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Prospection électrique

objet
• La méthode électrique a pour objet la
cartographie des formations géologiques
en les différenciant par leurs propriétés
électriques: résistivité ou conductivité
II- Propriétés physique des
divers matériaux (voir planche)
• Pour un géophysicien une roche est constituée de :
La matrice + la porosité + les fluides

- La matrice est la partie solide constitué par les minéraux possédant


chacun leur propriétés physique propre : densité, résistivité,
susceptibilité magnétique, etc….
- La porosité est le volume du vide, elle est exprimée en %.
- Les fluides est tout ce qui rempli plus ou moins des vides : eau,
hydrocarbures, gaz, polluant, etc….chacun de ces fluides a des
paramètres physiques qui lui sont propres.

- les paramètres physiques de la roche dépendront des pourcentages


des divers constituants (voir exemple sur planche)
Notons au passage que
• Certains paramètres physiques peuvent
être mises en relation, ainsi une roche à
faible porosité aura une vitesse sismique
élevée mais aussi une densité élevée, on
peut donc relier vitesse sismique et
densité, ces deux paramètres dépendent
fortement de la porosité.
- Conductibilité des roches :
- Conductibilité des roches :
Conductibilité électronique ou métallique
Le courant continu peut s’écouler dans un conducteur (sol)
suivant deux modes.
- Par déplacement des électrons,
lectrons dans ce cas on parle de
conductibilité électronique ou métallique ; c’est le cas de
nombreux sulfures métalliques (pyrite, galène, chalcopyrite…etc.),
de certain corps simples (éléments métallique, graphite…) et des
oxydes métalliques (magnétite, oligiste…..).
Tous ces corps sont très conducteurs, leur résistivité (ρ) est
inférieure à 10-2 Ω.m.
Conductibilité ionique ou électrolytique
Dans la plupart des cas le sol offre seulement une conductibilité
ionique. Les roches ne conduisent le courant que l’eau
qu’elles contiennent dans leur pores et plus précisément par
les ions en solution dans cette eau.
La conductibilité est donc fonction de la porosité : σ= f(Φ)

La conductibilité sera d’autant plus grande que les terrains


renferment d’eau et que l’eau est minéralisée.
Méthodes de prospection
électrique
• sous le terme de résistivité ou prospection électrique en continu ou
très basse fréquence, nous pourrons utiliser :
– le traîné électrique
– le sondage électrique
– les panneaux électriques au sol (ou pseudo-section)
– les panneaux électriques entre forage en forage.
– la carte de potentiel
– la mise à la masse

• Il faut donc non seulement choisir le type de méthode qui s’applique


au problème posé mais aussi choisir la technique à utiliser en
fonction des conditions d’application, de la taille et de la
profondeur de la cible
(choix entre traîné et sondage, panneau et sondage etc.
III- Résistance d’un corps
• Considérons le cas
général d’un
conducteur
quelconque est relié à
une source de
courant produisant
une tension V, si
l’intensité du courant La ddp aux bornes d’une résistance est
proportionnelle au courant traversant cette
circulant dans le résistance : c’est la loi d’ohm U = R I. La
conducteur est I, : résistance se mesure en ohm et dépend de la
géométrie du fil électrique
- Résistivité :
• Pour un conducteur filiforme la résistance
est proportionnelle à sa longueur et
inversement proportionnelle à la section

résistance = résistivité.longueur/surface de la section


•La résistivité et la conductivité
(conditionne la densité de courant)

Section
Résistivité ρ = R qui s’exprime en ohm.m
Longueur
1
Conductivité σ= qui s’exprime en (ohm.m)-1
ρLe champ électrique à l’intérieur d’un
tronçon de circuit est la différence de
potentiel divisée par la distance
La densité de
δV RI ρδl I courant j est le
E= = = I=ρ = ρ. j
δl δl δAδl δA courant I divisée
1 par la section du
j= E tronçon δA.
ρ Å
On en déduit la relation entre j et E
A champ électrique constant la résistivité conditionne la
densité de courant
CONDUCTIVITE DES ROCHES
• Pour les formations géologiques, les
argiles sont les plus conductrices.
• Le tableau suivant résume quelques
résistivités pour certaines formations
(VOIR FIG; )
METHODES ELECTRIQUES PAR
COURANT CONTINU
• Les différents couches de sub-surface peuvent
être caractérisé, entre autre par la mesure de la
résistivité, celle-ci peut varier de :
- de 1 à quelques dizaines d’ohms.m pour
les argiles et les marnes
- d’une dizaine à quelques centaines
d’ohms.m pour les sables et les grès marneux
- d’une centaine à plusieurs milliers
d’ohms.m
• Parfois, certains faciès, des argiles par
exemple, gardent pratiquement la même
résistivité sur des centaines de
kilomètres ; mais en général la résistivité
d’une formation est moins constante et
peut évoluer progressivement le long
d’une même formation spécialement dans
les dépôts quaternaires
Méthode de prospection
• La méthode électrique est basée sur
l’étude de la distribution du potentiel
crée par n électrodes d’émission à la
surface du sol. Cette distribution reflète la
distribution des résistivités vraies dans le
sol.
• Dans ce qui suit on calcul le potentiel du à
une électrode
•Un espace homogène

On injecte un courant I au point A sous


Q 1 la forme de charges électriques Q
E=
4πε 0 r 2
1 La loi de coulomb donne le champ électrique E
j=
ρ
E
M u (permittivité ε est la densité de charge sur une sphère
dI élémentaire centrée sur A).
j=
dS
I = j.4πr 2 On peut déduire la densité de courant j.
1 Q A Cette densité de courant constante sur une
sphère en
I= On remplace j et E par leur valeur
ρ ε0 raison de la symétrie donne le courant I en tenant compte
ρI 1 de la surface de la sphère.
E= ; gradV = − E
4π r 2
On en déduit une relation entre la quantité de charges
ρI 1 envoyées en A et le courant.
V= + cte
4π r On peut en déduire le champ électrique en
ρI 1 fonction du courant injecté et donc le potentiel
VM = Å qui est la primitive du champ électrique défini à
4π r
une constante près. On suppose que le potentiel
est nul loin du point d’injection, ce qui supprime
cette constante.
Dispositif classique à deux
émetteurs :
• En pratique, le courant est introduit à l’aide
de deux électrodes et le potentiel en tout
point du à ce dipôle est :
ρI 1 1
VM = ( − )
2π AM BM
Equipotentielles et lignes de courant dans
un sol homogène
•Le cas de deux électrodes

L’injection de courant en C1 pour le


récupérer en C2 induit des résistances de
contact qui rend difficile l’estimation de
la résistance aux bornes C1C2. Il faut
faire appel à deux autres électrodes qui
mesureront une ddp sans envoyer du
dessus
courant dans le sol.
Par linéarité, la ddp en un point M est
donnée par la formule suivante où les
distances sont par rapport aux pointes
des électrodes. section
ρI ⎡1 1 ⎤
V M= ⎢ − ⎥
2π ⎣ r1 r2 ⎦
•Le cas de quatre électrodes
Par linéarité, la ddp
entre les points M et N
se compose et permet
d’éliminer les effets des
résistances de contact
A M N B aux points A et B
d’injection du courant.

ρI ⎡ 1 1 1 1 ⎤
VM − VN = − − +
⎢ MA MB NA NB ⎥
2π ⎣ ⎦
VM − VN
ρ= 2π . f Å
I
Les points ABMN forment un quadripôle et on mesure un
courant et une ddp pour déduire une résistivité.
•Cas d’un milieu inhomogène
On conserve le même dispositif de
VM − V N
mesure mais la résistivité déduite est ρa = 2π . f Å
une résistivité apparente. I

• ρa ne dépend pas de I
• ρa dépend de la
configuration géométrique
utilisée
• ρa est une sorte de moyenne
des résistivités du milieu
V- Profil et carte de résistivité
• chaque roche est caractérisée
par le paramètre résistivité
• cette résistivité peut être
mesuré par un dispositif
approprié
• on peut aussi déplacer
solidairement les quatre
électrodes AMNB et effectuer
des profiles et des cartes de
résistivité
• Ainsi si l’on ferme un circuit
d’intensité I à l’aide de deux
électrodes A et B, on peut
entre M et N mesurer la
différence de potentiel créée
par le passage du courant
• La méthode
électrique permet
d’étudier les
variations soit en
profondeur (sondage)
soit latérales (traîné)
des résistivités
apparentes du sous-
sol.
MISE EN ŒUVRE
•Le sondage électrique vertical
En augmentant les dimensions géométriques, on
mesure la résistivité à des profondeurs croissantes
•Le traîné électrique
En conservant les dimensions du dispositif de mesure, on
déduit une résistivité à profondeur constante et, par déplacement
du dispositif, on obtient des cartes de résistivités.

La profondeur d’investigation dépend des propriétés du sous-sol :


une règle empirique simple donne cette profondeur entre L/6 et L/2.

•Les techniques d’imagerie


En déplaçant et en augmentant le dispositif, on peut mieux
imager. On définit alors une pseudo-section.
Mise en œuvre pratique
• Voir cours page 9:
• Les dispositifs sont nombreux et variés ; le
quadripôle reste le plus répandu
• a- source de courant :
• On utilise des piles séchés de 90 à 240 V
en série ou un groupe électrogène à
courant continu
b- électrodes d’émission
• Ces électrodes sont généralement constituées
de piquets d’acier. Si le courant qui passe
entre A et B est trop faible, on peut :
– soit changer l’électrode et en mettre une de plus
– soit l’enfoncer profondément
– Soit diminuer la résistivité du terrain au voisinage de
l’électrode, en versant de l’eau salée par exemple
• les électrodes de mesure de potentiels M et N
• La mesure de I ne pose en faite pas de réels problèmes, la
mesure de V est plus délicate. En effet dans le sol, M et N
s’oxydent de façons différentes et sont polarisées. On parle de
polarisation spontanée des électrodes. Pour limiter le plus
efficacement possible le phénomène de polarisation des
électrodes on choisi des matériaux chimiquement assez stable
(cuivre).
• On utilise des électrodes impolarisables
• Lors de la mesure de , si elle devient trop petite
soit on augment la sensibilité de l’appareil
soit on augmente la distance entre M et N

N.B si MN est grande, devient grande, les électrodes MN deviennent


très réceptif à toute sortes de courant parasite
Des coordonnées Log-Log
doivent être utilisées pour
représenter les variations des
deux coordonnées sur 2 ou
3 ordres de magnitude.

Rho L’espacement des électrodes


de courant doit être ~10 fois
la profondeur de l’objectif.

Le SEV apporte des informations


quantitatives à la verticale du point de
mesure.

L’interprétation des sondages


électriques permet d’obtenir
l’épaisseur et la résistivité
vraie de chacune des couches
AB\2 à l’aplomb du sondage
Calcul de la résistivité apparente
voir cours
• Dispositif schlumbeger
• Dispositif wenner
Dispositifs utilisés
MISE EN ŒUVRE

•Le sondage électrique vertical


En augmentant les dimensions géométriques, on
mesure la résistivité à des profondeurs croissantes
•La trainée électrique
En conservant les dimensions du dispositif de mesure, on
déduit une résistivité à profondeur constante et, par déplacement
du dispositif, on obtient des cartes de résistivités.

La profondeur d’investigation dépend des propriétés du sous-sol :


une règle empirique simple donne cette profondeur entre L/6 et L/2.

•Les techniques d’imagerie


En déplaçant et en augmentant le dispositif, on peut mieux
imager. On définit alors une pseudo-section.
INTERPRETATION SEV

•Deux couches planes de résistivités


différentes
Une fois la courbe ρa
construite en fonction de L
sur un papier loglog
transparent, on déplace
celui-ci sur une abaque de
façon à mettre en
cohérence la courbe de
terrain et une ligne de
l’abaque. On peut déduire
alors ρ1 et h1. Le facteur K
de la ligne de l’abaque
donne le rapport ρ2/ρ1.

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