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I Fonctions de Rn dans Rp
1 Différentiabilité
Définition
Soit f : U ⊂ Rn −→ Rp et a ∈ U.
i - On dit que f est différentiable au point a ssi,
Remarques
☛ On peut remplacer dans la définition les espaces Rn et Rp par des R−ev de dimensions finies.
☛ Pour les fonctions vectorielles f : I ⊂ R −→ Rp , la différentiabilité coı̈ncide avec la
dérivabilité.
☛ f est différentiable en a ssi, f admet un développement limité à l’ordre 1 en a qui s’écrit
k=2
1 X
+∞
−1 k −1 2
X
+∞
−1 k+3 k
avec le c
h oix d'un e n orm e subor d onn ée, on obti ent ∀H ∈ B(0, ) ∥ (−A H) A ∥ ≤ ∥H∥
, ∥A ∥ ∥H∥ =
∥A−1 ∥
k=2 k=0
o(∥H∥) .
f e
st d on c différ enti able et df(A)(H) = −A−1 HA−1 .
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Chapitre 10 Fonctions vectorielleq
k!
k=2
Définition
Soit f : U ⊂ Rn −→ Rp , x ∈ Rn et a ∈ U, alors
Exemple
➜ Calculer D(α,0) f(0, 0) où f : R2 −→ R
xy2
, (x, y) ̸= (0, 0)
(x, y) 7−→ 2 2
x +y
0, si non
Proposition
Preuve:
Soit a ∈ U ⊂ Rn , alor s ∃r > 0 tel qu e B(a, r) ⊂ U
f étant différ enti able en a , d on c ∀h ∈ Rn , ∀t tel qu e |t|∥h∥ < r ,
t−→0 t
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Chapitre 10 Fonctions vectorielleq
2 Dérivées partielles
Définition
Remarque
☛ Soit a = (a1 , ..., an ) ∈ Rn ).
∂f
La dérivée partielle (a) existe ssi, la fonction vectorielle fj : R −→ Rp
∂xj
t 7−→ f(a1 , ..., aj−1 , t, aj+1 , ..., an )
est dérivable en 0.
Exemples
1 − cos(x2 + y2 )
➜ i) : Soit f : (x, y) −→ .
x 2 + y2
1 Prolonger f par continuité en (0, 0).
∂f ∂f
2 Calculer (0, 0) et (0, 0).
∂x ∂y
➜ ii) : Soit f : R2−→ R .
ln(1 + xy)
, (x, y) ̸= (0, 0)
(x, y) 7−→ x 2 + y2
0, (x, y) = (0, 0)
Corollaire
X
n
∂f
df(a)(h) = hi (a)
∂xi
i=1
X
n
∂f
df(a)(h) = (a)dxi
∂xi
i=1
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X
n
∂f
df = dxi
∂xi
i=1
Proposition
Preuve:
L' a p pli cati on q: Rn −→ R e
st un e form e qu a dr ati qu e n on d égén ér ée
X
n
x 7−→ (x|x) = x2i
i=1
n
sur R et df(a) e
st un e form e lin éair e sur Rn , d on c ∃!z ∈ Rn tel qu e df(a) = (z|.)
Définition
Soit f : U ⊂ Rn −→ R .
−−−→
On appelle ”Gradient de f au point a”, le vecteur noté gradf(a) défini par
−−−→
∀h ∈ Rn , df(a)(h) = (gradf(a)|h)
−−−→ X ∂f n
c’est à dire gradf(a) = (a)ei où (e1 , ..., en ) est la base canonique de Rn .
∂xi
i=1
Proposition
Interprétation géométrique
Soit f : U ⊂ Rn −→ R différentiable, λ ∈ f(U), A = { x ∈ U / f(x) = λ } et a ∈ A
−−−→
tel que gradf(a) ̸= 0, alors :
Le gradient de f en a est orthogonale à tout les chemins traçés sur A et passant par a.
Preuve:
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x = (x1 , ..., xn ) 7−→ f(x1 , ..., xn ) x1 (t)
t 7−→
ϕ(t) =
.
.
xn (t)
c
h emin tr a çé sur A , c' e
st à dir e ∀t ∈ I, f(ϕ(t)) = λ et p os on s ϕ(t0 ) = a .
O n a f(x1 (t), ..., xn (t)) = λ , la fon cti on t 7−→ f(x1 (t), ..., xn (t)) e
st d érivable sur I , et
∂f X
n
en la d érivant on obti ent ∀t ∈ I, (ϕ(t))xi′ (t) = 0 , en p arti culi er p our t = t0 ,
∂xi
i=1
−−−→ −−−→
cette égalité s' écrit (gradf(a)|ϕ ′ (t0 )) = 0 gradf(a) ⊥ ϕ ′ (t0 )
, d on c .
Définition
Proposition
Preuve:
Pos on s b = f(a)
(gof)(a + h) = g(f(a + h)) = g(f(a) + df(a)(h) + ∥h∥ϵ1 (h)) = g(b + k) = g(b) + dg(b)(k) +
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∥k∥ϵ2 (k)
où on a p os é k = df(a)(h) + ∥h∥ϵ1 (h) , or dg(b)(k) = dg(b)odf(a)(h) + ∥h∥dg(b)(ϵ1 (h))
or p ar continuité d e dg(b) , on aur a lim dg(b)(ϵ1 (h)) = 0 , d on c ∥h∥dg(b)(ϵ1 (h)) =
h−→0
o(∥h∥) , ∥k∥ ≤ ∥|df(a)|∥∥h∥ + ∥h∥∥ϵ1 (h)∥
d' autr e p art ∥k∥ϵ2 (k) = o(∥h∥) , d on c .
Remarque
☛ Si l est une application linéaire et f une application différentiable, alors lof est différentiable
et on a d(lof)(a) = lodf(a).
Proposition
Preuve:
x1′ (t)
′
∂f
Jg (t) = (g (t)) Jϕ (t) = ,
.
.
et Jf (ϕ(t)) = (C1 (t), ..., Cn (t)) où Ci (t) = (ϕ(t)) .
.
∂xi
xn′ (t)
Exemple
➜ Soit f : R2 −→ R différentiable et g :
R −→ R .
x 7−→ f(cos(x), sin(x))
Montrer que g est dérivable sur R et calculer g ′ .
Proposition
Exemples
➜ i) : Soit ϕ dérivable sur R. Montrer que l’application f : (x, y, z) 7−→ ϕ(x3 − y + ln(x2 + 1))
est différentiable sur R3 et calculer ses dérivées partielles.
➜ ii) : Soit f une application différentiable sur R2 et g : R2 −→ R .
u+v u−v
(u, v) 7−→ f( , )
2 2
1 Calculer les dérivées partielles de g en fonction de celles de f.
2 En déduire les solutions de l’équation aux dérivées partielles
∂f ∂f
=
∂x ∂y
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Définition
Proposition
X
n
∂f(a)
Si f est de classe C1 alors f est différentiable sur U et Dfa (h) = hi
∂xk
k=0
Preuve:
R1
(g ′ (s) − g ′ (0))ds
0
X n X n Z1 Xn
∂f(a + th) ∂f(a) ∂f(a + sh)
Org ′ (t) = hi f(a + h) = f(a) + D on chi + hi −
∂xk ∂xk 0 k=0 ∂xk
k=0 k=0
R X X
n
n
∂f(a) 1 ∂f(a + sh) ∂f(a)
hi 0 Or hi − hi ≤ ϵ |hi| ||h|| f(a + p our a s s ez p etit ,d on c
∂ai,j
k=1
2 - En déduire que f est de classe C1 sur Mn (R) et que ∀H ∈ Mn (R), df(A)(H) = tr(AH) e
t
où A = com(A).
e
X X ∂f X i+j
H= hi,j Ei,j ∈ Mn (R) df(A)(H) = hi,j , (A) = (−1) hi,j det(Ai,j ) = tr(A
e H) .
∂ai,j
i,j i,j i,j
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Théorème
Preuve:
Soit ϕ: [0, 1] −→ Rn .
fini s a p pli qu ée à ϕ sur [0, 1] , on aur a ∥ϕ(1) − ϕ(0)∥ ≤ M∥b − a∥(1 − 0) .
Remarques
☛ Le segment [a, b] est un compact de Rn .
- [a, b] e
st un ferm é comm e im a ge continu e du s egm ent [0, 1] p ar la fon cti on continu e t 7−→ (1 − t)a + tb .
- [a, b] e
st born é, ∀t ∈ [0, 1], ∥(1 − t)a + tb∥ ≤ max(∥a∥, ∥b∥) .
−−−→
☛ Si f : U ⊂ Rn −→ R est de classe C1 , alors gradf : U ⊂ Rn −→ Rn est conti-
nue sur [a, b] et atteint sa borne supérieure et on a
−−−→
∀x, y ∈ [a, b], |f(y) − f(x)| ≤ ∥y − x∥ sup ∥gradf(x)∥
x∈[a,b]
Corollaire
Théorème
Remarque
☛ Le théorème reste vrai, si U est supposé connexe par arcs.
L'i d ée e
st d' a p pr oc
h er un c
h emin p ar r éuni on d e s egm ent
s.
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Définition
∂f
Soit f : U ⊂ Rn −→ Rp tel que existe.
∂xi
∂f
Si admet une dérivée partielle par rapport à xj , on pose
∂xi
∂2 f
∂ ∂f
=
∂xj ∂xi ∂xj ∂xi
et dans le cas i = j,
∂2 f
∂ ∂f
=
∂xi ∂xi ∂xi 2
Exemple
➜ Soit f : R2 −→ R
xy(x2 − y2 )
, (x, y) ̸= (0, 0)
(x, y) 7−→ x 2 + y2
0, (x, y) = (0, 0)
- f admet-elle des dérivées partielles secondes en (0, 0) ?
Définition
Une fonction f : U ⊂ Rn −→ Rp est dite de classe Ck ssi, toutes ses dérivées partielles
d’ordre inférieure ou égale à k, existent et sont continues sur U.
L’ensemble de telles fonctions est noté Ck (U, Rp ).
Proposition
Théorème
de Schwarz
Si f : U ⊂ Rn −→ Rp est de classe C2 , alors ∀i, j ∈ [[1, n]], ∀a ∈ U
∂2 f ∂2 f
=
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
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Chapitre 10 Fonctions vectorielleq
Remarque
☛ En général si f est de classe Ck , les dérivées partielles de f d’ordre ≤ k ne dépendent pas de l’ordre
de dérivations.
Exemples
➜ i) : Soit f : R2 −→ R de classe C2 et g :
−→ R . R2
7−→ f(rcos(θ), rsin(θ)) (r, θ)
∂2 f ∂2 f
On appelle ”Laplacien de f au point (x, y)”, la quantité △f(x, y) = 2 + 2 .
∂x ∂y
2 2
∂ g 1 ∂g 1 ∂ g
1 - Montrer que △f = 2 + + 2 2 (c’est le laplacien en coordonnées polaires.)
∂r r ∂r r ∂θ
2 - Soit f : R∗ × R −→ R .
y
(x, y) 7−→ arctan
x
Montrer que f est harmonique. càd ∀(x, y) ∈ R∗ × R, △f(x, y) = 0
➜ ii) : On considère l’équation des ondes d’inconnu f ∈ C2 (R2 , R)
∂2 f 1 ∂2 f
− =0
∂x2 c2 ∂t2
u = x − ct
où c > 0. On fait le changement de variables et on pose g(u, v) = f(x, y)
v = x + ct
∂2 f ∂2 f
1 - Calculer les dérivées partielles
2
et 2 en fonction de celles de g.
∂x ∂t
2 Donner une équation équivalente d’inconnu g.
3 En déduire la solution générale.
O n tr ouve f(x, t) = ψ(x − ct) + ϕ(x + ct) où ϕ et ψ s ont d e cla s s e C2 sur R
.
Théorème
Preuve:
1 - M ontr er qu e ∃r > 0 tel qu e p our ∥h∥ < r ∀t ∈ [0, 1], a = th ∈ U
, .
2 - Soit g: [0, 1] −→ R .
p arti elle
s d e f.
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g ′′ (θ)
3 - M ontr er qu e ∃θ ∈]0, 1[ tel qu e g(1) = g(0) + g ′ (0) + , pui s en d éduir e le
2
r é
sultat.
Remarques
☛ Dans le cas n = 2, on utilise les notations de Monge :
∂f ∂f ∂2 f ∂2 f ∂2 f
p= (a, b), q = (a, b), r = 2 (a, b), s = (a, b), t = (a, b)
∂x ∂y ∂x ∂x∂y ∂y2
La formule de Taylor-Young à l’ordre 2 au point (a, b), s’écrit
1
f(a + h, b + k) = f(a, b) + ph + qk + (rh2 + 2shk + tk2 ) + o(h2 + k2 )
2
☛ Soit f : U ⊂ Rn −→ R de classe C2 , a ∈ U.
L’application
Qa : Rn −→ R
X ∂2 f
h 7−→ D2h f(a) = (a)hi hj
∂xi ∂xj
1≤i,j≤n
n
est une forme quadratique sur R de matrice
2
∂ f
Ha = (a) Mn (R)
∂xi ∂xj 1≤i,j≤n
Définition
Extremum local
Soit f : U ⊂ Rn −→ R et a ∈ U.
On dit que f présente un extremum local en a, ssi il existe un voisinage V ∈ V(0) tel que
∀h ∈ V, la quantité f(a + h) − f(a) garde un signe constant.
Cet extremum est appelé minimum s’il est positif et maximum s’il est négatif.
Théorème
i -Soit f : U ⊂ Rn −→ R de classe C1 .
Si f admet un extremum local au point a ∈ U, alors df(a) = 0, càd
∂f
∀i ∈ [[1, n]], (a) = 0
∂xi
Remarque
☛ Cette condition n’est pas suffisante.
Soit f(x, y) = xy , alor s f(x, x) = x2 > 0 et f(x, −x) = −x2 > 0 au voi sin a ge d e (0, 0) .
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Théorème
Remarque
☛ Soit f : K −→ R une fonction continue et K un compact de Rn .
◦
Les points de K où f atteint ses bornes sont recherchés parmi les points critiques de f dans K
et parmi les points de la frontière de K.
Corollaire
Exemples
➜ i) : Chercher les extremums des fonctions :
f(x, y) = 2x2 + y2 − 2xy + 4x
f(x, y) = sin(x)sin(y)sin(x + y)
➜ ii) : Soit K = { (x, y) ∈ R2 / x2 + y2 ≤ 16 } et f définie sur K par
p
f(x, y) = x2 + y2 + x2 − 3
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Exercice 1
Fonctions convexes
Soit U un ouvert convexe de R2 et fUR. On dit que f est convexe lorsque :
On dit que f est strictement convexe si l’inégalité précédente est stricte lorsque x ̸= y et 0 < t < 1.
1. On suppose que f est convexe.
Soient x ∈ U, h ∈ Rn et t ∈ [0, 1] tel que x − h ∈ U et x + h ∈ U. Montrer :
Exercice 2
Différentielle du déterminant
Soit f : Mn (R) −→ R MdetM
1. Montrer que f est de classe C1
2. (a) Calcluer les dérivées partielles de f au point In
(b) En déduire la differentiel de f au point In
(c) Pour M ∈ GLn (R)
, Déduire et que l’on a pour M, H ∈ Mn R : dfM (H) = tr(t com(M)H).
3. Application : soit M ∈ Mn (R) et PM (X) = (−1)n Xn + · · · + a1 X + det(M). Exprimer a1 en fonction
des cofacteurs de M.
Exercice 3
Différentielle de l’inverse
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Exercice 4
Exercice 5
1. Soit f ∈ C2 R∗+ ; R . Déterminer l’ensemble des fonctions f telles que, ayant défini F par :
p
∀(x; y) ∈ R2 \ {(0; 0)} , F(x; y) = f( x2 + y2 )
F vérifie
∂2 F ∂2 F
(x; y) + (x; y) = 0.
∂x2 ∂y2
q
2. On définit une application FRn \ {⃗0}R par : F(x1 , . . . , xn ) = f( x21 + · · · + x2n )
Calculer le laplacien de F en fonction de f trouver f tq
Xn
∂2 F
(x1 , . . . , xn ) = 0.
i=1
∂x2i
Exercice 6
∂f ∂f
Résoudre l’équation aux dérivées partielles suivante : 2xy ∂x + (1 + y2 ) ∂y = 0 en utilisant, par exemple,
u2 +v2 u
le changement de variable : x = 2 et y = v.
Exercice 7
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Exercice 8
On cherche toutes les fonctions de classe C1 sur le demi-plan ouvert x > 0 , à valeurs dans R, telles que :
∂f ∂f
x +y =0 (∗)
∂x ∂y
y
1. Vérifier que ϕ(x, y) = arctan( ) est solution.
x
2. Soit g une fonction réelle de la variable réelle de classe C1 . Montrer que goϕ est solution.
3. Soit f une solution de l’équation (∗). Montrer que f(u, uv) ne dépend que de la variable v et en déduire
l’ensemble des solutions de (∗).
Exercice 9
On considère la fonction g définie sur (R∗+ )3 =]0, +∞[∗]0, +∞[∗]0, +∞[ par :
1 1 1
g(x, y, z) = ( + + )(x + y + z)
x y z
Exercice 10
Soit f une fonction à valeurs réelles ou complexes, définie dans un ouvert U du plan R2 , deux fois conti-
nûment dérivable ; le laplacien de la fonction f est, par définition, la fonction, notée ∆f, définie dans l’ouvert
U par la relation suivante :
∂2 f ∂2 f
∆f (x, y) = (x, y) + (x, y) .
∂x2 ∂y2
Une fonction f à valeurs réelles ou complexes, définie dans un ouvert U du plan R2 , deux fois continûment
dérivable, est harmonique dans U si et seulement si son laplacien est nul dans U :
1. 1. Démontrer que les fonctions complexes f et gn , n ∈ N, définies dans le plan R2 par les relations
ci-dessous, sont harmoniques :
n
f (x, y) = ex + i y
, gn (x, y) = (x + i y) .
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Chapitre 10 Fonctions vectorielleq
2. 2. Déterminer les fonctions u réelles, de classe C2 , définies sur la demi-droite ouverte ]0, ∞[ , telles que
chaque fonction h, définie dans le plan R2 privé du point O R2 \ {O} par la relation ci-dessous, soit
harmonique
p
h (x, y) = u x2 + y2 .
p
Poser si nécessaire : r = x 2 + y2 .
3. Déterminer les fonctions v réelles, de classe C2 , définies sur la droite réelle R, telles que chaque
fonction k, définie dans le plan R2 privé de l’axe y par la relation ci-dessous, soit harmonique.
y
k (x, y) = v .
x
3. Principe du maximum :
Soit f une fonction réelle harmonique définie dans tout le plan R2 . Soit D le disque fermé de centre O
et de rayon strictement positif r (r > 0) ; soit C le cercle de centre O et de rayon r :
D = (x, y) | x2 + y2 ≤ r2 ,
C = (x, y) | x2 + y2 = r2 .
Étant donné un entier strictement positif p (p > 0) , soit fp la fonction définie dans R2 par la relation
suivante :
x 2 + y2
fp (x, y) = f (x, y) + .
p
6. Démontrer l’existence d’un point Mp de coordonnées ap et bp , appartenant au disque fermé D en
lequel la fonction fp atteint son maximum :
7. Démontrer que, si le point Mp appartient à l’intérieur du disque D, les deux dérivées secondes de la
fonction fp , obtenues en dérivant deux fois par rapport à x ou deux fois par rapport à y, sont, en ce
point Mp , négatives ou nulles :
∂2 fp ∂2 fp
(a p , bp ) ≤ 0 ; (ap , bp ) ≤ 0.
∂x2 ∂y2
8. En déduire, en calculant par exemple le laplacien de la fonction fp , que le point Mp est situé sur le
cercle C.
10. En déduire que deux fonctions harmoniques dans le plan R2 égales le long d’un cercle C du plan (de
rayon strictement positif), sont égales dans tout le disque D de frontière C.
Exercice 11
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Exercice 12
Soient U un ouvert non vide de Rn et f de classe C2 sur U. Pour tout x ∈ U, on note Hx la matrice
2
∂ f
hessienne de f définie par Hx = (x) et on pose △f(x) = tr(Hx ) le laplacien de f au
∂xi ∂xj 1≤i,j≤n
point x.
(a) Montrer que Hx est symétrique.
- On suppose que f présente un un maximum local en un point a ∈ U et on note Qa la forme
quadratique sur Rn canoniquement associée à la matrice Ha .
1
(b) Montrer que lorsque h tend vers 0 dans Rn , on a f(a + h) − f(a) = Qa (h) + o(∥h∥2 ).
2
(c) Soit u ∈ Rn non nul.
i. Montrer que pour t voisin de 0 dans R, t2 Qa (u) + o(t2 ) ≤ 0.
ii. En déduire que la forme quadratique Qa est négative.
(d) Montrer que les termes diagonaux de Ha sont négatifs. Préciser le signe de △f(a).
- On pose K = {x ∈ Rn / ∥x∥ ≤ 1} et on suppose dans la suite que f de classe C2 sur U et continue
sur K, où U = {x ∈ Rn / ∥x∥ < 1}.On dira que f est harmonique sur U si son laplacien △f est nul
sur U.
(e) Justifier que f est bornée sur I et qu’elle atteint ses bornes.
(f) Si △f > 0 sur U, montrer que K ne peut pas atteindre son maximum sur K en un point de l’intérieur
de K ; en déduire que : sup f(x) = sup f(x).
∥x∥≤1 ∥x∥=1
(g) Si f est harmonique sur U, à tout ε > 0, on associe la fonction fε : x 7−→ f(x) + ε∥x∥2 définie sue
K.
i. Justifier que fε est de classe C2 sur U et continue sur K et calculer le laplacien de fε en
fonction de celui de f.
ii. En déduire que pour tout x ∈ K, f(x) ≤ sup f(y).
∥y∥=1
iii. Vérifier que (−f) est aussi harmonique sur U et déduire de ce qui précède que pour tout x ∈ K,
inf f(y) ≤ f(x).
∥y∥=1
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