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Ce cours (et les suivants) est basé sur un des deux ouvrages suivants :
1
PLAN
3
A. Conductivité électrique (modèle de Drude)
La première difficulté réside dans le très grand nombre d’électrons Coeurs (immobiles)
de départ la théorie cinétique des gaz : les électrons sont alors DE CONDUCTION
• Drude néglige les interactions e/e et e/ions (en dehors des chocs)
• Il suppose que les électrons subissent des collisions élastiques instantanées sur les ions,
et que la vitesse est redistribuée aléatoirement après le choc ( < vinst > = 0)
• Le temps moyen* entre deux choc est τ = l/v ∼ 10−9 / 10−23.102 /10−30 ∼ 10−13s
et il est résulte une force de « frottements » ffrot ⃗
⃗ ⃗ dv⃗
Il faut alors résoudre le PFD : −e E − e v ⃗ ∧ B + f frot = m
⃗
dt
ou v ⃗ est ici la vitesse moyenne de déplacement = vitesse de dérive [VOIR TD]
* voir TD mais le calcul microscopique de τ est loin d’être aisé…. voir cours de transport en M2-MQ
5
La probabilité de subir un choc (pendant dt) est dt/τ et on peut écrire (voir TD) :
⃗ = − m v ⃗ /τ
p(t + dt) = (p(t) + dp)(1 − dt/τ) = (p(t) + ffrot . dt)(1 − dt/τ) et donc : f frot
dv⃗
Et à l’équilibre = 0⃗ pour un champ B||Oz
dt
donc vx = − eτEx /m
= − (nev)S et donc J ⃗ = − ne v ⃗
dQ dx
et le courant traversant une surface S s’écrit : JS = I = = nSq
dt dt
ne2 ⇥ E ne2 ⇥ 1029.10−38.10−13 −8
j= nev = ⇥ 0 = ∼ ∼ 10 Ωm : OK !
m m 10 −30
→ div J ⃗ − e
∂n
=0
∂t
6
et il apparaît une tension transverse (tension de Hall)
B
VH = − Ix où t est l’épaisseur du matériaux
net
Remarque : la tension de Hall devrait être négative et indépendante de T mais elle peut
être négative ou positive et même changer de signe en fonction de T (…ou B).
Voir TD pour le comportement pour 2 types de porteurs….
De plus, bien que conceptuellement fausse (voir M1) car les électrons doivent
être traités quantiquement, cette expression « classique » donne néanmoins une
(très) bonne approximation de la conductivité dans la majorité des métaux :
m
σquant = σclass ×
m* masse effective ~ 0.1-10
7
et pour pour un champ AC (avec vy = vz = 0) : −eE − mv/τ = mdv/dt = − iωmv
« pic » de Drude
0
(⇤) = de largeur 1/τ UPd2Al3
1 i⇤⇥
à haute fréquence*, un métal se conduit donc comme une « inductance » (dite cinétique)
(toujours vrai dans le cas des supraconducteurs…)
Par ailleurs, le champ électrique doit respecter les équations de Maxwell, soit donc
rot(rotE) = grad(divE) − ΔE = rot(∂B/∂t)) = μ0∂J/∂t + μ0ϵ0∂2E/∂t 2
nvx
JT = nchaud Echaudvchaud − nfroid Efroidvfroid ∼ (Echaud − Efroid)
2
Théorie cinétique des gaz : l’énergie des électrons ne dépend que de T.
10
Ce flux de chaleur par conduction est une des principales causes
d’échanges thermiques*. La loi de Fourier (1822) s’écrit alors :
+ div( JT ⃗) = ST
∂Q ∂Q ∂s ∂T
et =T =C
∂t ∂t ∂t ∂t
chauffage (ou froid)
− ∇ ⃗ . (K ∇ ⃗ T ) = ST
∂T
soit C
∂t
en supposant que K ne dépend que peu de T on retrouve une équation de
diffusion : ∂2T/∂x 2 = [C/K ]∂T/∂t (en l’absence de source) et tout comme pour
E on peut introduire une longueur de diffusion thermique (« épaisseur de peau »)
δT2 = [K/C]t [comme on avait : δem
2
= [2/μ0σ0].1/ω en AC]
2
/4δT2
et la solution est T(x, t) = Ae −x /δT
pout t = 1s, δT varie de ∼ 1cm dans les « bons » métaux comme le cuivre ou
l’argent à ∼ 0.3mm dans le bois (ou 1mm pour la glace)
*avec le rayonnement et la convection non traitée ici
** les ions sont ici supposés immobiles mais leurs vibrations (appelées
phonons) permettent également de conduire la chaleur (voir M1)
De plus un gradient thermique peut également induire un transport de charges
(et inversement), il existe donc une matrice de transport charge/chaleur (ou entropie) :
∂T 2
On peut éliminer Ex et on a JT,x = TQJx − [K′ − σTQ ]
∂x
conductivité thermique K
calculée précédemment
effet PELTIER*
L
on note Π = TQ le coefficient de Peltier et on a introduit Q =
σ
Ce terme s’accompagne donc d’un flux de chaleur (mis en évidence par William Thomson
∂Q ∂J ∂Π ∂T
(Lord Kelvin) en 1851) = − Tx = − J qui complète - si π dépend de T - le flux par
∂t ∂x ∂T ∂x x
∂ 2T Jx2
conduction (K 2 ) déjà vu (et les pertes par effet Joule (− ))
∂x σ
13
L ∂T
De même pour Jx = 0 un gradient thermique induit un champ électrique Ex =
σ ∂x
En effet, on peut montrer (VOIR TD) qu’il devrait exister une vitesse de dérive thermique
1 cτ dT
vxT = [vx(x − vxτ) − vx(x + τvx)] = − . (c est ici chaleur spécifique moyenne/électron)
2 3m dx
eτ
mais en l’absence de courant (Jx = 0) cette dérive est compensée par vx = − Ex
m
m cτ ∂T c
il apparait donc (voir TD) un champ électrique Ex = − . . =− ∇T
eτ 3m ∂x 3e
L c
soit Q= =− effet SEEBECK*
σ 3e
kB
En mécanique classique c = 3kB /2 et donc Qclass = − ∼ 4.10−5V/K
2e
mais la valeur que Q est néanmoins ~ 10-100 fois supérieure à la valeur mesurée…
…et Q n’est PAS indépendant de T.
L’effet de « compensation » des erreurs dans la loi de Friedemann-Franz n’intervient pas ici !
La mécanique quantique montrera que Q ∼ T/TF × Qclas
où TF est une température (dite de Fermi), caractéristique des électrons ( ∼ 10000K, voir M1)
15
Remarque : les termes de transport sont en fait des matrices non diagonales en
présence d’un champ B | | Oz
J⃗ − ∇ ⃗V
( JT /T) ( )
[L] [K′]/T (− ∇ ⃗ T)
[σ] [L]
= .
⃗
avec
(−γBz σ ) (−aBz L )
σ γBz K ζBz L aBz
( )
[σ] = [K ] = et [L] =
−ζBz K
16
Chap.2
17
A. Phénoménologie : B ,⃗ H,⃗ M,⃗ A ⃗
⃗ ∧ PM ⃗
magnétique crée par une boucle de courant :
4π ∫ | | PM ⃗ | |3
B⃗=
μ0 I dl boucle interne boucle externe
| | PM ⃗ | |3
1 1 R
et ∼ (1 + 3 sinθ cos ϕ) pour r>>R
r3 r
Remarque 1 : Si à longue distance les champs sont très similaires, il n’en est rien à courte distance
H ⃗ ≡ champ due aux boucles externes mais attention ce champ n’est égal
au champ appliqué H ⃗ que si l’échantillon est infini
0
H0 ⃗ H0 ⃗
H ⃗ = H0 ⃗ H0 ⃗ + Hd ⃗
20
La mécanique Lagrangienne (et Hamiltonienne) est basée sur l’existence d’un potentiel.
Comme pour E ⃗ qui découle d’un potentiel (scalaire) V, l’induction B découle
⃗ elle d’un
potentiel vecteur A ⃗ et pour satisfaire les équations de Maxwell ces deux
potentiels sont reliés par :
div( B )⃗ = 0 → B ⃗ = rot (⃗ A )⃗
∂B ⃗ ∂A ⃗
rot (⃗ E ) = −
⃗ ⃗ ⃗ induction
→ E = − ∇ (V ) −
∂t ∂t
tous deux sont alors définis « à une constante près » (fonction scalaire χ)
⃗ ⃗ ⃗
A′ = A + ∇ ( χ) et V′ = V −
∂χ
∂t
Fixer cette constante, c’est faire un choix de Jauge
⃗
La 3eme équation de Maxwell rot (⃗ B )⃗ =
1 ∂ E
(en l’absence de courant)
c ∂t
2
2 ⃗
⃗
s’écrit ∇ (div A + ⃗ 1 ∂V
) − Δ A ⃗ +
1 ∂ A
= 0 ⃗
c2 ∂t c2 ∂t2
En prenant div A ⃗ +
1 ∂V
= 0 = jauge de Lorenz
c ∂t
2
H0 ⃗ H⃗ J⃗ M⃗ B⃗
-N
Les deux effets coexistent : le premier est appelé paramagnétisme (de Langevin)
Nm μ0mH
On peut montrer (analyse statistique, voir TD) que M = ℒ( )
V kT
où m = γL avec L = Rp (R étant le rayon de la boucle)
et ℒ(x) = coth(x) − 1/x ∼ x/3 pour x > > 1
22
⃗ μ0 H ⃗ = χp H ⃗ : réponse linéaire
2 2
Nγ L
et donc M =
3VkT
χp est appelé susceptibilité magnétique (de Curie). Cette susceptibilité diverge pour T → 0
χp 1
mais en écrivant M = χ(H0 − NM) on a M = H0 → H
1 + Nχp N 0
Par ailleurs, l’application du champ donne également lieu à une force contre-électromotrice
dϕ ⃗ d A ⃗ er dB
ecem = − (induction) et il en résulte* une force F cem = e = uθ ⃗
dt dt 2 dt
dr dL⃗ ⃗ ∧ r ,⃗ conduit
(on peut montrer* que = 0) et, le théorème du moment cinétique = F cem
dt dt
finalement à : L = ⃗ er 2 ⃗
B, m⃗ = −
e 2r 2 ⃗
B =−
e 2R 2 ⃗
B et
2 4m 6m
M⃗ = − μ0 H ⃗ = − μ0 H ⃗ = χd H ⃗
2 2 2 2
Ne R Nγ 2mR
6Vm 3V
cette réponse est « négative » = diamagnetisme (de Larmor) = loi de Lenz
Bien qu’il s’agisse d’un phénomène d’induction le résultat ne dépend pas du temps ceci est ici du au
fait que le système (atome) a été considéré comme non dissipatif (dans une inductance parfaite l’énergie Li 2 /2
est constante et ne dépend que de la valeur de i et non pas du temps nécessaire pour appliquer ce courant)
B ⃗ ∧ r⃗
* VOIR TD et on a pris ici A ⃗ = (jauge de Coulomb)
2
23
Remarque 1 :
2 2 2 p2 2
L = p R = 2mR . = 2mR 2kT (théorie cinétique des gaz)
2m
et donc χp = − χd, χtot = χd + χp = 0
Les solides ne possèdent pas de propriété magnétique à l’équilibre thermodynamique
théorème de Bohr (1911) van Leeuwen (1912). Ce qui est bien évidemment FAUX comme le
montre l’expérience et le démontrera quelques décennies plus tard la mécanique quantique !
En effet, la mécanique quantique impose une quantification du moment cinétique qui n’est pas prise en
compte dans le calcul de Langevin et celui-ci ne prend pas non plus en compte l’existence du SPIN.
Par ailleurs la théorie cinétique des gaz ne s’applique pas et χd est en fait indépendant de T
(R ∼ a0 ∼ 1Å : rayon de Bohr) : χd ∼ 10−6 < < χp sauf pour le graphite χd ∼ − 10−4
et dans les supraconducteurs pour lesquels χd = − 1
DIAMAGNETISME PARAMAGNETISME
a02 2.10−21 μB μB μ0 H μ
m ≈ − μB × ∼ μB ∼ m ≈ μB × ∼ B
h /qμ0 H 4.10−15 1000000 kT 100
à 1T à 1T-100K
« Rayon » magnétique
qℏ
μB= magneton de Bohr : = 9.3.10−24 Am2
2m
Remarque 2 :
nous n’avons parlé ici que du magnétisme dit localisé (boucles microscopiques = atomes)
dans les métaux il existe également une contribution (quantique) associée
aux électrons itinérants (de conductions) :
μB
mp( = − 3md) ≈ μB × [g(EF )μB μ0 H)] ∼ à 1T
1000
où g(EF ) est appelée densité d’états ∼ 0.1 états/eV.atome
(liée au principe d’exclusion de Pauli, voir M1)
Remarque 3 :
Les interactions entre moments peuvent donner lieu à l’existence d’un moment
magnétique non nul même en l’absence de champ extérieur = AIMANTS
(FERRO-magnétisme, voir M1 et TD pour l’approche thermodynamique)
25
C. Aspects thermodynamiques
L’énergie des électrons associée au potentiel V ( E ⃗ = − ∇ ⃗ V ) s’écrit
⃗ (div(V E )⃗ − E ⃗ . ∇ ⃗ (V ))dτ
1 1 ϵ0
2∭ 2∭ 2∭
ϵ= nqVdτ = ϵ0div( E )Vdτ =
2
V E d⃗ S ⃗ +
ϵ0 ϵ E
∬ ∭
0
dτ
2 2
densité d’énergie électrique
V ∝ 1/R, E ∝ 1/R 2 et V E d⃗ S ⃗ → 1/R ≈ 0
∬
∂ϵ ∂E
et on peut écrire que la puissance p = = ϵ0E = − J.E
∂t ∂t
∂E ⃗
+ J )⃗ . E ⃗ = 0
Pertes par effet Joule
et donc (ϵ0
rot ⃗ B ⃗
∂t
∂E ⃗ ⃗
Mais en fait les équations de Maxwell indiquent que ϵ0 + J =
∂t μ0
rot(⃗ B )⃗ ∂B ⃗
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ − div( E ⃗ ∧ B ))
⃗
1 1
et . E = ( B . rot E − div( E ∧ B )) = (− B
μ0 μ0 μ0 ∂t
densité d’énergie magnétique
∂ ϵ0E 2 E ⃗ ∧ B )⃗
) = − J .⃗ E ⃗
B2
et donc : ( + ) + div(
∂t 2 2μ0 μ0
Pertes (ou source)
énergie électromagnétique
rayonnée (ou transportée)
équations de Maxwell ≡ équation de conservation de l’énergie électromagnétique
+ div(JX⃗) = SX
∂X
= générale à toute grandeur conservée :
∂t
+ div J ⃗ = 0) par exemple
∂nq
on la déjà vu pour la conservation de la charge (
∂t
+ div( JT ⃗) = ST )
∂Q
ou pour la chaleur (
∂t
E ⃗∧ B ⃗
et donc pour l’énergie électromagnétique : Jem⃗ = = vecteur de Poynting,
μ0
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Néanmoins, ce potentiel thermodynamique n’est pertinent que pour un système isolé alors qu’en
« réalité » le solide est couplée à un bain thermique et soumis au champ extérieur.
Les variables du problème ne sont donc PAS s et M mais T et H : on introduit alors
l’enthalpie libre g = u − Ts − μ0 HM et dg = − sdT − μ0 MdH
avec μ0 M = − (∂g/∂H)T et s = − (∂g/∂T )H
Remarque : des études actuelles portent sur la recherche de matériaux ayant des
anomalies magnétiques proche de la température ambiante, permettant ainsi de réaliser
des « réfrigérateurs » à ∼ Tamb.
Grand (∂S/∂H)T
29
Chap.3
30
A. (Rappels sur les) matériaux diélectriques
Dans un conducteur les charges libres (ou charges de conduction) peuvent se déplacer dans le
matériau, donnant lieu à un courant J (et un densité volumique de charges libres ρl). Bien qu’elles ne
soient pas libres de se déplacer dans un isolant (ou diélectrique), ces charges liées peuvent tout
de même se déplacer légèrement, conduisant à l’apparition d’un moment dipolaire p ⃗ = q r .⃗
Ce moment peut être induit par un champ électrique local Eloc ,⃗ en présence duquel les
barycentres des charges + et - ne seront plus confondus. C’est notamment le cas
du nuage électronique entourant le noyau atomique
et p ⃗ =
(Ze)2 ω02
E ⃗ = α ϵ E ⃗ avec ℏω ∼ 1 − 10 eV ≡ 1016 Hz
loc at 0 loc 0
mω02 ω02 − ω 2
31
de même il existe dans les systèmes ioniques un polarisation liée au mouvement des ions.
En supposant une force de rappel linéaire (voir M1) on retrouve
md 2r/dt 2 = − m ω̃2r − ZeElocoù ω̃ est cette fois la fréquence caractéristique de vibration
des ions (appelée phonons) avec ℏω̃ ∼ 10−1 − 10−2 eV ≡ 1013 Hz
et comme précédemment on obtient
une polarisabilité de déplacement
(Ze)2 ω̃2
αdep =
ϵ0 Mω̃2 (ω̃2 − ω 2)
Attention le champ local n’est pas égal au champ appliqué E ⃗ (il tient compte du champ crée par les
autres dipôles) mais Eloc ⃗ = E ⃗ + P /3ϵ
⃗ ⃗
0 avec la polarisation P = n p ⃗ où n est la densité
volumique d’atomes (donc de dipoles)
32
⃗ ∂P ⃗ ∂r ⃗
Si le dipôle « fluctue » il apparaît un courant de polarisation soit Jp =Jp ⃗ = niqi i
∑ ∑
niqivi =
∂t i i
∂t
⃗ = P d⃗ S ⃗ = niqi ri ⃗ d S ⃗ = Q =
∭ ∬ ∑∬ ∭
* on peut aussi écrire : div P dτ − ρpτ car le solide reste neutre
i
33
Les équation de Maxwell s’écrivent donc in fine
div B ⃗ = 0
ρl + ρp
div E ⃗ =
ϵ0
⃗
rot ⃗ E ⃗ = −
∂ B
∂t
1 ∂E ⃗
rot ⃗ B ⃗ = μ0( Jl ⃗ + Jp ⃗ + Jm ⃗) +
c 2 ∂t
34
B. Propriétés optiques des métaux
Pourquoi certains métaux sont-ils plutôt jaunes (or) et d’autres totalement réfléchissants (aluminium) ?
On a déjà vu, qu’il existe une épaisseur de peau sur laquelle un champ électrique AC peut pénétrer
ne 2
pour ω < < 1/τ < < ωp = ∼ 1015Hz
mϵ0
35
et en cherchant E ∝ e i(kx−ωt)
on trouve
c 2k 2 = − ωp2 + ϵ∞ω 2 = ϵ(ω)ω 2
avec ϵ(ω) = ϵ∞ − ωp2 /ω 2
= fonction diélectrique
(ϵ∞ = polarisation*)
* voir suite et TD pour le modèle de Drude-Lorentz prenant en compte le couplage aux phonons
36
Remarque 2 : le terme ωp2 correspond à l’énergie cinétique des courant induits :
ϵem = ℏω ∼ ℏωp / ϵr + (ℏc 2 /2ωp ϵr )k 2
ωp2
Remarque 3 : on a écrit ici σ(ω) ∼ jϵ0 mais on a vu au chapitre 1 (effet Hall) que σ est
ω
en fait un TENSEUR lorsque B ≠ 0 et on peut alors montrer que
1 − ωp2 /ω 2 i(ωp2 /ω 2) . (ωc /ω)
(−i(ωp2 /ω 2) . (ωc /ω) )
[ϵ] ∼
1 − ωp2 /ω 2
37
correspondant à 2 polarisations circulaires Ex = ± iEy mais dont les vitesses de rotation
(vitesse de phase ω/k) sont différentes, entraînant une rotation de l’axe de polarisation
cos((ϕd − ϕg)/2)
E⃗∝
(i(e iϕd − e iϕg)) ( sin((ϕd − ϕg)/2) )
e iϕd + e iϕg i(ϕd +ϕg)/2
=e
ωp2 zωc
ΦF = (ϕd − ϕg)/2 = Δkz /2 ∼ 2 = νzB
ω 2c
* qui fut le premier à observer l’effet en 1845. L’effet peut également être
observé en réflection (lorsque ω → ωp par exemple ϵ → ± ωc /ωp et une
des deux polarisations circulaires est réfléchie alors que l’autre est
transmise). Il est alors appelé effet (John) Kerr (1875)
ωp2 ωp2
Remarque 4 : on a négligé ici le terme imaginaire : k 2c 2 ∼ ω 2(ϵ∞ − +i ) (ωτ > > 1)
ω2 ω 3τ
Ce terme donne lieu à une partie imaginaire de k et donc à une décroissance
(exponentielle) de l’intensité liée à la dissipation par effet Joule
* = relations de Snell-Descartes
c 2
** pour ωτ < < 1 → effet de peau déjà vu : δem =
ωp ωτ
39
remarque 5 : l’équation de continuité
∂ρ σ(ω)ρ σρ
div(J) = − s’écrit : −iωρ = = − i 0 = − iωp2 /ω (pour ωτ > > 1)
∂t ϵ0 ϵ0ωτ
N électrons
E⃗
Elle admet donc admet une solution oscillante
(spontanée à k=0*, ρ(t) = ρe iωt) de la densité volumique
de charge pour ω = ωp + -
(région neutre)
on parle dans ce cas de plasmon de volume
N/Z ions
* On peut noter que div D ⃗ = ϵ(ω) E ⃗ . k ⃗ = 0 donc lorsque ϵ(ω) ≠ 0 l’onde doit être transverse ( k ⃗ ⊥ E )⃗
mais ce n’est pas le cas ici et - contrairement aux plasmons de surface - les plasmons de volume sont en fait
des ondes longitudinales
40
Cas particulier 1 : Supraconducteurs τ → ∞
m dJ ⃗ ⃗ J ⃗∧ B ⃗
il faut ici bien tenir compte du terme de Lorentz = − eE +
−ne dt ne
et du fait que J (⃗ r,⃗ t). En insérant cette équation dans les équations de Maxwell on peut
montrer qu’il existe une solution particulière qui vérifie
* comme B ⃗ = rot ⃗ A on
⃗ a J ⃗ = − (ne 2 /m) A ⃗ (et non plus σ E )⃗ et le courant (= grandeur physique
mesurable) est égal à un potentiel (à priori défini à une constante près…) : rupture de la symétrie de jauge
41
Cas particulier 1I : isolants (diélectriques ioniques) τ → 0
c 2k 2 = ω 2ϵr avec D ⃗ = ϵ0 E ⃗ + P ⃗ = ϵ0ϵr E ⃗
3nαtotϵ0 ϵ (ω) − 1 nαtot
et on a vu que : P = E = ϵ0(ϵr − 1)E. On en déduit que r = ( ∼ 1)
3 − nαtot ϵr(ω) + 2 3
Clausius-Mossotti
3 + 2nαtot(ω) ϵ∞ − ϵr(0)
et ϵr(ω) = que l’on peut ré-écrire* : ϵr(ω) = ϵ∞ +
3 − nαtot(ω) (ω/ωT )2 − 1
avec α∞ = α0 ∼ 4πR 3 pour ω̃ < < ω ( < < ω0) ϵ∞ + 2
(Ze)2 avec* ωT2
= ω̃2
et α(0) = α0 + ϵr(0) + 2
ϵ0 Mω̃2 ϵr(0)
et ϵr s’annule pour ωL2 = ωT2
ϵ∞
relation de Lydane-Sachs-Teller
les isolant sont
(souvent) transparents
et il existe une bande interdite*
(reflexion totale pour ω ∼ ω̃ ∼ 1013Hz).
De part et d’autre de ce gap le
photon « se couple » aux vibrations
atomiques pour former un polariton
* VOIR TD
42
En résumé, on a vu…. … est-ce robuste ?
Classique Quantique
2
Effet de peau AC δem = 2/μ0σ0ω OUI
Conductivité
thermique K = v 2τC/3 OUI mais seconde contribution due aux ions
(phonons)
43
Mais encore….
Classique Quantique
Energie ϵ0 E 2 B2
ϵem = + OUI
électromagnétique 2 2μ0
Désaimantation
TF /Ti = HF /Hi OUI
adiabatique
∂D ⃗
rot ⃗ H ⃗ = Jl ⃗ +
Equations de Maxwell ,... OUI
dans la matière ∂t
Clausius-Mossotti ϵr(ω) − 1 nα
= tot OUI y compris relation LST (polaritons)
(diélectriques) ϵr(ω) + 2 3
44