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CPGE Ibn Ghazi, 2ème année ECG

2022 - 2023

Chapitre 3: Séries numériques


1 Vocabulaire de base

Soit (un )n>n0 une suite de nombres réels.


P n
P
On appelle série de terme général un et on note uk , la suite (Sn )n>n0 définie par Sn = uk .
k>n0 k=n0
+∞
P
La somme de cette série est la limite éventuelle de la suite (Sn ) , notée uk .
k=n0
Lorsque cette limite existe et est finie, on dit que la série est convergente, divergente dans le cas contraire.
Pn P
Les termes Sn = uk sont appelés les sommes partielles de la série n un .
k=n0 P
La nature de la série uk . est son caractère convergent ou divergent.
k>n0
+∞
P P
Les termes Rn = uk sont appelés les restes de la série n un .
k=n+1

P P
On dira par exemple ” uk . converge” (abrégé en CV), mais ” un existe et est finie”, ces deux phrases ayant une
k>n0 n>n0
signification équivalente. P
DANS UN CALCUL, UNE MAJORATION/MINORATION, NE PAS UTILISER n un mais tout simplement un ou
Pn
uk .
k=n0

Remarque Si on modifie un nombre fini de termes de la suite (un ) , ou si on effectue une translation d’indice, cela ne
modifie pas la nature (convergente ou divergente) de la série , car on aura, APCR, Sn0 = Sn + cte ; mais cela modifiera en
général la somme de la série.

P P P P P
Exemple 1 n un , n un−1 , et n un+1 sont de même nature, par contre n un , et n u2n peuvent être de nature
différente.

Remarque: Equivalence suite-série .


Soit (un )n>n0 une suite numérique. On remarque que pour tout n > n0 , les sommes partielles de la série de terme général
un − un−1 sont définies par: Sn = un − un0 . P
Ainsi, la suite (un ) converge si et seulement si la série (télescopique) n (un − un−1 ) converge.
Exemples E1 :
 
n X 1
et sont de même nature
n+1 n
n (n + 1)
X  1

(ln n) et ln 1 + sont de même nature
n
n

Proposition 1 Si λ est un réel non nul X X


λun CV ⇐⇒ un CV
n n

On commencera donc toujours l’étude de la convergence d’une série par la simplification éventuelle d’un terme multiplicatif.

1
Proposition 2 Si la série de terme général un est convergente, alors la suite (un ) tend vers 0
MAIS LA RÉCIPROQUE EST FAUSSE.
Une série dont le terme général ne tend pas vers 0 sera dite grossièrement divergente.

Proposition 3 Si la série de terme général un est convergente, alors la suite (Rn ) des restes tend vers 0.

2 Exemples de référence
2.1 Séries géométriques
Ce sont les séries dont le terme général est celui d’une suite géométrique.

n 1 − q n−n0 +1
un0 q k−n0 = un0
P
Alors Sn = si q 6= 1 et :
k=n0 1−q
- soit |q| > 1 et la série diverge grossièrement
- soit |q| < 1 et la série converge. La somme vaut
un0
1−q
En particulier
+∞
X 1
xn = (|x| < 1)
n=0
1−x
+∞
X x
xn = (|x| < 1)
n=1
1−x
+∞
X 1 1
n
= (|x| > 1)
n=1
x x−1

2.2 Séries dérivées de la série géométrique


Pn Pn
Pour tout x réel, on pose Sn (x) = k=0 xk alors Sn0 (x) = k=0 kxk−1 qui converge si et seulement si |x| < 1. Dans ces
P+∞ 1
conditions en passant à la limite on obtient k=1 kxk−1 = (1−x) 2.

n−2
P+∞ 2
converge si et seulement si |x| < 1 et que dans ce cas k=2 k(k − 1)xk−2 = (1−x)
P
De même on obtient. n (n − 1)x 3

2.3 Séries de Riemann.


1
Ce sont les séries de terme général du type .

Theorem 1 (convergence des séries de Riemann)


X 1
converge ssi α > 1
n

+∞
P 1
La fonction qui à α > 1 fait correspondre ζ (α) = α
s’appelle la fonction dzéta (de Riemann).
n=1 n

2.4 Série de l’exponentielle


xn xn
P+∞
converge de somme ex =
P
Theorem 2 Pour tout x réel, la série n≥0 n! n=0 n!

La preuve de ce théorème est basée sur la formule de Taylor reste intégral.

2
3 Séries à termes positifs (SATP)

Intérêt : la suite des sommes partielles d’une SATP est croissante donc possède toujours une limite, finie ou infinie.

Remarque Le cas d’une série à termes (tous) négatifs (APCR), se ramène à ce cas, bien sûr.

Pour déterminer la nature d’une SATP, on va comparer le terme général avec celui d’une série connue.
Proposition 4 (Test de comparaison simple)
X X
Si, APCR, on a 0 ≤ un ≤ vn alors vn CV =⇒ un CV
n n

Par contraposée, on obtient


X X
Si, APCR, on a 0 ≤ un ≤ vn alors un DV =⇒ vn DV.
n n

1
Exemple 2 un = n,
(ln n)

On déduit du test de comparaison asymptotique.


Proposition 5
Si un = o (vn )
alors X X
vn CV =⇒ un CV
n n

dont on déduit le critère de comparaison par équivalence


Proposition 6 X X
Si un ∼ vn alors un CV ⇔ vn CV
n n
et par contraposée, on obtient X X
Si un ∼ vn alors un DV ⇔ vn DV
n n

Remarque CE CRITÈRE EST FAUX POUR DES SÉRIES DONT LE TG N’EST PAS DE SIGNE CONSTANT !
CONSEIL : lors de l’étude de la convergence d’une SATP, toujours commencer par chercher un équivalent simple du TG.

1
Exemple 3 Démontrer la divergence de la série harmonique en utilisant ln (n + 1) − ln n ∼
n
P 1
Démonstrer convergence de n α pour α > 1 en utilisant
n
!
1 1 α−1
− α−1 ∼
nα−1 (n + 1) nα
10
P 1 P 1 P (ln n)
Exercice 1 Etudier les séries n 10 , n √ , n .
(ln n) n ln n n2

Exercice 2 (hors programme) : rêgle de D’Alembert.


un+1
Si un > 0 APCR, et lim = l, alors
un
X
Si l > 1, alors lim un = +∞, donc un est grossièrement divergente
n
X
Si l < 1, alors un est convergente.
n

3
4 Séries à termes quelconques
P P
Definition 1 On dit que la série n≥n0 un est absolument convergente si la série n≥n0 |un | converge.
+∞
P +∞
P
Si un existe sans que |un | < +∞, alors la série est dite ”semi-convergente” (abrégé en SC)
n=n0 n=n0
P
Theorem 3 Soit n un une série numérique; alors
X X
|un | CV ⇒ un CV
n n

+∞
P +∞
P
et on a : un ≤ |un | .
n=n0 n=n0

MORALITE : on commencera toujours l’étude d’une série à termes quelconques par l’étude de la série des valeurs absolues.

P P
Proposition 7 Si n≥n0 un et P n≥n0 vn sont des séries numériques convergentes,
alors pour tout réel λ, la série n≥n0 (un + λvn ) est convergente et

+∞
X +∞
X +∞
X
(un + λvn ) = un + λ vn
n=n0 n=n0 n=n0

Exercice 3 Séries alternées (Classique: hors programme) :


n
Si (an ) est une suite positive, de limite nulle et DECROISSANTE, alors la série de terme général (−1) an est convergente.

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