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REPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

Concours Nationaux d’Entrée aux Cycles


de Formation d’Ingénieurs
Session 2022
‫اﻟﻤﻨﺎظﺮات اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻠﺪﺧﻮل‬
‫إﻟﻰ ﻣﺮاﺣﻞ ﺗﻜﻮﯾﻦ اﻟﻤﮭﻨﺪﺳﯿﻦ‬
2022 ‫دورة‬

Concours Physique et Chimie


Epreuve de Physique

Date : Lundi 06 Juin 2022 Heure : 8 H00 Durée : 4 H Nbre pages : 8

Barème : Problème 1 : 12 pts ; Problème 2 : 08 pts

L’usage d’une calculatrice non programmable est autorisé


L’épreuve est constituée de deux problèmes indépendants.
Un candidat peut toujours se servir d’un résultat fourni par l’énoncé pour continuer sa composition.

On donne : ε 0 = 8,85 10−12 F m −1 et µ0 = 12 ,56 10−7 H m −1 .


      
Pour un champ vectoriel U := rot rotU ( ) (
grad div U − ∆ U . )
Problème 1 : Phénomènes de Diffusion
Ce problème s’intéresse à l’étude de différents phénomènes de diffusion régis par le même type
d’équation et dont les comportements sont analogues mais avec la diversité de leurs manifestations.
On étudiera la diffusion des ondes électromagnétiques dans les conducteurs puis la diffusion thermique
dans le sol terrestre. On s’intéressera ensuite à la diffusion de la quantité de mouvement lors d’un
écoulement particulier d’un fluide visqueux.
L’espace est rapporté à un référentiel galiléen R ( O,x, y,z ) de base orthonormée directe ( u x ,u y ,u z ) .
  

Partie I : Diffusion des ondes électromagnétiques dans les conducteurs


Une onde électromagnétique incidente plane x
Onde
harmonique se propage dans le vide vers les z croissants incidente
Onde
dans le demi-espace z < 0 . En notation complexe, le transmise
champ électrique associé, s’écrit : z
  Oy
E ( z,t ) = E0 u x exp j (ω t - k0 z ) , avec E0 et k0 sont des
réels positifs. En arrivant à la surface z = 0 , l’onde Métal
vide ( , , )
rencontre un milieu conducteur occupant le demi-espace
z > 0 (figure 1). Figure 1
Ce conducteur, de conductivité électrique statique γ 0 , est caractérisé par la permittivité électrique et la
perméabilité magnétique du vide ( ε 0 , µ0 ) .
1- Ecrire les équations de Maxwell dans un conducteur.
2- Dans le modèle classique, la conduction électrique est assurée par le mouvement d’ensemble des
électrons de masse me et de charge qe = − e .
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En régime sinusoïdal établi, ils effectuent des oscillations forcées de même pulsation que celle du
 
champ électrique transmis E t ( z,t ) dans le conducteur. Il en résulte un courant volumique J ( z,t ) dans
  γ0
le conducteur, de la forme : J ( z,t ) = γ (ω ) E t ( z,t ) avec γ (ω ) = ; τ 1 étant une constante
1 + j ωτ 1
du temps caractéristique des interactions entre les électrons mobiles et leur environnement.
 
Indiquer la condition pour que la loi d’Ohm J = γ 0 E t reste valable dans le conducteur, appelé
conducteur ohmique.
A.N : On donne pour le cuivre τ 1 = 2 , 4 10−14 s . Préciser les domaines du spectre électromagnétique où
cette condition est vérifiée.
On se place dans la suite, dans le cas d’un conducteur ohmique.
3-1 En exploitant l’équation de conservation de la charge électrique, établir l’équation différentielle
vérifiée par la densité volumique de charge ρe ( z,t ) dans le conducteur.
) ρ0e . Trouver la loi de variation de ρe ( z,t ) .
3-2- On suppose que, pour une position fixée, ρe ( z,t= 0=
Exprimer la durée caractéristique τ 2 de la décroissance de la densité ρe ( z,t ) .
A.N : Calculer τ 2 dans le cas du cuivre γ 0 ( Cu ) = 5, 7 107 S m −1 . Conclure.
3-3- Que devient l’équation de Maxwell-Gauss dans le conducteur. Commenter.
 
4- Comparer le courant de déplacement J D à celui de conduction J dans un conducteur ohmique.
5- Etablir l’équation de propagation dans un conducteur ohmique vérifiée par le champ électrique

E t ( z,t ) . Quelle différence entre l’équation obtenue et celle de d’Alembert ? Commenter.
6- On cherche une solution de l’équation de propagation précédente sous la forme
 
E t ( z,t ) E0t u x exp j (ω t − k z − ϕ ) , où E0t > 0 représente l’amplitude du champ dans le conducteur,
=
k le nombre d’onde complexe et ϕ le déphasage par rapport à l’onde incidente en z = 0 .
Etablir la relation de dispersion k (ω ) .
7- Ecrire le nombre d’onde complexe sous la forme : k = k1 − j k2 , où k1 et k2 sont des réels positifs à

déterminer. Déduire, en notation réelle, l’expression du champ électrique Et ( z,t ) . Commenter.

8- Déterminer la distance δ em caractéristique de la variation de l’amplitude du champ Et ( z,t ) .
Qu’appelle-t-on cette distance ? Déterminer la vitesse de phase vϕ de l’onde dans le conducteur.
Pour le cuivre, calculer δ em et vϕ relatives aux fréquences : f = 100 Hz et f = 100 MHz . Conclure.
 
9- Déterminer le champ magnétique B t ( z,t ) associé à E t ( z,t ) dans le conducteur ohmique.
 
Déduire le vecteur de Poynting Π t ( z,t ) ainsi que sa valeur moyenne Π t ( z,t ) en z = 0 et en
z = 5 δ em . En déduire la puissance moyenne Ptransférée transférée à un volume cylindrique du
conducteur, de longueur h = 5 δ em et de section S située dans le plan ( xO y ).
10- Exprimer la puissance volumique moyenne p v ( z,t ) reçue par les charges du conducteur.
Déduire la puissance moyenne Preçue reçue par les charges contenues dans le volume cylindrique
précédent. Conclure.
11- Découpage d’un métal : Une source laser de type YAG-Nd3+ émet un faisceau cylindrique de façon
continue, de longueur d’onde λ = 1, 064 µ m , de puissance Pi = 700 W et de diamètre Φ = 0 ,5 mm .

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Il atteint une plaque métallique en Cuivre d’épaisseurs d sous incidence normale.
11-1- Définir l’enthalpie massique de fusion L f . Déterminer la variation de l’enthalpie ∆ H lors du
chauffage et de la fusion du métal dans un volume cylindrique d’épaisseur d et de même section que le
faisceau laser. Faire l’application numérique.
Cette plaque est animée d’un mouvement de translation rectiligne et uniforme à la vitesse V
perpendiculaire à la direction du faisceau laser. L’objectif de ce processus est le découpage de la pièce.
11-2- Sachant que le coefficient de réflexion en puissance à la surface du métal est R = 0 , 72 , calculer
la puissance Pt absorbée par le métal.
11-3- En admettant que la puissance absorbée est totalement convertie en puissance thermique, établir
le bilan d’énergie dans la zone ciblée de la plaque en mouvement. Déterminer l’expression de la vitesse
maximale Vm de la plaque. Calculer Vm . En pratique, on obtient une valeur plus faible. Commenter.
Pour le cuivre, on donne :
la masse volumique ρCu = 8960 kg m −3 , la capacité thermique cCu = 395, 0 J K −1kg −1 , la température
de fusion T f = 1357 , 6 K , l’enthalpie massique de fusion L f = 205, 4 kJ kg −1 et l’épaisseur de la plaque
d = 2 mm .
Avant le perçage, la température de la plaque est T0 = 293 K .

Partie II : Diffusion des ondes thermiques dans le sol terrestre


La température au-dessus du sol varie de façon journalière (nuit/jour) et annuelle (été/hiver). On
cherche à déterminer la loi de fluctuation de la température autour d’une valeur moyenne T0 . Deux
applications seront envisagées : L’enterrement des canalisations d’eau et l’implantation des caves.
La surface du sol coïncide avec le plan horizontal, Air
de côte z = 0 . L’axe ( Oz ) est orienté suivant la Oy x
verticale descendante. Le sol occupe alors la zone
de l’espace z > 0 (figure 2). Ce milieu est Sol terrestre

caractérisé par sa conductivité thermique λ , sa


masse volumique ρ et sa capacité calorifique
massique c, supposées constantes.
z
Figure 2
A une profondeur z, le champ de température est noté T ( z,t ) . Le phénomène étudié est supposé
invariant par translation le long des axes ( Ox ) et ( O y ).
A la surface de la Terre, la température est régie par la loi de variation T ( z = 0 ,t ) = T0 + θ ( t ) avec
θ ( t ) = θ 0 cos (ω t ) , où θ 0 est l’amplitude de la fluctuation θ ( t ) de la température.
12- Justifier le fait qu’on peut se limiter à l’étude de variations sinusoïdales de la température.

13- On désigne par J th le vecteur densité de flux thermique. Enoncer la loi de Fourier relative à la
conduction thermique. Préciser les conditions de sa validité et donner les unités des grandeurs utilisées
dans le système international (SI).
14- Ecrire le flux thermique élémentaire δϕth traversant une surface dS . Déduire le flux thermique ϕth
à travers une surface S.
15- On s’intéresse à une tranche du sol de surface horizontale de section S comprise entre les côtes z
et z + d z .
Déterminer l’énergie thermique élémentaire δ 2Qth reçue par cette tranche entre les instants t et t + dt .

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16- En appliquant le premier principe de la thermodynamique à la tranche décrite précédemment,
montrer que l’équation de la conduction thermique à une dimension s’écrit sous la forme
∂T ( z,t ) ∂ 2 T ( z,t )
= Dth .
∂t ∂ z2
Que représente le coefficient Dth ? Préciser son expression et sa dimension.
Quelle différence entre l’équation obtenue et celle de d’Alembert ?
17 - On cherche des solutions de l’équation de propagation en notation complexe sous la forme
T ( z ,t ) T=
= 0 + θ ( z,t ) T0 + θ 0 exp j (ω t − k z ) , où k est le nombre d’onde à priori complexe.
17-1- Déterminer la relation de dispersion k (ω ) . En déduire l’expression de k sous la forme
k= k1 − jk2 où k1 et k2 sont des réels positifs.
17-2- Déterminer l’expression de la solution réelle T ( z,t ) . Quels phénomènes physiques traduisent k1
et k2 ? Décrire le comportement de l’onde thermique dans le sol.
18- Évaluer la vitesse de phase vϕ de l’onde thermique ainsi que sa profondeur de pénétration δ th .
Commenter.
19- Calculer les grandeurs vϕ et δ th dans les cas où l’on s’intéresse aux variations journalières
( TJ = 1 jour ) de la température puis aux variations annuelles ( TA = 1 an ). Conclure.
On donne les caractéristiques du sol : ρ = 3,15 103 kg m −3 , c = 870 J K −1kg −1 et λ = 1,80 S I .
20- Représenter les variations spatiales de la fluctuation de la température θ ( z,t ) à un instant t fixé.
Interpréter la courbe obtenue.
21-1- Sachant que la SONEDE enterre les canalisations d’eau à une profondeur de l’ordre de 80
centimètres. Justifier l’utilité de ce choix.
21-2- Les caves de Matmata sont implantées à une profondeur de l’ordre 5 mètres. Justifier ce choix.
Partie III : Phénomène de diffusion dans les fluides en écoulement
On considère une plaque rigide et plane de z
dimensions supposées infinies suivant les directions
( Ox ) et ( O y ) d’un référentiel galiléen R ( O,x, y,z ) . Liquide visqueux
h
La plaque est confondue avec le plan ( xO y ). Un
fluide visqueux et incompressible, de viscosité
dynamique η et de masse volumique ρ , est déposé x
sur cette plaque sur une épaisseur h suffisamment
Plaque Oy
élevée. Tout se passe comme si le fluide occupe le oscillante
demi-espace z > 0 (figure 3). Figure 3
Le champ de pesanteur est supposé uniforme.
La plaque est animée d’un mouvement d’oscillations harmoniques suivant l’axe ( Ox ) à la
 
pulsation ω . Sa vitesse peut s’écrire sous la forme v plaque = V0 cos (ω t ) u x .
Cette vibration longitudinale de la plaque génère un écoulement du fluide visqueux dont le champ de
 
vitesse, à une position M ( x, y, z ) du fluide s’écrit v ( M ,t ) = v ( M ,t ) u x .
22- En analysant les invariances du système, préciser les variables dont dépendent les champs de
vitesse et de pression.
23- Ecrire les forces volumiques et surfaciques appliquées sur une particule fluide en écoulement réel.
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24- Expliquer brièvement l’origine de l’écoulement du fluide visqueux.
25- En appliquant le principe fondamental de la dynamique à une particule fluide en écoulement réel,
retrouver l’équation de Navier-Stokes
�⃗(𝑀𝑀,𝑡𝑡)
∂v
𝜌𝜌 � + �v ����������⃗ � �v⃗(𝑀𝑀, 𝑡𝑡)� = 𝜌𝜌𝑔𝑔⃗ − 𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔
�⃗(𝑀𝑀, 𝑡𝑡). 𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 ����������⃗ 𝑝𝑝(𝑀𝑀, 𝑡𝑡) + 𝜂𝜂Δv
�⃗(𝑀𝑀, 𝑡𝑡) , où 𝑔𝑔⃗ = −𝑔𝑔𝑢𝑢
�⃗𝑧𝑧 .
∂𝑡𝑡
26- Montrer que le terme convectif de l’accélération est nul pour cet écoulement.
27- Montrer que le champ de pression p ( M ,t ) dans le fluide en écoulement est une fonction affine de
la variable z. Sachant qu’au-delà de la hauteur h, la pression est identique à celle de l’atmosphère P0 ,
déterminer p ( M ,t ) .
28- Montrer que le champ de vitesse satisfait l’équation différentielle suivante
 
∂ v ( M ,t ) ∂ 2 v ( M ,t )
=ν c (*)
∂t ∂ z2
Que représente ν c ? Préciser son expression, son unité et sa signification physique.
29- On cherche une solution de l’équation (*) décrivant le champ de vitesse sous la forme
 
v ( z,t ) = f ( z ) exp j (ω t ) u x
29-1- Déduire l’équation différentielle à laquelle obéit la fonction f ( z ) .
2ν c
Déterminer sa solution générale. On pose δ f = .
ω
29-2- En utilisant les conditions aux limites, déterminer en notation réelle l’expression du champ de

vitesse v ( z,t ) dans le fluide visqueux.

29-3- Commenter l’expression du champ de vitesse obtenue v ( z,t ) .
Que représente la grandeur δ f ? Préciser son unité.
30- Pour réaliser une étude comparative du phénomène de diffusion, on considère deux fluides :
l’eau ( ηeau = 10−3 Pl et ρeau = 103 kg m −3 ) et le miel ( ηmiel = 10 Pl et ρ miel = 1, 4 103 kg m −3 ). Pour une
fréquence d’oscillations de la plaque f = 5 Hz , calculer la valeur de δ f dans les deux cas. Conclure.
31- Les roches en fusion contenues dans le manteau terrestre constituent un fluide extrêmement
visqueux de viscosité cinématique ν c de l’ordre de 10−2 S I . Déduire une caractéristique des ondes
sismiques de cisaillement qui peuvent se produire au niveau du manteau terrestre pour des fréquences
de quelques hertz ( f = 5 Hz ).

Problème 2 : Filtrage par interférométrie


Partie I : Etude d’une lame à faces parallèles S
RR1
On considère une lame mince de verre à faces RR2
i i
parallèles d’épaisseur e et d’indice de réfraction n = 1,5 RI
plongée dans l’air (figure 1). I1 I2
La lame est éclairée sous un angle d’incidence i par une e θ
source étendue monochromatique, de longueur d’onde λ , θ
de pulsation ω , émettant une vibration lumineuse J1 J2
 
s ( M ,t ) s0 exp j ωt − k SM
= ( )
où s0 est l’amplitude
i
RT1
RT2
supposée constante. Figure 1

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Le rayon lumineux incident est réfléchi plusieurs fois sur les faces internes de la lame et donne par la
suite des rayons réfléchis (RR) et des rayons transmis (RT) dans l’air.
On supposera que les coefficients de réflexion et de transmission en amplitudes complexes sont les
mêmes qu’en incidence normale et s’écrivent pour un rayon qui se propage d’un milieu d’indice n1
vers un autre d’indice n2 différents sous la forme suivante :
n1 − n2 2 n1
r1→= r12= et t1→= t12=
n1 + n2 n1 + n2
2 2

Etude des amplitudes des ondes en un point M à l’infini : Cas d’une lame non traitée
1- Déterminer les amplitudes des trois premières vibrations lumineuses successives transmises en
fonction de s0 , r21 , t12 et t21 .
2- Déterminer, de même, les amplitudes des trois premières vibrations lumineuses successives
réfléchies en fonction de s0 , r12 , r21 , t12 et t21 .
3- Reproduire et remplir le tableau ci-dessous sur votre copie et calculer les amplitudes des vibrations
lumineuses en fonction de s0 . On rappelle que l’indice de la lame est n = 1,5 et celui de l’air est n0 = 1 .
Commenter les résultats obtenus.
Amplitudes des vibrations lumineuses réfléchies s1r = … s2r = … s3r = …
Amplitudes des vibrations lumineuses transmises s1t = … s2t = … s3t = …
4-1- Si on considère les interférences éventuelles des deux premières ondes transmises, doit-on
s’attendre à un contraste proche de l’unité ? Justifier votre réponse.
4-2- Mêmes questions pour les interférences des deux premières ondes réfléchis par la lame.
5- De quel type d’interféromètre une telle lame peut-elle être qualifiée ? S’agit-il d’une interférence à
deux ondes ou à ondes multiples ?
Etude des phases des ondes transmises en un point M à l’infini : Cas d’une lame traitée
Pour diminuer les pertes, on augmente le pouvoir réflecteur de la lame en déposant sur chacune de ses
faces une mince couche semi-réfléchissante non absorbante d’un diélectrique.
On s’intéresse pour la suite au phénomène d’interférence entre les multiples ondes transmises par la
lame.
6- Montrer que la différence de marche en un point M à l’infini entre deux ondes transmises
successives est : δ ( M ) = 2 n e cos θ , où θ est l’angle de réfraction du rayon incident dans la lame, en
déduire le déphasage ϕ ( M ) entre ces deux ondes transmises. Faire un schéma explicatif.
7- A quelle condition obtient-on des interférences constructives ? Montrer que, pour une incidence
2n e
normale, les seules longueurs d’ondes transmises par la lame vérifient : λ = , où k ∈ ฀ * .
k
8- L’épaisseur de la lame considérée est e = 200 nm . Quelle valeur de l’entier k permet de sélectionner
une vibration lumineuse de longueur d’onde λk appartenant au domaine du visible correspondant à
l’intervalle spectrale [ 400 nm , 800 nm ] ? Citer une application de ce phénomène.
Partie II : Etude de l’interféromètre à ondes multiples de Fabry-Pérot
L’interféromètre à ondes multiples de Fabry-Pérot est un instrument constitué de deux surfaces
planes traitées, parallèles, limitant une lame d’air d’épaisseur e et d’indice n0 = 1 .

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Tous les coefficients de réflexion en amplitude valent r et ceux de transmission t.
Le Fabry-Pérot est éclairé dans les mêmes conditions qu’en Partie I.
Etude de l’intensité transmise par le Fabry-Pérot
9- Expliquer pourquoi on place l’écran d’observation dans le plan focal image d’une lentille
convergente. Faire un schéma.
10- Donner, sans faire de calcul, la différence de marche δ ( M ) entre deux ondes transmises
successives en un point M de l’écran, en déduire la différence de phase ϕ ( M ) et la nature des franges
d’interférence.
11- Montrer que l’amplitude complexe de la N ième onde transmise s’écrit :
s N (ϕ ) s0 R N −1 T exp ( − j ( N − 1) ϕ ) , avec R = r 2 , T = t 2 et R + T =
= 1 . L’origine des phases est prise au
niveau de la première onde transmise.
12- Montrer que l’amplitude complexe totale transmise sT (ϕ ) s’écrit :
+∞
1
∑α
s0 T
s T (ϕ ) = = lorsque α < 1 .
q
. On donne :
1 − R exp ( − jϕ ) q =0 1−α
13- Exprimer l’intensité résultante transmise I (ϕ ) = sT (ϕ ) s*T (ϕ ) en un point M de l’écran
I0
d’observation sous la forme I (=
M ) I=
(ϕ ) , expliciter les expressions de I 0 et du
ϕ 
1 + m sin   2

2
facteur m en fonction de s0 , T et R . On donne : 1 − cos ( 2 x ) = 2 sin 2 x .
14- Pour quelles valeurs de ϕ l’intensité I (ϕ ) est-elle maximale ?

Dans la suite, on se place dans le cas des surfaces à pouvoir de réflexion important ( R ≈ 1 et T << 1 ).
La transmission du Fabry-Pérot TFP (ϕ ) est définie
par I (ϕ ) = I 0 TFP (ϕ ) dont l’allure est représentée
par la figure 2.
15- Donner les expressions de TFPmax et TFP
min
.

On définit la finesse du Fabry-Pérot par F = ;
δϕ
δϕ est la largeur à mi-hauteur d’un pic d’intensité
maximale (voir la figure 2).
16- Déterminer la largeur à mi-hauteur δ ϕ d’un pic
d’intensité d’ordre d’interférence k en fonction du
coefficient de réflexion R . Pour R ≈ 1 , montrer que
Figure 2
π
la finesse devient F ฀ . Commenter.
T
Pour la suite, on se place dans le cadre où l’épaisseur e et l’angle d’incidence i sont fixés.
17- On appelle intervalle spectral libre (ISL), l’intervalle de fréquence ∆ν ISL entre deux pics successifs
c
d’intensité maximale. Montrer que ∆ν ISL = , c étant la célérité de la lumière dans le vide.
2 e cos i

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18- La résolution en fréquence du Fabry-Pérot δν FP est donnée par la largeur à mi-hauteur en
fréquence d’un pic d’intensité.
Exprimer δν FP en fonction de la finesse F et de l'intervalle spectral libre ∆ν ISL .
ν0
19- Quel est le pouvoir de résolution R FP = du Fabry-Pérot pour un pic d’intensité de l'ordre
δν FP
d’interférence p0 et de fréquence ν 0 ? Donner une interprétation physique de la finesse F .
20-1- Application numérique : Donner le pouvoir de résolution pour un Fabry-Pérot d’épaisseur
e = 2 mm et de finesse F = 150 éclairé en incidence normale. On prendra λ0 = 500 nm .
20-2- Déterminer la largeur L d'un réseau de périodicité n = 1200 traits / mm et qui diffracte dans
l'ordre k = 1 permettant d’atteindre la même résolution.
On rappelle que le pouvoir de résolution d’un réseau s’écrit R R = k N , N étant le nombre de fentes.
20-3- Pour le même pouvoir de résolution, lequel de ces deux spectroscopes est le plus pratique ?
Justifier votre réponse.
Filtrage de fréquence d’une raie parasite
Une application du Fabry-Pérot consiste à filtrer spectralement la lumière incidente. On peut ainsi se
débarrasser de certaines raies gênantes.
Pour la suite, on se placera en incidence normale.

On considère le doublet de Sodium caractérisé par


les deux raies de longueurs d’ondes λ1 = 589 , 0 nm
et λ2 = 589 , 6 nm , d’intensités respectives I 01 et I 02 Raie
parasite
très proches. On se propose d’éliminer la deuxième Transmission
du Fabry-
raie de fréquence ν 2 . Pour cela on choisit un Pérot

intervalle spectral libre ∆ν ISL tel que les raies ν 1 et


ν 2 correspondent respectivement à un pic et à un
minimum de transmission (figure 3).
Figure 3
Dans cette situation on a : ∆ν=
ISL ∆ν 2 (ν 2 −ν 1 ) .
2=
21- Comment choisir l'épaisseur e0 du Fabry-Pérot de manière à éliminer le plus efficacement possible
la raie de longueur d’onde λ2 = 589 , 6 nm ? Exprimer e0 en fonction de λ1 , λ2 et ∆λ= λ2 − λ1 .
22- Exprimer les intensités des deux raies à la sortie du Fabry-Pérot I1 (ν 1 ) et I 2 (ν 2 ) en fonction de
I 01 , I 02 , TFPmax et TFP
min
.
23- Que vaut, en fonction de m , le rapport d'intensité entre les deux raies à la sortie du Fabry-Pérot ?
I (ν )
En déduire une valeur de m permettant d'avoir un rapport 1 1 = 104 .
I 2 (ν 2 )
Déduire la valeur du coefficient de réflexion R .
24- Que vaut alors la finesse F du Fabry-Pérot ? Evaluer sa résolution en longueur d’onde δλFP ?
Commenter.

Fin de l’épreuve

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Correction de l’épreuve de Physique


Concours Physique Chimie
Session Juin 2022

Problème 1 : Phénomènes de Diffusion


Partie I- Diffusion des ondes électromagnétiques dans les conducteurs
1- En général, les équations de Maxwell dans le conducteur s’écrivent :
  M ,t 
divE  M ,t   e (1), divB  M ,t   0 (2), 0,5
0
 B  M ,t    E  M ,t   x4
rotE  M ,t    (3) et rot B  M ,t   0  J  M ,t    0  (4).
t  t
 
2- 0 1
La loi d’Ohm classique est vérifiée si       0  1  1    .
1  j  1 1
0,5
1
A.N :    4, 21013 rad s 1 ; les domines des ondes radios, T.V, télécommunications
1 0,5
et relativement I.R peuvent garantir cette condition.
3-1-  e  M ,t 
L’équation de conservation de la charge : div J  M ,t   0.
t
1,5
  e  M ,t   e  M ,t   0
(1)  e  M ,t    0 divE  M ,t    0   e  M ,t   0 .
0 t t 0
3-2- d e  dt 
A une position M fixée,   0 dt   ,  2  0 ; homogène à une durée.
e 0 2 0
 t   t 
 e  M ,t   e  M , 0  exp    e 0 exp    . 1
 2   2 
 8,851012
A.N :  2  0   1,551019 s , la durée décrivant la décroissance de la densité
0 5,7 107 0,5
de charge est très faible. Instantanément, la densité de charge est considérée nulle.
3-3- Puisque e  M ,t   0 , le milieu conducteur contient d’autant de charges positives que
négatives : e    e     ions   0  divE  M ,t   0 ; en présence d’une onde 1
électromagnétique, le conducteur demeure neutre.
4- Dans le conducteur ohmique, on doit se limiter au domaine de pulsation où
  4, 21013 rad s 1 .
* J  M ,t    0 E  M ,t   J  M ,t    0 E  M ,t  .
0,5
 E  M ,t 
* J D  M ,t    0  j   0 E  M ,t   J D  M ,t    0 E  M ,t  .
t
J  M ,t  0 1 6, 44 10 18
     1 puisque   4, 21013 rad s 1 .
J D  M ,t    0  2  1

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 1/11


J  M ,t   J D  M ,t  Dans ce domaine de pulsation, le courant de conduction est
dominant par rapport à celui de déplacement.
5- En tenant compte des conditions précédentes, les équations de Maxwell dans le
conducteur se réduisent à : divE  M ,t   0 (1), divB  M ,t   0 (2),
 B  M ,t 
rotE  M ,t    (3) et rot B  M ,t   0  0 E  M ,t  (4).
t
  4 
 
 rot rotE  M ,t    E  M ,t   
t
 
rot B  M ,t   
t

0  0 E  M ,t  .
1
E  M ,t  E  M ,t 
  E  M ,t    0  0 , enfin :  E  M ,t   0  0  0 (*) .
t t
C’est l’équation de diffusion de l’onde E.M dans le conducteur puisqu’elle relie des
dérivées partielles spatiales à des dérivées partielles temporelles du champ E t  z,t  . 0,5
Cette équation de diffusion traduit le caractère irréversible du phénomène à cause de la
dissipation de l’énergie. Elle est donc différente de celle de d’Alembert.
6- E t  z,t   E0t ux exp j  t  k z     E 0t ux exp j  t  k z  ,
 
(*)   k E t  z,t   0  0 j E t  z,t   0  k   j 0  0   0  0  exp   j  .
2 2
1,5
 2
7-     0  0 
k  0  0  exp   j   k   0  0  exp   j    1  j 
2

 2  4 2
0  0 
k    k1  j k2  , avec k1  k2  . On choisit le signe (+) puisque la propagation
2 1
est faite suivant les z croissants.
0  0 
Enfin : k  k1  j k2 ; k1  k2  .
2
E t  z,t   E0t ux exp j  t   k1  j k2  z     E0t ux exp  k2 z  exp j  t  k1 z    .
 
 R e E t  z ,t   Et  z,t   E0t ux exp  k2 z  cos  t  k1 z    . 1

L’amplitude du champ électrique de l’onde E.M décroit lors de la propagation.


8- Et  z,t   E0t ux exp  k2 z  cos  t  k1 z     E0t  z  ux cos  t  k1 z    .
La décroissance de l’amplitude E0t  z  est due à la présence du facteur exp  k2 z  .
1  1 E0t
Si z   E0t  z     cette distance caractéristique, décrivant la
k2  k 2  exp  1 0,25
1 2
décroissance, est appelée profondeur de pénétration  em   en m.
k2 0  0 
Et  z,t  décrit une onde E.M progressive. La vitesse de la phase associée, s’écrit :
  2 0,25
v    , exprimée en m s 1 .
R e k  k1 0  0
A.N :  0  5,7107 S m1 et 0  12,56107 SI
2 2
* f  100 Hz   em   6,67 103 m  6,67 mm et v   4,19 m s 1 .
0  0  0  0 0,5
* f  108 Hz   em  6,67 106 m  6,67  m et v  4,19103 m s 1 0,5

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 2/11


La propagation de l’onde E.M dans le conducteur est dispersive v  f   .
0,5
L’atténuation de l’onde est importante pour les pulsations élevées.
9- Il s’agit d’une pseudo-onde plane progressive harmonique, Bt  z,t  s’écrit :
k  E t  z,t   k1  j k2  uz  E0t ux exp  k2 z  exp j  t  k1 z    .
Bt  z,t   
 
k1 E0t exp  k2 z  0,5
 
R e Bt  z,t   Bt  z,t  

uy cos  t  k1 z     sin  t  k1 z    .

Et  z,t   Bt  z,t 
 t  z,t  
0
k1 E exp  2 k2 z 
2 0,5
 0t
u z cos  t  k1 z     cos  t  k1 z    sin  t  k1 z    
2

 0
1 k1 E0t exp  2 k2 z   z 
2
1 E02t 1 2
 t  z,t   uz  exp   2  u z ; k2   . 0,25
2  0 2  0  em   em   em 0  0 
1 E02t 1 E02t
 t  z  0,t   uz et  t  z  5  em ,t   exp  10  u z . 0,25
2  0  em 2  0  em 0.25
Ptransf    t  z,t  dS next    t  z  0,t  dS  uz     t  z  5  em ,t  dS u z .
Sf S S
2 2 2
1 1 1
1  exp  10  S .
E E E
Ptransf   S
0t
exp  10  S  
0t 0t

2  0  em 2  0  em 2  0  em
0,75
1 E02t 1 E02t 0  0  0
exp  10   1  Ptransf  S  S  E02t S .
2  0  em 2  0  em 2 80 
10-  z 
p v  z,t   J  z,t  Et  z,t    0 Et2  z,t    0 E02t exp   2  cos  t  k1 z   
2

  em 
1  z  0,5
 p v  z,t    0 E02t exp   2 .
2   em 
5  em 1  z 
Preçue   p v  z,t  d  S   0 E02t exp   2 dz
V  5  em S z 0 2   em 
5  em
1      z   em
Preçue   0 S E02t   em  exp   2    0 S E02t  exp   10   1 
2  2     em   0 4
1
 em 0
 Preçue 0 S E  2
S E02t .
8 0 
0t
4
0
On peut vérifier aisément que : Preçue  S E02t   Ptransf .
8 0 
Ce résultat constitue le bilan d’énergie électromagnétique dans le volume du conducteur.
dU em 0,5
  Preçue  Ptransf  0 : l’énergie E.M moyenne reçue par le conducteur est
dt
entièrement dissipée par effet Joule.
11-1- L f : Energie thermique massique nécessaire pour changer de l’état thermodynamique
d’un cops pur de l’état solide à l’état liquide à pression et température constantes. 1
Le métal subit un chauffage de la température T0 jusqu’à la température de fusion T f .
Le volume du métal qui a subit la fusion   S d .

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 3/11


2 0,75
H  Cu S d cCu T f  T0   L f  , avec S   . A.N : H  2, 2024 J . 0,25
4
11-2- Puissance transmise dans le conducteur : Pt  T Pi  1  R  Pi  1  0,72  700  196 W . 1
11-3- La puissance E.M absorbée par le conducteur est automatiquement dissipée par effet
Joule c-à-d en puissance thermique.
Pendant la durée d t , la plaque métallique se déplace de la distance d  Vm dt . Le
volume du métal découpé correspondant est : d  d  d  Vm d . dt .
Le bilan d’énergie associé, s’écrit : Cu Vm d . dt cCu T f  T0   L f   1  R  Pi dt .
1
 Vm 
1  R  Pi . A.N : Vm  3, 49 cm s . 1

Cu  d cCu T f  T0   L f  0,5

En pratique, la valeur de Vm est plus faible. Ce comportement s’explique par le fait


qu’une partie de l’énergie absorbée par la plaque est transférée par conduction à 0,5
l’extérieur de la zone cible.
Partie II : Diffusion des ondes thermiques dans le sol terrestre
12- Lorsqu’il s’agit d’un phénomène physique qui obéit à une réponse linéaire, grâce au
théorème de Fourier, tout signal périodique peut se décomposer en une somme de
1
fonctions sinusoïdales. Les variations journalières ou annuelles de la température de
l’atmosphère constituent des exemples des variations sinusoïdales.
13- Loi phénoménologique de Fourier : J th    grad T  M ,t  . 0,5
J th densité de flux thermique, exprimée en W m , T  M ,t  champ de température, en K.
2

0,5
 conductivité thermique, exprimée en W m1 K 1 .
Conditions de validité :
* La loi de Fourier est valide dans l’hypothèse d’un faible gradient de température. 0,25
* La loi est linéaire si l’on suppose que  est indépendante de la température. 0,25
* Enfin, pour pouvoir utiliser la loi de Fourier, il faut que le matériau soit isotrope sinon 0,25
la conductivité thermique  varie selon la direction du transfert thermique.
* Variation non rapide de la température en fonction du temps. 0,25
14- Flux thermique élémentaire à travers une surface dS : th  J th dS n . 0,5
Pour une surface S, th  t    J th  M ,t  dS n ; n vecteur unitaire normal à la surface S. 0,5
S

15- Pendant la durée d t , l’énergie thermique transférée à traves S, s’écrit :


 Qth  t   th  t  dt   J th  M ,t  dS n dt .
S

T  z,t 
Le transfert thermique effectué suivant (Oz)  J th  J th u z    uz .
z

 Qth  t    J th  M ,t  dS next dt


tra nhe

   J th  z  d z,t  u z  dS u z  dt   J th  z,t    dS u z  dt
S z d z 
 Sz

On néglige le flux à travers la surface latérale.


 J th  z,t  1
 2Qth  t      J th  z  d z,t   J th  z,t   dS dt   S d z dt .
S z
Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 4/11
En tenant compte de la loi de Fourier,
 J  z,t    T  z,t    2 T  z,t 
 2Qth  t   th S d z dt       S d z dt   S d z dt .
z z  z   z2
0,5
 2 T  z,t 
 Qth  t   
2
d dt ; d  S d z : volume de la tranche.
 z2
16- L’énergie interne relative à la tranche est :  U  dm c T  z,t    d cT  z,t  .
Premier principe appliqué à la tanche élémentaire de volume d subit une
transformation élémentaire pendant d t échangeant  2 W et  2Qth avec l’extérieur :
d  U    U  t  dt    U  t    d c T  z,t  dt   T  z,t     2Qth   2W
T  z,t  0,5
  d c dt   2Qth   2W .
t
Ce bilan d’énergie élémentaire est fait à volume constant  2Wpression  0 . En plus, il n y a
T  z,t   2 T  z,t 
pas des termes sources  Wautres 2
 0   d c dt   Qth  
2
d dt .
t  z2
T  z,t    T  z,t 
2
0,75
  (*) équation de propagation de l’onde thermique.
t c  z2
 0,5
Dth  : c’est le coefficient de diffusion thermique, exprimé en m2 s 1 .
c
L’équation (*) est linéaire. Elle est irréversible car variante par renversement du temps. 0,25
Elle est différente de celle de D’Alembert. La solution de cette équation décrit une
pseudo onde plane dont le nombre d’onde est à priori complexe.
17-1- Les solutions sont de la forme : T  z,t   T0  0 exp j  t  k z  .
T  z,t   2 T  z,t 
 j  z,t  et    jk  2   z,t    k   z,t 
2

t z 2

  c
(*)  j   z,t  
c
 2

 k   z ,t   k   j
2


; relation de dispersion.
1
 c    c  1 1   c 
k  exp   j   k   j , k1  k2  
2

 
  2  2
 2 2 2 Dth
 c
 k   1  j     k1  j k2  , on choisit (+) car la propagation est faite suivant
2
 c 
les z ( R e  k   0 ). Enfin : k  1  j   1  j  . 0,5
2 2 Dth
17-2- T  z,t   T0  0 exp j  t   k1  j k2  z   T0  0 exp   k2 z  exp j  t  k1 z 
R e T  z,t    T  z,t   T0  0 exp   k2 z  cos  t  k1 z 
  z,t   0 exp   k2 z  cos  t  k1 z   0  z  cos  t  k1 z  . 1
Lors de la propagation de T  z,t  , les fluctuations   z,t  autour de la valeur moyenne
T0 subissent une décroissance à cause de la présence du facteur exp   k2 z  .
Il en résulte que k1 est lié au phénomène de propagation qui peut être dispersive et le 0,5
terme k 2 indique l’amortissement de l’amplitude de l’onde thermique.
18-   2 
* Vitesse de phase : v    , exprimée en m s 1 . 0,75
R e k  k1 c
Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 5/11
* La distance caractéristique  th de la décroissance de   z,t  , appelée de même
profondeur de pénétration, est définie pour laquelle l’amplitude  0 est divisée par
0 1 2 0,75
exp 1 . 0  z   th    0 exp   k2  th    th   , exprimée en m.
exp 1 k2  c
19-
A.N :   3,15 103 kg m3 , c  870 J K 1kg 1 et   1,80 W m1 K 1
* Variations journalières : TJ  86400 s  J  7, 27 105 rad s 1 .
2 2  J
 th,J   0,1344 m  13, 44 cm et v ,J   0,98 105 m s 1 . 0,75
 c J c
* Variations annuelles : TA  31536000 s  A  1,99107 rad s 1 .
 th,A  2,57 m et v ,A  0, 46 106 m s 1 . 0,75
- On remarque que  th,J   th,A ; Les variations journalières de la température pénètrent
moins profondément dans le sol que les variations annuelles : Le sol se comporte comme 0,5
un filtre passe bas.
- La vitesse de phase décroit avec la pulsation. Ainsi, les variations journalières de la
température pénètrent plus vite dans le sol que les variations annuelles.
20-

Représentation de la fonction d’onde T  z,t  pour différents instants fixés.


Il s’agit d’une variation sinusoïdale autour de la valeur moyenne T0 muni d’une
décroissance exponentielle. L’aspect sinusoïdal est peu visible sur la courbe car la
longueur d’amortissement  th est plus faible que la longueur d’onde : 0,5

2 2
  2  2   th .
k1  c
21-1- Pour les variations journalières de la température, la profondeur de pénétration est :
 th,J  13, 44 cm . Au-delà de quelques  th,J , L’atténuation de la fluctuation   z,t  de la
température est importante de telle sorte qu’on peut supposer que la température ne varie 1
plus. C’est la raison pour laquelle les canalisations sont enterrées à cette profondeur.
21-2- Pour les variations annuelles de la température, la profondeur de pénétration est :
 th,A  2,57 m . A une profondeur de quelques  th,A , les variations annuelles de la
1
température ne sont plus appréciables. Pour cette raison les caves sont creusées à des
profondeurs de l’ordre de 5 mètres.
Partie III : Phénomène de diffusion en dynamique des fluides
22- Suivant les directions  Ox  et  O y  , les dimensions du fluide sont supposées infinies. Le
champ de vitesses v  M ,t  est invariant lors des translations des plans de symétrie
 xO z  et  y O z  respectivement suivant les axes  O y  et  Ox  . v  M ,t  ne dépend ni 1
de y ni x : v  M ,t   v  z,t  et v  M ,t   v  z,t  ux .
De même pour le champ de pression P  M ,t   P  z,t  . 0,5

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 6/11


23- Le fluide est en écoulement réel. Les forces volumiques et surfaciques appliquées sur une
particule fluide sont :
* Force volumique de pesanteur : f v   g . 0,5
* Equivalent volumique de la force surfacique de pression : f s ,P   grad P  z,t  . 0,5
 v  z,t 
2

* Equivalent volumique de la force de viscosité : f s ,Visco    v  z,t  u x   ux . 0,5


 z2
24- Lorsque la plaque est mise en mouvement, les particules de fluide de la couche de fluide
au-dessus de la plaque s’accroche et se mettent en mouvement. Il y a diffusion de la
quantité de mouvement dans la mesure où c’est l’hétérogénéité du champ des vitesses qui
1,5
est à l’origine de la mise en mouvement de toutes les couches de fluide. Cette diffusion
tend à homogénéiser le plus possible le champ de vitesses, compte tenu des conditions
aux limites. Elle s’effectue dans la direction (Oz), perpendiculairement à l’écoulement.
25- On applique le PFD à une particule fluide en écoulement visqueux.
D v  z,t    v  z,t  

 dFext  paticule  dFv  dFs  d m Dt   d   t  v  z,t  grad v  z,t   . 
 
  v  z,t  
  d   
 v  z,t  grad v  z,t     g d  grad P  z,t  d    v  z,t  d
 t 
1,5
  v  z,t  
   
 v  z,t  grad v  z,t     g  grad P  z,t     v  z,t  (*).
 t 
Equation de Navier-Stokes.

 v  z,t  grad  v  z,t    v  z,t  u grad  v  z,t  u : accélération convective.


x x

26-     v  z,t 
  v  z,t  grad  v  z,t    v  z,t   v  z,t  u  v  z,t  u  0. 1
x  x
x x

 L’accélération convective est nulle.
27- On projette l’équation (*) suivant la direction (Oz).
P  z,t    v  z,t  
 g   0 car    0 et   v  z,t   z  0 .
z   t z
P  z,t 
    g  P  z,t     g z  K  t  . 1
z
Pour z  h  P  z,t   P0    g h  K  t   K  t   P0   g h .
Enfin : P  z,t   P  z    g  h  z   P0 ; P  z  varie linéairement en fonction de z. 0,5
28- La projection de l’équation (*) suivant la direction (Ox) aboutit à :
 v  z,t   2 v  z,t   v  z,t   2 v  z,t 
 ux    v  z,t  ux   u    (**) ; 0,5
t  z2 t  z2
x c


c  : constitue la viscosité cinématique, exprimée en m2 s 1 . 0,5

On obtient une grandeur comparable au coefficient de diffusion thermique Dth . Ce
résultat provient d’un mécanisme microscopique (agitation thermique) associé aux 0,5
phénomènes de transport diffusif de la quantité de mouvement dans les fluides visqueux.
 c  Dvisc décrit donc l’aptitude à la diffusion de la quantité de mouvement.
29-1- En notation complexe, la solution de l’équation (**) est de la forme :
v  z,t   f  z  exp  j  t  ux ;

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 7/11


 2 v  z,t  d 2 f  z  v  z,t 
 exp  j  t  ux et   j   f  z  exp  j  t  u x .
z 2
dz 2
t
d 2 f  z
Dans l’équation (**)   c exp  j  t  ux   j   f  z  exp  j  t  ux  0 .
d z2
d 2 f z j
  f  z   0 , équation différentielle de second ordre. 1
dz 2
c
j j  
Polynôme caractéristique : r 2   0  r2   exp j
c c c 2
  
 r exp j   1  j  .
2 c 4 2 c
     
 f  z   A1 exp  1  j  z   A2 exp   1  j  z 
 2   2 c
 c   
             
v  z,t    A1 exp  j  t  z   u x   A2 exp   j  t  z  ux 1
 2 
z exp z  exp
  2 c     2 c   2 c  
 c    
A1 et A2 sont des constantes d’intégration.
29-2-      
Le terme A1 exp  z  exp j   t  z  peut diverger si z augmente. Pour
 2   2 c 
 c   
éliminer cette condition, on choisit A1  0 .
     
D’où : v  z,t   A2 exp   z  exp j   t  z  ux .
 2 c   2 c 
  0,5
Les particules de fluide, en contact immédiat avec la plaque oscillante, sont en
écoulement à la vitesse v  z  0,t   A2 exp  j t  ux  v plaque  V0 exp  j  t  u x
 A2  V0 .
     
 v  z,t   V0 exp   z  exp j   t  z  ux .
 2 c   2  
   c 
     
R e  v  z,t    v  z,t   V0 exp   z  cos   t  z  ux . 1
 2 c   2 c 
  
29-3-         
v  z,t   V0 exp   z  cos   t  z  u x  v0  z  cos   t  z  ux .
 2   2   2 
 c   c   c 
Le champ de vitesses v  z,t  décrit une pseudo onde plane progressive ; L’amplitude 1
  
v0  z  décroit exponentiellement (facteur exp   z  ). La propagation est faite à

 2 c 
une vitesse de phase v qui dépend à priori de la pulsation  donc dispersive.
On caractérise la décroissance de l’amplitude par la distance caractéristique  f pour
laquelle l’amplitude v0  z  est divisée par exp 1 .
0,5
    2 c
v0  z   f   V0 exp      V0 exp  1   f 1   f  en m.
 2 c 
f
2 c 

30- 2 c 2
On a :  f   .
 
Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 8/11
2eau
Cas de l’eau :  f  eau    0, 25103 m  0, 25 mm . 0,5
 eau
2miel
Cas du miel :  f  miel    0,0213 m  21,3 mm . 0,5
 miel
La mise en mouvement d’un fluide sous l’effet d’un couplage visqueux est d’autant
plus rapide que sa viscosité η est grande pour des masses volumiques comparables. 0,5
Pour l’eau, la longueur de diffusion d’une perturbation de vitesse est de l’ordre de
0,25 mm. Dans ce cas, l’effet de la diffusion est négligeable.
31-
2 c 2102
f    0,025 m  25 mm ; Pratiquement, les ondes sismiques de
 2 5 1
cisaillement ne se propagent pas dans le manteau terrestre.

Problème 2 : Filtrage par interférométrie


Partie I : Etude d’une lame à faces parallèles
1- 0,5
s1t  t12 t21 s0 ; s2t  t12 t21 r212 s0 ; s3t  t12 t21 r214 s0 .
x3
2- 0,5
s1r  r12 s0 ; s2r  t12 t21 r21 s0 ; s3r  t12 t21 r213 s0
x3
3- Amplitudes des vibrations réfléchies s1r  0, 2 s0 s2r  0,19 s0 s3r  0,0076 s0
0,25
Amplitudes des vibrations transmises s1t  0,96 s0 s2t  0,0038s0 s3t  0,0015s0
x 7
 s3r  0 ;  s2t  s3t  0 .
4-1- 0,5
 s1t s2t  C  0 .
4-2- 0,5
 s1r  s2 r  C  1 .
5- La lame est un dispositif interférentiel par division d’amplitude, l’interférence est à deux 0,25
ondes. x2
6-
  M   2n  J1 I 2    J1 H  ; S
i
2n e RI 0,5
2 n  J1 I 2   ;
cos  I1 I2 x7

 J1 J 2   2 e tg  ; e

sin  2 J2
 1   1 2 i
J1
J H  J J n sin   2 n e ;
cos  i H
RT2
4  n e cos 
  M   2 n e cos    M  
RT1

7- On a des interférences constructives si :   M   2 k  avec k  1
4 n e 2ne
Pour i  0    0 ;   M    2k     avec k  *
. 1
 k
8-
1  600 nm pour k  1 ; la seule longueur d’onde transmise dans le domaine du visible. 0,5
Il s’agit d’un filtre interférentiel. 0,5

Partie II : Etude de l’interféromètre à ondes multiples de Fabry-Pérot :


Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 9/11
9- Les rayons transmis par le Fabry-
Pérot sont parallèles, la figure
d’interférence est alors localisée à 0,5
l’infini ou dans le plan focal image
d’une lentille convergente.

0,5

Ecran
10- On a une lame d’air ; n  1    i ;
0,25
4  e cos i
  M   2 e cos i    M  
 0,5
  M   cte  i  cst ; franges d’égale inclinaison, donc des anneaux d’interférences. x 3
11-
On a : s1  t 2 s0  T s0
0,5
s 2  t 2 r 2 exp   j  s0  T R exp   j  s0
x4
s3  t 2 r 4 exp  2 j  s0  T R 2 exp  2 j  s0
s N  T R( N 1 ) exp   j( N  1 )  s0
12- L’amplitude totale transmise est :
sT  s1  s 2  s3   s q 


 sT  s0 T 1  R e j  R e j  
2
   R e j  
q
. 0,5



  R exp   j  
T
 sT  M   sT    s0 T
q
 s0 0,5
q 0 1  R exp   j 
13- 1 1
I  M   sT s*T  s02 T 2  s02 T 2 .
1  R exp   j   1  R exp  j   1  R 
2
 2 R 1  cos  
1 I0
 s02T 2  I M   ; 1
  
1  R   4 R sin2   1  m sin 2  
2

2 2
0,5
4R
I 0  s02 ; m  . x2
1  R 
2

14- L’intensité lumineuse est maximale pour :   M   2 k  avec k  . 0,5


15- 1 1
TFP     max
TFP  1 et TFP
min
 . 0,5
  1 m
1  m sin  2
x3
2
16- La largeur à mi-hauteur d’un pic d’intensité d’ordre k est donnée pour :
 1 1 0,5
  2k  ; on a alors : TFP     x2
2    2
1  m sin 2  k  
 4 
   1     1 4 2 1  R 
 sin 2    sin    ,    . 0,5
 4  m  4  4 m m R
2
R   0,5
La finesse :  ; pour R  1 ,  .

 1  R  T x2
La finesse dépend uniquement des caractéristiques des miroirs, elle est indépendante
0,25
Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 10/11
des conditions d’utilisation (l’angle d’incidence i).
17- 4  e cos i 4  e cos i
     .
 c 0,5
Entre deux pics d’intensité successifs :   2 ,
x4
4  e cos i c
Pour e et i fixées, on a :    ISL   ISL  .
c 2 e cos i
18- 4  e cos i 
On peut écrire :     2 .
c  ISL 0,5
 FP
La largeur à mi-hauteur s’écrit alors :   2  . 0,5
 ISL
2  ISL  ISL
La finesse :     FP  . 0,5

 FP
19- 0 
  0   2  p0  2   p0  0 .
 ISL  ISL 0,5
 
FP  0  0  FP  p0 . 1
 FP  ISL
La finesse peut être interpréter comme étant le nombre d’ondes qui interfèrent. 0,25
20-1 2e 2e 0,5
En incidence normale : i  0 , p0   FP  , A.N : FP  1, 2106 .
0 0 x2
20-2  0,5
Pour le réseau : R  k N , avec k  1 et N  L n  L  , A.N : L  1m .
n x2
20-3 Dans les conditions du laboratoire, on ne peut pas concevoir un réseau de largeur L  1m
permettant d’avoir un pouvoir de résolution aussi élevé, le Fabry-Pérot est beaucoup plus 1
pratique.
21- c 1 1  2  1 
 ISL  2  1  2    2c     2c   0,5
2 e0  1 2   2 1 
2 1 0,5
 e0  . A.N : e0  144,7 µm . 0,5
4 
22- I 02 0,5
I1 1   I 01 TFP
max
 I 01 et I 2  2   I 02 TFP
min
 .
1 m x2
23- I1  1  I 01
 1  m   104 ; 0,5
I 2  2  I 02
0,5
I 01  I 02  m  104
0,5
4
 R  1 , A.N : R  0,98 . x2
m
24-  R  0,5
   157 .
1  R  1  R 
 FP  ISL 2 0,5
FP   2  2
 ; A.N : FP  0,76 102 nm . x2
c c 2 e0
La résolution en longueur d’onde est très faible d’où la très grande capacité du Fabry- 0,5
Pérot à séparer des raies ayant des longueurs d’ondes très voisines.

Corrigé de l’épreuve de Physique Concours Physique et Chimie 11/11

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