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École nationale supérieure d'informatique - Sidi Bel Abbes.

1ere année classe préparatoire


Semestre 1/ 2019-2020

Électricité

Présenté par : Dr K.SAIL


CHAPITRE II
COURANT ALTERNATIF
A/ RAPPEL SUR LES NOMBRES COMPLEXES
I-Introduction
1. Définition
Un nombre complexe est composé d’une partie réelle et une partie imaginaire. On peut écrire un
nombre complexe X sous forme cartésienne : Z = a + jb où a est la partie réelle et b est la
partie imaginaire et j = √ −1 est un nombre ayant la propriété que son carré donne −1 : j2 = −1.
On peut aussi exprimer le nombre complexe Z sous forme polaire: Z = zejθ où z est le module
de Z (on écrit aussi |Z|) et θ est l’argument de Z (ou l’angle de Z).
On peut représenter le nombre complexe X par un vecteur dans
le plan complexe, c’est une représentation géométrique.
À partir de cette figure, on déduit les relations suivantes :
𝑏
a = z cos θ b = z sin θ z = √𝑎 2 + 𝑏 2 θ = arctg ( )
𝑎
Z= z ejθ = z (cos θ + sin θ) c’est une forme trigonométrique du nombre complexe non nul z
2. Nombre complexe conjugué
Le conjugué de Z=a+jb est le complexe Z=a−jb.
• Opérations sur les nombres complexes conjugués Pour tous complexes Z et Z’

L’électrisation se manifeste par l’attraction de certaines substances par


3. Module et argument
❖ Le module d’un nombre complexe Z = a + jb, dénoté par |Z|, est donné par |Z| =√𝑎2 + 𝑏 2 .
• Opérations sur les modules : Pour tous complexes Z et Z’

❖ L’argument de Z est l’angle qui, dans la représentation géométrique, sépare l’axe des
réels du vecteur représentatif de Z. En d’autres termes, le couple (|Z|, Arg(Z)) est donné par
les coordonnées polaires de ce vecteur. On a donc les deux égalités suivantes :
Re (Z) = |𝑍|cos (arg Z) et Im (Z) = |𝑍|sin (arg Z)
𝐼𝑚 (𝑍)
Conséquence : Arg Z= arctg
𝑅𝑒 (𝑍)
Remarque : Si la partie réelle est négative
𝐼𝑚 (𝑍)
Arg Z= arctg +𝜋
𝑅𝑒 (𝑍)

• Opérations sur les arguments : Pour tous complexes z et z’ non nuls et pour n entier relatif

4. Les opérations sur les nombres complexes (voir TD)

►À SAVOIR
Formules de Moivre et Euler
• Formules de Moivre :
(𝒄𝒐𝒔 𝜽 + 𝒋. 𝒔𝒊𝒏𝜽)𝒏 = 𝒄𝒐𝒔(𝒏𝜽) + 𝒋. 𝒔𝒊𝒏(𝒏𝜽)
Pour tout réel θ et tout entier relatif n on a: {
(𝒄𝒐𝒔 𝜽 – 𝒋. 𝒔𝒊𝒏𝜽)𝒏 = 𝒄𝒐𝒔(𝒏𝜽) – 𝒋. 𝒔𝒊𝒏(𝒏𝜽)
• Formules d’Euler :
𝒆𝒋𝜽 +𝒆−𝒋𝜽 𝒆𝒋𝜽 – 𝒆−𝒋𝜽
Pour tout réel 𝜽 : 𝒄𝒐𝒔 𝜽 = et 𝒔𝒊𝒏 𝜽 =
𝟐 𝟐𝒋
B/LE COURANT ALTERNATIF
1.Définition
Un courant est alternatif s’il change de sens au cours du temps t en outre, il
est périodique si son intensité i reprend la même valeur à des intervalles de
temps égaux à T. On a alors : i =f (t )= f ( t + nT )
2. Les courants sinusoïdaux
Un courant alternatif sinusoïdale, lorsque son intensité est une fonction
sinusoïdale du temps :

i(t) = Imax⋅sin(ω⋅t+φ) ou
i(t) = Imax⋅cos(ω⋅t+φ)

• i (t) est la valeur instantanée en ampères (A)
• Imax est l'amplitude du signal, l’intensité de crête, en ampères (A)
• ω est la pulsation du signal, en radians par seconde (rad⋅s-1), défini par
ω = 2⋅π⋅ƒ = 2⋅π/T
.ƒ étant la fréquence du signal en hertz (Hz), T étant la période du signal en
secondes (s)
• φ est le déphasage, ou phase à l'origine, exprimé en radians
• (ω⋅t+φ) est la phase instantanée en radian
La tension crête à crête : Vcàc=2Vmax
La période : est la plus petite durée au bout de laquelle le signal se reproduit
identique à lui-même
La fréquence : est le nombre de période par seconde

• Valeurs efficaces
• Si l’on souhaite comparer un courant alternatif avec un courant continu, on est
amené à définir les notions d’intensité efficace et de tension efficace :

et
Remarque : les valeurs indiquées par les appareils de mesure de type voltmètre ou
ampèremètre sont toujours des valeurs efficaces.

• Valeurs moyenne Imoy et Vmoy

On note ˂I˃ la valeur moyenne dans le temps de l’intensité i(t) et ˂V˃ la valeur
moyenne dans le temps de la tension u(t)
• Déphasage (ou différence de phase) de deux grandeurs sinusoïdales
Soient deux grandeurs sinusoïdales de même fréquence, i(t)= Imax sin(ωt+ φi) et
u(t)= Umax sin(ωt+ φu) , peuvent être décalées dans le temps l’un par rapport à
l’autre. Ce temps de décalage peut être converti en un angle désigné par la lettre
φ (lire fi), l’angle φ est l’angle de déphasage.
Le déphasage de u par rapport à i est par convention : φu/i= φu - φi
Soient les oscillogrammes de deux grandeurs sinusoïdales :
u(t)
i(t)
L’expression du déphasage à partir des mesures de la
période T et du décalage Δt est
 = 2    (Δt / T)  s’exprime en radians. Δt

 = 360° (Δt / T)  s’exprime en degrés.

• Représentation de FRESNEL
C’est une représentation vectorielle des grandeurs sinusoïdales la représentation de
Fresnel permet de représenter graphiquement i(t) et v(t) par des vecteurs 𝑖⃗ [𝐼𝑚𝑎𝑥 , 𝜑𝑖 ] et
𝑣⃗ [𝑉𝑚𝑎𝑥 , 𝜑𝑣 ] . En pratique comme tous les Vecteurs considéré tournent autour de O
avec la même vitesse angulaire ω on simplifie la représentation en considérant les
vecteurs à l’instant t=0 𝑣⃗
Le déphasage de u par rapport à i :
φu/i= φu - φi φv/i φv
𝑖⃗
0 φi
3. Notion d’Impédance
Appliquons un courant sinusoïdal i(t)= Imax sin(ωt) ou i(t)= I 𝑒 𝑗𝜔𝑡 à un
élément passif (Résistor, self, Condensateur).
3.1. Cas d’un Résistor

u(t) = R i(t)=R Imax 𝑒 𝑗𝜔𝑡 =Vmax 𝑒 𝑗𝜔𝑡


3.2.Cas d’un Condensateur
- EXPRESSION INSTANTANEE C
1
uc(t)= ∫ 𝐼 sin 𝜔𝑡 dt i
𝐶
𝐼
uc(t)= (- cos 𝜔𝑡) uc
𝐶𝜔
𝐼 𝜋
uc(t)= sin (𝜔𝑡- )
𝐶𝜔 2
𝜋 𝜋
uc(t)= V sin (𝜔𝑡- ) alors : φu/i= φu - φi = -
2 2
Dans ce cas le courant i est en avance par rapport à la tension u
- REPRESENTATION DE FRESNEL

-COMPLEXE ASSOCIE
𝜋 𝜋
1 𝐼 𝐼 𝐼 𝑗(𝜔𝑡− 2 ) 𝑗(𝜔𝑡− 2 )
u(t)=
𝐶
∫ 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 dt = 𝐶𝜔
(-j 𝑒 𝑗𝜔𝑡 ) =
𝐶𝜔
(-j 𝑒 𝑗𝜔𝑡 ) =
𝐶𝜔
𝑒 =V𝑒 (-
𝜋
𝑗(− 2 )
avec (-j= 𝑒 )
3.3.Cas d’une Bobine
- EXPRESSION INSTANTANEE
di
uL(t) = L i L
dt
d(I sin ωt) 𝜋
uL(t) = L = IL𝜔 cos 𝜔𝑡 = IL𝜔 sin (𝜔𝑡- 2 ) uL
dt
𝜋 𝜋
uL(t) = V sin (𝜔𝑡+ ) Alors : φu/i= φu - φi = +
2 2
Dans ce cas la tension u est en avance par rapport à le courant i
- REPRESENTATION DE FRESNEL

- COMPLEXE ASSOCIE
𝜋
d( 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 ) 𝑗(𝜔𝑡+ 2 )
UL(t)= L =IL𝜔 (j 𝑒 𝑗𝜔𝑡 )= V 𝑒
dt
𝜋
𝑗(+ 2 )
avec (j= 𝑒 )
Le rapport de la tension complexe sur le courant complexe donne ce que l’on
𝑢
appelle l’Impédance. Elle est noté Z=
𝑖
La définition de l'impédance est une généralisation de la loi d'Ohm au courant
𝑼 𝒖
alternatif. On passe de R= à Z= , mais avec i et u de formes sinusoïdales.
𝑰 𝒊
• Impédance d’un résistor
L'équation de la résistance n'est autre que la loi d'Ohm U=R I, qui est toujours valable
en régime alternatif. On a donc :

𝒖 R I 𝑒 𝑗𝜔𝑡
ZR= = 𝑗𝜔𝑡 = R (réelle)
𝒊 I𝑒
Intensité et tension sont en phase, ce qui fait que l'impédance est égale à la résistance
• Impédance d’un condensateur

1
ZC ou Z=
𝐶𝜔
-90°Z
où 𝜔 est la pulsation du signal. Contrairement au cas précédent, cette impédance est
purement imaginaire et négative, elle dépend de la fréquence du signal.
Un condensateur a une réactance de (1/C𝜔 ) dénoté par XC et pas de résistance.
Alors dans ce cas : ZC= - j XC , donc |ZC|=Xc , c’est la réactance capacitive

• Impédance d’une bobine

Z Lou ou Z= Lω 90°
L’impédance est purement imaginaire et positive, son module est égal à la
réactance inductiveNoté XL = Lω = |ZL|
4. L’impédance complexe d’un circuit électrique
L'impédance électrique mesure l'opposition d'un circuit électrique au passage
d'un courant alternatif sinusoïdal.
Dans le cas d’un circuit constitué en général d’une association d’éléments son
impédance n’est pas purement imaginaire mais complexe
Relation entre impédance et déphasage
Lorsqu'on connaît l'impédance complexe d'un circuit, on peut en déduire aisément le déphasage de la tension par rapport au
𝐼𝑚(𝑍)
φ =φ -φ
courant. tel que u/i u i = arg (Z)= arctan (
𝑅𝑒(𝑍)
)
5. Association des Impédances

6. Lois Applicable

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