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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-

2020

Partie I  : Propagation sur les lignes de transmission

Chapitre I  : Lignes de transmission aux très hautes fréquences

Modélisation d’une ligne et Résolution des Equations des Télégraphistes

Equations des lignes à partir de la théorie des circuits.

En THF, l’énergie est véhiculée par les fils de la ligne et le milieu environnant.

M
i

Emetteur V(z) Récepteur

M’
0 I’ z

Figure1.1 : ligne de transmission en THF reliant un émetteur à un récepteur.

L’étude d’une ligne en THF revient à l’étude de propagation de courants et tensions le long de la ligne.
Ce qui revient à l’étude des champs électriques et magnétiques se propageant autour de cette ligne.
La méthode rigoureuse basée sur l’intégration des équations de Maxwell est plus difficile (problème
de dérivées partielles à quatre variables(x,y,z,t)).
La deuxième méthode basée sur la théorie des lignes considère les lignes comme des structures
unidimensionnelles ce qui revient à étudier un problème à deux variables seulement(z et t).

-La variable z est la variable espace , elle représente la direction de propagation.

-La méthode reste valable tant que :


- Les dimensions transversales de la ligne sont petites devant la longueur de la ligne et
aussi devant la longueur d’onde( hypothèse a) .
- Le mode se propageant le long de la ligne est le mode T.E.M( hypothèse b).

Rappel : Mode T.E.M ( transverse électromagnétique ) : seuls les champs ET et H T


(composantes transversales du champs EM) sont non nuls càd les composantes des champs
Electrique E zet magnétique H zsont nuls (champs suivant la direction de propagation ou direction
longitudinale) E z=0 et H z =0.

Conditions pour avoir le mode TEM :

Une ligne vérifiant l’hypothèse (a) peut propager un mode TEM si :

- Elle comporte au moins deux surfaces conductrices disjointes.


- Les surfaces conductrices sont immergées dans un milieu diélectrique (ε,µ).

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Exemples :

ε, µ
ε, µ
ε, µ

Ligne bifilaire

Ligne tri plaque Ligne coaxiale

Figure(1.2)  : Exemples de lignes propageant le mode TEM


en coupe transversale.

Schéma électrique d’une ligne de transmission HF :

Une ligne de transmission relie un générateur à une impédance de charge.

E(t)

I(z)
0 z
L

Figure 1.3  : Schéma représentant la ligne reliant un générateur THF à une charge.

Expression des tensions et courants électriques le long de la ligne à un instant t donné  :

V ( 0 , t )=E (t )−R g . I ( 0 ,t )Loi d’Ohm au niveau du générateur


V ( L, t )=Rch . I ( L, t)au niveau de la charge.

I- Modélisation d’un tronçon de ligne par des paramètres électriques  :

Le phénomène de propagation est la variation de la tension et du courant le long de la ligne.


Pour expliquer cette variation, on découpera la ligne en éléments de longueur dz dont chaque élément
sera modélisé par quatre composants (R’  ;L’ ;C’ ;G’) dans le cas d’une ligne avec pertes
et(L’  ;C’)seulement dans le cas d’une ligne sans pertes.

( voir les Schémas équivalents (1) et (2) de la figure1.4 ).

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z z+dz I(z,t) L’.dz I(z+dz,t)

CCCCc
V(z,t)
V(z+dz,t)
C’.dz V(z+dz,t)
V(z,t)

I(z,t) I(z+dz,t)

Un tronçon de ligne de longueur dz Schéma équivalent (1) : ligne sans pertes

I(z,t) L’.dz R’.dz I(z+dz,t)


       

V(z,t) G’.dz C’.dz V(z+dz,t)


   

Schéma équivalent (2) d’une ligne avec pertes

Figure 1.4 : Schémas équivalents d’un tronçon de ligne de longueur dz

II- Equations Télégraphistes dans le cas d’une ligne avec pertes   (Schéma (2)) :

En appliquant la loi des mailles et la loi des nœuds au circuit de la figure (2) :

∂I ∂V
V ( z+ dz , t )−V ( z , t )=dV =V +dV −V =−R' I . dz−L' .dz = .dz (a)
∂t ∂z
∂ V −∂ I
I ( z ,t )−I ( z+ dz , t )=dI=G ' Vdz+C ' dz . = .dz (b)
∂t ∂z
∂V ∂I
(a) Donne =−R' I −L ' (1)
∂z ∂t
'
∂I ' ∂V
(b) Donne =−G V −C . (2)
∂z ∂t
Au 2ème ordre :

∂2 V 2
' ' ∂ V ' ' ' ' ∂V
2
=L C 2
+( R C + L G ) + R ' G ' V (I)
∂z ∂t ∂t

∂2 I 2
' ' ∂ I ' ' ' ' ∂I
2
=L C 2
+ ( R C + L G ) + R ' G' I (II)
∂z ∂t ∂t

La solution de l’équation (I) est une tension se propageant sur la ligne suivant la direction z
,respectivement un courant pour l’équation (II).

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Soit γ =α + jβla constante de propagation (complexe)


α représente les pertes ou l’atténuation de l’onde et β la constante de phase.

L’équation différentielle (I) peut s’écrire  sous la forme:

∂2 V ( ' ' ' '


2
= R + j L ω ) ( G + j C ω ) V en régime harmonique (caractérisé pare jωt )
∂z

∂2 V 2
La même équation peut se mettre sous la forme 2
=γ V
∂z

γ 2=( R' + j L' ω)(G' + j C' ω)


2 ' ' ' ' 2 ' ' ' '
γ 2peut ainsi être développé et s’écrire :γ =R G −L C ω + j( L G ω + R C ω)

D’après l’expression de γ : γ =α + jβ ,γ 2=α 2−β 2 +2 jαβ

Dans le cas d’une ligne à faibles pertes, le calcul est simplifié: carα 2 ≈ 0 et R' G ' ≈ 0 .

¿> β 2=L ' C ' ω 2(identification des termes réels de γ 2)

En identifiant les parties imaginaires 2αβ   et ( L' G ' ω+ R' C ' ω) , il s’en suit :

R' C ' G ' L'


α=
√ +
2 L' 2 C' √
et β=√ L' C ' ωdans l’hypothèse de faibles pertes.

III- Solutions et propagation de l’onde :

La solution en V est de la forme :

V ( z , t )=ℜ { ( V́ r e γz + V́ i e−γz ) e jωt }=ℜ {V́ ( z ) e jωt }

Qu’on peut écrire sous la forme :

V ( z , t )=V i .e−αz cos ( ωt−βz +φi ) +V r .e αz . cos ⁡( ωt+ βz+ φr )

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−¿
Onde incidente Onde réfléchie

 Phénomène d’ondes stationnaires

ω 1
Soit V φ= la vitesse de phase , d’après ce qui précèdeV φ = .
β √L ' C '

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Enveloppe

V(z) àΔt>0

V(z) à t=0

Figure 1.5 : Evolution dans le temps et allure de l’onde incidente suivant


le sens de propagation  : z>0 dans le cas d’une ligne avec pertes.

j (ωt−βz)
L’onde présentée par ℜ{V i e }représente l’onde incidente et se déplace suivant z>0
atténuée dee−αz .

λ= estla longueur d’onde ou la période spatiale .
β
ℜ{V r e j(ωt +βz)} représente l’onde qui se déplace dans le sens de z<0 ou Onde réfléchie

La phase de l’onde incidente est ωt− βz =Φ

dΦ dz ω dz
=ω−β =0qui montre queV φ = = > 0
dt dt β dt
V φ est la vitesse de phase ou vitesse de déplacement d’un plan équi phase.

IV- Expression de l’impédance caractéristique et du coefficient de réflexion :

SoitV́ ( z )=V́ i e−γz+ V́ r e γz (rappelons que V́ ( z , t )=V́ ( z )e jωt )

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+ I´r e γz
−γz
De même Í ( z )= Í i e

V ( z , t )=( V́ i e−γz + V́ r e γz ) e jωt

I ( z ,t )=( Í ¿ ¿i e−γz + I´r e γz ) e jωt ¿

Considérons le terme de l’onde incidente et dérivons par rapport à z :

(V ¿ ¿ i e−γz )e jωt ∂
∂ =−L' ( I i ( z , t ) )−R' I i ( z , t )=−( R' + j L' ω ) I i e−γz e jωt ¿ d’après l’équation (1)
∂z ∂t

−γ V i e− γz =−( R' + j L' ω ) I i e−γz

Soit  :

V i R ' + j L' ω R ' + j L' ω R' + j L' ω


Z c= =
Ii γ
= =
√(R' + j L' ω)(G ' + jC ' ω) G ' + jC ' ω √
C’est l’expression de l’impédance caractéristique de la ligne avec pertes .

−V r (z)
Z cpeut aussi être définie en fonction de l’onde réfléchie par Z c = .
I r ( z)

V- Expression du coefficient de réflexion à la distance z sur la ligne :

V́ r e γz 2 γz V́ r
Soit Γ ( z )= − γz
= ρ0 e .avec ρ0 = (V.0)
V́ i e V́ i

V́ r e γz
V ( z )=V́ i ( z ) + V́ r ( z)=( V́ i e − γz γz −γz
+ V́ r e ) =V́ i e
( 1+
V́ i e− γz )
¿ V́ i e−γz ( 1+ Γ ( z ) )(V.0’)

De même I ( z )=Y c V́ i e−γz −Y c V́ r e γz=Y c V́ i e−γz (1−Γ ( z ) )

V ( z) 1+ Γ ( z )
D’où Z ( z )= =Z c . l’impédance localisée à une distance z sur la ligne
I ( z) 1−Γ ( z )

Z ( z ) −Z c
Soit donc Γ ( z )= (V.1)
Z ( z )+ Z c

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a)Expression de Γ ( z )en fonction de la charge Z L de l’impédance caractéristique Z c et de


l’abscisse ou la distance z :

Z ( L )−Z c Z L −Z c
D’après la relation (V.1) Γ ( L )= = (V.2)
Z ( L ) +Z c Z L + Z c

V r e γz V r 2 γz
D’après la relation (V.0)qui s’écrit: Γ ( z )= − γz
= e =ρ0 e2 γz
V ie Vi

V́ r e γL V́ r 2 γL 2 γL
Γ ( L )= = e = ρ0 e
V́ i e−γL
V́ i
−2 γL Z −Z
D’où ρ0 =Γ ( L ) . e = L c . e−2 γL
Z L+ Z c

Il s’en suit l’expression du coefficient de réflexion à l’abscisse z :

2 γz Z L−Z c 2 γ ( z−L)
Γ ( z )=ρ0 e = .e (V.3)
Z L+ Z c

VI- Expression de l’impédance localisée :


Z L −Z c 2 γ ( z− L )
1+ .e
V (z ) 1+ Γ ( z ) ZL+ Z c
D’après (V.3) Z ( z )= =Z c . =Z c .
I ( z) 1−Γ ( z ) Z −Z c 2 γ ( z −L )
1− L .e
Z L +Z c

Z L −Z c . th [ γ ( z−l ) ]
Z ( z )=Z c . (VI.1)
Z c −Z L . th [ γ ( z−l ) ]

VII- Cas particulier de la ligne sans pertes :

Les équations des télégraphistes obtenues à partir du schéma équivalent (1) de la figure
(1.4) deviennent :

I(z,t) L’.dz I(z+dz,t)

V(z,t
C’.dz V(z+dz,t)

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∂V ∂I
=−L' ( z ,t )
∂z ∂t

∂I ∂V ∂2 V ∂2 V
=−C ' ( z ,t) => =L ' C ' 2 ( III)
∂z ∂t ∂ z2 ∂t

∂2 I ∂2 I
=L ' C ' ( IV)
∂ z2 ∂t 2
Deux équations différentielles du second degré en tension et en courant.
−¿ ( z+ vt )=V i (ωt−βz )+ V r (ωt +βz)¿

V ( z , t )=V +¿ ( z− vt )+V ¿

(Onde incidente V+ et Onde réfléchie V -)

1
V φ= ≠ c la vitesse de propagation ou la vitesse de phase n’est pas égale à la célérité de la
√L ' C '
lumière.

L'
L’expression de l’impédance caractéristique dans le cas d’une ligne sans pertes est Z c =
√ c'
.

Y c =Z−1
c estl’admittance caractéristique.

Ligne sans pertes =>γ = jβ (α=0)

D’après(V.0’):

Z L −Z c 2 jβ ( z−l )
V ( z )=V i e− jβz ( 1+ Γ ( z ) )=V i e− jβz ( 1+ ρ0 e 2 jβz ) =V i e− jβz (1+ .e ) (VII.1)
Z L +Z c

− jβz Z L−Z c 2 jβ ( z −l )
I ( z )=Y c V i e (1− .e ). (VII.2)
Z L+ Z c

Z L − jZ c . tg [ β ( z−l ) ]
Z ( z )=Z c . (VII.3)
Z c − jZ L . tg[β ( z−l ) ]

VIII- Cas particuliers de charges :

a) Charge adaptée dans le cas d’une ligne sans pertes :

Z L =Z c donc à la distancel : Γ ( l )=0

V ( l )=V i e− jβLet I ( l )=Y c V i e− jβl

Z L−Z c 2 jβ ( z−l )
∀ z Γ ( z )=ρ0 e 2 jβz = .e =0dans ce cas de la charge adaptée.
Z L+ Z c
V ( z )=V i e− jβz =>Onde progressive

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I ( z )=Y c V i e− jβz

D’où ∀ zZ ( z )=Z cd’après la relation (VII.3) ou en faisant le rapport des deux relations
précédentes.=> On dit que la ligne est adaptée quelque soit z.
En particulier pour la l’impédance d’entrée : Z ( 0 ) =Z c

b) Cas du court-circuit :

Z L =0d’où Γ ( l )=−1d’après ce qui précède.

V ( L )=V i e− jβL ( 1+ Γ (l ) ) =0

2 jβz Z L−Z c 2 jβ ( z− L ) 2 jβ ( z− L )
∀ z Γ ( z )=ρ0 e = .e =−e
Z L+ Z c

V ( z )=V i e− jβz ( 1−e2 jβ (z −l ) )=−2 jV i e− jβL sin ⁡[ β ( z−L ) ]

I ( z )=2 Y c V i e− jβL cos ⁡[ β ( z−l ) ]

V (z ) −Z c . jtg( β ( z−l ) )
Z ( z )= =Z c =− j Z c tg ( β ( z−l ) )
I ( z) Zc

L’impédance d’entrée est Z ( 0 ) = j Z c tgβl


c) Cas du circuit ouvert :

Vr
Z L =∞ Γ ( L ) =1 =1
Vi

2 jβz Z L−Z c 2 jβ ( z− L ) 2 jβ ( z−L )


∀ z Γ ( z )=ρ0 e = .e =e
Z L+ Z c

V ( z )=V i e− jβz ( 1+e 2 jβ ( z−l )) =2V i e− jβL cos ⁡[ β ( z−l ) ]

I ( z )=−2 jY c V i e− jβL sin ⁡[β ( z−l ) ]

V (z ) Z −Z . jtg(β ( z−l ) )
Z ( z )= =Z c L c = j Z c cotg(β ( z−l ))
I ( z) Z c − j Z L tg [ β ( z−L ) ]

En particulier pour l’impédance d’entrée Z ( 0 ) = jZ c cotgβl

Ligne représentée par un quadripôle

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Soit C : matrice chaine représentant une ligne de longueur l.

(VI )=( C ) (VI )


1

1
2

Entrée Sortie

(C) est l’inverse de la matrice T ou matrice transfert.

V 1=C 11 V 2 +C 12 I 2
{I 1=C 21 V 2 +C 22 I 2 }
1) Calcul de C 11 et C 21 en circuit ouvert :
V1
C 11= ¿
V 2 I =0 2

I
C 21= 1 ¿ I =0
V2 2

Avec V 1=V ( 0) ; I 1=I ( 0)V 2=V (L) ; I 2=I ( L)

V ( z )=V i e−γz ( 1+ e2 γ (z −L ) )=2 V i e−γL cosh ⁡[γ ( z−L ) ]


V 1=V ( 0 ) =2V i e−γL ch (−γL ) 
I ( z )=−2Y c V i e− γL sh [ γ ( z−L ) ]
I 1=I ( 0 ) =−2 Y c V i e−γL sh [ γ (−L ) ] =2 Y c V i e−γL sh [ γ ( L ) ]
V 2=V (L)=2 V i e− γL
I 2=I ( L )=¿ 0
Donc C 11=ch (−γL )=ch(γl)
C 21=Y c sh( γl)
2) Calcul de C 22 et C 12 en court-circuit :
I
C 22= 1 ¿V =0
I2 2

V1
C 12= ¿ V =0
I2 2

Avec V 1=V ( 0) ; I 1=I ( 0)V 2=V (L) ; I 2=I (L)

V ( z )=V i e−γz ( 1−e 2 γ ( z− L )) =−2 V i e−γL sh ⁡[γ ( z−L ) ]


V 1=V ( 0 ) =−2V i e−γL sh (−γL )=2V i e−γL sh ( γL )  
I ( z )=2 Y c V i e−γL ch [ γ ( z−L ) ]
I 1=I ( 0 ) =2Y c V i e−γL ch [ γ (−L ) ]=2Y c V i e− γL ch [ γ ( L ) ]
V 2=V (L)=0
I 2=I ( L )=2 Y c V i e−γL

Donc C 22 =ch( γl)

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C 12=sh (γl)/Y c

Ligne se comportant comme résonateur :cas de la ligne sans pertes 

La variation de Z(z) est périodique et de période λ /2


π λ
Soit z 1 , z 2 telles que tgβ ( z ¿¿ 1−l)=tgβ ( z2−l+ π ) ¿ => z 1−z 2= =
β 2
Cas de la ligne à extrémité court-circuitée :
Z ( z=l )=0=¿ Z ( z )= j Z c tgβ ( z−l ) ∀ z ≤l
L’impédance du court-circuit peut apparaître comme un circuit ouvert pour l’abscisse
tgβλ π
z=(l- λ /4 ¿ en effet, tgβ ( z−l )= =tg =∞=¿ Z =∞
4 2
Comme un court-circuit pour l’abscisse z=(l-λ/2)

De même, on déduit les schémas équivalents de la ligne court-circuitée dans les


différents plans.

D K B A

λ/4
λ/2

Z A = j Z c tg [ β ( z−l ) ]inductive

Z B−→ ∞ Circuit ouvert

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Z K =− j Z c tgβ ( z −l ) capacitive

Z D −→0.Court-circuit

Chapitre II : Représentation graphique des impédances


Abaque de Smith
(Opérations élémentaires)

I- Coefficient de réflexion dans le plan complexe :

Γ ( z )=Γ (l)e2 γ (z−l)

Avec γ = jβ pour une ligne sans pertes =>


Γ ( z )=Γ ( l ) e2 jβ(z−l )

|Γ ( z )|=| Γ ( l )|constant ∀ z.
Dans le plan complexe, tous les points représentant le coefficient de réflexion le long d’une
même ligne sont situés sur un cercle centré à l’origine et de rayon |Γ ( l )|.
Pour une charge passive, Z=R+jX R ≥ 0 R e ( Z ( l ) ) ≥0=¿ 0 ≤|Γ ( l )|≤ 1
Z L −Z c
0≤ ≤1
Z L +Z c

Le coefficient de réflexion ∈ au cercle de rayon 1 centré en O.

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Im(Γ)

C.C Ch.A
C.O
Re(Γ)
O
B

II- Construction de l’abaque de Smith :

' Z
Soit z = l’impédance réduite avec Z=( R+ jX )Ω
Zc

A un point z ’=r+ jx correspond Γ =a+ jb coefficient de réflexion à l’abscisse z .


On cherche dans le plan complexe les points M (r , x) :(coordonnées r et x pour
l’impédance réduite z ’ ).
Ce qui revient à chercher le lieu des points à r=cte.
Et aussi le lieu des points à x = cte.

z ' −1 (r −1)+ jx
Γ= = =a+ jb
z ' +1 ( r+ 1 )+ jx
En identifiant ,

(r 2−1)+ x 2

( ) ()2x
2

2
( r +1 ) + x
2
Γ = ( r +1 ) + x = a
2
b

(r 2 −1)+ x 2
La partie réelle de Γ =a
( r+ 1 )2+ x 2
2x
La partie imaginaire de Γ =b
( r +1 )2+ x 2

a) Lieu pour r=cte.


Tout calcul fait :

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r 2 2 1
(a− ) +b = 2
r +1 ( r+ 1)
Le lieu de Γ à r=cte
r 1
est un cercle de centre I( , 0 ¿ et de rayon r≥0.
r +1 r +1
Tous ces cercles passent par le point B(1 ;0) qui représente z ’=∞ ou le circuit ouvert.

b) Lieu pour x=cte


Les mêmes équations donnent en éliminant r entre les deux équations :
2 1 2 1
(1−a) +(b− ) = 2
x x
1 1
Qui est l’équation d’un cercle de centre (1 ; ¿ et de rayon .
x |x|
1 1
C((1 ; )) ; ) .
x |x|

Les lieux de x=cte à l’intérieur du cercle |Γ|=1 xpositives ou négatives sont des arcs de cercles
situés à l’intérieur du cercle extérieur de l’abaque de Smith (de centre O et de rayon1).

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Chapitre III : Méthodes d’adaptation par l’abaque de Smith

I- Adaptation par un simple stub  :

Soit une charge Z R=R+ jX , on désire adapter la ligne par un Stub court-circuité de longueur
l s qu’on déterminera , placé à une distance d s de cette charge Z R .

Adapter c ’ est avoir une impédance égale à 50 Ω c ' est à dire z ' r =1 ou y r =1

On a z ' r=r + jx soit y r =a+ jb l’admittance réduite de charge.

On va raisonner en admittance car le dispositif est placé en parallèle.


L’admittance ramenée par le stub est y S = jcotg ( β lS )=jb’.
La méthode est de ramener la charge y R à un plan Ps tel que y s =1+ jb où la
distance de ce plan à la charge est à déterminer : d s .
Calculer ensuite la longueur l S du stub nécessaire pour ramener jb’=-jb’’.

Ainsi, l’admittance totale équivalente au plan Ps est alors la contribution des deux
admittances, l’une ramenée à une distance ds de la charge et l’autre ramenée par le stub
court-circuité donc y p=1.

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II - Adaptation par un double stub  :

λ/4 λ/8
A1

B1

But : Déterminerl 1et l 2 en connaissant les distances h1=λ/8 et h2= λ/4 donc il y a deux
inconnues par rapport au cas précédent.

On se donne z’=0.6+j1.26

On désire avoir une adaptation à la sortie, c'est-à-dire au deuxième Stub (plan A1 B 1 ) ;
Z Y
z ' = =1ou y = =1
Zc Yc

Tout le travail doit s’effectuer en admittance, car on a un dispositif en parallèle

1) On place z ' L sur l’abaque de Smith


2) On détermine son symétrique par rapport à O (z=1) y L=0.32-j0.65
3) On ramène la charge y Lau plan A0 B0 (La distance parcourue est λ/8)
Pour y arriver, il suffit de tourner à Г constante sur le cercle © de π /2( sens vers la
source) ( y ' L ¿.

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 y ' L=0.22+ j 0.18

Sens vers la
source

Remarque 1 : Si on se donne une longueur b 1 ≠ λ/8 pour trouver le déphasage , il


b
suffit de déterminer b ' 1= 1 et sachant que pour λ/2 , on a 2π comme déphasag donc
λ
b1
φ ( b 1 )=4 π b ' 1=4 π avec b ' 1<1
λ

4) L’admittance totale en A0 B0est égale à l’admittance ramenée par le stub court-


circuité d’où y T =0.22+ j ( 0.18+ b1 ) (point N)
On ne va pas fixer directementb 1, comme on fait dans le cas d’un simple stub, parce
que l’adaptation se fait au niveau du deuxième Stub (plan A1 B 1 ) .
Donc, on va tout d’abord chercher la longueur l 2 du deuxième stub puis on revient en
arrière pour déterminer la longueur du 1 er Stub (l 1) la longueur du 1er Stub dépend
de celle du deuxième stub.

0.22

0 ∞

19
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

5) On retrace (le cercle a=0.22)Ce cercle correspond à l’ensemble des admittances


dont la partie réelle est a=0.22 et la partie imaginaire est non déterminée car b1 est
inconnue. Ce cercle est de centre O 1et de rayon O 1 A
AB
Détermination de O 1 à partir de .
2
On va déplacer tous les points ( ou toutes les admittances appartenant au cercle ©
toujours vers le générateur à |Г|=cte d’une distance égale à λ/4 ( tourner de 𝝅)
Pour y arriver, au lieu de faire tourner tous les points du cercle (g=0.22)  ; on va
prendre deux points particuliers du cercle considéré et chercher leurs images par la
transformation citée ci-dessus (c'est-à-dire tourner de 𝝅) ou directement prendre le
symétrique du point par rapport à 0 (z’=1)

A' B'
Le centre O2 est déterminé facilement à partir de .
2
Le cercle C’ obtenu d’après ce qui précède correspond à l’ensemble des admittances
ramenées au plan ( A1 B 1 ¿. On cherche toujours une adaptation au plan ( A ¿ ¿ 1 B 1) ¿ .
On va chercher l’intersection de ce cercle c’ avec le cercle a=1.
On va choisir un seul point P1 ; pour le deuxième point la technique est la même.

Première solution
P1 : 1+j1.9
Pour assurer la condition d’adaptation y=1, on doit rajouter à la partie imaginaire du
point P1 la quantité (-1.8).
Au plan A1B1 on doit avoir y=1+ J1.9+jb2 donc Jb2=-j1.9

20
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
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Y(∞)=0.25λ (c-c) et la position du point H(0.328λ) pour –j1.9.


l 2=0.328 λ−0.25 λ = 0.078λ

c
On se donne un générateur délibérant un signal de fréquence 600MHZ. λ= =0.5 m
f
L2=0.039m

Une fois on a déterminé l2=0.078 λ du deuxième Stub , on va essayer de revenir en arrière et


déterminer la longueur du 1er Stub.

On retourne à la charge de λ/4, donc on part du point d’intersection P1 et on tourne de 𝝅 (point


symétrique) vers la charge jusqu’à l’intersection avec le cercle a=0.22. et on détermine les
coordonnées du point trouvé P’1 :0.22-j0.42

On identifie avec y T =0.22+ j( 0.18+b 1) au plan A0 B0

On en déduit jb1=-0.6 ramenée par le premier Stub.

La longueur du premier Stub :

l 1=(0.414−0.25)λ=0.164λ=0.082m=8.2cm

La deuxième solution  :

P’2 :0.22+j0.42 (l’intersection du cercle a=0.22 avec la rotation π du point P2)


P2 :1-j1.9 donc pour le deuxième Stub il faut ramener j1.9
L2=(0.25+0.172)λ=0.422λ=0.211m=21.1cm
La longueur du premier Stub :
P’2 :0.22+j0.42 identifié avec 0.22+j0.18+jb2 d’où jb2=j0.24 => b2=0.24
L’1 longueur du premier stub dans la deuxième solution :
L’1=(0.25+0.038)=0.288λ=0.144 m=14.4 cm

Conclusion :

1ére solution 2ème solution


Stub1 : 8.2 cm Stub1 : 14.5 cm
Stub2 3.9 cm Stub2 : 21.1 cm

On choisit généralement la solution à longueurs minimales.

21
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

Partie II  : Rayonnement

Chapitre IV  : Les Antennes


I/ Définition  :

C’est un composant essentiel dans tout système de radio- communication

a) Une antenne d’émission est un dispositif qui assure la transmission de


l’énergie entre une source (émetteur) et l’espace libre dans lequel cette
énergie va se propager. Cette transmission, appelée rayonnement, est basée
sur le phénomène d’accélération des charges.
b) Réciproquement, une antenne de réception est un dispositif qui assure la
transmission de l’énergie d’une onde se propageant dans l’espace vers un
appareil récepteur. La source d’émission (ou le récepteur) est relié à
l’antenne par une ligne (fonctionnant en mode TEM) par exemple coaxiale ou
un guide d’ondes.

II/ Rôle d’une antenne  :

C’est assurer une bonne adaptation entre l’équipement radioélectrique et le milieu


de propagation.
Concentrer l’énergie dans une direction privilégiée
Assurer une transmission fidèle dénuée de distorsions.
a) A l’émission l’adaptation consiste à prélever le maximum d’énergie à
l’émetteur par une adaptation de son impédance à l’impédance de sortie de
l’émetteur , deuxièmement céder toute l’énergie au milieu de propagation par
une adaptation au milieu .
b) A la réception : C’est le mécanisme inverse qui a lieu, qui consiste à prélever
du milieu de propagation toute l’énergie possible (très bonne adaptation
d’impédance entre le milieu et l’antenne) et céder toute cette énergie au
récepteur (très bonne adaptation d’impédance entre l’antenne et le récepteur).

III/ Rayonnement d’une antenne  :

Un conducteur parcouru par un courant électrique crée tout autour un courant


électrique qui crée à son tour un champ magnétique variable dans l’espace . Ce
champ magnétique (ou la tension variable créée par ce champ) crée un champ
électrique variable dans l’espace entourant l’antenne et ainsi de suite ⃗E ≤¿ ⃗
H
(échange perpétuel d’énergie ou couplage)

22
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

- Cet échange d’énergie n’est pas instantané (causalité) ce qui explique le


phénomène de propagation.
- Nécessité d’un régime variable (alternatif) en tout point de l’antenne pour
produire du rayonnement.
- Nécessité d’un régime stationnaire sur l’antenne (présence de nœuds et de
ventres de courants) (minimum d’énergie réactive au niveau de l’antenne)

- Condition pour avoir ce régime : d= . Le phénomène est appelé
2
résonnance de l’antenne.
- Les inductances sont compensées par les capacités du circuit fermant
l’antenne et cette dernière serait représentée par une résistance pure. V=RI

IV. Nature des antennes en hyperfréquences :

Les antennes pour hyperfréquence peuvent se classer en quatre catégories :

1) Les antennes filaires :


constituées par des fils ou des groupements de fils : en général, il
s’agit de lignes résonnantes demi-ondes formées par des tubes
compte tenu de la longueur d’onde λ : La figure suivante montre une
antenne demi-onde , connue sous le nom d’un dipôle , alimentée par
( ou alimentant ) un générateur de courant. On représente aussi les
lignes de champs et les équipotentielles d’un dipôle .
Avec cette catégorie d’antennes, on trouve les antennes en circuits
imprimés, placées sur un substrat diélectrique qui est souvent plan,
mais qui peuvent être plaquées sur une surface telle qu’un cylindre ou
une ogive (antenne imprimée en dipôle).

Antenne filaire  :

La transformation d’une ligne de transmission en antenne filaire


23
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

2) Les projecteurs d’ondes  :


La réalisation la plus courante est le réflecteur parabolique (figure)
éclairé par un dipôle (ou un groupement de dipôles) ou par un cornet
électromagnétique (voir schéma) cette source d’éclairement dite
source primaire rayonne une onde sphérique qui se réfléchit sur le
paraboloïde suivant un faisceau de rayons parallèles.(figure)

Antenne parabolique

Antenne cornet
Remarque : Plus la fréquence est élevée plus l’antenne tend à
devenir un réflecteur ou une lentille qu’on peut étudier à partir de
l’optique géométrique et de la diffraction.

3) Les antennes quasi indépendantes de la fréquence   :

Ce sont des dispositifs travaillant sur de très larges bandes et dont le


fonctionnement est basé sur des structures périodiques en fonction du
logarithme de la fréquence (log f ) soit sur des structures définies
uniquement par des angles (antennes équi- angulaires).

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

figure :Antenne spirale logarithmique

La figure précédente représente une antenne en spirale logarithmique


qui peut être réalisée soit en circuit imprimé , soit avec une fente
taillée dans un plan métallique . Le dispositif rayonne bilatéralement,
perpendiculairement au plan de la feuille . Le diamètre de la spirale
est de l’ordre de grandeur de la plus grande λ 0 de la bande de
fonctionnement.

Antenne spirale équi-angulaire conique

Antenne log périodique

25
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

V. Source ponctuelle ou isotrope :

Soit une source rayonnante qui se réduirait à un point. Par raison de symétrie
le rayonnement se répartira uniformément dans l’espace et la puissance
rayonnée par unité d’angle solide est :
Pt
P 1= W/ Stéradium où Pt est la puissance totale rayonnée par cette

source.

Pour cette raison, la source ponctuelle est appelée source isotrope . Sur une
sphère de rayon R, si R >> λ 0 , la densité surfacique de puissance rayonnée
sera :
Pt
P 2= 2 W/m2densité surfacique de puissance
4π R

La source rayonne une onde sphérique, émanant de la source ponctuelle


qui est le centre de phase.

1 E2 1 E2
P 2= = .
2 120 π 2 Z (mode )

Z(mode): est l’impédance caractéristique du vide.

E  étant l’amplitude du champ électrique sur la sphère alors :

E=
√60. Pt V/m qui est l’expression du champ électrique d’une source
R
isotrope à une distance R. On notera que ce champ décroit en raison inverse
de la distance (si l’espace qui entoure l’antenne ne présente pas d’atténuation
propre).

VI . Caractéristiques d’une antenne  :

1 ¿ Diagramme de rayonnement  :

La source isotrope est une fiction et les antennes ont toujours


certaines dimensions, de sorte que le rayonnement n’est pas uniformément
réparti autour de celles-ci.

Soit P ( θ , φ ) : densité de puissance / unité d’angle solide, dans une direction
donnée.

Pmax =P(θ0 , φ0 ) : densité de puissance /unité d’angle solide maximale

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

P (θ , φ)
Considérons le rapport  r ( θ , φ )= dont la valeur maximale est l’unité.
Pmax

Par définition, la variation de r ( θ , φ ) en fonction de θ et de φ est appelée le


diagramme de rayonnement de l’antenne dans l’espace .

L’avantage de l’emploi de r(θ , φ ¿ est que cette fonction est indépendante de la


distance R. Le tracé de ce diagramme en trois dimensions est assez difficile,
ainsi on préfère toujours des représentations par des coupes dans les plans
orthogonaux par exemple le plan horizontal et le plan vertical ou encore les
plans contenant le champ électrique E (plan E) ou le champ magnétique (plan
H). Ces coupes sont des courbes en coordonnées polaires et comme le plus
souvent on cherche à concentrer l’énergie dans une direction déterminée,
leur allure générale est celle de la figure suivante.

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
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EXEMPLES DE DIAGRAMMES DE RAYONNEMENT (d’un


Doublet)

Puisque la puissance totale rayonnée Pt n’est pas uniformément répartie , il y


a des directions pour lesquelles P ( θ , φ ) est supérieure à celle que l’on aurait
avec une source isotrope, et d’autres directions pour lesquelles elle est
inférieure , d’où la notion de directivité.

28
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

3) Directivité  :

P (θ ,φ )
On appelle directivité de l’antenne le rapport : D ( θ , φ )= c’est-à-dire le
P1
rapport entre P( θ , φ ) et la densité de puissance qui serait rayonnée par une
source isotrope rayonnant la même puissance totale Pt que l’antenne
considérée.
4 πP ( θ , φ )
D ( θ , φ )= (1)
Pt

On appelle dΩ l’élément d’angle solide , on a : Pt =∫ P ( θ , φ ) d Ω


0

Ce qui donne pour la relation (1) :

4 πP ( θ , φ )
D ( θ , φ )= 4 π
∫ P ( θ , φ ) dΩ
0

4 π P max
D= 4 π
D’où
∫ P max r (θ ,φ ) dΩ
0

définie dans la direction du maximum de rayonnement.



D= 4 π
On voit donc que la directivité ne dépend
∫ r ( θ , φ ) dΩ
0
que du diagramme de rayonnement.
4 πP ( θ , φ )
D ( θ , φ )=
Pt

3) Rendement d’une antenne  :


Pt
Si on définit le rendement d’une antenne par η= alors
Pa
le gain dans une direction donnée est donné par :

4 πP ( θ , φ ) 4 πP ( θ , φ )
G ( θ , φ )= = η=D (θ ,φ ) η
Pa Pt


G= 4 π η
Qui peut s’écrire : dans la direction du maximum.
∫ r ( θ , φ ) dΩ
0

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
2020

Dans le cas où le diagramme est de révolution autour de l’axe Oz (voir


figure) le gain s’écrit :


G= π
oùρ ( θ ) est la valeur de r (θ , φ) dans ce
∫ ρ ( θ ) sinθ dθ
0

cas particulier.

4) Théorème de réciprocité  :

Le théorème de réciprocité précise que si une f.e.m E est appliquée en un point A


d’un réseau électrique uniquement constitué d’éléments passifs , et si, de ce fait, il
apparait un courant I en un autre point B du réseau, réciproquement l’introduction de
la f.e.m E en B donnera le courant I en A. Ceci découle directement de la linéarité
des relations de Kirchhoff . Puisque les équations de Maxwell sont elles aussi
linéaires, la réciprocité s’applique également aux antennes.

Une conséquence immédiate de ce théorème est que si l’on a une impédance


mutuelle Z AB entre les points A et B, on a réciproquement, entre B et A une
impédance Z BA=Z AB .

Donc l’impédance d’une antenne travaillant en émission ou en réception est la


même : donc si une antenne est adaptée à sa ligne d’excitation en émission , elle
est aussi adaptée à cette même ligne quand elle travaille en réception.

Des remarques ci-dessus il ressort également que les diagrammes de rayonnement


sont les mêmes pour les fonctionnements en émission et en réception . Pour
effectuer des mesures sur les antennes, on pourra donc faire travailler celles-ci
indifféremment en émission ou en réception au mieux de la commodité du travail.

5) Résistance de rayonnement  :

En effet, une antenne rayonne une énergie réelle : elle peut donc être assimilée à
une résistance et si I M est la valeur efficace du courant en un point M et si Pt est la
puissance totale rayonnée, vu de ce point M tout se passe comme s’il y avait une
Pt
résistance R M telle que : R M= 2
IM

Cependant le courant varie tout le long du fil et il est commode de considérer la


résistance de rayonnement ramenée au maximum de courant I 0, soit :

30
Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
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Pt Pmax 4 π
R0 = ou R0 = ∫ r ( θ , φ ) dΩ
I 20 2
I0 0

Tout comme la directivité, la résistance de rayonnement est liée au diagramme et


peut être calculée en intégrant celui-ci.

Remarque : La résistance de rayonnement peut intervenir dans l’expression du


R0
rendement par  :η=
R 0+ R j

Ce rendement augmente avec la fréquence : il est excellent en UHF pour des


dipôles demi -ondes. En hyperfréquence, la notion de résistance de rayonnement
pourra intervenir à propos des antennes en micro-ondes.

Chapitre V : Bilan des liaisons de télécommunication

et de Radars

But :Détermination de la puissance reçue sur une liaison de télécommunications terrestre ou


spatiale.

Notions : Gain- Surface équivalente- Equation de télécommunications- Bilan de la liaison.


4 π Pmax
Gain d’une antenne (chapitre Antennes) : G=
Pa

1) Surface Equivalente d’une antenne :

A la réception, une antenne capte une puissance P égale au produit de la densité de


puissance p à l’endroit où elle se trouve , par un coefficient Σ caractéristique de
l’antenne et homogène à une surface appelée « surface équivalente  de l’antenne»
P ( W )= p ¿

Σest la surface d’une ouverture plane qui, placée perpendiculairement à la direction


de propagation de l’onde incidente capterait la même puissance que l’antenne
considérée.
Pour les antennes à ouverture rayonnante plane telles que le paraboloïde ou les
cornets, la surface équivalente Σ «est égale à la surface géométrique de leur
ouverture, multipliée par un coefficient f g <¿ 1 Σ=S . f g où f g est appelé facteur de
gain ( généralement f g= 0.5 ou 0.6).

2) Relation entre le gain et la surface équivalente :


4π Σ G λ2
G= caractérisant une antenne émettrice ou réceptrice. ( Σ= )
λ2 4π
Cas particulier de l’antenne parabolique :

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
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π D2 4 π . S . f g 4 π π D2 πD 2 f
S= doncG= = . . f g=( ). g
4 λ2 λ2 4 λ

3) Equation des télécommunications pour une liaison en espace libre :

Soit un système de télécommunications constitué à l’émission par une antenne de


gain G e alimentée par une puissance Pe et à la réception par une antenne de gain G r
située à une distance R de l’antenne d’émission.

a) Densité de puissance rayonnée à la distance R (par unité de surface)


P e Ge 2
pr = 2
W /m
4πR
Le produit Pe G e est appelé LaPuissance Isotrope Rayonnée Equivalente ou
P.I.R.E : C’est la puissance émise par une source isotrope (dont le gain=1)

b) La puissance reçue au niveau de l’antenne de réception :


P e G e G r λ2
Pr =p r. Σ r = . oùG r est le gain à la réception.
4 π R2 4 π

c) L’équation des télécommunications est :


2
Pr = Pe .(G e G r ¿ .( λ )
4 πR

Pe (w)
Pe ( dBW )=10. log ⁡
1w
P (w )
Pr ( dBW ) =10. log ⁡ r
1w

L’équation des télécommunications s’écrit alors :


2
Pr ( dBW ) = Pe ( dBW )+ G e ( dB ) +G r ( dB )+ ¿10.log ( λ )
4 πR
λ 2 λ
L’affaiblissement de propagation en dB est : α p=10. log ( ) =20. log ( )
4 πR 4 πR
L’affaiblissement de la liaison est donné en dB par :
2
α l (dB)=G e ( dB ) +G r ( dB ) +¿ 10.log( λ )
4 πR

IL existe des formules pratique pour calculer α p en fonction de R( Km) et de la fréquence


f (MHz) ou(GHz ) :
α p ( dB )=92.5+ 20 log ( R ( Km ) )+ 20 log ⁡¿

α p ( dB )=32.5+20 log ( R ( Km ) ) +20 log ⁡¿

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Cours de propagation guidée et rayonnement (1ère Année Télécoms) 2019-
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205
200
195
190
185
180

Variation de l’affaiblissement de propagation (dB) en fonction de la fréquence (MHz) pour


une liaison Terre-Satellite géostationnaire R=36000 Km.

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