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Chapitre 1 du cours de calcul différentiel.

Rappels de notions étudiées en licence 3.

Lionel Bayle
4 septembre 2021

Table des matières


Comment utiliser ce cours. 2

Objectifs, compétences recherchées. 3

1 Rappels d’algèbre linéaire. 4


1.1 Applications linéaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 1-forme différentielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Rappels d’algèbre bilinéaire. 5

3 Rappels de topologie. 6
3.1 Norme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Norme d’application linéaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Limite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.4 Continuité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.5 Convexité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.6 Compacité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.7 Notation de Landau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1. ©2021, Lionel Bayle : Cours de licence 3 de mathématiques. Ce document est protégé par la législation sur le droit d’auteur.

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Ressources disponibles.
• 1 vidéo sur la manière d’utiliser les ressources pédagogiques.
• 1 vidéo de présentation du chapitre.
• 1 vidéo de lecture commentée du chapitre.
• 1 recueil d’exercices, interactif avec le cours (liens cliquables), avec corrigés écrits et en vidéos.
• 1 QCM en ligne, ayant pour but de vous aider à mémoriser le cours.
• 1 QCM en PDF sera utilisé, lors des classes à distance.
• 1 classe à distance avec Zoom, au moins par semaine, au cours de laquelle je répondrai à vos questions sur les exercices, je ferai une présentation
détaillée de certaines parties du cours et proposerai des QCM afin de vous permettre de tester votre compréhension du cours et des exercices. Le
lien ne sera actif, qu’aux dates que j’indiquerai pour les classes à distance.
• 1 sondage sur votre avancement dans le cours (ce sondage porte aussi sur le cours). À remplir absolument, j’en ai besoin pour suivre votre
progression.

Lien vers le TD.

Bonjour,
-Ce chapitre présente des rappels qui seront utiles par la suite.
-J’utilise l’écriture italique bleu, quand je donne des consignes de travail, des idées pour vous guider dans une démonstration, des conseils
méthodologiques ou pour expliquer une terminologie.
-Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions sur le forum et je souhaite que ce soit en priorité les étudiants qui répondent aux
questions, quand ils connaissent la réponse.
-Pouvoir discuter avec moi des notions étudiées vous aidera beaucoup, je vous invite donc à participer aux classes virtuelles. Vous pouvez me
demander d’ajouter des classes virtuelles, en plus de celles que j’ai prévues, si cela peut vous aider.
Bon travail,
L˚i`o“n`e¨l B`a‹y¨l´e

Comment utiliser ce cours.


-Je vous conseille de visionner la vidéo de présentation de ce cours afin d’avoir une idée de ce que vous allez étudier.
-Ensuite je vous conseille de lire le paragraphe suivant ”Objectifs, compétences recherchées”, c’est un résumé des notions clées que nous allons
étudier, et vous pourrez considérer que vous maîtrisez ce chapitre de rappels, quand vous connaîtrez les différentes notions citées et que vous
saurez traiter les exercices relatifs à ces notions.

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-Puis étudiez un à un les paragraphes du cours et quand vous avez fini un paragraphe du cours, étudiez le paragraphe correspondant de la feuille
d’exercices.
-Lors du travail sur la feuille d’exercices, quand vous trouvez la solution d’un exercice, comparez votre solution avec celle proposée, si vous avez
un doute sur votre solution, soumettez là sur le forum. Si vous n’arrivez pas à faire un exercice, aider vous d’abord des indications et si cela ne
suffit pas étudiez la solution. Si vous avez utilisé la solution, essayez de refaire l’exercice quelques jours plus tard, sans utiliser la solution.
-Relire le cours et rédiger une liste de définitions et résultats qui vous semblent importants et que vous avez du mal à mémoriser. Relire cette
liste régulièrement jusqu’à l’avoir mémorisée.
-Une fois le cours et la feuille d’exercices étudiés, répondez aux questions du QCM. En cas d’erreurs, recommencez le QCM quelques jours plus
tard.
-Vous pouvez conclure l’étude de ce chapitre en visionnant à nouveau la vidéo de présentation de ce chapitre et en vous assurant que vous avez
rempli les objectifs du paragraphe : "Objectifs, compétences recherchées".
-Les cours et les travaux dirigés sont interactifs, il y a des liens cliquables qui relient le cours et les travaux dirigés. Pour utiliser cette interactivité
vous devez enregistrer ces fichiers, sans changer leurs noms, dans un même dossier sur votre ordinateur.

Objectifs, compétences recherchées.


À l’issue de l’étude de ce cours, vous devrez être capables :
-de manipuler des applications linéaires, y compris des applications linéaires à valeurs dans des espaces d’applications linéaires. Ce sera important
quand nous étudierons la différentielle seconde.
-d’utiliser des 1-formes différentielles et d’écrire des applications linéaires à l’aide de 1-formes différentielles. Ce sera important notamment pour
exprimer une différentielle en fonction de dérivées partielles.
-de reconnaître une application bilinéaire, d’écrire sa matrice et l’associer à une application linéaire à valeur dans un espace d’applications
linéaires. Ce sera utile pour donner une écriture plus simple des formules de Taylor.
-de reconnaître une norme et de savoir quand des normes sont équivalentes.
-de calculer et d’utiliser des normes d’applications linéaires.
-de calculer des limites dans un espace vectoriel normé.
-de déterminer si un ensemble est convexe.
-d’utiliser qu’une application continue atteint ses bornes sur un compact.
-de travailler avec les notations de Landau.

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1 Rappels d’algèbre linéaire.
1.1 Applications linéaires.
Notation 1 (L(E, F )).
Soit E et F des espaces vectoriels, notons L(E, F ), l’ensemble des applications linéaires de E dans F .

Lorsque nous calculerons des différentielles secondes, nous aurons à travailler avec des applications linéaires de L(Rn , L(Rn , Rm )) et nous
utiliserons une écriture matricielle de ces applications. Mais les matrices ne commutant pas toujours entre elle, nous ne pouvons pas appliquer la
théorie des matrices à coefficients dans un anneau commutatif. Nous devons donc donner un sens à une telle écriture.
Notation 2 (matrice à coefficients matrices).

n m
et R
R étant rapportés
  à leurs bases canoniques,
  nous associons à un élément de L(Rn , L(Rn , Rm )), une matrice
x111 x11n xn11 xn1n
 ,··· , , qui est une matrice ligne à n sous-matrices, chacune représentant un élément de L(Rn , Rm ).
x1m1 x1mn xnm1 xnmn
Nous avons les règles de calculs habituelles,  
h
 1 1
  n n

x11 x1n x11 x1n 1
. 
 ,··· ,   .. 
x1m1 x1mn xnm1 xnmn hn
 1 1
  n n

x11 x1n x11 x1n
= h1   + · · · + hn   ∈ L(Rn , Rm )
x1m1 x1mn xnm1 xnmn

1.2 1-forme différentielle.


Définition 1 (1-forme différentielle).
Soit (E, k k) et (R, k k) deux espaces vectoriels normés, on appelle 1-forme différentielle ou forme différentielle de degré 1, un application d’un
ouvert U de E dans L(E, R). Nous verrons que c’est le cas de l’application différentielle x 7→ df (x), lorque f est une application différentiable
à valeurs réelles. C’est aussi le cas des applications des différentielles des applications coordonnées dxi , que nous étudierons plus tard.

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2 Rappels d’algèbre bilinéaire.
Définition 2.
Soit E, F et G des R-espaces vectoriels, notons L2 (E, F ; G), l’ensemble des applications bilinéaires de b : E × F → G, telles que ∀e ∈ E,
l’application b(e, ·) : F → G, f 7→ b(e, f ) soit linéaire et ∀f ∈ F , l’application b(·, f ) : E → G, e 7→ b(e, f ) soit linéaire.

Proposition 1 (bijection entre L(E, L(F, G)) et L2 (E, F ; G)).

Les applications p : L(E, L(F, G)) → L2 (E, F ; G), g 7→ [(e, f ) 7→ g(e)(f )] et q : L2 (E, F ; G) → L(E, L(F, G)), b 7→ [e 7→ b(e, ·)] sont deux
bijections réciproques.

Preuve :
Soit g ∈ L(E, L(F, G)), q ◦ p(g) = q([(e, f ) 7→ g(e)(f )]) = [e 7→ g(e)(·)] = g. Donc q ◦ p = Id.
Soit b ∈ L2 (E, F ; G), p ◦ q(b) = p([e 7→ b(e, ·)]) = [(e, f ) 7→ b(e, f )] = b. Donc p ◦ q = Id.
Donc p et q sont des bijections réciproques.
Définition 3 (matrice d’une application bilinéaire).
Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie, muni d’une base (e1 , . . . , en ), F un R-espace vectoriel de dimension finie, muni d’une base
(f1 , . . . , fm ) et b : E × F → R une application bilinéaire. La matrice (b(ei , fj ))ij est appelée la matrice de l’application bilinéaire b relativement
aux bases (e1 , . . . , en ) et (f1 , . . . , fm ). Si x ∈ E a pour coordonnées dans la base (e1 , . . . , en ),(x1 , . . . , xn ) et y ∈ F a pour coordonnées dans la
y1
 
b(e1 , f1 ) b(e1 , fm )
base (f1 , . . . , fm ), (y1 , . . . , ym ), on a b(x, y) = (x1 , . . . , xn )    ... 


b(en , f1 ) b(en , fm ) ym

Preuve :       
b(e1 , f1 ) b(e1 , fm ) y1 b(e1 , f1 )y1 + · · · + b(e1 , fm )ym b(e1 , y1 f1 + · · · + ym fm )
(x1 , . . . , xn )  ..  = (x , . . . , x )  .. ..
  = (x1 , . . . , xn )  =
  
 .  1 n  . .
b(en , f1 ) b(en , fm ) ym b(en , f1 )y1 + · · · + b(en , fm )ym b(en , y1 f1 + · · · + ym fm )
x1 b(e1 , y1 f1 + · · · + ym fm ) + · · · + xn b(en , y1 f1 + · · · + ym fm ) = b(x1 e1 + · · · + xn en , y) = b(x, y).

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3 Rappels de topologie.
3.1 Norme.
Définition 4 (norme).
Soit E un R-espace vectoriel. Une application k · k : E → R+ est une norme, si :
kxk = 0 ⇒ x = 0,
∀λ ∈ R, kλxk = |λ|kxk,
∀(x, y) ∈ E 2 , kx + yk ≤ kxk + kyk.

Définition 5 (normes classiques).


| | désigne la valeur absolue sur R ou le module sur C. Posons K = R ou C.
∀M ∈ M(n, K), on définit les normes suivantes :
1
kM k1 = ij |aij |, kM k2 = ( ij |aij |2 ) 2 , kM k∞ = maxij |aij |.
P P

Preuve :
Nous donnons la preuve pour la norme k k1 dans cet exercice
Définition 6 (normes équivalentes).
Soit E un R-espace vectoriel, deux normes, k · k et k · k0 définie sur E sont dites équivalentes, s’il existe deux réels strictement positifs a et b
tels que ak · k ≤ k · k0 ≤ bk · k.

Exercice 1.
Nous montrerons dans cet exercice que les normes k k1 et k k2 sont équivalentes.

Proposition 2 (équivalence des normes en dimension finie).


Sur un R-espace vectoriel E de dimension finie, toutes les normes sont équivalentes.

Preuve : non donnée dans le cadre de ce cours. Vous pouvez consulter un livre de topologie sur les espaces vectoriels normés.

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Proposition 3.
Deux normes équivalentes définies sur un R-espace vectoriel E définissent sur E la même topologie.

Preuve : non donnée dans le cadre de ce cours. Vous pouvez consulter un livre de topologie sur les espaces vectoriels normés.

3.2 Norme d’application linéaire.


Définition 7 (norme associée d’une application linéaire).
Soit (E, k · kE ) et (F, k · kF ) deux espaces vectoriels normés et L : E → F une application linéaire. La norme associée d’application linéaire est
kLxkF
définie sur L(E, F ), par 9L9 = supkxkE =1 kLxkF = supx∈E\{0} , si cette quantité est finie.
kxkE

Définition 8 (existence de la norme d’une application linéaire en dimension finie).

Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé de dimension finie et (F, k · k) un espace vectoriel normé. Alors toute application linéaire f : E → F
a une norme d’application linéaire finie.

Preuve :
Cela résulte de la compacité de la sphère unité d’un espace vectoriel normé de dimension finie, qui entraîne que 9L9 = supkxk=1 kLxk =
maxkxk=1 kLxk.
Définition 9 (norme sous-multiplicative).

Une norme, k k, sur M(n, K) est sous-multiplicative si ∀(M, N ) ∈ M(n, K)2 , kM N k ≤ kM kkN k.

Définition 10 (norme associée d’application linéaire en dimension finie).


Soit k k une norme sur un espace vectoriel E de dimension finie, la norme associée d’application linéaire est définie sur End(E), par |||M ||| =
kM xk
maxkxk=1 kM xk = maxx∈E\{0} .
kxk

Preuve :
La boule unité de E étant compacte et la norme étant continue, elle admet un maximum sur la boule unité, donc la norme associée est bien
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définie. Elle est à valeurs dans R+ .
kM xk x . Donc maxx∈E\{0} kM xk est bien défini et égal à maxkxk=1 kM xk.

∀M ∈ M(n, K), ∀x ∈ E \ {0}, = M
kxk kxk kxk
|||M ||| = 0 implique maxkxk=1 kM xk = 0, implique ∀x ∈ E, kM xk = 0, implique ∀x ∈ E, M x = 0, implique M = 0.
∀λ ∈ K, ∀M ∈ M(n, K), |||λM ||| = maxkxk=1 kλM xk = maxkxk=1 |λ|kM xk = |λ| maxkxk=1 kM xk = |λ||||M |||.
∀(M, N ) ∈ M(n, K)2 , |||M + N ||| = maxkxk=1 k(M + N )xk = maxkxk=1 kM x + N xk ≤ maxkxk=1 (kM xk + kN xk) ≤ maxkxk=1 kM xk +
maxkxk=1 kN xk ≤ |||M ||| + |||N |||.

Proposition 4.
Une norme associée d’application linéaire est sous-multiplicative.

Preuve :
kM xk
Soit M ∈ End(E), N ∈ End(E) et x ∈ E. Par définition de la norme associée d’application linaire |||M ||| = maxx∈E\{0} , donc ∀x ∈ E,
kxk
kM xk ≤ |||M ||| kxk. Donc kM N xk ≤ |||M ||| kN xk ≤ |||M ||| |||N ||| kxk. Donc |||M N ||| ≤ |||M ||| |||N |||.

3.3 Limite.
Définition 11 (limite nulle).
Soit (E, k · kE ), (F, k · kF ) deux espaces vectoriels normés et une application f : E → F . On dit que f tend vers 0 quand x tend vers 0 si
kf (x)kF tend vers 0, quand kxkE tend vers 0.

Définition 12 (limite).
Soit (E, k · kE ), (F, k · kF ) deux espaces vectoriels normés et une application f : E → F . On dit que f tend vers l quand x tend vers e si
kf (x) − lkF tend vers 0, quand kx − ekE tend vers 0.

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3.4 Continuité.
Définition 13 (continuité en termes de limites).
Une application entre espaces vectoriels normés, f : E → F est continue en e ∈ E si limx→e f (x) = f (e), soit limkx−ek→0 kf (x) − f (e)k = 0.

Définition 14 (continuité en termes d’ouverts).

Une application entre espaces vectoriels normés, f : E → F est continue sur E si pour tout ouvert U de F , f −1 (U ) est un ouvert de E.

Remarque 1 (comparaison des deux définitions de la continuité).


-La première définition est locale, elle définit la continuité en un point particulier de E.
-La seconde définition est globale, elle définit la continuité en tous les points de E simultanément.

Proposition 5 (continuité d’une application linéaire).


Soit (E, k kE ) et (F, k kF ) deux R-espaces vectoriels normés et f : E → F une application linéaire. Il y a équivalence des conditions suivantes :
a)f est continue en 0.
b)f est continue sur E.
c)Il existe c > 0 tel que ∀x ∈ E, kf (x)k ≤ ckxk.

Preuve : La preuve est traitée dans ces deux exercices.


Proposition 6 (continuité d’une application bilinéaire).
Soit (E, k kE ), (F, k kF ) et (G, k kG ) trois R-espaces vectoriels normés et b : E × F → G une application bilinéaire. On munit l’espace vectoriel
E × F de la norme k k∞ définie par k(x, y)k∞ = max(kxkE , kykF ).
Alors b continue en (0, 0) si et seulement si il existe c > 0 tel que ∀(x, y) ∈ E × F , kb(x, y)kG ≤ ckxkE kykF .

Preuve : La preuve est traitée dans cet exercices.

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3.5 Convexité.
Définition 15 (convexité).

Une partie U d’un espace vectoriel normé (E, k · k) est convexe si ∀(a, b) ∈ U 2 , le segment [a, b] = {ta + (1 − t)b, t ∈ [0, 1]} est inclus dans U .

a b b
a

ensemble convexe ensemble non convexe

3.6 Compacité.
Théorème 1 (une application continue sur un compact atteint ses bornes).

Soit K un espace topologique compact et f : K → R une application continue. Alors f est bornée et atteint ses bornes.

Preuve :
Pour que votre charge de travail soit raisonnable, j’ai fait le choix de ne pas donner toutes les démonstration. Dans le cadre de ce cours de calcul
différentiel, vous pouvez admettre ce résultat. Si vous tenez à avoir une preuve, vous pouvez consulter un cours de topologie.

3.7 Notation de Landau.


Définition 16 (de o).
Soit (E, k · kE ) et (F, k · kF ) deux R-espaces vectoriels normés, et f : E → F une application. f (x) = o(kxkE ) si f (x) = kxkE (x), où
l’application (x) tend vers 0 quand x tend vers 0, c’est à dire quand kxkE tend vers 0.

Voici une définition équivalente.

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Proposition 7 (autre définition de o).
kf (x)k
Soit (E, k·kE ) et (F, k·kF ) deux R-espaces vectoriels normés, et f : E → F une application. f (x) = o(kxkE ) si et seulement si limx→0 =
kxkE
0. Je rappelle que x tend vers 0 signifie que kxkE tend vers 0.

Preuve :
f (x)
⇒) : Si f (x) = kxkE (x), avec limx→0 (x) = 0, alors limx→0 = limx→0 (x) = 0.
kxkE
kf (x)k f (x) f (x)
⇐) : Si limx→0 = 0, alors f (x) = kxkE = kxkE (x), en posant (x) = et limx→0 (x) = 0.
kxkE kxkE kxkE
Définition 17 (de O).
Soit (E, k · kE ) et (F, k · kF ) deux R-espaces vectoriels normés, et f : E → F une application. f (x) = O(kxkE ) si il existe c > 0, tel que
kf (x)k ≤ ckxkE , sur un voisinage de 0.

Vérifiez votre compréhension du cours à l’aide de ce QCM en ligne.

Bon travail et posez-moi des questions sur le forum ou lors des classes virtuelles, s’il y a des points à éclaircir.
L˚i`o“n`e¨l B`a‹y¨l´e.

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