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Électromagnétisme

Pr. A. TIHANE
Année universitaire 2019/2020
CHAPITRE 1

ÉQUATIONS DE MAXWELL - PROPAGATION DES


ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DANS LE VIDE

Les quatre équations de Maxwell permettent d’expliquer tout phénomène électrique


et magnétique. Cette théorie permet de prévoir la propagation des ondes électroma-
gnétiques dans le vide à la vitesse de la lumière c. Les expériences de Michelson et
Morley (1881 - 1887 ) confirment le caractère universel de cette vitesse.

1.1 Champ électromagnétique

1.1.1 Sources du champ électromagnétique


Les sources du champ électromagnétique sont les charges de densité volumiques

− →

totale ρ(M, t) et les courants de vecteur densités volumiques j (M, t), avec j (M, t) =
P →
ρi −
vi ou →

vi est la densité de charges mobiles à la vitesse →

vi .
i

1.1.2 Équation de conservation de la charge


Soit Q(t) la charge contenue, à l’instant t, dans un volume V fixe dans un référentiel
d’étude. Le bilan de charge entre, les instants t et t + dt, s’écrit de la façon suivante :

Q(t) = Q(t + dt) + dQech (1.1)

avec dQech la charge échangée à travers la surface fermée S délimitant le volume V ,


entre les deux instants t et t + dt. D’où l’intensité du courant i à travers la surface S.

− →
→ −
ZZ
dQech
i= = j · dS (1.2)
dt S(V )

Les équations (1.1) et (1.2) donnent :

1
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

− →
→ −
ZZ
dQ
− = j · dS (1.3)
dt S(V )
RRR
En remplaçant dans l’équation (1.3), Q par ρdV on obtient la forme intégrale de
l’équation de conservation de la charge donnée par l’équation (1.4).

− →
→ −
ZZ ZZZ
d
j · dS + ρdV = 0 (1.4)
S(V ) dt V
RR →
− →
− RRR →

Puis, en utilisant la formule de Green-Oestrogradsky : S(V ) j · d S = V
div j ·
dV ,permettant de transformer une intégrale double sur une surface fermée en une
intégrale triple sur le volume délimité par la surface fermée, on obtient la forme locale
de l’équation de conservation de la charge donnée par l’équation (1.4) (1.5).


− dρ
div j + =0 (1.5)
dt

1.1.3 Force de Lorentz



− →

Une charge q en mouvement dans un champ électromagnétique E , B , avec une vi-


tesse →

v au point M à l’instant t, subit la force de Lorentz F :


− →
− →

F = q[ E (M, t) + →
−v ∧ B (M, t)] (1.6)

− →
− →

Remarque : Si B est nul, la force de Lorentz se réduit à F = q E , dite force électrique.

1.1.4 Équations de Maxwell


Dans un référentiel galiléen, les équations de maxwell dans le vide, en présence de
charges et de courants, s’écrivent, en un point M à l’instant t :

− ρ
div E = (1) équation de Maxwell-Gauss (M-G)
ε0


−→→− ∂B
rot E = − (2) équation de Maxwell-Faraday (M-F)

− ∂t
div B = 0 (3) équation de Maxwell-Flux (M-Φ)


−→→− →
− ∂E
rot B = µ0 j + µ0 0 (4) équation de Maxwell-Ampère (M-A)
∂t

− →

Les équations (1) et (2) expriment les propriétés intrinsèques de E (enV.m−1 ) et B (enT ),
alors que les équation (3) et (4) relient les champs avec les sources qui les créent.

Valeurs numériques :

1 µ0
c = 3.108 ms−1 , = 9.109 F −1 , = 10−7 H.m−1 et µ0 0 c2 = 1
4π0 4π

2
Champ électromagnétique

Remarque : On peur établir l’équation de conservation de la charge à partir des


équations de Maxwell.

1.1.5 Contenu physique des équations de Maxwell


— L’équation (1) de M-G donne :


− → −
ZZ
Qint
E · dS = (1.7)
S(V ) 0

→ C’est le théorème de Gauss, valable aussi en régime variable.


— L’équation (2) de M-F donne :

− →
→ −
I

E ·d ` =− (1.8)
C dt
RR → − →

→ C’est le théorème de Faraday, avec Φ = S B · d S à travers la surface s’ap-
puyant sur le contour fixe dans le référentiel galiléen d’étude.
— L’équation (3) de M-Φ donne :


− → −
ZZ
B · dS = 0 (1.9)
S(V )


→ Le champ B est à flux conservatif.
— L’équation (4) de M-A donne :


− →
→ − − →
→ − ∂E → −
I ZZ ZZ
1
B · d ` = µ0 j dS + 2 · dS (1.10)
C S c S ∂t
→ C’est le théorème d’Ampère généralisé.

1.1.6 Équations de propagation des champs électrique et magnétique


dans le vide
Dans le vide, en absence de charges et de courants, les équations de Maxwell de-
viennent :


div E = 0 (1) équation de Maxwell-Gauss (M-G)


−→→− ∂B
rot E = − (2) équation de Maxwell-Faraday (M-F)

− ∂t
div B = 0 (3) équation de Maxwell-Flux (M-Φ)


−→→− ∂E
rot B = µ0 0 (4) équation de Maxwell-Ampère (M-A)
∂t

− → − → − →

Soit X ( E , B ...), le vecteur X vérifié l’équation suivante :

−→ −→ → − −−→ →
− →

rot rot( X ) = grad div X − ∆ X (1.11)

3
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

1.1.6.1 Équations de propagation du champ électrique

L’équation 1.11 permet d’écrire pour le champ électrique :

−→ −→ → − −−→ →
− →

rot rot( E ) = grad div E − ∆ E

En utilisant les équations (1) et (2), on obtient :



−→ ∂B →

rot (− ) = −∆ E
∂t
∂ −→ → − →

⇒− (rot( B )) = −∆ E
∂t

− →

−→→
− ∂E 1 ∂E
En remplaçant : rot B par µ0 0 = 2 (MA) , on obtient l’équation de propa-

− ∂t c ∂t
gation du champ E , donnée par :




− 1 ∂2 E →

∆E − 2 2 = 0 (1.12)
c ∂t


De même on démontre l’équation de propagation du champ B , donnée par :




− 1 ∂2 B →

∆B − 2 2 = 0 (1.13)
c ∂t
Les équations 1.12 et 1.13 sont dites : Équations de D’ALEMBERT.

1.1.7 Potentiels électromagnétique

1.1.7.1 Passage des champs aux potentiels




L’équation (3) de Maxwell-flux conduit à définir le potentiel vecteur A (M, t) par :


− −→→−
B = rot A (1.14)

− −→→−
En remplaçant B par rot A dans l’équation (2) de Maxwell-Faraday, on obtient :


−→ →− ∂A
rot( E + )=0
∂t

Ceci permet de définir le potentiel scalaire V (M, t) par :




− −−→ ∂A
E = −gradV − (1.15)
∂t


Remarque : Les potentiels A et V ne sont pas définis de manière unique.

4
Champ électromagnétique

1.1.7.2 Les équations de poisson des potentiels

Puisque les potentiels ne sont pas définis de manière unique, on impose entre les


potentiels A et V la relation scalaire dite condition de Jauge de Lorentz :


− 1 ∂V
div A + 2 =0 (1.16)
c ∂t
A partir des équations de M.F, M.A, équations reliant les champs avec les potentiels et
la condition de Jauge de Lorentz, on établit les équations de poisson des potentiels :

1 ∂ 2V ρ
 ∆V − 2 2 + =0 (a)


c ∂t ε0 (1.17)


 →
− 1 ∂2 A →
− →

 ∆A −
 + µ0 j = 0 (b)
2
c ∂t 2

Remarque : En dehors des charges et des courants, les équations de poisson (a) et
(b) se réduisent à des équations de d’Alembert.

1.1.7.3 Solution des potentiels retardés

Les solutions des équations de Poisson, en présence des sources d’extension finie,
sont données par :

ρ(P, t − P M/c)
 ZZZ
1
 V (M, t) =

 dτ (a0 )
4πε0 P M
Z Z Z τ→
− (1.18)

− µ 0 j (P, t − P M/c)
dτ (b0 )

 A (M, t) =

4π τ P M

A cause de phénomène de propagation à vitesse finie c, les potentiels au point M à


l’instant t sont liés aux densités au point P , mais existant à l’instant antérieur t−P M/c,
P M/c représente le temps de retard dû à la propagation de l’onde pour aller du point
P au point M .

5
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

1.1.7.4 Approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS) ou quasi-permanents


(ARQP)

Une telle approximation consiste à négliger le temps de retard P M/c devant le temps


caractéristique de l’évolution des densités ρ(P, t) et j (P, t). Ceci permet d’écrire :
ZZZ ZZZ →−
1 ρ(P, t) µ0 j (P, t)
V (M, t) = dτ et V (M, t) = dτ
4πε0 V PM 4π V PM
Conséquence : Calcul du champ magnétique dans l’ARQS.
ZZZ →− V −−→

− −→→− →
− µ0 j (P, t) P M
L’équation B = rot A donne B (M, t) = dτ
4π τ P M3

→ La loi de Biot et Savart reste donc valable dans l’ARQS.

1.2 Bilan d’énergie

1.2.1 Énergie électromagnétique cédée à une distribution de charge


Soit dq une charge élémentaire de volume dτ et de vitesse →

v , dans champ électroma-

− → −
gnétique ( E , B ).


− →
− − →

La charge est soumise à la force de Lorentz F = dq( E + →v × B ), sa puissance est
donnée par :

− − →
− − → − − →
− −
dP = F .→ v = dq( E + →v × B ).→
v = dq E .→
v
dP
La puissance volumique PV = s’exprime par :

dP →
− − →
→ −
PV = = ρ→

v .E = j .E (1.19)

Par conséquence, l’énergie électromagnétique cédée à une distribution de charge de
volume τ entre les instants t et t + dt

− →
→ −
ZZZ
Wcédée = j . E dτ dt (1.20)
τ

1.2.2 Vecteur Poynting et énergie rayonnée


1.2.2.1 Vecteur Poynting

Définition : On définit le vecteur poynting instantané en un point M à l’instant par :



− →


− E (M, t) ∧ B (M, t)
π (M, t) = (1.21)
µ0

6
Bilan d’énergie

1.2.2.2 Énergie rayonnée

L’énergie électromagnétique rayonnée à travers une surface S entre les instants t et


t + dt est donnée par :



ZZ
Wray = →

π d S dt (1.22)
S


avec d S = dS →

n vecteur élément de surface en un point de la surface S et →

n vecteur
unitaire normale à dS

1.2.3 Densité volumique d’énergie électromagnétique et énergie


La densité volumique d’énergie électromagnétique, notée ωem , est donnée par :

1 →− 1 →−2
ωem = 0 E 2 + B (1.23)
2 2µ0
Par conséquence, l’énergie électromagnétique se trouvant de le volume τ , à l’instant
t est : ZZZ
Wem (t) = ωem dτ (1.24)
τ

1.2.4 Équation locale de conservation d’énergie


En faisant un bilan d’énergie à une distribution de charge de volume τ , délimité par
la surface fermée S, entre les instants t et t + dt.

Wem (t) = Wem (t + dt) + Wray + Wcédée ⇒ −(W (t + dt) − W (t)) = Wray + Wcédée


dWem
− dt = Wray + Wcédée
dt


− − →
→ −
ZZZ ZZ ZZZ
d →

− ωem dτ dt = π d S dt + j . E dτ dt
dt τ S τ


− − →
→ −
ZZZ ZZ ZZZ
∂ωem →

− dτ dt = π d S dt + j . E dτ dt
τ ∂t S τ


− − →
∂ωem → −
ZZ ZZZ


π d S dt + ( + j . E )dτ dt = 0
S τ ∂t
le théorème d’OSTROGRADSKY :


ZZ ZZZ

−π dS = div →

π dτ
S τ

7
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

permet d’écrire :
− →
∂ωem → −
ZZZ
(div →

π + + j . E )dτ dt = 0
τ ∂t
cela Conduit à l’équation locale de conservation de l’énergie :

− →
∂ωem → −
div →

π + + j .E = 0 (1.25)
∂t
Exercice : Retrouver l’équation 1.25, de conservation de l’énergie électromagné-
tique, à partir des équations de maxwell.

− →
− →

on donne : div.(→−
a ∧ b ) = b .rot→

a −→
−a .rot b

1.3 Relation de passage


Dans cette paragraphe, on cherche à établir les relations de passage des champs élec-
trique et magnétique entre deux milieux différents (1) et (2).

Considérons une surface S, caractérisée par une densité surfacique σ et une densité


de courant js , Elle sépare deux milieux (1) et (2).

1.3.1 Relations de passage relatives au champ électrique


Soit M un point de la surface, M1 et M2 deux points de part et d’autre de S et sont
voisins de M ( Voir figure ci-dessus ).


− ρ
L’équation de Maxwell-Gauss div E = permet d’écrire :
0

∂Ex ∂Ey ∂Ez ρ


+ + =
∂t ∂t ∂t 0

On intègre cette équation entre les points M1 et M2 :


Z M2   Z M2
∂Ex ∂Ey ∂Ez ρ
+ + dz = dz
M1 ∂x ∂y ∂z M1 0

8
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide

⇒ Z M2  
∂Ex ∂Ey σ
+ dz + Ez (M2 ) − Ez (M1 ) =
M1 ∂x ∂y 0
∂Ex
Étant donnée que, la discontinuité du milieu se fait suivant z, alors les quantités
∂t
∂Ey
et ont des valeurs finies. Il en résulte :
∂t
Z M2 Z M2
∂Ex ∂Ey
dz = dz = 0 pour M1 et M2 tendent vers M
M1 ∂x M1 ∂y
Il reste :
σ
Ez (M2 ) − Ez (M1 ) = (1.26)
0
De même, on montre que la projection de l’équation Maxwell-Faraday sur les axes
Ox et Oy permet d’obtenir :

Ex (M2 ) − Ex (M1 ) = 0 (1.27)

Ey (M2 ) − Ey (M1 ) = 0 (1.28)

On peut regrouper les trois relations scalaires précédentes 1.26, 1.27 et 1.28 en une
seule relation vectorielle, donnée par :


− →
− σ−
E (M2 ) − E (M1 ) = → n 1→2 (1.29)
0
avec →−n 1→2 vecteur unitaire normal à la surface S en M et dirigé du milieu (1) vers le
milieu (2).

1.3.2 Relations de passage relatives au champ magnétique


De la même façon, si on utilise les équations de Maxwell-Flux et Maxwell-Ampère,
on montre :


− →
− →
− −
B (M2 ) − B (M2 ) = µ0 js ∧ →
n 1→2 (1.30)

1.4 Propagation des ondes électromagnétiques planes dans


le vide

1.4.1 Onde plane - définitions et propriété


— Une onde est un phénomène décrit par une fonction s qui dépend, à la fois, des
coordonnées d’espace et du temps : s(M, t).

9
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

— Une onde plane : Une onde décrite par la fonction s(M, t) est dite plane, s’il est
possible de trouver un système de coordonnées cartésiennes, tel que la fonction
d’onde s(M, t) ne dépend que d’une seule coordonnée d’espace, par exemple z
et du temps : s(z, t) ( ou bien s(x, t), ou bien s(y, t) ).
— Propriété : Pour l’onde plane s(z, t), à l’instant t, l’onde a la même valeur en tout
point M de plan π perpendiculaire l’axe Oz. Le plan π est appelé Plan d’onde et
l’axe (oz) la direction de propagation.

1.4.2 Ondes électromagnétiques planes


1.4.2.1 Équation de d’ALEMBERT d’ordre 1

On considère une onde électromagnétique plane se propageant dans le vide en ab-




sence de charges (ρ = 0) et de courant ( j = 0). On rappelle que les équations de
propagation des champs électrique et magnétique sont :

− →
− →
− →

∂2 E 1 ∂2 E →
− ∂2 B 1 ∂2 B →

2
− 2 2 = 0 et 2
− 2 2 = 0
∂z c ∂t ∂z c ∂t
La projection de chaque équation sur les axes Ox, Oy et Oz d’un repère orthonormé
donne :

∂ 2s 1 ∂ 2s
− =0 (1.31)
∂z 2 c2 ∂t2
C’est l’équation de d’ALEMBERT à une dimension ( s = Ex , Ey , Ez , Bx , By ou Bz ).
une telle équation peut se mettre sous la forme :
  
∂s 1 ∂s ∂s 1 ∂s
+ − =0 (1.32)
∂z c ∂t2 ∂z c ∂t2
z z
On introduit les variables suivantes : p = t − et q =t+
c c

Ce qui donne :
∂ ∂p ∂ ∂q ∂ 1 ∂ 1 ∂
= + =− +
∂z ∂z ∂p ∂z ∂q c ∂p c ∂q
et

∂ ∂p ∂ ∂q ∂ ∂ ∂
= + = +
∂t ∂t ∂p ∂t ∂q ∂p ∂q
∂ ∂
En remplaçant et dans l’équation 1.32, elle devient :
∂z ∂t
 
∂ ∂s
=0
∂p ∂q

Donc, la solution de l’équation de D’ALEMBERT est :

10
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide

 z  z
s(z, t) = f+ t − + f− t + (1.33)
c c
 z
• Signification physique de : f+ t −
c

Pour une onde électromagnétique se propageant dans le vide, en absence de charges


et du courant, et sans atténuation, on écrit :
 
 z z + ∆z
f+ t− = f+ t + ∆t −
c c

∆z = c∆t  0

Finalement, f+ t − zc représente une onde électromagnétique plane progressive (OEMPP),




qui se propage à la célérité c dans le sens des z croissants.


 z
• Signification physique de f− t +
c

De même, l’onde se propage dans le vide, sans atténuation, donc :


 
 z z + ∆z
f− t + = f− t + ∆t +
c c

∆z = −c∆t ≺ 0

D’où : f− t + zc représente une onde électromagnétique plane progressive (OEMPP),




qui se propage à la célérité c dans le sens des z décroissants.

1.4.2.2 Structure d’une onde électromagnétique plane progressive

On considère une onde électromagnétique plane progressive se propageant dans le


sens des z croissants : f+ t − zc = f+ (p)


Soit (O, x, y, z) un trièdre direct, cherchons l’expression de l’opérateur divergent div,



− ∂
noté ∇ (opérateur Nabla) et celui de l’opérateur dérivé :
∂t


− ∂ →− ∂ →− ∂ − ∂ − ∂ → ∂p ∂ → 1 d→
∇= ux+ uy + → uz =0+0+ → uz = −
uz = −
uz =− −
uz
∂x ∂y ∂z ∂z ∂z ∂z ∂p c dp

et

∂ ∂p d d
= =
∂t ∂t dp dp

11
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide


− 1 d→ −
Remarque : La dernière expression : ∇ = − u z n’est valable que si l’onde est une
c dp
OPP.

Soient les équations de MAxwell - Gauss et MAxwell-Flux :


( →
− →
− →

div E = ∇. E = 0 : M-G(absence de charge ρ = 0)

− →
− →

div B = ∇. B = 0 : M-Flux

1 dEz →

 −
 −
uz =0 ⇒ Ez = Cte
c dp
1 dBz →

 −
 uz =0 ⇒ Bz = Cte
c dp
Soient Ez = 0 et Bz = 0 , car on est en dehors de tout champ stationnaire constant.

− →

Un champ constant ne se propage pas. Il en résulte que les champs E et B sont per-
pendiculaires à →

u z.

On dit que l’onde plan progressive est transversale, c’est une TEM ( transverse élec-
trique et magnétique).

− →

−→→− ∂E →
− ∂B
l’équation de MAxwell - Faraday : rot E = − ⇒∇∧ E =−
∂t ∂t


− →

1 d→ − →
− dB d →−
uz →− dB
− uz ∧ E =− ⇒ ( ∧ E) =
c dp dt dp c dp

Par identification : →


− uz →−
B = ∧E pour une OPP
c

12
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide


− →

— les vecteurs →−u z , E et B forment un trièdre direct
— Dans le cas général, pour une propagation suivant un vecteur unitaire → −
u cette

− →

u → −
relation devient B = ∧E
c →


− |E |
— Le calcul précédent nous montre que : | B | =

− c
Remarque 1 : E n’est pas forcement suivant → −u x , il peut avoir deux composantes


Ex et Ey . De même pour B , il peut avoir deux composantes Bx et By . Mais, pour une
propagation qui se fait suivant Oz, on toujours Ez = 0 et Bz = 0.

Remarque 2 : L’onde sphérique : Onde électromagnétique émise par une source


ponctuelle, Il s’agit d’un modèle plus réaliste que l’onde plane. Une onde est dite sphé-
rique si les composantes du champ en tout point de l’espace ne dépendent que de la
distance r de ce point à la source.


|E |
Remarque 3 : L’impédance caractéristique de l’onde est la quantité : ZC = µ0 →

|B |

1.4.3 Onde électromagnétique plane progressive et monochromatique


1.4.3.1 Définitions

Considérons uniquement la solution d’onde se propageant vers les r croissants. Une


onde plane progressive monochromatique est telle que son champ électrique ( de même
pour le champ magnétique) a la forme :


− →
− →
− − →
− →
− →

u .→
−r
E = E m cos(ωt − k .→
r) ou E = E m cos(ω(t − ))
c
où :


— E m est l’amplitude du champ électrique
— ω est la pulsation (rad.s−1 )


— k = ωc → −
u est le vecteur d’onde, de coordonnées kx , ky et kz (en m−1 )
— →− u : direction de propagation

1.4.3.2 Notation complexe

En notation complexe, le champ électrique s’écrit :



− →
− →
− −
E = E m exp i(ωt − k .→
r)

la notation complexe est un moyen mathématique permettant de simplifier les cal-


culs. On ne peut l’utiliser qu’en régime sinusoïdal établi et pour les équations différen-
tielles et les grandeurs instantanées linéaires.

13
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide


− →
− →
− ∂ ∂2
Soient : ∇ = −i k ⇒ ∆ = ∇ 2 = −k 2 et = iω ⇒ 2 = −ω 2
∂t ∂t

1.4.3.3 Cas particulier




Si la propagation se fait suivant Oz le champ E s’exprime de la façon suivante :


− →

E (z, t) = E m exp i(ωt − kz)

− →
− →

— E m = E mx + E my est indépendant de x, y, z et t


— k = k→ −
u z vecteur d’onde en notation complexe et ω la pulsation de l’onde (tou-
jours réelle)

− −
— k .→ r = k→ −
u z .(x→

u x + y→

u y + z→

u z ) = kz

− →
− →
−2 2 ∂ ∂2
Soient : ∇ = −ik u z ⇒ ∆ = ∇ = −k et = iω ⇒ 2 = −ω 2
∂t ∂t

1.4.3.4 Intérêt des ondes planes monochromatiques

L’ onde plane progressive monochromatique (OPPM) n’a pas de sens physique. Son
intérêt vient du fait que la superposition de telles ondes correspond à des solutions
réalistes.

1.4.3.5 Relation de dispersion

C’est la relation entre le vecteur d’onde k et la pulsation ω, elle déduite à partir de




l’équation de propagation de champ E , qui s’écrit dans le vide en absence de charges
et de courants.



− 1 ∂2 E →

∆E − 2 2 = 0
c ∂t

− ∂2
Or ∆ = ∇ 2 = −k 2 et = −ω 2
∂t2
ω
d’où la relation de dispersion pour une propagation à z croissant : k =
c

1.4.3.6 Vitesse de phase

C’est la vitesse des plans équiphases : ωt − kz = Cte

dz ω
vϕ = =
dt k
dans le vide, la vitesse de phase est :
ω
vϕ = =c
k
14
Applications

Commentaire : Puisque vϕ est indépendante de ω, on dit que le vide est un milieu


non dispersif.

Remarque : les fréquences et les longueurs d’ondes électromagnétiques dans le vide.

1.4.3.7 Aspect énergétique

— Vecteur poynting instantané :



− →


− Re( E (M, t)) ∧ Re( B (M, t))
π =
µ0

— Re : partie réelle.
— Attention : →
− →


− Re( E (M, t) ∧ B (M, t))
π 6=
µ0

− →


− E (M, t) ∧ B ∗ (M, t)
— Vecteur poynting complexe π (M, t) =
µ0
— Valeur moyenne du vecteur poynting :

1 1 →
− −

π (M ) >= Re(→
<→
− −
π)= Re( E (M, t) ∧ B ∗ )
2 2µ0

— densité volumique de l’énergie électromagnétique :

1 →
− 1 →

ωem = 0 Re( E )2 + Re( B )2
2 2µ0

1.5 Applications : Travaux dirigés ( TD N 1 )

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