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CPGE Ibn Timiya - MARRAKECH

DL 40 : Transformation de Fourier

MP 3

2022-2023

On travaille dans CR , qui est l’espace vectoriel de toutes les fonctions de R dans C; on notera aussi C 0 (R)
(resp. C p (R), C ∞ (R) ) le sous-espace vectoriel des fonctions continues (resp. de classes C p , C ∞ ) à valeurs
complexes.
Pour toute fonction f ∈ CR et tout réel x, on pose
Z +∞
fb(x) = eixt f (t)dt
−∞

lorsque cette quantité a un sens. Quand elle est définie, La fonction fb s’appelle la transformée de FOURIER de
f

PARTIE I. ÉTUDE D’UN EXEMPLE :


1. Soient x et α deux réels strictement positifs.
1 − e−t
Justifier l’intégrabilité de la fonction t 7→ sur l’intervalle ]0, α].
t
e−t
(a) Montres que la fonction t 7→
(b) est intégrable sur l’intervalle [x, +∞[.
t
2. Dans la suite, ϕ désigne la fonction définie sur R∗+ par
Z +∞ −t
e
ϕ(x) = dt
x t
e−x
(a) Montrer que, pour tout réel strictement positif x, 0 < ϕ(x) < .
x
(b) Justifier que ϕ est dérivable sur R∗+ et donner l’expression de ϕ 0 .
(c) Montrer que, lorsque x tend vers 0+ , ϕ(x) + ln(x) tend vers

1 − e−t
Z 1
C = ϕ(1) − dt
0 t
( on pourra exprimer ln x sous forme d’une intégrale.)
(d) Montrer que, pour tout x > 0,

1 − e−t
Z x
ϕ(x) + ln(x) = C + dt
0 t
et en déduire que

+∞
(−1)k−1 xk
ϕ(x) + ln(x) = C + ∑
k=1 k k!

3. Soit ψ la fonction définie sur R∗ par

1
ψ(x) = ϕ(|x|)
2

- Pr.L.Hobbad 1/9 - la.hobbad@gmail.com


1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

(a) Montrer que ψ est intégrable sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[.
(b) Justifier que, pour tout x ∈ R, ψ(x)
b a un sens et que
Z +∞
ψ(x)
b = ϕ(t) cos(xt)dt
0

b est de classe C ∞ sur R et exprimer ses dérivées successives sous forme d’intégrales.
(c) Montrer que ψ
(d) Montrer que, pour tout réel non nul x, on a
Z +∞ −t
1 e
ψ(x)
b = sin(xt)dt
x 0 t
et calculer ψ(0)
b (on pourra effectuer une intégration par parties)
Z +∞ −t
e
4. (a) Montrer que la fonction Φ : x 7→ sin(xt)dt est dérivable sur ]0, +∞ [ et calculer Φ0 (x),pour
0 t
tout x > 0, puis l’exprimer sans utiliser le signe intégrale.
(b) En déduire soigneusement que pour tout réel non nul x,

arctan x
ψ(x)
b =
x

1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER


D’UNE FONCTION :
1. Transformée de Fourier d’une fonction intégrable :

(a) Soit f une fonction continue par morceaux et intégrable sur R; montrer que pour tout réel x, fb(x)
est bien définie et que la fonction fb(x) est bornée.
(b) Si en plus f est continue, montrer que fb(x) est aussi continue.

2. Transformations :

(a) Montrer que l’application F : ϕ 7→ ϕb définie sur l’espace vectoriel des fonctions complexes contin-
ues par morceaux et intégrables sur R, à valeurs dans CR
Dans la suite de cette question, f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R.
(b) Vérifier que pour tout réel a, les fonctions fa : t 7→ f (t − a) et a f : t 7→ f (at) possèdent des trans-
formées de Fourier et montrer que

1 b x 
∀x ∈ R, fba (x) = eiat fb(x) et acf (x) = f (a 6= 0)
|a| a
(c) Exprimer de même la transformée de Fourier de l’application t 7→ f (t)eiat en fonction de celle de
f.
(d) Si f est paire (resp. impaire), donner une expression de sa transformée de Fourier sous forme d’une
intégrale sur [0, +∞[.
(e) Que peut-on alors dire de la transformée de Fourier d’une fonction réelle et paire (resp. impaire).

- Pr.L.Hobbad 2/9 - la.hobbad@gmail.com


1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

PARTIE III. Dérivation :


On considère un élément f de C 1 (R); on suppose que f et f 0 sont intégrables sur R

1. Montrer que f tend vers 0 en ±∞.

2. Montrer alors que ∀x ∈ R, fb0 (x) = ix fb(x)


puis en déduire que fb tend vers 0 en ±∞.

3. On suppose de plus que l’application g : t 7→ t f (t) est intégrable sur R, montrer qu fb est de classe C 1 sur
R et que

∀x ∈ R, ( fb)0 (x) = −ib


g(x).

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

Partie I
−t
1. (a) La fonction t 7−→ 1−et est continue sur ]0, α] prolongeable par continuité en 0, elle est donc
intégrable sur ]0, α]
 
e−t e−t
(b) La fonction t −→ t est continue sur [x, +∞[ et t 2 t −→ 0.
t→+∞
donc elle est intégrable sur [x, +∞[.
R +∞ e−t
2. ∀x ∈]0, +∞[, ϕ(x) = x t dt.

(a) Faites bien attention ici, les inégalités demandées sont strictes.
−t
Soit x > 0. ϕ(x) > 0 car la fonction t −→ et est continue positive non nulle sur [x, +∞[.
1 +∞ −t
Z
e−t e−t e−x
e dt avec x+∞ e−t dt = e−x donc ϕ(x) <
R
Ensuite ∀t ∈]x, +∞[, t < x donc : ϕ(x) < x .
x x
R +∞ e−t R x e−t
(b) On peut écrire ϕ(x) = 1 t dt − 1 t dt.
R x e−t
La fonction x 7−→ 1 t dt est de classe C 1 sur ]0, +∞[ d’après le théorème fondamental du calcul
intégral.
Donc ϕ est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et pour tout x ∈]0, +∞[,
−x
ϕ 0 (x) = − e x .
(c) pour un x > 0,
Z x Z x −t Z x
0 e dt
ϕ(x) + ln(x) = ϕ(1) + ϕ (t)dt + ln x = ϕ(1) − dt +
1 1 t 1 t
1 − e−t
Z x
= ϕ(1) + dt
1 t
1−e−t R x 1−e−t R 1 1−e−t
La fonction t 7−→ t est int sur ]0, 1], donc limx→0+ 1 t dt = − 0 t dt.
R 1 1−e−t
Alors limx→0+ (ϕ(x) + ln(x)) = ϕ(1) − 0 t dt.
(d) La fonction ρ : x 7−→ ϕ(x) + ln x est de classe C 1 sur ]0, +∞[, donc d’après le thm fondamental du
calcul intégral on a pour tout x > 0
Rx 0
ρ(x) = ρ(1) + 1 ρ (t)dt. Ce qui donne
−t −t −t −t
ϕ(x) + ln x = ϕ(1) + 1x 1−et dt = C + 01 1−et dt + 1x 1−et dt = C + 0x 1−et dt.
R R R R

Ensuite, en utilisant le DSE de la fonction exponentielle on a pou t 6= 0


1−e−t (−1)n−1 n−1
t = ∑+∞n=1 n! t .
−t
(ce qui au passage permet de justifier que la fonction t 7−→ 1−et est prolongeable en une fonction
de classe C ∞ sur R).
Et par primitivisation de la somme d’une série entière :
R x 1−e−t +∞ (−1)n−1 n
0 t dt = ∑n=1 n.n! x .
(−1) n−1
Ainsi pour tout x > 0, ϕ(x) + ln x = C + ∑+∞ n
n=1 n.n! x .

1
3. ∀x ∈ ]0, +∞[, ψ(x) = ϕ(|x|).
2
(a) ψ est une fonction paire, il suffit de justifier son intégrabilité sur ]0, +∞[.
1 e−x
Sur ]0, +∞[, ψ est continue par continuité de ϕ et d’après la question (2.a), ψ(x) < ce qui
2 x
1 √
justifie l’intégrabilité de ψ sur [1, +∞[. D’après la question (2.c) ψ(x) ∼ − ln x donc xψ(x) −→
0 2 x→0
0, ce qui prouve que ψ est intégrable sur ]0, 1]
Alors ψ est intégrable sur ]0, +∞[.

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

+∞
ψ(t)e−ixt dt ”serait” incorrecte puisque la
R
(b) Signalons un détail qui pose problème : l’écriture −∞
fonction t 7−→ ψ(t)e −ixt n’est pas CPM surRR (lim0 ψ(t)eixt = +∞), Une convention dans de pareil
= −∞ ψ(t)e−ixt dt + 0+∞ ψ(t)e−ixt dt.
R0
cas est de poser ψ(x)
b

ϕ est intégrable sur ]0, +∞[ donc ψ est intégrable sur les intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[. et on a pour
tout x 6= 0,
Z 0 Z +∞
ψ(x)
b = ψ(t)e−ixt dt + ψ(t)e−ixt dt
−∞ 0
Z +∞ Z +∞
= ψ(−t)eixt dt + ψ(t)e−ixt dt
0 0
Z +∞
= ψ(t)(e−ixt + eixt )dt
0
Z +∞ Z +∞
= 2 ψ(t) cos(xt)dt = ϕ(t) cos(xt)dt
0 0

(c) • La fonction Ψ : (x,t) 7−→ ϕ(t) cos(xt) est continue sur D = R×]0, +∞[, et admet pour tout
k
k ∈ N∗ une dérivée partielle ∂∂ xΨk : (x,t) 7−→ t k ϕ(t) cos xt + k π2 continue sur D. De plus pout


tout (x,t) ∈ D :
• |Ψ(x,t)| 6 ϕ(t) et ϕ est intégrable sur ]0, +∞[.
∂ kΨ
• ∂ xk
(x,t) 6 t k ϕ(t).
La fonction t 7−→ t k ϕ(t) est continue sur ]0, +∞[. Elle est prolongeable par continuité en 0 car
t k ϕ(t) ∼ −t k lnt et donc t k ϕ(t) −→ 0. Sur [1, +∞[ on a la majoration t k ϕ(t) 6 t k−1 e−t et donc
0 t→0
t 2 (t k ϕ(t)) −→ 0 ce qui achève la justification de l’intégrabilité de la fonction t 7−→ t k ϕ(t) sur
t→+∞
]0, +∞[.
b est bien définie de classe C ∞ sur R et pour tous k ∈ N∗ et x ∈ R
Alors ψ
b (k) (x) = 0+∞ t k ϕ(t) cos xt + k π2 dt
R
ψ
(d) La fonction t 7−→ ϕ(t) cos(xt) étant intégrable sur ]0, +∞[, une intégration par partie (en utilisant la
1
suite exhaustive ([ , n])n>0 ) donne :
n
Z n
ψ(x)
b = lim ϕ(t) cos(xt)dt
n→∞ 1/n
!
sin(xt) n 1 n 0
  Z
= lim ϕ(t) − ϕ (t) sin(xt)dt
n→∞ x 1/n x 1/n
Z n −t Z +∞ −t
1 e 1 e
= lim sin(xt)dt = sin(xt)dt
x n→∞ 1/n t x 0 t

Car d’un coté la fonction t 7−→ ϕ(t) sin(xt)


x tend vers 0 en 0 et en +∞ et de l’autre la fonction
e−t
t 7−→ t sin(xt) est intégrable sur ]0, +∞[.(les deux points à la charge du lecteur).
Ensuite R  
= 0+∞ ϕ(t)dt = lim [tϕ(t)]n1/n − 1/n e dt = 0+∞ e−t dt, soit ψ(0)
Rn R n −t
tϕ 0 (t)dt = lim 1/n
R
ψ(0)
b b = 1.
puisque tϕ(t) tend vers 0 quand t tend vers 0 et vers +∞
R +∞ e−t
4. ∀x ∈]0, +∞[, Φ(x) = 0 t sin(xt)dt = xψ(x)
b

(a) Première façon: On utilise la fonction ψ b


L’expression Φ(x) = xψ(x)
b explique que Φ est de classe C 1 surR]0, +∞[ et que pour tout x ∈]0, +∞[
Φ0 (x) = ψ(x)
b + xψ b − x 0+∞ tϕ(x) sin(xt)dt
b 0 (x) = ψ(x)
Une intégration par partie (à faire correctement) donne :
x 0+∞ tϕ(t) sin(xt)dt = 0+∞ (ϕ(t) + tϕ 0 (t)) cos(xt)dt = ψ(x)
b − 0+∞ e−t cos(xt)dt
R R R

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

Et donc : Φ0 (x) = 0+∞ e−t cos(xt)dt


R

Deuxième façon: On utilise la formule de Leibniz.


−t
• La fonction k : (x,t) 7−→ et sin(xt) et continue sur ∆ =]0, +∞[×]0, +∞[ et sa dérivée partielle
∂k −t
∂ x : (x,t) 7→ e cos(xt) est continue sur ∆.
• Via l’inégalité |sin(u)| 6 u si u > 0, on a pour tout (x,t) ∈ ∆, |k(x,t)| 6 xe−t .
Soit donc a > 0.
∀(x,t) ∈]0, a]×]0, +∞[, |k(x,t)| 6 ae−t
∀(x,t) ∈]0, +∞[×]0, +∞[, ∂∂ kx (x,t) 6 e−t
les fonctions t 7→ e−t et t 7→ ae−t étant continues intégrables sur ]0, +∞[.
Alors Φ est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et ∀x ∈]0, +∞[, Φ0 (x) = 0+∞ e−t cos(xt)dt.
R

Maintenant la fonction t 7−→ e−t eixt est intégrable sur ]0, +∞[ puisque e−t eixt = e−t . donc
" #+∞ !
e(−1+ix)t
Z +∞ Z +∞

e−t cos(xt)dt = Re e−t eixt dt = Re
0 0 −1 + ix
0
 
1 1
= Re − =
−1 + ix 1 + x2

1
Alors : ∀x ∈]0, +∞[, Φ0 (x) =
1 + x2
1
(b) Pour tout x > 0, Φ0 (x) = et la relation Φ(x) = xψ(x)
b implique qu’en fait Φ est continue en 0
1 + x2
puisque ψb est continue sur R, et que Φ(0) = 0. Alors Φ(x) = arctan x. Anisi
∀x > 0, ψ(x)
b = arctan
x .
x
R +∞
Ensuite l’écriture ψ(x)
b = 0 ϕ(t) cos(xt)dt valable pour tout x non nul implique que ψ b est paire

sur R . Donc
∀x ∈ R∗ , ψ(x)
b = arctan
x
x

Partie II
1. (a) f une fonction CPM intégrable sur R. Soit x ∈ R, l’inégalité
∀t ∈ R, f (t)e−ixt 6 | f (t)|
montre que la fonction t 7−→ f (t)e−ixt est intégrable sur R. Donc fb est bien définie sur R.
Ensuite pour tout x ∈ R, fb(x) 6 +∞ | f (t)| dt. Donc fb est bornée sur R.
R
−∞

(b) Si f est continue, la fonction (x,t) 7−→ f (t)eixt est continue sur R × R et
∀(x,t) ∈ R × R, f (t)e−ixt 6 | f (t)|, | f | étant continue intégrable sur R.
Alors fb est continue sur R.

2. (a) La linéarité de F découle de la linéarité de l’intégrale.


(b) Les fonctions fba et abf sont bien définie puisque les fonctions t 7−→ f (t − a) et t 7−→ f (at) sont CPM
intégrables sur R.
Soit x ∈ R. R +∞ translation R +∞
fba (x) = −∞ f (t − a)e−ixt dt = −∞ f (u)e
−ix(a+u) du = e−iax fb(x).

et si a 6= 0 et ε = sign(a)
Z +∞ Z +ε∞
u=at 1
a f (x) =
b f (at)e−ixt dt = f (u)e−ixu/a du
−∞ a −ε∞
Z +∞
ε 1 b x 
= f (u)e−ixu/a du = f
a −∞ |a| a

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

(c) Considérons la fonction g : t 7−→ f (t)eiat . Soit x ∈ R,


R +∞
gb(x) = −∞ f (t)ei(a−x)t dt = fb(x − a).
f (t)e−ixt dt = +∞ f (−t)eixt dt, fb(x) = +∞ ( f (t)e−ixt + f (−t)eixt )dt.
R0 R R
(d) Ayant −∞ 0 0
et donc :
fb(x) = 2 0+∞ f (t) cos(xt)dt si f est paire.
R

fb(x) = −2i 0+∞ f (t) sin(xt)dt si f est impaire.


R

(e) Si f est une fonction réelle paire, fb est paire et à valeurs réelles. Si f est réelle impaire, fb est
impaire et à valeurs imaginaires pures.
3. f est une fonction de classe C 1 sur R, et f et f 0 sont intégrables sur R.
(a) Rf 0 est intégrable sur [0, +∞[ donc la fonction x 7→ 0x f 0 (t)dt admet une limite finie en +∞, comme
R
x 0
0 f (t)dt = f (x) − f (0) ceci revient à ce que f admette une limite finie en +∞. Soit l cette limite.
Supposons que l 6= 0, alors il existe A > 0 tel que :
1
∀x ∈ [A, +∞[, | f (x)| > |l|.
2
1
La fonction constante x 7−→ |l| n’est pas intégrable sur [A, +∞[ donc f ne serait pas intégrable sur
2
[A, +∞[. contradiction.
Alors l = lim+∞ f = 0. On obtient lim−∞ f = 0 en appliquant ce dernier résultat à la fonction
x 7−→ f (−x).
(b) Une intégration par partie (à exécuter correctement avec des bornes finies) donne pour
R +∞ 0 R +∞
tout x ∈ R:
f 0 (x) = −∞
b f (t)e−ixt dt = limt→+∞ f (t)e−ixt − limt→−∞ f (t)e−ixt + ix −∞ f (t)e−ixt dt.
f (t)e−ixt = | f (t)| donc d’après la question précédente limt→±∞ f (t)e−ixt = 0. Alors
f 0 (x) = ix fb(x).
b
f 0 (x)
f 0 est bornée sur R. La relation fb(x) =
b
(c) D’après (II-1.a), b ix implique alors que lim±∞ fb = 0.
(d) On suppose que la fonction g : t 7−→ t f (t) est intégrable sur R.
Utiliser le théorème de dérivation d’une intégrale dépendant d’un paramètre (formule de Leibniz)
pour justifier que dans ce cas fb est de classe C 1 Rsur R et que pour tout x ∈ R.
+∞
fb 0 (x) = −i −∞ t f (t)e−ixt dt = −ib
g(x)
N.B: Ici on a juste besoin que f soit continue intégrable sur R et que la fonction t 7−→ t f (t) soit
intégrable sur R. Nul besoin que f soit de classe C 1 et encore moins que f 0 soit intégrable comme
peut le suggérer l’enchaı̂nement des questions de l’énoncé.
Par extension si f est continue sur R (CPM suffit) et pour tout k ∈ N, la fonction t 7−→ t k f (t) est
intégrable sur R, alors la transformée de Fourier fb de f est de classe C ∞ sur R et :
R +∞ k
∀k ∈ N , ∀x ∈ fb (x) = −∞ t f (t)e−ixt dt
∗ (k)

Partie III
A.
2
On considère la fonction h : t 7−→ e−t .
1. h est continue intégrable sur R et la fonction t 7−→ th(t) est intégrable sur R puisque lim±∞ t 3 h(t) = 0.
h est de classe C 1 sur R et
D’après la question (II-3.c) b pour tout x ∈ R
R +∞ −t 2 −ixt
h 0 (x) = −i −∞
b t e e dt
Une intégration
h par partie donne alors
−t 2
i+∞ 
ix R +∞ −t 2 −ixt 2
0 e −ixt e e dt = − x +∞ e−t e−ixt dt = − x b
R
h (x) = i
b
2 e +
2 −∞ 2 0 h(x) 2
−∞

h est donc une solution de l’équation différentielle


b
y0 + 2x y = 0 (1)

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

2 /4
2. Les solutions de l’équation (1) sur R sont les fonctions de la forme x 7−→ λ e−x où λ ∈ R.
2
Il existe donc λ ∈ R tel que pour tout x ∈ R, bh(x) = λ e−x /4 .
R +∞ −t 2 √ √
Comme b h(0) = −∞ e dt = π alors λ = π. Ainsi
R +∞ −t 2 −ixt √ 2
∀x ∈ R, bh(x) = −∞ e dt = πe−x /4
2
3. Soient ε > 0 et la fonction √ε h : t 7−→ e−εt . D’après (II-2.b),
  r

1 b x π −x2 /4ε
∀x ∈ R, ε h(x) = √ h √
d = e
ε ε ε

B.
f une fonction continue, bornée et intégrable sur R telle que fb soit intégrable sur R.
(εn )n une suite de réels strictement positifs qui converge vers 0.
2
1. (a) v une fonction continue intégrable sur R. Si on pose vn (y) = v(y)e−εn y , les fonctions vn sont
continues sur R, la suite de fonctions (vn )n CVS vers v sur R puisque (εn )n converge vers 0 et v est
continue sur R.
De plus ∀y ∈ R, |vn (y)| 6 |v(y)| et v est intégrable sur R.
Le théorème de la convergence dominée s’applique ici, il donne :
R +∞ −ε y2 R +∞
lim −∞ v(y)e n dy = −∞ v(y)dy.
(b) Soit x ∈ R, le même théorème se base ici sur la domination :
2 2
w(x + εn y)e−y 6 Me−y
où M = supu∈R |w(u)|. Il donne :
R +∞ 2 R +∞ 2 √
lim −∞ w(x + εn y)e−y dy = −∞ w(x)e−y dy = w(x) π.
R +∞ −iy(t−x)−ε y2 q
n dy = √ π −(t−x)2 /4εn
2. −∞ e d εn h(t − x) = εn e donc
R  q R
R +∞ +∞ −iy(t−x)−εn y2 +∞ 2
−∞ f (t) −∞ e dy dt = επn −∞ f (t)e−(t−x) /4εn dt

En posant s = 2t−x
√ , soit t = x + 2s εn on obtient :
εn

π √ √
Z +∞ Z +∞
 r Z +∞
−iy(t−x)−εn y2 2
f (t) e dy dt = .2 εn f (x + 2s εn )e−s ds
−∞ −∞ εn −∞
√ Z +∞ √ 2
= 2 π f (x + 2s εn )e−s ds
−∞

3. x u réel donné.

(a) Soient ε > 0 et (p, q) ∈ N∗2 .


2
Sachant que la fonction (y,t) 7−→ f (t)eixy−εy −iyt est continue sur [−p, p] × [−q, q], le théorème de
Fubini donne : R p ixy−εy2 R q  R 
−iyt dt dy = q f (t)
R p −iy(t−x)−εy2
−p e −q f (t)e −q −p e dy dt.
q 2
(b) Posons pour tout q ∈ N∗ , Fq (y) = eixy−εy −q f (t)e−iyt dt.
R
Rq
Du au fait que −q f (t)e−iyt dt −→ fb(y), la suite de fonction (Fq )q CVS sur R vers la fonction
q→∞
2
F : y 7−→ eixy−εy fb(y), fonction qui est continue puisque fb est continue sur R.
2 Rq 2 R +∞
De plus pour tout y ∈ R, Fq (y) 6 e−εy −q | f (t)| dt 6 Ie−εy où I = −∞ | f (t)| dt.
la fonction y 7−→ Ie −εy2
étant continue intégrable sur R.
R +∞ R +∞
Le théoreme de la convergence dominée donne alors lim  q→∞ −∞ Fq (y)dy = −∞ F(y)dy, soit :
R +∞ ixy−εy2 R q −iyt dy = +∞ eixy−εy2
R R +∞ −iyt dy

limq→∞ −∞ e −q f (t)e −∞ −∞ f (t)e

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1 PARTIE II. QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOURIER D’UNE FONCTION :

(c) De façon similaire on démontre que


R :  R 
Rq p −iy(t−x)−εy2 Rq +∞ −iy(t−x)−εy2
lim p→∞ −q f (t) −p e dy dt = −q f (t) −∞ e dy dt

2 Rq

(d) La fonction A : y 7−→ eixy−εy −q f (t)e−iyt dt est intégrable sur R puisque
2 +∞ p +∞
|A(y)| 6 Ie−εy où I = −∞
R R R
| f (t)| dt. Donc lim p→∞ −p A(y)dy = −∞ A(y)dy.
En faisant tendre p vers l’infini dans la relation du (III-B-3.a) et via le résultat démontré dans la
question (III-B-3.c) on obtient :   R 
R +∞ ixy−εy2 R q −iyt dy = q f (t)
R +∞ −iy(t−x)−εy2
−∞ e −q f (t)e −q −∞ e dy dt
R 
+∞ −iy(t−x)−εy2
Maintenant en considérant la fonction B : t 7−→ f (t) −∞ e dy , et vu que f est intégrable
sur R : R R  R 
q +∞ −iy(t−x)−εy2 R +∞ +∞ −iy(t−x)−εy2
limq→∞ −q f (t) −∞ e dy dt = −∞ f (t) −∞ e dy dt
La relation précédente, via la question (III-B-3.b) donne alors :

Z +∞ Z +∞
 Z +∞
Z +∞

−iy(t−x)−εy2 ixy−εy2 −iyt
f (t) e dy dt = e f (t)e dy
−∞ −∞ −∞ −∞
Z +∞
2
= eixy−εy fb(y)dy
−∞

4. Soit x ∈ R. D’après (III-B-2)


√ R et (III-B-3.c), en remplaçant ε par εn on obtient :
b(y)dy = 2 π +∞ f (x + 2s√εn )e−s2 ds
R +∞ ixy−ε y2
−∞ e n f −∞
R +∞ √ 2 √
D’après (III-B-1.b) limn→∞ −∞ f (x + 2s εn )e−s ds = π f (x)
R +∞ ixy−ε y2
fb(y)dy = +∞ eixy fb(y)dy
R
Et d’après (III-B-1.a) limn→∞ −∞ e n
−∞
Alors : R +∞ ixy
−∞ e f (y)dy = 2π f (x).
b

Résumons, Si f est continue intégrable sur R et sa transformée de Fourier est aussi intégrable sur R, alors on
a la relation dite formule d’inversion de la transformée de Fourier :
Z +∞
1
∀x ∈ R, f (x) = fb(t)eixt dt
2π −∞

Fin.

- Pr.L.Hobbad 9/9 - la.hobbad@gmail.com

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