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Dans tout le texte, (βn )n≥1 désigne une suite de scalaires. A une telle suite, on associe la fonction f
définie par
∞
X
f (t) = βn sin(nt)
n=1
On pose fn : t ∈ R 7→ βn sin(nt).
P
1 Le cas où (βn ) converge absolument
P
1. Montrer que si (βn ) converge absolument alors f est définie et continue sur R, 2π-périodique
et impaire.
Soit k ∈ N∗ . En justifiant l’interversion et , montrer que
R P
1 π
Z
βk = sin(kt)f (t) dt
π −π
Qu’en déduit-on si f est nulle ?
2. Soit p ∈ N∗ . Montrer que si (np βn ) converge absolument, alors f est de classe C p sur R.
P
3. On suppose dans cette question qu’il existe r > 1 tel que βn = O(1/rn ).
(a) Montrer que f est de classe C ∞ sur R.
(b) A l’aide d’une formule de Taylor, montrer que
∞
X (−1)k 2k+1
∀x ∈ R, sin(x) = x
(2k + 1)!
k=0
En déduire qu’il existe une suite scalaire (ck ) (que l’on exprimera à l’aide de la suite (βn ))
telle que
X∞
∀t ∈] − ln(r), ln(r)[, f (t) = ck t2k+1
k=0
On dit alors que f est développable en série entière.
1
∀t ∈ A, ∀n ∈ N, |sn (t)| ≤
| sin(t/2)|
1
(c) Montrer que f est continue sur A. On pourra P étudier la convergence normale sur tout
segment de ]0, 2π[ de la série de fonctions (gn ) avec gn (t) = (βn − βn+1 )sn (t).
5. Etude d’un cas de discontinuité en 0. On prend ici βn = n1 et on va calculer la fonction f : t 7→
P∞ sin(nt)
n=1 n .
sin(t)
∀x ∈ [0, 1[, ϕ0t (x) =
(x − cos(t))2 + sin2 (t)
n+p
X ∞
X
βk sin(kt) ≤ πεn+1 et βk sin(kt) ≤ 2εn+1
k=n+1 k=n+p+1
P
(c) Montrer que (fn ) converge uniformément sur R. Qu’en déduit-on pour f ?
P
7. On suppose ici que (fn ) converge uniformément sur R. Montrer que la suite (nβn ) tend vers
0. On pourra montrer qu’il existe C > 0 tel que
2n
X kπ
∀n, βk sin ≥ Cnβ2n
4n
k=n+1
P
8. Donner une condition nécessaire et suffisante sur (βn ) pour que (fn ) converge uniformément
sur R (toujours avec (βn ) une suite réelle décroissante de limite nulle). A quelle condition y-a-
t-il convergence normale sur R ? Donner un exemple où il y a convergence uniforme mais pas
normale.
3 Un peu de Fourier
9. On pose, pour k ∈ N, ek : t ∈ R 7→ cosk (t) et uk : t 7→ cos(kt). Montrer que les familles
(ek )k≥0 et (uk )k≥0 engendrent le même espace F et que F est dense dans l’ensemble des fonctions
continues de R dans R, 2π-périodiques et paires muni de k.k∞ . On pourra pour une fonction f
dans cet ensemble, appliquer le théorème de Weierstrass à la fonction x ∈ [−1, 1] 7→ f (arccos(x)).
10. Soit g : R → R continue, 2π-périodique et impaire. Pour k ∈ N∗ , on pose
1 π
Z
bk (g) = sin(kt)g(t) dt
π −π
Rπ
(a) Montrer que si ∀f ∈ F, −π f (t)g(t) sin(t) dt = 0 alors g = 0.
En déduire que si bk (g) = 0 pour tout k ∈ N∗ alors g = 0.
2
P
(b) Montrer que si (bn (g)) converge absolument alors
∞
X
∀t ∈ R, g(t) = bn (g) sin(nt)
n=1
P∞
On pourra poser h(t) = g(t) − n=1 bn (g) sin(nt) et utiliser ce qui précède (en vérifiant les
hypothèses).
11. Soit g la fonction 2π-périodique impaire telle que ∀t ∈ [0, π/2], g(t) = t etP∀t ∈ [π/2, π], g(t) =
π − t. Dessiner le graphe de g. A l’aide du résultat précédent, calculer ∞ 1
n=0 (2n+1)2 , puis la
valeur de ζ(2). Rπ 2 P∞
1 1
Trouver une relation entre 2π −π g (t) dt et n=0 (2n+1)4 et en déduire ζ(4).
Ce dernier résultat est un cas particulier de l’égalité de Parseval (hors programme) qui dit que pour
toute fonction g de R dans R continue par morceaux et 2π-périodique, on a
Z π ∞
1 1X
|g(t)|2 dt = |a0 (g)|2 + (|ak (g)|2 + |bk (g)|2 )
2π −π 2
k=1
1
Rπ 1 π
R 1 π
R
avec a0 (g) = 2π −π g et pour k ≥ 1, ak (g) = π −π g(t) cos(kt) dt et bk (t) = π −π g(t) sin(kt) dt.
On peut également montrer que si, de plus, g est continue et de classe C 1 par morceaux, alors
∞
X
∀t ∈ R, g(t) = a0 (g) + (ak (g) cos(kt) + bk (g) sin(kt))
k=1