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2.3.

Approche fonctionnelle et structurelle Date : Cours


STI2D-I2D des chaînes de puissance
Nom : 1h

1 Introduction
Tout système pluritechnique nécessite une fonction ALIMENTER pour produire une action. L'énergie
d'entrée peut être de nature différente selon :
- la situation géographique : un réémetteur hertzien alimenté par énergie solaire fonctionnerait
très mal sous nos latitudes alors qu'on en trouve fréquemment en afrique,
- la proximité d'une source disponible,
- le soucis écologique,
- l'importance de l'énergie nécessaire,
- la nécessité d’autonomie,
- etc...

Actuellement de nombreux systèmes sont alimentés par de l'énergie électrique.

2 Rappels d’électrocinétique I
En considérant le circuit électrique suivant, formé d’un générateur de A
tension continue G relié à un récepteur R par des fils conducteurs.
G UG R U
Toute les grandeurs sont continues (ne varient pas dans le temps) et
sont notées avec des majuscules. B
On définit :
Le courant électrique (I) : Il s'agit d'un mouvement de particules électriques (les électrons) déplacés
sous l'action d'un champ électrique. Le courant électrique ne circule que dans des milieux conducteurs.
L’intensité d’un courant électrique est la quantité d’électricité Q (Coulomb C) qu’il transporte par
seconde. L’unité d’intensité est l’ ampère (A) .
La tension électrique (U) : Il s'agit d'une différence de charge électrique entre deux points (A et B sur la
figure). L’unité de différence de potentiel (d.d.p.) est le volt (V) . Le parcourt d'un courant dans un
élément résistif (R) produit une différence de potentiel aux bornes de cet élément donc une tension
définie par la loi d’Ohm : U = R.I .
A partir des éléments du montage :
Le générateur (G) : Il entretient une d.d.p. entre ses bornes et fournit de l’énergie aux récepteurs
installés dans le circuit qu’il alimente. On appelle force électromotrice d’un générateur (f.e.m.), la
tension entre ses bornes en circuit ouvert, c’est à dire lorsque le générateur ne débite aucun courant (ou
tension à vide). Elle se mesure en volts et se désigne par E .

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Quand un générateur débite un courant I dans une charge, la tension à ses
bornes est inférieure à la tension à vide.
Cette chute de tension est due à la résistance interne (r) du générateur. r UG
G 
La résistance interne peut être assimilée à une résistance r placée en série
E
avec le générateur. Ainsi pour le montage ci-contre : UG = E – r.I
La résistance (R) : Une résistance est un dipôle qui s'oppose de manière plus ou moins efficace au
passage du courant. Son unité est l'ohm () .

Les systèmes techniques que nous utilisons dans le laboratoire ne sont pas, pour la plupart, alimentés avec
une source d’énergie électrique continue (batterie d’accumulateurs) mais avec une source alternative
sinusoïdale (le réseau 230 V d’EDF).
L’application fondamentale du courant électrique est la fourniture d’énergie. Dans le cas de la distribution
industrielle, le support de ce transfert d’énergie d’un générateur (centrale) vers un récepteur est un courant
sinusoïdal.
Nous allons donc présenter les propriétés des grandeurs sinusoïdales.

i(t)
3 Grandeurs sinusoïdales
A
Le circuit électrique utilisé est très proche du précédent, car toujours
formé d’un générateur de tension (sinusoïdale ~ maintenant) relié à G Z u(t)
~ uG(t)
un récepteur par des fils conducteurs.
L’intensité du courant et les tensions sont des grandeurs qui sont des B
fonctions du temps. Ces grandeurs variables sont notées avec des
minuscules.

Nota : La résistance R est remplacée par une impédance Z . C'est l'équivalent de la résistance mais
appliquée au courant alternatif. Sa valeur peut changer selon la fréquence qui lui est appliquée. Son unité
est l'ohm () .

La tension étudiée est caractérisée par sa tension instantanée v(t) d’équation :


u(t) = Um sin 2.f.t = Um sin .t

Le courant étudié est caractérisé par son intensité instantanée i(t) d’équation :
i(t) = Im sin (2.f.t - ) = Im sin (t - )

Pour trouver les termes Um, Im,  et , nécessaires pour caractériser les signaux u(t) et i(t), nous
pouvons utiliser un relevé de ces grandeurs fait avec un oscilloscope.

Nous avons relevé à l’oscilloscope les signaux suivants pour v(t) et i(t).
u(V) i(A)

100 V 1A
4
2 ms 2 ms
Um
3

2 T
i (t)
Im 1 v (t)
t0
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
-1

-2

-3

-4
temps (ms)

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Valeurs caractéristiques d'un signal électrique sinusoïdal :
Un signal électrique sinusoïdal peut être caractérisé par plusieurs valeurs :
• Valeur maximale : comme son nom l'indique, il s'agit de l'amplitude maximale que peut prendre le
signal. Ici Um et Im
• Valeur moyenne : c'est l'amplitude moyenne sur une période. Les signaux étant sinusoïdaux, leur valeur
moyenne est nulle. U = 0 V et I = 0 A.
• Valeur efficace : Par définition, l’intensité efficace d’un courant quelconque est égale à l’intensité
d’un courant continu qui produirait les mêmes effets calorifiques pendant la même durée dans un
même conducteur résistant. La tension efficace est définie de la même façon.
Pour les grandeurs sinusoïdales u(t) et i(t) qui nous intéressent, les valeurs efficaces notées U et I
Um Im
valent : U  et I . La tension du réseau EDF de 230 V est une valeur efficace.
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• Période : c'est le temps au bout duquel un signal se reproduit identique à lui même. Ici la période T est
exprimée en seconde (s).
• Fréquence : il s'agit du nombre de fois qu'un signal se reproduit identique à lui même en une seconde.
C'est donc l'inverse de la période f=1/T. Son unité est le Hertz (Hz).
La fréquence du réseau EDF est de 50 Hz.
• Pulsation : C’est une grandeur qui est utilisée pour simplifier l’écriture mathématique d’une fonction
sinusoïdale. Elle est notée  et son unité est le rad/s. La pulsation peut s’exprimer en fonction de la

fréquence ou de la période par les relations ω   2f.
T
• Déphasage : Comme on peut le voir sur le relevé d’oscilloscope les signaux u(t) et i(t) sont décalés dans
le temps d’une valeur t0. Le signal u(t) est en avance sur i(t) comme cela sera le cas dans nos applications.
Pour faciliter l’utilisation de l’outil mathématique, ce décalage temporel doit être transformé en un
décalage angulaire (déphasage) notée . Le déphasage est exprimé en radian (rad).
La mesure du décalage t0 nous permet de calculer le déphasage  par la formule :   ωt 0

En résumé, pour connaître parfaitement les signaux u(t) et i(t), nous avons besoin de connaître Vm, Im,
 et . En utilisant le réseau EDF, nous devons mesurer uniquement les grandeurs Vm, Im et t0. La
détermination de  et  se faisant par calcul.  = 2..50 = 100. = 314 rad/s et  = 314.t0.

4 Puissance et énergie électriques


4.1 Définitions
On appelle puissance instantanée fournie par un générateur ou consommée par un récepteur le
produit de la tension instantanée par l’intensité instantanée.
p(t) = v(t).i(t)
On appelle puissance active ou puissance moyenne la valeur moyenne temporelle de la
puissance instantanée. Cette puissance notée P, exprimée en watt (W), s’évalue sur une période dans le
cas d’une fonction périodique.
L’énergie W exprimée en wattheure (Wh) est égale au produit de la puissance active P (W) par
le temps t (h) pendant lequel il y a fourniture ou consommation d’énergie.
W = P.t

4.2 Puissance et énergie en régime continu


En régime continu l’intensité du courant et la tension aux bornes d’un dipôle gardent des valeurs
constantes I et U.
La puissance active a pour expression : P = V.I
L’énergie correspondante vaut : W = V.I.t t : durée du transfert d’énergie

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4.3 Puissances en régime sinusoïdal
En régime sinusoïdal l’intensité instantanée du courant et la tension instantanée aux bornes d’un
dipôle prennent les expressions données au § 3, soit :
u(t) = Um sin t
i(t) = Im sin (t - )
La puissance instantanée p(t) = v(t).i(t) visualisée à l’oscilloscope donne le graphe suivant :
u(V) i(A)
p(VA) 100 V 1A 100 VA 100 W
2 ms 2 ms 2 ms 2 ms

u(t)
P(W)

La puissance active P vaut alors P = U.I.cos (exprimée en watt).


La puissance active absorbée par un récepteur est toujours positive.
La puissance apparente S est définie comme étant la valeur maximale qui peut être prise par la
puissance active ainsi S = V.I (exprimée en voltampère )
La puissance apparente est une caractéristique de construction des machines électriques.
Le terme cos représente le facteur de puissance qui est un paramètre qui rend compte de l’efficacité
qu’a un dipôle pour consommer de la puissance quand il est traversé par un courant.
puissance active (W ) V .I . cos
Le facteur de puissance k =   cos
puissance apparente (V . A) VI
Le fournisseur d'électricité (EDF) impose à ses clients d'avoir un facteur de puissance minimum (0,928)
de façon à minimiser les pertes sur les lignes de transport.
La puissance réactive Q est définie par analogie à la puissance active P : Q = U.I.sin
Elle s'exprime en VAr ou VAR, abréviation de "voltampère réactif".
Son intérêt provient du fait qu'elle permet d'évaluer l'importance des récepteurs inductifs (moteurs,
lampes fluorescentes, ....) et des récepteurs capacitifs (condensateurs, ...) dans l'installation.
Les compteurs récemment installés vont d'ailleurs enregistrer distinctement la puissance réactive
inductive et la puissance réactive capacitive.

Diagramme complexe de la puissance en régime alternatif :


Puissance active (P, en watt (W)),
Puissance réactive (Q, en voltampère réactif (VAr)),
Puissance apparente (S, en voltampère (VA)).

Nota : Le VAr et le VA sont homogènes au watt : on le remarque


en voyant les formules passant de la puissance réactive à une des
deux autres, sachant que le facteur de puissance est sans unité,
ou simplement en analysant la formule S² = P² + Q². En fait, les
unités diffèrent uniquement pour éviter d'additionner directement des puissances de différents types.

Energie electrique 4/4

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