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Introduction

L’électromagnétisme est la discipline qui s’intéresse aux interactions entre électricité et magnétisme.
L’électrostatique est une branche particulière du domaine qui s’intéresse aux charges immobiles.

L’interaction électrostatique est l’une des quatre interactions (ou forces) fondamentales qui régissent le
comportement de la matière. Elle s’exerce entre des particules ou corps chargés électriquement.

Parmi les constituants de la matière, deux particules élémentaires sont naturellement pourvues d’une
charge électrique : il s’agit de l’électron, chargé négativement, et du proton, chargé positivement. Les
charges de ces particules élémentaires sont :
- Pour l’électron, noté e : 1,6 10-19C.


- Pour le proton : 1,6 10-19C.

Le coulomb (C) est l’unité internationale de charge électrique. Il ne peut exister de charge inférieure
en valeur absolue à 1,6 10-19C, ce qui fait de la charge de l’électron ou du proton, la charge électrique
élémentaire. Toute charge électrique est obligatoirement un multiple entier de cette charge
élémentaire.

Le champ électromagnétique, une propriété de l'espace-temps causée par le mouvement d'une charge
électrique. Une charge stationnaire ne produira qu'un champ électrique dans l'espace environnant. Si la
charge se déplace, un champ magnétique est également produit. Un champ électrique peut également
être produit par un champ magnétique changeant. L'interaction mutuelle des champs électriques et
magnétiques produit un champ électromagnétique, qui est considéré comme ayant sa propre existence
dans l'espace-temps indépendamment des charges ou des courants (un flux de charges mobiles) avec
lesquels il peut être lié. Dans certaines circonstances, ce champ électromagnétique peut être décrit
comme une onde transportant de l'énergie électromagnétique.

Loi de Coulomb
Considérons deux objets ponctuels placés dans le vide en deux points quelconques M et M ′et
respectivement pourvus des charges Q et Q′. On pose MM’ = r ou encore, en munissant la droite
(MM’) d’un vecteur unitaire u : MM’= r = ru.

L’interaction électrostatique se traduit par l’existence d’une force exercée par M sur M′, attractive si
les deux charges Q et Q′ sont de signes opposés ou répulsive si ces charges sont de mêmes signes.
L’expression de cette force est donnée par la loi de Coulomb :

Avec, dans le système d’unités international :

Si l’interaction se produit dans un milieu autre que le vide, non conducteur, homogène et isotrope
(matériau appelé diélectrique), on remplace ε0 par ε = ε0*εr où εr et la permittivité diélectrique relative
du milieu (nombre sans dimension) et ε sa permittivité diélectrique absolue (toujours en F ⋅ m−1).
Symétriquement, la charge placée en M′ exerce sur celle placée en M une force de même intensité,
mais qui est toujours de sens opposé :

Principe de superposition
La force totale exercée sur un corps de charge q par un ensemble de charges Qi est égale à la somme
des forces exercées individuellement par chacune des charges Qi.

Distributions de charges
Distribution linéique
Considérons un corps filiforme AB de longueur L possédant une charge totale Q. En supposant que
cette charge soit répartie sur toute la longueur de l’objet, on considère qu’un élément de longueur dl de
cet objet contient une charge dq. On définit alors la densité linéique de charge par : λ = dq/dl

La charge totale contenue sur cette distribution linéique vérifie l’équation :


Si les charges sont distribuées de manières homogènes, on parle alors de distribution uniforme ou
uniformément répartie ; la densité de charge est alors une constante :

Distribution surfacique
Considérons une surface S possédant une charge totale Q, cette charge étant distribuée sur toute la
surface de l’objet, on considère qu’un élément de surface dS de cet objet contient une charge dq. On
définit alors la densité surfacique de charge par : σ = dq/dS. La charge totale contenue sur cette
distribution surfacique vérifie l’équation :

Si les charges sont distribuées de manières homogènes, on parle alors de distribution uniforme ou
uniformément répartie ; la densité de charge est alors une constante :

Distribution volumique
Considérons un volume V possédant une charge totale Q, cette charge étant distribuée dans
l’ensemble du volume de l’objet. On considère qu’un élément de volume dV de cet objet contient
une charge dq. On définit alors la densité volumique de charge par : ρ = dq/dV. La charge totale
contenue dans cette distribution volumique vérifie l’équation :
Si les charges sont distribuées de manières homogènes, on parle alors de distribution uniforme ou
uniformément répartie ; la densité de charge est alors une constante :

Champ créé par des charges ou des distributions


Champ électrostatique
Au lieu de considérer la force électrique comme une interaction directe entre deux charges électriques
éloignées l'une de l'autre, une charge est considérée comme la source d'un champ électrique qui s'étend
vers l'extérieur dans l'espace environnant, et la force exercée sur une seconde charge dans cet espace
est considérée comme une interaction directe entre le champ électrique et la seconde charge.
Considérons une charge ponctuelle Q0 placée en un point O de l’espace. Soit une charge q placée à une
distance r de O en un point M quelconque. u est un vecteur unitaire de l’axe (OM).

Le champ électrostatique (appelé aussi champ électrique) créé en un point M de l’espace par une
charge ponctuelle Q0 placée en O dépend de Q0 et de la distance OM. Son unité internationale est le
volt par mètre (V ⋅ m−1).
L'intensité d'un champ électrique E en un point quelconque peut être définie comme la force
électrique, ou de Coulomb, F exercée par unité de charge électrique positive q en ce point, ou
simplement E = F/q. La direction de la force qui s'exerce sur une charge négative est opposée à celle
qui s'exerce sur une charge positive. Comme un champ électrique a à la fois une magnitude et une
direction, la direction de la force sur une charge positive est choisie arbitrairement comme la direction
du champ électrique.
Si la seconde charge, ou charge d'essai, est deux fois plus importante, la force résultante est doublée ;
mais leur quotient, la mesure du champ électrique E, reste le même en tout point. L'intensité du champ
électrique dépend de la charge source, et non de la charge d'essai. À proprement parler, l'introduction
d'une petite charge d'essai, qui possède elle-même un champ électrique, modifie légèrement le champ
existant. Le champ électrique peut être considéré comme la force par unité de charge positive qui
serait exercée avant que le champ ne soit perturbé par la présence de la charge d'essai.
L’examen de l’expression du vecteur champ montre :
- que ce champ diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de O ;
- que le champ créé par une charge ponctuelle est dirigé vers la charge si cette charge est
négative et dans le sens opposé si elle est positive.

Le principe de superposition s’applique évidemment également au vecteur champ électrique. Ainsi, le


vecteur champ créé par un ensemble de n charges Q i en un point M quelconque de l’espace, distant de
ri de chacune des charges, est égal à la somme vectorielle des champs élémentaires créés
individuellement en ce point par chaque charge.
Ce principe se résume par la relation suivante :

Le champ électrique, propriété électrique associée à chaque point de l'espace lorsque la charge est
présente sous une forme quelconque. La magnitude et la direction du champ électrique sont exprimées
par la valeur de E, appelée force du champ électrique ou intensité du champ électrique ou simplement
champ électrique. La connaissance de la valeur du champ électrique en un point, sans connaissance
spécifique de ce qui a produit le champ, est tout ce qui est nécessaire pour déterminer ce qui va arriver
aux charges électriques proches de ce point particulier.

La plupart du temps, les charges électriques ne se trouvent pas sous une forme ponctuelle mais sont
distribuées selon une géométrie propre au dispositif qui les porte. Des charges électriques peuvent
ainsi se trouver réparties le long d’un corps filiforme, sur une surface ou à l’intérieur d’un volume. On
parle alors de distributions de charges.

Le calcul d’un champ électrique créé par une distribution de charges s’effectue en considérant que ce
champ résulte de la superposition de tous les champs électriques élémentaires créés individuellement
par chaque élément (de longueur, de surface ou de volume) de la distribution (resp. linéique,
surfacique ou volumique) de charges. Si on considère que chaque élément correspond à une quantité
infinitésimale de charge, la superposition se traduit par l’intégration sur l’ensemble (de la longueur, de
la surface ou du volume) de l’objet, du champ élémentaire créé par chaque élément.

Distribution linéique
Pour une distribution linéique le champ E(M) en un point quelconque de l’espace situé au voisinage
de l’objet filiforme, a pour expression :
Distribution surfacique
Pour une distribution surfacique, le champ E(M) en un point quelconque de l’espace situé au
voisinage de la surface, a pour expression :

Pour une distribution volumique, le champ E(M) en un point quelconque de l’espace situé au
voisinage de l’objet, a pour expression :

Potentiel scalaire
La présence de charges dans l’espace crée non seulement un champ de vecteurs (le champ
électrique) mais également un champ de scalaire appelé potentiel électrostatique.

Le potentiel créé par une charge q en un point M séparé d’une distance r de cette charge vaut :
Le principe de superposition s’applique au potentiel créé en un point M par un ensemble de charges.
Ainsi, le potentiel créé en M par n charges, tout comme cela était le cas pour le champ électrique, est
égal à la somme des potentiels créés individuellement par chaque charge. On a donc :

Distribution linéique

Le potentiel électrostatique créé par une distribution linéique de densité λ se calcule en intégrant sur
l’ensemble de la distribution le potentiel élémentaire dV créé par un élément de longueur dl

Et donc :
Propriété du champ électrique
Champ électrique et potentiels sont liés entre eux : E(M) = −grad V(M). Un champ de vecteur qui
dérive d’un champ de scalaire en prenant son gradient est dit conservatif.

Un champ vectoriel conservatif dérive d'un champ scalaire et sa circulation d'un point A à un point B
est indépendante du chemin suivi de A à B.

Ligne de champ
Dans l’espace où règne un champ électrique créé par des charges ou des distributions de charges, on
définit les lignes de champ par les courbes de l’espace auxquelles les vecteurs champs sont tangents :

On définit également un tube de champ par tout ensemble de lignes de champ s’appuyant sur un
contour fermé

Circulation du champ électrique

Soit une courbe (Γ) délimitée par deux points A et B. Et soit M un point de cette courbe. Le point M
effectuant un déplacement élémentaire de longueur dl le long de la courbe, on définit la circulation
élémentaire du champ électrique en M par le produit scalaire suivant :
dC = E(M) * dl

La circulation du champ électrique le long de la courbe (Γ) est définie par :

Dans le cas d’une courbe (Γ) fermée, on écrit :

Potentiel électrostatique
La circulation du champ électrique le long d’une courbe ne dépend pas du trajet suivi mais
uniquement des points A et B délimitant cette courbe. On dit que la circulation du champ électrique
est conservative.

Par conséquent, C dépend de deux grandeurs associées chacune à chaque point A et B, grandeurs
que l’on définit comme les potentiels en chacun de ces points. On note :

Ces équations locales traduisent le fait que le champ électrique « dérive d’un potentiel ». L’équation
générale exprimant la relation entre le champ électrique E(M) en un point M de l’espace et le
potentiel duquel il dérive est : E(M) = −grad V(M).

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