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Institut de Technologie du Cambodge

Département de Tronc Commun

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Électromagnétisme
1 Références:
[1]. Électromagnétisme 1re année MPSI-PCSI-PTSI, J.-P. DURANDEAU,
[2]. Électromagnétisme, tous les exercices, Raphaële Langet Professeur en clsses préparatoire au lycée Jason-de-Sailly.
Link: https://www.facebook.com/bibliotheque.electronique.des.classes.prepa
[3]. Électrostatique et magnétostatique, Michel SAINT-JEAN, Janine BRUNEAUX et Jean MATRICON
PARTIE 1
Électrostatique

2 Chapitre1. CHARGE ET INTERACTIONS


ELECTROSTATIQUES
3 Rappel système de coordonnées
Coordonnées cartésiennes
Coordonnées : x : abscisse ; y : ordonnée ; z : côte
Représentation :
Vecteur position :
   
OM  xu x  yu y  zu z
Déplacement élémentaire :
   
dOM  dxu x  dyu y  dzuz
Volume élémentaire :
d  dxdydz
Surface élémentaire :
ds  dx.dy  dx.dz  dy.dz
4 Rappel système de coordonnées (suite)
Coordonnées cylindriques
Coordonnées :  : rayon polaire ; : angle polaire ; z : côte
Représentation :
Vecteur position :
    
OM  OP  PM   u   zu z
Déplacement élémentaire :
   
dOM  d  u   d u  dzu z
Volume élémentaire :
d  d  . d .dz
Surface élémentaire :
ds  d  . d  d  .dz   d  .dz
5 Rappel système de coordonnées (suite)
  
Coordonnées sphériques
Coordonnées : r : rayon vecteur ;  : colatitude; et  : azimuth )
Représentation :
Vecteur position :
 
OM  rur
Déplacement élémentaire :
   
dOM  drur  rd u  r sin  d  u
Volume élémentaire :
d  dr.rd .r sin  d
Surface élémentaire :
ds  dr.rd  dr.r sin  d   rd .r sin  d 
6 1. INTRODUCTION

 L'électrostatique est la branche de la physique qui étudie les


phénomènes (champ et potentiel électrostatique) créés par des
charges électriques statiques pour l'observateur. Les forces
électrostatiques sont décrites par la loi de Coulomb qui présente une
certaine analogie avec l’interaction gravitationnelle.
7 2. LA CHARGE ELECTRIQUE

 2.1 Définition La charge électrique d’une particule est une grandeur scalaire
(algébrique) qui caractérise les actions électromagnétiques subies ou exercée par la
particule. La charge électrique joue dans l’interaction électrostatique le même rôle
que joue la masse (scalaire positive) dans l’interaction gravitationnelle. Les
expériences d’électrisation montrent qu’il existe deux classes de particules
chargées : deux particules chargées d’une même classe se repoussent alors que
deux particules chargées appartenant à des classes différentes s’attirent. Par
convention, l’une des classes sera dite chargée positivement, l’autre chargée
négativement. Ainsi, si le proton est affecté d’une charge positive et l’électron
d’une charge négative, aucune considération physique ne peut justifier ce choix
qui n’a aucune incidence sur la théorie de l’électromagnétisme.
8 2. LA CHARGE ELECTRIQUE (suite)
 2.3 Corps électriquement chargés
Tout processus d’électrification doit être compris comme le transfert d’un certain
nombre de ces charges élémentaires. Un atome de nombre atomique Z est formé de Z
électrons « gravitant » autour d’un noyau contenant Z protons et N neutrons de charge
nulle. L’ensemble est électriquement neutre. Lorsqu’on arrache un ou plusieurs
électrons à cet atome neutre, il devient un ion chargé positivement ; à l’inverse, si on
ajoute un ou plusieurs électrons à cet atome, on crée un ion chargé négativement. Plus
généralement, à l’échelle macroscopique, un corps déficitaire en électrons sera
considéré comme chargé positivement tandis qu’un corps excédentaire en électrons
sera considéré comme chargé négativement. Notons que cette charge macroscopique ne
pourra être qu’un multiple entier de la charge électronique e. (Dans la plupart des cas,
ce sont les électrons qui sont échangés, les protons étant trop solidement liés au noyau.)
9 2. LA CHARGE ELECTRIQUE (suite)
 2.2 Quantification de la charge A l’échelle microscopique, l‘expérience montre
(Millikan, 1913), montre que la charge électrique varie de façon discontinue et se
présente par unité sous forme de quantité bien déterminée. On dit qu’elle est
quantifiée. Sa valeur est un multiple entier d’une charge qu’on peut prendre comme
charge élémentaire, notée e. C’est la valeur absolue de la charge de l’électron e =
1,60219 10-19 C.
Les particules élémentaires, constituants de la matière, ont pour charges:
- électron : qe = -e = - l,60 10-19 C, me = 0, 9 · 10−30 kg
- proton : qp = + e = l,60 10-19 C, mp = 1, 67 · 10−27 kg

L’unité de la charge est le coulomb C dans le SI.


10 2. LA CHARGE ELECTRIQUE (suite)
 2.4 Conservation de la charge
La charge électrique est une grandeur fondamentale qui intervient dans les expressions
des champs électromagnétiques créés par des distributions de charges statiques ou
mobiles (courants).
Toutes les interactions connues à ce jour (collisions de particules dans les accélérateurs,
réactions chimiques, etc.) ont la propriété de conserver la charge électrique.
En outre, cette grandeur est indépendante du référentiel d’observation.
Pour un système fermé, c’est-à-dire n’échangeant pas de matière avec l’extérieur,
la charge électrique est constante et elle est la même pour tous les observateurs
La charge électrique est une grandeur indépendante du référentiel d’observation
11 3. DISTRIBUTION DE CHARGE
 3.1 Charges ponctuelles
Comme nous venons de le voir, si la distance entre les charges électriques est du même
ordre de grandeur que les dimensions caractéristiques du problème posé, il convient de
considérer les corps chargés comme des objets individualisés. Si de plus, le volume de
chaque corps chargé est petit devant toutes les autres dimensions du problème, une
bonne approximation consiste à identifier chacun de ces corps à un point, sans volume
propre, auquel on associe une charge électrique correspondant à la charge totale du
corps considéré. Cette abstraction mathématique est connue sous le nom d’«
approximation des charges ponctuelles ». Dans cette approximation, une répartition des
charges électriques pourra être modélisée par une distribution de charges ponctuelles
12 3. DISTRIBUTION DE CHARGE (suite)
  3.2 Charges volumiques

La présence de charges dans un milieu est en général modélisée par une charge
délocalisée, nivelée, décrite par la charge volumique .
Pour un milieu chargé de volume V, la distribution de charges D est définie par la
donnée de à l’intérieur de la surface S contenant V

 La charge contenue dans un volume élémentaire est :


La densité volumique est mesurée en
C . m-3 .
13 3. DISTRIBUTION DE CHARGE (suite)
  3.3 Charges surfaciques

La charge portée par une surface élémentaire s’écrit alors


La densité surfacique de charges est mesurée en C . m-2.
14 3. DISTRIBUTION DE CHARGE (suite)
  3.4 Charges linéiques

Lorsque la distribution de charges D est filiforme, nous définirons de façon analogue


une distribution linéique de charges le long de la courbe (C) en introduisant une
densité linéique
15 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES
  4.1. Symétries usuelles

Les distributions de charges peuvent posséder des symétries. Nous allons examiner
quelques propriétés des densités de charges liées aux symétries élémentaires usuelles.
 4.1.1 Symétrie plane Une distribution est
symétrique par rapport à un plan si, P et
P’ étant deux points symétriques par rapport
à , sa densité de charge vérifie : .
16 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES (suite)
  4.1.2. Antisymétrie plane Une distribution est antisymétrique par

rapport à un plan si, P et P’étant deux points symétriques par rapport à , sa densité de
charge vérifie : .
 4.1.3. Invariance par translation Une distribution, illimitée dans la
direction de l’axe D, est invariante par translation suivant D si, pour tout point P et
son translaté P’, sa densité de charge vérifie :
17 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES (suite)
 
 4.1.4. Invariance par rotation La charge d’une distribution invariante par rotation autour
d’un axe (Oz) est telle que

* Remarquons que tout plan contenant l’axe de révolution (Oz) est un plan de symétrie de la
distribution de charges
18 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES (suite)
 4.2 Distributions à symétries multiples
Nous rencontrerons fréquemment des distributions invariantes vis-à-vis de plusieurs
symétries élémentaires. Nous avons déjà remarqué que les distributions invariantes
par translation, ou par rotation, possèdent une infinité de plans-miroirs.
Nous citerons encore deux types de distributions de charges remarquables par leur
degré de symétrie élevé. L’utilisation des propriétés précédentes permet de démontrer
les propositions suivantes.
19 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES (suite)
 4.2.1. Distribution à symétrie cylindrique
La distribution à symétrie cylindrique est invariante par translation parallèlement à un
axe noté (Oz) (tout plan perpendiculaire à l’axe (Oz) est plan de symétrie), et elle est
de révolution autour de cet axe (tout plan contenant l’axe (Oz) est plan de symétrie).
Utilisant les coordonnées cylindriques d’axe (Oz)
20 4. SYMETRIES DES DISTRIBUTIONS DE
CHARGES (suite)
  4.2.2. Distribution à symétrie sphérique

La distribution à symétrie sphérique est invariante


par rotation autour de tous les axes passant par
le centre de symétrie.
Remarquons, de plus, que tout plan contenant
l’origine est plan de symétrie de la distribution.
Utilisant les coordonnées sphériques et
avec l’origine au point centre de symétrie
21 5. LOI DE COULOMB OU PRINCIPE
FONDAMENTAL DE L’ELECTROSTATIQUE

 5.1 Enoncé de la loi de Coulomb


Considérons dans le vide, deux charges ponctuelles q1 et q2, fixées en M1 et M2. Les
deux charges stationnaires q1 et q2 exercent l’une sur l’autre une force
proportionnelle à chacune des charges et inversement proportionnelle au carré de la
distance qui les sépare. La force électrostatique est dirigée suivant la droite qui joint
les charges (figure I-1). Elle attractive si les charges sont de signes contraires (figure
I-1-a), répulsive lorsque les charges sont de même signe (figure I-1-b).
22 5. LOI DE COULOMB OU PRINCIPE
FONDAMENTAL DE L’ELECTROSTATIQUE (suite)
  5.1 Enoncé de la loi de Coulomb

La force exercée par q1 sur la charge q2 s’écrit :

Conformément au principe de l’action et de la réaction, la force exercée par q2 sur la


charge q1 est égale et opposée à :
23 5. LOI DE COULOMB OU PRINCIPE
FONDAMENTAL DE L’ELECTROSTATIQUE (suite)
  5.2. Analogie avec l’interaction de gravitation

Deux points matériels de masse m1 et m2, placées respectivement en M1 et M2


exercent l’un sur l’autre une force de gravitation ; la force F 12g exercée par m1 sur m2
est :

A titre d’exemple, comparons la force de gravitation qui s’exerce entre l’électron et


le proton d’un atome d’hydrogène à la force électrostatique s’exerçant entre eux. La
distance r qui sépare l’électron de masse me = 9,1 10-31 kg du proton de masse mp =
1,7 10-27 kg est environ 5 10-11 m.
24 6. PRINCIPE DE SUPERPOSITION

 La force F subie une charge q placée en M, en présence de n chargées q1, q2, ...,
qi, ...,qn fixées en P1, P2, ..., Pi, ..., Pn est la somme vectorielle des forces dues à
l’interaction de chacune des charges avec q, calculées séparément :

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