Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Introduction
Le calcul du diaphragme, de façon simpliste, s’apparente au concept de poutre équivalente. Pour un système en
portée simple (diaphragme avec des contreventements aux deux extrémités d’un bâtiment), la méthodologie est
empruntée de la résistance des matériaux (Figure 1). On peut faire les analogies suivantes énuméré au Erreur !
Source du renvoi introuvable. :
Il est certain que ce qui va être présenté dans ce document, est une base. La compréhension totale du diaphragme
est un processus long et vient avec l’expérience.
Ayez en tête qu’un diaphragme en acier transfert seulement que du cisaillement. Il n’a pas de rigidité axiale.
Figure 1: Idéalisation d'un diaphragme en acier
W ∗ L 8kN/m ∗ 25m
R AetE = = = 100kN
2 2
2.3. Calculs du DET
Avec les données du point 2.2, le DET (diagramme des efforts tranchants) est de la forme suivante (Figure 3) :
Figure 3: DET
W ∗ L2 8kN/m ∗ 25m2
Mf max = = = 625kNm
8 8
Figure 4: DMF
Alors, calculons les cisaillements uniformes à tous les points qui nous intéressent :
V 100kN
vf1 et 2 = = = ±10kN/m
𝑑 10m
En présence d’une ouverture, la profondeur de distribution du cisaillement du DET étant moindre (dans notre cas d
= 10m-3m = 7m), le DETU sera majorée. En faisant l’hypothèse que l’ouverture est pile sur les poutrelles adjacentes :
𝐿 25𝑚
vf3 = W ( − 𝑥) /7m = 8kN/m ( − 18.75𝑚) /7m = −7.14kN/m
2 2
𝐿 25𝑚
vf4 = W ( − 𝑥) /7m = 8kN/m ( − 20.3125𝑚) /7m = −8.93kN/m
2 2
Pour vf5 et vf6, c’est les mêmes calculs que précédemment, mais en utilisant 10m au lieu 7m. Le DETU est présenté
à la figure suivante (Figure 5) :
Figure 5: DETU
Conclusion : une ouverture dans le diaphragme augmente le cisaillement uniforme (kN/m). Ainsi, on le verra dans
ce qui suit, le patron de fixation sera différent de la portion positive du DETU, comparativement au DETU dans la
portion négative.
Pour déterminer le patron de fixation, il suffit de trouver les endroits où chaque patron résiste à l’effort dans le
DETU.
A) Commençons par le DETU positif (gauche du diagramme). Alors, nous savons qu’on va mettre le patron (3) à droite
de l’axe A. Donc trouvons l’endroit où le patron (2) arrive dans le DETU.
Ainsi, en divisant le DET Vx des formules et diagrammes du Handbook (12th édition, page 5-132 – 1. Simple beam) :
V𝑥 W 𝐿 8kN/m 25
= ( − 𝑥) = ( − 𝑥) = 6.8𝑘𝑁/𝑚
𝑑 𝑑 2 10𝑚 2
Or
𝑥 = 4𝑚
Puisque l’effort dans le diaphragme (8kN/m) est parallèle aux poutrelles, il faut arrêter le patron de fixation sur une
poutrelle/support. Alors, puisque l’espacement des poutrelles est de 1.5625m, le premier patron sera sur les trois
premiers espacements de poutrelle (4/1.5625=2.56 espacements, donc 3 espacements).
Par la suite déterminons l’endroit où le patron de fixation (1) arrive sur le DETU. De la même façon que pour la
fixation (2), mais en imposant une résistance de 4.4kN/m, x = 7m. Cela représente 7/1.5625=4.48 espacements. Or,
il faudra choisir l’arrondi supérieur, soit le 5ème espacement pour avoir une résistance en tout point adéquate. Puisque
les 3 premiers espacements sont pour le type (3), alors le type 2 aura 2 espacements de poutrelles.
Finalement, les 3 derniers espacements (à gauche de l’axe C) sera en patron de fixation type (1).
B) Maintenant, attaquons-nous au DETU de droite (entre les axes C et E). Sans la présence des ouvertures, on aurait
pu considérer qu’on aurait eu une symétrie dans les patrons de fixation. Par contre, il y a la présence de l’ouverture.
Dans la partie A), le patron de fixation (3) est sur 3 espacements. Compte-tenu que le DETU à droit de l’ouverture
est le même et que l’espacement des poutrelles est le même également, nous pouvons dire que les 3 premiers
espacements sont de type (3). On sait également que le patron de fixation (1), sur 3 espacements de poutrelle à
gauche de l’axe C. Nous pouvons faire le miroir à droite de l’axe C, puisque le DETU est symétrique. Finalement,
dernière affirmation visuelle, est l’espacement de poutrelle à gauche de l’ouverture sera un type (2), toujours
puisqu’on a une symétrie dans le DETU. Il reste à traiter vis-à-vis l’ouverture.
Alors, selon la Figure 5, vf3=7.14kN/m et vf4= 8.93kN/m. Nous voyons clairement que le patron (2) n’est pas en
mesure de résister à cet effort. Or, il faudra mettre une fixation (3) où l’ouverture. La Figure 6 montre l’arrangement
final pour les patrons de fixation.
Figure 6: Vue en plan des patrons de fixation du tablier pour résister aux efforts du DETU
2.7. Calcul des deux collectrices
On appelle collectrice lorsqu’on acheminer les efforts du diaphragme dans un contreventement ou dans un élément,
que celui-ci va transférer vers un autre contreventement.
Comme on a vu dans la section 2.2, la réaction dans le contreventement est de 100kN. Pour un contreventement en
tension-compression, et puisque les éléments axiaux du cadre peuvent être considérés comme étant rigide
(hypothèse – sans déformation axiale), chaque diagonale en projection en plan (axe 3 et 4) reprend 50 kN. Donc
50kN sur l’axe 3 et 50kN sur l’axe 4. Donc, pour déterminer les efforts dans la collectrice, soit l’axe A, nous devons
calculer le diagramme des efforts normaux avec le DETU. La méthode est la même que pour le DET. La Figure 7
montre clairement le cisaillement uniforme (venant du DETU) à l’appui du diaphragme, les réactions du
contreventement et le DEN avec calculs.
Donc en tant que futur concepteur, la poutre et les connexions pour chaque segment de poutre devront à la fois,
résister aux efforts de flexion causés par les charges gravitaire, et en plus des charges axiales ci-haut. Voici un résumé
Axe E (contreventement tension seulement)
Contrairement à l’axe A, le contreventement n’est pas à la même place et celui-ci travaille seulement en tension.
Alors, lorsque la charge est appliquée vers le bas, c’est la diagonale axe 2 qui reprendra la totalité de la réaction du
support dans le diaphragme, soit de 100kN. La Figure 8 montre le cisaillement uniforme (venant du DETU) à l’appui
du diaphragme, les réactions du contreventement et le DEN avec calculs.
Note informative : Il faut se rappeler que le cisaillement ‘’se décharge’’ dans la poutre par unité de longueur. En tant
que futur concepteur, la poutre et les connexions pour chaque segment de poutre devront à la fois, résister aux
efforts de flexion causés par les charges gravitaire, et en plus des charges axiales ci-haut. Également, nous traitons
d’un seul cas de chargement. Il faut se rappeler que dans un bâtiment, que pour le vent et le sismique, les charges
arrivent dans toutes les directions.
2.8. Calcul des cordes inférieures et supérieures.
A) Diaphragme global DG : Pour le calcul des cordes, le principe est de calculer le couple qui va égaliser le DMF.
Dans notre cas, les cordes principales sont l’axes 1 et 4. Alors, le calcul de la charge axiale va se faire comme suit :
𝑀(𝑥)
−𝐶(𝑥) = 𝑇(𝑥) =
𝑑
Puisqu’on a un DMF pour une poutre simplement appuyée et avec un chargement uniforme, on peut écrire l’équation
précédente :
𝑊𝑥
−𝐶(𝑥) = 𝑇(𝑥) = (𝐿 − 𝑥)
2𝑑
8𝑘𝑁/𝑚 ∗ 12.5𝑚
−𝐶(𝑥) = 𝑇(𝑥) = (25𝑚 − 12.5𝑚) = 62.5𝑘𝑁
2 ∗ 10𝑚
On aurait aussi bien divisé 625kNm par la profondeur des cordes, par 10 = ±62.5kN.
B) Les cordes où une ouverture est un peu plus complexe à calculer, mais non sorcier. Calculons le moment au centre
de l’ouverture, soit à une distance x = 19.53125m
8𝑘𝑁/𝑚 ∗ 19.53125𝑚
𝑀𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑢𝑣. = (25𝑚 − 19.53125𝑚) = 427.25𝑘𝑁𝑚
2
8𝑘𝑁/𝑚 ∗ 18.75𝑚
−𝐶𝐷𝐺 (𝑥 = 18.75𝑚) = 𝑇𝐷𝐺 (𝑥 = 18.75𝑚) = (25𝑚 − 18.75𝑚) = 46.88𝑘𝑁
2 ∗ 10𝑚
Et
8𝑘𝑁/𝑚∗20.3125𝑚
−𝐶𝐷𝐺 (𝑥 = 20.3125𝑚) = 𝑇𝐷𝐺 (𝑥 = 20.3125𝑚) = (25𝑚 − 20.3125𝑚) = 38.09𝑘𝑁
2∗10𝑚
Figure 9: Définition des sous-diaphragmes D1 et D2
La détermination des charges uniformes à considérer n’est pas la même dans les deux cas. Pour le cas des charges
extérieures, la charge W doit être répartie selon la proportion des inerties des sous-diaphragmes (puisqu’on fait un
calcul élastique). Puisqu’une inertie se calcule généralement avec bh3/12, en considérant que b est l’épaisseur du
tablier (considéré étant unitaire), c’est la variable h3 qui est la plus significative :
Dans le cas des charges inertielles, c’est la masse induite par une accélération qui va causer les contraintes dans les
sous-diaphragmes. Alors, on va parler d’une distribution de surface dans ce cas-ci. Donc, plus qu’une surface se
calcule l_ouverture*h, alors :
𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ1 ℎ1 4
%𝑊𝐷1 = = = = 0.57𝑊 = 4.56𝑘𝑁/𝑚
𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ1 + 𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ2 ℎ1 + ℎ2 4 + 3
Et
𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ2 ℎ2 3
%𝑊𝐷1 = = = = 0.43𝑊 = 3.44𝑘𝑁/𝑚
𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ1 + 𝑙𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 ℎ2 ℎ1 + ℎ2 4 + 3
Donc on voit que la charge uniforme dans les deux sous-diaphragmes est différentes en fonction de la nature de la
charge. Considérons que nous avons une charge de vent. Pour le calcul des cordes des sous-diaphragmes, il est
commun de calculer celles-ci au centre de l’ouverture. Alors, il va falloir combiner la tension venant du diaphragme
global DG avec le moment calculer de chaque sous-diaphragme associé, en assumant une poutre encastrée. Alors,
pour C1, ce sera la combinaison de la compression globale au centre de l’ouverture plus la compression du sous-
diaphragme D1 :
Note : puisque l’ouverture est petite, sa contribution est négligeable. Dans le cas de grosse ouverture, elle pourrait
apporter une charge significative.
Pour T1, et c’est le même principe aussi que pour C2, on remarque que la portion additionnelle de C1 est que de
0.15kN, qui est négligeable. Alors, pour cette ouverture, on peut considérer que c’est seulement C1 et T2 venant du
diaphragme global que nous aurions pu calculer les efforts.
Figure 10: Définition des variables pour les cordes C1, T1, C2 et T2
Pour un système de diaphragme sur appuis simples (appuis simple puisque les deux contreventements sont aux deux
extrémités – également, il faut 2 contreventements min et max), la flèche totale est l’addition de la flexion (Δb – b
pour bending en anglais) et du cisaillement (Δs – s pour shear en anglais) :
5𝑊𝐿4
𝛥𝑏 =
384𝐸𝐼
où
𝐼 = 2𝐴(𝑑/2)2
Et
𝑊𝐿2
𝛥𝑠 =
8𝑑𝐺′
À noter que c’est seulement la contribution des cordes qui est incluse dans les déplacements en flexion car le tablier
métallique travaille seulement en cisaillement.
Dans un premier temps, assumons que l’aire des poutres de rive pour la corde supérieure et la corde inférieure est
de 4000 mm2. Donc la déflexion au centre de la portée est de :
Pour ce qui est de la contribution du cisaillement, il faut faire une moyenne en fonction des longueurs des rigidités
le long du diaphragme :
Note informative : le 10.69 mm est seulement la flèche du diaphragme. Il faut combiner cette dernière avec les
déplacements initiaux créés par les contreventements. Par la suite, en fonction de la hauteur de l’étage, on compare
la flèche causée par les contreventements avec celle du diaphragme et on le compare aux limitations du code.
(h/500 ou h/400, selon le type de bâtiment qu’on regarde par exemple).
Dans un premier temps, sous la nomination ‘’Cisaillement gauche et droite’’, c’est la représentation de gauche et
droite du cisaillement uniforme, déterminé avec le DETU. Rappelons que le DET a été calculé avec la convention de
signe présente dans ladite figure. Donc, si on regarde à gauche de la collectrice (poutrelle dans notre cas), nous avons
-5kN/m. Ainsi, selon la convention de signe, pour mettre les flèches du cisaillement uniforme vers le haut, il faudrait
avoir une valeur positive. Étant donné que ce n’est pas le cas, il faut mettre le flux de cisaillement vers le bas (flèches
rouges). Pour à droite de le la collectrice, nous avons -7.14 kN/m. Pour mettre la flèche vers le bas, il faudrait, encore
une fois, que le cisaillement uniforme soit positif. Donc, il faut ‘’tourner’’ le flux de cisaillement vers le haut (flèches
bleus).
Dans un deuxième temps, il faut faire la sommation des flux de part et d’autre de la collectrice pour arriver à un flux
absolu dans la collectrice. Alors dans le premier 3m en bas de l’ouverture, il faut faire l’addition suivante : -
5kN/m+7.14 kN/m=2.14kN/m (on enlève le négatif du -7.14kN/m puisque le sens des flèches bleus tend vers le
haut). Donc, il faut suivre le sens des flèches pour établir le cisaillement absolu. Note observatrice, vis-à-vis
l’ouverture, il y a seulement que le cisaillement venant de la gauche.
Dans un troisième temps, le calcul du DEN se fait avec le cisaillement absolu dans la collectrice. Puisque nous avons
utilisé cette convention de signe, il faut alors commencer vers le bas et aller vers le haut (flèche gauche de la
convention de signe). Donc, pour un diaphragme, les extrémités des collectrices commencent et terminent à charge
nulle. La troisième partie de la figure présente les calculs. Note : si votre DEN ne ferme pas, c’est que vous avez fait
une erreur quelque part.