Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
II est nécessaire alors de remonter sur le système un élément neuf sans imperfections, gage de fiabilité (nombreuses
heures de pannes évitées). C'est le cas des pièces de sécurité : si fissures, alors accident grave possible en cas de
rupture.
Remarque : une fissure peut ne pas nuire au bon fonctionnement de l'élément dans des conditions normales
de sécurité. C'est son évolution qui est à prendre en compte afin d'intervenir avant rupture.
Les CND trouvent leurs applications dans le contrôle et la surveillance des installations suivantes par exemple :
• Contrôle de l’usure des tuyauteries d’une chaufferie ;
• Surveillance de la structure d’un avion ;
• Vérification de l’état d’une pièce de sécurité très chargée (fissuration) ;
• Contrôle d’une pièce avant son remontage afin d’éviter toute casse ultérieure ;
• Vérification des soudures d’une pièce ;
• Etc.
Les CND ont pour objectifs de détecter les défauts matière, les défauts de fabrication (soudure, fonderie), les défauts
dus à la fatigue (fissuration) qui ne sont pas détectables visuellement et qui occasionnent des casses du matériel.
En maintenance, l’important c’est de suivre l’évolution de ces défauts (vitesse de propagation) et de changer la pièce
juste avant que la pièce ne casse.
1.3 – Les défauts rencontrés :
Les défauts que l’on peut rencontrer en maintenance ont trois origines.
• Défauts d’élaboration et de transformation :
• Pièces moulées : retassures, soufflures, criques
• Pièces forgées : crevasses, craquelures
• Pièces laminées : inclusions dans la barre
Dr. M. GUEMANA 1
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 2
Cours de Contrôle Non Destructifs
Défauts de fonctionnement :
Les défauts de fonctionnement sont essentiellement fonction des conditions d’utilisation des pièces et de leur qualité
intrinsèque avant utilisation.
Dr. M. GUEMANA 3
Cours de Contrôle Non Destructifs
2.2.2 – Le ressuage :
C’est une méthode qui s’effectue selon le processus suivant :
1. Application d’un liquide pénétrant à la surface de la pièce suivie
d’un temps d’imprégnation
2. Élimination de l’excès de pénétrant
3. Déposition d’une couche de révélateur (poudre) qui fait ressortir le
pénétrant et l’étale autour des fissures
4. Inspection visuelle sous une lumière UV
2.2.3 – La magnétoscopie :
C’est une méthode qui s’effectue selon le processus suivant :
1. Magnétisation de la pièce
2. Application d’une poudre ferromagnétique fluorescente
3. Les particules sont attirées par le flux magnétique et s’agglutinent au-
dessus des défauts
4. Observation des indications sous un éclairage approprié
Dr. M. GUEMANA 4
Cours de Contrôle Non Destructifs
2.2.4 – Radiographie :
Une pièce est placée entre la source de radiation et le film. Plus le matériau traversé est dense, plus il absorbe le
rayonnement. L’intensité de gris du film est proportionnelle à l’intensité du rayonnement.
Dr. M. GUEMANA 5
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 6
Cours de Contrôle Non Destructifs
Etc.
Dr. M. GUEMANA 7
Cours de Contrôle Non Destructifs
Applications
Courants de
Défauts Ressuage Magnétoscopie Radiographie Ultrasons Optique
Foucault
Porosité x x
Fontes
Discontinuités de surface x x x x
Vides x x
Impuretés, inclusions x x
Coutures de surface,
forgées
pliages x
Pièces
Inclusions x x
Eclatements x x
Fissures x x x x
Fissures, repliements x x x
laminées
Pièces
Marques de laminage x x x
Inclusions x x x
Défauts internes alignés x x x
Alignements d'oxydation x x x
Fusions incomplètes x x x
Soudures
Manques de pénétration x x x
Fissures x x x x
Impuretés non métalliques x x x
Porosité x x x
Produits finis
Fissures de TTh x x x x x
Fissures de rectification x x x
Fissures de déformation à
froid x x x
Fissures du revêtement
métallique x x x x
Fissures de fatigue x x x x x
Mainte-
nance
Concentration de
contraintes x x x x x
Corrosion x x x
Matériaux composites
Fissures et inclusions x x
Décollages, délaminages x
Epaisseurs de couches
non ferromagnétiques sur
substrats
ferromagnétiques x
Epaisseurs de couches
non conductrices sur
substrats non
ferromagnétiques x
Dr. M. GUEMANA 8
Cours de Contrôle Non Destructifs
EXCITATION
REVELATION
PERTURBATION
Ces 3 phases sont étroitement dépendantes les unes des autres et on remarque l'importance des paramètres suivants :
• Le caractère directif des ondes incidentes et réfléchies,
• La nature du rayonnement de la source,
• L'angle d'incidence par rapport à la surface de la pièce dont les irrégularités se comportent comme autant de
miroirs renvoyant la lumière dans toutes les directions,
• La propreté et la rugosité de la surface de la pièce,
• La faible proportion des rayons réfléchis vers l'œil vis-à-vis de la quantité émise par la source,
Dr. M. GUEMANA 9
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 10
Cours de Contrôle Non Destructifs
Chapitre 3 : LE RESSUAGE
3.1 – Principes de la méthode :
Le contrôle par ressuage a pour but de révéler la présence de défauts
débouchants à la surface d’une pièce. Ces discontinuités ne peuvent généralement
pas être décelées par un examen visuel.
Le contrôle par ressuage peut être considéré comme une méthode globale pour
tous les défauts débouchants en surface, quelle que soit la nature du matériau. A
partir du moment où les conditions opératoires sont satisfaites, on n’a pas de
besoin de connaître l’orientation du défaut pour le détecter et un seul essai peut
suffire.
Comme par ailleurs ce sont les discontinuités débouchantes qui peuvent nuire le plus lors de l’utilisation de la pièce, on
voit tout de suite le grand intérêt que peut présenter cette méthode.
L’essai de ressuage peut être résumé en 4 phases, décrites ci-dessous :
1. La surface propre de la pièce à contrôler, exempte de pollution susceptible de colmater les défauts
débouchants, est mise en contact avec un produit liquide contenant des traceurs colorés ou fluorescents
(liquide d’imprégnation ou de pénétration). Par capillarité, ce liquide pénètre dans tous les défauts débouchants
(opération 1).
2. Après une période d’attente (temps d’imprégnation), l’excès de pénétrant sur la surface de la pièce est éliminé
(opération 2).
3. On applique alors un produit révélateur sur la surface de la pièce, de manière à absorber le liquide
d’imprégnation présent dans les discontinuités. En diffusant dans le révélateur, le pénétrant forme une tache
colorée à la surface de la pièce (opération 3).
4. L’apparition de ces taches indique au contrôleur la présence de défauts débouchants (opération 4).
Dr. M. GUEMANA 11
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 12
Cours de Contrôle Non Destructifs
• Mode d'application du produit de rinçage : l'eau ne doit pas être projetée trop violemment, un solvant ne doit
pas être pulvérisé en grandes quantités, la température de la pièce doit rester dans les limites admises par le
fabricant, etc.
• Vérification de l'efficacité du rinçage : vérification sous rayonnements UV pour les pénétrants fluorescents
• Conditions de séchage après rinçage : pression dans le cas d'un séchage à l'air comprimé, température dans
les cas d'une étuve
• Nature du révélateur : il peut être sec ou liquide. L'emploi d'un révélateur sec sous forme d'un nuage poudre
venant recouvrir la surface est recommandé industriellement
• Conditions d'application du révélateur : respect du temps, finesse et homogénéité de la couche déposée
conditionnent la réussite de l'opération
• Conditions d'observation : un soin doit être apporté aux conditions d'éclairage de la surface de la pièce.
3.3- Différents types de produits utilises :
3.3.1 – Les pénétrants :
Il existe 3 familles principales de pénétrants :
• Les pénétrants colorés, qui sont généralement de coloration rouge/violette pour
lesquels l’observation se fait en lumière blanche.
• Les pénétrants fluorescents qui nécessitent un examen en lumière
ultraviolette, en ambiance sombre.
• Les pénétrants mixtes qui peuvent être indifféremment examinés en lumière
blanche ou en lumière UV.
Dr. M. GUEMANA 13
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 14
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 15
Cours de Contrôle Non Destructifs
Inconvénients :
• Méthode autorisant uniquement la mise en évidence de défauts débouchants à la surface de la pièce sur des
matériaux non poreux
• L'appréciation de la profondeur des défauts n'est pas possible
• L'interprétation dans la phase de révélation est délicate, en particulier pour l'automatisation
Dr. M. GUEMANA 16
Cours de Contrôle Non Destructifs
Chapitre 4 : LA MAGNETOSCOPIE
4.2.2 – La perturbation :
Sous l’action du champ magnétique excitateur, la pièce est
parcourue par des lignes d’induction dont certaines quittent le
contour géométrique pour donner naissance localement à un
champ de fuite dans l’air (soit en raison des changements de
section, soit en raison des discontinuités présentes en surface).
A l’aplomb de chaque champ de fuite, les fortes variations de
l’induction jouent le rôle de très petit aimant sur les surfaces des
pièces concernées par l’entrée et la sortie des lignes d’induction.
4.2.3 – La révélation :
Dr. M. GUEMANA 17
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 18
Cours de Contrôle Non Destructifs
Méthodes indirectes :
Le champ d’excitation magnétique est créé dans ce
cas par le passage d’un courant circulant dans la
pièce.
L’intensité du champ magnétique développé à la
surface de la pièce est principalement fonction de
l’intensité du courant électrique traversant le circuit
et de la disposition relative de la pièce par rapport
aux amenées de courant.
Dans le cas d’une aimantation par touches, la
répartition des lignes d’induction en surface de la
pièce n’est pas homogène. Elle dépend de la
distance « d » entre les touches, de l’intensité du
courant et de la géométrie de la pièce.
4.4.2 – Le révélateur :
Pour être facilement attirées par les pôles créés à l’aplomb du défaut, les particules doivent satisfaire des conditions
précises de dimensions, de forme, de densité et de propriétés magnétiques.
En 1ère approximation, on admet que plus la particule est petite, plus elle est facilement attirée dans des champs de
fuite très faibles. Malgré tout, une très petite dimension de particule est néfaste car elle favorise l’accumulation dans les
aspérités de surface.
La dimension optimale résulte d’un compromis. De plus, la taille de la particule est également fonction de la taille du
défaut recherché :
• Révélation de défaut de faible largeur : particules de 1 à 2 µm.
• Révélation de défaut de taille importante : particules de 10 à 15 µm.
On distingue essentiellement 2 grandes familles de révélateurs :
Dr. M. GUEMANA 19
Cours de Contrôle Non Destructifs
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissures résultant d’un traitement thermique inadéquat
Traceur fluorescent humide
Dr. M. GUEMANA 20
Cours de Contrôle Non Destructifs
Manque de fusion - Traceur visible sec Fissure au raccordement - Traceur visible sec
Arbre cannelé Arbre fileté
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide
Boulon Vilebrequin
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide
Dr. M. GUEMANA 21
Cours de Contrôle Non Destructifs
Inconvénients :
• Méthode ne s’appliquant qu’aux matériaux ferromagnétiques
• Sensibilité dépendant de l’orientation des défauts par rapport à la direction générale des lignes d’induction
• Ne permet pas une appréciation de la profondeur et l’interprétation dans la phase de révélation est délicate
• L’automatisation de la phase de révélation n’a pas encore abouti industriellement
• Désaimantation obligatoire des pièces
Chapitre 5 : LA RADIOGRAPHIE
5.1 – PRINCIPE :
La radiographie peut être décrite comme étant un examen qui utilise un faisceau de radiations électromagnétiques
pénétrantes dirigé vers la pièce à inspecter. Suivant la nature et la géométrie de la pièce, une portion du faisceau est
absorbée et/ou déviée.
En créant une image à partir de l’intensité de la radiation derrière la pièce, des variations d’intensité sont donc
observées. Ces variations correspondent à l’ombrage produit par les différentes structures (internes et externes) de la
pièce inspectée.
Dr. M. GUEMANA 22
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 23
Cours de Contrôle Non Destructifs
• Radiation ionisante : rayonnement capable de produire des ions (arracher des électrons à un atome) lors de
son passage à travers un matériau.
Deux sources de radiations sont principalement utilisées en CND : les rayons X (photons), les rayons γ (photons). Ces
rayonnements sont des rayonnements électromagnétiques (donc de nature identique à celle de la lumière). Ils se
propagent donc à la vitesse de la lumière, soient 300000 km/s. Ils sont caractérisés par leur longueur d’onde et par leur
énergie libérée.
5.2.2 – Spectre électromagnétique de la lumière :
Dr. M. GUEMANA 24
Cours de Contrôle Non Destructifs
Q.d 2 .k .10−6
T=
37.N
• T = temps de pose en heures
• Q = facteur fonction de la densité fixée par le cahier des
charges du client et de l'épaisseur d'acier à traverser
• (tableau ci-après). La densité souhaitée conditionne le
contraste recherché
• d = distance source / film en mètres
• k = coefficient de rapidité du film utilisé (fourni par le
fabricant du film)
• N = activité résiduelle en becquerels
Dr. M. GUEMANA 25
Cours de Contrôle Non Destructifs
Exemple :
Une source d'iridium 192 a une activité de 925 MBq (25 curies) au 1 er mars 2004. Le cliché est pris le 10 juin 2004 avec
un film ayant un facteur k = 4 pour une densité recherchée de 2,5.
La soudure à radiographier est un tube de 508 x 5 en acier. La source radioactive est disposée dans l'axe du tube.
• Calcul de l'activité résiduelle au 10 juin 2004 : 925 x 0,392 = 362,6 MBq = 362,6 106 Bq
• Epaisseur de l'acier : 5 mm donc Q = 950 (densité voulue 2,5)
• Distance source film en mètres : d =0,26 m
• Coefficient de rapidité du film = K = 4
U F.t / d
Dr. M. GUEMANA 26
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 27
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 28
Cours de Contrôle Non Destructifs
Ressort
Sens du courant
Sonde
Solénoïde
de référence
Mvt
de la sonde
Pièce à
examiner
Pièce à Défaut
examiner
Dr. M. GUEMANA 29
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 30
Cours de Contrôle Non Destructifs
Mesure d’épaisseurs de revêtements
Dr. M. GUEMANA 31
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 32
Cours de Contrôle Non Destructifs
La matière est constituée d’atomes. Les atomes sont les plus petites parties des corps
simples. Ceux-ci se combinent entre eux pour donner les corps composés.
Alors qu’il n’existe qu’une centaine de corps simples différents (donc d’atomes), il existe
une infinité de corps composés (molécules).
Dans la nature, on peut classer les corps en 3 catégories : les gaz, les liquide et les
solides
Les gaz : les molécules de gaz se trouvent très éloignées les unes des autres, ceci
explique les caractéristiques particulières des gaz (ex : compressibilité).
Les liquides : les molécules sont plus rapprochées que dans les gaz. Elles sont moins
mobiles car elles s’attirent réciproquement.
Les solides : les molécules sont très proches des unes des autres et s’attirent
fortement. Dans la majorité des cas, les corps solides sont dits « cristallisés » ; c’est-à-
dire que l’empilement des atomes est fait de façon ordonnée et régulière.
Dr. M. GUEMANA 33
Cours de Contrôle Non Destructifs
= V .T = V F
Remarque : les résultats précédents ont été décrits en faisant abstraction
des phénomènes de frottement. Dans la réalité, le système « ressort +
masse » va progressivement se freiner puis s’arrêter. Les courbes
enregistrées auront finalement l’allure ci-contre.
Dr. M. GUEMANA 34
Cours de Contrôle Non Destructifs
20 Hz 20 kHz Fréquences
E (1 − )
VL =
(1 + )(1 − 2 )
Les Ondes Transversales (OT) appelées également
onde de cisaillement : le déplacement des particules est
perpendiculaire à la direction de la propagation.
La vitesse de propagation des ondes transversales est
définie par :
E
VT =
2 (1 + )
Atténuation des ondes ultrasonores : l’amplitude d’une vibration qui se propage dans un milieu n’est pas constante
durant sa progression. Elle va s’atténuer jusqu’à disparaître. Les causes de cette atténuation sont :
• La perte d’énergie par effet thermique (vibration = chaleur),
Dr. M. GUEMANA 35
Cours de Contrôle Non Destructifs
Dr. M. GUEMANA 36
Cours de Contrôle Non Destructifs
Impédance acoustique :
Chaque matériau est caractérisé, en ce qui concerne son action sur la
propagation des ondes ultrasonores, par son impédance acoustique « Z » ;
Z=p
c’est à dire sa résistance au passage des ultrasons :
= .V
• Z : impédance acoustique
• p : pression acoustique
• ν : vitesse de la particule
• ρ: densité du matériau
• V : vitesse de l’onde
Les matériaux ayant de grandes impédances acoustiques sont dits « durs » et les matériaux ayant de faibles
impédances acoustiques sont dits « mous ».
Interface entre 2 matériaux : l’écho :
On considère une onde ultrasonore arrivant perpendiculairement sur l’interface entre deux
matériaux caractérisés par leurs impédances Z1 et Z2.
Il se produit au niveau de cette interface une brusque variation d’impédance. Une partie de
l’onde sera transmise (ou réfractée) et une partie de l’onde sera réfléchie : c’est l’écho
ultrasonore.
On peut dire que : ONDE INCIDENTE = ON REFLECHIE + ONDE REFRACTEE.
La proportion de l’onde qui sera réfléchie (donc inversement celle qui sera transmise)
dépend de l’écart des valeurs d’impédances acoustiques.
Dans le cas d’une incidence droite :
( Z 2 − Z1 )2
• Energie réfléchie (%) :
( Z 2 + Z1 )2
4 Z 2 Z1
• Energie réfractée (%) :
( Z 2 + Z1 ) 2
En général, on définit le coefficient de réflexion qui sera donné en % par :
Dr. M. GUEMANA 37
Cours de Contrôle Non Destructifs
Métal
50% de l’onde incidente sera réfléchie, en faisant abstraction des pertes dues à l’atténuation. On pourrait dire que
l’écho aura une amplitude de moitié de l’émission.
Les défauts dans une pièce ne sont ni plus ni moins, pour la propagation des ondes, que des interfaces. La réflexion
ultrasonore de ces défauts dépendra de la nature de ceux-ci. Une crique, donc une interface acier / air, réfléchira mieux
qu’une inclusion acier / manganèse par exemple.
Cas particuliers :
• Si Z1 = Z2, onde réfléchie = 0 ➔ il y a transmission totale
• Si Z1>>Z2 (exemple interface acier /air), onde réfléchie = onde incidente, il y aura réflexion totale de l’onde
ultrasonore.
Ceci explique qu’il faille coupler acoustiquement le palpeur à une pièce à contrôler par un milieu autre que l’air (huile,
eau, glycérine, etc.).
7.2.6 – Réflexion et réfraction :
Précédemment, l’onde ultrasonore arrivait perpendiculairement à l’interface des 2 matériaux. En incidence oblique, il se
produit également des phénomènes de réflexion et de réfraction (transmission)
Réflexion : soit une onde incidente longitudinale (OL) arrivant
obliquement sur l’interface en faisant un angle d’incidence « i » (angle
entre l’onde et la perpendiculaire à l’interface). Cette onde va se
réfléchir en se dédoublant en 2 types d’ondes :
• Une onde longitudinale L faisant un angle de réflexion RL tel
que RL = i
• Une onde transversale T faisant un angle RT tel que RT < RL
Dr. M. GUEMANA 38
Cours de Contrôle Non Destructifs
• 2 L et 2T augmentent avec i .
• Quand i = arcsin(Vi V ) = 1 (premier angle critique), 2 L = 2 et l'onde L réfractée suit l'interface (onde
2L
rampante).
• Quand i = arcsin(Vi V ) = 2 (second angle critique), 2T = 2 et l'onde L réfractée suit l'interface (onde
2T
Dr. M. GUEMANA 39
Cours de Contrôle Non Destructifs
Valeurs numériques :
Pour pouvoir détecter des défauts plans d’orientations diverses, il faut utiliser plusieurs capteurs il faut utiliser plusieurs
capteurs d’angles différents.
7.3.2 – Le contrôle par contact :
C’est la méthode la plus employée. On déplace le traducteur directement en contact
avec la pièce, en assurant la transmission des ondes US par un couplant (huile, eau,
etc.).
Dans cette technique, on distingue 3 méthodes :
• Méthode par résonance (méthode peu utilisée et réservée à la mesure
d’épaisseur)
• Méthode par réflexion,
• Méthode par transmission,
Méthode par réflexion :
Dr. M. GUEMANA 40
Cours de Contrôle Non Destructifs
C’est la méthode la plus utilisée dans le contrôle US. L’onde US se propage dans la pièce, se réfléchit sur le fond de
celle-ci ou éventuellement sur le défaut. La visualisation de l’amplitude de l’écho de fond et de l’écho de défaut, donne
une indication quand à l’importance de l’anomalie, ainsi que sur sa position dans la matière.
Détermination de la profondeur du
défaut dans le cas d’un capteur
droit à ondes longitudinales :
VL .t
p=
2 .
Détermination de la profondeur du
défaut dans le cas d’un capteur
d’angle :
p = V .t
2
h = p.cos
x = p.sin
Méthode par transmission :
On utilise 2 palpeurs : un émetteur et un récepteur. La visualisation sur l’écran de l’amplitude de l’écho transmis permet
d’avoir une indication quant à l’importance du défaut (% d’atténuation de l’écho d’émission), mais ne permet pas de
positionner ce défaut dans la matière. De plus il faut avoir accès des deux cotés de la pièce.
Dr. M. GUEMANA 41
Cours de Contrôle Non Destructifs
Transmission :
La détection s’effectue par perte du signal. Il est à noter que dans ce cas, les 2
capteurs sont solidaires (E + R). Ce type de contrôle nécessite l’accès aux 2 faces
de la pièce.
Ce type de méthode est insensible à l’orientation du défaut.
Tandem :
La détection s’effectue par apparition du signal. Il est à noter que dans ce cas, les 2 capteurs sont solidaires (E + R).
Ce type de méthode est sensible à l’orientation du défaut.
Dr. M. GUEMANA 42
Cours de Contrôle Non Destructifs
h/2
−6dB = 20.log10
h
• Identification d’un défaut : un défaut est détecté et localisé. Encore faut-il l’identifier car sa nature peut être
extrêmement variable et son incidence sur la résistance de la pièce sera elle-même différente. Il s’agit là plus
qu’ailleurs d’une question de métier et d’expérience. Les défauts peuvent être classés en deux familles : les
défauts volumiques (inclusions, soufflures, etc.) et les défauts plans (collages, fissures, etc.)
7.4 – AVANTAGES, INCONVENIENTS, LIMITES DE LA METHODE :
Détection de défauts :
• Très bonne performance sur défauts volumétriques & plans (particulièrement ceux débouchant en paroi
opposée)
• Risque d’indications parasites
• Risque de masquage d’un défaut par un autre
Localisation & caractérisation de défauts :
• Très bonne performance (y compris en profondeur)
Dimensionnement de défauts :
• Bonne performance en longueur et en hauteur
Applicabilité :
• Tous matériaux (suffisamment compacts)
• Méthode très flexible
• Surface propre et non accidentée
• Présence d’une zone morte (exempte de défauts)
• Absence de trace (sauf en cas d’automatisation) après contrôle
Mise en œuvre :
• Adjonction de liquide de couplage acoustique
• Etalonnage préalable et périodique
• Combinaison de plusieurs capteurs
• Méthode complexe
Coût :
• Durée de balayage
• Coût élevé (personnel formé & équipement)
Dr. M. GUEMANA 43
Cours de Contrôle Non Destructifs
Références bibliographiques :
1. Normalisation française A 09-325 Essais non destructifs Ultrason Faisceau acoustiques – Généralités
Septembre 1987.
2. Contrôle non destructif (CND) Jacques Dumont-Fillon, Techniques de l’Ingénieur, Traité Mesure et
Contrôle, 1994
3. B. Chalmond et al., « Diagnostic et évaluation des systèmes de production : Contrôle Non-Destructif,
Cachan 1999, révisé 2003
4. Surkus E et Portaux R Thermography, Professional Degree in Production Management Industrial
University Lille 2010
5. Rahmoun Moncef Etude et installation de poste pour le contrôle aux rayons x des matériaux. UNIV :
BATNA 2 CUB 2015.
Dr. M. GUEMANA 44