Cours de la Matière « Ondes et Propagation » : 3éme Année Licence Télécommunications

Chapitre II
Equations de Maxwell

I. Définition et Explication :

Les équations de Maxwell modélisent mathématiquement les interactions entre charges

électriques, courants électriques, champs électriques et champs magnétiques. Dit simplement,
elles décrivent les phénomènes électriques, magnétiques et lumineux.

Ces équations sont très importantes en physique et tirent leur grande élégance de leur
simplicité : juste quatre équations pour décrire le vaste monde de l’électromagnétisme.

 
Le champ électrique est représenté par E et le champ magnétique par B .

I.1 Équation de Maxwell-Gauss


DivE   E  


« La divergence du champ électrique est proportionnelle à la distribution de charges

électriques. »

Un corps ou une particule chargée électriquement constitue une concentration de charges

électriques de même signe. Il en résulte l’apparition d’un champ électrique partout autour.


Ce que dit cette loi, c’est juste que le champ électrique E , est divergeant (ou convergent, selon
le signe de la charge) depuis la source (les charges, donc) et est proportionnel à la distribution
ρ de ces charges.

Le champ électrique autour d’une charge est donc comme un oursin, où les épines constituent
les lignes de champs, partant du centre et divergeant vers l’infini ; plus il y a de charges, plus
le champ est intense.

I.2 Équation de Maxwell-Thomson


DivB   B  0

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« La divergence du champ magnétique est nulle. »

Ici, il n’y a pas divergence du champ magnétique : les lignes de champ magnétique ne partent
pas vers l’infini. À la place, les lignes de champ sortent d’un pôle pour aller dans l’autre.

Cette loi traduit le fait simple qu’il n’existe pas de monopôle magnétique. Un monopôle
« sud » ou « nord » d’un aimant n’existe pas (alors qu’il existe des monopôles électriques,
comme l’électron, négatif, ou le proton, positif).
Si l’on brise un aimant en deux, on obtient deux aimants avec chacun son pôle nord et son pôle
sud.

Mathématiquement, la loi peut aussi être lue comme « les lignes de champ magnétique sortant
d’un des pôles d’un aimant rentrent dans l’autre pôle ». Cette formulation explique mieux le
fait que la somme de toutes les lignes de champs est égale à zéro : ce qui sort d’un côté rentre
de l’autre et final on ne perd ni ne crée rien.

I.3 Équation de Maxwell-Faraday :

 dB
RotE    E  
dt

« Le rotationnel du champ électrique est (inversement) proportionnel à la variation du

champ magnétique au cours du temps. »

Si on prend un champ magnétique variant dans un conducteur, alors il apparaît un champ

électrique rotatif autour de l’aimant.

Dans l’équation de Maxwell-Faraday, le rotationnel   est (inversement) proportionnel à la

variation 𝜕⁄𝜕𝑡 du champ magnétique𝐵
⃗.

En effet, c’est la variation du champ magnétique qui produit un champ électrique et non
le champ magnétique tout seul. Si vous placez un aimant dans une bobine, il ne se passe rien.
En revanche, si vous agitez l’aimant, alors il se crée un champ électrique autour (qui lui-même
va générer un courant électrique dans le fil). C’est pour ça que la dynamo de votre vélo
n’alimente les lumières que quand vous roulez, et pas à l’arrêt.

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I.4 Équation de Maxwell-Ampère :

𝜕𝐸⃗
⃗⃗⃗
∇ ^𝐵⃗ = 𝜇0 𝑗 + 𝜇0 𝜀0
𝜕𝑡
« Le rotationnel du champ magnétique est la somme de sa dépendance à la variation du
champ électrique au cours du temps et d’un courant électrique fixe. »

Cette équation-ci dit que le champ magnétique a pour cause la variation du champ
électrique au cours du temps.

Le terme 𝜇0 𝑗⃗ ajoute que le champ magnétique est également dépendant d’un courant électrique
traversant un conducteur électrique. Le champ magnétique peut donc naître soit avec
un champ électrique variant, soit avec un courant électrique (variant ou non).

Les équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell-Faraday montrent à elles deux que les deux
champs électriques et magnétiques sont couplées et que la variation de l’une est proportionnelle
à l’intensité du champ de l’autre.

Les deux équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell-Faraday traduisent la conversion de la

composante magnétique d’une onde électromagnétique en sa composante électrique et
vice-versa, alternativement. Une onde électromagnétique peut donc se propager sans autre
support qu’elle-même.

II. Equations de Maxwell

Ce sont des relations de types vectoriels liants le champ électrique au champ magnétique avec
des paramètres traduisant la matière (Perméabilité , Permittivité , Conductivité ) dans la
quelle se propage l’onde électromagnétique.
Les équations de Maxwell seront données par :

 dH
RotE    (II.1) L’équation de Maxwell-Faraday : C’est la forme différentielle de la
dt loi de Faraday du britannique Michael Faraday.

DivE   (II.2) L’équation de Maxwell-Gauss : C’est la forme différentielle de la loi de Gauss de
 l’allemand Carl Friedrich Gauss connue aussi par la loi de Gauss électrique.

  dD L’équation de Maxwell-Ampère : C’est la forme différentielle de la loi d’Ampère
RotH  J  (II.3)
du Physicien français André-Marie Ampère.
dt

DivB  0 (II.4) L’équation de Maxwell-Thomson : Le champ magnétique est à flux constant, c’est la
Où loi de Gauss magnétique.

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
E : Champ électrique (V/m)

H : Champ magnétique (A/m)
  
D : Induction électrique (coulomb/m²) : D =. E ( : Permittivité diélectrique (F/m))
  
B : Induction magnétique (Tesla) : B =. H ( : Perméabilité magnétique (H/m))
  
J : Courant de conduction (A/m) : J =. E ( : Conductivité électrique (Ω-1/m))
 : Densité de charge (Coulomb/m3)

II. 1 Onde Electromagnétique

Le but principal est la transmission de l’information (parole, image etc…) d’un point à un autre
dans l’espace libre. Cette transmission s’effectue sous un aspect électromagnétique. La
transmission de l’information en espace libre nécessite des antennes, l’une à l’émission et
l’autre à la réception (Fig. II.1).

Ondes Electromagnétiques

Antenne émettrice Antenne réceptrice

Fig. II.1 : Schéma de principe de transmission de l’information en espace libre

- L’antenne émettrice, qui est parcourue par un courant électrique, engendre dans l’espace

une onde électromagnétique composée d’un champ électrique E et d’un champ magnétique

H . Cette onde gagne de proche en proche tout le milieu ; c’est ce qu’on appelle la
propagation des ondes électromagnétiques.
- Le récepteur reçoit l’onde électromagnétique et la transforme en un courant électrique.
- Le milieu de propagation est caractérisé par des paramètres influents sur la propagation des
ondes électromagnétiques tels que :
- La perméabilité magnétique  (H/m)
- La permittivité du milieu  (F/m)
- La conductivité électrique  (-1/m)

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Remarque :

E 
1/- l’expression : Z    représente l’impédance du milieu de propagation.
H 
1
2/- l’expression : V  représente la vitesse de propagation.
.
3/- l’influence de  :
La conductivité  est un paramètre très important, il indique l’effet dissipatif du milieu au
niveau du quel l’énergie électromagnétique transportée par l’onde électromagnétique diminue
progressivement, une partie de cette énergie étant dissipée par effet joule.

II.2.1 Phénomène de propagation des Ondes Electromagnétiques

Découvert en 1887 par Heinrich Rudolf Hertz, un savant Allemand qui a eu l'idée d'établir un
lien entre l'oscillation des charges et la théorie des équations électromagnétiques de Maxwell.
Pour cela, il a conçu un oscillateur pour produire des ondes électromagnétiques en montrant
qu'elles possèdent toutes les propriétés de la lumière (réflexion, réfraction et polarisation) ; il
mesure la vitesse de ces ondes (300 000 km/s), confirmant la théorie énoncée en 1864 par le
mathématicien et physicien écossais James Clerk Maxwell. Il ouvre ainsi la voie à la télégraphie
sans fil par ondes hertziennes.

Principe :
Si on considère un repère cartésien (o, x, y, z), au niveau du quel on placera un émetteur E (Fig.
II.2). X

E
t0 t1 t2 t3 Z
O d1 d2 d3

Fig. II. 2 : Phénomène de Propagation des Ondes Electromagnétique

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 
L’onde qui est composée d’un champ électrique E et d’un champ magnétique H est émise à t0.
A l’instant t1 elle sera à la distance d1, à l’instant t2 à la distance d2 etc…
Donc, il y a un temps et une distance, par conséquent une vitesse appelée vitesse de propagation.
II.3 Puissance électromagnétique (vecteur de Poynting)
  
Représente le vecteur indiquant la direction de propagation ( E , H et P forment un trièdre direct).
Du point de vue sens physique, il représente la densité de puissance de l’onde électromagnétique
(puissance par unité de surface).
Ce vecteur est donné par cette expression :
  
i j k
  
P  EH*  Ex Ey Ez (II.5)

Hx * Hy * Hz *

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