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SYSTÈMES MÉCANIQUES – TRAVAUX PRATIQUES

Jean Luc-Dion
Arkadiusz Kosecki

SUPMECA 2018

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ORGANISATION DES TRAVAUX PRATIQUES

 Les travaux pratiques sont réalisés en deux séances de 4 heures (gardez le sujet)
 Pendant les deux séances vous utiliserez le même matériel d’acquisition et le même
logiciel d’acquisition de données. La notice d’utilisation du logiciel se trouve en annexe.
 On dispose de 5 montages expérimentaux. Merci alors de vous repartir uniformément
en 5 groupes. Aucune des 5 tables ne doit rester non utilisée.
 Les comptes rendus sont réalisés pendant les séances et envoyés par e-mail (format
texte brut, *.rtf, *.docx ou *.pdf selon votre choix) à arkadiusz.kosecki@supmeca.fr, de
préférence à la fin de séance et impérativement dans les 48 heures qui la suivent.
→ passé le délai indiqué la noté est minorée de 5 points pour chaque journée de
retard ;
→ mettez « mVib » dans le sujet de votre message suivi par date et heure de la
séance.
 Le matériel qui vous aura été confié est fragile : prenez-en soin :
→ évitez les chocs, ne laissez pas les câbles se plier, faites attention aux connecteurs ;
→ si vous constatez un fonctionnement anormal, prévenez l’enseignant.
 Rangez le poste de travail après avoir terminé l’exercice.

CALCULS PRÉPARATOIRES

 Un calcul préparatoire est à réaliser par chaque groupe d’élevés avant le début de
l’exercice :
→ le temps maximal pour le calcul est de 30 minutes ;
→ ce calcul est lié au sujet de la séance et vous sera utile pour le réaliser, ne le
négligez pas. Faites attention aux unités de mesure utilisées. N’hésitez pas à
demander de l’aide si vous êtes bloqués.
 L’introduction théorique présente dans l’énonce des deux sujets contient toutes les
formules nécessaires pour effectuer les calculs.

COMMENT RÉALISER UN BON COMPTE RENDU ?

 Le modèle de compte-rendu en format Word est mis à votre disposition (mais vous
n’êtes pas obligés de l’utiliser).
 Le compte rendu doit être propre et lisible.
 Vous êtes guidés par l’énoncé dans la réalisation des expérimentations. L’énoncé
indique clairement les résultats devant être inclus dans le compte rendu.
 Accordez une attention particulière aux graphiques :
→ Un graphique doit posséder un titre et les étiquettes des axes avec les valeurs et
unités. Dans le cas contraire, il s’agit d’un dessin et non d’un graphique.
 Les résultats obtenus doivent être commentés :
→ Un commentaire ne doit pas être un constat (e.g. « sur le graphe on voit que la
courbe monte » - si vraiment on le voit, il n’est pas nécessaire de l’écrire).
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→ La longueur d’un commentaire importe peu, c’est la pertinence qui compte.

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SUJET 1 :
CONTRÔLE DES VIBRATIONS D’UN BLOC MOTEUR

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1. INTRODUCTION
1.1. Contexte et données du problème
L’objectif du travail est de limiter la transmission des vibrations d’un système vers
son environnement. Ces vibrations sont source d’inconfort et peuvent généralement
présenter un risque pour l’intégrité physique du dispositif. Les moyens de contrôle des
vibrations envisagés dans ce TP sont implémentés dans de nombreux systèmes mécaniques
(fixation du bloc moteur sur le châssis d’une voiture, constructions antisismiques,
matériels électroménager…) et s’appliquent à tous types de vibrations.
Dans notre cas, le système vibrant est un moteur tournant ( m=2 , 1 kg) dont l’axe d’inertie
et l’axe de rotation de l’arbre sont décentrés. Ce défaut est lié à la présence d’un
balourd (masse m b et excentricitée b ¿. La vitesse de rotation, et donc la fréquence des
vibrations induites, peuvent être modifiées au moyen d’un variateur.

Figure 1.1 : Schéma de montage expérimental.


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In fine, le dispositif de contrôle des vibrations devra être optimisé pour limiter les
vibrations lorsque le moteur tourne à sa vitesse de rotation nominale 1 500rpm=25 Hz. On
envisagera deux méthodes : l’isolation vibratoire, destinée à limiter le transfert des
vibrations du bloc moteur vers l’environnement et l’étouffeur dynamique, destiné à
limiter les vibrations du bloc moteur lui-même.

1.2. Rappel : force interne due à la présence d’un balourd sur un axe de
rotation
Une masse ponctuelle m b solidaire mais décentrée (excentricitée b ¿ d’un axe en
rotation à la vitesse ω applique un effort centrifuge (dans la direction radiale, notée u⃗ r )
sur l’arbre de rotation :
→ →
F =mb⋅eb⋅ω 2⋅u r (1)

La composante de l’effort dans la direction horizontale (notée u⃗ x) est obtenue par


projection :

( )
→ → → →
F ( t )=F⋅u x=mb⋅e b⋅ω ⋅ ur⋅u x =mb⋅e b⋅ω 2⋅cos ( ω⋅t )
2
(2)

1.3. Rappel : Raideur d’une lame en flexion


Le moment quadratique d’une section rectangulaire de lame de largeur b et
d’épaisseur h est :
3
b⋅h
I=
12 (3)

La raideur en flexion d’une lame encastrée de longueur L et de module élastique E est :

12⋅E⋅I
k=
L3 (4)

Le module d’Young de l’acier est E=210GPa .

1.4. Rappel : domaine d’isolation vibratoire

Soit une masse


m montée sur un système de lames de raideurs en
flexion k encastrées dans un support massif (l’environnement). La
direction de flexion des lames impose un mouvement horizontal.
L’effort interne F ( t ) engendre le déplacement x ( t ) de la masse. Le
principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse mobile donne dans l’espace
temporel :

m ẍ ( t )+ kx ( t )=F ( t ) (5)

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~
et, notant ~x ( ω ) et F ( ω )les transformées de Fourier de x ( t )et de F ( t ), dans l’espace
fréquentiel :

(−mω2 + k ) × ~x ( ω )=~
F ( ω) (6)

Le rapport de l’amplitude de l’effort transmis par les lames au support ( F T =k × x ) divisée


par l’amplitude de l’effort interne F (qui serait directement transmis à l’environnement
en l’absence des suspensions à lames) caractérise le pouvoir isolant du dispositif. En
introduisant la pulsation propre ω 0=√ k /m du système masse-ressort, ce rapport vaut :

~ ( ) ~( )
FT ω / F ω =ω 0 / ( ω0 −ω )
2 2 2
(7)

Ce résultat montre que si la fréquence de vibration est supérieure à la fréquence propre


du système masse-ressort (ω ≥ ω 0) :

 l’effort transmis par les lames est plus faible que l’effort interne
 le rapport d’efforts sera d’autant plus petit que la raideur des lames sera faible ou que
la fréquence de vibration sera grande (filtre passe-bas du second ordre lorsque ω ≫ ω 0).
La gamme de fréquences ω ≥ ω 0 constitue le domaine d’isolation vibratoire.

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2. CALCULS PRÉPARATOIRES

Les paramètres nécessaires pour effectuer les calculs demandés se trouvent dans le
tableau ci-dessous :

Fréquence de rotations nominale du moteur fM = 1 500 tours/minute

Masse du châssis moteur M = 2,1 kg

Epaisseur des lames de la suspension du moteur hM = 1 mm

Largeur des lames de la suspension du moteur bM = 150 mm

Masse du batteur de l’étouffeur dynamique m = 0,4 kg

Epaisseur des lames de la suspension du batteur het = 1 mm

Largeur des lames de la suspension du batteur Bet = 50 mm

Module d’Young de l’acier (lames) E = 210 GPa

Pensez à vérifier ces paramètres in situ.

2.1. Isolement vibratoire


A partir des caractéristiques géométriques et mécaniques du système étudié
(machine tournante), concevoir l’isolation vibratoire du moteur.
Le dimensionnement consiste à calculer une telle hauteur de suspension du moteur L pour
laquelle celui-ci, fonctionnant à sa vitesse de rotation nominale, se trouvera dans le
régime d’isolation vibratoire.
Prenez f0 ≤ 0,33∙fM (f0 = fréquence propre de la suspension, f M = fréquence du moteur)
comme limite du régime d’isolation.

2.2. Etouffeur dynamique


A partir des caractéristiques géométriques et mécaniques du système étudié
concevoir l’étouffeur dynamique pour le moteur suspendu.
Le dimensionnement consiste à calculer une telle position du batteur de l’étouffeur
dynamique L pour laquelle les vibrations du moteur seront éliminées.

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3. MESURES
On utilise un accéléromètre fixé sur le bloc moteur afin de mesurer l’accélération
latérale provoquée par le moteur.

Notes :
 L’accéléromètre est unidirectionnel : on l’orientera de telle manière à ce qu’il mesure
dans la direction horizontale.
 Les courbes des fenêtres temporelles et fréquentielles du logiciel sont données en
unités S.I.
 Le moteur produit d’importantes quantités de chaleur. On évitera de le faire tourner
lorsque ceci n’est pas nécessaire.

QUESTIONS :

3.1. Dimensionnement du système de suspensions à lames (45 minutes)


Indications : On cherche à vérifier expérimentalement la formule de raideur des
lames (équation (4)) en mesurant l’évolution de la raideur en flexion k des lames en
fonction de leur longueur L. Pour cela on utilise le premier mode propre de la structure
sans excitation avec le moteur.
Fixer pour cela le bloc moteur en position haute sur le système de suspension à
lames. Coller un accéléromètre sur le bloc moteur dans la direction du déplacement. Tirer
légèrement le bloc moteur (éteint) et le lâcher : la mesure de l’accélération en fonction
du temps (fenêtre temporelle de l’analyseur) correspond à la réponse en oscillations libres
du système masse-ressort. Le spectre instantané (fenêtre fréquentielle de l’analyseur)
correspond à la transformée de Fourier du signal temporel mesuré.
Pour cette mesure, fixez l’échelle du graphe spectral dans la gamme 1 - 60 Hz.
Question préliminaire : Moteur en position haute, vérifiez que la fréquence
d’oscillations libres (fréquence propre) mesurée sur la courbe temporelle correspond à la
fréquence pour laquelle le spectre instantané présente une raie spectrale d’amplitude
maximale.
Protocole de mesures : Relever dans un fichier Excel la fréquence propre f 0 du
système masse-ressort pour différentes hauteurs du bloc moteur. En déduire la courbe
expérimentale donnant la raideur k d’une paire de lames en fonction de leur longueur
utile L grâce à la définition de ω 0. Superposer la courbe théorique et commenter.

3.2. Isolation vibratoire (1h30)


Indications : On cherche à caractériser le fonctionnement du système d’isolation
vibratoire et le balourd du moteur. Fixer pour cela le bloc moteur sur la troisième rangée

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de trous en partant du haut. Moteur allumé, sélectionner la vitesse de rotation maximale
(45 Hz environ).
Question préliminaire : Vérifier que le module et la fréquence de la raie spectrale
(pic) qui apparait dans le spectre de l’accélération correspondent bien à l’amplitude et
fréquence mesurées directement sur la courbe temporelle de l’accélération.
Protocole :
 Relevez l’amplitude d’accélération du bloc moteur en fonction de sa vitesse de
rotation. Réalisez 30 à 40 mesures pour les fréquences allant de 45 Hz à 5 Hz.
Attention : la fréquence affichée par le contrôleur du moteur est erronée, mesurez la
vraie fréquence à l’aide du graphe spectral.
 A partir de la mesure de l’amplitude d’accélération, déduisez l’amplitude de
~
déplacement ~
x ( ω ) et l’amplitude de l’effort transmis au support FT ( ω )=k ~
x ( ω ) (on
utilisera pour cela la valeur de la raideur k obtenue dans la première partie). Tracez
~
FT ( ω ) en fonction de la fréquence.
~ ~
 En s’appuyant sur la formule du rapport FT ( ω ) / F ( ω ) donnée par l’équation (7) pour un
~ 2
effort d’excitation de type balourd où F ( ω )=mb eb ω , déduisez une valeur approchée
du paramètre m b e b à partir de la valeur asymptotique (ω ≫ ω 0) de l’amplitude de
l’effort transmis.
~ ~
 Tracez finalement le rapport des efforts FT ( ω ) / F ( ω ) =k ~
2
x ( ω ) /m b eb ω en fonction de la
fréquence, puis superposez la courbe théorique et commentez.

3.3. Etouffeur dynamique (1h30)


Indications : On cherche à caractériser le fonctionnement d’un étouffeur dynamique
(un système masse-ressort additionnel encastré sur le bloc moteur). Le bloc moteur étant
toujours monté sur le système de suspensions à lames précédent (troisième rangée de
trous en partant du haut), visser l’étouffeur dynamique sur le bloc moteur, en l’orientant
de façon à engendrer un déplacement de la masse additionnelle qui soit colinéaire à celui
du bloc moteur.
Protocole :
 Répéter le protocole décrit dans la deuxième partie (mesure de l’accélération
du bloc moteur en fonction de la fréquence). En déduire la courbe de
l’amplitude de déplacement du bloc moteur en fonction de la fréquence.
Commenter cette courbe, en rappelant le principe de fonctionnement et le
rôle de l’étouffeur dynamique.
 Accorder l’étouffeur dynamique pour que son efficacité soit maximale lorsque
le moteur fonctionne en régime nominal. Observer et commenter le
comportement du système, le moteur fonctionnant en régime nominal.

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SUJET 2 :
INITIATION À L’ANALYSE MODALE EXPÉRIMENTALE
STRUCTURE CONTINUE À UNE INFINITÉ DE DEGRÉS DE LIBERTÉ

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1. PRÉSENTATION
On propose d’étudier le comportement dynamique d’une structure continue, à une
infinité de degrés de libertés. On analysera pour cela la réponse fréquentielle (FRF :
frequency response function) du système, obtenue à partir de sa réponse impulsionnelle
(c.-à-d. la réponse à un choc bref).
Le schéma du système mécanique analysé est présenté sur la Figure 2.1.

Figure 2.1. : Schéma du montage expérimental.

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2. MODÉLISATION

2.1. Fréquence du premier mode de flexion (flexion pure de la barre


verticale)
On modélise la structure par une poutre encastrée en une extrémité et chargée
d’une masse à l’autre extrémité :

, D1

Figure 2. : Modèle de la poutre encastrée sollicitée en flexion.

Pour ce modèle la méthode de Rayleigh donne l’expression suivante pour la fréquence


fondamentale :

ω=
√ K
M +0 , 23⋅m (1)

K désigne la rigidité de flexion de la poutre (longueur L, diamètre D1) :

3⋅E⋅I
K=
L3 (2)

I désigne le moment quadratique :

π⋅D 41
I=
64 (3)

QUESTIONS :

 Commenter la validité de l’analogie entre ce modèle et la structure étudiée ?

 Exprimer la fréquence de ce mode en fonction des caractéristiques de la structure


étudiée ?

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2.2. Fréquence du premier mode de torsion (torsion pure de la barre
verticale)
On modélise la structure par un arbre encastré muni d’un solide ayant un moment
d’inertie à son extrémité :

Figure 3. : Modèle de la poutre encastrée sollicitée en torsion.

Pour ce modèle, la méthode RAYLEIGH donne l’expression suivante pour le calcul de la


fréquence fondamentale :


k
ω=
IS
I m+
3 (4)

k désigne la rigidité de torsion de la poutre (longueur L, diamètre D1) :


4
G⋅π⋅D 1
k=
32⋅L (5)

Im et Is désignèrent le moment d’inertie, respectivement de la masse et de la barre (cf.


l’annexe à la fin de l’énonce). G est le module de cisaillement du matériau de la barre.

QUESTIONS :

 Commenter la validité de l’analogie entre ce modèle et la structure étudiée ?

 Exprimer la fréquence de ce mode en fonction des caractéristiques de la structure


étudiée.

2.3. Evolution des fréquences propres


Tracer (avec Excel), sur la même figure, l’évolution de la fréquence du premier mode de
flexion (2.1.) et de torsion (2.2.) en fonction de R.

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3. MESURES
On utilise un marteau d’impact (muni d’un capteur d’effort) pour appliquer un choc
bref en un point A de la structure, et un accéléromètre pour mesurer le déplacement
résultant en un point B de la structure. On manipulera avec prudence, les connecteurs
de ces capteurs sont très fragiles.
Le rapport de la transformée de Fourier de la réponse (l’accélération ou le déplacement
résultant) divisée par la transformée de Fourier de l’excitation (l’effort appliqué) constitue
la fonction de réponse fréquentielle de la structure FRF(A,B).
Cette réponse dépend des points d’application A et de mesure B et représente
l’accélération ou déplacement du point B par unité d’effort appliqué en A. Si la structure a
une réponse linéaire (condition nécessaire : petites déformations élastiques), le principe
de réciprocité de Maxwell indique que FRF(B,A) = FRF(A,B) : on obtient la même réponse
en intervertissant le rôle des points d’excitation et de mesure.
Notes :

 On vérifiera que les masselottes sont toujours symétriques par rapport au centre de la
barre horizontale.

 Pour les questions 3.1. à 3.3., placer les masselottes à une position intermédiaire (cf.
Figure 2.1).

 L’accéléromètre est unidirectionnel : on l’orientera pour qu’il mesure dans la direction


horizontale.

 L’acquisition est déclenchée lorsque le signal d’effort dépasse la valeur de seuil (10 N
par défaut) par valeur ascendante : le choc doit être suffisant, mais aussi faible que
possible pour garantir l’hypothèse de linéarité.

 La carte d’acquisition sature et écrête les signaux au-delà de 220 N en effort et de


4 000 m/s2 en accélération. En pratique un choc avec une valeur maximale de 50 N est
largement suffisant pour une FRF de qualité.

 Les courbes des fenêtres temporelles et fréquentielles sont données en unités S.I.

 Le logiciel permet de choisir entre la FRF accélération/effort et déplacement/effort


(menu déroulant « Mode d’affichage »). La FRF déplacement/effort est ainsi obtenue en
multipliant la FRF accélération/effort par (-1/2).

 En cas du signal acquis de mauvaise qualité, une mesure peut être réalisée plusieurs fois
et la fonction de réponse en fréquence calculée comme moyenne des réalisations. Ceci
n’est pas nécessaire si on cherche uniquement à identifier les fréquences propres, mais
s’avère pratique lorsqu’on s’intéresse à l’amplitude des pics de la FRF correspondant à
des fréquences propres.

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Prenez 3 à 5 mesures pour une bonne moyenne (en choisissant « Moyenne » dans le
menu « Mode d’affichage »). Veillez à arrêter la mesure (bouton « STOP ») après avoir
réalisé le nombre suffisant d’acquisitions.

 Lorsqu’on vous demande de mesurer la phase de la FRF, profitez du fait qu’au passage
par la fréquence propre, la phase change de  ou – et par conséquent elle vaut soit ½
 ou -½. Ainsi, on l’estime rapidement en regardant l’évolution de la phase de la FRF
autour du pic de la fréquence propre.

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QUESTIONS :

3.1. Réponse et réciprocité de Maxwell


Pour cette mesure, fixez l’échelle du graphe spectral dans la gamme 0 – 1  000
Hz.
Choisissez un point d’excitation (ex. une masselotte) et un point de mesure (ex. l’autre
masselotte). Observez et expliquez la présence d’un grand nombre de pics dans la réponse
fréquentielle. Vérifiez le principe de réciprocité de Maxwell entre une masselotte et le
centre de la barre verticale.

3.2. Mesure de la fonction de réponse fréquentielle (FRF) :


Pour cette mesure et les mesures suivantes, fixez l’échelle du graphe spectral
dans la gamme 1 - 100 Hz.
Placez l’accéléromètre sur une des masselottes et appliquez un choc sur l’autre masselotte
en mesurant la FRF. Recommencez en choquant la masselotte et en plaçant
l’accéléromètre au centre de la barre horizontale. Comparez les réponses en expliquant
les différences.

3.3. Identification des modes propres associés aux fréquences propres :


 Déplacez l’accéléromètre sur la barre horizontale. Pour chaque position de
l’accéléromètre (prenez 10 à 15 points) appliquez un choc sur l’une des masselottes et
mesurez la FRF. Notez la fréquence et l’amplitude des deux premiers pics dans la
réponse fréquentielle. Tracer les deux déformées modales (c’est à dire l’amplitude de
vibration en fonction de la position pour chacun des modes). Quels modes semblent être
mis en évidence ?
 Déplacez l’accéléromètre sur la barre verticale. Pour chaque position de
l’accéléromètre (prenez 8 à 10 points) appliquez un choc sur le centre de la barre
horizontale et mesurez la FRF. Notez la fréquence et l’amplitude du premier pic dans
la réponse fréquentielle. Remarquez que l’amplitude à la fréquence du deuxième
mode est ici négligeable par rapport à celle du premier mode. Conclure sur le type de
déformations associées au premier mode et au second mode.

3.4. Couplage de modes


Appliquer un choc à une extrémité de la barre horizontale et placer l’accéléromètre
à l’autre extrémité de la barre horizontale. Relever les deux premières fréquences propres
pour différentes valeurs de R (distance masselotte-axe verticale). Tracer les fréquences

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mesurées en fonction de R sur la figure de la partie 2.3.. Y a-t-il corrélation entre les
calculs théoriques effectués précédemment et les relevés expérimentaux ?

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ANNEXE A : COMPLÉMENTS THÉORIQUES (MOMENTS D’INERTIE)

I mtotale=I Otige+2⋅I Omasselotte (A.1)

[( ) ( ) ]
mtige ( 2⋅r )2 2
d
I Otige = ⋅ +
4 3 2 (A.2)

mmaselotte
[( ) ( ) ( ) ]
H2 D 2 d 2
I Omasselotte = ⋅ + + + m masselotte⋅R 2
4 3 2 2 (A.3)

m barre d
()
2
I S= ⋅
2 2 (A.4)

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ANNEXE B : LOGICIEL D’ACQUISITION
Le logiciel d’acquisition est nommé « Analyse modale DAQ-mx MK III.exe» et se
trouve dans le répertoire « C:\Utilisateurs\Public\TP Analyse Modale ». Ce logiciel est
intimement lié à la carte d’acquisition USB (NI-9233 ou NI-9234). Vérifiez si la carte est
bien connectée à votre ordinateur et que la LED verte sur son châssis (à côté du port USB)
clignote.
La face-avant du logiciel est présentée ci-dessous :

Les graphes servent à afficher les signaux acquis :

 « Affichage Temporel » : le graphe affiche les signaux acquis sur la voie 0 (accélération
- bleu) et voie 1 (force - rouge) de la carte d’acquisition. Il est possible de choisir les
signaux qui sont affichés grâce à des cases à cocher de la légende (en haut à droite du
graphe).

 « Affichage Spectral » : affiche la représentation spectrale du signal du graphe


précèdent. Ce qui est affiché peut être sélectionné grâce au menu « Affichage
spectral » à gauche.
Pour chaque graphe, l’échelle d’ordonnées pour la courbe bleue est affichée à gauche,
pour la courbe rouge à droite.

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Vous pouvez copier le contenu de chaque graphe en forme d’image. Pour cela, cliquez
avec le bouton droit de la souris sur le graphe et choisissez « copier les données » du menu
contextuel. Ensuite utilisez l’option « coller » d’un logiciel d’édition (Word, Excel…)

Zone 1 : commande du logiciel

 Bouton « CONFIG » permet de configurer la carte d’acquisition. Normalement la


configuration est automatique.

 Bouton « QUITTER » termine l’exécution du logiciel.

Zone 2 : commande de l’acquisition

 Menu « mode d’acquisition » permet le choix entre :

→ « Défilement » : dans ce mode, l’acquisition démarre immédiatement et continue


jusqu’à l’arrêt par l’utilisateur.

→ « Déclenchement » : dans ce mode le logiciel démarré une acquisition à durée


déterminée après avoir détecté une force dépassant le seuil défini par utilisateur.

 « Seuil de déclenchement » : en mode déclenchement cette commande permet de


spécifier la valeur du signal sur la voie 1 de la carte d’acquisition qui déclenchera
l’acquisition. En mode défilement cette commande est ignorée.

 « Durée d’acquisition » : permet de spécifier la longueur du signal enregistré (en mode


« déclenchement » ou la longueur de la portion du signal visualisée (en mode
« défilement »)

 « START » : ce bouton lance l’acquisition. Une fois ceci est fait, l’étiquette du bouton
devient « STOP » et le second clic sur le bouton arrête l’acquisition ».

Zone 3 : configuration de l’affichage spectral

 « Affichage spectral » : permet de choisir parmi diverses options de calcul du spectre


affiché.

 « Mode d’affichage » : modifie la manière de calculer les spectres d’amplitude en mode


« déclenchement » :

→ « Simple » : un spectre est calculé et affiché pour chaque acquisition.


→ « Moyenne » : un spectre est calculé pour chaque acquisition et ajouté à la somme
des spectres calculés pour les acquisitions précédentes. Le nombre de spectres ainsi
sommés est affiché en à gauche du graphe « Affichage Spectral ».

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 « Mise à zéro de la moyenne » : en mode « déclenchement » permet de redémarrer le
calcul du spectre effectif.

 « Fenêtrage » : permet de spécifier la fenêtre de pondération utilisée pour le calcul du


spectre.

 « Echelle f » et « Echelle Y » permet de choisir entre échelle linéaire, logarithmique et
en décibels (uniquement pour l’échelle Y) du graphe « Affichage spectral ».

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