Vous êtes sur la page 1sur 12

Partie B : LES ACCUMULATEURS

B.1. ELECTROLYSE
a) Bases d’électrochimie

- les métaux comme : l’argent (Ag), le cuivre (Cu) peuvent être des ions positifs.
L’hydrogène (H) a les mêmes propriétés.

- les métalloïdes comme : l’oxygène (O), le soufre (S) peuvent être des ions négatifs.

- les acides, les bases et les sels sont des corps composés, ce sont des réunions des ions
positifs et négatifs, exemples :

L’acide chlorhydrique Hcl H+ + cl-

Le chlorure de sodium Nacl Na+ + cl-

- On sait qu’un courant électrique est un déplacement de porteurs de charges


(électrons libres). L’eau pure n’en contient pas ; c’est un isolant. L’adjonction d’un
peu d’acide la rend conductrice, car elle contient dés lors des porteurs de charges,
cela peut s’expliquer comme suit : les forces moléculaires du solvant (l’eau)
provoquent une séparation, ou dissociation, des molécules d’acide en ions positifs et
négatifs.
La solution devient un conducteur du courant ou un électrolyte. L’addition d’un sel
ou d’une base au solvant produit le même effet.
Remarque :
L’eau distillée, qui est de l’eau pure, ne contient pas d’ions, par conséquent c’est
un isolant.

b) Principes de l’électrolyse

L’électrolyse est la séparation, par le passage du courant électrique, des ions positifs et
négatifs contenus dans un électrolyte

1
Fig.1 : cuve d’électrolyse.

Les ions positifs cations cathode

Les ions négatifs anions anode

Ces ions vont perdre leurs charges et constituent la matière qui apparait sur les électrodes.

c) Applications de l’électrolyse

1. Fabrication de matières diverses.


* Electrolyse de l’alumine fondue aluminium.
* ----- du Nacl cl + Na + soude + eau de javel +

chlorate de sodium.

Exemples : fabrication d’oxygène et d’hydrogène par électrolyse de l’eau. L’électrolyte est


la solution H2So4.

- Un ion négatif So4--portant 02 e- en excès.


- Deux ions positifs H+ ayant perdu 02 e-.

Il apparait de l’hydrogène à la cathode :

2H+ + 2 électrons (venant de la source) H 2.

Par suite d’une réaction chimique secondaire, on ne voit pas SO 4 à l’anode :

SO4-- + H2O H2SO4 + (1/2) O2 +2 électrons (allant à la source).

2
2. Purification des métaux : comme exemple, la purification électrolytique du cuivre
utilisé dans la fabrication des conducteurs et des bobinages.
3. Traitement électrolytique des surfaces métalliques.
4. Galvano plastic : fabrication d’objets métalliques à partir de matières non
conductrices (cire, plastique) rendu conducteur chimiquement.

d) Quantité d’électricité

La quantité d’électricité Q nécessaire pour une électrolyse est égale au produit de


l’intensité de courant I par le temps t que dure l’opération.

Q = I .t ; I [A] ; t [s] ; Q [C]

Le coulomb est une unité relativement petite, c’est pourquoi on exprime souvent Q en
[Ah]. 1 Ah = 3600 As = 3600 C.

Exemple :

 Calculer le Q nécessaire en C et en Ah pour recouvrir les deux faces d’une plaque de


cuivre de 0,2 x 0,2 m d’une couche d’argent de 0,1 mm d’épaisseur.
Données : 1 C dépose 1,118 mg d’argent, dont la masse volumique est de 10,5
g/cm3.
 Le rendement de l’électrolyse est 75%.
Combien de temps durera l’électrolyse si on admet une densité de courant de 0,5 A
par dm2 de plaque ?

e) Force contre-électromotrice d’une cuve à électrolyse

La surface des électrodes d’un électrolyseur est modifiée par les dépôts qui s’y
produisent ; les deux électrodes deviennent chimiquement différentes. Cela crie une
tension opposée à celle qui alimente l’électrolyseur. Cette tension s’appelle force contre-
électromotrice.

Cette F.C.E.M dépend de la nature de l’électrolyte et des électrodes, mais non de leur
grandeur.

Si on électrolyse de l’eau avec des électrodes au plomb, cette F.C.E.M est voisine de 1,8 V.
alors la tension appliquée à l’électrolyseur doit être supérieure à 1,8 V, si non, le courant
ne passe pas.
3
Exemple : la résistance d’une cuve à électrolyse est de 0,06 Ω. Lorsqu’un courant de 04 A
la traverse, la tension aux bornes est de 1,6 V. calculer la F.C.E.M.

U = E’ + R.I E’ = U – R.I ; A.N : E’ = 1,36 V.

B.2. PILES (piles primaires)


Si l’on plonge deux plaques de métaux différents dans un électrolyte, par exemple du
zinc et du cuivre dans de l’acide sulfurique dilué, on mesure une tension entre elles,
l’ensemble constitue une pile.

Une pile en fonctionnement consomme ces constituants (électrodes + électrolyte) ;


aucune recharge de la pile n’est possible.

Applications : alimentation de faible puissance.

a)Caractéristiques

 Force électromotrice E [V] : tension aux bornes à circuit ouvert. La F.E.M est
indépendante des dimensions de l’élément.
 Résistance interne Ri [Ω] : dépend des dimensions de la pile et varie avec le courant
débité et l’état de polarisation.
 Capacité Q [Ah] : dépend des dimensions.
 Tension U [V] aux bornes à circuit fermé sur une charge, dépend du courant débité.
U = E – Ri.I

b) Couplage des piles en série

Exemple : quatre éléments Leclanché, F.E.M : 1,5 V, Ri = 0,5 Ω, Q = 10 Ah, couplés en


série et branchés sur un récepteur dont la résistance est R = 8 Ω.
Déterminer les valeurs principales de ce circuit :
Solution :
F.E.M totale : E = 1,5 x 04 = 6 V.
Ri totale : Ri = 0,5 x 04 = 2 Ω.
Capacité totale : Q = 10 Ah.
E
Courant dans le circuit : I = R + R = 0,6 A.
i

Tension aux bornes du récepteur : U = R.I =4,8 V.


4
Chute de tension dans la pile : Ui = Ri.I = E – U = 1,2 V.
Q
Temps de fonctionnement de la pile ; t = I = 16,7 h = 16 h 42 min.
L’intérêt d’un couplage en série est d’obtenir des tensions élevées.
Note importante :
Les forces électromotrices et les résistances internes des piles peuvent être
différentes mais leurs capacités sont obligatoirement identiques.

c) Couplage des piles en parallèle

Exemple : 04 piles Leclanché de F.E.M 1,5 V, R i = 0,5 Ω, capa 10 Ah, sont couplées en
parallèle et branchés sur un récepteur de R = 2 Ω. Déterminer les valeurs principales.

Solution :
F.E.M totale : E = 1,5 V.
Ri totale : Ri = 0,5 / 04 = 0,125 Ω.
Capacité totale : Q = 10 x 4 = 40 Ah.
E
Courant dans le circuit : I = R + R = 0,705 A.
i

Tension aux bornes du récepteur : U = R.I =1,41 V.


Chute de tension dans la pile : Ui = Ri.I = 0,09 V.
Q
Temps de fonctionnement de la pile ; t = I = 57 h.
Note importante : Toutes les piles que l'on veut grouper en parallèle doivent être du
même type (même F.E.M et même Ri). Il est très important de relier les bornes de
même signe ensemble. En effet, si la polarité de l'une des piles est inversée dans la
batterie, cette pile sera détruite en quelques minutes. De plus, les autres piles se
déchargeront complètement.

d) Durée de vie d'une pile


A cause de réactions chimiques secondaires, une pile se détériore même si elle n'est
pas utilisée. Ainsi, par exemple la capacité d'une pile neuve au carbone-zinc gardée dans
une pièce à une température normale (20 °C) devienne à peu près nulle au bout de 4 ans.
La température a une influence sur la durée de vie d'une pile : une température élevée
accélère les réactions chimiques secondaires et diminue sensiblement sa vie utile.

B.3. ACCUMULATEURS AU PLOMB (piles secondaires)


On sait que les réactions chimiques produisant de F.E.M dans un élément de
pile ou pile primaire sont irréversibles ; celui-ci s’épuise et ne peut être rechargé.
5
Au contraire ces réactions sont réversibles dans un élément d’accumulateur ; il est
possible de recharger en faisant circuler un courant en sens inverse.

A cause de son coût peu élevé, la pile au plomb est la plus répandue, mais la pile au Ni-Cd
trouve des applications lorsqu'on doit fournir de grandes puissances pendant de courtes
périodes ou lorsque l'entretien périodique par un personnel qualifié est impossible.

a) Constitution et principe de fonctionnement d’un accumulateur au plomb


- Bac en matière isolante : remplissage en électrolyte.
- Electrolyte : H2SO4 + H2O.
- Plaques : 02 en plomb (Pb).

Une couche superficielle de sulfate de plomb (PbSO 4) se forme à la surface de ces deux
plaques (électrodes). La nature des deux électrodes étant identiques, il n’ya aucune
tension entre elles.

L’électrolyse résultant du passage d’un courant continu (charge) transforme les deux
électrodes comme suit :

- Plaque reliée au pôle(+) : sa surface est devenu recouverte en bioxyde de plomb :


PbSO4 PbO2.
- Plaque reliée au pôle (-) : sa surface est devenu recouverte en plomb :
PbSO4 Pb
- D’autres réactions chimiques provoquent la naissance d’acide sulfurique ; c’est
pourquoi la densité de l’électrolyte augmente.

Une plaque de bioxyde de plomb et une plaque de plomb plongées dans de l’acide
sulfurique dilué constituent donc une pile. Un courant circule (décharge) si l’on place
une résistance aux bornes de cet accumulateur.

Le courant de décharge est en sens inverse à celui de charge. Le courant de décharge


produit un processus chimique tel qu’à la fin de la décharge la surface des 02 électrodes
est à nouveau constituée par du sulfate de plomb. En outre il se forme de l’eau, ce qui
diminue la densité de l’électrolyte.

PbO2 + Pb + 2H2SO4 PbSO4 + PbSO4 + 2H2O.

plaque (+) plaque (-) électrolyte plaque (+) plaque (-) électrolyte

C H A R G É D É C H A R G É

6
b) Construction (voir photo ci jointe).

c) Caractéristiques d’un élément d’accumulateur au plomb


 Force électromotrice d’un élément : E = 2V. (indépendante des dimensions)
 Résistance interne : Ri [Ω] très faible de quelques centièmes à qlqs dixièmes
d’ohm. (dépendante des dimensions de l’élément et de la densité de
l’électrolyte)
 Capacité Q [Ah] : c’est la quantité totale de l’électricité qu’un élément peut
emmagasiner. Cette capacité va de quelques Ah à plusieurs milliers d’Ah. La
valeur du courant de décharge et la température influencent la capacité.
Exemple : Q = 100 Ah I = 10 A ; t = 10 h.
Q = 55 Ah I = 55 A ; t = 1 h.
Une pile sèche ayant une capacité de 30 Ah peut donc débiter un courant de
1 A pendant 30 heures, ou bien 1/10 d'ampère pendant 300 heures.
Cependant, la pile ne pourra pas débiter un courant de 10 A pendant 3 heures
(même si le produit 3 A x 10 h donne 30 Ah), car la polarisation de la pile
serait excessive et la tension aux bornes tomberait brusquement. La capacité
d'une pile n'est donc pas constante, mais dépend de l'intensité du courant
débité. Plus le courant est intense, plus sa capacité en ampères-heures
diminue.
On doit alors se rappeler que si le temps de décharge est plus court que celui
spécifié par le fabricant, on perd de la capacité et que, dans le cas contraire,
on en gagne.
 Tension U [V] : diminue peu lorsque le courant débité augmente.
 Le travail électrique W [Wh] est le produit de la capacité par la tension
moyenne de décharge : W = Q.Umed
 Rendement en énergie est un rapport :
énergie restituée à la décharge de l ' accumulateur
η = énergie fournie à la charge de l' accumulateur ; η varie entre
0,7 et 0,8.
La tension moyenne de décharge étant plus basse que celle de charge. Le
calcul du couplage série d’éléments d’accumulateurs se fait de la même
manière que celui des piles.

7
d) Décharge et charge d’un élément d’accumulateur au plomb.

- Décharge :
La f.é.m e = 2 V par élément, elle diminue progressivement à la décharge (voir figure
ci-dessous). L’élément est pratiquement déchargé lorsque la f.é.m E atteint 1.8 V ;
continuer la décharge serait nuisible. Par suite de la décharge, la matière active des
plaques (bioxyde de plomb des plaques positives et plomb pure spongieux des
plaques négatives) se transforme en sulfate de plomb. L’accumulateur est dans ce
cas déchargé.
D’autre part l’eau qui se forme diminue la densité de l’électrolyte. Un élément
déchargé doit être rechargé dans la journée, si non l’acide sulfurique attaque les
matières actives en formant une couche dure de sulfate de plomb, l’élément est
détérioré, on dit qu’il est sulfaté.

Les indices de fin de décharge sont la diminution de la f.é.m à 1,8 V par élément, la
densité de l’électrolyte diminue jusqu’à environ 1,18.

Fig.2 : charge et décharge d’un élément d’accumulateur au plomb.

- Charge :
La f.é.m E 2,3 V lentement puis E 2,7 V rapidement. Après l’arrêt de la
charge, elle baisse très vite jusqu’à 2 V par élément.
Plaque positive + plaque négative + électrolyte

PbO2 Pb 2H2SO4
On remarque une augmentation de la densité de l’électrolyte. Pendant la charge,
l’électrolyte bouillonne alors et il s’en dégage de grosses bulles d’hydrogène et

8
d’oxygène. Il convient donc de ne pas prolonger la charge, car les bulles de gaz
risquent de désagréger les matières actives des plaques.
Les indices de fin de charge sont l’atteinte de E à la valeur 2,7 V par élément, la
densité de l’électrolyte augmente jusqu’à 1,28 pour les batteries de démarrage ;
1,26 pour les batteries de traction et 1, 21 pour les batteries stationnaires.
Les chargeurs de batteries sont généralement des redresseurs. Le raccordement se
fait selon les pôles positifs ensembles et les pôles négatifs ensembles.
Pour qu’un courant de charge circule, la tension du redresseur doit être plus élevée
que la plus haute tension de la batterie à la fin de la charge, soit 2.7 V par élément.

Le courant nominal est généralement basé sur une durée de décharge de 8 heures
(voir Fig.2). Ainsi, un accumulateur de 160 Ah à un courant nominal de 160/8 = 20 A.
La résistance interne d'une pile utilisée dans une batterie d'automobile est
seulement de l'ordre de 2 mΩ. Une telle batterie de 12 V, constituée de six piles de
2V groupées en série, peut avoir à fournir un courant de l’ordre de 200 à 400A
pendant l'intervalle très court requis pour le démarrage du moteur.

Exercice :
Une batterie au plomb de 30 éléments possède les caractéristiques suivantes :
Ribat = 0.15 Ω.
Cette batterie est chargée par un redresseur donnant une tension de 85 V à vide.
Résistance interne du redresseur Rired = 2 Ω.
Calculer le courant au début de la charge, quand la f.c.é.m E’ est de 1.8 V par
élément et à la fin de la charge, lorsqu’elle est de 2.7 V par élt.
E−E ' 85−(30 ×1.8)
Solution : début de charge : I = R+ Ri = =14.4 A
0.15+2
E−E ' 85−(30 ×2.7)
Fin de charge : I = R+ Ri = = 1.86 A
0.15+2
Note importante :
Les locaux d’accumulateurs doivent être suffisamment ventilés à cause des
vapeurs d’acide et du dégagement du gaz à la fin de la charge. Il est dangereux de
pénétrer avec une flamme nue ou de fumer dans ces locaux.

Production d’hydrogène
Plusieurs piles rechargeables contiennent de l'eau dont les molécules sont
constituées de deux atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène comme on le sait.
Quand on recharge une batterie et surtout si l'on dépasse le seuil normal de charge,
l'eau se transforme peu à peu en hydrogène et en oxygène. On peut observer le

9
dégagement de ces gaz à l'extérieur par le bouillonnement de l'électrolyte. Ce
dégagement des gaz peut produire une pression interne de 400 kPa (relative) avant
de provoquer l'ouverture d'une soupape de sécurité.
Pour les piles ouvertes, l'hydrogène forme avec l'air un mélange explosif. On doit
donc éviter que le volume d'hydrogène à un endroit ne dépasse 3 % du volume d'air.
La quantité d'hydrogène libérée par une batterie déjà complètement chargée est
donnée par l'expression approximative :
V = 0,25.E.I.t
Ou V = volume d'hydrogène, en litres [L] ; E = tension de la batterie, en volts [V]
I = courant, en ampères [A] ; t = durée de la surcharge, en heures [h]

Par exemple, si l'on fait passer un courant de surcharge de 2 A dans une batterie
d'automobile de 12 V, elle dégage, dans une journée, environ V = 0,25.E.l.t= 0,25 x
12 V x 2 A x 24 h= 144 L d'hydrogène. On doit donc bien ventiler une pièce contenant
des batteries en charge et éviter d'y fumer. De plus, comme chaque mètre cube
(1000 litres) d'hydrogène est produit par l'électrolyse de 0,8 litre d'eau, il faut
ajouter de l'eau périodiquement à la batterie. Enfin, mentionnons comme autre
mesure de sécurité que les électrolytes sont très corrosifs et que l'on doit éviter tout
contact avec les yeux.

e) Entretien des accumulateurs


L'entretien d'une batterie est souvent dicté par l'usage qu'on en fait. Ainsi, une
batterie d'automobile reçoit un soin plus ou moins attentif, tandis qu'une batterie
de centrale hydro-électrique exige une surveillance suivie et systématique. La durée
de vie moyenne de la première est de 5 ans, et celle de la seconde, de 20 ans.
On doit vérifier fréquemment le niveau de l'électrolyte et le maintenir à une
position déterminée par l'addition d'eau distillée.
Les accumulateurs au plomb sont des appareils délicats. Une surveillance et un
entretien régulier sont indispensables. Pour que les batteries atteignent une durée
de vie maximum il ne faut pas dépasser les courants de charge et de décharge
indiqués par le fabricant ; le courant de charge ou de décharge ne doit pas dépasser
le 1/10 de la capacité. Une batterie de 50 Ah, par exemple ne doit pas être chargée
à plus de 5 A.
L’état de charge peut être renseigné par la mesure de la densité de l’électrolyte au
moyen d’un aéromètre (pèse acide) ou par le biais de la mesure de tension sous
courant nominal.

10
L’électrolyte doit recouvrir les plaques, par suite de la formation des gaz, l’eau de
l’électrolyte s’évapore ; il faut ajouter régulièrement de l’eau distillée pour
compenser cette perte.
Les périodes de repos sont nuisibles, les accumulateurs au plomb se sulfatent, il faut
les maintenir chargés et les faire travailler régulièrement.
L’électrolyte des batteries déchargés peut geler entre – 5° et – 10°c. Celui d’une
batterie complètement chargée ne gèle qu’à - 50°c.

f) Résumé
Les piles permettent d'emmagasiner de l'électricité sous forme chimique. Elles sont
constituées essentiellement de deux électrodes, une électrode positive (+) et une
électrode négative (-) en contact avec un électrolyte solide ou liquide.
Lorsque la pile débite un courant, la circulation des ions (+) et des électrons à
travers l'électrolyte produit une transformation graduelle des électrodes.
Il existe une grande variété de piles utilisant différents types d'électrolytes et
d'électrodes. On peut toutefois les regrouper en deux grandes catégories: les piles
primaires qui ne sont plus utilisables une fois déchargées et les piles secondaires
que l'on peut recharger des centaines de fois.

Selon le type de pile la tension développée à vide est comprise entre 1,3 V et 3 V
environ. Toutefois, toute pile possède une résistance interne réduisant sous charge
la tension disponible entre ses bornes. Pour obtenir une tension ou un courant plus
élevé on raccorde les piles en série et en parallèle pour former une batterie ou
accumulateur. La quantité de charge qu'une batterie peut fournir est exprimée en
ampères-heures. La densité d'énergie ou énergie massique emmagasinée peut
varier de 40 kJ/kg pour une batterie au plomb à 700 kJ/kg pour les piles au lithium.

Les piles primaires les plus courantes sont la pile au carbone-zinc, la pile au mercure,
la pile alkalino-manganèse. Les deux principaux types de pile secondaire sont la pile
au plomb et la pile au nickel-cadmium. Des développements récents de piles
secondaires spéciales à forte énergie massique permettent d'envisager le
développement de la voiture électrique.

Enfin, mentionnons les différents types de piles à combustibles qui utilisent la


combinaison d'un combustible comme l'hydrogène avec de l'oxygène et permettent
de fournir des puissances supérieures à 100 kW.

11
12

Vous aimerez peut-être aussi