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Matière : Lignes de transmissions et Antennes AU : 2019/2020

Filière : L3 Télécom

Chapitre II : Propagation et lignes de transmissions (2ième partie)

2.5 Abaque de Smith


L’abaque de Smith est un outil graphique très utile qui permet de visualiser le comportement des
lignes de transmissions et des circuits micro-ondes, développé en 1939 par P. Smith.
L’avantage principal de l’abaque de Smith est qu’il facilite la conversion du coefficient de
réflexion en impédances et vice-versa. Certains appareils de mesure tel que l’analyseur de réseau
vectoriel VNA et certains logiciels de Simulation EM donnent directement les résultats
représentées sur un abaque de Smith.
Soit une ligne de transmission sans pertes d’impédance caractéristique 𝑍𝑐 terminée par une charge
d’impédance 𝑍𝐿 . Le coefficient de réflexion à la charge en fonction de l’impédance normalisée 𝑧̅𝐿
est donné par :
𝑧̅𝐿 − 1
𝛤𝐿 = = |𝛤𝐿 |𝑒 𝑗𝜃0 = 𝑝 + 𝑗𝑞
𝑧̅𝐿 + 1
1 − 𝛤𝐿
⟹ 𝑧̅𝐿 = 𝑟 + 𝑗𝑥 =
1 + 𝛤𝐿
1 − (𝑝 + 𝑗𝑞)
⟹ 𝑟 + 𝑗𝑥 =
1 + (𝑝 + 𝑗𝑞)
En égalant parties réelles et parties imaginaires, on obtient deux équations à deux inconnues 𝑟 et 𝑥:
1 − 𝑝2 − 𝑞 2
𝑟=
(1 − 𝑝)2 + 𝑞 2
2𝑞
𝑥=
{ (1 − 𝑝)2 + 𝑞 2
Ces deux équations peuvent être écrites sous la forme :
𝑟 2 1 2
(𝑝 − ) + 𝑞2 = ( ) (1)
1+𝑟 1+𝑟
1 2 1 2
(𝑝 − 1)2 + (𝑞 − ) = ( ) (2)
{ 𝑥 𝑥
On constate que les lieux de 𝑟 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 et 𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 sont des cercles dont les équations sont données
par les équations (1 et 2).
L’abaque de Smith est constitué de deux familles de cercles orthogonaux :
 Les cercles représentant 𝑟 = 𝑅𝑒(𝑧̅)(partie réelle de l’impédance réduite), de centre
𝑟 1
(1+𝑟 , 0) et de rayon 1+𝑟.

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 Les cercles représentant 𝑥 = 𝐼𝑚(𝑧̅)(partie imaginaire de l’impédance réduite) de centre
1 1
(1, 𝑥) et de rayon 𝑥.

Exemple 2.4
1
1- Trouver les équations des cercles 𝑟 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 pour : 𝑟 = 0, 3 , 1 et 3. Tracer les.
1
2- Trouver les équations des cercles 𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 pour : 𝑥 = , 1 et 3. Tracer les.
3

3- Tracer tous ces cercles sur un même plan.

Solution
1- La famille des cercles 𝑟 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 :
Equation de la famille des cercles 𝑟 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 est :
𝑟 2 1 2
(𝑝 − 1+𝑟) + 𝑞 2 = (1+𝑟)

 Si 𝑟 = 0 :
𝑟 = 0 ⟹ 𝑝2 + 𝑞 2 = (1)2 ⟹ Cercle de centre (0,0)
et de rayon 1.
1
 Si 𝑟 = 3 :
1 1 2 3 2
𝑟 = 3 ⟹ (𝑝 − 4) + 𝑞 2 = (4) ⟹Cercle de centre
1 3
(4 , 0) et de rayon 4.

 Si 𝑟 = 1 :
1 2 1 2 1 1
𝑟 = 1 ⟹ (𝑝 − 2) + 𝑞 2 = (2) ⟹ Cercle de centre (2 , 0) et de rayon 2.

 Si 𝑟 = 3 :
3 2 1 2
𝑟 = 3 ⟹ (𝑝 − 4) + 𝑞 2 = (4) ⟹ Cercle de centre
3 1
( , 0) et de rayon .
4 4

2- La famille des cercles 𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 :


Equation de la famille des cercles 𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 est :

2
1 2 1 2
(𝑝 − 1) + (𝑞 − ) = ( )
𝑥 𝑥
1
 Si 𝑥 = 3 :
1
𝑥 = 3 ⟹ (𝑝 − 1)2 + (𝑞 − 3)2 = (3)2 ⟹Cercle de

centre (1,3) et de rayon 3.

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 Si 𝑥 = 1 :
𝑥 = 1 ⟹ (𝑝 − 1)2 + (𝑞 − 1)2 = (1)2 ⟹ Cercle de
centre (1,1) et de rayon 1.
 Si 𝑥 = 3 :
1 2 1 2
𝑥 = 3 ⟹ (𝑝 − 1)2 + (𝑞 − 3) = (3) ⟹ Cercle de
1 1
centre (1, 3) et de rayon 3.

En combinant les cercles de résistances et les cercles


de réactances on obtient l’abaque de Smith de la
figure ci-contre.

Exemple d’utilisation de l’abaque de Smith


Soit une ligne sans pertes d’impédance caractéristique 𝑍𝑐 = 50 Ω, terminée par une charge
d’impédance 𝑍𝐿 = (40 + 𝑗65). En utilisant l’abaque de Smith on va déterminer le coefficient de
réflexion, le taux d’onde stationnaire, admittance de la charge, le maximum d’impédance et le
minimum d’impédance sur la ligne.
Pour représenter l’impédance 𝑍𝐿 = (40 + 𝑗65) Ω sur l’abaque de Smith on procède comme suit :
 Normalisation par rapport à 𝑍𝑐
𝑍𝐿 (40 + 𝑗65)
𝑧̅𝐿 = = = 0.8 + 𝑗1.3
𝑍𝑐 50
 Représentation de l’impédance normalisée
Le point représentant l’impédance normalisée (𝑧̅𝐿 = 0.8 + 𝑗1.3) sur l’abaque correspond à
l’intersection du cercle 𝑅𝑒(𝑧̅𝐿 ) = 0.8 et l’arc de cercle 𝐼𝑚𝑔(𝑧̅𝐿 ) = 1.3 (point A).
 On trace le cercle de centre (O, centre de l’abaque) et de rayon 𝑂𝐴 .
 Le rayon 𝑂𝐴 = |𝛤𝐿 |, en utilisant la règle correspondante à |𝛤𝐿 | on trouve |𝛤𝐿 | = 0.59 (point B
sur l’abaque)
 Pour trouver 𝑎𝑟𝑔(𝛤𝐿 ) on trace la droite (𝑂𝐴), l’intersection de cette droite avec le cercle
externe « ANGLE DE COEEFFICIENT DE REFLEXION EN DEGRES » donne
𝑎𝑟𝑔(𝛤𝐿 ) = 63° (point A’).
⟹ 𝛤𝐿 = 0.59 𝑒 𝑗63°
 Le taux d’ondes stationnaires 𝜌 correspond à l’intersection du cercle |Γ𝐿 | = 0.59 et l’axe
horizontal à droite de l’abaque (point C).
⟹ 𝜌 = 3.9
Ce point correspond aussi au maximum d’impédance 𝑍𝑀

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𝑍𝑀 = 𝜌𝑍𝑐 = 3.9 × 50 = 195 Ω
 L’intersection du cercle |Γ𝐿 | = 0.59 et l’axe horizontal à gauche de l’abaque (point D)
1 1
correspond à 𝜌 . ⟹ = 0.26
𝜌

Ce point correspond aussi au minimum d’impédance 𝑍𝑚


1
𝑍𝑚 = 𝑍 = 0.26 × 50 = 13 Ω
𝜌 𝑐
 Pour trouver l’admittance normalisée 𝑦̅𝐿 on trace le point symétrique au point A, correspondant
à 𝑧̅𝐿 , par rapport au centre de l’abaque (point O), on trouve le point E.
 Le point E est l’intersection du cercle 𝑅𝑒(𝑦̅𝐿 ) = 0.35 et l’arc de cercle 𝐼𝑚𝑔(𝑦̅𝐿 ) = −0.55.
⟹ 𝑦̅𝐿 = 0.35 − 𝑗0.55
𝑦̅𝐿 1
⟹ 𝑌𝐿 = 𝑌𝑐 𝑦̅𝐿 = = (0.35 − 𝑗0.55) = (0.5 − 𝑗1.1) × 10−2 (𝑆 = Ω−1 )
𝑍𝑐 50

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2.6 Adaptation d’impédance
Adapter une charge consiste à lui transférer un maximum de puissance à partir d’une source
(générateur) via une ligne de transmission.
Soit un générateur d’impédance interne 𝑍𝑔 = 𝑅𝑔 + 𝑗𝑋𝑔 fournissant une tension pic 𝐸𝑔 à une
charge d’impédance 𝑍𝐿 via une ligne de transmission sans pertes d’impédance caractéristique 𝑍𝐶 .
Le problème d’adaptation se pause et se résout à deux niveaux :
 Au niveau de la source (𝐴𝐴’): il faut que le générateur puisse transmettre le maximum de
puissance à la ligne.
 Au niveau de la charge (𝐵𝐵’): il faut que la ligne puisse transmettre le maximum de puissance à
la charge.
𝑍𝑔
𝐴 𝐵

𝑍𝑖𝑛 𝑍𝐶 𝑍𝐿
𝐸𝑔

𝐴′ 𝐵′

Condition d’adaptation au niveau de la source


Soit 𝑍𝑖𝑛 = 𝑅𝑖𝑛 + 𝑗𝑋𝑖𝑛 l’impédance à l’entrée de la ligne est reliée à celle de la charge par:

𝑍𝐿 + 𝑗𝑍𝑐 𝑡𝑔 (𝛽𝑙)
𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝑐
𝑍𝑐 + 𝑗𝑍𝐿 𝑡𝑔 (𝛽𝑙)

C’est l’impédance 𝑍𝐿 ramenée d’une distance 𝑙 et c’est aussi l’impédance vue par le générateur.

Pour le générateur tout se passe comme s’il est fermé sur cette 𝑍𝑔
impédance 𝑍𝑖𝑛 .
La puissance active fournie à 𝑍𝑖𝑛 par le générateur est :
𝐸𝑔 𝑍𝑖𝑛
1 ∗
1
𝑃𝑚𝑜𝑦 = 𝑅𝑒[𝑉𝑖𝑛 𝐼𝑖𝑛 ] = 𝑅𝑖𝑛 |𝐼𝑖𝑛 |2
2 2

En appliquant la loi des mailles on trouve :

𝐸𝑔 𝐸𝑔
𝐼𝑖𝑛 = ⟹ |𝐼𝑖𝑛 | =
𝑍𝑔 + 𝑍𝑖𝑛 2 2
√(𝑅𝑔 + 𝑅𝑖𝑛 ) + (𝑋𝑔 + 𝑋𝑖𝑛 )

1 𝑅𝑖𝑛 𝐸𝑔
⟹ 𝑃𝑚𝑜𝑦 =
2 (𝑅 + 𝑅 )2 + (𝑋 + 𝑋 )2
𝑔 𝑖𝑛 𝑔 𝑖𝑛

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Cette puissance n’est maximale que si :
𝑋𝑔 = −𝑋𝑖𝑛
{ ⟹ 𝑍𝑔 = 𝑍𝑖𝑛 ∗
𝑅𝑔 = 𝑅𝑖𝑛
Condition d’adaptation au niveau de la charge
Le transfert de puissance de la ligne vers la charge est maximal s’il n’y a pas de signal réfléchit, et
ceci n’est possible que si le coefficient de réflexion à la charge est nul :
ZL − Zc
Γ(0) = ΓL = = 0 ⟹ ZL = Zc
ZL + Zc
Dans le cas général ces deux conditions ne sont pas toujours vérifiées. Des réseaux d’adaptation
sont utilisés pour l’adaptation d’une charge à la source. Ces réseaux peuvent être :
- Une ligne quart d’onde.
- Un stub.
- Deux stubs.
- Un quadripôle à éléments localisés (des circuits LC).

1.6.1 Adaptation à l’aide d’une ligne quart d’onde


L’adaptation d’une charge d’impédance 𝑍𝐿 à une ligne sans pertes d’impédance caractéristique 𝑍𝑐
𝜆
par un transformateur quart d’onde consiste à l’insertion d’un tronçon de ligne de longueur 𝑙 = 4 et

d’impédance caractéristique 𝑍𝑐𝑇 . Cette impédance 𝑍𝑐𝑇 doit transformer l’impédance 𝑍𝐿 en 𝑍𝑐 :


2𝜋 𝜆
𝑍𝐿 + 𝑗𝑍𝑐𝑇 𝑡𝑔 (𝛽𝑙) 𝑍𝐿 + 𝑗𝑍𝑐𝑇 𝑡𝑔 ( )
𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝑐 = 𝑍𝑐𝑇 = 𝑍𝑐𝑇 𝜆 4
𝑍𝑐𝑇 + 𝑗𝑍𝐿 𝑡𝑔 (𝛽𝑙) 2𝜋 𝜆
𝑍𝑐𝑇 + 𝑗𝑍𝐿 𝑡𝑔 ( 4)
𝜆
𝑍𝑐𝑇 2
𝑍𝑐 = ⟹ 𝑍𝑐𝑇 = √𝑍𝑐 𝑍𝐿
𝑍𝐿

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Question
Le tronçon de ligne quart d’onde doit il être insérer directement entre le charge et la ligne ?

Réponse
Généralement l’impédance caractéristique d’une ligne est purement réelle, les valeurs les plus communément
utilisées sont : 50, 75 et 300 Ω.
En revanche, la charge elle n’est pas toujours réelle, alors deux cas sont à étudier :
 Cas d’une impédance de charge 𝑍𝐿 réelle :
La ligne quart d’onde doit être insérée entre la charge et la ligne et son impédance caractéristique se calcule
par :

𝑍𝑐𝑇 = √𝑍𝑐 𝑍𝐿

 Cas d’une impédance de charge 𝑍𝐿 complexe :


La ligne quart d’onde ne transformera que la partie réelle de la charge. Dans ce cas le tronçon de ligne quart
d’onde doit être inséré à l’endroit de la ligne où l’impédance est réelle. Or dans la ligne on trouve deux
points où l’impédance est réelle à savoir :
- Un point correspondant au maximum d’impédance, ce point correspond aussi au maximum de
tension et au minimum de courant, à cet emplacement l’impédance d’entrée vaut :
𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝑀 = 𝜌𝑍𝑐
Dans ce cas le tronçon de la ligne quart d’onde sera placé à une distance 𝑑𝑚𝑎𝑥 de la charge. Sont impédance
caractéristique vaut alors :

𝑍𝑐𝑇 = √𝑍𝑐 𝑍𝑖𝑛 = √𝑍𝑐 𝜌𝑍𝑐 = 𝑍𝑐 √𝜌


- Un point correspondant au minimum d’impédance, ce point correspond aussi au minimum de
tension et au maximum de courant, à cet emplacement l’impédance d’entrée vaut :
𝑍𝑐
𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝑚 =
𝜌
Dans ce cas le tronçon de la ligne quart d’onde sera placé à une distance 𝑑𝑚𝑖𝑛 de la charge. L’impédance
caractéristique de la ligne quart d’onde est alors :

𝑍𝑐 𝑍𝑐
𝑍𝑐𝑇 = √𝑍𝑐 𝑍𝑖𝑛 = √𝑍𝑐 =
𝜌 √𝜌

𝜆 𝜆
𝑙= 𝑑𝑚𝑎𝑥
4 4

𝑍𝑐 √𝑍𝑐 𝑍𝐿 𝑍𝐿 𝑍𝑐 𝑍𝑐 √𝜌 𝑍𝑐 𝑍𝐿

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Remarques
Ce type d’adaptation n’est valable que pour une fréquence particulière et une charge 𝑍𝐿 particulière (il faut
concevoir un niveau transformateur à chaque fois que la fréquence du signal change car que la longueur
d’onde en dépend et à chaque nouvelle valeur de l’impédance de la charge 𝑍𝐿 ).

Exemple 2.5
On désire adapter un câble coaxial d’impédance caractéristique 𝑍𝑐 = 75 Ω à un dipôle quart d’onde
d’impédance d’entrée 𝑍𝑖𝑛 = 36 Ω, trouver l’emplacement et l’impédance caractéristique du
transformateur quart d’onde à utiliser.

Solution
L’impédance caractéristique de la ligne est réelle ainsi que celle de la charge. Dans ce cas le tronçon
de la ligne quart d’onde sera inséré entre la charge et la ligne et son impédance caractéristique est :
𝑍𝑐𝑇 = √𝑍𝑐 𝑍𝐿 = √75 × 36 = 52 Ω
1.6.2 Adaptation à l’aide d’un stub
Un stub est un tronçon de ligne court-
𝑑
circuitée (ou ouverte) de longueur 𝑆
que l’on branche en parallèle (ou en
𝑍𝑔
série) sur la ligne principale à une
𝑍𝐶
𝑆 𝑍𝐿
distance 𝑑 de la charge. Le rôle du stub
est d’adapter une charge quelconque à 𝐸𝑔
la ligne.
𝜋
L’adaptation d’impédance est réalisée
lorsque l’impédance vue dans le plan 𝑍𝐶
du stub (𝜋) est égale à l’impédance
caractéristique de la ligne 𝑍𝑐 .
Le problème se réduit alors à trouver la
longueur du stub 𝑆 et son emplacement
𝑑 pour que la condition d’adaptation 𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝜋 = 𝑍𝑐 soit vérifiée.
Dans cette étude on se limitera au stub parallèle court-circuité.
Comme le stub est placé en parallèle de ligne il est préférable de résonner en admittance réduite.
 La charge vue au plan du stub :
𝑍𝐿 1
𝑧̅𝐿 = ⟹ 𝑦̅𝐿 =
𝑍𝑐 𝑧̅𝐿

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Après un déplacement vers le générateur d’une distance 𝑑 on trouve :
1 + 𝑗𝑦̅𝐿 𝑡𝑔 (𝛽𝑑)
𝑦̅𝑑 = = 𝑔𝑑 + 𝑗𝑏𝑑
𝑦̅𝐿 + 𝑗𝑡𝑔 (𝛽𝑑)
 Le court-circuit vu au plan du stub :
0 1
𝑧̅𝑐𝑐 = = 0 ⟹ 𝑦̅𝑐𝑐 = = ∞
𝑍𝑐 𝑧̅𝑠
Après un déplacement vers le générateur d’une distance 𝑆 on trouve :
1 + 𝑗𝑦̅𝑠 𝑡𝑔 (𝛽𝑆)
𝑦̅𝑠 = = 𝑗𝑡𝑔 (𝛽𝑆) = 𝑗𝑏𝑠
𝑦̅𝑠 + 𝑗𝑡𝑔 (𝛽𝑆)
𝑍𝑖𝑛 = 𝑍𝜋 = 𝑍𝑐 ⟹ 𝑧𝑖𝑛 = 𝑧̅𝜋 = 1 ⟹ 𝑦̅𝑖𝑛 = 𝑦̅𝜋 = (𝑦̅𝑑 + 𝑦̅𝑠 ) = 1
⟹ 𝑔𝑑 + 𝑗(𝑏𝑑 + 𝑏𝑠 ) = 1
𝑔𝑑 = 1
⟹{
(𝑏𝑑 + 𝑏𝑠 ) = 0
Ceci ce traduit par :
 Il faut d’abord ramener l’impédance de la charge d’une distance 𝑑 telle que sa partie réelle
vaille 1 (𝑔𝑑 = 1).
 Il faut placer un stub à cet endroit d’une longueur 𝑆 qui permettra d’annuler la partie
imaginaire de l’impédance ramenée (𝑏𝑑 + 𝑏𝑠 = 0).

Exemple d’application
On désire adapter une charge d’impédance 𝑍𝐿 = (25 − 𝑗50) Ω à ligne de transmissions sans pertes
d’impédance caractéristique 𝑍𝑐 = 50 Ω à l’aide d’un stub court-circuité. En utilisant l’abaque de
Smith, trouver l’emplacement de ce stub 𝑑 et sa longueur 𝑆.

Solution
Etape 1 : Représentation de l’impédance normalisée sur l’abaque 𝑧̅𝐿
𝑍𝐿 25 − 𝑗50
𝑧̅𝐿 = = = 0.5 − 𝑗
𝑍𝑐 50
L’intersection du cercle 𝑟 = 0.5 et l’arc de cercle 𝑥 = −1 (réactance capacitive), donne le point A
sur l’abaque qui correspond à l’impédance de la charge normalisée 𝑧̅𝐿 .
1
Etape 2 : Représentation de l’admittance normalisée 𝑦̅𝐿 = 𝑧̅
𝐿

On trace d’abord le cercle (Δ) de centre 𝑂(centre de l’abaque) et de rayon |Γ| = 𝑂𝐴, puis on trace
la droite qui passe par le centre 𝑂 et le point 𝐴. L’intersection de cette droite avec le cercle (Δ)
donne le point 𝐵 sur l’abaque qui correspond à l’admittance normalisée 𝑦̅𝐿 .
On trouve :

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𝑦̅𝐿 = 0.4 + 𝑗0.8
Ce point est situé à 0.115 𝜆 du générateur (valeur que l’on peut lire directement sur le dernier cercle
de l’abaque : longueurs d’onde vers la source).

Etape 3 : Détermination de l’emplacement du stub 𝑑


On trace le cercle (Σ) qui correspond à 𝑔𝑑 = 1, l’intersection de cercle avec le cercle (Δ) nous
donne deux points 𝐶 et 𝐷 sur l’abaque et qui correspondent à deux solutions différentes :
1) Point 𝐶 : 𝑦̅𝑑1 = 1 + 𝑗1.58 situé à 0.178 𝜆 du générateur.
La distance entre la charge et la première solution (du point 𝐵′ au point 𝐶′, l’arc en vert sur
l’abaque) est alors :

𝑑1 = 0.178 𝜆 − 0.115 𝜆 = 0.063 𝜆

2) Point 𝐷 : 𝑦̅𝑑2 = 1 − 𝑗1.58 situé à 0.322 𝜆 du générateur.


La distance entre la charge et la deuxième solution (du point 𝐵′ au point 𝐷′ , l’arc en rouge sur
l’abaque) est alors :

𝑑2 = 322 𝜆 − 0.115 𝜆 = 0.207 𝜆

Etape 4 : Détermination de la longueur du stub 𝑆


Sur le grand cercle de l’abaque correspondant à 𝑔 = 0 (car le stub est purement réactif), on cherche
les deux points qui vont correspondre aux deux solutions précédentes :
1) 1ière solution (correspondante à 𝑑1 ) :
𝑦̅𝑖𝑛 = 𝑦̅𝑑1 + 𝑦̅𝑠1 = 1 ⟹ 𝑦̅𝑠1 = 𝑦̅𝑖𝑛 − 𝑦̅𝑑1
⟹ 𝑦̅𝑠1 = 1 − (1 + 𝑗1.58) = −𝑗1.58
𝑦̅𝑠1 = 0 − 𝑗1.58 correspond au point F sur l’abaque qui est l’intersection du cercle 𝑔 = 0 et l’arque
du cercle 𝑏 = −𝑗1.58. Ce point est situé à 0.34 𝜆 du générateur.
La distance entre le point E qui correspond au court-circuit chargeant le stub et la première solution
(du point 𝐸′ au point 𝐹′, l’arc en vert sur l’abaque) est alors :

𝑙1 = 𝑆1 = 34 𝜆 − 0.25 𝜆 = 0.09 𝜆

2) 2ième solution (correspondante à 𝑑2 ) :


𝑦̅𝑠2 = 𝑦̅𝑖𝑛 − 𝑦̅𝑑2 = 1 − (1 − 𝑗1.58) = +𝑗1.58

𝑦̅𝑠2 = 0 + 𝑗1.58 correspond au point G sur l’abaque qui est l’intersection du cercle 𝑔 = 0 et l’arque
du cercle 𝑏 = 𝑗1.58. Ce point est situé à (0.160 + 0.25)𝜆 = 0.41𝜆 du générateur.

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La distance entre le point E qui correspond au court-circuit chargeant le stub et la deuxième
solution (du point 𝐸′ au point 𝐺′, l’arc en rouge sur l’abaque) est alors :

𝑙2 = 𝑆2 = 0.25 𝜆 + 0.16 𝜆 = 0.41 𝜆

En résumé : pour adapter une charge d’impédance 𝑍𝐿 = (25 − 𝑗50) Ω à une ligne d’impédance
caractéristique 𝑍𝑐 = 50 Ω en utilisant un stub parallèle court-circuité :
1) Soit on utilise un stub de longueur 𝑆1 = 0.09 𝜆 placé à une distance 𝑑1 = 0.063 𝜆 de la charge.
2) Soit on utilise un stub de longueur 𝑆2 = 0.41 𝜆 placé à une distance 𝑑2 = 0.207 𝜆 de la charge.

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1.6.3 Adaptation à l’aide de deux stubs
L’adaptation à l’aide d’un stub unique est à bande étroite et un tel dispositif ne peut être utilisé que
pour une seule charge, autrement dit si on change de charge on doit changer le dispositif
d’adaptation.
Pour adapter un grand nombre de charges à l’aide d’un seul dispositif d’adaptation on utilise deux
stubs. L’emplacement des stubs étant connus, le problème se ramène à la détermination des
longueurs des stubs.

𝑑2
𝑑1

𝑍𝑔
𝑍𝐶
𝑆2 𝑆1 𝑍𝐿

𝐸𝑔

𝜋′ 𝜋

𝑍𝐶 𝑍𝐶

Exemple d’application
Soit le montage de la figure ci-dessous, la ligne sans pertes d’impédance caractéristique 𝑍0 = 50 Ω
est fermée sur une charge d’impédance 𝑍𝐿 = (60 + 𝑗75) Ω. Le dispositif d’adaptation est constitué
de deux stubs court-circuités placés à 0.2 𝜆 et 8.55 𝜆 de la charge respectivement. Déterminer la
longueur 𝑙1 et 𝑙2 des deux stubs.

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Solution
Etape 1 : Représentation de l’impédance et l’admittance normalisées sur l’abaque 𝑧̅𝐿 et 𝑦̅𝐿
𝑍𝐿 60 + 𝑗75
𝑧̅𝐿 = = = 1.2 + 1.5𝑗
𝑍0 50
Représentée par le point A sur l’abaque. Le cercle (𝛥) de centre 𝑂 et de rayon 𝑂𝐴 est le cercle
|Γ| = 𝑐𝑠𝑡𝑒. Par symétrie par rapport à 𝑂 on trouve :
𝑦̅𝐿 = 0.325 − 𝑗0.406
Point B sur l’abaque. Il est situé à 0.432 𝜆 du générateur.

Etape 2 : Représentation de l’admittance normalisée 𝑦̅𝑑1


𝑦̅𝑑1 est l’admittance 𝑦̅𝐿 ramenée d’une distance 𝑑1 = 0.2 𝜆 vers le générateurs sur le cercle |Γ| =
𝑐𝑠𝑡𝑒.
0.432 𝜆 + 0.2 𝜆 = 0.632 𝜆 = 0.132 𝜆 [0.5 𝜆]
[0.5 𝜆] car elle correspond à un tour complet sur l’abaque. 𝑦̅𝑑1 est représentée par le point 𝐶 sur
l’abaque. On trouve :
𝑦̅𝑑1 = 0.56 + 𝑗0.94

Etape 3 : Détermination du 1ier lieu de l’admittance 𝑦̅𝜋


L’admittance 𝑦̅𝜋 est l’admittance totale au plan (𝜋), c’est la somme de l’admittance 𝑦̅𝑑1 , qui est 𝑦̅𝐿
ramenée d’une distance 𝑑1 = 0.2 𝜆 vers le générateur, et l’admittance 𝑦̅𝑙1 qui est le court-circuit du
stub (1) ramené d’une distance 𝑙1 vers le générateur.
𝑦̅𝜋 = 𝑦̅𝑑1 + 𝑦̅𝑙1 = 0.56 + 𝑗0.94 + 𝑗𝑏𝑙1
⟹ 𝑦̅𝜋 = 0.56 + 𝑗(0.94 + 𝑏𝑙1 )
𝑦̅𝑙1 = 𝑗𝑏𝑙1 ne peut être calculé pour le moment car la longueur du 1ier stub 𝑙1 est inconnue.
Toutefois, 𝑦̅𝑙1 = 𝑗𝑏𝑙1 est purement réactive, donc 𝑔𝜋 = 𝑅𝑒(𝑦̅𝜋 ) = 0.56.
Le lieu 1ier de 𝑦̅𝜋 est alors le cercle 𝑔 = 0.56, cercle (Σ) sur l’abaque (en rouge).

Etape 4 : Détermination du lieu de l’admittance 𝑦̅𝜋′


L’admittance 𝑦̅𝜋′ est l’admittance totale au plan (𝜋′), c’est la somme de l’admittance 𝑦̅𝑑2 , qui est
𝑦̅𝜋 ramenée d’une distance 𝑑2 = 8.35 𝜆 vers le générateur, et l’admittance 𝑦̅𝑙2 qui est le court-
circuit du stub (2) ramené d’une distance 𝑙2 vers le générateur.
𝑦̅𝜋′ = 𝑦̅𝑑2 + 𝑦̅𝑙2
La condition d’adaptation exige que 𝑦̅𝜋′ = 𝑔𝜋′ + 𝑗0 = 1, car au plan (𝜋′) l’admittance résultante
doit être égale à 𝑌0 et donc l’admittance normalisée 𝑦̅𝜋′ doit être égale à 1.

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Le lieu de l’admittance 𝑦̅𝜋′ est alors le cercle 𝑔 = 1, cercle (Δ′) en verre sur l’abaque. Ce cercle est
à la fois le lieu de 𝑦̅𝜋′ et 𝑦̅𝑑2 car 𝑦̅𝑙2 est purement imaginaire.

Etape 5 : Détermination du 2ième lieu de l’admittance 𝑦̅𝜋


On ramène l’admittance 𝑦̅𝜋′ = 1 d’une distance 𝑑2 vers la charge (dans le sens inverse) dont le lieu
est le cercle (Δ′). Pour le ramener un cercle d’une distance 𝑑2 vers la charge il suffit de choisir deux
points appartenant à ce cercle à savoir le point 𝑂 qui restera le même et le point 𝐹 qu’on doit
tourner d’une distance 𝑑2 vers la charge.
Le point 𝐹 est situé à 0.25 𝜆 :
0.25 𝜆 + 𝑑2 = 0.25 𝜆 + 8.35 𝜆 = 8.6 𝜆 = 0.1 𝜆 [0.5 𝜆]
On trace le point 𝐺 qui correspond au point 𝐹 ramenée d’une distance 0.35 𝜆 vers la charge. On
trace le cercle qui passe par les deux point 𝑂 et 𝐺 et de rayon égale au rayon du cercle 𝑔 = 1. On
obtient le cercle (Σ′), en bleu sur l’abaque. Ce cercle est le deuxième lieu de 𝑦̅𝜋 .

Etape 6 : Détermination de la longueur du premier stub 𝑙1


L’intersection des deux cercles (Σ) et (Σ′) représentent les deux solutions pour 𝑦̅𝜋 :
 1ière Solution, point 𝐷 :
𝑦̅𝜋𝑎 = 0.56 + 𝑗0.01 = 0.56 + 𝑗(0.94 + 𝑏𝑙1 )
⟹ 𝑗𝑏𝑙1 = (0.56 + 𝑗0.01) − (0.56 + 𝑗0.94) = −𝑗0.93
𝑦̅𝑙1 = 𝑗𝑏𝑙1 = −𝑗0.93 correspond au point 𝐷′ sur l’abaque, il est situé à 0.38 𝜆 de la charge.
Le déplacement du point 𝐹 correspondant à 𝑦̅𝑐𝑐 jusqu’au point 𝐷′ correspondant à 𝑦̅𝑙1 est égale à la
longueur du 1ier stub :
𝑙1𝑎 = 0.38 𝜆 − 0.25 𝜆 = 0.13 𝜆
 2ième Solution, point 𝐸 : 𝑦̅𝜋𝑏 = 0.56 − 𝑗1.44 = 0.56 + 𝑗(0.94 + 𝑏𝑙1 )
⟹ 𝑗𝑏𝑙1 = (0.56 − 𝑗1.44) − (0.56 + 𝑗0.94) = −𝑗2.38
𝑦̅𝑙1 = 𝑗𝑏𝑙1 = −𝑗2.38 correspond au point 𝐸′ sur l’abaque, il est situé à 0.314 𝜆 de la charge.
Le déplacement du point 𝐹 jusqu’au point 𝐸′ est égale à la longueur du 1ier stub :
𝑙1𝑏 = 0.314 𝜆 − 0.25 𝜆 = 0.064 𝜆

Etape 7 : Détermination de la longueur du deuxième stub 𝑙2


Maintenant que l’admittance 𝑦̅𝜋 au niveau du 1ier stub est connue ainsi que sa longueur 𝑙1, on peut
simplifier le problème à la détermination de la longueur d’un seule stub placé à une distance 𝑑2 =
0.35 𝜆 d’une nouvelle charge 𝑦̅𝜋 que nous désirons adapter. Pour des raisons de clarifications, il est
préférable d’utiliser à ce niveau un nouvel abaque.

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𝑑2 = 0.35𝜆

𝑍0
𝑙2 𝑌𝜋

𝜋′

D’abord, on représente les deux admittances 𝑦̅𝜋𝑎 et 𝑦̅𝜋𝑏 sur un nouvel abaque :
 𝑦̅𝜋𝑎 = 0.56 + 𝑗0.01, correspondant au point 𝐷 et dont le cercle |Γ| = 𝑐𝑠𝑡𝑒 est (Δ), en vert
sur l’abaque.
 𝑦̅𝜋𝑏 = 0.56 − 𝑗1.44, correspondant au point 𝐸 et dont le cercle |Γ| = 𝑐𝑠𝑡𝑒 est (Δ′), en rouge
sur l’abaque.
En suite, on ramène ces deux admittances d’une distance 𝑑2 = 0.35𝜆 vers la charge :
 Le point 𝐷 est situé à 0.005𝜆 :

0.005 𝜆 + 0.35 𝜆 = 0.355 𝜆


On trouve, au point 𝐷′′ sur l’abaque :

𝑦̅𝜋𝑎 = 1 − 𝑗0.6 ⟹ 𝑦̅𝑙2 = 𝑗𝑏𝑙2 = +𝑗0.6
La 1ière solution de la longueur du 2ième stub est le déplacement du point F correspond au court-
circuit du stub jusqu’au point H correspondant à 𝑦̅𝑙2 = +𝑗0.6. On trouve :
𝑙2𝑎 = 0.25 𝜆 + 0.086 𝜆 = 0.336 𝜆
 Le point 𝐸 est situé à 0.338𝜆 :

0.338 𝜆 + 0.35 𝜆 = 0.688 𝜆 = 0.188 𝜆 [0.5 𝜆 ]


On trouve, au point 𝐸′′ sur l’abaque :

𝑦̅𝜋𝑎 = 1 + 𝑗2.1 ⟹ 𝑦̅𝑙2 = 𝑗𝑏𝑙2 = −𝑗2.1
La 2ième solution de la longueur du 2ième stub est le déplacement du point F correspond au court-
circuit du stub jusqu’au point I correspondant à 𝑦̅𝑙2 = −𝑗2.1. On trouve :
𝑙2𝑏 = 0.338 𝜆 − 0.25 𝜆 = 0.088 𝜆

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En résumé : pour adapter une charge d’impédance 𝑍𝐿 = (60 + 𝑗75) Ω à une ligne d’impédance
caractéristique 𝑍0 = 50 Ω en utilisant deux stubs parallèles court-circuités :

1) Soit on utilise un 1ier stub de longueur 𝑙1 = 0.13 𝜆 placé à une distance 𝑑1 = 0.2 𝜆 de la
charge, suivit d’un deuxième stub de longueur 𝑙2 = 0.336 𝜆 placé à distance 𝑑2 = 0.35 𝜆 du
premier.
2) Soit on utilise un 1ier stub de longueur 𝑙1 = 0.064 𝜆 placé à une distance 𝑑1 = 0.2 𝜆 de la
charge, suivit d’un deuxième stub de longueur 𝑙2 = 0.088 𝜆 placé à distance 𝑑2 = 0.35 𝜆 du
premier.

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Remarques
L’adaptation à l’aide de deux stubs n’est pas toujours possible. En effet lorsqu’on trace le cercle du
premier lieu de l’admittance normalisée 𝑦̅𝜋 et le cercle du deuxième lieu de cette même admittance,
on obtient trois possibilités :
 Si les deux cercles sont disjoints, il n’y a pas de solution.
 Si les deux cercles sont tangents, il y a une seule de solution.
 Si les deux cercles se chevauchent, il y a deux de solutions.
Lorsque l’adaptation avec deux stubs est impossible on rajoute un troisième stub en parallèle à la
charge. Ce stub modifie le coefficient de réflexion de la charge et permet ainsi de l’éloigner de la
zone impossible à l’adaptation.

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Références bibliographiques
[1] S. A. Zerouki, Supports de transmission et composants micro-ondes, édition OPU.
[2] P. F. Combes, Micro-ondes : 1. Lignes, Guides et Cavités, édition Dunod.
[3] F. T. Ulaby and U. Ravaioli, Fundamentals of Applied Electromagnetics, Pearson Edition.
[4] N. Ida, Engineering Electromagnetics, Springer edition.
Les trois premiers ouvrages sont disponibles à la bibliothèque centrale et à celle de la faculté.

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