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Sommaire
1Histoire
2Concepts
o 2.1Interactions fondamentales
o 2.2Champ électromagnétique et sources
o 2.3Cas particulier du régime statique
o 2.4Équations de base
o 2.5Formes intégrales
3Propriétés
o 3.1Potentiels scalaire et vecteur
o 3.2Invariance de jauge classique
o 3.3Ondes électromagnétiques
o 3.4Électromagnétisme en formalisme relativiste
4Domaines
5Notes et références
o 5.1Notes
o 5.2Références
6Voir aussi
o 6.1Articles connexes
o 6.2Liens externes
Histoire[modifier | modifier le code]
Pendant longtemps les phénomènes électriques et les phénomènes magnétiques ont
été considérés comme indépendants 1. En 1600, William Gilbert explicite, dans son
ouvrage De Magnete, la distinction entre corps électriques (il introduit ce terme) et
magnétiques. Il assimile la Terre à un aimant, note les répulsions et attractions des
aimants par leurs pôles et l'influence de la chaleur sur le magnétisme du fer. Il donne
aussi les premières notions sur l'électricité, dont une liste des corps électrisables par
frottement.
Les Grecs avaient seulement remarqué que des morceaux d'ambre frottés pouvaient
attirer des corps légers, tels des copeaux ou de la poussière, et par ailleurs qu'il existait
un minéral, la « pierre d'aimant » ou magnétiteN 2, capable d'attirer le fer et les métaux
ferreux.
La découverte au XIX siècle par Ørsted, Ampère et Faraday de l'existence d'effets
e
Michael Faraday
Concepts[modifier | modifier le code]
L'électromagnétisme dit classique correspond à la théorie « usuelle » de
l'électromagnétisme, élaborée à partir du travail de Maxwell et Faraday. Il s'agit d'une
théorie classique, car elle se fonde sur des champs continus, par opposition à la théorie
quantique. En revanche, il ne s'agit pas d'une théorie non relativiste : en effet, bien que
proposées antérieurement à la théorie de la relativité restreinte, les équations de
Maxwell, qui sont à la base de la théorie classique, sont invariantes par transformations
de LorentzN 3.
Le concept fondamental de la théorie est la notion de champ électromagnétique, entité
qui englobe le champ électrique et le champ magnétique, qui se réduit dans certains
cas particuliers :
1. Les charges sont immobiles : on est alors en électrostatique, avec des champs
électriques statiques.
2. La densité de charge est nulle et les courants sont constants dans le temps : on
est en magnétostatique, avec un champ magnétique statique.
3. Lorsque les courants sont relativement faibles, sont variables et se déplacent
dans des conducteurs isolés, — des fils électriques —, les champs magnétiques
produits sont très localisés, dans des éléments dits bobines d'auto-inductance,
self, transformateurs ou générateurs, avec les densités de charge électrique non
nulles dans des condensateurs ou batteries génératrices de courants : on est
alors en électrocinétique ; on y distingue les courants faibles et les courants
forts. Il n'y a pas de champ à l'extérieur du circuit (ou de façon résiduelle « un
peu » selon la conception). On étudie des circuits électriques, et l'on y distingue
les basses fréquences et les hautes fréquences. L'électronique a fait des
progrès énormes à partir du développement des semi-conducteurs, qui sont
maintenant utilisés pour faire des circuits intégrés de plus en plus miniaturisés,
et comportant des puces électroniques ou microprocesseurs.
4. Les hautes fréquences, atteintes par les circuits résonnants électriques, ont
permis, à l'aide d'antennes, de créer des ondes électromagnétiques, éliminant
ainsi les fils de connexion. L'émission, la propagation et la réception de ces
ondes, qui sont régies par les équations de Maxwell, constituent
l'électromagnétisme.
L'interaction électromagnétique, présentée en termes fondamentaux de la physique
théorique, s'appelle l'électrodynamique ; si on tient compte de l'aspect quantique, c'est
l'électrodynamique quantique relativiste.
Ce formalisme est semblable à celui de la mécanique quantique : la résolution de
l'équation de Schrödinger, ou de sa version relativiste (l'équation de Dirac), donne la
probabilité de présence de l'électron, et la solution de l'équation de Maxwell, longtemps
interprétée comme une onde, est à la base une équation de probabilité pour le photon,
qui n'a ni charge ni masse, et qui ne se déplace qu'à la vitesse de la lumière dans le
vide.
Interactions fondamentales[modifier | modifier le code]
L'interaction électromagnétique est l'une des quatre interactions fondamentales
connues. Les autres interactions fondamentales sont :
L'interaction nucléaire faible, qui se lie à toutes les particules connues dans le
modèle standard, et provoque certaines formes de désintégration radioactive.
Toutefois, en physique des particules, l'interaction électrofaible est la description
unifiée de deux des quatre interactions fondamentales connues de la nature :
l'électromagnétisme et l'interaction faible ;
L'interaction nucléaire forte, qui lie les quarks pour former des nucléons, et lie les
nucléons pour former des noyaux ;
L'interaction gravitationnelle.
Si la force électromagnétique est impliquée dans toutes les formes de phénomènes
chimiques, l'interaction électromagnétique est la chose responsable de pratiquement
tous les phénomènes que l'on rencontre dans la vie quotidienne au-dessus de l'échelle
nucléaire, à l'exception de la gravité. En résumé, toutes les forces impliquées dans les
interactions entre atomes peuvent être expliquées par des forces électromagnétiques
agissant entre les noyaux atomiques électriquement chargés et les électrons des
atomes. La force électromagnétique explique également à partir de leur mouvement
comment ces particules ont un mouvement. Cela inclut les forces ordinaires pour
« pousser » ou « tirer » des objets matériels ordinaires; Elles résultent des forces
intermoléculaires qui agissent entre les molécules individuelles de notre corps et celles
des objets.
Une partie nécessaire pour la compréhension des forces intra-atomiques et
intermoléculaires est la force effective générée des électrons, par l'élan du mouvement
de ceux-ci, de telle sorte que lorsque les électrons se déplacent entre des atomes
interagissant, ils exercent un mouvement avec eux. À mesure que la collection
d'électrons devient plus confinée, leur impulsion minimum augmente nécessairement en
raison du principe d'exclusion de Pauli. Le comportement de la matière à l'échelle
moléculaire, y compris sa densité, est déterminé par l'équilibre entre la force
électromagnétique et la force générée par l'échange d'impulsion porté par les électrons
eux-mêmes3.
Champ électromagnétique et sources[modifier | modifier le code]
La théorie relie deux catégories de champs et des champs couplés entre eux, dont les
expressions relèvent du référentiel (galiléen) d'étude, chaque champ dépendant en
général du temps :
Le champ électromagnétique, constitué lui-même par la donnée de deux champs
vectoriels, le champ électrique , qui s'exprime en volts par mètre (V.m−1), et le
champ magnétique , qui s'exprime en teslas (T)N 4. Le concept de champ
électromagnétique a été forgé au XIX siècle pour décrire de manière unifiée les
e
Le champ exerce quant à lui sur la matière une action mécanique, la force de
Lorentz, qui est la description classique de l'interaction électromagnétique :
o Pour une charge ponctuelle q, se déplaçant à la vitesse par rapport à un
référentiel galiléen, la force de Lorentz s'écrit . Ainsi, la force de Lorentz est
constituée de deux termes, un indépendant de la vitesse, , la force dite
électrique, et l'autre qui est lié au déplacement de la charge dans le référentiel
d'étude, la force dite magnétique . Cette dernière force est de travail nul
puisque à tout instant.
o Pour une distribution de charges et de courants, contenue dans un certain
domaine de l'espace, la force de Lorentz élémentaire exercée sur le volume
infinitésimal de l'espace contenant la charge située au point à l'instant t s'écrit
sous la forme , avec densité volumique de force de Lorentz.
Formes intégrales[modifier | modifier le code]
Les équations de Maxwell peuvent être facilement mises sous forme d'intégrales :
Propriétés[modifier | modifier le code]
La notion de champ électromagnétique est centrale en
électromagnétisme, qui peut aussi se définir comme l'étude de ce
champ et de son interaction avec les charges et courants
électriques (qui sont des déplacements de charges). Ce champ a
une structure bien définie, qui résulte des propriétés des
équations locales de Maxwell, et possède la propriété de pouvoir
se propager dans l'espace, sous forme d'ondes
électromagnétiques, ce qui est à la base d'un très grand nombre
d'applications de l'électromagnétisme, (radio, téléphonie mobile,
réseaux sans fils, etc.).
Potentiels scalaire et vecteur[modifier | modifier le code]
Les deux premières équations de Maxwell, dites de structure,
imposent de strictes conditions sur les champs électriques et
magnétiques.
Pour le champ magnétique, l'équation de Maxwell-
Thomson implique que dérive d'un potentiel vecteur , tel
que . Ce potentiel vecteur s'exprime en tesla-mètre (T.m).
Pour ce qui concerne le champ électrique, l'équation de
Maxwell-Faraday implique que, comme , alors , ce qui
implique que la quantité dérive d'un potentiel scalaire , par
suite . Ce potentiel s'exprime en volts (V).
Invariance de jauge classique[modifier | modifier le code]
Au champ électromagnétique il est possible d'associer les
potentiels électromagnétiques .
Toutefois, cette correspondance n'est pas univoque : en effet,
plusieurs choix sont possibles pour les potentiels scalaire et
vecteur correspondant à un même champ électromagnétique, qui
seul a une réalité physique. En effet, il est facile de vérifier que la
transformation suivante sur les potentiels, appelée transformation
de jauge :
Domaines[modifier | modifier le code]
L'électromagnétisme englobe l'électricité,
regroupant les phénomènes électriques et
magnétiques suivants :