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Ondes dans les milieux

diélectriques

PC*

1
I) Notions d’électromagnétisme dans les milieux diélectriques :
Dans la matière, un champ EM agit sur les atomes, les molécules ou les ions en les
déformant. Le milieu matériel va ainsi :
• Se polariser sous l’action du champ électrique
• S’aimanter sous l’action du champ magnétique

Ces modifications vont alors provoquer l’apparition d’un champ électrique (ou
magnétique) induit par le champ EM externe, qui s’ajoute à celui-ci.
Le but de ce chapitre est d’expliquer comment ces phénomènes microscopiques se
traduisent à l’échelle macroscopique dans l’expression des équations de Maxwell.
Dans certains milieux (métaux, plasmas), les charges se déplacent librement (on parle
de charges et de courants libres). Dans les diélectriques, les charges ne se déplacent
que très peu et s'organisent sous forme essentiellement de dipôles électriques (on
néglige les contributions dues à l’apparition de quadripôles ou même d’octopôles
électriques).

2
1 – Vecteur polarisation :
• Vecteur polarisation :
Dans la plupart des milieux (comme l’air ou l’eau, par exemple) soumis à un champ
électrique extérieur, les chargées liées se déplacent à l’échelle atomique et il apparaît
alors des dipôles électriques : le milieu se polarise.
On peut citer différentes types de polarisation :
* Polarisation électronique :

3
* Polarisation d'orientation :

En l'absence de champ (figure (a)), l'orientation des dipôles élémentaires est aléatoire.
En présence de champ (figure (b)), les dipôles ont tendance à s'orienter davantage
dans la direction du champ (malgré l'effet antagoniste de l'agitation thermique).

4
* Polarisation ionique : un cristal ionique se déforme dans un champ électrique et il
apparaît alors un moment dipolaire résultant.

Illustration schématique des différents mécanismes de polarisation.

5

On note P le vecteur polarisation, défini comme étant le moment dipolaire par
unité de volume :

 dp
P=


où dp désigne le moment dipolaire du volume mésoscopique dτ .

6
• Vecteur densité volumique de courants liés :
Ces charges liées se déplacent et créent un courant de charges liées dont on peut
définir le vecteur densité volumique.

Volume dτ
Mi : barycentre des charges
négatives
Mi
Oi Oi : noyau fixe
ri
vi

7
• Densité de charges liées correspondantes :
On peut étudier l’état électrique d’un milieu matériel polarisé en définissant une
densité volumique de charges liées.

Ainsi, dans un milieu matériel, on pourra utiliser les équations de Maxwell dans le
vide à condition de tenir compte de ces différentes densités volumiques de charges et
de courants.

8
Densité surfacique de charge de polarisation :

1ère méthode :

2ème méthode (neutralité du milieu) :

9
2 – Equations de Maxwell dans les milieux :
La densité totale de charges dans le milieu matériel peut s’écrire, en tenant compte
des charges libres et des charges liées de polarisation :


ρ = ρ libres + ρ liées = ρ libres − div P

De même, en tenant compte des effets de polarisation, la densité de courants


devient :


    ∂P
j = jlibres + jliées = jlibres +
∂t

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Les équations de Maxwell-Gauss et Maxwell-Ampère donnent ensuite :
 ρ 1 
div E = = ( ρ libres − div P )
ε0 ε0
Et :
  
  ∂E  ∂P  ∂E
rot B = µ0 j + ε 0 µ0 
= µ0  jlibres +  + ε 0 µ0
∂t 
∂t  ∂t

On définit le champ :
  
D = ε0E + P

D est le vecteur déplacement électrique.

11
Les équations de Maxwell-Gauss et Maxwell-Ampère deviennent :

   ∂D 
div D = ρlibres et rot B = µ0  jlibres + 
 ∂t 
Les deux autres équations, ne faisant pas intervenir les sources, restent inchangées :

  ∂B
div B = 0 et rot E = −
∂t

On obtient ainsi les équations de Maxwell dans les milieux diélectriques.

Dans la suite, on considère des milieux diélectriques dépourvus de charges et de


courants libres. Les équations de Maxwell deviennent :
 
  ∂D   ∂B
div D = 0 ; rot B = µ 0 ; div B = 0 ; rot E = −
∂t ∂t

12

3 – Théorème de Gauss pour D :

Il se réécrit simplement :

∫∫ D.n dS = ∑ qlibres int érieures
(S )

Ainsi, en l'absence de charges libres :



∫∫ (S )
D.n dS = 0


Le vecteur D devient à flux conservatif.

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4 – Milieu linéaire, homogène et isotrope :

χ χ χ 
 Px   e, xx e , xy e , xz   E x 
     
 P y  = ε 0  χ e, yx χ e , yy χ e , yz   E y   
 
 Pz     
χ e, zx χ e ,zy χ e , zz  E z  soit
[ ]
P = ε0 χ e E
 

[ ]
où χ e est une matrice appelée tenseur de susceptibilité électrique.
Le milieu linéaire est homogène si ses propriétés ne dépendent pas du point M ; les
[ ]
coefficients de la matrice χ e ne sont pas fonction de la position.
[ ]
Il est isotrope si la matrice χ e est scalaire (pas de direction privilégiée).

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Finalement, dans un DLHI (diélectrique linéaire homogène isotrope), la relation
 
entre les champs E et P est : (en notation complexe)
 
P = ε0 χ e E
χ
où e est la susceptibilité du milieu (sans dimension), fonction de la pulsation ω du
champ électrique.

Remarque : pour le vide, χ e = 0 .

15

Expression du vecteur déplacement électrique (ou induction électrique) D :
Les équations de Maxwell dans les milieux diélectriques font apparaître un nouveau

champ inconnus D :
  
D = ε0E + P
Dans un milieu linéaire, homogène et isotrope : (et en notation complexe)
    
D = ε 0 E + P = ε 0 (1 + χ e ) E = ε E
ε est appelé permittivité diélectrique complexe du milieu. C'est une constante
caractéristique du matériau.
   
Dans le cas du vide, D = ε 0 E ( P = 0) , alors ε vide = ε 0 .

16
On définit la permittivité relative εr (constante sans dimension) par :
ε = ε0 εr soit ε r =1+ χe


L’équation de Maxwell div D = ρ libres se réécrit alors, en faisant apparaître le
champ électrique :
 ρ libres
div E =
ε 0ε r

En régime stationnaire, εr peut se mesurer par le rapport des capacités d’un


condensateur avec et sans diélectrique. Elle dépend de la température et de la
pression.

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Quelques ordres de grandeurs :

* Solides : εr (paraffine) = 2,1 ; εr (verre) = 5,4 à 10

* Eau : εr (eau) = 81

* Air : εr (verre) = 1,000590 (à 20°C et 1 bar)

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II) Etude d'un modèle de polarisation, le modèle de l'électron élastiquement
lié :
1 - Le modèle de l'électron élastiquement lié :
Ce modèle est dû au physicien hollandais Lorentz (1853 – 1928).

Chaque électron est traité comme un oscillateur harmonique amorti par frottement
fluide (perte d’énergie par rayonnement dipolaire).

Il est placé dans un champ électrique supposé uniforme à l'échelle de la molécule, de


 
la forme E = E0 cos(ωt ) .

Le PFD appliqué à l'électron donne :


   
m a = − kr − f v + q E

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Remarques :

• Le champ de l'onde est uniforme à l'échelle de la molécule : la longueur d'onde


de l'onde est >> que les dimensions de la molécule.

• Pour un milieu peu dense, on néglige les champs créés par les molécules voisines.
Le champ électrique local est confondu avec celui de l’onde.

• On néglige l'action du champ magnétique de l'onde.

20
Dans la suite, on pose :
2
2 k m n e
ω0 = ; τ= ; ω p2 = 0
m f mε 0
Alors :
 1  2 q 
r + r + ω0 r = E
τ m

On peut définir Q = ω0τ le facteur de qualité de l'oscillateur :

 1  2  ω0  2 q 
r + r + ω0 r = r + r + ω0 r = E
τ Q m

21
En régime sinusoïdal forcé :

q
 mω0 2 
r= 2
E
1 ω ω
1+ j − 2
Q ω0 ω0

22
2 – Vecteur polarisation :
Le moment dipolaire de la molécule est :
  
p = qr = α E
(où α est la polarisabilité de la molécule).

Le vecteur polarisation s'en déduit : (n* désigne le nombre de charges liées par unité
de volume)
n* q 2
 mω02 
P= 2
E
1 ω ω
1+ j − 2
Q ω0 ω0

23
3 – Susceptibilité complexe du milieu :
 
A partir de P = ε 0 χ e E , on déduit :

n* q 2
mε 0ω02 χ0  n*q 2 
χe = 2
=  Avec : χ 0 = 
2 
1 ω ω 1 ω ω2  mε 0ω0 
1+ j − 2 1+ j − 2
Q ω0 ω0 Q ω0 ω0

χ0 est la susceptibilité diélectrique statique (pour ω = 0).

24
On pose χ e = χ1 − jχ 2 , alors :
ω2 1 ω
1− 2
ω0 Q ω0
χ1 = 2 2
χ0 ; χ2 = 2 2
χ0
 ω  1 ω 
2
 ω  1 ω 
2
1 − 2  +   1 − 2  +  
 ω0   Q ω0   ω0   Q ω0 

Dans la réalité, Q est de l'ordre de 10 3 à 10 4.

On constate que les grandeurs χ1 et χ2 varient notablement dans la bande


ω
passante ∆ ω ≈ 0
Q , de part et d'autre de
ω0 (voir figures (a) et (b)).

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Figure (a) Figure (b)

(Le facteur de qualité vaut ici Q = 10)

26
Dans cette bande passante, χ2 prend des valeurs importantes. En dehors de cette
zone, χ est très faible.
2

27
La figure suivante donne les parties réelle et imaginaire de la susceptibilité avec deux
pulsations de résonance, l’une à la limite visible – UV et l’autre à la limite UV –
Rayons X :

28
On peut montrer que χ2 est directement reliée à la puissance moyenne volumique
dissipée.

D'où :
1
Pd = ωε 0 χ 2 E02
2
Ainsi, l'absorption de l'onde EM sera surtout importante pour des pulsations
comprises autour de ω0.

29
4 – Polarisation totale et ordre de grandeurs :
Un milieu contient souvent plusieurs types de charges susceptibles de se déplacer
sous l'action du champ EM de l'onde :
* Les autres électrons liés à l'atome ou à la molécule.
* Les noyaux même lourds.
Toutes ces charges liées contribuent au vecteur polarisation total qui peut se mettre
sous la forme :
* 2
ni qi
 miω02,i 
P=∑ 2
E
i 1 ω ω
1+ j − 2
Qi ω0,i ω0,i

A chaque type d'oscillateur correspond une zone d'absorption. Entre ces zones, la
dissipation d'énergie au sein du milieu est faible.

30
Quelques ordres de grandeurs :

• Les pulsations caractéristiques de la polarisation électronique ω0,e sont situées


dans le domaine visible et l'UV (fréquences de l'ordre de 10 14 à 10 15 Hz).

• Les pulsations propres associées aux mouvements des atomes d'une molécule ou
des ions d'un cristal ionique, beaucoup plus massifs que les électrons, sont
nettement plus faibles. Les pulsations caractéristiques de la polarisation atomique
ou ionique ω0,i, suivant les cas, apparaissent dans le domaine IR (fréquences de
l'ordre de 10 12 à 10 14 Hz).

• Les facteurs de qualité associés sont élevés, de l'ordre de 10 4 en moyenne, de


sorte que l'on observe des zones d'absorption distinctes correspondant aux
polarisations électroniques et ioniques.

31
Polarisation
Polarisation ionique
d’orientation
Polarisation
électronique

32
Ainsi, l'eau présente :

• Une zone de transparence dans le domaine visible.

• Des zones d'absorption dans l'UV (transitions entre niveaux électroniques) et


dans l'IR (modes de vibration de la molécule).

• Une absorption dans le domaine des ondes centimétriques, à la base du


fonctionnement des fours à micro-ondes qui échauffent l'eau contenue dans les
aliments.

33
III) Propagation d'ondes EM dans un DLHI :
1 – Equation de propagation :
Les équations de Maxwell dans le milieu sont : (il n'y a ni charges ni courants libres)

  ∂D
div D = 0 et rot B = µ 0
∂t

  ∂B
div B = 0 et rot E = −
∂t

Avec :
    
D = ε 0 E + P = ε 0 (1 + χ e ) E = ε 0 ε r E

34
 
 ∂D  ∂E
En remarquant que rot B = µ rot B = ε ε µ
∂t est identique à ∂t , on voit
0 0 r 0

qu'on se ramène à l'équation de propagation dans le vide à condition de remplacer


ε0 par ε0ε r .

Ainsi, les champs EM vérifient l'équation de d'Alembert :

 
 εr ∂ E 
2  εr ∂ B 
2
∆E − 2 2 = 0 ; ∆B − 2 2 = 0
c ∂t c ∂t

35
2 – Relation de dispersion, indice du milieu :

On en déduit les parties réelle et imaginaire de l'indice complexe :


ω2 1 ω
1− 2
χ0 ω0 χ0 Q ω0
n1 ≈ 1 + ; n2 ≈
2 ω2 2 1 ω 2 2 ω2 2 1 ω 2
(1 − 2 ) + ( ) (1 − 2 ) + ( )
ω0 Q ω0 ω0 Q ω0

36
37
Quelques ordres de grandeurs de permittivité relatives :

38
Remarque : on constate que, pour les milieux polaires comme l'eau par exemple,
n2 ≠ ε r : la polarisation n'est pas seulement électronique mais surtout polaire et
dépend de la fréquence.

La permittivité relative de l’eau par exemple vaut 80 a 1 GHz et 1,77 à 5,1.10 15 Hz


(lumière jaune).

39
2 – Dispersion et absorption :
Le champ électrique d'une onde plane monochromatique se propageant dans le sens
des x > 0 s'écrit :
  − k x j (ωt − k x ) ω ω
E = E 0e 2 e 1
( Avec : k1 = n1 et k2 = n2 , positifs )
c c

Soit, en notation réel et en supposant E0 réel :

  −k x
E = E0 e 2 cos(ωt − k1 x )

• L'indice n1 :

40
• Le coefficient n2 :

exp(- x / δ)

x
Courbe à t fixé

Pour qu'il y ait absorption, il faut se placer dans une zone de fréquences située au
voisinage d'une pulsation propre du milieu.

41
Par exemple, le verre absorbe le rayonnement UV dont la longueur d'onde est
inférieure à 320 nm. L'ozone et le dioxygène possèdent également une zone
d'absorption dans l'UV, ce qui explique le rôle protecteur de l'ozone et de
l'atmosphère.

Courbes expérimentales n1(λ λ) et n2(λ


λ) pour l'eau, de l'UV proche (λ λ = 0,6 µm)
à l'IR proche (λλ = 8 µm).
L'eau et le dioxyde de carbone absorbent l'IR (cela explique l'effet de serre).

42
Application ; Loi de Cauchy pour l'indice d'un prisme de verre :
On se propose d’étudier le modèle simplifié suivant de la propagation d’une onde
dans un milieu neutre dilué (du verre, par exemple) et de démontrer l’expression de la
2
ère
loi de Cauchy donnée en 1 année ( n ( λ ) = A + B / λ ).

On suppose que f = 0 et que ω0 >> ω. L’indice du milieu pour la pulsation ω est

défini par la relation : vϕ = c / n , où vϕ est la vitesse de phase.

2 B
Montrer que l’on peut écrire une formule approchée (loi de Cauchy) : n = A +
λ2 ,
où λ est la longueur d’onde dans le vide d’une onde de pulsation ω et où A et B sont
des constantes caractéristiques du milieu que l’on exprimera en fonction de ω0, ωp et
c.

43
3 – Relation entre vitesse de phase et vitesse de groupe :
La vitesse de phase et la vitesse de groupe sont données par :
ωc dω n1ω
vϕ = = ; vg = (k1 = )
k1 n1 dk1 c

Finalement :
c vϕ
vg = =
dn1 λ dn1
n1 − λ 1−
dλ n1 dλ

44
La vitesse de phase est représentée en traits pleins et la vitesse de groupe en pointillés
(limitée à c). Dans le domaine d’absorption, la vitesse de phase varie rapidement et la
vitesse de groupe dépasse la valeur c. Elle ne représente plus la vitesse de propagation
de l’énergie et perd sa signification.

45
IV) Réflexion et réfraction des ondes EM :
On considère deux milieux diélectriques LHI (1) et (2).
On se place dans les zones de transparence pour lesquelles les indices n1 et n2 sont
réels.
Une onde incidente arrive à l'interface entre les deux milieux (sur le dioptre, surface
qui sépare les deux diélectriques). On souhaite déterminer l'onde réfléchie et l'onde
transmise.
Nous savons que la composante tangentielle du champ électrique est continue et que
la composante normale du champ magnétique est continue à la traversée du dioptre.
La relation de Maxwell valable pour le champ D , divD = 0 , montre que la composante
normale du champ D est continue (alors que celle du champ E est discontinue).
Des charges surfaciques de polarisation peuvent apparaître et ceci conduit à une
discontinuité de la composante normale du champ électrique. En revanche, il n'y a
pas de courants surfaciques de polarisation ; ainsi le champ magnétique tangentiel
sera alors aussi continu.

46
1 – Lois de Descartes :
Le champ électromagnétique de l’onde incidente, se propageant dans la direction du

vecteur u i dans le milieu (1) s’écrit :
  i (ωt −k .r )  
 ki ∧ E 0 i  
i (ωt − ki .r )
 ω
E i = E 0i e i
et Bi =
ω
e k
(avec i = n1
c
ui )

ki

N 
(1) kr

rP P (2)
O

kt

47
Pour l’onde réfléchie dont la pulsation est la même que celle de l’onde incidente (se

propageant dans la direction du vecteur u r dans le milieu 1) :

  i (ωt −k .r )  


 k r ∧ E 0 r i (ωt −kr .r )  ω
E r = E 0r e r
et Br =
ω
e (avec k r = n1 c ur )

Pour l’onde transmise dont la pulsation est la même que celle de l’onde incidente (se

propageant dans la direction du vecteur ut dans le milieu 2) :

 
  i (ωt −k .r )  kt ∧ E 0 t  
i (ωt − k t .r )
 ω
E t = E 0t e t
et Bt =
ω
e k
(avec t = n2
c
ut )

48
 
ki ki 

N   kr
kr i1 N
(1) 
rP P (1)
(2)
O P
(2) 
 kt
kt i2

49
Réfraction limite, réflexion totale, onde évanescente :

Le milieu le plus réfringent à l’indice de réfraction le plus grand.

Incidence rasante et angle de réfraction limite.

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2 – Coefficients (en amplitude) de réflexion et de transmission en
incidence normale :

(1) kr
Ei Er
Bi
x
Br
ki

Bt
Et
(2) kt

(On a supposé sur le dessin les ondes polarisées rectilignement)

51
On en déduit :
  n1 − n2
E 0 r = r E 0i avec r=
n1 + n2
  2n1
E 0t = t E 0i avec t=
n1 + n2

Quelques remarques :
* t est toujours positif : il n'y a pas de changement de phase lors de la transmission.
* r peut être positif ou négatif :
- n1 > n2 : la réflexion n'introduit pas de déphasage
- Si n1 < n2 : la réflexion introduit un déphasage de π.

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3 – Coefficients (en énergie) de réflexion et de transmission en incidence
normale :
Le vecteur de Poynting incident est (en valeur moyenne) :
 n1 2 
Πi = E0,i u x
2µ0c

Pour les ondes réfléchie et transmise :


 n   n 
Π r = 1 E02,r (−u x ) et Π t = 2 E02,t u x
2µ0c 2µ0c

Les coefficients en énergie de réflexion et de transmission sont alors :


 2

Πr  n −n  Πt n 4n1n2
R =  = r 2 =  1 2  et T =  = 2 t2 =
Πi  n1 + n2  Πi n1 (n1 + n2 ) 2

53
4 – Coefficients (en amplitude) de réflexion et de transmission en
incidence quelconque :
Le calcul des coefficients de réflexion et de transmission s'effectue de manière
analogue en distinguant le cas d'une onde polarisée dans le plan d'incidence et le cas
d'une onde polarisée perpendiculairement au plan d'incidence.

Voir polycopié (PC*)

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