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Introduction : équations locales de la magnétostatique et de l'électrostatique
Q
∭ . d
1) Forme locale du théorème de Gauss : ∯ E .
dS = int = ∭
0
div
E . d = V
0
S fermée V contenu dans S
Cette expression étant vraie pour tout volume V, elle l'est aussi localement. => div E=
0
Cette expression constitue la forme locale du théorème de Gauss. Elle est aussi appelée équation
de Maxwell-Gauss
Remarque :
on retrouve le théorème de Green-Ostrogradski dans : ∯
E.
dS = ∭ div
E.d
S fermée V contenu dans S
2) Équation de Poisson
<=>
div
E=div −grad V =−V = V =0 (équation de Poisson)
0 0
Remarque : cette équation + certaines conditions aux limites connues permet de remonter à une
distribution spatiale de charges (ou de potentiels).
<=> ∬ dS=∬ 0 j .
B .
rot dS relation vraie pour toute surface fermée S, mais aussi localement
S
rot
=>l'équation B = 0 j constitue la forme locale du théorème d'Ampère. Cette équation est
aussi appelée équation de Maxwell-Ampère.
Rappel : pour une charge q, il apparaît une propriété de l'espace appelée E , et qui a les propriétés
d'un champ de vecteurs. On dit alors que q est la "source" de E , avec
E qui dérive d'un potentiel,
E=−
c'est à dire vérifiant la relation : grad V .
Il y aura cependant une différence essentielle : pour E , ∃ des charges positives et négatives, et que
l'on peut dissocier. Alors que pour
B , ce n'est pas possible, car si on a un pôle Nord, on a
forcément un pôle Sud, vu de "l'autre côté" de la spire (cf figure ci-dessous).
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vraie), mais pas pour E (la divergence n'est pas nulle quand il y a des charges).
On va donc inventer, a priori, un potentiel vecteur magnétique (qui est en réalité un pseudo-
vecteur), et dont la divergence est nulle.
Soit
A ce potentiel vecteur magnétique, et tel que : rot
B= A
Théorème 1 :
A est défini à un gradient près (d'une fonction scalaire f).
En effet : A
rot rot
grad f = rot
A rot
grad f =rot A0= A
( grad f =0 car
rot ∇∧
∇ f =0 )
0 j d 0 I
dl
Théorème 2 :
A= ∭
4 V r
= ∫
4 contour r
<=>
dA est parallèle à I
dl
0 I
dl
Démonstration (admise) : on calcule
rot , ensuite, après calculs, on arrive à
4r
0 I
dl∧r
= dB , c'est à dire rot d
dB= A d'où l'on déduit que
rot
A=d rot
B= A.
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II Équations de Maxwell
D'après ce qui précède, on peut penser que les équations établies précédemment sont définitives.
En fait, il n'en est rien, car une loi physique, si elle doit d'abord être valable mathématiquement, doit
aussi être vérifiée expérimentalement. De plus, on constate que très souvent le résultat remarquable
suivant : une loi physique est simple. Et le problème, c'est que les lois précédentes sont incomplètes
et prises en défaut dans certains cas. Il faut donc les compléter.
On fera de plus l"hypothèse suivante : [H] le milieu est supposé linéaire, homogène, et isotrope, ce
qui permettra d'utiliser div
E= (relation 1)
0
À cela, on va ajouter l'équation de la conservation de la charge, soit div j=− ∂ (relation 2)
∂t
rot
Si on tient compte de cette équation, et on calcule div B , on devrait trouver 0 (car
∇ .
∇∧ B=0 ). Or, B= j et div j = div j=− d ≠0 => il y a une contradiction.
rot 0 0 0 0
dt
rot
Essayons de trouver le terme "manquant", en écrivant que B= 0 j
, alors on peut écrire :
rot
B =div 0 j
=> 0=div 0 j0 ∂
div => 0 div j=− 0 div
=−0
∂t
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=> on retiendra div ∂
=
∂t
Comme le milieu est linéaire, homogène et isotrope, on peut utiliser la relation 1 => div
E=
0
∂div 0
E ∂ ∂
E ∂ ∂
E
=> div 0
E = => = => div 0 = => div =div 0
∂t ∂t ∂t ∂t ∂t
∂E
Par identification, 0 rot
= , et comme on avait déjà B = 0 j0
, on obtient finalement :
∂t
∂E
rot
B= 0 j 0 0 (Équation de Maxwell Ampère)
∂t
∂
E 1 ∂ E
Remarque : d'après la relation de normalisation d'Einstein, 0 0 c0 2=1 , il vient 0 0 = 2 ,
∂ t c0 ∂ t
ce qui donne une formulation équivalente de l'équation de Maxwell-Ampère (et que l'on peut
1 ∂ E
rencontrer aussi) : rot
B= 0 j
c0 ² ∂ t
div 0
E = est la forme locale de l'équation de Maxwell-Gauss.
Remarque : on suppose toujours que le milieu est linéaire, homogène et isotrope. Si ce n'était pas le
cas, 0 , qui est ici un réel, deviendrait un tenseur, et serait noté . On poserait alors
D , vecteur
déplacement électrique, avec D= E , et tel que div
D= .
Q
∯ E .
dS=
0
est la forme intégrale de l'équation de Maxwell-Gauss
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∂
A ∂A
E =
rot ∇ ∧E =
∇ ∧−∇ V ∇ ∧− =− ∇∧ car
∇ ∧−
∇ V = 0
∂t ∂t
∂A −∂ −∂ rot
A −∂
B
Soit E =
rot ∇∧ = ∇ ∧ A = =
∂t ∂t ∂t ∂t
∂
B
rot
<=> E =− Équation de Maxwell-Faraday (forme locale)
∂t
Forme intégrale :
∂∯
B .
dS
∂
B d
Pour le second membre de l'équation, on a : ∯ − S
. dS =− =−
S ∂t ∂t dt
d
e=− Équation de Maxwell-Faraday (forme intégrale = la loi de Faraday )
dt
div
B= 0 Équation de conservation du flux (forme locale)
∯ B .
dS =0 Équation de conservation du flux (forme intégrale)
S
En résumé, on peut retenir les équations de Maxwell sous une forme ou l'autre :
div 0
E = Maxwell-Gauss
∂
E
rot
B = 0 j 0 0 Maxwell-Ampère
∂t
∂ B
rot
E =− Maxwell-Faraday
∂t
div B= 0 Maxwell-Thomson ou conservation du flux
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Remarque complémentaire : l'équation de conservation de la charge div j =− ∂ qui a permis de
∂t
∂
E
résoudre le problème des courants de déplacement (avec 0 appelé densité de courants de
∂t
déplacement), est en fait une conséquence des équations de Maxwell (voir démonstration page
suivante)
Bibliographie
[1] Plan du cours d'après le cours de M. Briand utilisé suite à un remplacement (PS26 / UTBM)
TODO : il y a un problème avec la conservation de la charge => conséquence ou pas des équations
de Maxwell ? (finalement pas si sûr ...) => à revoir complètement
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