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1. Origines de l’électromagnétisme
Dans les mois qui suivirent, les français Biot (1774-1862), Savart (1791-1841), Laplace (1 749-1827) et
Ampère (1775-1836) poursuivirent une étude systématique des phénomènes appelés aujourd’hui
« magnétostatiques »: action d’un aimant sur un courant permanent, d’un courant sur un aimant, d’un
courant sur un courant, d’un aimant sur un aimant (figure 1-2 et 1-3 ).
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Figure 1-3 : Action d’un courant sur un courant
Ampère présenta à la suite de ces expériences une théorie unifiée des phénomènes magnétostatiques :
il supposait que l’interaction magnétostatique peut toujours être décrite comme l’action d’un courant
permanent sur un autre courant permanent car le comportement des aimants s’explique par la présence en
leur sein de courants microscopiques dont la distribution est liée à la structure de la matière aimantée.
En 1831, l’anglais Faraday (1791-1867) découvrit le phénomène d’induction électromagnétique . Un des
aspects de ce phénomène établit un nouveau lien entre les domaines de l’électricité et du magnétisme : un
champ magnétique variable dans le temps engendre un champ électrique variable pouvant donner
naissance à des courants induits (champ électromoteur d’induction).
En 1864, l’écossais Maxwell (1831-1879) montra que pour donner une description logiquement cohérente
des phénomènes électriques et magnétiques connus à cette date, il était nécessaire d’admettre l’existence
d’un phénomène en quelque sorte réciproque de l’induction : un champ électrique variable dans le temps
est une source de champ magnétique. Ce point de vue, exprimé dans quatre équations locales appelées
« équations de Maxwell » établit définitivement l’unité des phénomènes électriques et magnétiques ;
de plus il permet immédiatement d’identifier la lumière avec une onde électromagnétique de célérité
(vitesse dans le vide) c telle que :
0 0 c2 = 1. (1-1)
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• Quantification de la charge : la charge de tout système électrique existant à l’état libre peut
s’écrire sous la forme Q = Z e , Z étant un entier naturel et e = 1,6 10−19 C est la charge
dQ
(M ) = . (1-2)
d
Q est la charge électrique totale du matériau, M est un point quelconque du volume du matériau et d
est le volume élémentaire considéré autour du point M.
Si la répartition de charge est homogène ou uniforme, ( M ) = cte .
particules chargées. On note v i , la vitesse de chaque particule ; on appelle vitesse d’ensemble des
particules contenues dans d la moyenne :
( )
v = v r, t =
1 N
vi = vi
N i =1
(1-3)
vi est une vitesse moyenne spatiale effectuée à l’instant t dans le voisinage du point M de position r .
Dans le cas d’un fil métallique par exemple aux extrémités duquel on n’applique aucune ddp
(ou tension), les vitesses v i des électrons dues à l’agitation thermique sont désordonnées de sorte que
v est nulle. Un ampèremètre ne mesure donc aucune intensité. Mais en fait, l’intensité n’est pas
strictement nulle à cause du caractère statistique de v ; elle subit des fluctuations aléatoires de faible
amplitude qui peuvent être détectées à l’aide d’appareils très sensibles. Le fait que v soit nulle, traduit un
état d’équilibre. Pour passer d’un état d’équilibre à un autre, la répartition de charges doit varier avec le
temps t ; ce qui ne peut se produire que par des déplacements ordonnés de particules chargées.
Ces déplacements ordonnés ne s’obtiennent que par application d’une ddp aux extrémités du fil
métallique. Un ampèremètre peut alors mesurer une intensité électrique appelée aussi courant de
conduction.
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2-4. Intensité électrique
Pour illustrer la notion d’intensité électrique, on se place dans les conditions suivantes (figure 1-4):
• Les particules de charge q sont uniformément réparties dans le volume d du conducteur avec une
densité notée n ;
• Les particules ont une vitesse v uniforme.
La quantité de charges ou d’électricité dQ qui traverse la surface élémentaire dS pendant le temps dt est la
somme des charges contenues dans le cylindre élémentaire de base dS et de longueur dl :
dQ = n q d S dl = n q d S v dt .
dQ
di = = n q v dS (1-4)
dt
di est le courant élémentaire à travers dS ou qui traverse dS. di représente ainsi le produit scalaire de deux
dQ
vecteurs : di = = J d S avec J = n q v . J est appelé vecteur densité de courant volumique ou vecteur
dt
densité volumique de courant dans le volume d .
J = n q v = m v (1-5)
m = n q est appelé densité volumique des charges mobiles. S’il y a plusieurs espèces de particules de
N N
J = ni qi vi = mi vi . L’intensité totale du courant i à travers S est :
i =1 i =1
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2-5. Equation de conservation de la charge
Considérons une surface élémentaire fermée dS quelconque autour d’un point M du matériau de densité
dQ ( M )
volumique de charges ( M ) = , d étant le volume élémentaire délimité par dS.
d
dQ ( M )
• di est le courant qui sort de dS : di = = J ( M ) d S ( M ) = divJ ( M ) d ( M ) .
dt
pendant dt.
Soit dQr , la quantité de charges restant dans le volume d :
On divise la dernière égalité par d dt , et comme dépend aussi du point M du matériau, on obtient :
( M , t )
divJ + =0 (1-7)
t
L’équation (1-7) est appelée équation locale de conservation de la charge.
En régime permanent (cas des courants continus) les grandeurs de l’équation (1-7) sont toutes
divJ = 0 implique que le flux à travers la surface S est conservatif. Dans ce cas, J est un champ à f lux
conservatif :
divJ d = J d S divJ d = ( ) J
S
dS = 0 S (1-8)
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