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Mme GODON, cours Thème « Transformation de la matière »

Chapitre 5 : Comment fonctionnent les piles ?


Ouverture au chapitre :
Les deux petites électrodes de cette biopile transforment le glucose et le dioxygène du
sang en électricité.

Comment fonctionne cette biopile ?

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I. Fonctionnement d’une pile

1. Définition et constitution d’une pile

Une pile est un dispositif qui convertit de l’énergie chimique en énergie électrique à l’aide d’une transformation
chimique. La chaîne énergétique d’une pile est donc la suivante :

La pile est ainsi un générateur de courant continu.

Contrairement à un accumulateur (ou une batterie) la pile est un processus à sens unique : quand le réactif limitant
de la transformation chimique est épuisé, la pile ne fournit plus d’énergie électrique.

Une pile est constituée par :


-Deux demi-piles contenant chacune un couple oxydant-réducteur et une borne correspondant à une lame
métallique en général,
-Un pont salin qui assure la conduction du courant entre chaque demi-pile et leur électroneutralité.
Ce pont salin est un gel imbibé d’ions.

2. Réactions aux électrodes et sens de circulation du courant

Lorsque la pile fonctionne, une transformation chimique a lieu. Il s’agit d’une réaction d’oxydo-réduction.
L’équation de cette transformation est le bilan des réactions électrochimiques qui se produisent aux électrodes.

A l’extérieur de la pile, le courant électrique est donc dû à un déplacement d’électrons échangés qui circulent de la
borne – vers la borne +.

A la borne –, les électrons sont cédés par le réducteur : on a donc une oxydation. Cette électrode est appelée
anode.
A la borne +, les électrons sont captés par l’oxydant : on a donc une réduction. Cette électrode est appelée la
cathode.

Dans les solutions, la conduction d’électricité est assurée par les ions.
Le sens conventionnel du courant est l’inverse de celui des électrons.

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Exemple : Pile fonctionnant avec les couples Cu2+/Cu et Al3+/Al

L’équation de fonctionnement de la pile est obtenue à partir des deux réactions électrochimiques aux électrodes :

3. Le cas de l’accumulateur et de la batterie

On rappelle qu’un accumulateur est communément appelé « pile rechargeable ». C’est un convertisseur qui permet
de réaliser une conversion d’énergie chimique en énergie électrique et réciproquement contrairement aux piles. On
dit que c’est un système électrochimique réversible.
On distingue donc la charge de l’accumulateur de sa décharge.

La batterie est un ensemble d’accumulateurs. Donc la batterie possède également un mode charge et un mode
décharge.

-Au cours de la décharge de l’accumulateur, celui-ci fonctionne en mode générateur et fournit de l’énergie électrique
à un récepteur (tout comme la pile).
Les réactions chimiques aux électrodes sont donc les mêmes que celles d’une pile.

-Au cours de la charge de l’accumulateur, celui-ci se comporte comme un récepteur qui reçoit de l’énergie électrique
fournit par un générateur (on branche la batterie à la prise secteur, elle reçoit donc de l’énergie électrique afin de
reconstituer ses réactifs chimiques).
Les réactions chimiques aux électrodes sont donc inversées par rapport à la pile.
Le pôle + devient l’anode et le pôle – la cathode. Il se produit alors une réduction au pôle – et une oxydation
au pôle +

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II. Quantité d’électricité délivrée par la pile ou capacité de la pile

La quantité d’électricité maximale que peut fournir une pile ou capacité de la pile est la charge électrique maximale
que la pile est susceptible de faire circuler dans un circuit extérieur. Elle se symbolise par Q max.

Cette quantité d’électricité correspond en réalité à la quantité d’électrons pouvant circuler.


Ainsi cette quantité d’électricité Qmax peut aussi être calculée à l’aide de la relation :

Qmax =ne × F –

Avec : Qmax : en coulomb (C) ; ne– : quantité de matière d’électrons pouvant être échangée dans la pile en mol ;
F : constante de Faraday, F = 96500 C.mol–1

Remarque : F = NA × e
NA étant le nombre d’Avogadro (nombre d’électrons dans une mole et e la charge électrique portée par un électron)

La quantité de matière d’électrons ne– peut être déterminée en effectuant un simple bilan de matière à l’aide d’une
équation de demi-réaction se produisant à une électrode.
Par exemple, la demi-équation traduisant la réduction à la cathode est du type :

a ox+b e =c red
nox n e – nred
ce qui entraine la relation suivante pour les quantité de matières des espèces mises en jeu : = =
a b c

Exemple :
La pile Daniell repose sur une réaction entre le zinc métal Zn(s) (situé à la borne +) et les ions cuivre II Cu 2+(aq)(situés
à la borne -)
Les couples correspondant sont : Cu2+(aq)/Cu(s) et Zn2+(aq)/Zn(s)
−¿¿

Au pôle – il se produit une oxydation. On a donc : Zn ( s ) ⇋ Zn2+ ¿(aq )+2 e ¿


−¿⇋Cu( s) ¿
¿
Au pôle + il se produit une réduction. On a donc : Cu2+¿(aq)+2 e
Ainsi, l’équation globale du fonctionnement de la pile Daniell est :
2+ ¿ ( aq )+ Cu(s )¿

Cu2+¿ (aq )+Zn ( s )⇋ Zn ¿

Calcul de la capacité de la pile Daniell :


On suppose que la pile Daniell a comme réactif limitant l’ion Cu2+ de quantité initiale nCu2+ = 0,10 mol.
Ainsi, d’après la demi-équation qui se produit au pôle +, on en déduit que la quantité d’électrons échangée lorsque
ne−¿ nCu2 +¿
tous les ions Cu2+ont été consommés est : = ¿¿
2 1

Ce qui revient à : n e –=2 ×n Cu =0 ,20 ¿mol.


2+ ¿

Cela correspond donc à une quantité d’électricité disponible Q max =ne × F = 19300 C –

Enfin, on rappelle que cette quantité d’électricité disponible dépend aussi de l’intensité du courant délivrée I
délivrée par la pile et de la durée de son fonctionnement Δt, :
Q=I × Δt
Avec Q en coulomb (C), I en A et Δt en s

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III. La pile à combustible

Une pile à combustible (dihydrogène-dioxygène) est une pile alimentée en permanence par deux réactifs : le
dihydrogène H2(g) le dioxygène O2(g) .
Le combustible (dihydrogène) joue le rôle de réducteur tandis que le comburant (dioxygène) joue le rôle d’oxydant.
Pour la pile à combustible hydrogène-oxygène, le produit formé est l’eau. C’est pourquoi on considère cette pile
comme une pile « propre ».

Equations :

Retour sur l’ouverture du chapitre :

Mise au point par les chercheurs français de l’université de Grenoble, cette biopile expérimentale fonctionne,
comme nos cellules, en utilisant le glucose C6H12O6 et le dioxygène O2 contenus dans le sang pour produire de
l’énergie électrique .
A terme, on espèce pouvoir l’implanter dans le corps humain pour alimenter un pacemaker par exemple, ce qui est
nettement plus confortable qu’une pile classique (à remplacer au bout de 8 ans) pour le patient.

Ecrire l’équation de la réaction expliquant le fonctionnement de cette biopile puis expliquer pourquoi cette biopile
est une source inépuisable d’énergie.

Donnée : Couples oxydant-réducteur intervenant : C-6H10O6/C-6H12O6 ; O2/H2O

Ce que je dois savoir faire Où dans la séquence ?


Représenter une pile comme l’association de deux demi-piles AE n°4 ; Exercices n°3, n°4
reliées par un pont salin.
Préciser la polarité, le nom de chaque électrode, le sens de AE n°4 ; Exercices n°2, n°3, °4, n°7
déplacement des électrons, du courant et des ions (y compris
dans le pont salin).
Ecrire l’équation de la réaction modélisant le fonctionnement AE n°4 ; Exercices n°2 à n°7
de la pile à partir de la polarité de la pile et des couples redox
impliqués.
Déterminer la quantité d’électricité disponible dans une pile AE n°4 ; Exercices n°2 à n°7
à partir des quantités de matière initiales.

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