Vous êtes sur la page 1sur 20

ELECTROTECHNIQUE année 2022-2023

Licence 2 Semestre 3 Sciences Pour l’Ingénieur-Aix Montperrin-michel.salati@univ-amu.fr

Cours :15h TD : 9h TP : 6h
les 2 TP notés ont lieu à Marseille (Saint Jérôme)
et sont OBLIGATOIRES
Evaluation : Contrôle Continu Intégral

NF = MAX [ (1/3)*moyenne des TP + (1/3)*partiel écrit durée 1h + (1/3)*Exam terminal écrit ; Exam terminal écrit]
Idem : NF = MAX ( moyenne(TP, CC1, DE) ; DE )

Contenu de l’UE

- régime sinusoïdal monophasé :


- représentation complexe d’un signal sinusoïdal, conventions, lois de Kirchhoff et impédance complexe
- valeur efficace d’un signal sinusoïdal
- les différentes puissances, théorème de Boucherot, triangle des puissances, puissance apparente complexe
- relèvement du facteur de puissance : calcul de la capacité par deux méthodes
- régime sinusoïdal triphasé :
- système direct, inverse, homopolaire - formalisme utilisant le nombre complexe a = ej2p/3
- intérêt du triphasé dans le transport de l’énergie électrique
- montages étoile et triangle, équilibré et déséquilibré – importance du fil neutre dans un montage en étoile
déséquilibré
- puissances en régime triphasé
- relèvement du facteur de puissance en triphasé

1
CHAPITRE 1 - REGIME SINUSOIDAL MONOPHASE

Signal (courant ou tension) sinusoïdal : s(t) = Smaxcos(wt+f) (volt ou ampère)


(+)
valeur maximale (crête) ou amplitude du signal s(t) : Smax (volt ou ampère)
valeur efficace du signal s(t) : Seff = Smax/(√2) (volt ou ampère) S(t) (wt+f)
fréquence f (Hz), période T (s), pulsation w (rad/s)
f (radian) : phase à l’origine des temps (t=0)
s(t)
ℝ+
f = 1/T (définition)
w = 2pf (calcul)

I - Représentation complexe S(t) d’un signal sinusoïdal s(t) :

1/ Définition mathématique : au signal s(t), on associe le nombre complexe S(t) qui représente le signal s(t) :

signal s(t) = Smaxcos(wt+f)  nombre complexe S(t) = Seff⨯ej(wt+f) = Seff⨯[cos(wt+f) + j.sin(wt+f)]

 signal s(t) = Re[S(t)] ⨯√2

Remarque 1 : la représentation vectorielle du nombre complexe S(t) correspondant à un vecteur S(t) tournant à f=50 tours/s, de longueur Seff
et qui forme, àl’instant t, l’angle (wt+f) avec l’axe (Ox) orienté = axe des nombre réels positifs = ℝ+.

Le signal s(t) est la projection sur l’axe horizontal (Ox) = ℝ du vecteur tournant S(t).

Remarque 2 : Argument de S(t) : arg[S(t)] = (ωt+f) et module de S(t) : ∣S(t)∣ = Seff

On appelle vecteur de Fresnel ou phaseur ou amplitude complexe :


la représentation vectorielle du nombre complexe S(t) pris à l’instant t = 0 : S(0) = Seff.ejf
Ainsi, on a : S(t) = S(0).ejwt

2
2/ Application à l’électrotechnique : CONVENTIONS DE L’ELECTROTECHNIQUE

a/ TENSION EDF v(t) À L’ORIGINE DES PHASES (v(t) signal référence des phases)
Veff = 230 volts Vmax = Veff⨯√2 w = 2pf avec f = 50 Hz
v(t) = Vmax.cos(ωt)  V(t)= Veff.ejωt
Argument de V(t) : arg[V(t)] = (ωt) et module de V(t) : ∣V(t)∣ = Veff
vecteur de Fresnel : V(0) = Veff
(instant t = 0)
b/ CONVENTION POUR LE COURANT :
i(t)= Imax.cos(ωt - ϕ)  I(t)= Ieff.ej(ωt - ϕ) (+)
Argument de I(t) : arg[I(t)] = (ωt-f) et module de I(t) : ∣I(t)∣ = Ieff
Imax = Ieff.⨯√2
Phaseur ou vecteur de Fresnel : I(0) = Ieff.e-jϕ
3/ Propriétés mathématiques : V ℝ+
a/ La relation entre s(t) et S(t) est bi-univoque, c’est-à-dire que :

* si on connait le signal s(t) alors on connait la valeur maximale Seff de s(t) ainsi que la phase (wt+f) et donc on peut construire le nombre
complexe S de module Seff > 0 et d’argument (wt+f).

* inversement, si on dispose du nombre complexe S(t), alors s(t) = Re[S(t)].(√2)

Exemples :

On donne : s1(t) = -50.√2 sin(wt-(3p/4)). Trouver S1(t).


Solution : s1(t) = -50.√2 sin(wt-(3p/4)) = +50.√2 cos(wt-(3p/4) + (p/2)) = 50.√2 cos(wt-(p/4))
On applique la définition et on trouve : S1(t) = 50. ej(wt-(p/4))

On donne : S2(t) = (30+40j).ej(wt). Trouver s2(t).


S2(t) = √(302+402). e j(ARCTAN (40/30)) .ej(wt) = 50.e j(wt +ARCTAN (40/30))
Solution : on applique la définition et on trouve s2(t) = Re[S2(t)]⨯√2 = 50⨯√2 cos(wt+p(53,1/180))

3
b/ La relation entre s(t) et S(t) est linéaire :
Conséquence : soient 2 signaux s1(t) et s2(t) de même fréquence (et de même nature : tension ou courant) :
s1(t) = S1maxcos(wt+f1) ↔ S1(t) = S1eff⨯ej(wt+f1)
s2(t) = S2maxcos(wt+f2) ↔ S2(t) = S2eff⨯ej(wt+f2)
Pour tout couple (a,b) de nombres réels, on a :
s(t) = as1(t) + bs2(t) ↔ S (t) = aS1(t)+bS2(t) = Seff⨯ej(wt+f)

ATTENTION : Seff ≠ (S1eff + S2eff) et f ≠ (f1+f2) dans le cas général !

c/ Dérivation – intégration : si s(t) ↔ S(t) alors : ds(t)/dt ↔ jw.S(t) et ∫ s(t)dt ↔ S (t)/(jw)

II – Les 3 lois de Kirchhoff « complexe » en régime sinusoïdal


Grâce à la propriété de linéarité précédente, on retrouve les 3 lois de Kirchhoff en utilisant les nombres complexes associés.

1/ La Loi des nœuds « complexe »


Exemple IMPORTANT : calculer la phase à l’origine des temps f et la valeur maximale Imax de la somme de 2 courants de même fréquence
f=w/(2p) : [3cos(wt) + 4cos(wt-p/2)] = Imaxcos(wt-f)
Calcul fait au tableau.

2/ La Loi des Mailles « complexe » : idem mais on ajoute des tensions.

3/ La Loi d’OHM « complexe » pour les 3 dipôles usuels R, L et C

a/ résistance R : v(t) = Ri(t) correspond à la relation simple V(t) = R.I(t) (convention récepteur).
R est aussi appelée impédance de la résistance (ohm).

4
Grâce à la propriété de dérivation, on obtient la loi d’Ohm « complexe » pour :

b/ la bobine : La Loi de l’auto-induction pour une bobine d’inductance L : v(t) = Ldi(t)/dt correspond à la relation : V(t) = jLw.I(t)

L’impédance de la bobine est : Zbob = jLw = Lw.e+j(p/2) (ohm)

V(t) = + Zbob.I(t) (convention récepteur)

c/ le condensateur : La Loi : i(t) = dq(t)/dt = Cdv(t)/dt correspond à I(t) = jCw.V(t)

L’impédance du condensateur est : Zcondo = 1/(jCw) = -(j/Cw) = (1/Cw).e-j(p/2) (ohm)

V(t) = + Zcondo.I(t) (convention récepteur)

d/ remarque importante : puisque les 3 lois de Kirchhoff sont valides en utilisant la représentation complexe, alors :

-les impédances en série ou en parallèle s’associent comme en courant continu.

-les théorèmes de superposition, Thèvenin, Norton, Millman, etc… s’appliquent aussi en régime sinusoïdal.

- la loi d’Ohm « complexe » en convention récepteur : V(t) = Z⨯I(t) s’applique à un dipôle d’impédance Z quelconque.
Relation1 (argument) : arg(V(t)) = arg (Z) + arg(I(t))  (wt) = arg (Z) + (wt-f)  f = arg (Z)

Relation 2 (module) : |V(t)| = ∣Z∣⨯|I(t)|  Veff = ∣Z∣⨯Ieff (parfois, on note |Z |= Z)


Application :
Résistance seule : Veff = R⨯Ieff
Bobine seule : Veff = (Lw)⨯Ieff
Condensateur seul : Veff = Ieff/(Cw) 5
e/ Résumé concernant les dipôles R, L et C :

v(t) = Vmax.cos(ωt) V(t)= Veff.ejωt vecteur de Fresnel : V(0) = Veff


i(t)= Imax.cos(ωt-f) I(t)= Ieff.ej(ωt - ϕ)

Pour une bobine pure : Z = jLw f = arg(jLw) = +(p/2)


Veff = (Lw)⨯Ieff
i(t) = Imax.cos(ωt-p/2)
I(t) = Ieff.ej(ωt-p/2) vecteur de Fresnel : I(0) = Ieff.e-jp/2 = -jIeff
I

Pour un condensateur : Z = 1/(jCw) f = arg[1/(jCw)] = - (p/2) I


Veff = Ieff/(Cw)
i(t) = Imax.cos(ωt+p/2)
I(t) = Ieff.ej(ωt+p/2) vecteur de Fresnel : I(0) = Ieff.e+jp/2 = +jIeff

V
Pour une résistance : Z = R f = arg[R] = 0
Veff = R⨯Ieff
i(t) = Imax.cos(ωt) I
I(t) = Ieff.ejωt vecteur de Fresnel I(0) = Ieff
V

6
v(t) = Vmax.cos(ωt) i(t)= Imax.cos(ωt-f) v(t) = Vmax.cos(ωt) i(t)= Imax.cos(ωt-f)

4 c c 4
ϕ = +p/2
Bobine
pure
i(t) en
retard sur
v(t)

ϕ = -p/2
Condensateur
4
i(t) en avance sur v(t)

ϕ=0
Résistance
i(t) en
phase avec
v(t)

ϕ > 0 : récepteur inductif : i(t) en retard sur v(t)


ϕ < 0 : récepteur capacitif : i(t) en avance sur v(t)
ϕ = 0 : récepteur résistif : i(t) en phase avec v(t)

7
III - Valeur efficace d’un signal sinusoïdal

1/ Puissance instantanée p(t) (dipôle en (convention récepteur) définition : rappel :

p(t) : watt (ou kilowatt) E : joule (ou kilowattheure) t : seconde (ou heure)
p(t) > 0 le dipôle consomme de l’énergie électrique
p(t) < 0 le dipôle renvoie de l’énergie électrique au réseau

2/ Energie électrique DE consommée entre 2 instants t1 et t2 = surface comprise entre la courbe de p(t), l’axe du temps t, et les 2
instants t1 et t2

surface < 0 : le dipôle restitue de l’énergie au réseau


surface > 0 : le dipôle consomme de l’énergie

Pendant un temps Dt = 20ms = T = une période, une résistance R, parcourue par un courant constant Icontinu consomme l’énergie
électrique :

DEcontinu = P.T = V.Icontinu.T = R.Icontinu2.T qu’elle transforme en chaleur.

Pendant un petit intervalle de temps dt, la même résistance R parcourue par le courant variable périodique i(t) consomme

l’énergie électrique dEsignal i(t) qui vérifie : dEsignal i(t) = p(t)dt = v(t)i(t)dt = Ri2(t)dt et qu’elle transforme en chaleur.

Pendant une période T=20ms, la résistance R, parcourue par le courant variable périodique i(t) consomme l’énergie électrique
DEsignal i(t) qu’elle transforme en chaleur.

DEsignal i(t)

8
Iefficace est la valeur d’un courant constant Icontinu qui produit le même effet Joule que le courant i(t) périodique.

donc :

DE signal continu = DE signal i(t)

ce qui donne la définition :

Pour un courant sinusoïdal (calcul) →

Pour un courant triangulaire alternatif (calcul) →

La valeur efficace Iefficace du signal i(t) dépend de sa forme.

POUR UNE TENSION SINUSOIDALE : IDEM.

9
CHAPITRE 2 - PUISSANCES EN REGIME SINUSOIDAL

150
1/ Puissance instantanée en régime continu :
Exemple d’une résistance R=100W :
100
V=100V, I=1A donc puissance instantanée p(t) = 100W CONSTANTE
Axe vertical : la puissance en watt puissance
50 instantanée
Axe horizontal : le temps en ms
Entre 20ms et 40 ms, SURFACE =DE > 0
LE DIPOLE CONSOMME L’ENERGIE DE = P.Dt = 100.(40-20).10-3 = 2 joules 0
0 20 40 60

2/ Puissance instantanée en régime sinusoïdal : Axe vertical : la puissance en watt. Axe horizontal : le temps en ms
Exemple d’un dipôle inductif R-L :
p(t) = v(t).i(t) v(t) = 3√2.cos(wt) i(t) = 2√2.cos(wt-(p/4))
p(t) n’est plus sinusoïdale, car p(t) possède une valeur moyenne non nulle .
p(t) a pour fréquence 100 Hz, elle est positive ou négative.
SURFACE DE NEGATIVE : LE DIPOLE RESTITUE L’ENERGIE DE A LA SOURCE.

12 tension

10
courant
8

6 puissance
instantanée
4

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
-2

-4

-6 10
3/ Les différentes puissances :

PUISSANCE ACTIVE (OU MOYENNE) (watt W)

P = Veff.Ieff. cos(f) (calcul)

PUISSANCE REACTIVE Q (Volt Ampère Réactif VAR) : Q = Veff.Ieff. sin(f)

PUISSANCE APPARENTE S (Volt Ampère VA) (sert à dimensionner une installation) : S = Veff.Ieff

4/ Application aux dipôles R, L et C :

A condition que Idipôle et Vdipôle désignent respectivement les valeurs efficaces de l’intensité du courant qui traverse le
dipôle et de la tension à ses bornes, on a :

Pour une bobine pure : f = +(p/2) P=0 Q = +(Lw)Ibob2 = Vbob2/(Lw)

Pour un condensateur : f = -(p/2) P=0 Q = -(Cw)Vcondo2 = - Icondo2/(Cw)

Pour une résistance : f=0 P = +RIrésistance2 = Vrésistance2/(R) Q=0

11
5/ Le triangle des puissances :

S = Veff.Ieff P = Veff.Ieff. cos(f) Q = Veff.Ieff. sin(f)

Déf puissance apparente complexe : S = P+jQ = Sejf S2 = P2+Q2  TRIANGLE DES PUISSANCES

Suivant le signe de f, Q peut être positive ou négative :


ϕ > 0 : récepteur inductif, i(t) en retard sur u(t), Q > 0, le récepteur inductif consomme de la puissance réactive.
ϕ < 0 : récepteur capacitif, i(t) en avance sur u(t), Q < 0, on dit que le récepteur capacitif fournit de la puissance réactive.
ϕ = 0 : récepteur résistif : i(t) en phase avec u(t), Q = 0, un radiateur électrique ne consomme pas de puissance réactive.

12
6/ Puissance apparente complexe S :

définition : S = P + jQ

S = [Veff.Ieff.cos(f) ] + j[Veff.Ieff.sin(f) ] = Veff .Ieff.e+j f = S.e+jf

Propriété : V(t) . I*(t) = S

démonstration : v(t) = Veff√2.cos(wt) ↔ V(t) = Veff.e j(wt)

i(t) = Ieff√2.cos(wt-f) ↔ I(t) = Ieff.e j(wt-f) conjugué I*(t) = Ieff.e -j(wt-f)

On trouve donc bien : V(t). I*(t) = Veff Ieff.e+j f = S

L’unité de S est le volt ampère (VA)

7/ Facteur de puissance k de la charge ou de l’installation :

Définition générale : k = P/S En régime sinusoïdal : k = cos(f)

13
8/ Théorème de BOUCHEROT

Avec les notations : I = Ieff et V = Veff

14
9/ compléments :

puissance instantanée p(t) = v(t).i(t) v(t) = Veff√2.cos(wt) Veff = 3V


f = 45°=p/4 i(t) = Ieff√2.cos(wt-f) Ieff = 2A

a/ puissance fluctuante Veff.Ieff.cos(2wt-f)

p(t) = 2.Veff.Ieff.cos(wt).cos(wt-f) (formule : (cos(a).cos(b) = 0,5.(cos(a+b)+cos(a-b))


= Veff.Ieff.cos(2wt-f) + Veff.Ieff.( cos(f))

La puissance instantanée p(t) vaut toujours la puissance active P = Veff.Ieff. cos(f) en moyenne.
La puissance fluctuante Veff.Ieff.cos(2wt-f) est nulle en moyenne. Elle correspond à de l’énergie électrique qui oscille entre la source EDF
et l’utilisateur, à une fréquence de 100 Hz.

12

10

8
puissance fluctuante
6

4
Pactive
2

0
0 5 10 15 20 25 puissance fuctuante +
-2 Pactive=puissance
instantanée
-4

-6

-8
15
b/ Puissances active instantanée P(1+cos(2wt)) et réactive instantanée Q.sin(2wt)

p(t) = 2.Veff.Ieff.cos(wt).cos(wt-f)
= Veff.Ieff.(cos(2wt-f)+cos(f)) (formule : cos(a-b) = cos(a).cos(b) +sin(a).sin(b))
= Veff.Ieff. cos(f).(1+cos(2wt)) + Veff.Ieff. sin(f).sin(2wt)
= P(1+cos(2wt)) + Q.sin(2wt)

La puissance réactive instantanée Q.sin(2wt) est nulle en moyenne. Elle correspond à de l’énergie électrique qui oscille entre la source
(EDF) et l’utilisateur, à une fréquence de 100 Hz. Cette énergie électrique réactive oscillante n’est ni consommée, ni payée par
l’utilisateur. EDF veut la minimiser et taxe l’utilisateur si cette énergie électrique réactive oscillante est trop importante. Voir la
suite : le relèvement du facteur de puissance.

La puissance active instantanée P(1+cos(2wt)) vaut P = Veff.Ieff. cos(f) en moyenne.


Elle correspond à de l’énergie consommée en permanence par le récepteur (surface toujours positive).
L’ énergie électrique consommée pendant l’intervalle de temps Dt est payée par l’utilisateur et correspond à (Veff.Ieff. cos(f))*Dt.

12

10

8
Pactive*(1+cos(2wt))
puissance active
6
instantanée
4 Qréactive*sin(2wt)
puissance réactive
2 instantanée
p instantanée = p active
0
instantanée + p réactive
0 5 10 15 20 25 instantanée
-2

-4

-6 16
CHAPITRE 3 - RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE

Position du problème :
envisageons 2 installations qui consomment la même puissance active P, mais qui n’ont pas le même facteur de puissance.
cos(f1) = 1 cos(f2) = 0,5
Puissance active P = 3 kW Puissance active P = 3 kW
I1eff = P/Veff = 3000/230 = 13 A I2eff = 2P/Veff = 2I1eff = 26 A
section des câbles en cuivre (Jmax=5A/mm2) : 13/5 = Section des câbles en cuivre : 26/5 = 5,2 mm2
2,6 mm2

i1(t) Installation 1 i2(t) Installation 2

v(t) c v(t)

Conséquence : La tarification de l’énergie électrique comptabilise uniquement la puissance active consommée.


Alors que les 2 installations consomment la même puissance active et donc que les 2 utilisateurs payent la même facture (pour
un même temps d’utilisation), il faut que le fournisseur d’énergie électrique utilise des câbles de section double (5,2 mm2)
dans le cas de l’utilisateur 2, ce qui augmente le prix de la ligne à construire.
La présence d’un facteur de puissance inférieur à 0,86 dans une installation a une conséquence très négative : le courant fourni
pour produire cette puissance est surélevé par rapport au cas où le facteur de puissance est égal à 1. L’exemple simple ci-dessus
le confirme.
Ainsi, les sociétés de production d’énergie électrique surtaxent les utilisateurs dont le cosϕ est inférieur à 0,86 de manière à
pénaliser le surdimensionnement du réseau qu’implique la nécessité d’un courant trop grand (section des câbles 2 fois plus
grande dans le cas 2 que dans le cas 1 car il ne faut pas dépasser la densité de courant jmax du matériau conducteur).

Quand une installation ou un réseau électrique présente un cosϕ inférieur à 0,8 il est nécessaire de modifier l’installation de
manière à élever ce facteur de puissance. Pour élever le facteur de puissance de la charge, on place un ou plusieurs
condensateurs en parallèle en tête de l’installation. On appelle ça la compensation de l’énergie réactive ou le relèvement
du facteur de puissance.
17
1/ méthode 1 (diagramme de Fresnel) relèvement du facteur de puissance - calcul de la capacité C du condensateur a disposer
en parallèle a l’entrée de l’installation :
Envisageons une installation ayant un facteur de puissance cos(finstallation) trop faible.
(+)
i(t)ligne= i(t)installation Installation
V
finstallation
v(t) c

Iinstallation

On ajoute un condensateur de capacité C en parallèle sur l’entrée de


l’installation afin de relever le facteur de puissance à une valeur égale à cos(fligne) > cos(finstallation).
On veut calculer C.
Le fait de disposer ce condensateur en parallèle sur l’installation laisse inchangés
cos(finstallation) ainsi que i(t)installation.

(+)
Installation Icondensateur
i(t)ligne i(t)installation
-p/2
V
fligne
v(t)
c finstallation Iligne
i(t)condensateur

Iinstallation
Icondensateur

18
Iligne = Icondensateur + Iinstallation

Par projection sur l’axe des réels, on a :


(+)
Icondensateur
(Iligne)eff *cos(fligne) = (Iinstallation)eff *cos(finstallation)
-p/2
On en déduit : V
fligne
finstallation Iligne
Conséquence : (Iligne)eff < (Iinstallation)eff

Exemple : cos(finstallation) = 0,6 et cos(fligne) = 0,9 on a alors : (Iligne)eff = (2/3)*(Iinstallation)eff Iinstallation


Icondensateur
Par projection sur l’axe des imaginaires purs, on a :

(Iinstallation )eff *sin(finstallation) = [(Iligne )eff *sin(fligne)] + (Icondensateur)eff

d’après la loi d’Ohm : (Icondensateur)eff = CwVeff d’autre part : P = (V)eff*(Iligne)eff*cos(fligne) = (V)eff*(Iinstallation)eff*cos(finstallation)

On en déduit :

19
2/ méthode 2 (théorème de Boucherot) relèvement du facteur de puissance - calcul de la capacité C du condensateur a
disposer en parallèle a l’entrée de l’installation :

Puissance active P Puissance réactive Q

Installation seule Pinst= (V)eff*(Iinst)eff*cos(finst) Qinst=(V)eff*(Iinst)eff*sin(finst)

Qinst= Pinst*tan(finst)

condensateur PC = 0 QC = -CwV2

Installation seule +condensateur Ptotale= (V)eff*(Iligne)eff*cos(fligne) Qtotale= (V)eff*(Iligne)eff*sin(fligne)

Qtotale= Ptotale*tan(fligne)

théorème de Boucherot : Ptotale = Pinst + PC Qtotale = Qinst + QC


Ptotale= Pinst = P Qtotale = Ptotale*tan(fligne) = Pinst*tan(finst) - CwV2 qui donne de nouveau
:

20

Vous aimerez peut-être aussi