− β 2 ∂x2 −ω 2 ∂t 2 ∂x 2 ω 2 ∂t 2 v2 ∂t 2
on obtient
∂t ∂t
( ∂t
)
rotE =− ∂B =−µ0 ∂H ⇒rot (rotE )=rot − µ0 ∂H =−µ0 ∂ (rotH )
∂t
( ) ∂ 2E
d’où rot(rotE )=−µ0 ∂ ε 0 ∂E =−ε 0 µ0 2 (5)
∂t ∂t ∂t
soit
v= 1 = 1 ≈3.10 8 m / s
ε 0 µ0 8,85.10 −12.4π.10 −7
Conclusion : Le champ électrique E se propage dans le vide avec une vitesse v=3.10 8 m / s .
2. Equation de propagation de H
rotH = J +ε 0 ∂E =ε 0 ∂E
∂t ∂t
( )
rot (rotH )=rot ε 0 ∂E =ε 0 ∂ (rotE )
∂t ∂t
∂t
( ) ∂t
∂2 H
rot (rotE )=ε 0 ∂ − µ0 ∂H =−ε 0 µ0 2 (7)
∂t
d’autre part
rot(rotH )= grad (divH )−∇2 H
comme divB =0 ,
rot (rotH )=−∇2 H
v= 1 =3.10 8 m / s
ε 0 µ0
Conclusion : Le champ magnétique H se propage également dans le vide avec une vitesse
v=3.10 8 m / s .
Expérience de Hertz
Vers la fin du dix-neuvième siècle, le physicien allemand Heirich Hertz (1857 – 1894)
a prouvé de manière indiscutable que le champ électromagnétique se propage bien dans le
vide. L’accumulation d’informations des ondes électromagnétiques concernant leur
production, leur propagation et leur absorption a ouvert la porte au monde merveilleux des
communications tel que nous le connaissons aujourd’hui. Avant que Hertz n’ait effectué ses
expériences, l’existence des ondes électromagnétiques avait été prédite par Maxwell à la suite
d’une analyse détaillée des équations du champ électromagnétique.
P1
i X
O
P2 H S2
S1
Figure 4
Z
Le système formé par les deux boules sphériques P1 et P2 alimenté par une tension est
un oscillateur, à chaque étincelle (arc) qui apparaît entre les deux sphères circule un courant i
brusque et donc variable. Ce courant génère un champ électrique et un champ magnétique.
Résultat de l’expérience :
Il apparaît une étincelle aux bornes de la spire S1
Interprétation :
L’apparition de l’étincelle montre qu’il existe une tension aux bornes de la spire S1 ,
en fait c’est une f.e.m induite par le champ magnétique H crée par l’oscillateur, et qui s’est
propagé jusqu’à S1. La spire S2 étant parallèle au champ H, le flux magnétique est nul et ne
peut pas induire une f.e.m.
Conclusion :
Quand le champ électromagnétique est variable, il devient une onde qui se propage dans
l’air.
V. ONDE PLANE
L’expression ξ = f (ωt – βx) signifie qu’à un instant donné t, la fonction prend la
même valeur en tout point ayant une même coordonnée x. Mais x = const représente un plan
perpendiculaire à l’axe des x (Figure). Par conséquent, ξ = f (ωt – βx) décrit dans l’espace une
onde plane se propageant parallèlement à l’axe des x.
Y
E
Y t=t1, x=x1
t2, x2
t3, x3
H
O x
Vecteur de propagation ux
r n
Z P X
Figure 6
Figure 5 Z
n est un vecteur unitaire dirigé suivant l’axe de propagation, appelé vecteur de propagation.
L’onde électromagnétique est plane lorsque E et H forment un plan qui se propage dans une
seule direction.
Remarque :
Les ondes électromagnétiques sont soit des ondes planes soit une combinaison d’ondes planes.
Si r est le vecteur position d’un point quelconque P du front d’onde, on a x = n . r et l’on peut
donc écrire :
ξ = f (ω t −β n.r ) .
Cette forme reste valable quelque soit la direction de n :
n = nx ux + ny uy + nz uz.
Dans le cas d’une onde sinusoïdale se propageant dans une direction n quelconque, on écrit :
.
ξ =ξ0 sin(ω t −β n.r )
Remarque : si la propagation a lieu dans l’espace à trois dimensions l’équation d’onde doit
être modifiée en conséquence. Elle devient alors
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + = (1)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2
ω2
β 2 =β x2 + β y2 + β z2 =
.
v2
Remarque : en plus des ondes planes, il existe des ondes cylindriques, sphériques…
• Les ondes planes se propagent dans une seule direction (Figure 7).
• Les ondes cylindriques se propagent perpendiculairement à l’axe d’un cylindre (Figure
8).
• Les ondes circulaires qui se propagent dans toutes les directions suivant un plan
(Figure 9).
• Les ondes sphériques se propagent dans toutes les directions (Figure 9).
Figure 7
X
Figure 8
Figure 9
Remarque : l’onde circulaire qui se propage sur un plan est bi-dimensionnelle qui demande
seulement deux coordonnées d’espace. L’équation pour cette onde est donc :
∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ = .
∂x 2 ∂y 2 v2 ∂t 2
EXERCICE
Montrer que l’équation (2) vérifie l’équation différentielle de propagation (1).
Solution :
ξ =ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂ξ ∂ 2ξ
=ωξ0 cos(ωt −β x ) ; 2 =−ω 2ξ0 sin(ωt − β x ) (3)
∂t ∂t
∂ξ ∂ 2ξ
=−β nxξ0 cos(ωt − β nx x− β ny y − βnz z ) ; 2 =−β 2(nx2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (3)
∂x ∂x
par analogie avec l’équation (3), on obtient :
∂ 2ξ
=−β 2(ny2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (4)
∂y 2
∂ 2ξ
=−β 2(nz2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (5)
∂z 2
En remplaçant les expressions (3), (4) et (5) dans l’équation différentielle de propagation, on
obtient :
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )[(nx2 + ny2 + nz2 )]
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
comme (nx2 +ny2 + nz2 )=1 ,
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + =
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2
EXERCICE
Soit un champ sinusoïdal E = E0 ucos(ωt ) qui se propage suivant l’axe des x. Réécrire les
équations de Maxwell et l’équation de propagation en utilisant la forme exponentielle.
Solution :
Considérons le champ E = E0 ucos(ωt ) ,
Ecrit sous forme exponentielle, il devient :
E = E0 u exp jωt
Calculons les dérivées première et seconde par rapport au temps
∂E = jωE uexp jωt = jωE ;
∂t 0
et
∂2 E
=( jω ) E =−ω 2 E
2
∂t 2
donc on peut remplacer ∂ par jω
∂t
et
∂2
par −ω 2 .
∂t 2
Remarque
Si l’on considère une propagation suivant l’axe des x, l’équation précédente devient :
∂2 E ∂2 E
∇2 E = 2 ⇒ 2 + β 2 E =0
∂x ∂x
C’est une équation différentielle dont la solution est de la forme suivante :
E = E0 u1 exp j(ωt − βx )+ E0 u2 exp j(ωt + βϕ )
1. Onde transverse
ρ
l’équation de MG est : divE =
ε
En général les milieux où se propagent les ondes sont électriquement neutres, on pose ρ =0 :
Alors,
divE = ∂Ex + ∂E y + ∂Ez =0 (1)
∂x ∂y ∂z
pour simplifier, considérons une propagation suivant un seul axe, celui des x.
par conséquent nous avons
∂ = ∂ =0
∂y ∂z
l’équation (1) devient
∂Ex =0
∂x
on obtient par la suite que
Ex =Cte
donc Ex(x )=Cte
D’autre part,
l’équation de propagation de E suivant x s’écrit
∂2 E ∂2 E
=ε µ
∂x 2 0 0 ∂t 2
posons E = Ex ux + E y u y + Ez uz
∂2 E ∂2 ∂2
on peut écrire =
∂x 2 ∂x 2
(E x u x + E y u y + E z uz )=ε 0 µ0
∂t 2
(Ex ux + Ey uy + Ez uz )
Suivant ux, on obtient :
∂ 2 Ex ∂ 2 Ex
=ε 0 µ0 (1)
∂x 2 ∂t 2
Suivant uy, on obtient :
∂2 Ey ∂2 Ey
= ε 0 µ0
∂y 2 ∂t 2
Suivant uz, on obtient :
∂ 2 Ez ∂ 2 Ez
=ε 0 µ0
∂z 2 ∂t 2
Par conséquent, vu que Ex(x) = Cte et Ex(t) = Cte, on peut établir que :
Ex(x,t) = Cte
Y
Ou bien Ex(x,t) =0.
Vu que dans la propagation des ondes les grandeurs constantes,
donc statiques, sont négligées et posées égales à zéro.
Remarque :
on peut également démontrer que H x(x,t )=0 Onde n = ux
plane
Conclusion :
X
La composante du champ électromagnétique suivant
la direction de propagation (Ex, Hx) étant nulle, l’onde E = E y u y + Ez uz
plane est située dans le plan YOZ et donc H = H y u y + H z uz
Z
perpendiculaire à la direction de propagation OX :
l’onde plane est transverse. Figure 10
2. Impédance caractéristique
Pour simplifier, supposons toujours une propagation suivant l’axe des x > 0, on peut alors
poser
( ) ( )
E = f t− x , H =g t− x
v v
∂ = ∂ =0 et
∂y ∂z
Ex = 0
l’équation de MF est :
rotE =−µ0 ∂H
∂t
ux u y uz
0 E y Ez
( )
rotE =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂Ez + uz ∂E y
∂x ∂x
d’autre part
− µ0 ∂H =−µ0 ∂H y u y −µ0 ∂H z uz
∂t ∂t ∂t
on obtient alors
∂Ez =µ0 ∂H y (a)
∂x ∂t
et
∂Ey =−µ0 ∂H z (b)
∂x ∂t
Par ailleurs
A partir de l’équation de MA rotH =ε 0 ∂E nous obtenons ce qui suit :
∂t
ux uy uz
0 H yHz ∂x
( )
rotH =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂H z + uz ∂H y
∂x
ε 0 ∂E =ε 0 ∂E y uy +ε 0 ∂Ez uz
∂t ∂t ∂t
on a alors
∂H z =−ε ∂E y (c)
∂x 0
∂t
et
∂H y =ε ∂Ez (d)
∂x 0 ∂t
( )
Si on pose Ey = f1 t − x , l’équation (c) donne :
v
∂E y = ∂f1(u )= ∂f1(u ) ∂u = f ' (u )=− 1 ∂H z
∂t ∂t ∂u ∂t 1 ε 0 ∂x
donc
H z =∫ −ε 0 f1 ' (u )dx
du =− 1⇒dx=−vdu
dx v
on arrive alors à
H z =−ε 0(−v )∫ f1 ' (u )du =ε 0 v f1(u )+Cte=ε 0v f1(u )
soit donc
H z =ε 0 vEy
et
E y = E y = 1 = ε 0 µ0 = µ0 =Z
H z ε 0 vE y ε 0 v ε0 ε0 0
d’où
Ey =Z
Hz 0
( )
Si on pose Ez = f2 t − x , l’équation (d) donne :
v
( ) ( )
∂Ez = ∂f 2 u = ∂f 2 u ∂u = f ' (u )= 1 ∂Hy
∂t ∂t ∂u ∂t 2 ε 0 ∂x
H y = ∫ε 0 f 2 ' (u )dx
comme dx = −vdu
il vient
H y =−ε 0 v∫ f 2 ' (u )du =−ε 0v f 2(u )+Cte=−ε 0vf1(u )
soit H y =−ε 0 vEz
et
Ez = Ez =− 1 =− ε 0 µ0 =− µ0 =−Z0
H y −ε 0 vEz ε 0v ε0 ε0
E z = −Z 0
Hy
Le rapport entre les modules de E et H vaut alors :
E = E y + Ez = E y2 + Ez2
2 2
H H y2 + H z2 − Ez (
Z0
2
) ( )
+ Ey
Z0
2
E= Ey2 + Ez2
= 1 = Z0
H 1 (E y2 + Ez2 ) 1
Z2 Z0
0
Soit E = Z0 = µ0 ε 0
H
Unité de Z0
[Z 0 ] = [E ] = V / m = V = Ω
[H ] A / m A
( ) E
E.H = E y H y + Ez H z = E y Ez + Ez y =0
− Z0 Z0
Conclusion: les champs électrique E et magnétique H sont perpendiculaires entre eux.
4. Direction de propagation
Calculons E ^ H
ux u y uz ux u y uz
E ∧ H = 0 E y E z = 0 Z 0 H z − Z0 H y
0 H yHz 0 H y Hz
soit
E ∧ H =ux (Z0 H z2 + Z0 H y2 )=Z0 H 2ux
comme ux =n , on peut écrire :
E ∧ H = Z0 H 2 n
On déduit que l’expression du champ se propageant suivant une direction quelconque n est :
E(P )= E0 u exp j(ωt −β n.r )
vg
Figure 12
Le pulse n’est pas sinusoïdal puisque son amplitude n’est pas constante le long de l’axe des X.
nous devons donc faire une analyse de Fourrier et nous devons donc examiner la situation
plus soigneusement.
2. Fréquence d’onde
ϕ =ωt −β x
Phase dans le temps : ϕ(t )=ωt
Pour t = T,
avec T période dans le temps
on écrit :
ω T = 2π
soit
T = 2π (1)
ω
3. Longueur d’onde
Phase dans l’espace : ϕ(x )=βx
Pour x = λ
Avec λ période dans l’espace ou longueur d’onde
on écrit :
βλ =2π
soit
λ =2 π (2)
β
En combinant les équations (1) et (2), on obtient :
ωT =βλ
d’où
ω =λ
β T
comme ω =v et 1 = f , on déduit la relation suivante :
β T
v=λf
EXERCICE
On considère dans le vide une onde plane, dont le champ électromagnétique est exprimé par :
E = E0 u y cos(ωt −β x) et H = H0 uz cos(ωt − β x)
Tracer l’onde aux instants ωt=0 et ωt=π/2.
Solution y
E1 λ
E2
E3
H3
H2
H1
y
z
E1 λ
E2
E3
x
17
H3
H2
H1
Pr. Said RACHAFI 65
Propagation du champ électromagnétique
Sens de propagation
E
Z H
Figure 14
Le champ électrique oscille dans le plan XY et le champ magnétique dans le plan XZ. Ceci
correspond à une onde polarisée linéairement, c’est à dire dans un plan. Le plan de
polarisation est défini comme le plan dans lequel oscille le champ électrique, en ce cas le plan
XY.
Surface d’onde
E
Direction de
E H propagation
H X
Définition de la direction d’écoulement de l’énergie
dans une onde électromagnétique
Figure 15
Rappel
Tout champ électrique E possède une énergie de densité we = 1 ε 0 E 2 ;
2
et tout champ magnétique H possède une énergie de densité wm = 1 µ0 H 2 .
2
Energie transportée par l’onde
Volume V
H
Figure 16
La diffusion contribue à réduire l’intensité de l’onde incidente parce que l’énergie absorbée
dans l’onde est réemise dans toutes les directions, ce qui produit une diminution effective de
l’énergie du rayonnement.
EXERCICE
Un conducteur cylindrique de résistivité ρ, de diamètre 2R est parcouru par un courant I
réparti uniformément dans la section. Comparer les pertes Joule et le flux du vecteur de
Poynting à travers la surface latérale.
Solution
i
La puissance dissipée dans le conducteur (Pertes Joule) est
P= RI 2
R
avec
j
R= ρ L et
S
I =∫ J dS = J S = J π R 2 L
M k
soit P = ρ L (I ) = ρ L 2 I 2
2
(S)
S πR
Le champ électrique dans le conducteur est celui de la loi
locale d’Ohm qui assure le mouvement des électrons :
E = J= ρ J
σ
où
σ=1 est la conductivité du conducteur
ρ
donc, le champ est uniforme, et vaut en tout point M de la surface latérale (S) du cylindre
ρI
E= i
π R2
le champ magnétique est calculé par le théorème d’Ampère, en un point de (S) il vaut :
µ0 I
B= j
2π R
le vecteur de Poynting sur la surface est
P=E ∧H =E ∧ B
µ0
soit
ρI I j =- ρ I k
2
P= i ∧
π R 2 2 π R 2π 2 R 3
le flux de P entrant dans le cylindre par la paroi latérale est
φ = P.(−k)2πRL
soit
φ =ρ L 2 I 2
πR
Ce flux n’est autre que la puissance dissipée par effet Joule dans le volume du cylindre.
CHAPITRE VI
REFLEXION ET TRASMISSION DES ONDES ELECTROMAGNETIQUES
Onde Onde
incidente incidente
Onde
Onde Onde transmise
réfléchie réfléchie
x x
z z
Réflexion par un plan Réflexion par un
conducteur parfait diélectrique parfait
Figure 17
n1 n2
Figure 18 P2
Guide cylindrique
Exemples de guide d’onde
• fibre optique : Figure 19
c’est un tube métallique cylindrique
Ionosphère
• Guide d’ondes radio :
Les ondes émises par la station radio sont réfléchies
d’une part par la surface de la terre et d’autre part par la
couche atmosphérique de l’ionosphère. Emetteur
Globe
80 km
Terrestre
• Guide d’ondes TV par satellite :
Le satellite réfléchit vers la terre les ondes émises par
la station TV.
Figure 20
Réflexion et transmission :
Les directions des trois vecteurs ui, ur et ut sont liées entre elles par les lois suivantes,
vérifiées expérimentalement :
sinθi vi
3) =
sinθ r vr
dans le milieu (1) on trouve les ondes incidente et réfléchie, tandis que dans le milieu (2)
n’existe que l’onde transmise. On a alors à la surface de séparation
Ei + Er = Et (*)
Pour que cette relation soit satisfaite à chaque instant en tout point de la surface de séparation,
il faut que les phases soient identiques dans les équations (1), (2) et (3):
Comme l’indique la figure, la surface de séparation coïncide avec le plan XZ. L’égalité (4) ne
sera donc vérifiée qu’en posant y = 0. Par conséquent
r = x ux + z uz .
D’autre part, la direction d’incidence est contenue dans le plan XY, donc :
Qui est une relation entre les amplitudes des trois ondes.
1) Ondes radio et TV
la fréquence f s’étend de quelques kHz à 109 Hz ;
la longueur d’onde λ s’étend de quelques km à 0,3m.
Energie des photons est comprise entre 0 et 10-5 eV.
Les ondes qui sont utilisées pour les transmissions radio et la télévision sont produites par des
dispositifs électroniques, essentiellement des circuits oscillants.
2) Micro-ondes
f : de 109 à 3.1011 Hz ; λ : de 0,3 à 10-3 m;
-5 -3
W : de 10 à 10 eV.
Ces ondes sont utilisées dans les radars et d’autres systèmes de communication, mais aussi
dans l’analyse de détails très fins des structures atomiques et moléculaires.
Cette région des micro-ondes est également désignée par le sigle UHF (Ultra - Haute-
Fréquence par rapport aux fréquences Radio).
3) Le spectre infrarouge
f : de 3.1011 à 4.1014 Hz ; λ : de 10-3 à 7,8.10-7 m ;
W : de 10-3 à 1,6 eV.
Ces ondes sont produites par les molécules et les corps chauds. Elles ont de nombreuses
applications dans l’industrie, la médecine, l’astronomie.
La lumière est produite par le mouvement des atomes et des molécules par suite des
réajustements internes du mouvement des composants, principalement des électrons.
Les différentes couleurs que la lumière produit sur l’œil, dépendent de la fréquence ou de la
longueur d’onde du rayonnement :
5) Rayons Ultra-violets
f : de 8.1014 à 3.1017 Hz ; λ de 3,8.10-7 à 6.10-10 m ;
W : de 3 à 2.103 eV.
Ces ondes sont générées par des sources chaudes, mettant en jeu des énergies élevées, telles
que le soleil ou les décharges électriques. Vu que certains micro-organismes qui absorbent le
rayonnement UV sont détruits, ces ondes sont utilisées dans certaines applications médicales
et certains procédés de stérilisation.
Le rayonnement ultra-violet du soleil interagit également avec les atomes de la haute atmosphère,
produisant ainsi de nombreux ions. Ceci explique pourquoi la haute atmosphère à des altitudes
supérieures à 80 km est fortement ionisée, on l’appelle pour cette raison l’ionosphère.
6) Rayons X
f : de 3.1017 à 5.1019 Hz ; λ : de 10-9 à 6 10--12 m ;
W : de 1,2.103 à 2,4.105 eV..
7) Rayons γ
f : de 3.1018 à 5.1022 Hz ; λ : de 10-10 à 6 10--14 m ;
4 7
W : de 10 à 10 eV.
D’origine nucléaire, produits par les corps radio-actifs et sont présents dans les réacteurs
nucléaires et certains corps celestes. L’absorption des rayons γ peut donc produire des
modifications à l’intérieur du noyau.
Les opérateurs vectoriels s’écrivent parfois à l’aide de l’opérateur nabla sous les formes
respectives suivantes :
– le gradient d’un champ scalaire f est noté
−−−→ ~ = ∂f ~ex + ∂f ~ey + ∂f ~ez
grad (f ) = ∇f (1.12)
∂x ∂y ∂z
– la divergence d’un champ vectoriel est notée
r
dl
(C)
La circulation de long d’un contour fermé est notée :
I
C (~v ) = ~v · d~l (1.18)
A
2.
~ 1 = − (x − xP ) ~ex + (y − yP ) ~ey + (z − zP ) ~ez ~r
∇ i3/2 = − 3
r r
h
(x − x ) + (y − y ) + (z − z )
2 2
P
2
P P
1.10 Exercices
Exercice 1 : On donne le champ F~ = (y − 1) ~ex + 2x ~ey ; trouver le vecteur F~ au point
(2, 2, 1) et sa projection sur B,
~ si B
~ = 5 ~ex − ~ey + 2 ~ez .
−−→
Exercice 9 : Montrer que grad (f ) est normal en chaque point à la surface f = constante
passant par ce point.
Exercice 10 : Montrer que la circulation d’un vecteur gradient le long d’un contour
fermé est nulle.
Exercice 11 : Etablir les formules de composition :
div (u
~ + ~v ) = div (u)
~ + div (~v )
−−→
div (m~v ) = m div (~v ) + ~v · grad (m)
−→ −→
div (u
~ × ~v ) = −u
~ · rot(~v ) + rot (u)
~ · ~v
Exercice 12 : On donne A
~ = e−y (cos x ~ex − sin x ~ey ) ; chercher ∇
~ · A.
~
Exercice 13 : On donne A
~ = x2 ~ex + yz ~ey + xy ~ez ; chercher ∇
~ · A.
~
Exercice 14 : On donne A
~ = 5x2 sin πx
2
~ex ; calculer ∇ ~ pour x = 1.
~ ·A
~ = −j~k · A
div(A) ~
−→ ~
rot(A) = −j~k × A~
~ = −k 2 A
∇2 A ~
Exercice 26 : Soit le champ scalaire V (~r, t) = V0 exp[j(ωt − ~k · ~r)] (avec les mêmes
notations que pour l’exercice précédent). Montrer que :
−−→
grad(V ) = −j~k V
∇2 V = −k 2 V
Coordonnées cartésiennes
Coordonnées cylindriques
ez
G
ez
G
Coordonnées sphériques
grad f (M ) ∂f G ∂f G ∂f G ∂f G 1 ∂f G ∂f G ∂f G 1 ∂f G 1 ∂f G
ex + ey + ez er + eθ + ez er + eθ + eϕ
G ∂x ∂y ∂z ∂r r ∂θ ∂z ∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
∇f (M )
G
div A (M ) ∂ Ax ∂ Ay ∂ Az 2
+ + 1 ⎡∂ ( r Ar ) ∂ Aθ ⎤ ∂ A z 1 ∂ ( r Ar ) 1 ∂ ( Aθ sin θ ) 1 ∂ Aϕ
G G ∂x ∂y ∂z ⎢ + ⎥+ + +
∇ ⋅ A (M ) r ⎣ ∂r ∂θ ⎦ ∂ z r2 ∂ r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ
G ⎡ ∂ Az ∂ Ay ⎤ G ⎡∂ Ax ∂ Az ⎤ G ⎡1 ∂ A z ∂ A θ ⎤ G ⎡ ∂ A r ∂ A z ⎤ G 1 ⎡ ∂ (sin θ A ϕ ) ∂ A θ ⎤ G
rot A (M ) ⎢ ∂ y − ∂ z ⎥ ex + ⎢ ∂ z − ∂ x ⎥ ey +⎢ − ⎥ er + ⎢ − ⎥ eθ ⎢ − ⎥ er
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣r ∂θ ∂z ⎦ ⎣ ∂z ∂r ⎦ r sin θ ⎣ ∂θ ∂ϕ ⎦
G G
⎡1 ∂ (r Aθ ) 1 ∂ Ar ⎤ G ⎡ 1 ∂ A r 1 ∂ (r A ϕ ) ⎤ G
∇ ∧ A (M ) + ⎡ ∂ Ay − ∂ Ax ⎤ eG
⎢ ⎥ z +⎢ − ez +⎢ − ⎥ eθ
⎣r ∂r r ∂ θ ⎥⎦ r
⎣ ∂x ∂y ⎦ ⎣ r sin θ ∂ ϕ ∂r ⎦
1 ⎡ ∂ (r Aθ ) ∂ Ar ⎤ G
+ ⎢ − eϕ
r ⎣ ∂r ∂ θ ⎥⎦
Δ f (M )
∂2 f ∂2 f ∂2 f 1 ∂ ⎛ ∂ f ⎞ 1 ∂2 f ∂2 f 1 ∂ ⎛ 2 ∂f ⎞ 1 ∂ ⎛ ∂f ⎞ 1 ∂2 f
+ + ⎜r ⎟ + + ⎜⎜r ⎟⎟ + ⎜⎜sin θ ⎟⎟ +
lap f (M ) ∂ x 2 ∂ y2 ∂ z2 r ∂ r ⎜⎝ ∂ r ⎟⎠ r2 ∂θ 2 ∂ z2 r2 ∂ r ⎝ ∂ r ⎠ r2 sin θ ∂θ ⎝ ∂ θ ⎠ r2 sin2 θ ∂ϕ 2
NB: y Les schémas des coordonnées sont donnés sur la figure ci-contre
G G G
y Le vecteur OM est donné par OM = x ex + y e y + z ez
y f ( M ) = f ( x , y, z ) : fonction scalaire de point ou champ scalaire
G G G
y A( M ) = Ax ex + A y e y + Az ez : fonction vectorielle de point ou champ vectoriel
Z
t=0
a
z
*
b
h
I Y
X 0
*********************
Bon courage !
I) Un condensateur plan d’épaisseur e et de surface S et portant une charge électrique Q, est rempli
𝐞
par de l’air (𝛜𝟎 ) et partiellement par un plastique de permittivité relative𝛜𝐫 et d’épaisseur 𝐝 = .
𝐧
(𝑛 ∈ [1, ∞[). On suppose que les armatures soient soumises à une différence de potentiel U et on
négligera les effets des bords.
-
e d
e1
+
1) Donner les expressions des champs électriques dans l’air et dans le plastique.
2) En déduire l’expression de la différence du potentiel U.
3) Calculer en fonction de S, e, e1 d, 𝛜𝟎 , n et de 𝛜𝐫 la capacité totale C du condensateur.
4) Indiquer clairement sur le schéma le vecteur champ électrique dans les différentes zones du
condensateur ainsi que le sens croissant des potentiels électriques.
5) Que devient C si 𝒏 → ∞.
II) On reprend le même condensateur de la question (I) mais on remplace le plastique par un
conducteur métallique de même dimensions et à la même position.
1) Calculer les champs électriques Ea dans l’air et dans le métal Em .
2) En déduire la différence du potentiel U.
3) Calculer la capacité totale C du condensateur en fonction de. S, e, d et 𝛜𝟎 .
4) Discuter le cas où n = 1.
III) En utilisant les équations de Maxwell, déterminer le potentiel et le champ électrique qui règnent
entre les armatures d’un condensateur plan, mises aux potentiel V1 et V2 respectivement et
situées en x1 et x2 sur l’axe des x. On supposera que V1 > V2 , que le densité de charges est
𝝆 = 𝜶𝒙 + 𝜷 ( et étant des constantes) et on négligera les effets des bords.
I- Ondes électromagnétiques :
L’antenne d’une station radio émet dans l’air un rayonnement électromagnétique isotrope polarisé linéairement
de puissance moyenne 〈 〉 .
1) Calculer le module du champ électrique E associé à cette onde à une distance de 100 km.
2) En déduire le module de l’induction magnétique B associé à E à la même distance.
3) Que valent les valeurs de E et de B à une distance de 1000 km ?
4) Montrer que la densité d’énergie électromagnétique de cette onde s’écrit
5) Que vaut le module du vecteur Poynting de cette onde ⃗⃗⃗ ?
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Bon courage !
[1] Michel Serres, Nayla Farouki : Le Trésor, dictionnaire des sciences. Flammarion 1998.
[2] Richard Feynman , Robert B. Leighton , Matthew Sands , Michel Bloch , Goéry
Delacôte : Le Cours de physique de Feynman : Electromagnétisme, tome 1. Addison-
Wesley, seconde édition, 1994.
[3] Richard Feynman , Robert B. Leighton , Matthew Sands , Michel Bloch , Goéry
Delacôte : Le Cours de physique de Feynman : Electromagnétisme, tome 2. Addison-
Wesley, seconde édition, 1994.
[4] I. E. Irodov : Basic Laws of Electromagnetism. Mir Publishers, Moscow, 1986.
[5] Joseph Edminister : Electromagnétisme : cours et problèmes. Série Schaum Ediscience
International,2000.