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Pr. A. TIHANE
Année universitaire 2019/2020
CHAPITRE 1
− →
→ −
ZZ
dQech
i= = j · dS (1.2)
dt S(V )
1
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
− →
→ −
ZZ
dQ
− = j · dS (1.3)
dt S(V )
RRR
En remplaçant dans l’équation (1.3), Q par ρdV on obtient la forme intégrale de
l’équation de conservation de la charge donnée par l’équation (1.4).
− →
→ −
ZZ ZZZ
d
j · dS + ρdV = 0 (1.4)
S(V ) dt V
RR →
− →
− RRR →
−
Puis, en utilisant la formule de Green-Oestrogradsky : S(V ) j · d S = V
div j ·
dV ,permettant de transformer une intégrale double sur une surface fermée en une
intégrale triple sur le volume délimité par la surface fermée, on obtient la forme locale
de l’équation de conservation de la charge donnée par l’équation (1.4) (1.5).
→
− dρ
div j + =0 (1.5)
dt
→
− →
− →
−
F = q[ E (M, t) + →
−v ∧ B (M, t)] (1.6)
→
− →
− →
−
Remarque : Si B est nul, la force de Lorentz se réduit à F = q E , dite force électrique.
Valeurs numériques :
1 µ0
c = 3.108 ms−1 , = 9.109 F −1 , = 10−7 H.m−1 et µ0 0 c2 = 1
4π0 4π
2
Champ électromagnétique
→
− → −
ZZ
Qint
E · dS = (1.7)
S(V ) 0
− →
→ −
I
dΦ
E ·d ` =− (1.8)
C dt
RR → − →
−
→ C’est le théorème de Faraday, avec Φ = S B · d S à travers la surface s’ap-
puyant sur le contour fixe dans le référentiel galiléen d’étude.
— L’équation (3) de M-Φ donne :
→
− → −
ZZ
B · dS = 0 (1.9)
S(V )
→
−
→ Le champ B est à flux conservatif.
— L’équation (4) de M-A donne :
→
−
− →
→ − − →
→ − ∂E → −
I ZZ ZZ
1
B · d ` = µ0 j dS + 2 · dS (1.10)
C S c S ∂t
→ C’est le théorème d’Ampère généralisé.
−→ −→ → − −−→ →
− →
−
rot rot( X ) = grad div X − ∆ X (1.11)
3
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
−→ −→ → − −−→ →
− →
−
rot rot( E ) = grad div E − ∆ E
→
−
−→ ∂B →
−
rot (− ) = −∆ E
∂t
∂ −→ → − →
−
⇒− (rot( B )) = −∆ E
∂t
→
− →
−
−→→
− ∂E 1 ∂E
En remplaçant : rot B par µ0 0 = 2 (MA) , on obtient l’équation de propa-
→
− ∂t c ∂t
gation du champ E , donnée par :
→
−
→
− 1 ∂2 E →
−
∆E − 2 2 = 0 (1.12)
c ∂t
→
−
De même on démontre l’équation de propagation du champ B , donnée par :
→
−
→
− 1 ∂2 B →
−
∆B − 2 2 = 0 (1.13)
c ∂t
Les équations 1.12 et 1.13 sont dites : Équations de D’ALEMBERT.
→
− −→→−
B = rot A (1.14)
→
− −→→−
En remplaçant B par rot A dans l’équation (2) de Maxwell-Faraday, on obtient :
→
−
−→ →− ∂A
rot( E + )=0
∂t
→
−
→
− −−→ ∂A
E = −gradV − (1.15)
∂t
→
−
Remarque : Les potentiels A et V ne sont pas définis de manière unique.
4
Champ électromagnétique
Puisque les potentiels ne sont pas définis de manière unique, on impose entre les
→
−
potentiels A et V la relation scalaire dite condition de Jauge de Lorentz :
→
− 1 ∂V
div A + 2 =0 (1.16)
c ∂t
A partir des équations de M.F, M.A, équations reliant les champs avec les potentiels et
la condition de Jauge de Lorentz, on établit les équations de poisson des potentiels :
1 ∂ 2V ρ
∆V − 2 2 + =0 (a)
c ∂t ε0 (1.17)
→
−
→
− 1 ∂2 A →
− →
−
∆A −
+ µ0 j = 0 (b)
2
c ∂t 2
Remarque : En dehors des charges et des courants, les équations de poisson (a) et
(b) se réduisent à des équations de d’Alembert.
Les solutions des équations de Poisson, en présence des sources d’extension finie,
sont données par :
ρ(P, t − P M/c)
ZZZ
1
V (M, t) =
dτ (a0 )
4πε0 P M
Z Z Z τ→
− (1.18)
→
− µ 0 j (P, t − P M/c)
dτ (b0 )
A (M, t) =
4π τ P M
5
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
Une telle approximation consiste à négliger le temps de retard P M/c devant le temps
→
−
caractéristique de l’évolution des densités ρ(P, t) et j (P, t). Ceci permet d’écrire :
ZZZ ZZZ →−
1 ρ(P, t) µ0 j (P, t)
V (M, t) = dτ et V (M, t) = dτ
4πε0 V PM 4π V PM
Conséquence : Calcul du champ magnétique dans l’ARQS.
ZZZ →− V −−→
→
− −→→− →
− µ0 j (P, t) P M
L’équation B = rot A donne B (M, t) = dτ
4π τ P M3
→
− →
− − →
−
La charge est soumise à la force de Lorentz F = dq( E + →v × B ), sa puissance est
donnée par :
→
− − →
− − → − − →
− −
dP = F .→ v = dq( E + →v × B ).→
v = dq E .→
v
dP
La puissance volumique PV = s’exprime par :
dτ
dP →
− − →
→ −
PV = = ρ→
−
v .E = j .E (1.19)
dτ
Par conséquence, l’énergie électromagnétique cédée à une distribution de charge de
volume τ entre les instants t et t + dt
− →
→ −
ZZZ
Wcédée = j . E dτ dt (1.20)
τ
6
Bilan d’énergie
→
−
ZZ
Wray = →
−
π d S dt (1.22)
S
→
−
avec d S = dS →
−
n vecteur élément de surface en un point de la surface S et →
−
n vecteur
unitaire normale à dS
1 →− 1 →−2
ωem = 0 E 2 + B (1.23)
2 2µ0
Par conséquence, l’énergie électromagnétique se trouvant de le volume τ , à l’instant
t est : ZZZ
Wem (t) = ωem dτ (1.24)
τ
Wem (t) = Wem (t + dt) + Wray + Wcédée ⇒ −(W (t + dt) − W (t)) = Wray + Wcédée
⇒
dWem
− dt = Wray + Wcédée
dt
⇒
→
− − →
→ −
ZZZ ZZ ZZZ
d →
−
− ωem dτ dt = π d S dt + j . E dτ dt
dt τ S τ
⇒
→
− − →
→ −
ZZZ ZZ ZZZ
∂ωem →
−
− dτ dt = π d S dt + j . E dτ dt
τ ∂t S τ
⇒
→
− − →
∂ωem → −
ZZ ZZZ
→
−
π d S dt + ( + j . E )dτ dt = 0
S τ ∂t
le théorème d’OSTROGRADSKY :
→
−
ZZ ZZZ
→
−π dS = div →
−
π dτ
S τ
7
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
permet d’écrire :
− →
∂ωem → −
ZZZ
(div →
−
π + + j . E )dτ dt = 0
τ ∂t
cela Conduit à l’équation locale de conservation de l’énergie :
− →
∂ωem → −
div →
−
π + + j .E = 0 (1.25)
∂t
Exercice : Retrouver l’équation 1.25, de conservation de l’énergie électromagné-
tique, à partir des équations de maxwell.
→
− →
− →
−
on donne : div.(→−
a ∧ b ) = b .rot→
−
a −→
−a .rot b
Considérons une surface S, caractérisée par une densité surfacique σ et une densité
→
−
de courant js , Elle sépare deux milieux (1) et (2).
→
− ρ
L’équation de Maxwell-Gauss div E = permet d’écrire :
0
8
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide
⇒ Z M2
∂Ex ∂Ey σ
+ dz + Ez (M2 ) − Ez (M1 ) =
M1 ∂x ∂y 0
∂Ex
Étant donnée que, la discontinuité du milieu se fait suivant z, alors les quantités
∂t
∂Ey
et ont des valeurs finies. Il en résulte :
∂t
Z M2 Z M2
∂Ex ∂Ey
dz = dz = 0 pour M1 et M2 tendent vers M
M1 ∂x M1 ∂y
Il reste :
σ
Ez (M2 ) − Ez (M1 ) = (1.26)
0
De même, on montre que la projection de l’équation Maxwell-Faraday sur les axes
Ox et Oy permet d’obtenir :
On peut regrouper les trois relations scalaires précédentes 1.26, 1.27 et 1.28 en une
seule relation vectorielle, donnée par :
→
− →
− σ−
E (M2 ) − E (M1 ) = → n 1→2 (1.29)
0
avec →−n 1→2 vecteur unitaire normal à la surface S en M et dirigé du milieu (1) vers le
milieu (2).
→
− →
− →
− −
B (M2 ) − B (M2 ) = µ0 js ∧ →
n 1→2 (1.30)
9
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
— Une onde plane : Une onde décrite par la fonction s(M, t) est dite plane, s’il est
possible de trouver un système de coordonnées cartésiennes, tel que la fonction
d’onde s(M, t) ne dépend que d’une seule coordonnée d’espace, par exemple z
et du temps : s(z, t) ( ou bien s(x, t), ou bien s(y, t) ).
— Propriété : Pour l’onde plane s(z, t), à l’instant t, l’onde a la même valeur en tout
point M de plan π perpendiculaire l’axe Oz. Le plan π est appelé Plan d’onde et
l’axe (oz) la direction de propagation.
∂ 2s 1 ∂ 2s
− =0 (1.31)
∂z 2 c2 ∂t2
C’est l’équation de d’ALEMBERT à une dimension ( s = Ex , Ey , Ez , Bx , By ou Bz ).
une telle équation peut se mettre sous la forme :
∂s 1 ∂s ∂s 1 ∂s
+ − =0 (1.32)
∂z c ∂t2 ∂z c ∂t2
z z
On introduit les variables suivantes : p = t − et q =t+
c c
Ce qui donne :
∂ ∂p ∂ ∂q ∂ 1 ∂ 1 ∂
= + =− +
∂z ∂z ∂p ∂z ∂q c ∂p c ∂q
et
∂ ∂p ∂ ∂q ∂ ∂ ∂
= + = +
∂t ∂t ∂p ∂t ∂q ∂p ∂q
∂ ∂
En remplaçant et dans l’équation 1.32, elle devient :
∂z ∂t
∂ ∂s
=0
∂p ∂q
10
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide
z z
s(z, t) = f+ t − + f− t + (1.33)
c c
z
• Signification physique de : f+ t −
c
→
− ∂ →− ∂ →− ∂ − ∂ − ∂ → ∂p ∂ → 1 d→
∇= ux+ uy + → uz =0+0+ → uz = −
uz = −
uz =− −
uz
∂x ∂y ∂z ∂z ∂z ∂z ∂p c dp
et
∂ ∂p d d
= =
∂t ∂t dp dp
11
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
→
− 1 d→ −
Remarque : La dernière expression : ∇ = − u z n’est valable que si l’onde est une
c dp
OPP.
1 dEz →
−
−
uz =0 ⇒ Ez = Cte
c dp
1 dBz →
−
−
uz =0 ⇒ Bz = Cte
c dp
Soient Ez = 0 et Bz = 0 , car on est en dehors de tout champ stationnaire constant.
→
− →
−
Un champ constant ne se propage pas. Il en résulte que les champs E et B sont per-
pendiculaires à →
−
u z.
On dit que l’onde plan progressive est transversale, c’est une TEM ( transverse élec-
trique et magnétique).
→
− →
−
−→→− ∂E →
− ∂B
l’équation de MAxwell - Faraday : rot E = − ⇒∇∧ E =−
∂t ∂t
→
− →
−
1 d→ − →
− dB d →−
uz →− dB
− uz ∧ E =− ⇒ ( ∧ E) =
c dp dt dp c dp
Par identification : →
−
→
− uz →−
B = ∧E pour une OPP
c
12
Propagation des ondes électromagnétiques planes dans le vide
→
− →
−
— les vecteurs →−u z , E et B forment un trièdre direct
— Dans le cas général, pour une propagation suivant un vecteur unitaire → −
u cette
→
− →
−
u → −
relation devient B = ∧E
c →
−
→
− |E |
— Le calcul précédent nous montre que : | B | =
→
− c
Remarque 1 : E n’est pas forcement suivant → −u x , il peut avoir deux composantes
→
−
Ex et Ey . De même pour B , il peut avoir deux composantes Bx et By . Mais, pour une
propagation qui se fait suivant Oz, on toujours Ez = 0 et Bz = 0.
→
− →
− →
− − →
− →
− →
−
u .→
−r
E = E m cos(ωt − k .→
r) ou E = E m cos(ω(t − ))
c
où :
→
−
— E m est l’amplitude du champ électrique
— ω est la pulsation (rad.s−1 )
→
−
— k = ωc → −
u est le vecteur d’onde, de coordonnées kx , ky et kz (en m−1 )
— →− u : direction de propagation
13
Équations de Maxwell - propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
→
− →
− →
− ∂ ∂2
Soient : ∇ = −i k ⇒ ∆ = ∇ 2 = −k 2 et = iω ⇒ 2 = −ω 2
∂t ∂t
→
− →
−
E (z, t) = E m exp i(ωt − kz)
→
− →
− →
−
— E m = E mx + E my est indépendant de x, y, z et t
→
−
— k = k→ −
u z vecteur d’onde en notation complexe et ω la pulsation de l’onde (tou-
jours réelle)
→
− −
— k .→ r = k→ −
u z .(x→
−
u x + y→
−
u y + z→
−
u z ) = kz
→
− →
− →
−2 2 ∂ ∂2
Soient : ∇ = −ik u z ⇒ ∆ = ∇ = −k et = iω ⇒ 2 = −ω 2
∂t ∂t
L’ onde plane progressive monochromatique (OPPM) n’a pas de sens physique. Son
intérêt vient du fait que la superposition de telles ondes correspond à des solutions
réalistes.
dz ω
vϕ = =
dt k
dans le vide, la vitesse de phase est :
ω
vϕ = =c
k
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Applications
— Re : partie réelle.
— Attention : →
− →
−
→
− Re( E (M, t) ∧ B (M, t))
π 6=
µ0
→
− →
−
→
− E (M, t) ∧ B ∗ (M, t)
— Vecteur poynting complexe π (M, t) =
µ0
— Valeur moyenne du vecteur poynting :
1 1 →
− −
→
π (M ) >= Re(→
<→
− −
π)= Re( E (M, t) ∧ B ∗ )
2 2µ0
1 →
− 1 →
−
ωem = 0 Re( E )2 + Re( B )2
2 2µ0
15