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CHAPITRE
.1
ELECTROSTATIQUE.
Les premiers travaux sur les forces électriques ont permis d'observer que l'intensité de
celles-ci est proportionnelle à l'inverse du carré de la distance qui sépare les charges
électriques. Cependant, plusieurs différences fondamentales existent entre les forces
électriques et les forces gravitationnelles. En effet, il n'existe qu'une espèce d'interaction
gravitationnelle qui a pour résultat une attraction universelle entre deux masses
quelconques. Bien au contraire, il existe deux espèces d'interactions électriques dues aux
signes positif ou négatif que peut avoir une charge électrique.
1
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
force électrique même lorsqu'il est placé à proximité de la paroi de la cavité. Cependant,
contrairement à ce qu'il avait conclu, l’absence de forces électriques est due à la manière
avec laquelle se répartissaient les charges électriques sur la surface du métal.
Ce n’est qu’en 1769 que John ROBINSON (1739-1805) montra expérimentalement que
l’intensité des forces électriques de répulsion est inversement proportionnelle au carré de
la distance qui sépare les charges électriques. En 1775, Henry CAVENDISH (physicien
chimiste anglais né en France, 1731-1810) découvrit que les variations des forces
électriques attractives sont du même type que les forces newtoniennes. Ce résultat fut
explicitement démontré en 1785 par Charles COULOMB (physicien français, 1736-1806).
L’une des lois les plus anciennes de l’électricité est la loi de Coulomb. Celui-ci mit au point
un dispositif très sensible capable de mesurer des forces entre de petites billes de moelle de
sureau. Il vérifia alors, avec précision, la loi de variation des forces électriques en fonction
des charges des billes et des distances qui les séparent les unes des autres. Il établit
l'expression de la force 𝐹 ⃗ qu'exerce une charge q1 sur une charge q2 séparées d'une
distance 𝐴𝐵⃗ (figure 1.1). Elle s'exprime ainsi sous la forme vectorielle :
𝑞 .𝑞 𝑞 .𝑞 𝐴𝐵⃗
𝐹 ⃗=𝑘 . . 𝐴𝐵⃗ = 𝑘 . . 𝑢 ⃗⃗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 ⃗⃗ =
𝐴𝐵⃗ 𝐴𝐵⃗ 𝐴𝐵⃗
F
B q2
U AB
A q1
Figure 1.1 :Force électrique exercée par une charge électrique
q1 sur une autre charge électrique q2 (cas où les charges sont
de même signe)
Si on convient qu’une force répulsive est positive et qu'une force attractive est négative,
alors la constante ke est positive. Sa valeur dépend des unités utilisées pour exprimer les
différentes grandeurs intervenant dans l'expression de la force. Elle est caractéristique du
milieu dans lequel sont placées les charges électriques. Elle est de la forme :
1
𝑘 =
4𝜋𝜀
où est la permittivité du milieu, exprimée en C2/N.m2 dans le système MKSA (La force
étant donnée en Newton, la distance exprimée en mètre et les charges en Coulomb).
𝜀=𝜀 𝜀
où est la permittivité du vide (C2/N.m2) et r la permittivité relative du
milieu ou constante diélectrique (sans unité).
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Il apparaît donc que le champ électrique dépend de la charge électrique qui crée la force et
des coordonnées de celle-ci. Il dépend également de la position de la particule sur laquelle il
agit mais pas de la valeur de sa charge électrique. Le champ électrique 𝐸⃗ est une quantité
vectorielle. Lorsqu’il est créé par une charge ponctuelle q placée en un point P de l’espace,
dans un milieu de permittivité sa valeur en un point M, est donnée par :
1 𝑞
𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
L’unité de champ électrique est le Newton/Coulomb (N/C) ou plus usuellement le Volt/mètre
(V/m). L’introduction de la notion de champ électrique constitua un progrès conceptuel
important. En effet, le champ électrique est une grandeur physique et non un simple
artifice mathématique permettant le calcul des forces électriques.
P1 q1 P 2 q2
P3 q3
P5 q5
M P 4 q4
P6 q6
𝐸⃗ = 𝐸⃗
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
dE
P
dl
dq=dl
𝑆= 𝑑𝑆⃗
4
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
𝜙= 𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗
1 𝑞 𝑞 𝑐𝑜𝑠(𝜃). 𝑑𝑆 𝑞
𝜙= 𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗ =
. . 𝑐𝑜𝑠(𝜃) . 𝑑𝑆 = = 𝑑𝛺
4𝜋𝜀 𝑅 4𝜋𝜀 𝑅 4𝜋𝜀
𝑑𝛺 est l'angle solide sous lequel 𝑑𝑆 est vue par la charge 𝑞.
Si 𝑞 est à l'extérieur de la surface 𝑆, le flux est nul car la charge q observe, sous le même
angle 𝛺, deux surfaces élémentaires 𝑑𝑆 et 𝑑𝑆′telles que 𝐸. 𝑑𝑆 = −𝐸. 𝑑𝑆′, d'où :
𝜙=0
Théorème de GAUSS:Le flux 𝜙 à travers une surface fermée 𝑆, d'un champ électrique 𝐸⃗ créé
par un ensemble de charges électriques est donné par :
1 𝑞
𝜙= . 𝑞 +
𝜀 2
∑ 𝑞 =somme des charges à l’intérieur de 𝑆.
∑ =somme des charges sur 𝑆.
Le théorème de Gauss permet de calculer le champ électrique produit par des distributions
de charges ayant certaines symétries géométriques. En effet, ce calcul est possible grâce à
l'égalité suivante :
1 𝑞
𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗ = . 𝑞 +
𝜀 2
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Si le champ électrique est créé par une charge ponctuelle 𝑞′ placée en un point 𝑃,
alors :
𝑞𝑞′ 1 1
𝑊= . −
4𝜋𝜀 𝑃𝑁⃗ 𝑃𝑀⃗
Le travail des forces électriques de répulsion des charges de même signe est positif
lorsqu'elles s'éloignent les unes des autres et négatif lorsqu'elles se rapprochent.
Celui des forces électriques d'attraction des charges de signes contraires est positif
lorsqu'elles se rapprochent les unes des autres, il est négatif lorsqu'elles s'éloignent.
Il est à noter que le travail ne dépend que des positions initiale et finale du
déplacement. Il est égal à la décroissance de l'énergie potentielle 𝐸 :
𝑊 = −𝛥𝐸 = 𝐸 −𝐸
POTENTIEL ELECTRIQUE .
Le potentiel du vecteur champ électrique ou potentiel électrique en un point 𝑀 est
une grandeur scalaire, notée 𝑉, numériquement égale à l'énergie potentielle 𝐸 d'une
charge positive unité placée en ce point. Ce qui signifie que le potentiel électrique 𝑉
est numériquement égal au travail nécessaire pour ramener une charge positive
unité de l'infini au point 𝑀.
𝑉= 𝐸⃗ . 𝑑𝑙⃗
∞
Le potentiel électrique est exprimé en volts (V) dans le Système International (SI).
Lorsque le champ électrique est créé par une charge électrique ponctuelle 𝑞 placée en
un point 𝑃, le potentiel électrique au point 𝑀 est donné par :
1 𝑞
𝑉= .
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
Dans le cas d'un ensemble de 𝑁 charges électriques ponctuelles 𝑞 placées
respectivement en 𝑃 , le potentiel électrique total 𝑉 est égal à la somme algébrique
des potentiels créés par chacune des charges :
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
1 𝑞
𝑉= .
𝑃 𝑀⃗ 4𝜋𝜀
Dans le cas d'une répartition volumique de charge, le potentiel V au point M devient:
1 𝜌. 𝑑𝑉
𝑉= .
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
Un dipôle électrique (figure 1.4) est formé par deux charges électriques −𝑞 et +𝑞, de même
valeur absolue, mais de signes contraires, placées respectivement en 𝑁 et 𝑃. Le milieu du
segment 𝑃𝑁⃗ est appelé centre du dipôle et la distance 𝑙 = 𝑃𝑁⃗ , longueur du dipôle. Le
moment dipolaire du dipôle électrique est le vecteur 𝜇⃗ d'origine O, dirigé de la charge
négative vers la charge positive et de module 𝑞. 𝑙.
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r- r r+
-q +q
N O P
Figure 1.4 : Potentiel électrique créé par un dipôle électrique.
En un point 𝑀(𝑥, 𝑦) de l'espace, le potentiel électrique créé par ce dipôle électrique est la
somme algébrique des potentiels créés en ce point, par chacune des charges −𝑞 et +𝑞:
1 𝑞 𝑞 𝑞 𝑁𝑀⃗ − 𝑃𝑀⃗
𝑉= − ⇒𝑉 =
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ . 𝑁𝑀⃗
Lorsque le point 𝑀 est suffisamment éloigné du dipôle, le calcul du potentiel V est simplifié
par les approximations suivantes :
𝑁𝑀⃗ − 𝑃𝑀⃗ ≈ 𝑙. 𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑁𝑀⃗ ≈ 𝑃𝑀⃗ ≈ 𝑟
Cette expression du potentiel signifie que celui-ci ne dépend que de la distance 𝑟 séparant le
point de mesure 𝑀 du centre du dipôle et de la projection du moment dipolaire sur l'axe 𝑂𝑀⃗.
Il est à noter que cette projection peut être positive ou négative, selon la valeur de 𝜃
(positive pour− ≤ 𝜃 ≤ et négative pour ≤ 𝜃 ≤ ). Il est positif dans le demi-espace
contenant la charge positive, négatif dans celui contenant la charge négative et nul sur le
plan perpendiculaire au dipôle et passant par son centre.
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CHAPITRE
.2
MAGNETISME ET ONDES ELECTROMAGNETIQUES.
Lorsqu'une charge électrique est en mouvement, elle crée autour d'elle un environnement
magnétisé. C'est le physicien danois Hans C. ŒRSTED (1770-1851), professeur à
l'université de Copenhague, qui mit en évidence, en 1819, cette propriété des courants
électriques. Les résultats D'ŒRSTED, publiés en 1920, constituèrent une base aux travaux
réalisés par des chercheurs tels que Pierre LAPLACE (1749-1827) et André M. AMPERE
(1775-1836). Ces deux savants français sont à l'origine de la théorie de l'interaction
magnétique entre les courants électriques. Cependant, la relation entre champ magnétique
et charges en mouvement ne fut établie qu'à la fin du dix-neuvième siècle, grâce aux
travaux réalisés par le chercheur américain H. A. ROWLAND (1848-1901). L'expérience
d'ŒRSTED consiste à placer un fil rectiligne conducteur dans la direction de l'aimantation
terrestre et à placer à proximité de celui-ci un barreau aimanté, qui s'oriente
automatiquement dans la direction du champ magnétique terrestre (figure 14).
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Barreau aimanté
Champ
magnétique
terrestre
Fil conducteur
Absence Présence
de courant électrique de courant électrique
Le vecteur 𝑅⃗ est dirigé de 𝑑𝑙 vers le point P. L'excitation magnétique 𝑑𝐻⃗ est exprimée en
Ampère/mètre. Elle est perpendiculaire au plan formé par 𝑑𝑙⃗ et 𝑅⃗ . Cette relation traduit
mathématiquement la loi de BIOT et SAVART. L'excitation magnétique totale𝐻⃗ , créée par
le conducteur AB, au point P est égale à :
1 𝐼. 𝑑𝑙⃗ ∧ 𝑅⃗
𝐻⃗ = .
4𝜋 𝑅⃗
I dl R
dH
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Toutes les lois établies pour l'excitation magnétique sont alors extrapolées au champ
magnétique. Ainsi, un courant électrique crée en un point M d'un milieu de perméabilité
magnétique , un champ magnétique 𝐵⃗ donné par l’expression ci-dessous.
𝜇 𝐼. 𝑑𝑙⃗ ∧ 𝑅⃗
𝐵⃗ = .
4𝜋 𝑅⃗
Lorsque le courant électrique est placé dans un milieu de perméabilité magnétique le
théorème d'ampère devient: ∮ 𝐵⃗ . 𝑑𝑙⃗ = 𝐼.
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Le vecteur champ magnétique total est tangent au cercle d'axe le fil et de rayon a. Ces
mêmes résultats peuvent être obtenus directement par le théorème d'Ampère.
dl
R
a
B
I
Figure 2.3 : Induction magnétique créée par un
courant électrique rectiligne.
dB
R h
C I
a
I dl
Figure 2.4: Champ magnétique créé par
un courant circulaire.
Le flux du champ magnétique (ou flux magnétique) à travers une surface S dans un champ
magnétique est donné par :
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𝛷 = 𝐵⃗ . 𝑑𝑆⃗
L’unité de flux magnétique est le weber (Wb) en hommage au physicien allemand Wilhelm
E. WEBER (1804-1891) : 𝑊𝑏 = 1𝑇. 𝑚² = 𝑚. 𝑘𝑔/𝑠. 𝐶
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée, est toujours nul. Il en découle
l’équation suivante : ∮ 𝐵⃗ . 𝑑𝑆⃗ = 0, qui constitue le théorème de Gauss pour le champ
magnétique.
IV. ACTION D'UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UNE CHARGE ELECTRIQUE EN MOUVEMENT .
Un champ magnétique n'agit pas sur les charges électriques au repos. Bien au contraire,
lorsqu'une charge électrique (positive ou négative) se déplace dans un champ magnétique,
elle est soumise à l'action d'une force due à l'existence de celui-ci. Cette force magnétique
est perpendiculaire au mouvement de la charge électrique et proportionnelle à l'intensité du
champ magnétique 𝐵⃗ , à la charge électrique 𝑞 et à sa vitesse 𝑣⃗.
La force magnétique 𝐹 ⃗ à laquelle est soumise une charge électrique q se déplaçant avec
une vitesse v à l'intérieur d'un champ magnétique 𝐵⃗ est donnée par : 𝐹 ⃗ = 𝑞 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗
Le module de la force magnétique est alors donné par : 𝐹 ⃗ = 𝑞 . 𝑣. 𝐵. 𝑠𝑖𝑛 𝑣⃗, 𝐵⃗
De ce fait, on observe que la force magnétique est nulle lorsque le champ magnétique est
dans le même sens que le mouvement de la charge électrique et qu'elle est maximale
lorsque ces deux vecteurs sont perpendiculaires. Dans tous les cas, la force magnétique et la
vitesse v sont perpendiculaires. Par conséquent, l'accélération due à la force magnétique est
perpendiculaire au mouvement. L'action de la force magnétique sur la vitesse de la charge
électrique a pour effet de changer la direction de celle-ci sans en modifier son module. Ce
qui signifie que la trajectoire décrite par une charge électrique en mouvement, soumise à
l'action d'un champ magnétique, est circulaire. Le rayon r du cercle décrit par la charge
électrique est obtenu en égalant l'expression de la force centripète d'un mouvement
circulaire et celle de la force magnétique, ce qui aboutit à:
𝑚. 𝑣² 𝑚𝑣
= 𝑞𝑣𝐵 ⇒ 𝑟 =
𝑟 𝑞𝐵
𝛾. 𝐼. ℎ
𝜇=
2𝜋
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Tableau 2: Valeurs du nombre quantique de spin en fonction des nombres de masse A et atomique Z.
A Z I Exemples
Pair Pair 0 C, O,...
Pair impair entier (1,2,3,....) H, N
impair impair demi-entier H, P
Lorsqu'un noyau atomique est soumis à l'action d'un champ magnétique 𝐵⃗, le moment
magnétique devient le siège de deux types de phénomènes : Il s'oriente par rapport à 𝐵⃗ et
Il acquiert un mouvement de précession autour de l'axe qui porte 𝐵⃗ (figure 2.5).
Bo
Les valeurs possibles mI =-I, -I+1, ......, I-1, I du nombre quantique mI caractérisent ces
orientations. Dans le cas particulier du proton (noyau d'hydrogène) I=1/2, deux orientations
sont possibles. La première est dite parallèle et la seconde antiparallèle. Le noyau occupera
alors l'un des deux niveaux d'énergie E1 ou E2.
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II-L’ONDE ELECTROMAGNETIQUE.
La terre est soumise à différents types de radiations, généralement invisibles à l’œil nu,
elles nous parviennent pour une grande partie d’entre elles de l'espace extraterrestre.
Toutes ces radiations, visibles ou invisibles, parcourent de grandes distances avant
d'arriver jusqu'à nous. Les rayons de lumière émis par le soleil par exemple, mettent un
peu plus de huit minutes pour parcourir les 150 millions de kilomètres qui les séparent de
la terre. Des radiations sont également produites de façon naturelle à la surface de la terre.
Elles proviennent principalement des roches radioactives contenues dans le sol, telles que
l'uranium qui est un métal qui émet des radiations dans les couches de l'écorce terrestre.
Au fil des années, l'Homme a appris à fabriquer ses propres sources de rayonnements (RX
et radioactivité artificielle) pour faire, par exemple, de l'imagerie médicale (radiodiagnostic)
ou encore pour traiter certaines maladies (radiothérapie). Pour mieux comprendre l'action
de ces rayonnements, sur l'environnement et la matière, ainsi que leur utilisation, il est
indispensable d'en connaître la nature et les propriétés physiques.
Les points les plus importants de cette théorie, sont les résultats obtenus par MAXWELL,
sur les champs électriques et magnétiques induits, qui l'amenèrent à conclure que toute
variation de ces derniers, produite par la fluctuation d'un courant électrique, devait être
accompagnée d'une propagation d'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques. Les
ondes électromagnétiques peuvent être émises par la simple oscillation d'un dipôle
électrique. Elles sont donc émises par la matière.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
constitué d’ondes de même fréquence est dit monochromatique et poly chromatique dans le
cas contraire. La fréquence d’une onde électromagnétique ne change pas quelque soit le
milieu traversé. Cependant, sa vitesse v dépend de la nature de celui-ci et de la longueur de
d’onde de la radiation. Le rapport des vitesses de l’onde dans le milieu et dans le vide est
appelé indice optique 𝑛 = :
E
Figure 2.6 : Représentation d'une onde électromagnétique.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
corpusculaire des ondes électromagnétiques ne présente un intérêt que pour les photons
très énergétiques (RX et R ). La quantité de mouvement 𝑝 d'une onde électromagnétique
est de la forme :
ℎ
𝑝 = 𝑚𝑐 =
𝜆
Ces deux descriptions des ondes électromagnétiques appelées théorie ondulatoire et théorie
corpusculaire, ne sont pas contradictoires. En fait, le phénomène est très complexe et l’on
utilise l’une ou l’autre des théories selon ce qui est étudié. L’unification de ces deux théories
est à l’origine de la mécanique quantique.
102é
Rayons
1020
RX
1018
1016 Ultra-violet
1014 VISIBLE
1010
108
106 Radiofréquences
104
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d
dE SPECTRE
CARACTERISTIQUE
SPECTRE
CONTINU
E
Figure 2.8 : Spectre d’émission des RX.
1- Le spectre caractéristique.
Les électrons du faisceau accéléré entrent en collision avec les électrons de la cible lorsqu'ils
traversent celle-ci. Ce qui aboutit à l'ionisation des atomes du milieu irradié. Cette
ionisation ne peut se produire que dans le cas où l'énergie des électrons incidents est
supérieure à l'énergie de liaison de l'électron atomique. Ainsi est créé un ion à l'état excité.
Le retour à l'état fondamental, s'accompagne de l'émission d'un ou de plusieurs photons de
fluorescence X, dont l'énergie est égale à l'énergie d'ionisation. Les raies X ainsi émises, ne
dépendent donc que de la structure énergétique des atomes de la cible : Elles sont
caractéristiques du milieu traversé, elles constituent un spectre discret appelé spectre
caractéristique.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
2- Le spectre continu.
Les électrons incidents sont attirés par les noyaux du milieu, il en résulte une force
coulombienne d'attraction qui produit une accélération centripète. Les trajectoires des
électrons s'incurvent (Figure 2.9).
Milieu cible
Electron incident
RX
Noyau
Electron
dévié
L'émission des électrons est obtenue par effet thermoélectronique en chauffant un filament
à une température suffisante. Ces électrons quittent le filament sous l'effet d'un champ
électrique intense qui les accélère jusqu'à la cible (Figure 2.10).
HAUTE TENSION
Filament Anode
e
Cathode
Gaine en verre
plombé
RX
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Le champ électrique, à l'intérieur du tube, est obtenu à l'aide d'une différence de potentiel
U entre le filament et la cible. Sa valeur est généralement comprise entre 30 et 100kV pour
les tubes utilisés en radiologie conventionnelle. Le filament et la cible constituent
respectivement la cathode et l'anode du tube.
L'enceinte en verre est recouverte d'un blindage en plomb, percé d'une fenêtre d'où
émergent les RX perpendiculairement au faisceau d'électrons.
2- La cible
La cible est généralement en Tungstène en raison du numéro atomique (74) et du point de
fusion (3370°C) élevés de ce matériau. Les RX sont émis dans toutes les directions de façon
quasiment isotrope, mais subissent une auto absorption dans la cible elle-même. Le
faisceau de RX qui émerge du tube est perpendiculaire à celui des électrons issus du
filament.
La surface apparente de l'émission des RX (foyer optique) joue un grand rôle dans la netteté
de l'image radiologique. Ce foyer dépend essentiellement de l'inclinaison de l'anode par
rapport aux électrons incidents qui ne doit pas être inférieure à 20°, pour diminuer au
maximum les dimensions apparentes de la source.
La plupart des interactions qui se produisent dans la cible sont du type électron-électron.
Elles aboutissent à une intense production de chaleur qui risque d'altérer la surface de la
cible. Un dispositif est donc nécessaire pour le refroidissement de l'anode. Le principe de
l'anode tournante est un artifice technique qui permet de faire répartir la chaleur tout le
long de la piste de l'anode (Figure 2.11). Dans le cas des hautes énergies, un système de
circulation d'huile est nécessaire pour le refroidissement
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
La plupart des interactions qui se produisent dans la cible sont du type électron-électron.
Elles aboutissent à une intense production de chaleur qui risque d'altérer la surface de la
cible. Un dispositif est donc nécessaire pour le refroidissement de l'anode. Le principe de
l'anode tournante est un artifice technique qui permet de faire répartir la chaleur tout le
long de la piste de l'anode (Figure 2.11). Dans le cas des hautes énergies, un système de
circulation d'huile est nécessaire pour le refroidissement
3-Energie et tension
Les électrons accélérés sous une différence de potentiel U acquièrent une énergie cinétique
Ec=e.U (e étant la charge de l'électron). Ec est donc l'énergie maximale que peuvent avoir
les RX émis. Dans le cas d'une cible épaisse, le spectre énergétique théorique a pour
équation l’expression ci-contre :
𝑑Φ
= 𝐾. 𝐹. 𝑍. (𝐸 − 𝐸)𝑑𝐸
𝑑𝐸
𝑑Φ est le flux énergétique des photons du rayonnement de freinage dont l'énergie est
comprise entre 𝐸 et 𝐸 + 𝑑𝐸, 𝐾 est une constante. 𝐹 est le nombre d'électrons qui frappent la
cible à chaque instant. Il est supposé constant puisque le courant de chauffage du filament
est continu. Le flux énergétique global est :
𝑑Φ 1
𝛷= 𝑑𝐸 = 𝐾. 𝐹. 𝑍. (𝐸 − 𝐸)𝑑𝐸 ⇒ Φ = 𝐾. 𝐹. 𝑍. 𝐸
𝑑𝐸 2
Le flux énergétique 𝛷 est exprimé en Watt, il a la même dimension qu'une puissance. Par ailleurs,
la puissance électrique nécessaire pour communiquer à F électrons par seconde, une énergie
cinétique 𝐸 est 𝑃 = 𝐹. 𝐸 . Le rendement 𝑟 de l'émission par rayonnement de freinage est de la
forme :
𝛷 1
𝑟= = 𝐾. 𝑍. 𝐸
𝑃 2
Le rendement croît avec le numéro atomique de la cible et avec la différence de potentiel
entre la cathode et l'anode du tube. Cette relation n'est cependant valable que pour des
tensions inférieures à 100kV. L'énergie émise, par rayonnement de freinage, pendant un
intervalle de temps t est :
1
𝑊 = 𝛷∆𝑡 = 𝐾. 𝐹. 𝑍. 𝐸2𝑐 ∆𝑡 1 𝐼 1
2
⇒𝑊= 𝐾. . 𝑍. 𝑈2 𝑒2 . ∆𝑡 = 𝐾. 𝐼. 𝑍. 𝑈2 𝑒. ∆𝑡
𝐸𝑐 = 𝑒𝑈 2 𝑒 2
𝐼 = 𝐹. 𝑒
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
1E
Exercices. Electricité.
Exercice 1 : Quatre charges électriques q1, q2, q3 et q4 sont placées respectivement sur les quatre
sommets d’un carré ABCD [A(0,0), B(0,a), C(a,a) et D(a,0)], dans un milieu de permittivité
électrique
1. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à +q.
2. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à -q.
3. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à q1=q2=+q et q3=q4=-q.
4. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à q1=q3=+q etq2=q4=-q.
Solution :
Les champs électriques créés au point M par chacune des
charges électriques sont donnés par :
1 𝑞 1 𝑞 B C
𝐸⃗ = . . 𝐴𝑀⃗, 𝐸 ⃗ = . . 𝐵𝑀⃗ q2 q3
4𝜋𝜀 𝐴𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐵𝑀⃗
1 𝑞 1 𝑞
𝐸⃗ = . . 𝐶𝑀⃗, 𝐸⃗ = . . 𝐷𝑀⃗
4𝜋𝜀 𝐶𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐷𝑀⃗ q1 q4
A D
Les potentiels électriques créés au point M par chacune des
charges électriques sont donnés par :
1 𝑞 1 𝑞 1 𝑞 1 𝑞
𝑉 = . , 𝑉 = . , 𝑉 = . , 𝑉 = .
4𝜋𝜀 𝐴𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐵𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐶𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐷𝑀⃗
Par ailleurs,
𝐴𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐴⃗ = 𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗ = 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝐵𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐵⃗ = 𝑎𝚤⃗ − 𝑎𝚥⃗ = 𝑎(𝚤⃗ − 𝚥⃗)
𝐶𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐶⃗ = −𝑎𝚤⃗ − 𝑎𝚥⃗ = −𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝐷𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐷⃗ = −𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗ = −𝑎(𝚤⃗ − 𝚥⃗)
𝐴𝑀⃗ = 𝐵𝑀⃗ = 𝐶𝑀⃗ = 𝐷𝑀⃗ = 𝑎√2
De ce fait, le champ électrique total 𝐸 ⃗ créé au point M, somme des quatre champs 𝐸⃗, 𝐸 ⃗, 𝐸 ⃗, 𝐸 ⃗, et le
potentiel électrique total 𝑉 somme des potentiels 𝑉 , 𝑉 , 𝑉 , 𝑉 sont donnés par :
1 𝑎
𝐸 ⃗ = 𝐸⃗ + 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗ = . . 𝑞 𝚤⃗ + 𝐽⃗ + 𝑞 (𝚤⃗ − 𝚥⃗) − 𝑞 (𝚤⃗ + 𝚥⃗) − 𝑞 (𝚤⃗ − 𝚥⃗)
4𝜋𝜀 𝑎√2
1
𝐸⃗ = . [(𝑞 + 𝑞 −𝑞 − 𝑞 )𝚤⃗ + (𝑞 − 𝑞 −𝑞 + 𝑞 )𝚥⃗]
8𝜋𝜀𝑎 √2
1
𝑉 = 𝑉 + 𝑉 +𝑉 + 𝑉 = . [𝑞 + 𝑞 + 𝑞 + 𝑞 ]
4𝑎√2𝜋𝜀
22
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Exercice 2 : On considère un milieu de permittivité électrique dans lequel deux charges
électriques q1=+q et q2=-q sont placées respectivement aux points P(0,0) et N(2a,2a) d’un repère
orthonormé (O, i , j ).
1- Calculer le champ et le potentiel électriques créés par ces deux charges électriques au
point M de coordonnées (a,a).
2- Déterminer la position spatiale de la charge q3=+3q pour que le champ électrique s’annule
au point M. Calculer alors le potentiel électrique en ce point.
3- Quelle charge q4, doit-on placer au point L de coordonnées (3a,3a) pour que le champ
électrique s’annule au point M (la charge q3 ayant été enlevé). Calculer dans ce cas, le
potentiel électrique en ce point.
Données : o=8,854.10-12C²/N.m², q=1,6.10-19C, a=10-6m.
Solution :
1- Le champ électrique créé par les deux charges électriques q1=+q et q2=-q au point M de
coordonnées (a,a), est donné par la somme vectorielle des deux champs électriques créés
par les charges électriques q1 et q2 :
1 𝑞
⎧ 𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗
⎪ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
⇒ 𝐸⃗ = 1 . 𝑞
. 𝑃𝑀⃗ +
𝑞
. 𝑁𝑀⃗
⎨𝐸 ⃗ = 1 . 𝑞 . 𝑁𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀 ⃗ 𝑁𝑀 ⃗
⎪ 4𝜋𝜀 𝑁𝑀⃗
⎩
𝑃𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝑃⃗ = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (𝑂𝚤⃗ + 𝑂𝚥⃗) = 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝑃𝑀⃗ = 𝑎√2
𝑁𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝑁⃗ = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (2𝑎𝚤⃗ + 2𝑎𝚥⃗) = −𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝑁𝑀⃗ = 𝑎√2
1 𝑞 𝑞 1 +𝑞 −𝑞
𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗ + . 𝑁𝑀⃗ = . . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) − . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗)
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2 𝑎√2
1 +2𝑞 𝑞 1,6. 10
𝐸⃗ = . . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) ⇒ 𝐸 ⃗ = = = 719𝑉/𝑚
8𝜋𝜀 𝑎√2 8𝜋𝜀 𝑎 8 × 3,14 × 8,854. 10 10
23
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Le potentiel électrique créé par les deux charges électriques q1=+q et q2=-q au point M de
coordonnées (a,a), est donné par la somme algébrique les potentiels électriques créés
respectivement par les charges électriques q1 et q2 :
1 𝑞
⎧𝑉 = .
⎪ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
⇒𝑉 = 1 . 𝑞
+
𝑞
=
1 +𝑞 − 𝑞
. =0
⎨𝑉 = 1 𝑞 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2
⎪ .
⎩ 4𝜋𝜀 𝑁𝑀⃗
24
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
considérant que le champ électrique créé par cette charge annule celui créé par les deux
charges précédentes. De ce fait,
1 𝑞
𝐸 ⃗ = −𝐸 ⃗ = − . . (𝚤⃗ + 𝚥⃗)
8𝜋𝜀 √2𝑎
Par ailleurs,
1 𝑞
⎧ 𝐸⃗ = . . 𝐿𝑀⃗
8𝜋𝜀 𝐿𝑀 ⃗
⎨ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
⎩𝐿𝑀 = 𝑂𝑀 − 0𝐿 = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (3𝑎𝚤⃗ + 3𝑎𝚥⃗) = −2𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) ⇒ 𝐿𝑀 = 2𝑎√2
En considérant les deux expressions de𝐸 ⃗, on obtient :
1 𝑞 1 𝑞 𝑞 𝑞
− . . (𝚤⃗ + 𝚥⃗) = − . . 2𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) ⇒ =
⇒ 𝑞 = 8𝑞 = 12,8. 10 𝐶
8𝜋𝜀 √2𝑎 8𝜋𝜀 2√2𝑎 √2 8√2
Le potentiel électrique total au point M(a,a), sera égal au potentiel électrique créé par la
seule charge q4 car le potentiel électrique créé par les deux premières charges est nul en ce
point. Aussi,
1 𝑞 1 8𝑞 1,6. 10
𝑉 =𝑉 = . = . = = 4. 10 𝑉
4𝜋𝜀 𝐿𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2 3,14 × 8,854. 10 10 × √2
Exercice 3 : On considère un fil rectiligne infini de densité linéique de charge C/m, placé
sur l’axe des ordonnées d’un repère orthonormé (O, i , j ).
1- Calculer le champ électrique créé par ce fil, en un point M de l’espace situé à une distance
a de celui-ci
2- On place quatre molécules (au repos à l’instant t=0) à une distance a du fil. La molécule
M1 a pour charge q (q>0) et pour masse m, M2 a pour charge 2q et pour masse m,M3 a pour
chargeq et pour masse 2m et M4 a pour charge -q et pour masse 2m. Calculer les forces
électriques exercées par ce fil chargé, sur ces molécules.
3- Dessiner sur une figure, les forces électriques auxquelles seront soumises ces molécules.
4- On place les molécules suffisamment loin du fil électrique pour considérer le champ
électrique constant. Quelle est dans ce cas la nature du mouvement des molécules?
5- Calculer pour chaque molécule qui se dirige vers le fil, l’accélération à laquelle elle est
soumise.
6- Calculer en fonction de q, m, E et le temps t, la vitesse des molécules M1, M2 et M3.
7- Calculer les vitesses respectives des molécules M1M2 et M3 à l’instant t=5s.
8- Calculer les distances parcourues en 15 min, par les molécules M1, M2 et M3.
Solution :
1-
La portion élémentaire 𝑑𝑦 (infiniment petite) du fil située
au point P(0,y), crée au point M(a,0), un champ
⇒ 𝐿𝑀⃗ = 𝑎 +𝑦
D’où,
𝜆 (𝑎𝚤⃗ − 𝑦𝚥⃗) 25
𝑑𝐸⃗ = . 𝑑𝑦
4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
dy P
y R
j
a
O i M
𝜆 (𝑎𝚤⃗ − 𝑦𝚥⃗) 𝜆 𝑎 𝜆 𝑦
𝐸⃗ = 𝑑𝐸⃗ = . 𝑑𝑦 = . 𝑑𝑦 𝚤⃗ − . 𝑑𝑦 𝚥⃗
4𝜋𝜀 4𝜋𝜀 4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦 𝑎 +𝑦 𝑎 +𝑦
est une fonction impaire, son intégrale entre deux bornes symétriques, est donc
nulle.
De ce fait,
𝜆 𝑎
𝐸⃗ = . 𝑑𝑦 𝚤⃗
4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦
En posant,
𝑎
⎧ ⎧ 𝑅 = 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
⎪𝑅 = 𝑦 + 𝑎 ⎪ 𝑎 𝑎 𝑎. 𝑑𝛼 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
𝑦 ⇒ 𝑦 = 𝛼. 𝑡𝑛(𝛼) ⇒ . 𝑑𝑦 = . = 𝑑𝛼
⎨ 𝑡𝑛(𝛼) = 𝑎 ⎨ 𝑎. 𝑑𝛼 𝑐𝑜𝑠 (𝛼) 𝑎
⎪ ⎪𝑑𝑦 = 𝑎 +𝑦 ( )
⎩ ⎩ 𝑐𝑜𝑠 (𝛼)
On obtient,
𝜋
𝜋
𝜆 2 𝑐𝑜𝑠(𝛼) 𝜆 𝜆
𝐸⃗ = . 𝑑𝛼. 𝚤⃗ = . 𝑠𝑖𝑛(𝛼)] 𝜋2 𝚤⃗ = . 𝚤⃗
4𝜋𝜀 𝜋 𝑎 4𝜋𝜀𝑎 2 2𝜋𝜀𝑎
2
1,6. 10
⇒ 𝐸⃗ = = 2,8𝑉/𝑚
2 × 3,14 × 8,854. 10 ×1
2- Les forces électriques exercées par le fil sur les molécules M1, M2, M3 et M4 sont
respectivement
𝜆𝑞 𝜆𝑞 𝜆𝑞 𝜆𝑞
𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = − . 𝚤⃗
2𝜋𝜀𝑎 𝜋𝜀𝑎 2𝜋𝜀𝑎 2𝜋𝜀𝑎
3-
26
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
𝑀 𝐹⃗
𝑀 𝐹⃗ 𝜆
𝐸⃗ = . 𝚤⃗
4𝜋𝜀
𝑀 𝐹⃗
𝐹⃗ 𝑀
4- Le champ électrique étant constant, les forces auxquelles sont soumises les molécules sont
donc constantes. De ce fait, les accélérations des molécules sont constantes et les
mouvements sont uniformément accélérés.
5-
𝜆 1,6 . 10 . 1,6 . 10
𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗ = 𝑞. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = = = 4,6 . 10 𝑚/𝑠
2𝜋𝜀. 𝑎. 𝑚 2 . 3,14 . 8,854 . 10 . 1 . 10
⃗ ⃗
𝐹 = 2𝑞. 𝐸 = 𝑚. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = 2𝛾 = 9,2 . 10 𝑚/𝑠
1
𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗ = 2𝑚. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = 𝛾 = 2,3 . 10 𝑚/𝑠
2
8- Les distances parcourues par les molécules M1, M2 et M3, en quinze minutes, sont :
1 1
𝑥 (𝑡) = 𝛾 . 𝑡 ⇒ 𝑥 (900) = 4,6 . 10 . 900 = 18,6 𝑐𝑚
2 2
𝑥 (900) = 37,2 𝑐𝑚 ; 𝑥 (900) = 9,3 𝑐𝑚
Application :
Le phénomène physique étudié dans cet exercice, est à la base de l'électrophorèse qui est une
technique connue depuis plus de 80 ans, permettant la séparation des constituants d'un mélange
protéique sous l'action d'un champ électrique. Elle utilise le caractère amphotère des protéines
dû à la présence des radicaux aminé et carboxylique dans la molécule. A pH supérieur à leur pHi
moyen (pH en général compris entre 8,2 et 8,6), les protéines sont toutes chargées négativement
et se comportent comme des anions. Sous l'action d'un champ électrique, elles vont migrer vers
l'anode. Leur vitesse de migration dépend de la charge électrique globale de la molécule, de la
taille des particules (à charge égale une molécule plus petite migrera plus vite), de la force
ionique du milieu et de la porosité du support. Les supports à pH alcalin ont des charges
électronégatives créant un potentiel de surface et entraînent la formation d'une couche
électropositive dans le solvant. Sous l'action du champ électrique, ces charges positives se
déplacent en sens inverse de celui des protéines, gênant le déplacement des protéines de faible
mobilité. De plus, le courant électrique crée un échauffement et une perte de liquide par
27
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Solution :
1-
E i
>0
1- La charge électrique q est située à deux mètres du fil conducteur, la charge électrique
q est donc soumise à un champ électrique E donné par :
𝜆
𝜆 𝐸 =
𝐸⃗ = 𝚤⃗ ⇒ 2𝜋𝜀 ⇒ 𝐸 = 𝐸 = 1,25 . 10 𝑉/𝑚
2𝜋𝑎𝜀 𝜆 2
𝐸=
4𝜋𝜀
2- La force électrique à laquelle est soumise la charge électrique q est représentée sur le
schéma ci-dessous.
28
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
𝑞𝜆
𝐹⃗ = 𝑞𝐸⃗ = 𝚤⃗ ⇒ 𝐹⃗ = 3,2 . 10 . 2,5 . 10 = 8 . 10 𝑁
2𝜋𝑎𝜀
Fe E i
>0
q>0
3- Cette charge se déplace à une vitesse v dans un champ magnétique B , elle est donc
soumise à une force magnétique donnée par :
𝐹 ⃗ = 𝑞. 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ = 𝑞. 𝑣. 𝐵. 𝑐𝑜𝑠 𝑣⃗, 𝐵⃗
Bo
Fe E q>0 Fm i
>0
v
4- La vitesse que doit avoir la charge électrique pour qu’elle puisse se déplacer en ligne
droite, parallèlement au fil, est déduite du fait que les forces électrique et
magnétique doivent s’annuler mutuellement. En d’autres termes,
𝐸𝑜
𝐹 ⃗ + 𝐹⃗ = 0⃗ ⇒ 𝑞. 𝑣. 𝐵 = 𝑞. 𝐸 ⇒ 𝑣 =
2𝐵𝑜
Exercice 5.
Soit un échantillon biologique constitué de cinq types différents de molécules.
𝑀 , 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 𝑒𝑡 𝑀 . La molécule 𝑀 a pour masse 𝑚 et porte une charge négative 𝑞 . Ces
molécules sont placées à l’entrée d’une enceinte formée de deux plaques parallèles distantes
de 𝑑 = 5𝑚𝑚 et percées en leurs milieux respectifs (fentes 𝑓 et 𝑓 ). La plaque 2 est portée à
un potentiel positif par rapport à la première plaque (figure ci-dessous).
.
29
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
3- A la sortie de la fente 2, les molécules pénètrent dans une enceinte dans laquelle règne
un champ magnétique perpendiculaire à leur trajectoire. Calculer la force à laquelle
seront soumises ces molécules et quelle est l’allure de leurs trajectoires.
4- L’enceinte de la question précédente est percée d’une fente 𝑓 dans l’axe des fentes 𝑓 et
𝑓 . On applique un champ électrique de manière à ce que force électrique et force
magnétique s’annulent mutuellement. Caractériser le vecteur champ électrique.
5- A la sortie de la fente 𝑓 , les molécules se retrouvent dans une troisième enceinte dans
la laquelle règne un champ magnétique 𝐵⃗. Calculer la vitesse d’entrée des molécules
dans ce compartiment et la force magnétique à laquelle elles sont soumises. Quelle est
la nature de leur mouvement.
Solution.
1- Calculer le champ électrique créé à l’intérieur de l’enceinte par la différence de
potentiel.
∆𝑉 150
𝐸⃗ = = = 0,5 𝑀𝑉/𝑚
𝑑 5 . 10
30
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
La vitesse des molécules dépendra donc du rapport 𝑞 ⁄𝑚 . De ce fait, plus ce rapport est
élevé et plus la vitesse sera grande. Les molécules les plus chargées et les moins lourdes
seront les plus rapides.
3- A la sortie de la fente 2, les molécules pénètrent dans une enceinte dans laquelle
règne un champ magnétique perpendiculaire à leur trajectoire. Calculer la force à
laquelle seront soumises ces molécules et quelle est l’allure de leurs trajectoires.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
𝒗⃗
La force magnétique à laquelle sont soumises les molécules est donnée par :
𝐹 ⃗ = 𝑞 . 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ ⇒ 𝐹 = 𝑞 . 𝑣⃗. 𝐵
Cette force sera perpendiculaire à la trajectoire initiale des molécules et donc les déviera de
celle-ci.
4- L’enceinte de la question précédente est percée d’une fente 𝑓 dans l’axe des fentes 𝑓
et 𝑓 . On applique un champ électrique de manière à ce que force électrique et force
magnétique s’annulent mutuellement. Caractériser le vecteur champ électrique.
𝐹⃗ = −𝐹 ⃗ ⇒ 𝑞 . 𝐸⃗ = −𝑞 . 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ ⇒ 𝐸⃗ = −𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗
Le champ électrique doit donc avoir une direction perpendiculaire au plan formé par les
vecteurs vitesse et champ magnétique, un sens inverse à celui de la force magnétique et un
module donné par :
31
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Ce résultat signifie que seules les molécules ayant une vitesse 𝑣 = 𝐸 ⁄𝐵 ne seront pas
déviées de leurs trajectoires initiales.
En d’autres termes :
𝑞𝐸 𝐸
𝑣⃗ = 2 𝑑=
𝑚 𝐵
Ce qui signifie que pour une valeur donnée du champ électrique 𝐸 , seules les molécules
ayant un même rapport 𝑞 ⁄𝑚 sortiront par la fente 𝑓 .
𝑞 𝐸
=
𝑚 2 .𝐵 .𝐸 .𝑑
5- A la sortie de la fente 𝑓 , les molécules se retrouvent dans une troisième enceinte
dans la laquelle règne un champ magnétique 𝐵⃗. Calculer la vitesse d’entrée des
molécules dans ce compartiment et la force magnétique à laquelle elles sont
soumises. Quelle est la nature de leur mouvement.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
𝒗⃗
32
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
CALCULS EN ELECTROPHYSIOLOGIE.
L’électrophysiologie a pour but l’étude des phénomènes physiologiques qui se traduisent par une
activité électrique. Elle permet ainsi, d’amener à la compréhension ou à la description du phénomène
physiopathologique à partir de l’enregistrement de son activité électrique. L’électrophysiologie
cellulaire consiste donc en l’étude des propriétés électriques des cellules
POINTen
La mesure du potentiel électrique B un Electrode A Electrode B
point A est impossible en pratique. Il est POINT A POINT B
par contre facile de mesurer la différence
Electrode B (d.d.p) qui existe entre deux
de potentiel Galvanomètre
points A et B, en utilisant le montage
décrit par le schéma de la figure ci-
dessous. L'intensité I du courant dans le
circuit électrique, mesurée à l'aide du Courant I
galvanomètre, est proportionnelle à la
différence de potentiel entre les points A
et B. En effet, la valeur de la résistance
Résistance élevée R
étant connue avec précision, la différence Valeur précise
de potentiel VA-VB est égale au produit
R.I.
Ce qui signifie que lorsque les deux points A et B sont au même potentiel, l'intensité I du courant
est nulle. Par ailleurs, la valeur de la résistance R doit être suffisamment élevée pour que le
déplacement des charges électriques au cours de la mesure ne modifie pas les potentiels en A et B.
Le type d'électrodes choisies doit permettre d'éviter une accumulation de charges électriques au
sein et/ou au voisinage de celles-ci. Ce qui impose aux électrodes d’être impolarisables. En
électrophysiologie, les électrodes utilisées sont souvent constituées par un métal placé au contact
d'une solution aqueuse saturée par l’un de ses sels. L'électrode Ag/AgCl/solution de NaCl ou KCl est
la plus utilisée. Pour mesurer, le potentiel d'un point A, on place l'une des électrodes en ce point et
l'autre électrode en un point B dont le potentiel est connu (généralement nul).
L'enregistrement du potentiel peut être monopolaire ou bipolaire. Dans le premier cas, la première
électrode est placée en un point A où le potentiel est affecté par le déplacement des charges
électriques ; la seconde électrode est placée en un point B où le potentiel est invariable. Les
variations de la différence de potentiel entre les points A et B ne dépendent alors que des variations
du potentiel en A. Dans le second cas, la deuxième électrode est placée en un point B où le potentiel
varie au cours du déplacement des charges.
33
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
L'analyse électrique des milieux extra et intracellulaires montre que le potentiel extracellulaire est
nul et que le potentiel intracellulaire est négatif. En effet, le milieu extracellulaire est constitué
principalement d'ions Na+ et Cl-, présents à la même concentration, ce qui signifie que la charge
globale est nulle. Par ailleurs, le milieu intracellulaire contient aussi des ions positifs (K+) et des
ions négatifs (phosphates et acides aminés ionisés négativement au pH intracellulaire). Cependant,
la concentration en ions négatifs est supérieure à celle des ions positifs. De ce fait, l'intérieur de la
cellule possède une charge globale négative à l'origine du potentiel de repos.
34
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Il est à noter qu'en fait il existe un mouvement continuel et lent d'ions positifs et d'ions négatifs à
travers la membrane cellulaire au repos. La cinétique de ce mouvement est telle que l'on peut
admettre l'approximation statique.
Le milieu extracellulaire est très conducteur, par contre le volume conducteur intracellulaire est
limité à la surface interne de la membrane cellulaire sur laquelle se répartit de manière uniforme
l'excès de charges négatives. Sur la face externe de la membrane cellulaire, des charges électriques
positives (essentiellement Na+) sont réparties uniformément avec la même densité surfacique de
charge. Ainsi, l'état électrique de la cellule au repos peut être représenté par un feuillet
d'épaisseur e (épaisseur de la membrane cellulaire) dont la surface interne est chargée
négativement et la surface externe positivement.
Le calcul du champ électrique à l'intérieur de la membrane cellulaire montre que la valeur de celui-
ci est élevée. Ce résultat signifie que la résistance électrique de la membrane est très élevée, ce qui
n'est pas le cas des milieux intra et extracellulaire.
Différence de potentiel
20
temps
0
Phase II Phase III
-65
-80 Phase I Phase IV
Stimulus
35
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Phase I :
Appelée pré-potentiel, cette phase correspond au début de l'application du stimulus. Elle est
caractérisée par une variation lente et de faible amplitude de la différence de potentiel entre les
milieux intra et extracellulaires. Elle est due à une augmentation modérée et passive de la
perméabilité de la membrane aux ions Na+, ce qui entraîne un début de dépolarisation de la
membrane cellulaire.
Phase II:
Cette phase, de courte durée, est caractérisée par une variation rapide de la différence de potentiel
et par un changement de signe de celle-ci. Elle peut atteindre 20mV pour une cellule nerveuse. Elle
est due à une augmentation brusque de la perméabilité de la membrane aux ions Na+. Cette
augmentation d’un facteur de l’ordre de 1000 peut être schématisée par un orifice qui s’ouvre
spontanément au point excité, permettant un afflux d’ions Na+ à l’intérieur de la cellule. Ce qui
entraîne un changement de signe de la charge intracellulaire et une variation brusque de la
différence de potentiel qui devient positive.
Phase III
Cette phase correspond à une diminution rapide de la différence de potentiel qui redevient
négative : c’est la repolarisation de la cellule. Cette repolarisation se fait par une augmentation de
la perméabilité de la membrane de la cellule aux ions K+ et la réduction de la perméabilité aux ions
Na+.
Phase IV :
Appelée post-potentiel, cette phase correspond au retour à l'état de repos de la cellule. Elle est
caractérisée par une variation lente de la différence de potentiel qui retrouve la valeur du potentiel
de repos. Elle est le fait de mouvements d’ions plus longs et plus complexes à travers la membrane
cellulaire qui ramènent progressivement la cellule à l’état électrique de repos.
Le potentiel d’action se propage sans déformation de part et d’autre du point excité. Sa vitesse de
propagation a une valeur fixe qui dépend du type de cellules (1 à 100 m/s pour les cellules
nerveuses).
L’existence d’un potentiel d’action au siège de l’excitation est une propriété physiologique de la
membrane cellulaire. La propagation bidirectionnelle du potentiel d’action s’explique par un
mécanisme physique qui se superpose au mécanisme physiologique. En effet, l’apparition d’un
potentiel d’action au point d’excitation crée une dépolarisation des points situés de part et d’autre
dans son voisinage. Cette dépolarisation de la membrane cellulaire entraîne l’apparition de
potentiels d’action en ces points. Ces potentiels d’action entraînent à leur tour une dépolarisation de
points plus éloignés. Ainsi, se propage le potentiel d’action de proche en proche le long de la fibre
cellulaire, de part et d’autre du point d’excitation. Il est à noter cependant que ce mode de
propagation n’existe pas aux niveaux des fibres nerveuses myélinisées, ou la membrane cellulaire
est entourée d’une gaine de myéline isolante qui oppose une barrière infranchissable aux ions. Dans
ce cas, le potentiel d’action passe d’un nœud de Ranvier à un autre. Les nœuds de Ranvier sont des
36
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Partie 1. Electricité.
Temps
V=V1- V2
37