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ÉLECTROMAGNÉTISME
E3A MP 2009
A.1.1.a. Pour créer un champ électrique dans un conducteur, il faut appliquer une différence
de potentiel ou tension entre ses extrémités. On peut aussi appliquer un champ magnétique variable
ou déplacer le conducteur dans un champ magnétique constant.
b. Dans le référentiel lié au réseau atomique, un électron est soumis :
Ÿ à son poids (que l’on néglige devant les autres forces) ;
ur ur
Ÿ à la force f ELEC = ( -e ) E 0 de la part du champ électrique ;
ur mr
Ÿ à la force de frottement f = - v .
t
Le référentiel est supposé galiléen. La relation fondamentale de la dynamique s’écrit donc
r
d v (t ) ur m r
m = ( -e ) E 0 - v
dt t
r r
d v ( t ) v æ -e ö ur
soit encore + = ç ÷ E0 .
dt t èmø
c. C’est une équation différentielle linéaire du premier ordre dont la solution générale est de
r ur et ur
la forme v ( t ) = Ae- t / t - E 0 .
m
Il apparaît la durée caractéristique t du régime transitoire et la vitesse en régime établi
r et ur
v0 = - E 0 .
m
d. Le courant électrique est un phénomène de transport convectif donc la densité de courant
ur r ur r ur ne 2 t ur
est de la forme J = n ( -e ) v . En régime établi, il reste J 0 = n ( -e ) v 0 soit J 0 = E0 .
m
ur
L’intensité étant le flux de J , l’unité de celui ci est donc homogène à une intensité par unité
de surface et son unité est A×m-2.
ur ur ne 2 t
e. On constate que l’on a bien la loi locale d’Ohm J 0 = g E 0 en posant g = .
m
A.N. g =
(18,1´10 )(1,6 ´10 ) ( 7, 27 ´10 )
28 -19 2 -15
= 3,7´107 W–1×m–1.
( 9,1´10 ) -31
A.1.2.a. L’équation du mouvement est linéaire donc on peut chercher des solutions particu-
r ur
lières sinusoïdales de pulsation w sous forme complexe en notant v ( t ) = Veiwt . On obtient
ur
ur iwt Veiwt æ -e ö ur iwt æ 1 ö ur æ -e ö ur ur æ -et ö ur
iwVe + = ç ÷ E 0 e d’où ç iw + ÷ V = ç ÷ E 0 puis V = çç ÷÷ E 0 .
t èmø è tø èmø è m (1 + i wt ) ø
ur ur æ ne 2 t ö ur
On définit alors la densité de courant complexe J = n ( -e ) V = çç ÷÷ E 0 . On recon-
è m (1 + iwt ) ø
g
naît la loi locale d’Ohm et l’on peut poser G ( iw) = .
(1 + iwt )
Spé y 2010-2011 page 1/9 Devoir n°2
g
b. On a G ( iw) = . C’est une fonction décroissante de w. On peut tracer la courbe
1 + w2 t2
en coordonnées linéaires ou en coordonnées logarithmiques.
–3dB
1/ 2
w
WC
z z
puis E T ( z , t ) = Be - z / d exp ( i ( wt - z / d ) ) . En posant B = ET,0 e jj , donc
- -i
Il reste donc f ( z ) = Be d d
c. d décroît lorsque w augmente. Pour un conducteur parfait tel que g est infini, on obtient
d = 0. Il n’y a aucune pénétration des champs.
d. Par définition du vecteur de Poynting, la puissance instantanée qui traverse une surface S
ur ur
ur r ur E (M ,t) Ù B (M ,t )
est P ( t ) = òò R × n S dS avec R ( M , t ) = . Les expressions réelles des champs
S
m0
ur E0 2 cos 2 ( wt ) r r E0 2 cos 2 ( wt ) r
conduisent alors à R ( M , t ) = ex Ù e y = e z . En prenant une surface per-
m0c m0c
r E0 2 cos 2 ( wt ) r r E0 2 cos 2 ( wt )
pendiculaire à e z , il vient P ( t ) = òò e z × e z dS = òòS dS soit
S
m0c m0c
E0 2 cos 2 ( wt )
P (t ) = S.
m0c
E0 2
Comme cos 2 ( wt ) = 1/ 2 , la puissance moyenne par unité de surface est PI = .
2m 0c
2 e 0 cE0 2
Comme e0m0 = 1/c , on peut écrire aussi PI =
2
e. d est homogène à une longueur et w à l’inverse d’un temps donc wd est homogène à une
vitesse comme c. Tous les termes des sommes sont homogènes entre eux et le rapport est sans di-
mension.
N r r N
uniforme sur la surface, il reste FSPIRE := m 0 I òò e z × e z dS = m 0 I S avec S = pr2.
D D
N2
Le flux propre total à travers le solénoïde est F = NFSPIRE soit F = m 0 I pr 2 .
D
Par définition du coefficient d’auto inductance, on a L := F/I. On trouve donc ici
pr 2
L = N m02
.
D
ur N r
c. Le champ crée par la grande bobine dans la petite est toujours B INT = m 0 I e z donc son
D
r N
flux à travers une spire de la petite bobine orientée comme e z est F 'SPIRE = m 0 I pr '2 . Le flux total
D
N N'
est donc F ' = m 0 I pr '2
D
Par définition du coefficient d’inductance mutuelle, on a M := F’/I. On trouve donc ici
pr '2
M = N N ' m0 .
D
On en déduit a = N N ' .
ur
d. Dans l’ARQS magnétique, le champ magnétique vérifie les équations div B T = 0 et ( )
uur ur ur
( )
rot B T = m 0 J ( M , t ) comme en magnétostatique donc l’expression du champ magnétique crée par
la bobine est la même. Les résultats précédents ne sont donc pas modifiés.
i(t)
A.3.2.a. On dessine le circuit avec l’intensité orientée. On est en
régime sinusoïdal donc on utilise les impédances complexes. On peut RG R
E
écrire E = ( R + RG ) I + iLwI d’où I = .
( R + RG ) + iLw e L UL
Em cos ( wt )
On obtient i ( t ) = en posant
( R + RG ) + Lw
2 2
je = arc tan ( Lw / ( R + RG ) ) .
di ( t ) iLw E
b. On a uL ( t ) = L soit, en amplitude complexe U L = iLwI = donc
dt ( R + RG ) + iLw
UL iwL / ( R + RG ) R + RG
= qui est bien de la forme demandée en posant wC = .
E 1 + iwL / ( R + RG ) L
UL w / wC U U
On a = donc L : 0 et L : 1 . On a un filtre passe-haut.
E 1 + ( w / wC )
2 E w=0 E w=¥
B.1. On constate que le champ électrique et le champ magnétique n’ont pas le même com-
portement vis-à-vis de la fréquence à basse fréquence mais décroissent de la même manière au-
dessus d’une fréquence critique de l’ordre de 106 Hz.
est
Ÿ Le champ électrique ne pénètre pas dans la cavité à basse et à haute fréquence. Il est
maximum dans la cavité au voisinage de la fréquence critique. Pour des fréquences inférieures,
l’augmentation du champ est de l’ordre de +50 dB par décade. Pour des fréquences supérieures, la
décroissance du champ est de l’ordre de –75 dB par décade.
Ÿ Le champ magnétique pénètre dans la cavité à basse fréquence mais pas à haute fréquence.
Il décroît constamment dans la cavité si la fréquence augmente, avec deux pentes bien distinctes :
pour des fréquences inférieures à la fréquence critique, la décroissance est de l’ordre de –10 dB par
décade ; pour des fréquences supérieures, la décroissance est de l’ordre de –75 dB par décade.
ur
uur ur ¶ B INT ( M , t )
B.2. L’équation de Maxwell-Faraday s’écrit rot E INT = - (
¶t
) . Sur la surface
ur
r uur ur r ¶ B INT r
( )
d’aire SL orienté comme e y , on peut écrire òò rot E INT × nS ( M ) dS = - òò
¶t
× nS ( M ) dS .
SL SL
uur ur r ur r
( )
Ÿ Avec le théorème de Stokes, il vient òò rot E INT × n S ( M ) dS = Ñò E INT × td l . Le champ
C
ur
SL
E INT est tangent au contour en tous les points de celui-ci et sa valeur algébrique uniforme donc
ur r
Ñò
C
E INT × td l = EINT ( t ) L avec l’orientation choisie.
ur
¶ B INT r d ur r ¶×
Ÿ òò × n S ( M ) dS = òò B INT × n S ( M ) dS car les opérateurs et òò commutent
¶t dt SL ¶t
ur r r r
SL SL
puisqu’ils portent sur des variables indépendantes. Mais òò B INT × n S ( M ) dS = BINT ( t ) e y × òò e y dS car
ur r
SL L S
dBINT ( t )
En reportant, on obtient EINT ( t ) L = - SL .
dt
Cette équation est linéaire donc on peut utiliser les représentation complexe. On en déduit
E INT L = -iwB INT S L ou encore E INT L + iwB INT S L = 0
et B INT,V : B0 d’une part et E INT,V : 0 et B INT,V : 0 . Ces limites sont conformes aux résultats
w=0 w=¥ w=¥
expérimentaux.
L B0 i w / wC
B.4. Posons wC = , on peut alors écrire E INT,V = et
m 0 ghS L m 0 gh i w / wC - 1
1
B INT = B0
1 - i w / wC
On en déduit :
æ B ö
Ÿ log ( E INT,V ) : log ç 0 ÷ - log ( w/wC ) et
log(w/wC)
w= 0
è m0 gh ø
æ ö
(
log E INT,V ) : log çè mBgh ÷ø .
w=¥
0
0
æ E INT,V ö
log ç ÷
æ B INT,V ö Ÿ log ( B INT,V ) : log ( B0 ) et
ç B0 / m0 gh ÷ log ç ÷ w= 0
è ø ç B0 ÷
è ø
(
log B INT,V ) : log ( B ) - log ( w/w
w=¥
0 C ).
L’allure des courbes est indiquée ci-contre.
A.N. w = 4 ´ ( 30 ´ 10-2 )
wC
= 1434 rad.s–1 soit f C = = 228 Hz.
2p
B.5. On constate que ce modèle ne prévoit pas correctement l’allure des courbes (il manque
la décroissance de |EINT| à haute fréquence ni la valeur de la fréquence de coupure.
C.1.1. a. La courbe de U1,EFF seule montre que cette tension est faible aux basses fréquences
même en l’absence de blindage. Le champ induit est faible aux basses fréquences. Il vaut donc
mieux tracer le rapport des tensions avec et sans blindage pour ne voir que l’effet de celui-ci. La
courbe de UEFF,B/UEFF,A montre que le blindage agit comme un filtre passe-bas ayant une fréquence
de coupure de l’ordre de 10 kHz..
2
b. d = = 8,3´10-4 m soit 0,83 mm. On a donc d >> h.
( 4p´10 )( 3, 7 ´10 )( 2p´10 )
-7 7 4
L’onde électromagnétique pénètre donc correctement à cette fréquence. Ce n’est pas l’effet de peau
qui provoque l’effet de blindage.
C.1.2.a. Puisque la tension induite aux bornes de la bobine 1 est due uniquement à la varia-
di ( t )
tion du flux magnétique envoyé par (2) à travers (1), on peut écrire u1 ( t ) = M 2 où i2(t) est le
dt
courant circulant dans la bobine 2. En régime sinusoïdal on a donc U 1 = iM wI 2 . En utilisant la
iM w U 1,A Mw
question A.3.2.a., on obtient U 1 = E G soit = . Avec les
( R2 + RG ) + iL2w EG ( R2 + RG ) + ( L2w)
2 2
On constate que |U1,A| correspond bien à un filtre passe_haut comme la courbe expérimen-
tale.
pr2 2
Avec L2 = N 2 2m 0 , on peut écrire wC = ( R2 + RG ) / L2 .
D
A.N. wC =
(12 + 50 ) = 620 rad×s–1 soit f = 99 Hz. Cette valeur est cohérente avec la valeur
C
100 ´ 10-3
expérimentale de f1.
C.2.a. La cause du champ électrique est ici le champ magnétique variable dans le temps. Il
r
est uniforme dans la bobine et porté par e z . Il est donc invariant par antisymétrie par rapport au
r ur r
plan contenant O, M et e z . Il en est de même de E ( M , t ) qui est donc porté par eq ( M ) . On peut
ur r
écrire E ( M , t ) = E ( r , z , t ) eq ( M ) .
r
Le champ magnétique est invariant par translation le long de e z donc E ne dépend pas de z.
r
Le champ magnétique est invariant par rotation d’un angle q quelconque autour de e z donc
E ne dépend pas de q.
r
Remarque : il n’y a pas invariance du champ magnétique le long de e r car il n’a pas la
même valeur lorsque l’on sort de la bobine.
ur r
On obtient donc E ( M , t ) = Eq ( r ) eq ( M ) et, d’après la loi locale d’Ohm,
ur r
J ( M , t ) = gEq ( r ) eq ( M ) .
b. On intègre l’équation de Maxwell-Faraday sur la surface qui s’appuie sur un contour cir-
ur
r uur ur r ¶ B INT r
(
culaire de rayon r, orienté comme me eq , òò rot E INT × nS ( M ) dS = - òò ) ¶t
× nS ( M ) dS .
S SL
uur ur r ur r r r
( )
Ÿ òò rot E INT × nS ( M ) dS = Ñò E INT × td l = Ñò EINT eq × eq d l = EINT ( t ) 2pr .
SL C C
ur
¶ B INT r d ur r r r
Ÿ òò × n S ( M ) dS = òò B INT × n S ( M ) dS = BINT ( t ) e z × òò e z dS = BINT ( t ) pr 2 .
SL
¶t dt SL S
dBINT ( t ) 2
En reportant, on obtient EINT ( t ) 2pr = - pr .
dt
r r
En amplitude complexe, on obtient E INT = - iwB INT puis J = -g iwB INT .
2 2
ur r
L’intensité qui traverse une longueur l de conducteur est i ( t ) = òò J × eq dS rC + h
rC
r r rC + h l ur
= òò J ( r , t ) eq × eq drd l = ò J ( r , t ) dr ò d l . Comme h << rC, on peut considérer J
rC 0
2
d. WC ' = = 3,1´104 rad×s–1 soit fC’ = 5 kHz.
( 4p´10 )( 3, 7 ´10 )( 2, 2 ´10 )( 62 ´10 )
-7 7 -2 -6
2 ÷
è rC ø B INT
r22 - rC2
de la forme proposée en posant b ( r2 , rC ) = .
rC2
B INT 1
h. On a montré = à la question C.2.c. donc
B EXT 1 + i m0 a w
U 1B N1 r12 1 N1 r12 1
=- =- soit
EG N 2 rC 1 + b ( r2 , rC )(1 + i m 0 a w)
2
N r 1 + b ( r2 , rC ) + i m 0 a wb ( r2 , rC )
2 C
2
1 1 + b ( r2 , rC ) 1 + b ( r2 , rC ) æ 1 ö r2 2
et w2 = = WC ' = WC ' çç1 + ÷÷ ou encore w2 = W C ' 2 2 .
m 0 a b ( r2 , rC ) b ( r2 , rC ) è b ( r2 , rC ) ø r2 - rC
) 2,8( 2 - )2, 2 2
2
2,8
A.N. w2 = ( 3,1536 ´ 10 4
= 8,24´104 rad :s–1 soit f2 = 13 kHz.
( ) ( )
On retrouve bien la valeur obtenue expérimentalement.