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UNIVERSITÉ MOULAY ISMAIL

ENSAM
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
MEKNES

Prospection Géoélectrique

Année universitaire : 2014-2015


Cours de Géoélectrique
Les méthodes électriques sont basées sur la
propagation du courant électrique dans le sous
sol
Cours de Géoélectrique
La méthode électrique en courant continu (DC)

Définitions
1. Notion de résistance et de résistivité électrique
La résistance R est l’opposition au passage du
courant R = V / I en ohm : Ω
V: différence de potentiel (ddp) en mV
I: Intensité de courant en A, cA, mA

2 échs d’un même matériau de L différentes


peuvent avoir des R différentes
Et 2 échs de matériaux différents peuvent avoir
la même R
Cours de Géoélectrique
Relation Résistance ohmique(R)-Résistivité électrique (ρ)
La résistivité ρ d’un milieu est la propriété physique qui
détermine la capacité de ce milieu à laisser passer le courant
électrique indépendamment de sa géométrie .
Résistivité:
r=R A
L
en ohm.m

Conductivité:
1
s =r
qui s’exprime en (ohm.m)-1 ou siemens/cm
Cours de Géoélectrique

Le champ électrique E à l’intérieur d’un tronçon de


circuit est la différence de potentiel divisée par la
distance

V RI L I
E   I     .J
L L AL A
1
J E
Alors 
  E/J

Avec J: la densité du courant électrique en A/m2


E: le champ ou gradient du potentiel en V/m
ρ: résistivité en ohm.m (Ωm)
Cours de Géoélectrique

 Cette résistivité est mesurée en surface du sol grâce à


un appareil générateur du courant continu. On injecte dans le
sol un courant continu et on mesure le potentiel électrique
généré entre deux électrodes de réception situées en surface.

- E= V/L J= I/A =I/ π r2

0.0152
Cours de Géoélectrique

2. Résistivité des roches et des minéraux

La résistivité électrique est la propriété physique qui montre les plus


forts contrastes en géophysique
Argent natif: 1.6×10-8 Ωm, Soufre: 1016 Ωm. On a donc 1024 ordres de
grandeur de différence entre les deux.

 On distingue trois grandes classes de conducteurs:

 10-8 - 1 Ωm: bon conducteurs, métaux (or, argent, cuivre) et sulfures


(pyrite, chalcopyrite, galène)
 1 - 107 Ωm: conducteurs intermédiaires (oxydes: hématite, sphalérite..
 107 - ∞ : mauvais conducteurs. Minx non métalliques: gypse, quartz,
soufre, phosphates
Cours de Géoélectrique

 Les variations de résistivité pour un minéral


particulier sont énormes, et peuvent dépendre des
impuretés et des cristaux. En général, dans les
roches ignées, la résistivité apparente est élevée.

 Si la roche est saine, peu fracturée, pas poreuse,


peu de fluide y circule et elle sera très résistante.
Les fractures diminuent la résistivité .
Cours de Géoélectrique

 La formule d'Archie relie la ρ et la teneur en eau des roches.


C'est une relation empirique de la forme
a
 ρ = ρw *I F = ρw * a Ф S = ρw
-m -n

Фm S n
 où ρw est la résistivité de l'eau contenue dans les pores, F
est le facteur de formation et est égale à a Ф-m
 Le terme m est appelé facteur de cimentation, a constante
dépendant de la nature de la roche
 Ф est la porosité efficace
 I est l'index de résistivité et vaut S -n .
 S est la saturation. Le terme n vaut approximativement 2.
Cours de Géoélectrique
 les valeurs de a et m à utiliser pour différents types de
roche. La résistivité de l'eau fraîche est d'environ 20 Ωm,
alors que celle de l'eau de mer est de 0.5 Ωm.

Description de la roche a m
Roche détritique faiblement cimentée, présentant une 0.88 1.37
porosité entre 25 et 45%
Roche sédimentaire modérément cimentée, présentant 0.62 1.72
une porosité entre 18 et 35%
Roche sédimentaire bien cimentée, présentant une 0.62 1.95
porosité entre 5 et 25%
Roche volcanique à porosité élevée, de 20 à 80% 3.5 1.44
Roches à très faible porosité, moins de 4 % 1.4 1.58

a~1

4.2
Cours de Géoélectrique
3. Distribution du potentiel électrique dans le sol
 3.1. Potentiel dans un milieu homogène et isotrope :

 Un milieu homogène est un milieu dont la résistivité mesurée ne dépend pas de l’endroit
ou l’on se trouve.
 Un milieu est dit isotrope quand la résistivité ne dépend pas de la direction du courant
(même propriétés physiques dans les trois dimensions de l'espace). Lelaplacien de V est
nul
 Les lignes équipotentielles sphériques, les lignes de courant radiales
En un point M

M
ρ= V/I . A/r
r
ρ = V/I .4π r2/r
ρ = V/I . 4π r et V= I ρ/4π r
Cours de Géoélectrique

3.2. Cas d’un demi-espace homogène. Une seule électrode à la surface


On a, comme auparavant, V nul si r tend vers l'infini, la surface
est celle d'une demi-sphère ( 2πr2)

ρ= V . A
r
I. r
M = V .2π r2
I r
Et V= I ρ
2π r
Cours de Géoélectrique
3.3. Deux électrodes de courants à la surface
Lorsque la distance entre deux électrodes du
courant est finie, le potentiel en un point P1 est
affecté par ces deux électrodes. Le potentiel au
point P1 dû à l'électrode C1 est :V1 =Iρ
A M N B 2π r1
et le potentiel au point P1 dû à l'électrode C2 est :
V2 = -Iρ
2π r2
- puisque le courant qui sort par une électrode est
égale au courant qui entre par l'autre électrode, on
peut écrire que I1 = - I2.
Le voltage total à P1 est :
V1 + V2 = Iρ
2π * (r1 - r2) .
Figure 3.4: Dispositif à quatre électrodes en Ainsi, la différence de potentiel ΔV entre deux
surface. électrodes de potentiel sera
ΔV = (V + V ) – (V + V ), ou encore
Cours de Géoélectrique

ΔV = I ρ * [(1/r1 - 1/r2)- (1/r3 -1/r4)]


ρ = ΔV * 2π
I (1/r1 - 1/r2)- (1/r3 -1/r4)

ρ = ΔV * 2π
I (1/AM - 1/AN - 1/BM +1/BN)]

ρ = ΔV * K
I

K: coefficient géométrique
I en mA, V en mV, distances en m, ρ en ohm.m
Cours de Géoélectrique

4.Distribution du courant électrique dans le sol

Notion de Profondeur d’investigation z


Ix %
Ix; courant injecté dans la direction X
* À z=AB, AB/z=1, il ne reste que
100
30% (IX=30%) du courant à circuler
80 sous z (ex: I=100mA; AB=200m; à
z=200m seulement 30% de I soit
60
33mA circule sous 200m)
40 * La moitié du courant injecté
20
IX=50% se propage à une
profondeur inférieure à la moitié de
l’écartement AB/z=2 (ex: I=100mA
0 2 4 6 AB/z pour AB 200m; 50mA se propage à
prof z<100m)
Cours de Géoélectrique

5. Effet des hétérogénéités dans le sol: Distorsion du


courant à une interface plane
 Considérons deux milieux de résistivité ρ1 et ρ2
séparés par une interface plane.

 Supposons qu’un courant I1 de densité J1 traverse


le milieu 1 et arrive au niveau de l’interface avec
un angle d’incidence θ1 et se trouve dans le milieu
2 après une déviation qui fait un angle θ2 avec la
normale à l’interface.

 La loi d’Ohm nous permet d’écrire :


Jx1. ρ 1 = Jx2. ρ 2 et Jz1 = Jz2
ce qui donne : ρ2/ρ1 = tanθ1 /tanθ2
La ligne du courant est déviée en fonction du rapport ρ2/ρ1;
les lignes de courant sont déviées en Figure: Pénétration du courant
électrique dans un sol tabulaire.
traversant une frontière.

ρ 1 bas

ρ 1 haut

Si ρ1 > ρ2, les lignes sont déviées


vers l'interface. C'est pour cette raison
qu'il est difficile d'avoir une bonne
pénétration lorsque la couche inférieure
est conductrice, le courant a tendance à
suivre cette couche. Exemple saïss
Si ρ1 < ρ2 , les lignes sont déviées
vers la normale;

Figure: Distorsion du potentiel à


l'interface d'un plan.
Cours de Géoélectrique

 On remarque d'abord que les


lignes de courant (pointillées)
sont de plus en plus éloignées
les unes des autres à mesure
qu'on s'éloigne des électrodes
(la densité de courant diminue).
On remarque également que les
lignes de voltage changent de
signe au milieu de la géométrie.

Figure : a: vue en plan,


b: vue en coupe,
c: voltage le long de l'axe recoupant C1 et C2.
Cours de Géoélectrique
Milieu Hétérogène
 Il est extrêmement rare de trouver dans la nature un
terrain homogène et isotrope.
 Les méthodes de la résistivité sont appliquées à des
milieux avec un contraste de conductivité.
 Elles sont très utilisées pour mettre en évidence:

* des couches horizontales superposées (le sondage


électrique vertical)
* des contacts verticaux (profil latéral ou traîné
électrique ).
Cours de Géoélectrique
L'exploration verticale du sol: les sondages
 1. Principe : disposant d'un quadripôle AMNB, on fait varier la longueur AB
en laissant le point O, centre de AB et de MN, fixe.

 On peut alors tracer la courbe représentative de ρ en fonction de L = AB/2.

 L'interprétation de ces courbes n'est pratiquement possible que si:


 (1) les résistivités des différentes couches sont bien contrastées;
 (2) les couches ont une extension verticale et horizontale assez importante; et
(3) les terrains sont stratifiés horizontalement ou sub-horizontalement.

Figure : Illustration du principe de mise en


oeuvre d'un sondage.
Cours de Géoélectrique

6.2. Les différents dispositifs :

a- Le dispositif de Wenner
I

V
A M N B
O

 Les électrodes sont uniformément espacées


AM=MN=NB=a
 La résistivité apparente devient:
ρa = 2π a ΔV/I
Cours de Géoélectrique
b. Le dispositif de Schlumberger

 Dans ce dispositif les électrodes de courants sont plus espacées


que les électrodes de potentiels.
 La résistivité apparente devient:
ρa = K ΔV/I
 K = 2 1
1 _ 1 _ 1 1
+ BN
 AM AN BM

V
A M N B
O
Cours de Géoélectrique
8. Les différents dispositifs :

Configuration de Wenner.

Configuration de Schlumberger.
ρa = π a(n)(n + 1)(n + 2) * V/I

Configuration dipôle-dipôle.
Cours de Géoélectrique
APPAREILS
Cours de Géoélectrique
APPAREILS Quelques données
constructeurs :

• intensité : jusqu’à
1200mA ;
• voltage : jusqu’à 400V ;
• puissance : jusqu’à 100W .

Syscal (Iris
instrument) BRGM
FRANCE
Cours de Géoélectrique
Quelques données
constructeurs :

• intensité : jusqu’à
1000mA ;
• voltage : jusqu’à 600V ;
• puissance : jusqu’à 400W .

GEOTRADE USA SUISSE


Quelques données
constructeurs :

• intensité : jusqu’à
1000mA ;
• voltage : jusqu’à 400V ;
• puissance : jusqu’à 400W .
• Nécessite une batterie
externe

ABEM SAS 1000 ou 4000 SUEDE


GRR Italie
Pour les grandes AB
et les très petites dV<1mV
Cours de Géoélectrique

Les sondages se présentent sur papier bi-logarithmique


avec AB/2 en abscisse et ρ en ordonnée.
ρ Ωm 1000

100
Résistivité apparente en ohm.m

10

1
1 10 100 1000

AB/2 en m
AB/2 e n m
Cours de Géoélectrique
6.3. Interprétation des courbes de sondage
Cas de 2 couches
 ρ1< ρ2 courbe ascendante
ρ ρ2

ρ1

AB/2
Lorsque AB/2 est petit, le courant se concentre dans la première
couche et tend vers ρ1. Plus on écarte A et B, plus la proportion
totale du courant qui passe dans la deuxième couche augmente; et
devient influencée par ρ2 . Lorsque AB/2 est très grand, la majorité
du courant passe dans le deuxième milieu et tend vers ρ2.
D'après ceci, si ρ1 < ρ2, on aura une pente positive, avec une
asymptote à x = y (soit 45°) si ρ2 ∞.
Cours de Géoélectrique

ρ1> ρ2 courbe descendante

 Lorsque ρ1 > ρ2, on a une pente négative, là


aussi on a une asymptote lorsque ρ2 0.
Cours de Géoélectrique

La méthode la plus efficace d'interprétation d'un modèle consiste


en:
 1. l'utilisation d'algorithmes d'inversion sur ordinateur:
logiciels de traitement
A partir d'un modèle grossier de sous-sol, on propose un
modèle dont la réponse s'ajuste (statistiquement) le mieux
possible à la courbe mesurée.
Un problème se pose cependant! Il faut être en mesure de
pouvoir prédire un modèle initial, ce qui n'est pas toujours
évident (absence de données de forages). De plus, sur le
terrain, on n'aura pas nécessairement un ordinateur à la
portée de la main. Que faire ?
Cours de Géoélectrique

 2. l'utilisation des abaques: sont une série de


courbes types calculées pour divers contrastes
de résistivité et épaisseur pour les différentes
couches du sol.

 L'interprétation consiste à trouver la courbe


théorique qui s'ajuste le mieux à la courbe
mesurée et on obtient ainsi les paramètres du
sous-sol (épaisseur et résistivité).
1000

100
Résistivité apparente en ohm.m

10

1
1 10 100 1000
AB/2 e n m
ρ2/ρ

ρ1

10 100 1000
AB/2 e n m

h1
Cours de Géoélectrique

6.4. Comment interpréter?


 Il suffit de superposer le sondage effectué aux
abaques deux couches disponibles , les axes doivent
être de même dimension.
 On déplace la courbe expérimentale sur les abaques
théoriques jusqu'à ce qu'elle se superpose à une des
courbes des abaques Attention! il faut garder les axes
des deux graphiques bien parallèles.
 Lorsque les deux sont superposés, à l'aide de la
position de l'origine de l'abaque, on peut trouver ρ1 et
h1 et connaissant à quelle droite on est superposé, on
aura ρ2 .
Cours de Géoélectrique
Interprétation des courbes de sondage

Cas de 3 couches

Type K
ρ1 < ρ2 > ρ3

Type Q
ρ1 > ρ2 > ρ3

Type H
ρ1 > ρ2 < ρ3

Type A
ρ1 < ρ2 < ρ3
Cours de Géoélectrique

Interprétation des courbes de sondage

 Les abaques deux couches ne dépendaient que


de trois paramètres ρ1, ρ2/ρ1 et h1.

 Dans le cas à trois couches, il y a cinq


paramètres dont on doit tenir compte: ρ1,
ρ2/ρ1, ρ3/ρ2, h1,et h2/h1.

 Les abaques sont donc plus compliquées et


plus nombreuses. D’où l’intérêt des logiciels
Cours de Géoélectrique
Interprétation des courbes de sondage
 L'interprétation se fait aussi en comparant (ajustant) la
courbe expérimentale avec les abaques.
 On interprète la partie gauche (AB/2 petit) de la courbe
à partir de l'abaque 2 couches. On obtient ainsi h1, ρ1
et ρ2/ρ1. On note alors le point (h1, ρ1) sur la courbe
expérimentale.
 On se déplace sur la partie droite (AB/2 grand), on
cherche la courbe de l'abaque qui se superpose le
mieux à la courbe de terrain et on obtient ainsi he
équivalent à (h2 + h1), ρ3/ρ2. on peut aussi trouver des
abaques 3 terrains.
 De la même manière, on peut interpréter une courbe de
sondage quatre ou cinq couches.
ρ2

ρ3/ρ2
10 100 1000
AB/2 e n m

h1
Cours de Géoélectrique
6.6. Principe d’équivalence

 Des terrains de distribution de résistivité


différente peuvent donner des courbes de
sondages quasi-identiques dont la différence
ne sera pas mesurable. La solution n'est donc
pas unique.
Cours de Géoélectrique

Principe d’équivalence

 Un terrain conducteur est caractérisé par


sa conductance longitudinale ( Cl = h/ρ ).
Exprimé en ohm-1

 Dans le cas des terrains résistants, c'est la


résistance transversale ( RT = h* ρ) qui
est importante. En ohm. m2
Cours de Géoélectrique
Interprétation des courbes de sondage
Les réponses des modèles 3, 4 et
5 s'ajustent aussi bien à la courbe
mesurée.

RT1= 13300 ohm.m2


RT2= 14000
RT3= 15600

Couche1 Couche2 Couche3 Couche4 Couche5


ρ1 Ωm h1 m ρ2 h2 ρ3 h3 ρ4 h4 ρ5 h5
M1 80 2.7 375 2.5 2100 2.8 175 37 5 ∞
M2 80 3.2 1500 2.8 380 26 5 ∞
M3 80 2.7 700 22.3 5 ∞
forage Argiles 2.2 sables 3 Graviers 2.8 Graviers 37 argiles
sableuses secs aquifères
Cours de Géoélectrique
Interprétation des courbes de sondage
Couche1 Couche2 Couche3

ρ1 Ωm h1 m ρ2 h2 ρ3 h3

M1 380 50 15 50 380 ∞
Cl1= 3.33 ohm.m-1
M2 380 50 20 70 380 ∞
Cl2= 3.5
sables argiles sables

Les modèles I et II
donnent des réponses
quasi-identiques.
Cours de Géoélectrique
Interprétation des courbes de sondage

Phénomène de suppression

 Dans le cas des courbes ascendantes ou


descendantes, on peut avoir des couches
intermédiaires qui n’arrivent pas à
s’individualiser sur la courbe, cela ne veut pas
dire qu’elles n’existent pas

 Ce sont des couches cachées


Cours de Géoélectrique

Interprétation des courbes de sondage

Cas des bicouches

La couche résistante ne peut


s’exprimer que si sa RT est ≥ à la
RT de la première couche

La couche conductrice ne peut


s’exprimer que si sa Cl est ≥ à la
Cl de la première couche
Sondage électrique Schlumberger - 5P4.WS3

1000

[ohm·m]

100

10

1
1 10 100 AB/2 [m] 1000

Situation du SE X = 507041 Y = 367438 Z = 600

Modèle
Résistivité Epaisseur Profondeur Altitude
[ohm·m] [m] [m] [m]
108 1 600
201 12 1 599 Sables et grès plioquaternaires
53 8 13 587
202 10 21 579
16 20 31 569 Marnes
61 35 51 549 sables Miocène
6 86 514 Marnes franches

W-GeoSoft / WinSev 5.1


La corélation entre sondages électriques permet de dessiner des
coupes géoélectriques
La comparaison des résultats physiques avec les données
géologiques (forages, affleurements) permet de comprendre la
structure du sous-sol et les variations latérales
SAVAY1
SAVAY SAVAY2
SW SAVAY
SW 1 28
14
2 15 NE
100
150
50
conglomérats 240
37
700m 10
10
77 Argiles sableuses
700m sables 55
35
675 30
30

675 44
650
marnes
650 3
3 55

625
625 50
55
Sables marneux 400
40 300
30 marnes
44 calcaires
300

500
25m

100m
C arte d e résistivité ap p aren te A B = 300 m

404600

1P2 1P1 21
404400
Forage 1P3 20.6
1P4

20.2
404200
19.8
1'P4

r é sistiv ité e n o h m .m
19.4
404000
2P1
2P 2 19
2P3
2P4
403800 18.6 C arte d e la résisitivité tran sversale d e R 2
18.2
404600
403600 17.8

3P1 1P2 1P
3P2 17.4
3P 4 3P3 404400
403400 Forage 1P3
1P417

404200
403200
464000 464200 464400 464600 464800 465000 465200 465400 465600 465800 1'P 4
404000
2
2P 2
2P3
2P4
403800

403600

3P 2
3P4 3P3
403400

403200
464000 464200 464400 464600 464800 465000 465200 465400 46560
Carte RT grès PQ Saiss
315750
S E1 2

315700 2 9 9 .5 0
S E9 2 9 9 .2 5
2 9 9 .0 0
2 9 8 .5 0
2 9 8 .0 0
315650 S E3 2 9 7 .5 0
S E1 1 3 1 5 7 5 0 2 9 7 .0 0
S E4
2 9 6 .5 0
S E1 2
2 9 6 .0 0
S E8 2 9 5 .5 0
Ba s s e Te rra s s e
315600 2 9 5 .0 0
315700 2 9 4 .5 0
S E9
Ha u te Te rra s s e 2 9 4 .0 0
2 9 3 .5 0
2 9 3 .0 0 1 0 .5 0
3 S1 E2
5750
315550 S E1 0 2 9 2 .5 0 1 0 .0 0
315650 S E5 S E3
2 9 2 .0 0S E1 2
S E1 1 9 .5 0
S E4 2 9 1 .5 0
2 9 1 .0 0 9 .0 0
S E7 2 9 0 .5 0
315500 S E8 315700 8 .5 0
S E9
315600 Ba s s e 2Te9rra
0 .0
s s0
e 8 .0 0
2 8 9 .5 0
Ha u te Te rra s s e
7 .5 0
S E1 7 .0 0
315450 Ou3e 1d 5Mou
6 5 0la y Bou ch ta S E2 SE
315550 S E1 0 S E6 6 .5 0
S E1 1
S E5 6 .0 0
S E4

5 .5 0
S E8
S E7 5 .0 0
315400 315600
315500
506240 506290 506340 506390 506440 506490 506540 506590 4 .5 0 Ba s s e Te rra s s e
4 .0 0
Ha u te Te rra s s e
3 .5 0
S E1 S E2
315450 315550 S E1 0 Ou e d Mou la y Bou ch ta
S E6 S E5

S E7
315400 315500
506240 506290 506340 506390 506440 506490 506540 506590

S E1
315450
S E6
Ou e d Mou la y B
Prospection électrique pour la mise en évidence
de l’agressivité des sols
Critères d’agressivité des sols
L’agressivité du sol est considérée comme la principale
caractéristique qui contribue directement au processus de
corrosion des structures enfouies.
Les facteurs déclenchant la corrosion des éléments enterrés (béton,
acier, fer, cuivre, fonte….). :
-la nature du terrain (argiles, sables, marnes;;;)constitue un élément
très important dans la corrosion

- les caractéristiques hydrogéologiques. (le taux d’humidité joue un


rôle important sur le processus de corrosion par son incidence sur
l’aération d’un sol et sur la résistivité du sol). Par ailleurs, les
terrains aquifères présentent une corrosivité importante
naturellement.
- le degré d’aération d’un sol indiqué par le potentiel Redox. Un
faible potentiel Redox (faible oxygénation) caractérise des conditions
propices à la corrosion bactérienne anaérobique.
En résumé, le caractère corrosif des sols est dépendant des paramètres
suivants :
- perméabilité à l’air et à l’eau, qui dépend de leur porosité et de la
granulométrie des sols ;
- taux d’humidité ;
- teneur en sels ;
- alcalinité ou acidité (pH) ;
- conductivité électrique ou résistivité.

Nous pouvons dire par exemple, qu’un sol acide, humide, peu aéré et
dont la conductibilité est bonne (conductivité > 0.2 S/m (Siemens par
mètre)) est très agressif.

Les analyses chimiques préconisées sur le sol étudié permettent éventuellement


la détermination des paramètres précités, et par la suite de définir le degré
d’agressivité du sol. Cependant, il est difficile voire même très lourd en
pratique de réaliser ces analyses. On réalise de ce fait des mesures significatives
qui permettent de quantifier cette agressivité. On procède ainsi à la
détermination d’une caractéristique physique essentielle qui tient compte de
tous les constituants du sol. Il s’agit de la résistivité électrique.
L’étude de la résistivité du sol peut nous renseigner sur sa
propriété d’électrolyte. Cette propriété pourra favoriser ou non
le développement de mécanisme de corrosion. Nous pouvons
évaluer la corrosivité du sol en fonction de sa résistivité.

Nous constatons par ailleurs que l’agressivité du sol diminue avec


l’augmentation de la résistivité. Un sol résistant a un faible apport
sur le processus de corrosion tandis qu’un sol de faible résistivité
permet l’activation et la propagation rapide de la corrosion et, par
conséquent, une apparition importante du nombre de bris sur les
conduites du réseau.

La conduite en fonte ductile présente généralement une bonne


résistance à la corrosion externe. Cependant, en présence des sols
agressifs, les risques d’activité de corrosion sont élevés. À cet effet,
la connaissance de la résistivité du sol entourant les conduites sert
à estimer la corrosivité du sol, à déterminer les zones exposées à la
corrosion et aussi à établir des plans d’intervention et de
prévention en fonction des priorités.
Différents types d’agressivité
Tableau 1. Corrosivité du sol/fonte selon la résistivité électrique
Résistivité électrique du Agressivité Corrosion
sol (en Ω.m)

≤2 Très agressif Corrosion certaine


2≤5 Agressif Corrosion possible
5   ≤ 10 Faiblement agressif Corrosion probable
  10 Non agressif Pas de corrosion
Tableau 2. Corrosivité du sol/béton selon la résistivité électrique

Résistivité électrique du Agressivité Corrosion


sol (en Ω.m)

≤5 Très agressif Corrosion certaine


5   ≤ 10 Agressif Corrosion possible
10   ≤ 20 Faiblement agressif Corrosion probable
  20 Non agressif Pas de corrosion
Tableau 3. Corrosivité du sol/acier selon la résistivité électrique
Résistivité électrique du sol (en Ω.m) Corrosion
 ≤ 15 Très corrosif
15   ≤ 30 Corrosif
30   ≤ 50 Moyennement corrosif
50   ≤ 100 Faiblement corrosif
  100 Non corrosif
1000

Ωm

Limite d’agressivité Sol/Acier


100

Limite d’agressivité Sol/Béton

10
Limite d’agressivité Sol/Fonte

1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Stations
Mesure de la résistivité électrique
Les résistivités électriques peuvent être mesurées par un quadripôle d’électrodes
type Wenner avec des distances AB de 3, 6, 9 et 12m et des distances MN de 1, 2
et 3m soit un espacement entre électrodes quelconques a=1m, 2m, 3m et 4m
correspondant à des profondeurs d'investigation respectivement de 1m, 2m, 3m
et 4m
A partir des résultats de ces mesures, on a déterminé les résistivités moyennes
relatives aux tranches des sols comprises entre 1m et 2m, entre 2m et 3m et
entre 3 et 4m. Pour cela, on a utilisé les formules suivantes :

1   2  2  3   4
1 2  2 3   34  3
2 1   2 3 2  2  3 4  3  3 4
1 : résistivité sur une profondeur de 1m
2 : résistivité sur une profondeur de 2m
3 : résistivité sur une profondeur de 3m
4 : résistivité sur une profondeur de 4m
1-2 : résistivité dans la tranche de terrain située entre 1m et 2m
 : résistivité dans la tranche de terrain située entre 2m et 3m
Résistivités électriques mesurées pour les profondeurs 1m, 2m, 3m et 4m

point de
mesure R1 .m R2 .m R3 .m R4 .m
s1 68.6 54.4 41.6 33.3
s2 38.1 16.3 12.2 9.8
s2' 189.1 73.2 32.1 23.5
s3 20.4 21.7 18.4 15.4
s4 340.7 151.2 63.4 49.9
s4' 88.7 58.7 59.8 42.2
s5 110.6 76.8 40.2 31.9
s6 264.1 178.3 138.4 93.6
s7 363.6 150.5 90.4 58.8
s8 666.8 433 168.5 107.6
s10 76.6 60 37.5 28.6
s11 404.1 199.6 87.4 28.6
s12 3.7 4.5 5.5 6.1
13 285.4 276.2 300.1 275.6
s14 24.1 33.7 45.3 54.1
s15 44 50.6 48.7 52.1
s16 178.6 101.2 66.7 55.8
s17 26.4 36.5 44.2 52.8
s18 137.2 145.3 119.8 74.1
s19 548.2 275.6 77.3 53.2
s20 102.4 76.8 77.3 53.2
s21 259.4 338.1 150.4 106.5
s22 107 179.7 183.2 166.8
Résistivités électriques calculées
pour les tranches de profondeurs 1-2m , 2-3m et 3-4m.

point de
mesure R1 .m R1-2 .m R2 .m R2-3 .m R3 .m R3-4 .m R4 .m
s1 68.6 45 54.4 28 41.6 21 33.3
s2 38.1 10 16.3 8 12.2 6 9.8
s2' 189.1 45 73.2 15 32.1 13 23.5
s3 20.4 23 21.7 14 18.4 10 15.4
s4 340.7 97 151.2 29 63.4 30 49.9
s4' 88.7 44 58.7 62 59.8 22 42.2
s5 110.6 59 76.8 21 40.2 20 31.9
s6 264.1 135 178.3 96 138.4 47 93.6
s7 363.6 95 150.5 50 90.4 29 58.8
s8 666.8 321 433 76 168.5 52 107.6
s10 76.6 49 60 21 37.5 17 28.6
s11 404.1 133 199.6 41 87.4 9 28.6
s12 3.7 6 4.5 10 5.5 9 6.1
13 285.4 268 276.2 363 300.1 221 275.6
s14 24.1 56 33.7 145 45.3 130 54.1
s15 44 60 50.6 45 48.7 66 52.1
s16 178.6 71 101.2 40 66.7 37 55.8
s17 26.4 59 36.5 76 44.2 127 52.8
s18 137.2 154 145.3 89 119.8 35 74.1
s19 548.2 184 275.6 32 77.3 27 53.2
s20 102.4 61 76.8 78 77.3 27 53.2
s21 259.4 485 338.1 71 150.4 57 106.5
s22 107 561 179.7 191 183.2 131 166.8
Cours de Géoélectrique

7. L'exploration horizontale du sol: les traînés électriques

Il s'agit simplement de déplacer un quadripôle AMNB


de dimension fixe sur le site à explorer. À chaque
station, on fait une mesure de I et de V qui permet de
calculer ρ qu'on affecte au centre du dispositif.
Cours de Géoélectrique
Interprétation des traînes electriques
 Si les mesures se font sur une ligne, on établit un profil de
résistivité
1000

Anomalie
négative

100
Résistivité apparente en ohm.m

10

1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
distance e n m
Cours de Géoélectrique
Interprétation des traînes electriques
 On peut faire des traînés avec des doubles ou triples longueurs de
lignes pour estimer le pendage des anomalies par exemple cas des
failles, dykes…
0
5m
S N
AB= 300 AB 200  33m
17m
AB 300  50m
0

AB= 200

Θ=Arctg 17/5= 74°


0

Anomalie
négative
1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
distance e n m
Cours de Géoélectrique
Si plusieurs séparations sont utilisées, on peut tracer des pseudo-
sections. On obtient ainsi une représentation qualitative de la
variation de latéralement et en profondeur. Ce n'est pas une vraie
section géoélectrique.
Cours de Géoélectrique
Interprétation des traînes electriques
La symétrie ou non de l’allure de l’anomalie peut renseigner sur
le pendage de la structure
1000
Résistivité apparente en ohm.m

100

10

1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
distance e n m
Cours de Géoélectrique
La réalisation de profils de trainés parallèles permet d’estimer la
direction des structures recherchées
Profil1 Profil2 Profil3
N

Position Direction
des de la
anomalies structure
Exemple de trainé sur les schistes primaires dans la région
d’Oulmès Profil1 AB 400m MN20m
NNW SSE
100

Puits tari
PT 70m
Forage
Forages
Résistivité apparente en m

principal Piste
proposés
PT 150m principal

10
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600

Distance en m
Cours de Géoélectrique

Si les mesures se font sur une grande surface, on peut


rapporter en plan les mesures et tracer des courbe d'équi-
résistivité ou d’isorésis.
profil profil
1 8

25
50

10
0

15
0
argiles
Sables argileux
sables

Alluvions moyens

Alluvions grossiers
galets
OLIV8
OLIV7
OLIV6

1102 00 Carte d’égales


OLIV5
OLIV4 épaisseurs
1100 00
AS9 -2 (isopaques) des
AS 1 0 -5
PU ITS 3
AS8 -1
sables
1098 00
AS 1 0 -6
plioquaternaires
AS9 -5
AS 1 0 -7 haouz de
AS7 -2
AS 1 0 -8
AS9 -6
AS8 -5 marrakech
1096 00 AS9 -7 AS6 -1
AS8 -6 AS6 -2
AS9 -8 AS7 -5 PU ITS 1
1094 00 AS8 -7 PU ITS 2
AS7 -6
AS8 -8 AS6 -5
AS7 -7 AS5 -4
1092 00 AS6 -6
AS7 -8 AS5 -5
AS6 -7
1090 00 AS5 -6 AS3 -4
AS4 -5
AS6 -8
AS4 -6
AS2 -4
1088 00 AS3 -5

AS3 -6
1086 00 AS2 -5
AS1 -4
AS2 -6
AS1 -5
1084 00
AS1 -6

2446 00 2448 00 2450 00 2452 00 2454 00 2456 00 2458 00 2460 00


PROFIL 1 OUES
EST
T
1000 Anomalie 1 Anomalie 2 Anomalie 3
Anomalie 4
Faille Tizin Trhatten
Résistivité app. ohm.m

R AB400
100
RAB600

10
0 20 40 60 80 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Distance en m

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