Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CALCUL DE STRUCTURES 1
1
Dispensé par KARGA T.Lionel
2
Table des matières
2 Modèles de plaques minces élastiques
2.1 Le modèle linéaire de plaque de Kirchhoff-Love
2.1.1 Les équations tridimensionnelles
2.1.2 Hypothèses cinématiques de Kirchhoff-Love
2.1.3 Hypothèse de contraintes planes
2.1.4 Equations d’équilibre bidimensionnelles
2.1.5 Cas particulier d’une plaque circulaire sous chargement uniforme
2.2 Le modèle non linéaire de plaques de Von Karman
4 Modèles classiques de coques minces élastiques
4.1 Hypothèses de Kirchhoff-Love
4.1.1 Description tridimensionnelle
4.1.2 Hypothèses cinématiques de Kirchhoff-Love
4.1.3 Hypothèse de contraintes planes
4.2 Le modèle de coques minces élastiques de Novozhilov-Donnell
4.2.1 Rappel des hypothèses statiques et cinématiques
4.2.2 Le problème tridimensionnel de départ
4.2.3 Equations d’équilibre bidimensionnelles de Novozhilov-Donnell
Equation de membrane
Equation de flexion
Conditions aux limites associées
4.3 Le modèle de membrane
4.4 Les limitations des approches basées sur des hypothèses a priori
3
4
Chapitre 2
Soit ω un ouvert de IR2 , de frontière γ suffisamment régulière, contenu dans le plan (O, e1 , e2 ).
On note m = (x1 , x2 ) un point courant de ω. On définit les ensembles
Ω = ω×] − h/2, h/2[, Γ = γ × [−h/2, h/2] et Γ± = ω × {±h/2}.
5
On considère une plaque mince, d’épaisseur h, de surface moyenne ω, occupant le domaine
Ω dans sa configuration initiale. Un point M de la plaque est alors repéré par sa projection
orthogonale m sur ω et par sa coordonnée x3 suivant l’épaisseur e3 . Ainsi, on a M = m+x3 e3 ,
que l’on note encore M = (m, x3 ).
Pour simplifier le problème, on suppose la plaque encastrée sur son bord latéral Γ, sou-
mise aux efforts surfaciques g = ±g3± e3 sur les faces supérieure et inférieure Γ± , ainsi qu’aux
efforts volumiques f = f3 e3 dans Ω (voir fig. 2.1). On néglige les efforts dans le plan (Ox1 x2 ).
Sous l’effet des efforts appliqués, la plaque se déforme et le déplacement d’un point m de la
surface moyenne est donné par
−−→′
u(m, 0) = mm = ut (x1 , x2 ) + w(x1 , x2 )e3
où ut désigne le déplacement tangentiel dans le plan de la surface moyenne et w la flèche en
m par rapport à l’état initial (voir fig. 2.2).
x3
M ut
mx
x1
M' w
m' x
-x3 grad w
6
En élasticité linéaire, le tenseur des déformations tridimensionnelles est donné par
1 1 ∂u ∂u
ε(u) = (Gradu + Gradu) = ( + )
2 2 ∂M ∂M
où Grad désigne le gradient tridimensionnel.
On rappelle que si U = Ut + we3 désigne un champ de vecteur de IR3 défini en tout point
M de la plaque, où Ut est dans le plan (Oe1 e2 ), alors le gradient tridimensionnel peut se
décomposer sous la forme :
∂Ut
gradUt ∂x3
GradU =
∂w
gradw
∂x3 (e1 ,e2 ,e3 )
7
2.1.3 Hypothèse de contraintes planes
Dans le repère (O, e1 , e2 , e3 ) le tenseur des contraintes peut également se décomposer sous la
forme
σt σs
σ=
σs σn (e1 ,e2 ,e3 )
où σt , σs et σn désignent respectivement les contraintes planes, de cisaillement et de pince-
ment.
Conséquences
σ = λT r(ε)I + 2µε
8
En revenant aux déplacements, on a :
1 3
(2.6) σt = nt + x3 mt
2 2
où
4λµ
nt = T r(et )I2 + 4µet
λ + 2µ
(2.7)
2E
= νT r(et )I2 + (1 − ν)et
1 − ν2
représente le tenseur des contraintes membranaires et
4λµ 4
mt = T r(ρt )I2 + µρt
3(λ + 2µ) 3
(2.8)
2E
= νT r(ρt )I2 + (1 − ν)ρt
3(1 − ν 2 )
le tenseur des moments de flexion. Les tenseurs de déformation de membrane et de variation
de courbure associés sont données par (2.3) et (2.4) :
1
et = (gradut + gradut ) et ρt = −grad(gradw)
2
∂σn
divσs + = −f3 dans ω
(2.10) ∂x3
σ = ±g3± pour x3 = ±h/2
n
9
σ11 σ12
On rappelle que la divergence bidimensionnelle d’un tenseur symétrique σt =
σ12 σ22 (e1 ,e2 ,e3 )
est donnée par :
σ11,1 + σ12,2
div σt =
σ12,1 + σ22,2
Ainsi la divergence d’un endomorphisme (ou d’en tenseur
d’ordre 2) sera considérée comme
σ13
un vecteur, alors que la divergence du vecteur σs = est un scalaire :
σ23
Remarque 3 On a utilisé dans ce chapitre les notations classiques de la MMC, où la di-
vergence d’un endomorphisme (ou d’en tenseur d’ordre 2) est un vecteur de IR3 . En fait,
on verra au chapitre 3 que la divergence d’un champ d’endomorphismes définis sur une sur-
face est un champ de formes linéaires. L’identification à un champ de vecteurs se fait ici de
façon évidente via le produit scalaire de IR3 . Dans le cas général, en théorie des coques, cette
identification n’est plus possible aussi facilement et il faudra faire très attention.
Equation de membrane
En intégrant l’équation (2.9) sur l’épaisseur (entre −h/2 et h/2 par rapport à la variable
x3 ), on obtient :
Z h/2 h ih/2
divσt dx3 + σs =0
−h/2 −h/2
Equation de flexion
10
En utilisant ensuite l’équation (2.10) ainsi que les conditions aux limites, on a :
Z h/2 Z h/2
∂σs ∂
x3 div( )dx3 = x3 (divσs )dx3
−h/2 ∂x3 −h/2 x3
Z h/2
= f3 dx3 + (g3+ + g3− )
−h/2
Les conditions aux limites de (2.12) se déduisent des conditions aux limites tridimension-
nelles ainsi que de l’hypothèse cinématique de Kirchhoff-Love. En effet, comme la plaque est
encastrée sur son bord latéral Γ = γ × [−h/2, h/2], on u = 0 sur Γ. En utilisant (2.1), on
en déduit que ut = w = 0 et que grad w = 0 sur γ. Or comme la valeur de w = 0 est déjà
donnée sur γ, et donc sa dérivée tangentielle également, cette dernière condition ne nous
∂w
donne que = 0.
∂ν
L’équation (2.12) est plus connue sous la forme équivalente suivante (équation biharmo-
nique) :
2
D ∆ w = p3
dans ω
(2.13)
w = ∂w = 0 sur ∂ω
∂ν
11
Eh3
où D = désigne la rigidité à la flexion et ∆ le laplacien bidimensionnel.
12(1 − ν 2 )
• div(αI2 ) = grad(α)
Ainsi, il vient
2E
div(mt ) = − νgrad(∆w) + (1 − ν)∆(gradw)
3(1 − ν 2 )
2E
div(div mt ) = − ∆2 w
3(1 − ν 2 )
La résolution des équations quasi-statiques associées à (2.13) est évidente dans un système de
coordonnées cylindriques (O, r, θ, e3 ), l’origine O étant prise au centre de la surface moyenne
de la plaque. On vérifie ainsément que :
3 p
(2.14) w= (1 − ν 2 )(a2 − r2 )2
16 Eh3
est solution. Si l’on admet l’unicité de la solution au problème de flexion de Kirchhoff-Love,
alors c’est l’unique solution quasi-statique de (2.13).
12
2.2 Le modèle non linéaire de plaques de Von Karman
Le modèle de Kirchhoff-Love que nous avons établi dans la section précédente est valable
pour de toutes petites déflexions 3 . Dans le cas de déflexions plus importantes, tout en restant
modérées, il y a un couplage entre la déflexion w et le déplacement tangentiel ut . Il faut dans
ce cas utiliser un modèle de plaque non linéaire, comme celui de Von Karman dont les
équations d’équilibre s’écrivent :
h
div(nt ) = 0 dans ω
(2.15) 2
D ∆2 w − hdiv(nt grad w) = p3 dans ω
où le tenseur des contraintes de membrane nt est relié à la déformation membranaire Et par
la même loi de comportement en contraintes planes que (2.5). Cependant la déformation de
membrane Et est non linéaire et s’écrit (à la différence de (2.3)) :
1
Et = (gradut + gradut + gradw gradw)
2
Un des points importants de ce modèle est que les deux équations d’équilibre (dans le plan et
suivant e3 ) sont maintenant couplées (elles étaient découplées dans le modèle de Kirchhoff-
Love). En particulier, l’équation de membrane (2.15) n’admet plus comme unique solution la
solution nulle ut = 0 en l’absence de forces tangentielles. En d’autre termes, un effort p3 dans
la direction e3 engendrera non seulement une déflexion w, mais également un allongement
de la surface moyenne caractérisé par ut .
Il existe cependant un cas particulier simple où les équations de Von Karman se découplent :
c’est lorque l’équation de membrane admet comme solution nt = N0 . L’équation de flexion
s’écrit alors :
13
Chapitre 4
Nous nous proposons dans ce chapitre d’établir, en procédant de la même façon que pour les
plaques, les modèles usuels de coques minces linéaires élastiques. De ce fait, on verra que la
théorie des coques peut-être vue comme une généralisation de la théorie des plaques à ”un
ouvert de référence courbé”. Pour ce faire, nous allons utiliser le formalisme intrinsèque de
géométrie différentielle explicité au chapitre précédent. Avec ce formalisme intrinsèque, les
calculs se font facilement sans avoir besoin de repasser aux composantes dans un système
de coordonnées particulier. Bien évidemment, cela peut se faire ensuite, afin d’expliciter les
équations d’équilibre obtenues pour un paramétrage particulier, dépendant de la géométrie
de la coque considérée, pour procéder à la résolution des équations.
V = ΠV + N N V = Vt + v3 N
14
du gradient d’un champ de vecteurs de IR3 sur Tp ω ⊕ IRN , on a :
ˆ
∂Vt −1 ∂Vt
∂V ( ∂p − v3 C)κ ∂z
(4.1) =
∂q ∂v3 −1 ∂v3
(Vt C + )κ
∂p ∂z
−1
où κ−1 = ITp ω − zC = ITp ω + zC + z 2 C 2 + z 3 C 3 + .... pour les coques minces. De ce fait,
le tenseur des déformations tridimensionnelles classique de l’élasticité linéaire
1 ∂V ∂V
ε(V ) = ( + )
2 ∂q ∂q
peut s’écrire sous la forme (où q représente un point courant de la coque Ω) :
εt (V ) εs (V )
(4.2) ε(V ) =
εs (V ) εn (V )
avec !
ˆ
1 ∂Vt −1 ˆ
∂Vt
εt (V ) = κ + κ−1 − v3 Cκ−1
2 ∂p ∂p
1 ∂Vt −1 ∂v3
εs (V ) = + κ (CVt + )
2 ∂z ∂p
∂v3
εn (V ) =
∂z
De façon générale, on suppose que la déformation de la coque mince élastique se fait sans
effort tranchant et donc sans cisaillement sur l’épaisseur. On a donc :
(4.3) εs (V ) = 0
D’autre part, on suppose également qu’il n’y a pas de compression suivant l’épaisseur, ce
que l’on écrit :
(4.4) εn (V ) = 0
Il est évident que (4.4) conduit à v3 = v3 (p), où p désigne un point courant de la surface
moyenne, i.e. que le déplacement normal est indépendant de l’épaisseur. Maintenant (4.3)
implique que
∂Vt ∂v3
+ κ−1 CVt = −κ−1
∂z ∂p
15
soit encore :
∂Vt ∂v3
κ−1 + κ−2 CVt = −κ−2
∂z ∂p
∂κ−1
Or, on peut montrer que l’on a = Cκ−2 . En effet, compte tenu du développement de
∂z
κ−1 = ITp ω + zC + z 2 C 2 + z 3 C 3 + ....,
il vient :
∂κ−1
= C + 2zC 2 + 3z 2 C 3 + ....
∂z
= C ITp ω + 2zC + 3z 2 C 2 + ....
= Cκ−2
L’hypothèse de non cisaillement transverse conduit donc à :
∂ ∂v3
(4.5) εs (V ) = 0 ⇔ κ−1 Vt = −κ−2
∂z ∂p
∂v3
- d’une solution particulière −zκ−1
∂p
Ainsi, on obtient la forme générale de la cinématique vérifiant les hypothèses de non ci-
saillement de non compression dans l’épaisseur :
∂v
Vt = κVt (p) − z 3
(4.6) ∂p
v3 = v3 (p)
Preuve :
∂v3
Il suffit de vérifier que −zκ−1 est bien une solution particulière de (4.5). On a :
∂p
∂ −1 ∂v3 ∂v3 ∂v3
−zκ = −κ−1 − zCκ−2
∂z ∂p ∂p ∂p
∂v3 ∂v3
= − (κ−1 + zCκ−2 ) = −κ−2
∂p ∂p
En effet, on a :
κ−1 = κ−2 κ = κ−2 ITp ω − zC ⇔ κ−1 + zCκ−2 = κ−2
16
Conclusion
∂v3
Le vecteur Θ(p) = −CVt (p) − est généralement appelé vecteur tourbillon transverse. Il
∂p
représente la tendance qu’à le vecteur dp à sortir du plan tangent Tp ω.
E
= νT r(ε )I
t Tp ω + (1 − ν)ε t
1 − ν2
Exprimons maintenant σt en fonction de Vt et de v3 . On a :
!
ˆ t
1 ∂V ˆ t
∂V
εt (V ) = κ−1 + κ−1 − v3 Cκ−1
2 ∂p ∂p
17
où le déplacement tangentiel Vt est donné par (4.7). On a donc :
ˆ t
∂V ˆ t
∂V ˆ
∂Θ(p)
= +z
∂p ∂p ∂p
Ainsi, comme en théorie des plaques, on écrit traditionnellement le tenseur des contraintes
planes σt sous la forme :
1 3
(4.11) σt = nt + x3 mt
2 2
où les tenseur des contraintes membranaires nt et des moments de flexion mt s’expriment en
fonction des déplacements de la façon suivante :
4λµ
nt = T r(γt )ITp ω + 4µγt
λ + 2µ
(4.12)
4λµ 4
mt = T r(ρt )ITp ω + µρt
3(λ + 2µ) 3
18
On peut les exprimer également de façon équivalente en fonction du module d’Young E et
du coefficient de Poisson ν suivant :
2E
nt = νT r(e )I
t Tp ω + (1 − ν)e t
1 − ν2
(4.13)
2E
mt = νT r(ρ )I
t Tp ω + (1 − ν)ρ t
3(1 − ν 2 )
Remarque 11 L’approximation (4.14) revient à ne garder que les termes à l’ordre zéro (en
O(1)) par rapport à l’opérateur de courbure C (ou à sa norme kCk2 = T r(C 2 )) dans l’expres-
sion générale (4.10) du tenseur de variation de courbure du modèle de Koiter. De ce fait, le
modèle de Novozhilov-Donnell est valable pour les coques faiblement courbées où kCk << 1,
i.e. pour une surface moyenne de la coque ”peu éloignée” de la configuration plane. On verra
au chapitre suivant, que cela peut se montrer rigoureusement par développement asympto-
tique des équations d’équilibre de l’élasticité linéaire ou non linéaire.
19
εt (V ) = γt (V ) + zρt (V )
!
1 ˆ t ∂V
∂V ˆ t
γt (V ) = + − v3 C
(4.15) 2 ∂p ∂p
∂ˆ ∂v3
ρt (V ) = −
∂p ∂p
En considérant que 3 κ−1 ≃ ITp dans les équations d’équilibre 3D, ces dernières deviennent :
∂σs
(4.17) divσt + = −f t dans ω
∂z
∂σn
(4.18) divσs + T r(σt C) + = −f3 dans ω
∂z
où f = (ft , f3 ) désignent les efforts volumiques exercés au sein de la coque.
2. En effet, l’hypothèse de contraintes planes nous a amené à considérer que les contraintes de cisaillement
σs et de pincement σn étaient nulles sur toute l’épaisseur de la coque. En fait, elles sont négligeables devant
les contraintes tangentielles σt mais ne sont pas nulles exactement, sauf au niveau des faces supérieures et
inférieures si la coque n’est pas chargée. De ce fait, leurs dérivées peuvent prendre des valeurs non négligeables,
voire importantes, et doivent être considérées dans la décomposition des équations d’équilibre 3D données
par le théorème 5.
3. Cette hypothèse revient à considérer que la coque est faiblement courbée, comme pour la linéarisation
du tenseur de variation de courbure.
20
Les conditions aux limites associées
Les conditions aux limites sur les faces supérieures et inférieures sont données par :
σs = ±gt± sur Γ±
(4.19)
σn = g3± sur Γ±
où Γ± désignent les faces supérieures et inférieures de la coque, et g ± = (gt± , g3± ) les efforts
surfaciques s’y exerçant. Sur le bord latéral Γ = γ×] − h, h[, si la coque est encastrée, on
a les conditions aux limites naturelles d’encastrement correspondant à la cinématique de
Kirchhoff-Love :
Vt = 0 sur γ
(4.20)
∂v3
v3 = =0 sur γ
∂p
où γ = ∂ω désigne la frontière extérieure à la surface moyenne ω.
Equation de membrane
4. Notons que dans le chapitre 2, on a considéré une plaque d’épaisseur h (l’intégration se faisant de −h/2
à h/2) afin de retrouver l’expression classique de la rigidité à la flexion D. Dans le cas des coques, afin de
ne pas avoir de coefficient 1/2, on considère une épaisseur 2h et l’intégration sur l’épaisseur se fait de −h à
h. Il est évident que les résultats sont équivalents à un facteur multiplicatif près.
21
Equation de flexion
Multiplions l’équation (4.17) par z, prenons sa transposée de façon à obtenir des champs
de vecteurs (et non de covecteurs) du plan tangent, et prenons ensuite la divergence de
l’expression ainsi obtenue. En intégrant cette expression sur l’épaisseur, on obtient :
Z h Z h Z h Z h
1 3 2 ∂σs
(4.22) zdiv(div nt )dz + z div(div mt )dz + zdiv( )dz = − zdivft dz
−h 2 −h 2 −h ∂z −h
Le troisième terme du premier membre de l’équation (4.22) devient en utilisant les conditions
aux limites (4.19) :
Z h Z h
∂σs ∂σs
zdiv( )dz = div z dz
−h ∂z −h ∂z
h ih Z h
(4.23) = div zσs − div σs dz
−h −h
Z h
= div h(gt+ − gt− ) − div σs dz
−h
Le dernier terme peut-être calculé en utilisant l’équation (4.18) ainsi que les conditions aux
limites (4.19). En intégant (4.18) sur l’épaisseur, on obtient :
Z h Z h
divσs dz + hT r(nt C) = − f3 dz − g3+ − g3−
−h −h
soit encore : Z
h
(4.24) div σs dz + hT r(nt C) = −p3
−h
où Z h
p3 = f3 dz + g3+ + g3−
−h
désigne la résultante des efforts normaux (suivant N ) sur l’épaisseur. Finalement, compte
tenu de (4.16), de (4.23) et (4.24), l’équation (4.22) conduit à l’équation d’équilibre en
flexion :
(4.25) h3 div(divmt ) + hT r(nt C) = −p3 − divMt dans ω
avec Z Z
h h
p3 = f3 dx3 + g3+ + g3− , Mt = zft dx3 + h(gt+ − gt− )
−h −h
22
avec
Z h Z h Z h
pt = ft dz + gt+ + gt− , p3 = f3 dx3 + g3+ + g3− , Mt = zft dx3 + h(gt+ − gt− )
−h −h −h
Considérons le cas simple d’une coque encastrée sur toute la partie Γ = γ×] − h, h[ de son
bord latéral. Dans ce cas, les conditions aux limites s’écrivent :
Vt = 0 sur γ
(4.27)
∂v3
v3 = =0 sur γ
∂p
Les conditions aux limites associées s’écrivent Vt = 0 dans le cas du bord latéral bloqué
ou encastré. Notons qu’aucune condition ne peut être imposée sur v3 .
Le modèle de membrane est le modèle le plus simple de coques minces, dont les équations
d’équilibre peuvent s’intégrer directement et conduisent aux expressions de nt sans avoir
besoin de calculer les déplacements, ni les déformations membranaires γt .