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INSA Strasbourg Année 2022-2023

I2 toutes spés Analyse 4

Indications et solutions des exercices


AVERTISSEMENT: ceci n’est pas un corrigé! Le but de ces indications est de vous
débloquer lors de votre travail de préparation et vous permettre de vérifier vos résultats. Les
détails de rédaction et de calcul sont en-deçà de ce qui est attendu en évaluation. Il n’est pas
exclu qu’il reste des coquilles ou erreurs.

Exercices du chapitre 1
Exercice 1.1. La somme des puissances paires est
n
X 1 − q 2(n+1)
q 0 + q 2 + q 4 + · · · + q 2n = (q 2 )k = ,
k=0
1 − q2

2n
X 1 − q 2n+1
tandis que S2n (q) = qk = . Elles ne sont pas égales en général.
k=0
1−q

Exercice 1.2.
 
X 1
1. ˆ sin est convergente (utiliser sin(h) ∼0 h et le critère géométrique).
2n
X n(−1)n n(−1) n
n

ˆ
P −n
est convergente: 0 ≤ ≤ et la série n2 converge par le critère
2n 2n 2n
de d’Alembert.
X 1  
1
ˆ √ ln 1 + √ est divergente (utiliser ln(1 + h) ∼0 h et le critère de Riemann).
n n
X  n n2
ˆ est convergente (utiliser le critère de Cauchy et (1 + 1/n)n −→ e).
n+1
X (−1)n ln(n)
ˆ est convergente (observer que la suite (ln(n)/n)n est décroissante à
n
partir du rang 3, et utiliser le critère des séries alternées).
    
X 1 1
2. ˆ sin n+1 2 cos n+1 − 1 converge (équivalents et critère géométrique) vers
n≥0
2 2
sin(1): il apparaı̂t une somme télescopique après utilisation de la formule de trigo
2 sin(a) cos(a) = sin(2a).
X 1
ˆ ; converge (équivalent et critère de Riemann) vers 1: il apparaı̂t une
n≥1
n(n + 1)
1
somme télescopique après décomposition en éléments simples de n(n+1) .
X  1

ˆ ln 1 − 2 converge (équivalent et critère de Riemann) vers − ln(2): il apparaı̂t
n≥2
n
 
(n + 1)(n − 1)
deux sommes télescopiques après décomposition de ln .
n×n

1
Exercice 1.3.
X αn
ˆ converge pour tout α ∈ R (critère de d’Alembert sauf pour α = 0).
n!
X nα
ˆ converge si |α| > 1 (critère de d’Alembert), et si α = −1 (critère des séries
αn
alternées), diverge sinon (critère de Riemann pour le cas α = 1, critère de d’Alembert
pour les autres; si α = 0 la série n’est pas définie).
r
X α 1 1
ˆ 1 + − 1 + converge si et seulement si α = (équivalent via un DL à l’ordre 2
√ n n 2
de 1 + h, et critère de Riemann).
X (−1)n  1

ˆ ln 1 + α converge si α > 0 (critère des séries alternées), et diverge grossiè-
nα n
rement sinon.
X ln(n)
ˆ √ cos(nα) converge si α ∈ / 2πZ (critère des séries trigonométriques), et diverge si
n
α ∈ 2πZ (critère de Bertrand).

Exercice 1.4. Critère de d’Alembert étendu

X effectue une récurrence à partir du rang n0 qui itère l’inégalité |un+1 | ≤ α|un |. LaP
1. On série
n−n0
|un0 |α est une série géométrique convergente, d’où, par comparaison, la série un
n≥n0
est absolument convergente.
P
2. Non: en prenant un = 1/n, on a bien |un+1 /un | = n/(n + 1) < 1, mais la série un est
divergente.

3. S’il existe α ∈]0, 1[ et un rang n0 à partir duquel |un |1/n ≤ α, alors la série
P
un est
absolument convergente. En effet, on a |un | ≤ αn à partir du rang n0 .
Ces critères sont étendus par rapport à la version du cours car ils ne nécessitent pas
l’existence de la limite de la quantité étudiée, seulement d’une majoration par un nom-
bre strictement inférieur à 1 à partir d’un certain rang (ce qui est vérifié si la limite en
question existe et est strictement inférieure à 1).

Exercice 1.5. Lien entre critère de d’Alembert et critère de Cauchy

1. Étant donné ε > 0, il existe n0 à partir duquel `A − ε < an+1 /an < `A + ε, et, pour tout
n > n0 ,
an an an−1 an +2 an +1
= × × ··· × 0 × 0 ,
an0 an−1 an−2 an0 +1 an0
et chacun de ces facteurs est compris entre `A − ε et `A + ε.

2. En mettant l’encadrement à la puissance 1/n, on obtient que, pour tout ε > 0, il existe un
1/n
rang n0 à partir duquel `A − 2ε < an < `A + 2ε (ajusté pour tenir compte de la convergence
1/n
vers 1 de ((`A ± ε)an0 )1/n ). Ainsi, la suite (an )n converge vers `A , d’où `A = `C par unicité
de la limite.

2
  
−n 2nπ 1 si n ≡ 0 [3]
3. Posons un = 2 cos(2nπ/3). On a cos = , d’où |un |1/n con-
3 −1/2 sinon
verge vers 1/2. En revanche,

un+1  1/4 si n ≡ 0 [3]

un =  1/2 si n ≡ 1 [3]

1 si n ≡ 2 [3],

donc la suite des quotients ne converge pas.


Ceci ne contredit pas `A = `C , car cette égalité n’a lieu que si les deux limites existent
simultanément.

Exercice 1.6. Calcul numérique et estimation d’erreur

1. La série est absolument convergente (équivalent et critère de Riemann).



− 3
2. S3 = (ln(3) + ln(2)) ≈ −0, 77585
4
Une estimation du reste s’obtient avec le critère des séries trigonométriques: en effet, en
utilisant la formule d’Euler pour le sinus et (−1)n = e±inπ , on a

(−1)n
        
2nπ 1 1 1 5nπ
sin ln 1 + = ln 1 + sin ,
n 3 n n n 3

avec (ln(1 + 1/n)/n)n une suite positive, décroissante et tendant vers 0, et 5π/3 ∈
/ 2πZ, donc
le reste R3 vérifie
    
1 5 1 1 5
|R3 | ≤ ln × = ln ≈ 0, 11157.
4 4 | sin(5π/6)| 2 4

Ainsi S = S3 + R3 , où S3 ≈ −0, 776 et R3 ∈ [−0, 112; 0, 112], l’erreur devant toujours être
arrondie par excès.

3. Par l’estimation du reste donnée par le critère des séries trigonométriques, on a


 
2 1 2
∀n ≥ 1, |Rn | ≤ ln 1 + ≤
n+1 n+1 (n + 1)2

en utilisant l’indication, d’où on a |Rn | ≤ 10−4 si 2/(n + 1)2 ≤ 10−4 , soit n ≥ 2 × 102 − 1,
ce qui donne n ≥ 141.

Exercice 1.7.
Z a
ˆ Pour t ∈]0, a[, ln(x) dx = a ln(a) − a − t ln(t) + t −→ a ln(a) − a.
t t→0

Rappelons qu’une primitive de la fonction ln se calcule avec une intégration par parties.
Z +∞
(ab + 1)e−ab (at + 1)e−at (ab + 1)e−ab
ˆ Pour t > b, xe−ax dx = − −→ .
b a2 a2 t→+∞ a2
On a encore utilisé ici une intégration par parties.

3
Z a+1  
dx 1 1
ˆ Si b 6= 1, pour t ∈]a, a+1[, = 1− . L’intégrale impropre
t (x − a)b 1−b (t − a)b−1
est alors convergente si b < 1, et vaut 1/(1 − b), et divergente si b > 1.
Z a+1
dx
Si b = 1, = − ln(t − a) −→ + ∞.
t x−a t→a

Z +∞ Z x
dt dt π
ˆ On découpe 2
en deux. Pour x > 0, 2
= arctan(x) −→ ,
−∞Z 1 + t 0 1+t x→+∞ 2
0
dt π
et pour y < 0, 2
= − arctan(y) −→ . Les deux morceaux convergeant
y 1+t y→−∞ 2
indépendamment, l’intégrale impropre totale est convergente et vaut π.

Exercice 1.8.
Z +∞
ˆ ln(t)e−t dt est convergente: du côté de la borne 0, on a ln(t)e−t ∼0 ln(t), et du côté
0
de la borne infinie, on peut comparer avec une intégrale de l’exercice précédent.
Z +∞
2 2
ˆ e−t dt est convergente: pour t ≥ 1, on a e−t ≤ e−t .
0
Z +∞
sin(x)
ˆ dx est convergente: du côté de la borne infinie, on applique le critère de
0 x
semi-convergence, et du côté de la borne 0, on a sin(x)/x → 1.
Z +∞
cos(x)
ˆ dx n’est pas convergente: bien qu’on puisse appliquer le critère de semi-
0 x
convergence en l’infini, au voisinage de 0 on a cos(x)/x ∼ 1/x.

Exercice 1.9.
Z 1    
1 1
ˆ t sin dt est convergente car t sin −→ 0.
0 t t t→0
Z 1  
1
ˆ sin dt est convergente: par changement de variable, cette intégrale est de même
0 t Z
+∞
sin(s)
nature que ds, et cette dernière est absolument convergente par critère de
1 s2
Riemann.
Z +∞  
1
ˆ sin dt est divergente car sin(1/t) ∼∞ 1/t.
1 t
Z +∞  
1
ˆ sin 2 dt est convergente: adapter et combiner les deux dernières réponses.
0 t


Exercice 1.10. Quel que soit n > 0, on a lim x ln(x)n = 0 par croissances comparées,
√ x→0
donc | ln(x)n | = o0 (1/ x) - l’intégrale est donc convergente.
On a I0 = 1 et, par intégration par parties, In+1 = −(n + 1)In , donc In = (−1)n n!.

4
Exercice 1.11. Calcul numérique et estimation d’erreur (bis)

1. La série est convergente (équivalent et critère de Riemann).


131
2. S2 = ≈ 0, 3119.
420
Le terme général est clairement décroissant, donc on peut encadrer le reste en utilisant la
comparaison série-intégrale:
Z +∞ +∞ Z +∞
dx X 1 dx
2
≤ R2 = ≤ .
3 (x + 5)(x + 1) n=3
(n + 5)(n2 + 1) 2 (x + 5)(x2 + 1)

Les intégrales se calculent en effectuant une décomposition en éléments simples, et


Z +∞ " √ !#
dx 1 5π N2 + 1
∀N ∈ N, IN := = − 5 arctan(N ) − ln .
N (x + 5)(x2 + 1) 26 2 N +5

Ainsi S = S2 + R2 est compris entre S2 + I3 et S2 + I2 , d’où le résultat car I3 ≈ 0, 0975


(arrondi par défaut) et I2 ≈ 0, 1331 (arrondi par excès).

3. Il s’agit de l’entier n à partir duquel In − In+1 < 10−4 . Avec un tout petit programme
contenant une boucle while, on observe que cet entier est n = 61.

Exercice 1.12. La fonction Gamma

1. Par croissances comparées, t2+a−1 e−t tend vers 0 en l’infini, d’où ta−1 e−t = o∞ (t−2 ) et
l’intégrale est toujours convergente du côté de la borne infinie.
En revanche, ta−1 e−t ∼0 ta−1 , d’où l’intégrale est convergente, par critère de Riemann, si et
seulement si a − 1 > −1, soit a > 0.

2. Intégration par parties.

3. Γ(1) = 1, et, pour tout n ∈ N∗ , Γ(n + 1) = nΓ(n), d’où Γ(n) = (n − 1)!


La fonction Γ étend donc la factorielle aux réels strictement positifs.

Rx
Exercice
R∞ 0 1.13. On a f (x) = f (0) + 0 f 0 (t) dt, donc, du fait que l’intégrale impropre
0
f (t) dt
R ∞converge, f possède une limite en +∞. Si cette limite n’est pas nulle, l’intégrale
impropre 0 f (t) dt ne peut pas converger.

Exercice 1.14. Intégrale impropre et fonction réciproque

Soient a > 0, et f une fonction positive, continue


R +∞ et strictement décroissante sur [a, +∞[.
On suppose de plus que l’intégrale impropre I = a f (t) dt est convergente.

1. La fonction f possède une limite finie en +∞ par théorème de limite monotone. Comme
vu à l’exercice précédent, une limite non nulle est incompatible avec l’hypothèse sur la
convergence de I.

5
2. Le graphe de f −1 s’obtient par symétrie par rapport à la droite d’équation y = x du graphe
de f .
Rx Rx
3. a) Introduisons F (x) = a f (t) dt. On a, pour x > 2a, x/2 f (t) dt = F (x) − F (x/2).
Comme l’intégrale I est convergente, cette quantité tend vers 0. De plus, par décroissance
de f , on a Z x
x
f (t) dt ≥ f (x) ≥ 0,
x/2 2
d’où xf (x) −→ 0 par encadrement.
x→+∞

b) La dérivabilité de f permet d’appliquer le changement de variable proposé, qui donne,


R f (a) Ra
sous réserve de convergence, 0 f −1 (t) dt = +∞ sf 0 (s) ds. Le résultat précédent
permet d’effectuer une intégration par parties sur l’intégrale de droite, et d’obtenir le
résultat attendu: si I est convergente, alors J aussi, et l’aire sous le graphe de f −1 est
égale à l’aire sous le graphe de f , plus celle du rectangle de côtés a et f (a).

Exercice 1.15. est un exercice d’Analyse 1, mis dans le poly pour compléter la démonstration
du théorème de Dirichlet (chapitre 5), donné en complément pour les curieux.

Exercices du chapitre 2
Exercice 2.1.

1. D = R+ , et ∀x ∈ D, f (x) = 0. La convergence n’est pas uniforme sur D (fn − f non


bornée), mais elle est uniforme sur Ea (supEa |fn − f | = ln(1 + a/n)).

1 si x ∈ 2πZ
2. D = R\(π + 2πZ), et ∀x ∈ D, f (x) = . La convergence n’est pas uniforme
0 sinon
sur D (limite discontinue), mais elle est uniforme sur Eδ (supEδ |fn − f | = cos(δ)n , sachant
cos(δ) < 1).

− 1 si x = 0
3. D = R , et ∀x ∈ D, f (x) = . La convergence n’est pas uniforme sur D
0 sinon
(limite discontinue), mais elle est uniforme sur Ea (supEa |fn − f | = (ea )n , sachant ea < 1).

4. D = R, et ∀x ∈ D, f (x) = 0. La convergence est uniforme sur D (d’après un tableau de


variations, supD |fn − f | = fn (1/n) = 1/(2n)), et a fortiori uniforme sur Ea .

Exercice 2.2. Convergence uniforme et autres opérations

1. Par continuité de la fonction arctan, la suite (arctan(fn ))n≥0 converge simplement sur D
vers arctan(f ). La convergence est uniforme: utiliser l’inégalité des accroissements finis
pour obtenir
∀x ∈ D, | arctan(fn (x)) − arctan(f (x))| ≤ sup |fn − f |.
R

2. Les suites (ϕn )n et (ϕ2n )n convergent simplement sur R vers la fonction identité et la fonction
carré respectivement. On a |ϕn (x) − x| = 1/n, dont on déduit immédiatement que la suite
(ϕn )n converge uniformément. Mais la quantité |ϕn (x)2 − x2 | n’est pas bornée, d’où la suite
(ϕ2n )n ne converge pas uniformément.

6
3. La fonction g doit être dérivable de dérivée bornée (ou plus généralement lipschitzienne),
pour pouvoir reprendre le raisonnement effectué avec arctan.

4. Le produit de deux suites uniformément convergentes n’est pas uniformément convergent.

5. Pour tout x ∈ D, on a
     
|fn (x)gn (x) − f (x)g(x)| ≤ sup |fn − f | sup |gn | + sup |gn − g| sup |f | .
D D D D

La fonction f est supposée bornée, et, comme (gn )n converge uniformément vers g et que
g est bornée, les fonctions gn sont bornées, avec sup |gn | ≤ sup |g| + 1 à partir d’un certain
rang. On peut ensuite prendre le sup à gauche et faire tendre n vers l’infini.
2(k + 1) 1
6. Pour k ≥ 0, on a sup |ϕ2n (x) − x2 | = + 2 (avec un résultat similaire pour k < 0). Il
x∈Ik n n
2
vient que la suite (ϕn )n converge uniformément sur Ik , mais pour autant, elle ne converge pas
uniformément sur la réunion des Ik . La convergence uniforme “ne passe pas à la réunion”.

7. Le sens direct est évident. Pour la réciproque, comme la famille est finie, on peut écrire

sup |fn − f | = sup sup |fn − f | = max sup |fn − f |,


D k∈{1,··· ,p} Ak k∈{1,··· ,p} Ak

ainsi supD |fn −f | est toujours égal à l’un des supAk |fn −f |, qui tendent vers 0 par hypothèse.

Exercice 2.3.
√ √
n
1. On a supD |fn − 1| ≤ max(|1 − n
a|, |1 − b|), et chaque quantité dans le max tend vers 0.

2. La suite converge vers la fonction qui vaut 0 aux points d’annulatuion de f et 1 ailleurs. À
l’exception du cas où f est la fonction nulle, la convergence n’est pas uniforme car la limite
est discontinue.

+ 0 si x ∈ πN
3. La suite (fn )n≥1 converge sur R vers la fonction f définie par f (x) = .
1 sinon
La convergence n’est pas uniforme sur R+ , mais elle est uniforme sur tout segment ne
contenant pas de point d’annulation de la fonction sinus - par exemple, les Eδ = [δ, π − δ]
avec 0 < δ < π/2.

Exercice 2.4. Pour tout x ∈ [0, π], intervalle de stabilité de la fonction sinus, la suite
numérique (fn (x))n est décroissante et minorée: elle converge vers un point fixe de la fonction
sinus, qui ne peut être que 0. La suite de fonctions (fn )n converge donc vers la fonction nulle,
qui est continue, donc, par le théorème de Dini, cette convergence est uniforme.

Exercice 2.5.

1. La suite (fn )n converge simplement vers la fonction nulle.


ln(1 + n2n ) ln(2)
2. In = −→ .
2n n→+∞ 2

7
3. Si la convergence
Z 1 était uniforme, le théorème d’intégration serait applicable, et on aurait
lim In = lim fn (x) dx = 0.
n→+∞ 0 n→+∞

Exercice 2.6. En notant fn la fonction intégrée, on montre que la suite de fonctions


(fn )n converge simplement et uniformément (remarquer que les suites numériques (fn (x))n
1
sont décroissantes et appliquer le théorème de Dini) vers la fonction f : x ∈ [0, 1] 7→ ,
1 + x2
d’où, par le théorème d’intégration, In converge vers π/4.

Exercice 2.7.
π
1. Pour tout x ∈ R, on a |fn (x)| ≤ , d’où la suite (fn )n converge uniformément sur R vers
2n
la fonction nulle.
1
2. On a fn0 (x) = 2
, d’où la suite (fn0 )n converge simplement sur R vers la fonction
 1 + (nx)
1 si x = 0
g : x 7→ . La convergence n’est pas uniforme (contraposée du théorème de
0 sinon
continuité ou du théorème de dérivation).

Exercice 2.8.
1. Utiliser le critère de d’Alembert.

2. Étudier la fonction fn pour obtenir qu’elle est maximale en x = n. La formule de Stirling


permet de déterminer le comportement de sup fn .

3. ∀n ≥ 0, In = 1.

4. lim In 6= 0 malgré la convergence uniforme sur R+ . Le théorème d’intégration ne s’applique


n→+∞
donc pas aux intégrales impropres.

Exercice 2.9. En utilisant la formule pour la somme géométrique, on obtient que



 0 si x ≤ 1
lim fn (x) =
n→+∞  1 − 1 si x > 1.
x
Comme les fonctions fn et la limite sont continues, on peut appliquer le théorème de Dini sur
[0, δ] en observant que, pour tout x, la suite numérique (fn (x))n≥0 est décroissante.

Exercices du chapitre 3
Exercice 3.1.

1. La série de fonctions converge normalement sur R (étude de la fonction fn et critère de


Riemann).

2. La série converge simplement sur R+ (série géométrique). La convergence n’est pas normale
(étude de fonction).

8
3. La série converge uniformément (mais pas normalement) sur R+ , en appliquant les deux
volets du théorème des séries alternées.
x2 ln(x)
4. La série converge sur ]0, 1] (série géométrique) vers f (x) = 1−x2
si x < 1, et vers 0 en
x = 1.

5. La série converge sur R par le critère des séries trigonométriques, mais la convergence n’est
pas normale.

6. La deuxième série ne converge pas uniformément sur R: les restes pouvant être calculés
explicitement, et faire tendre x vers 0 pour obtenir sup |Rn (x)| ≥ 1.
La quatrième série ne converge pas uniformément sur R: la somme de la série peut être
calculée explicitement, et on observe qu’elle est discontinue sur 1.
La cinquième série converge uniformément sur Iδ : utiliser l’estimation du reste fournie par
le critère des séries trigonométriques, en remarquant que, sur Iδ ,
π 
sin + πx = | cos(πx)| ≥ cos(πδ).

2

Exercice 3.2.

1. Une majoration directe donne la convergence normale de la série sur R.

2. Utiliser le théorème de continuité.

3. Utiliser le théorème d’intégration. L’intégrale fait apparaı̂tre 1 − (−1)n , qui est nul pour n
pair, d’où la somme résultante ne contient que les indices impairs.

4. Utiliser le théorème de dérivation (la série des dérivées converge normalement sur R).

Exercice 3.3.

1. La série converge simplement sur R quelle que soit la valeur de α. La convergence est
normale seulement si α > 0 (étudier la fonction fn ).

2. Pour δ > 0 fixé, il existe un rang à partir duquel √1n < δ, ainsi, à partir de ce rang,
la fonction fn est décroissante et positive sur [δ, +∞[, d’où sup fn (x) = fn (δ), et la série
P x≥δ
fn (δ) est convergente. Appliquer ensuite le théorème de continuité sur [δ, +∞[, l’argument
d’exhaustion et la parité pour conclure que la somme est continue sur R∗ .

3. La série converge simplement sur R, mais une étude des fonctions dans la somme montre
que la convergence n’est pas normale. Le tableau de variations permet d’appliquer le même
raisonnement qu’à la question 2, et la série converge normalement sur [δ, +∞[ pour tout δ,
d’où la somme est continue sur R∗ .

Exercice 3.4.
1
1. La série converge simplement sur D =]0, +∞[. Vu que lim fn (x) = , la convergence n’est
x→0 n
pas normale sur D.

9
2. Utiliser la comparaison série-intégrale.

3. Utiliser une décomposition en éléments simples pour calculer les intégrales et obtenir que,
pour x ∈ D,
       
1 2 1 1
ln − ln + f1 (x) ≤ S(x) ≤ ln − ln + f1 (x).
x 1 + 2x x 1+x
S(x)
Par théorème des gendarmes, on conclut que ln(1/x)
tend vers 1.
La convergence n’est pas uniforme sur D car les sommes partielles sont bornées sur D, tandis
que l’équivalent de S en 0 montre que la somme de la série n’est pas bornée - les restes ne
sont donc pas bornés sur D.

Exercice 3.5.

1. La série converge normalement sur R (majoration par une série géométrique convergente).
Par le théorème de continuité, la somme S est continue sur R.

2. 2n xp = 2n−p−1 π est un multiple entier de π lorsque n > p.

3. Rappelons que le graphe d’une fonction concave se situe au-dessus de ses cordes, d’où le
graphe de la fonction sinus se situe au-dessus de la droite reliant les points (0, sin(0)) et
(π/2, sin(π/2)).

4. D’après la question 2, la somme définissant S(xp ) est finie, et, comme, pour tout n ≤ p,
2n xp ∈ [0, π/2], on peut utiliser la question 3 pour écrire
p p
X sin(2n xp ) X 1 2 p+1
S(xp ) = ≥ × × 2n xp = .
n=0
2n n=0
2n π 2p

S(xp )
Il vient que −→ +∞, d’où la fonction S n’est pas dérivable en 0.
xp p→+∞

Exercice 3.6.

1. La série converge simplement sur D = [0, 1[, mais la convergence n’est pas normale, car les
fn ne sont pas bornées sur D.

2. Comme Rn est une somme de termes positifs, on a Rn (x) ≥ fn+1 (x) pour x ∈ D. Utiliser
la limite de fn+1 en 1 pour conclure que les restes ne sont pas majorés sur D.

3. On montre que les fonctions fn et fn0 sont croissantes sur D, d’où

sup fn (x) = fn (a) et sup fn0 (x) = fn0 (a).


x∈[0,a] x∈[0,a]
P P 0
On en déduit que les deux séries fn et fn convergent normalement sur [0, a], et on
applique le théorème de dérivabilité puis l’argument d’exhaustion pour conclure que f est
dérivable sur D.

4. Appliquer la comparaison série-intégrale.

10
ln(1 − xn )
5. In = .
ln(x)
6. On a f1 (x) + I2 (x) ≤ f (x) ≤ f1 (x) + I1 (x), d’où
x ln(x) ln(1 + x) ln(x)f (x) x ln(x)
1+ + ≤ ≤1+ .
(1 − x) ln(1 − x) ln(1 − x) ln(1 − x) (1 − x) ln(1 − x)
On fait tendre x vers 1, en utilisant un DL pour lever la forme indéterminée lim ln(x)/(1−x).
x→1

Exercice 3.7.
1. Dresser les tableaux de variations de fn et fn0 et utiliser le fait que n > p à partir d’un
certain rang.
0 0
P
2. À partir
P 0 d’un certain rang, sup [0,p] |f n | = f n (p) et sup
P [0,p] |f n | = f
P 0 n (p), et les séries fn (p)
et fn (p) sont convergentes: les séries de fonctions fn et fn sont doncP normalement
convergentes sur [0, p] pour tout p. Par exhaustion, la somme de la série fn est dérivable
sur R+ .
3. f est positive, donc I est croissante. Par théorème d’intégration sur [0, r],
+∞ Z r +∞
X √ X 1
I(r) = fn (x) dx ≤ 2π 2
,
n=0 0 n=0
n
et la somme de droite est bien finie par critère de Riemann. La fonction I possède donc une
limite lorsque r tend vers +∞ par théorème de convergence monotone.
4. Les fn sont positives, donc f (n) ≥ fn (n). La fonction f ne Rtend pas vers 0 en l’infini,
+∞
malgré le fait qu’elle soit dérivable et que l’intégrale impropre 0 f (x) dx converge. Ceci
R +∞
ne contredit pas l’exercice 1.13: vraisemblablement l’intégrale impropre 0 f 0 (x) dx est
divergente.

Exercice 3.8. Critère de Dedekind uniforme.


n+p n
X X
Notons Rnp (x) = ak (x)bk (x). Faire apparaı̂tre les sommes partielles Sn = ak dans
k=n+1 k=0
la transformée d’Abel de cette quantité: par inégalité triangulaire,
n+p−1
X
|Rnp (x)| ≤ |bn+p (x)|(|Sn+p (x)| + |Sn (x)|) + (|bk+1 (x) − bk (x)|(|Sk (x)| + |Sn (x)|)) .
k=n+1

On utilise ensuite les hypothèses:


ˆ les sommes partielles de la série
P
an sont uniformément bornées sur E =⇒ tous les
|Sl (x)| sont majorés par une même constante M , d’où
n+p−1
!
X
|Rnp (x)| ≤ 2M |bn+p (x)| + |bk+1 (x) − bk (x)|
k=n+1

≤ 2M (|bn+p (x)| + |R̃n+p−1 (x)| + |R̃n (x)|),


P
où R̃n désigne le reste au rang n de la série |bn+1 − bn |,

11
ˆ la suite (bn )n≥0 converge uniformément vers 0 sur E, et la série
P
|bn+1 − bn | est uni-
formément convergente sur E =⇒ pour ε > 0 fixé, il existe un rang à partir duquel tous
ε
les |bl (x)| et |R̃l (x)| sont majorés par 6M ,

d’où, en faisant tendre p vers +∞ puis en prenant le sup pour x ∈ E, on conclut.

Exercices du chapitre 4
Exercice 4.1.
X
1. ˆ n!z n a un rayon de convergence nul: D = {0}.
X zn
ˆ a un rayon de convergence infini: D = C.
nn
X
ˆ (n3 + ln(n))z n a un rayon de convergence égal à 1, et la série diverge grossièrement
pour |z| = 1: D = D(0, 1) (disque unité ouvert).
X (n + 1)2
ˆ z n a un rayon de convergence égal à 1, et la série converge absolument
3(n4 + 1)
pour |z| = 1: D = D(0, 1) (disque unité fermé).
X 1 + 4n
ˆ z n a un rayon de convergence égal à 14 , et poser ensuite z = 14 eiθ pour utiliser
n
le critère des séries trigonométriques: D = D(0, 14 )\{ 14 }.
n
!
X X 1
ˆ z n a un rayon de convergence égal à 1 (les coefficients convergent vers un
k=0
k!
réel non nul), et la série diverge grossièrement si |z| = 1: D = D(0, 1).
X (−1)n
ˆ z 2n est une série entière lacunaire (les coefficients d’indice impair sont nuls),
n ln(n)
mais on peut appliquer la règle de d’Alembert en changeant la variable Z = z 2 ; on
obtient un rayon de convergence égal à 1, puis on utilise le critère des séries trigo et
le critère de Bertrand pour obtenir le domaine en Z, qui est D(0, 1)\{−1}. Ainsi,
D = D(0, 1)\{±i}.
X (−1)n
ˆ z 2n+2 est une série lacunaire qui se traite comme la précédente. Même do-
2n + 1
maine.
X nn 1
2. ˆ z n possède un rayon de convergence égal à (critère de d’Alembert).
n! e
X n!
ˆ z n possède un rayon de convergence égal à 1.
(a + 1)(a + 2) · · · (a + n)
X   1 na
ˆ Le rayon de convergence de la série cos z n s’obtient avec la règle de
√ n
Cauchy et des DL, et il vaut +∞ si a > 3, e si a = 3, et 1 si a < 3.
X n2
1 1
ˆ 1+ z n possède un rayon de convergence égal à (règle de Cauchy).
n e

12
X 1
3. ˆ sinh(n)xn possède un rayon de convergence égal à (critère de d’Alembert). En
n −n
e
écrivant sinh(n) = e −e
2
, on fait apparaı̂tre deux sommes géométriques: pour |x| < 1e ,
+∞  
X
n1 1 1
sinh(n)x = − .
n=0
2 1 − xe 1 − xe−1

X 1
ˆ xn+1 possède un rayon de convergence égal à 1, et on reconnaı̂t la série
n(n + 1)
X xn
intégrale de : pour |x| < 1, la somme est donc égale à la primitive qui s’annule
n
en 0 de − ln(1 − x), donc
+∞
X xn+1
= (1 − x) ln(1 − x) + x.
n=0
n(n + 1)
X
ˆ nxn possède un rayon de convergence égal à 1, et on reconnaı̂t x fois la série dérivée
P n
de x : pour |x| < 1, on a donc
+∞
X x
nxn = .
n=0
(1 − x)2

X (−1)n
ˆ x2n+2 possède un rayon de convergence égal à 1. On peut soit reconnaı̂tre x
2n + 1
fois le développementPen série entière de la fonction arctangente, soit reconnaı̂tre x fois
1
la série intégrale de (−1)n x2n , dont la somme vaut 1+x 2 : pour |x| < 1, on a donc

+∞
X (−1)n 2n+2
x = x arctan(x).
n=0
2n + 1

Exercice 4.2.
 n
n
a
n n 1 |z|
1. Soit 0 < ρ < R fixé. On a alors, pour tout n, |an |ρ ≤ M , et z ≤ M .
n! n! ρ
Le membre de droite est le terme général d’une série convergente, ainsi la série étudiée
converge absolument sur C, d’où le rayon de convergence infini.

2. En isolant le premier terme et en utilisant un changement d’indice, appliquer le lemme des


trois séries.

Exercice 4.3.

1. Notons P (n) = an + b. Si a = 0, on reconnaı̂t b fois la série définissant l’exponentielle


complexe.
Si a 6= 0, pour n > −b
a
si celui-ci est réel, et pour tout n ∈ N sinon, on a P (n) 6= 0, donc
on peut appliquer la règle de d’Alembert pour trouver le rayon de convergence de la série:

13
il est infini. Nous pouvons découper la somme en deux de la façon suivante, chaque terme
étant assuré de converger:
+∞ +∞
! +∞ n +∞ m
!
X an + b n X n n X z X z
z =a z +b = az + bez = (az + b)ez ,
n=0
n! n=0
n! n=0
n! m=0
m!
en utilisant le changement d’indice m = n − 1.
2. La famille (1, X, X(X − 1), · · · , X(X − 1) · · · (X − (d − 1))) forme une base de Cd [X].
3. Le polynôme P ne s’annulant plus à partir d’un certain rang, le rayon de convergence est
obtenu avec la règle de d’Alembert.
La décomposition dans la base de la question précédente permet de découper la somme
recherchée en d + 1 sommes que l’on peut simplifier, reconnaı̂tre et calculer: en effet, pour
chaque p ∈ {0, · · · , d}, et pour tout z ∈ C,
+∞ +∞
X n(n − 1) · · · (n − (p − 1)) n
X zn
z = = z p ez .
n=0
n! n=p
(n − p)!

4. On écrit n2 + 3n + 4 = 4 + 4n + n(n − 1), d’où, pour tout z ∈ C,


+∞ 2
X n + 3n + 4
z n = (z 2 + 4z + 4)ez .
n=0
n!

Exercice 4.4.
1. On peut appliquer la règle de d’Alembert pour obtenir R = 1. Le domaine de convergence
est D =] − 1, 1[.
+∞
X a
Lorsque d = 0, P (n) = a et, pour |x| < 1, axn = .
n=0
1−x
+∞
X +∞
X +∞
X
n n−1
Lorsque d = 1, P (n) = an + b, et on écrit P (n)x = ax nx +b xn .
n=0 n=1 n=0
Dans la première somme, on reconnaı̂t la dérivée de 1/(1 − x), d’où
+∞
X ax b
P (n)xn = 2
+ .
n=0
(1 − x) 1−x

p!
2. On montre par récurrence que f (p) (x) = . Pour le développement en série, on
(1 − x)p+1
+∞
(p)
X n!
xn−p .
P n
utilise la série dérivée p-ième de x , d’où, pour |x| < 1, f (x) =
n=p
(n − p)!

4. On écrit P dans la base de la question précédente, de sorte que, pour |x| < 1,
+∞ +∞ +∞ +∞
X X X X n!
P (n)xn = α0 xn + α 1 x nxn−1 + · · · + αd xd xn−d
n=0 n=0 n=1 n=d
(n − d)!
d
0 d (d)
X αp p!xp
= α0 f (x) + α1 xf (x) + · · · + αd x f (x) = .
p=0
(1 − x)p+1

14
5. En utilisant à nouveau n2 + 3n + 4 = 4 + 4n + n(n − 1), on a
+∞
X 2x2 − 4x + 4
(n2 + 3n + 4)xn = 4f (x) + 4xf 0 (x) + x2 f 00 (x) = .
n=0
(1 − x)3

Exercice 4.5. Développements en série entière

1. Pour obtenir le développement q


en série entière de la fonction racine carrée au voisinage de
√ √ √
2, on écrit x = 2 + h = 2 1 + h2 , et on utilise le DSE connu de la puissance α (avec
α = 1/2) au voisinage de 1: pour |h| < 2, on a
+∞ Qn−1 1  n !
√ √ X (
k=0 2 − k) h
2+h= 2 1+ .
n=1
n! 2

On peut observer par ailleurs que le produit qui figure dans cette formule vaut
n−1 +∞
Y (−1)n−1 (2n − 2)! √ √

1 0
X n(2n − 2)!
−k = 2n−1
, d où, ∀x ∈]0, 4[, x= 2− 3n− 32
(2 − x)n .
k=0
2 2 (n − 1)! n=1 2 (n!)2

Pour obtenir le développement en série entière de la fonction cosinus au voisinage de π4 , on


utilise la formule d’addition:
 √2 √ +∞
!
π 2 X (−1)n 2n (−1)n 2n+1
cos(x) = cos +h = (cos(h) − sin(h)) = h − h
4 2 2 n=0
(2n)! (2n + 1)!

pour tout h ∈ R d’après les DSE connus des fonctions cosinus et sinus au voisinage de 0.

2. La décomposition en éléments simples de F est


1+X −3 2 3
F (X) = 2
= + 2
+ .
(1 − X) (2 − X) 1 − X (1 − X) 2−X
+∞
X
Notons f (x) = 1
1−x
: cette fonction est DSE au voisinage de 0, avec f (x) = xn pour
n=0
|x| < 1. On reconnaı̂t F (x) = −3f (x) + 2f 0 (x) + 32 f ( x2 ), donc, pour |x| < 1,
+∞  
X 3
F (x) = −3 + 2(n + 1) + xn .
n=0
2n+1

Exercice 4.6.

1. La fonction f est la somme d’une série entière dont le rayon de convergence est 1 (attention:
la série est lacunaire). On obtient que le domaine de définition de f est [−1, 1]. Les propriétés
de régularité des sommes de séries entières ne s’appliquent cependant qu’à l’intérieur du
domaine de convergence.

15
2. Pour 0 ≤ x ≤ 1, le théorème des séries alternées s’applique et fournit une estimation du reste
1
de la série, qui vérifie |Rn (x)| ≤ , d’où la série converge uniformément sur [0, 1]. Par
2n + 3
le théorème de continuité, la fonction f est continue sur [0, 1], puis sur [−1, 1] par imparité.

3. On reconnaı̂t que, pour |x| < 1, f (x) = arctan(x) (DSE classique ou dérivation). Comme f
est continue en 1, on conclut que
π
f (1) = lim− f (x) = lim− arctan(x) = arctan(1) = .
x→1 x→1 4

Exercice 4.7.

1. “Théorèmes généraux”.

2. La continuité en 0 s’obtient facilement. Pour la dérivabilité, déterminer la limite en 0 de


 
f (x) − f (0) 1 −1
= exp ;
x−0 x x2

cette limite vaut 0 en utilisant le théorème de croissances comparées. Pour x 6= 0, on a


 
0 2 −1
f (x) = 3 exp ,
x x2

et la limite en 0 de f 0 est égale à f 0 (0).

3. La démonstration pour obtenir la forme de f (n) se fait par récurrence. On effectue ensuite
une nouvelle récurrence pour montrer que, pour tout n, f (n) (0) = f (n+1) (0) = 0, sur le
modèle de la question précédente. Il vient que f admet des dérivées à tout ordre en 0.

4. La série de Taylor associée à f au voisinage de 0 est


X f (n) (0) X
xn = 0,
n!
qui converge partout vers 0. Or, pour x 6= 0, f (x) 6= 0.

Exercice 4.8.
+∞
X
1. Injecter la forme y(t) = an tn dans l’équation: la relation de récurrence obtenue est, pour
n=0
tout n ∈ N,
an a0
an+1 = =⇒ an = .
n+2 (n + 1)!
La série obtenue converge sur R, d’où y(0) = a0 , et, pour t 6= 0,
+∞
X tn et − 1
y(t) = a0 = a0 .
n=0
(n + 1)! t

Les solutions analytiques obtenues engendrent un espace vectoriel de dimension 1.

16
2. Avec le changement de variable indiqué et une décomposition en éléments simples,
Z t Z et
2 1
a(s) ds = − du = ln((et − 1)2 ) − t + K,
u−1 u
avec K une constante réelle.
et − 1
3. Injecter la forme y(t) = C(t)y1 (t), où y1 (t) = : en remarquant que, pour t 6= 0,
t
et − y1 (t)
y10 (t) = , on obtient l’équation linéaire homogène d’ordre 1
t
(et − 1)C 00 (t) + (et + 1)C 0 (t) = 0.

En la résolvant par séparation des variables, on tombe sur la fonction a dont on a déterminé
précédemment les primitives, d’où
Z t
0 0 K1 et −K1
ln(|C (t)|) = − a(s) ds =⇒ C (t) = t 2
=⇒ C(t) = t + K2 ,
(e − 1) e −1
avec K1 et K2 deux constantes réelles libres.
K1
Les solutions générales de l’équation s’écrivent donc y(t) = K2 y1 (t) − .
t

Exercice 4.9.

1. Appliquer la règle de d’Alembert après changement de variable T = t2 . Le rayon de conver-


gence de la série est infini. On remarque ensuite que, pour t 6= 0,
+∞ +∞
X (−1)n ω 2n 2n 1 X (−1)n
t = (ωt)2n+1 = sinc(ωt),
n=0
(2n + 1)! ωt n=0 (2n + 1)!

égalité aussi vraie en t = 0. La fonction sinus cardinal coı̈ncide partout avec la somme d’une
série entière (cas ω = 1), donc elle est analytique sur R.
+∞
X
2. Injecter la forme y(t) = an tn dans l’équation, et obtenir les relations:
n=0

 a1 = 0
−ω 2
 an+1 = an−1 , ∀n ≥ 1.
(n + 1)(n + 2)
Par récurrence, a1 = 0 implique que tous les termes d’indices impairs sont nuls, et
+∞
(−1)n ω 2n a0 X (−1)n ω 2n
a2n = =⇒ y(t) = C t2n = Csinc(ωt),
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!

avec C ∈ R, et ce sont effectivement des solutions sur R car le rayon de convergence de la


série est infini.
Les solutions DSE au voisinage de 0 sont paramétrées par un seul coefficient libre, donc il
existe une seconde famille de solutions.

17
3. On pose y1 (t) = sinc(ωt), et on injecte dans l’équation la forme y(t) = C(t)y1 (t), et on
obtient l’EDO d’inconnue C,
sin(ωt) 00
C (t) + 2 cos(ωt)C 0 (t) = 0,
ω
qu’on peut résoudre par résoudre par séparation de variables, en observant qu’en posant
u(t) = sin(ωt),
C 00 (t) −2u0 (t) C1
= =⇒ C 0 (t) = , avec C1 ∈ R.
C 0 (t) u(t) sin(ωt)2
On reconnaı̂t la dérivée de − cot, d’où C(t) = −C1 cot(ωt)
ω
+C2 , avec C1 et C2 deux constantes
libres, et les solutions complètes de l’équation de départ s’écrivent
cos(ωt)
y(t) = C(t)y1 (t) = −C1 + C2 sinc(ωt),
ω2t
avec C1 et C2 deux constantes libres. Outre les solutions DSE au voisinage de 0 (engendrées
par le sinus cardinal), les solutions non DSE au voisinage de 0 sont engendrées par une
fonction non définie en 0.
Exercice 4.10.
1. La fonction g est définie sur [−1, 1], et est analytique sur ] − 1, 1[ par “théorèmes généraux”,
à préciser un peu.
2. a) Soit 0 < α < 1: on a |fk0 (x)| = |xk−1 |/k ≤ αk−1 /k lorsque |x| ≤ α, d’où la série des
dérivées converge normalement sur [−α, α]. On peut donc appliquer le théorème de
dérivabilité sur [−α, α], et utiliser un argument d’exhaustion.
Le fait que g résout le problème annoncé relève d’une rapide vérification, et le théorème
de Cauchy-Lipschitz s’applique à ce problème.
b) Le premier coefficient a0 vaut 1 car h(0) = 1. Comme h et f 0 sont sommes de séries
entières, on réécrit l’équation différentielle
+∞ +∞
! +∞ !
X X 1 X
(n + 1)an+1 xn = xn an x n ,
n=0 n=0
n + 1 n=0

de sorte à pouvoir identifier les coefficients, en utilisant le produit de Cauchy à droite.


c) Les inégalités sur an se montrent par récurrence forte (hypothèse de récurrence: on a
ak ≤ 1 pour tout k ≤ n). Il vient que la série définissant h converge absolument sur
] − 1, 1[ par comparaison.
d) Par unicité de la solution, on doit avoir g = h sur ] − 1, 1[.

Exercice 4.11. Équation différentielle d’Euler


+∞
X
1. En injectant an tn dans l’équation, on obtient des relations qui, inhabituellement, ne sont
n=0
pas des relations de récurrence:
ca0 = 0 , (b + c)a1 = 0 et, ∀n ≥ 2, (an2 + (b − a)n + c)an = 0.
Il vient que tous les an sont nuls sauf s’il existe un entier N tel que aN 2 + (b − a)N + c = 0,
dans quel cas aN est libre.

18
2. On distingue suivant la nature des racines du polynôme P = aX 2 + (b − a)X + c.

ˆ Si P n’a pas de racine dans N, la seule solution DSE de l’équation est la fonction nulle.
ˆ Si P a une racine dans N, notée N , les solutions DSE sont de la forme y(t) = CtN ,
avec C constante réelle libre.
ˆ Si P a deux racines entières naturelles distinctes, N1 et N2 , les solutions DSE sont de
la forme y(t) = C1 tN1 + C2 tN2 , avec C1 et C2 constantes libres.
Dans ce cas, et seulement dans celui-ci, toutes les solutions de l’équation différentielle
sont DSE au voisinage de 0.

Attention: l’exercice 2.4 est celui du poly, et non celui du cours d’Analyse 4!

Exercice 4.12.

1. Une droite horizontale du plan complexe est paramétrée par z(t) = t+ib, avec t ∈ R variable
et b ∈ R fixe. Interpréter ez(t) : l’image d’une droite horizontale est la demi-droite d’origine
0 (non incluse), et faisant un angle b avec l’horizontale.
Faire de même pour la droite verticale: poser z(t) = a+it avec a fixe et t variable, interpréter
ez(t) et conclure que l’image est le cercle de centre 0 et de rayon ea .

2. Soit enfin une droite oblique du plan complexe paramétrée par z(t) = (k + i)t, avec k ∈ R∗
fixé et t ∈ R variable. Le complexe ez(t) est alors d’argument t, et de module ekt : le module
croı̂t exponentiellement avec l’argument, on est en présence d’une spirale. Précisément, il
s’agit d’une spirale logarithmique, qui a de nombreuses propriétés géométriques intéressantes.

Crédit image, et pour en savoir plus:


https://www.mathcurve.com/courbes2d/logarithmic/logarithmic.shtml

Exercices du chapitre 5
Exercice 5.1. Séries trigonométriques.
X sin(nx)
1. ˆ converge sur R vers une fonction C 1 (n n31+1 ∼ 1
n2
).
n3
+1
X (−1)n
ˆ einx converge sur D = R\(π + 2πZ) par le critère des séries trigonométriques
n≥2
ln(n)
(utiliser −1 = eiπ ), et la série ne converge pas en x = π. La somme est continue sur D.

19
X cos(na)
ˆ einx . Remarquons d’abord que si a = π [2π], on trouve la série précédente.
n≥2
ln(n)
Si a = 0 [2π], on peut appliquer directement le critère des séries trigonométriques, et
la série converge sur R\2πZ, et elle ne converge pas en x = 0.
En général, la série converge sur Da = R\({−a, a} + 2πZ). Si a ∈ / πZ, on écrit

cos(na) inx 1 not. 1


e = (ein(x+a) + ein(x−a) ) = (gn,+ (x) + gn,− (x)),
ln(n) 2 ln(n) 2
P P
et on applique le critère des séries trigonométriques à gn,+ et gn,− . La convergence
de la somme des deux est alors assurée sur l’intersection de leurs domaines respectifs,
qui est Da . Utiliser un bref argument par l’absurde pour exclure la convergence en ±a.
Pour toutes les valeurs de a, la somme de la série est continue sur Da .

P p nsur R. Pour montrer que la somme est C , montrer que,
2. La série converge normalement
pour tout p ∈ R, la série n r converge.
Pour calculer la somme, on utilise la formule d’Euler pour obtenir des sommes géométriques.
+∞
X 1 − r2
Après simplification, 1 + 2 rn cos(nx) = .
n=1
1 − 2r cos(x) + r2

Exercice 5.2. Chaı̂nette

2. Comme f est paire, sa série de Fourier s’écrit sous forme de somme de cosinus:

sinh(π) 2 sinh(π) X (−1)n


S(f ) = + cos(nx).
π π n≥1
1 + n2

3. Utiliser le premier volet du théorème de Dirichlet. En évaluant en x = 0 et x = π, on obtient


+∞ +∞
X (−1)n π 1 X 1 π 1
2
= − et 2
= − .
n=1
1+n 2 sinh(π) 2 n=1
1+n 2 tanh(π) 2

Exercice 5.3.

Partie A.

2. Comme f est impaire, sa série de Fourier s’écrit sous forme de somme de sinus:
X2
S(f ) = sin(nx).
n≥1
n

En utilisant le deuxième volet du théorème de Dirichlet, on montre que la série de Fourier


de f converge partout vers f (l’imparité sous-entend que f (0) = 0).

20
+∞
X (−1)k
3. Pour calculer , on évalue la série de Fourier de g en x = π2 . En effet, sin(n π2 ) est
k=0
2k + 1
nul si n est pair, et vaut (−1)k si n = 2k + 1, d’où
+∞ +∞
X 2 π  X (−1)k π
(−1)k = g =⇒ = .
k=0
2k + 1 2 k=0
2k + 1 4

+∞
X 1
Pour calculer , on utilise l’égalité de Parseval:
k=1
k2

+∞ +∞ Z 2π +∞
X
2
X 1 1 X 1 π2
|cn (g)| = 2 2
= (π − x)2 dx =⇒ 2
= .
n=−∞ k=1
k 2π 0 k=1
k 6

Partie B.

1. Par périodicité de g, on a, pour tout a ∈ R,


Z a+2π
1 1
c0 (g) = g(t) dt = (G(a + 2π) − G(a)).
2π a 2π
L’équivalence se déduit de cette égalité.

2. S’inspirer du calcul des coefficients de Fourier de la dérivée faite en cours.


Le coefficient c0 (G) est libre.

3. En tant que primitive d’une fonction continue par morceaux, la fonction G est continue et
C 1 par morceaux, donc le premier volet du théorème de Dirichlet s’applique.

Partie C.

1. Utiliser la question B.1.


x2
2. La fonction F est la fonction 2π-périodique telle que F (x) = πx − sur [0, 2π].
2
Sa moyenne sur une période est égale à π 2 /3.

3. On vient de calculer c0 (F ), et, pour n 6= 0, on utilise la relation de la question B.2. Les


coefficients de Fourier de F étant réels, sa série de Fourier s’écrit sous forme de somme de
cosinus:
π2 X 2
S(F ) = − cos(nx).
3 n≥1
n2

D’après la question B.3, la série de Fourier de F converge vers F .

4. On évalue l’égalité S(F )(x) = F (x) en x = 0.

21
5. Les coefficients de Fourier de f ∗ f sont donnés par cn (f ∗ f ) = (cn (f ))2 pour tout n ∈ Z, et
la série de Fourier de f ∗ f s’écrit sous forme de somme de cosinus:
X −2
S(f ∗ f ) = cos(nx).
n≥1
n2

(Remarquons que f ∗ f est liée à la primitive F de f ; c’est une exception dûe au fait que
les coeffs de f sont en 1/n.) La convolée f ∗ f est continue d’après le cours, donc, avec
l’indication, la série de Fourier de f ∗ f converge vers f ∗ f . Il suffit d’évaluer cela en x = 0,
+∞
X 1 π2
en calculant explicitement (f ∗ f )(0), pour retrouver 2
= .
n=1
n 6

6. L’expression de F0 s’obtient simplement en prenant celle de F et en soustrayant sa moyenne.


Ainsi, pour tout x ∈ [0, 2π],
πx2 x3 π 2 x
H(x) = − − .
2 6 3
Il se trouve que H est à moyenne nulle, et ses autres coeffs de Fourier s’obtiennent avec la
question B.2. Par théorème de Dirichlet, on obtient, pour tout x ∈ R,
+∞
X sin(nx)
H(x) = −2 .
n=1
n3

7. On a donc S = −H/2, et la somme à calculer est égale à l’intégrale de S sur [0, π].
+∞
X 1 π4
Résultat: = .
n=1
(2n − 1)4 96

Exercice 5.4.
X 4
2 na
 
2. La limite de la série de Fourier de fa , donnée par S(fa ) = sin sin(nx),
n≥1
nπ 2
s’obtient avec le deuxième volet du théorème de Dirichlet: la série converge vers fa (x)
/ {−a, 0, a} + 2πZ, vers 0 en x = 0, vers 12 en x = a, et vers −1
si x ∈ 2
en x = −a.
3. On évalue en x = π2 pour la première somme, et on utilise l’égalité de Parseval pour la
deuxième. Résultats:
+∞ 2 a
 π +∞ 4 ka

X sin (2k + 1) πfa ( ) X sin πa
(−1)k 2
= 2
= 0 et 2
2
= .
k=0
2k + 1 4 k=1
k 8

4. Écrire la définition de (fa ∗ fa )(−x), utiliser l’imparité de fa puis le changement de variable


s = x + t: on voit alors apparaı̂tre fa (s − x) = −fa (x − s). Utiliser la périodicité pour se
ramener à une intégrale sur [−π, π] et conclure.
Comme la convolée est paire et 2π-périodique, on calcule (fa ∗ fa )(x) pour x ∈ [0, π]. On a
 
 −1 si − a ≤ t < 0  1 si x − a ≤ t < x
fa (t) = 1 si 0 < t ≤ a et fa (x − t) = −1 si x < t ≤ x + a
0 si |t| > a, 0 sinon,
 

donc trois cas se présentent selon la valeur de x.

22
ˆ Si 0 ≤ x ≤ a, on a l’ordre suivant: −a ≤ x − a ≤ 0 ≤ x ≤ a, avec fa (x − t) = 0 sur
[−a, x − a[, d’où
Z 0 Z x Z a
2π(fa ∗ fa )(x) = −1 dt + 1 dt + −1 dt = 3x − 2a.
x−a 0 x

ˆ Si a ≤ x ≤ 2a, on a l’ordre suivant: 0 ≤ x − a ≤ a, avec fa (x − t) = 0 sur [0, x − a[,


d’où Z a
2π(fa ∗ fa )(x) = 1 dt = 2a − x.
x−a

ˆ Si x ≥ 2a < π (car on pose 0 < a < π


2
), x−a > a et x+a < 2π −a, d’où (fa ∗fa )(x) = 0.
5. Les coefficients de Fourier de la convolée s’obtiennent simplement avec la propriété du cours:
2 −4 4 na
 
cn (fa ∗ fa ) = (cn (fa )) = 2 2 sin .
nπ 2

Exercice 5.5. Relations entre coefficients de série entière et coefficients de Fourier

1. En utilisant le premier point du théorème d’Abel sur les séries entières, la série |an |rn con-
P
verge. D’où, la fonction g est bien définie et continue sur R par les théorèmes de convergence
de séries trigonométriques.
De plus, pour p ∈ Z, on a |an rn ei(n−p)x | = |an |rn , donc la série an rn ei(n−p)x converge nor-
P
malement vers g(x)e−ipx , et le théorème d’intégration s’applique, d’où l’interversion somme-
intégrale est possible.
2. Il suffit de calculer, pour p ∈ Z, l’intégrale
  i(n−p)x π
Z π  e

= 0 si n 6= p,
i(n−p)x i(n − p) −π
e dx =
−π 
2π si n = p,

+∞ 
X Z π 
n i(n−p)x
d’où la somme an r e dx ne contient qu’un seul terme non nul. Le résultat
n=0 −π
tombe de la définition du coefficient cp (g).
3. En posant z = reix , nous obtenons que la fonction g associée est nulle, d’où tous ses
coefficients de Fourier sont nuls. Or, les coefficients de Fourier de g sont désormais reliés
aux coefficients de la série entière définissant f : pour tout p ∈ N, on a ap = cp (g)r−p = 0,
d’où f = 0.
4. a) exp(reix )e−ipx = er cos(x) cos(r sin(x) − px) + ier cos(x) sin(r sin(x) − px).
b) En intégrant exp(reix )e−ipx entre −π et π, nous calculons le coefficient 2πcp (g) associé à
la fonction g = exp(reix ). Le développement en série entière de la fonction exponentielle
2πrp
étant connue, nous pouvons écrire que, pour tout p ∈ N, 2πcp (g) = 2πap rp = . Le
Rπ p!
résultat de l’intégrale −π g(x)e−ipx dx étant réel, il n’y a que la partie réelle de g(x)e−ipx
qui contribue au résultat, d’où
Z π  Z π
ix −ipx
 2πrp
Re exp(re )e dx = er cos(x) cos(r sin(x) − px) dx = .
−π −π p!

23
Exercice 5.6. Inégalité de Wirtinger

Après écriture des égalités de Parseval pour f et f 0 , on remarque que, pour tout n ∈ Z∗ ,
|cn (f )|2 ≤ |incn (f )|2 , et cette inégalité est aussi vraie pour n = 0 car f est à moyenne nulle.

Exercice 5.7. Résonances

1. On obtient la condition (ω02 − n2 )xn = an , pour tout n ≥ 0. Comme ω0 n’est pas entier, on
peut diviser par ω02 − n2 , ce qui donne une unique solution potentielle:
+∞
a0 X an
y(t) = 2 + cos(nt).
ω0 n=1 ω02 − n2

2. On a |xn | = O(n−(p+2) ), et la fonction y est de classe C 2 si la série n2 |xn | converge, d’où,


P
par critère de Riemann, la condition p > 1.

3. a) Si ω0 est entier, alors il existe n0 ∈ N tel que ω02 − n20 = 0. La méthode précédente n’est
alors applicable que si an0 = 0.
b) En injectant la forme proposée dans l’équation au rang n0 , on obtient
an0
2n0 (B cos(n0 t) − A sin(n0 t)) = an0 cos(n0 t) =⇒ A = 0 et B = .
2n0

c) Le terme yres (t) + xn0 cos(n0 t) résout l’équation au rang n0 (cos(n0 t) est en fait solution
de l’équation homogène associée), et les autres termes résolvent ce qu’il faut d’après la
question 1. La condition de la question 2 assure que la somme infinie est égale à une
fonction C 2 , d’où y est de classe C 2 .
Lorsque t tend vers +∞, l’amplitude du terme résonant tend vers +∞, tandis que le
reste de la somme converge vers une fonction C 2 périodique, donc bornée. Ainsi, portée
par le terme résonant, la solution oscille de plus en plus fortement et est non bornée au
voisinage de +∞.

Exercice 5.8. peut être fait à titre d’entraı̂nement; on pourra répondre à des questions sur
la base d’un travail fait.

Exercices 5.9 & 5.10: hors-programme pour Analyse 4.

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