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Introduction
La prise d'énergie domestique 120/240 est un port de sortie d'un réseau de distribution
d'énergie moderne. Il existe plusieurs points de raccordement au réseau et pour bien
comprendre le comportement de ce réseau, il faut réfléchir aux énoncés suivants:
• L'énergie sous forme électrique est en demande partout; mais l'électricité n'est qu'un
moyen de transporter de l'énergie.
• Le problème demeure toujours la source d'énergie primaire.
• Pas d'énergie primaire, pas d'énergie disponible sous forme d'électricité.
• L'énergie peut être convertie en énergie électrique, transportée sur de grandes distances
et reconvertie en énergie d'une autre forme.
• Un réseau d'énergie électrique n'est en réalité qu'un moyen de transport
instantané de l'énergie.
Énergie
La puissance p(t) est égale au produit instantané de la tension et du courant si ces deux
variables sont mesurées aux bornes d'un dipôle.
Dipôle passif: le regroupement ne contient que les effets "joule" "faraday' et "coulomb".
Dipôle actif: le regroupement peut contenir les effets "joule" "faraday' et "coulomb", et
des sources d'énergie.
Se rappeler que:
la valeur maximum est Vmax et Imax,
la valeur efficace est 1/√2 de Vmax ou de Imax; soit V et I : scalaires efficaces,
la phase se mesure au passage à zéro au moment où les deux fonctions ont la même
pente.
Si V(t) = 1cos(ωt) et i(t) =1cos(ωt + π/6), soit des fonctions unité pour fin de simplicité,
une multiplication avec MATLAB© donne:
Si V(t) = Vcos(ωt) et i(t) = Icos(ωt + π/6) alors
VIcos(π/6) = valeur moyenne de p(t)
VI = Vmax /√2 *Imax /√2 si la tension et le courant sont sinusoïdaux et sans harmoniques.
É = ∫p(t)dt
Si l'angle entre V(t) et i(t) est π/2 ( L et C), la valeur de É est nulle. (Partie positive =
partie négative)
Il n'y a donc pas d'énergie dissipée lorsque seulement les effets "faraday" et
"coulomb" sont présents dans un circuit électrique.
Ce cas est théorique, car les circuits électriques ont toujours des pertes.
La puissance et l'énergie pour un circuit RC
iR(t) = [1/R]cos(ωt)
iC(t) = [C]d/dt[cos(ωt)] = [-ωC]sin(ωt) = [ωC]cos(ωt + π/2)
* en réalité, les deux courants sont à 90° l'un de l'autre.
Pour comprendre ce qui se passe lorsqu'on calcule p(t) et É, décomposons le courant total
en deux composantes à 90°. Soit: i(t) = cos(π/6)cos(ωt) - sin(π/6)sin(ωt)
donc:
iR(t) = [cos(π/6)]cos(ωt) = [√3/2]cos(ωt)
iC(t) = [sin(π/6)]cos(ωt + π/2) = [1/2]cos(ωt + π/2)
pour satisfaire les données il faut:
1/R = √3/2 et ωC = 1/2
La puissance moyenne sur R
Aux bornes d'un élément R si v(t) = Vmaxcos(ωt), i(t) =Imaxcos(ωt) où Imax = Vmax/R
suivant nos discussions précédentes.
p(t) = v(t)i(t)
Ainsi donc, aux bornes d'une résistance, si l'on mesure la tension et le courant en valeurs
efficaces (rms), le produit de ces deux valeurs est la puissance moyenne dissipée par la
résistance.
Si nous sommes à fréquence unique dans un circuit électrique, la relation entre v(t) et i(t)
peut être déterminée au moyen de la technique des phaseurs.
Mieux encore, si les phaseurs sont exprimés en valeurs efficaces, la relation générale
V = ZI
où Z = R + 0j donne I = V/R
Donc, Pmoy aux bornes d'une résistance pourra s'exprimer: VI = RI2 = V2/R
Si le courant qui traverse une résistance est connu en valeur efficace, la puissance
moyenne dissipée par la résistance est:
P = RI2
où I est une valeur efficace et P est Pmoy et R est l'effet "joule" existant dans le circuit.
En réalité, si l'on désire connaître l'effet "joule" dans un circuit, il suffit de mesurer la
puissance et le courant pour établir la valeur de l'effet.
A fréquence unique, (le 60 Hz du réseau) on mesure très souvent la puissance au
moyen d'un wattmètre et le courant au moyen d'un ampèremètre pour déterminer
la résistance (effet "joule) d'un circuit.
p(t) = v(t)i(t)
Ainsi donc, aux bornes d'une capacité on ne mesure pas de puissance moyenne mais on
retrouve un produit VI qui est semblable à celui aux bornes d'une résistance et qui
pourrait se calculer de la même manière i.e. VI = XCI2 = V2/XC
Une réactance capacitive et une réactance inductive seront utilisées pour calculer une
expression semblable à la puissance dissipée sur une résistance.
P : la puissance réelle
Une résistance dissipe des watts i.e. de la puissance réelle.
Si le courant est en valeur efficace, cette puissance est RI2
Q : la puissance réactive
L'inductance et la capacité ont besoin d'une forme d'énergie récupérable pour maintenir
les champs magnétiques et les champs électriques qui produisent les effets "faraday" et
"coulomb". Comme l'on peut calculer certaines valeurs de la même manière que pour les
watts, on nommera les expressions
où
ZR = (10 + 0j)Ω
ZL = (0 + j10)Ω
ZC = (0 - j6)Ω
Comme les scalaires calculés sont des valeurs efficaces, les produits VI ont les
dimensions voltampères. Suivant nos discussions précédentes, aux bornes de la résistance
ce produit est la puissance réelle en watts, alors qu'aux bornes de l'inductance et de la
capacitance, ce produit est la puissance réactive en VARs.
la valeur moyenne du terme - sin(ωt) cos(ωt)sin(θ) est nulle, alors que la valeur moyenne
de
[VmaxImaxcos(θ)] cos2(ωt) est [VmaxImaxcos(θ)] /2 car la valeur moyenne de cos2 est 1/2.
or [VmaxImaxcos(θ)] /2 = [Vmax/√2Imax/√2]cos(θ)= VIcos(θ)
Conclusion:
la puissance moyenne est le triple produit de:
• la valeur efficace de la tension,
• la valeur efficace du courant,
• le cosinus de l'angle entre les phaseurs tension et courant, si les fonctions sont sans
harmoniques.
La puissance complexe
Notre problème peut aussi être solutionné par une analyse avec les nombres complexes.
Les équations suivantes sont déjà connues:
Vab = VR + VL + VC
Vab = ZRI + ZLI + ZCI
Vab = RI + jXLI - jXCI
Donc, si à une paire de bornes la tension et le courant sont connus sous forme de
phaseurs, la puissance complexe sera le produit du phaseur tension et du phaseur
conjugué du courant.
Ce produit donnera une partie réelle qui est la puissance réelle que dissipe toutes les
résistances qui sont dans le circuit considéré aux bornes où la tension et le courant sont
connus.
Ce produit donnera une partie imaginaire qui est la puissance réactive que doit fournir la
source au circuit considéré;
si la partie imaginaire est positive, l'effet "faraday" est prédominant; XL>>XC
si la partie imaginaire est négative, l'effet "coulomb" est prédominant. XL<<XC
Dans notre exemple: Vab = 120@21.8°, I = 11@ 0° I* = 11@ - 0°
où 1225 est aussi égale à RI2 ≈ 10 par 11 au carré 1210 @ 1.3% de précision et 490 est
(XL - XC)I2 ≈ (10 - 6) par 11 au carré 484 @ 2.9% de précision l'imprécision venant de
l'arrondissement des valeurs pour simplifier la compréhension.
Le dipôle passif
Pour que deux dipôles passifs soient équivalents pour les sources qui les alimentent,
il faut que les impédances équivalentes soient identiques et que les admittances
équivalentes soient identiques ou encore qu'ils consomment la même quantité de
puissance réelle et de puissance réactive.
Comme un dipôle passif présente à la source un nombre complexe qui contient une seule
partie réelle et une seule partie imaginaire et que la partie réelle consomme des watts
alors que la partie imaginaire absorbe ou fournit des VARs, il devient facile de mesurer
aux bornes d'un dipôle et d'en déterminer l'impédance ou l'admittance équivalente.
Les mesures requises sont: P watts, V volts, I ampères.
Les modèles qui suivent sont les représentations possibles que l'on peut définir à partir de
mesures.
En électrotechnique, le phaseur tension est ordinairement la référence à 0°.
Si l'on désire représenter un dipôle sans connaître l'ensemble des éléments linéaires
raccordés à ce dipôle, on peut faire des mesures (P,V,I ) extérieures au dipôle et
représenter ces mesures par un dipôle équivalent.
Représentation série:
Dans la pratique usuelle de l'usage de l'énergie électrique, on ne mesure pas des phaseurs,
mais plutôt des grandeurs scalaires. Aux bornes d'un dipôle passif, l'expérience démontre
que les six scalaires suivants sont d'intérêt.
Si le dipôle est passif et que la convention positive est respectée pour les phaseurs tension
et courant, la puissance réelle passe de la source d'énergie vers le dipôle. A partir de cette
observation, nous établissons les règles suivantes:
Pour un dipôle sous tension sinusoïdale pure, FP est le cosinus de l'angle entre les
phaseurs tension et courant.
Il est possible que le facteur de puissance ne soit pas l'unité, même si le circuit ne
contient que des résistances.
Le voltage aux bornes du contact étant une sinusoïde tronquée ne contient que des
harmoniques impaires.
Le courant étant une sinusoïde tronquée ne contient que des harmoniques impaires.
En suivant un raisonnement similaire on peut écrire que le voltage aux bornes du contact
en valeurs efficaces sera:
La loi de Kirchhoff dit que les valeurs instantanées des tensions autour de la boucle est
zéro. La somme des valeurs efficaces est aussi égale à zéro. Comme la source ne
contient pas d'harmoniques.
Le cosinus n'est pas le facteur de puissance de la source. On lui donne le nom "DPF"
"displacement power factor".
La puissance active fournie par la source est égale à la puissance active absorbée par la
résistance.
La puissance active absorbée par le contact est nulle car il n'y a pas de voltage et de
courant au même instant.
Le courant circulant dans le circuit est le même partout.
La puissance fournie à la résistance est égale à la somme des puissances contribuées par
la fondamentale et les harmoniques. Noter que les voltages harmoniques et les courants
harmoniques sont en phase aux bornes d'une résistance.
Pour déterminer le facteur de puissance, utilisons la définition exacte du facteur de
puissance.
La puissance active absorbée par le "moteur" est égale aux puissances actives débitées
par les "génératrices" qui doivent nécessairement fournir seulement les puissances actives
harmoniques de la charge. Le "moteur" absorbe une puissance réactive donnée par le
produit de son voltage et de la composante en quadrature du courant fondamental.