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Il sera tenu compte, dans l'appréciation des copies, de la précision des raisonnements ainsi que la clarté de
la rédaction.
Problème 1:
Soit (un )n≥1 une suite réelle, on note (Sn )n≥1 la suite dont le terme général est donné par :
n
X
Sn = u1 + u2 + · · · + un = uk .
k=1
On se propose ici d'étudier la nature de la suite (Sn )n≥1 en fonction de la suite (un )n≥1 .
Q 1. On se propose d'étudier dans un premier temps le cas où (un )n≥1 est la suite géométrique de terme général un = q n
avec q ∈ R xé.
a. Déterminer la nature de la suite (Sn )n≥1 dans le cas q = 1.
b. On suppose q 6= 1.Exprimer le terme général de (Sn )n≥1 puis discuter la nature de (Sn )n≥1 en fonction de q .
Q 2. On s'intéresse ici à la suite (un )n≥1 de terme général n1 .
a. Établir que ∀x ∈ R+ , ln(1 + x) ≤ x.
b. En déduire que pour tout n ∈ N∗ , Sn ≥ ln(n + 1). Conclure.
Q 3. On s'intéresse maintenant à la suite (un )n≥1 de terme général n12 .
a. Montrer que la suite (Sn )n≥1 est majorée.
b. Déterminer la nature de la suite (Sn )n≥1 .
Q 4. On s'intéresse désormais à la suite (un )n≥1 de terme général un = (−1)n
n .
a. Montrer que les suites extraites (S2n−1 )n≥1 et (S2n )n≥1 sont adjacentes.
b. Quelle est la nature de la suite (Sn )n≥1 ?
n
On revient au cadre général : (un )n≥1 suite réelle quelconque et (Sn )n≥1 dénie par Sn =
P
uk .
k=1
Q 5. Montrer que si la suite (Sn )n≥1 converge alors un −−−−−→ 0. Étudier la réciproque.
n→+∞
Q 6. On suppose dans cette question que la suite (un )n≥1 est formée de réels positifs. Étudier la monotonie de (Sn )n≥1 .
Q 7. On suppose encore que (un )n≥1 est une suite de réels positifs.
On considère de plus une suite (vn )n≥1 telle qu'à partir d'un certain rang n0 ∈ N∗ on ait un ≤ vn et on introduit
n
(Tn )n≥1 dénie par Tn =
P
vk .
k=1
a. Former une inégalité permettant de comparer Sn et Tn pour tout entier n ≥ n0 .
b. On suppose que (Tn )n≥1 converge. Montrer que (Sn )n≥1 converge aussi.
c. Application : Montrer que si la suite (n2 un )n≥1 converge alors (Sn )n≥1 converge.
Q 8. On revient au casP
général : (un )n≥1 suite de réels de signes quelconques.
On suppose que ( nk=1 |uk |)n>1 converge et on désire établir que (Sn )n>1 = ( nk=1 uk )n>1 converge.
P
u+
n = max(un , 0) et u−
n = max(−un , 0)
n n
puis on introduit (Sn+ )n≥1 et (Sn− )n≥1 dénies par : Sn+ = k et Sn =
u+ −
u−
P P
k.
k=1 k=1
a. Exprimer un et |un | en fonction de u+ n et un .
−
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Problème 2:
On appelle suite des moyennes de Césaro associée à une suite réelle (un ) la suite (σn ) dénie par :
u0 + u1 + · · · + un
∀n ∈ N, σn = .
n+1
L'objectif du problème est d'étudier la convergence de (σn ) en fonction de propriétés portées par (un ).
Partie I - Cas d'une suite monotone et convergente
On suppose dans cette partie que (un ) est une suite croissante de limite ` ∈ R. On introduit sa suite des moyennes de
Césaro (σn ) dénie comme en introduction.
1. 1.a. Montrer que la suite (σn ) est croissante.
1.b. Montrer que ∀n ∈ N, σn ≤ `. Que peut-on en déduire ?
Soit (un ) une suite réelle convergent vers ` ∈ R. Pour tout ε > 0.
1. 1.a. Justier qu'il existe n0 ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n > n0 entraîne : |un − `| ≤ ε/2.
1.b. Établir que pour tout entier n > n0 on a :
|u0 − `| + · · · + |un0 − `| |un0 +1 − `| + · · · + |un − `|
|σn − `| ≤ + .
n+1 n+1
|u −`|+···+|u −`|
1.c. Montrer qu'il existe n1 > n0 tel que pour tout n ∈ N, n > n1 entraîne : 0 n+1
n0
≤ ε/2.
2. Conclure que (σn ) converge vers `.
3. On suppose ici que la suite (σn ) converge vers le réel `. On se propose d'étudier une réciproque du résultat précédent.
3.a. Montrer que la suite (un ) n'est généralement pas convergente. On pourra exhiber un contre-exemple.
3.b. Montrer que la suite (un ) n'est pas nécessairement
bornée. 3
p si n = p
On pourra considérer la suite (un ) dénie par un = .
0 sinon
3.c. On suppose en outre que la suite (un ) est monotone ; on pourra considérer, par exemple, qu'elle est croissante.
Montrer alors par l'absurde que la suite (un ) est majorée par `. Conclure.
On introduit sa suite des moyennes de Césaro (σn ) dénie comme en introduction. On pose aussi
1
s= (u0 + u1 + · · · + uT −1 ) .
T
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Problème 3:
Partie A :Morphismes
On considère ici une fonction f : R → R continue, telle que pour tous x, y ∈ R, on a la relation f (x + y) = f (x) + f (y)
1. Démontrer qu'il existe bien des fonctions f vériant ces propriétés.
2. Calculer f (0).
3. On suppose ici f dérivable. En dérivant la relation proposée et en évaluant en un point bien particulier, montrer que
f 0 est constante et en déduire que f est linéaire.
4. On ne suppose ici plus f dérivable.
a) Montrer que pour tout réel x et pour tout entier relatif n, on a f (nx) = nf (x). En déduire la valeur de f (n) en
fonction de f (1).
b) Montrer que pour tous entiers relatifs p, q avec q 6= 0, on a f pq = pq f (1).
c) Conclure nalement que pour tout réel x, on a f (x) = xf (1).
5. On considère cette fois-ci une fonction g : R → R continue, non constante, telle que pour tous x, y ∈ R, on a la relation
g(x + y) = g(x)g(y). Démontrer que g est strictement positive et expliciter g en se servant des questions précédentes .
6. On considère maintenant une application f : C → C continue telle que f (0) = 0, f (1) = 1 et f (z1 + z2 ) = f (z1 )+f (z2 )
et f (z1 z2 ) = f (z1 ) f (z2 ) quels que soient les complexes z1 , z2 .
a) Montrer que f (i) = i ou f (i) = −i.
b) Montrer que f : z 7→ z ou f : z 7→ z̄ .
FIN
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