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B.1. ELECTROLYSE
a) Bases d’électrochimie
- les métaux comme : l’argent (Ag), le cuivre (Cu) peuvent être des ions positifs.
L’hydrogène (H) a les mêmes propriétés.
- les métalloïdes comme : l’oxygène (O), le soufre (S) peuvent être des ions négatifs.
- les acides, les bases et les sels sont des corps composés, ce sont des réunions des ions
positifs et négatifs, exemples :
b) Principes de l’électrolyse
L’électrolyse est la séparation, par le passage du courant électrique, des ions positifs et
négatifs contenus dans un électrolyte
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Fig.1 : cuve d’électrolyse.
Ces ions vont perdre leurs charges et constituent la matière qui apparait sur les électrodes.
c) Applications de l’électrolyse
chlorate de sodium.
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2. Purification des métaux : comme exemple, la purification électrolytique du cuivre
utilisé dans la fabrication des conducteurs et des bobinages.
3. Traitement électrolytique des surfaces métalliques.
4. Galvano plastic : fabrication d’objets métalliques à partir de matières non
conductrices (cire, plastique) rendu conducteur chimiquement.
d) Quantité d’électricité
Le coulomb est une unité relativement petite, c’est pourquoi on exprime souvent Q en
[Ah]. 1 Ah = 3600 As = 3600 C.
Exemple :
La surface des électrodes d’un électrolyseur est modifiée par les dépôts qui s’y
produisent ; les deux électrodes deviennent chimiquement différentes. Cela crie une
tension opposée à celle qui alimente l’électrolyseur. Cette tension s’appelle force contre-
électromotrice.
Cette F.C.E.M dépend de la nature de l’électrolyte et des électrodes, mais non de leur
grandeur.
Si on électrolyse de l’eau avec des électrodes au plomb, cette F.C.E.M est voisine de 1,8 V.
alors la tension appliquée à l’électrolyseur doit être supérieure à 1,8 V, si non, le courant
ne passe pas.
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Exemple : la résistance d’une cuve à électrolyse est de 0,06 Ω. Lorsqu’un courant de 04 A
la traverse, la tension aux bornes est de 1,6 V. calculer la F.C.E.M.
a)Caractéristiques
Force électromotrice E [V] : tension aux bornes à circuit ouvert. La F.E.M est
indépendante des dimensions de l’élément.
Résistance interne Ri [Ω] : dépend des dimensions de la pile et varie avec le courant
débité et l’état de polarisation.
Capacité Q [Ah] : dépend des dimensions.
Tension U [V] aux bornes à circuit fermé sur une charge, dépend du courant débité.
U = E – Ri.I
Exemple : 04 piles Leclanché de F.E.M 1,5 V, R i = 0,5 Ω, capa 10 Ah, sont couplées en
parallèle et branchés sur un récepteur de R = 2 Ω. Déterminer les valeurs principales.
Solution :
F.E.M totale : E = 1,5 V.
Ri totale : Ri = 0,5 / 04 = 0,125 Ω.
Capacité totale : Q = 10 x 4 = 40 Ah.
E
Courant dans le circuit : I = R + R = 0,705 A.
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A cause de son coût peu élevé, la pile au plomb est la plus répandue, mais la pile au Ni-Cd
trouve des applications lorsqu'on doit fournir de grandes puissances pendant de courtes
périodes ou lorsque l'entretien périodique par un personnel qualifié est impossible.
Une couche superficielle de sulfate de plomb (PbSO 4) se forme à la surface de ces deux
plaques (électrodes). La nature des deux électrodes étant identiques, il n’ya aucune
tension entre elles.
L’électrolyse résultant du passage d’un courant continu (charge) transforme les deux
électrodes comme suit :
Une plaque de bioxyde de plomb et une plaque de plomb plongées dans de l’acide
sulfurique dilué constituent donc une pile. Un courant circule (décharge) si l’on place
une résistance aux bornes de cet accumulateur.
plaque (+) plaque (-) électrolyte plaque (+) plaque (-) électrolyte
C H A R G É D É C H A R G É
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b) Construction (voir photo ci jointe).
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d) Décharge et charge d’un élément d’accumulateur au plomb.
- Décharge :
La f.é.m e = 2 V par élément, elle diminue progressivement à la décharge (voir figure
ci-dessous). L’élément est pratiquement déchargé lorsque la f.é.m E atteint 1.8 V ;
continuer la décharge serait nuisible. Par suite de la décharge, la matière active des
plaques (bioxyde de plomb des plaques positives et plomb pure spongieux des
plaques négatives) se transforme en sulfate de plomb. L’accumulateur est dans ce
cas déchargé.
D’autre part l’eau qui se forme diminue la densité de l’électrolyte. Un élément
déchargé doit être rechargé dans la journée, si non l’acide sulfurique attaque les
matières actives en formant une couche dure de sulfate de plomb, l’élément est
détérioré, on dit qu’il est sulfaté.
Les indices de fin de décharge sont la diminution de la f.é.m à 1,8 V par élément, la
densité de l’électrolyte diminue jusqu’à environ 1,18.
- Charge :
La f.é.m E 2,3 V lentement puis E 2,7 V rapidement. Après l’arrêt de la
charge, elle baisse très vite jusqu’à 2 V par élément.
Plaque positive + plaque négative + électrolyte
PbO2 Pb 2H2SO4
On remarque une augmentation de la densité de l’électrolyte. Pendant la charge,
l’électrolyte bouillonne alors et il s’en dégage de grosses bulles d’hydrogène et
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d’oxygène. Il convient donc de ne pas prolonger la charge, car les bulles de gaz
risquent de désagréger les matières actives des plaques.
Les indices de fin de charge sont l’atteinte de E à la valeur 2,7 V par élément, la
densité de l’électrolyte augmente jusqu’à 1,28 pour les batteries de démarrage ;
1,26 pour les batteries de traction et 1, 21 pour les batteries stationnaires.
Les chargeurs de batteries sont généralement des redresseurs. Le raccordement se
fait selon les pôles positifs ensembles et les pôles négatifs ensembles.
Pour qu’un courant de charge circule, la tension du redresseur doit être plus élevée
que la plus haute tension de la batterie à la fin de la charge, soit 2.7 V par élément.
Le courant nominal est généralement basé sur une durée de décharge de 8 heures
(voir Fig.2). Ainsi, un accumulateur de 160 Ah à un courant nominal de 160/8 = 20 A.
La résistance interne d'une pile utilisée dans une batterie d'automobile est
seulement de l'ordre de 2 mΩ. Une telle batterie de 12 V, constituée de six piles de
2V groupées en série, peut avoir à fournir un courant de l’ordre de 200 à 400A
pendant l'intervalle très court requis pour le démarrage du moteur.
Exercice :
Une batterie au plomb de 30 éléments possède les caractéristiques suivantes :
Ribat = 0.15 Ω.
Cette batterie est chargée par un redresseur donnant une tension de 85 V à vide.
Résistance interne du redresseur Rired = 2 Ω.
Calculer le courant au début de la charge, quand la f.c.é.m E’ est de 1.8 V par
élément et à la fin de la charge, lorsqu’elle est de 2.7 V par élt.
E−E ' 85−(30 ×1.8)
Solution : début de charge : I = R+ Ri = =14.4 A
0.15+2
E−E ' 85−(30 ×2.7)
Fin de charge : I = R+ Ri = = 1.86 A
0.15+2
Note importante :
Les locaux d’accumulateurs doivent être suffisamment ventilés à cause des
vapeurs d’acide et du dégagement du gaz à la fin de la charge. Il est dangereux de
pénétrer avec une flamme nue ou de fumer dans ces locaux.
Production d’hydrogène
Plusieurs piles rechargeables contiennent de l'eau dont les molécules sont
constituées de deux atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène comme on le sait.
Quand on recharge une batterie et surtout si l'on dépasse le seuil normal de charge,
l'eau se transforme peu à peu en hydrogène et en oxygène. On peut observer le
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dégagement de ces gaz à l'extérieur par le bouillonnement de l'électrolyte. Ce
dégagement des gaz peut produire une pression interne de 400 kPa (relative) avant
de provoquer l'ouverture d'une soupape de sécurité.
Pour les piles ouvertes, l'hydrogène forme avec l'air un mélange explosif. On doit
donc éviter que le volume d'hydrogène à un endroit ne dépasse 3 % du volume d'air.
La quantité d'hydrogène libérée par une batterie déjà complètement chargée est
donnée par l'expression approximative :
V = 0,25.E.I.t
Ou V = volume d'hydrogène, en litres [L] ; E = tension de la batterie, en volts [V]
I = courant, en ampères [A] ; t = durée de la surcharge, en heures [h]
Par exemple, si l'on fait passer un courant de surcharge de 2 A dans une batterie
d'automobile de 12 V, elle dégage, dans une journée, environ V = 0,25.E.l.t= 0,25 x
12 V x 2 A x 24 h= 144 L d'hydrogène. On doit donc bien ventiler une pièce contenant
des batteries en charge et éviter d'y fumer. De plus, comme chaque mètre cube
(1000 litres) d'hydrogène est produit par l'électrolyse de 0,8 litre d'eau, il faut
ajouter de l'eau périodiquement à la batterie. Enfin, mentionnons comme autre
mesure de sécurité que les électrolytes sont très corrosifs et que l'on doit éviter tout
contact avec les yeux.
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L’électrolyte doit recouvrir les plaques, par suite de la formation des gaz, l’eau de
l’électrolyte s’évapore ; il faut ajouter régulièrement de l’eau distillée pour
compenser cette perte.
Les périodes de repos sont nuisibles, les accumulateurs au plomb se sulfatent, il faut
les maintenir chargés et les faire travailler régulièrement.
L’électrolyte des batteries déchargés peut geler entre – 5° et – 10°c. Celui d’une
batterie complètement chargée ne gèle qu’à - 50°c.
f) Résumé
Les piles permettent d'emmagasiner de l'électricité sous forme chimique. Elles sont
constituées essentiellement de deux électrodes, une électrode positive (+) et une
électrode négative (-) en contact avec un électrolyte solide ou liquide.
Lorsque la pile débite un courant, la circulation des ions (+) et des électrons à
travers l'électrolyte produit une transformation graduelle des électrodes.
Il existe une grande variété de piles utilisant différents types d'électrolytes et
d'électrodes. On peut toutefois les regrouper en deux grandes catégories: les piles
primaires qui ne sont plus utilisables une fois déchargées et les piles secondaires
que l'on peut recharger des centaines de fois.
Selon le type de pile la tension développée à vide est comprise entre 1,3 V et 3 V
environ. Toutefois, toute pile possède une résistance interne réduisant sous charge
la tension disponible entre ses bornes. Pour obtenir une tension ou un courant plus
élevé on raccorde les piles en série et en parallèle pour former une batterie ou
accumulateur. La quantité de charge qu'une batterie peut fournir est exprimée en
ampères-heures. La densité d'énergie ou énergie massique emmagasinée peut
varier de 40 kJ/kg pour une batterie au plomb à 700 kJ/kg pour les piles au lithium.
Les piles primaires les plus courantes sont la pile au carbone-zinc, la pile au mercure,
la pile alkalino-manganèse. Les deux principaux types de pile secondaire sont la pile
au plomb et la pile au nickel-cadmium. Des développements récents de piles
secondaires spéciales à forte énergie massique permettent d'envisager le
développement de la voiture électrique.
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