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Séries numériques

Échauffement I.1 Nature d’une série


1. Soit (u n )n∈N , une suite réelle ou complexe. On pose 6. Étudier la nature d’une série, c’est chercher si elle est
n
convergente ou divergente et, si une série est convergente, c’est
∀n∈ N, Sn = ∑ uk . préciser si elle est absolument convergente ou semi-convergente.
6.1 ✍ Une série ∑ u n est convergente lorsque la suite (Sn )n∈N de
k =0
ses sommes partielles est convergente. La série est divergente dans le
1.1
N∗ ,
cas contraire.
∀n∈ S n − S n −1 = u n . 6.2 ✍ La somme d’une série convergente est la limite de la suite de
1.2 ses sommes partielles. Elle est notée
∀n∈ N, S2n+2 − S2n = u2n+2 + u2n+1 . +∞

1.3
∑ un .
n =0
∀n∈ N∗ , S2n+1 − S2n−1 = u2n+1 + u2n .
7. ➙ Convergence des séries télescopiques
1.4
La série ∑( xn+1 − xn ) est convergente si, et seulement si, la suite
n+ p ( xn )n∈N est convergente. Dans ce cas,
∀ (n, p) ∈ N × N∗ , Sn+ p − Sn = ∑ uk .
k = n +1 +∞  
∑ ( x n +1 − x n ) = lim xn − xn0 .
n→+ ∞
2. Sommation télescopique n = n0
Soit ( xn )n∈N , une suite réelle ou complexe.
p 8. Divergence grossière
∀ p > n, ∑ ( x k +1 − x k ) = x p +1 − x n . 8.1 ➙ Le terme général d’une série convergente tend vers 0.
k=n 8.2 ✍ Une série ∑ u n est grossièrement divergente lorsque son
terme général ne tend pas vers 0.
3. Série géométrique 8.3 ➙ Toute série grossièrement divergente est divergente.
3.1 8.4 Il existe des séries divergentes dont le terme général tend
n vers 0. →[14]
∀ m 6 n, ∑ 1k = n − m + 1.
9. Restes d’une série convergente
k=m
Il faut considérer la n-ième somme partielle d’une série conver-
3.2 Si q est un complexe différent de 1, alors gente comme une valeur approchée de sa somme. Le reste
d’ordre n est alors l’erreur absolue commise en assimilant la
n
1 − q n − m +1
∀ m 6 n, ∑ qk = qm . somme à la n-ième somme partielle.
k=m
1−q 9.1 ✍ Soit ∑ u n , une série convergente. Pour tout N ∈ , le reste N
d’ordre N est le nombre R N défini par la relation suivante.
4. Séries et dérivation discrète
L’application ∆ définie par +∞ N
∑ un = ∑ un + R N
∆ ( u )0 = u 0 et ∀ n > 1, ∆ ( u ) n = u n − u n −1 n =0 n =0

C
est un endomorphisme de l’espace ℓ0 ( ) des suites complexes. 9.2 ✍ Par analogie avec la relation de Chasles, le reste d’ordre N est
L’application σ définie par aussi noté
+∞
n
∀n∈ N, σ(u )n = ∑ uk ∑
n = N +1
un .
k =0

est un endomorphisme de ℓ0 ( ). C Le terme u N +1, premier terme du reste d’ordre N, est appelé premier
terme négligé.
9.3 ➙ La suite ( Rn )n∈N des restes d’une série convergente est une
I suite de limite nulle.
10. Linéarité de la somme
Convergence d’une série 10.1 ✍ La somme des deux séries ∑ u n et ∑ vn est la série de terme
général (u n + vn ).
5. Les séries sont des suites d’un genre particulier : l’idée 10.2 ✍ La combinaison linéaire λ ∑ u n + ∑ vn est la série de terme
fondamentale est que les séries sont aux suites ce que les primitives général (λu n + vn ).
sont aux fonctions. 10.3 ➙ Si ∑ u n et ∑ vn sont deux séries convergentes, alors toute com-
5.1 ✍ La série de terme général u n est une suite notée ∑ u n . binaison linéaire ∑(λu n + vn ) est une série convergente.
N
5.2 ✍ Pour tout n ∈ , la somme 10.4 ➙ La somme d’une série convergente et d’une série divergente est
n
une série divergente.
10.5 ➙ L’application qui, à une série convergente, associe sa somme
Sn = ∑ uk . est une forme linéaire.
k =0

est la n-ième somme partielle de la série ∑ u n . +∞ +∞ +∞


5.3 Étudier la série ∑ u n , c’est étudier les propriétés de la ∑ (λun + vn ) = λ ∑ un + ∑ vn
suite (Sn )n∈N des sommes partielles qui se déduisent du terme n =0 n =0 n =0
général u n .
4 • Séries numériques

10.6 ➙ On suppose que la série complexe ∑ u n est convergente, de 13.3 ⊲ Une série géométrique qui n’est pas convergente diverge gros-
somme S. Alors les séries ∑ Re(u n ) et ∑ Im(u n ) sont convergentes et sièrement.
14. Séries de Riemann
+∞
∑ Re(un ) = Re(S)
+∞
∑ Im(un ) = Im(S). R
14.1 ✍ La série de Riemann d’exposant α ∈ est la série de terme
n =0 n =0 général
1
un = α .
n
I.2 Méthodes de référence
La série harmonique est la série de Riemann d’exposant α = 1. Les
11. Séries alternées sommes partielles de la série harmonique sont notées Hn .
Le critère spécial des séries alternées explicite une condition 14.2 ➙ La série de Riemann d’exposant α est convergente si, et seule-
très simple pour qu’une série alternée converge. En outre, cette ment si, α > 1. →[27.1], [28.1], [28.2]
condition donne une estimation assez précise du reste de la série.
11.1 ✍ La série réelle ∑ u n est une série alternée lorsque les nombres
(−1)n u n sont tous de même signe.
Entraînement
11.2 La série ∑ u n est une série alternée si, et seulement si,
15. Questions pour réfléchir
∀n∈ N, u n = (−1)n an 1. La suite ( xn )n∈N et la série ∑( xn+1 − xn ) sont de même
nature.
où ( an )n∈N est une suite de signe constant. 2. Nature de la série ∑ n (−1) .
n

11.3 Si la suite réelle ( an )n∈N tend vers 0 en décroissant, alors 3. Si u n = O(vn ) et si ∑ u n diverge grossièrement, alors
la série alternée ∑(−1)n an est convergente [1.2], [1.3] et ∑ vn diverge grossièrement.
+∞
4. Pourquoi les restes d’une série divergente ne sont-ils pas
∀n∈ N, 0 6 (−1)n ∑ (−1)k ak 6 an . définis ?
5. Si ∑ u n est une série convergente, alors les séries ∑ vn et
k=n
∑(u n + vn ) sont de même nature.
11.4 ➙ Critère spécial des séries alternées 6.a Que dire de la somme de deux séries divergentes ?
Une série alternée ∑ u n telle que | u n | tende vers 0 en décroissant est 6.b Que dire de ∑ Re(u n ) lorsque ∑ u n est divergente ?
convergente. 7. Discuter la nature de la série ∑(u n + vn + wn ) en fonction
N
De plus, pour tout entier n ∈ , le reste d’ordre n de la nature des séries ∑ u n , ∑ vn et ∑ wn .
8. Soit ∑ u n , une série alternée qui vérifie les hypothèses
+∞ du critère [11.4]. Comment encadrer la somme S de cette série à
Rn = ∑ u k = u n +1 + · · · l’aide des sommes partielles S2n et S2n+1 ?
k = n +1 9. Les sommes partielles d’une série convergente de terme
général positif sont des valeurs approchées par défaut de la
est majoré en valeur absolue par le premier terme négligé :
somme.
| R n | 6 | u n +1 | 10. Si (u n )n∈N et (vn )n∈N sont deux suites de termes géné-
raux positifs, alors la série ∑(u n + vn ) converge si, et seulement
et de même signe que le premier terme négligé : Rn u n+1 > 0. si, les deux séries ∑ u n et ∑ vn convergent.
12. Séries de terme général positif 16. Existence et signe des sommes suivantes.
12.1 La suite (Sn )n∈N des sommes partielles d’une série ∑ u n
de terme général positif est croissante. +∞ (−1)n +∞ (−1)n +∞ (−1)n 8n
12.2 ➙ Une série de terme général positif ∑ u n est convergente si, et ∑ ∑ ∑
n=0 (2n ) ! n =0 n + 1 n=0 (2n ) !
seulement si, la suite (Sn )n∈N de ses sommes partielles est majorée.
Dans ce cas,
+∞ 17. Lorsque n tend vers + ∞,
∑ un = sup Sn .
n =0 n∈ N +∞ (−1)k 1
∑ =O .
12.3 ⊲ Si ∑ u n est une série convergente de terme général positif, sa k = n +1
k! n!
somme est un majorant de toutes ses sommes partielles.
12.4 ➙ Si une série de terme général positif diverge, alors la suite de
ses sommes partielles tend vers + ∞. 18. On considère la série de terme général
12.5 ⊲ Une série de terme général négatif ∑ u n est convergente si, et
seulement si, la suite de ses sommes partielles est minorée. (−1)n
un = .
12.6 ⊲ Une série dont le terme général est de signe constant à partir n + 2(−1)n
d’un certain rang est convergente si, et seulement si, la suite de ses
sommes partielles est bornée. Le critère spécial des séries alternées [11.4] peut-il s’appliquer à
12.7 ➙ Comparaison des séries de termes généraux positifs cette série ? →[56.3]
Soient ∑ u n et ∑ vn , deux séries de termes généraux positifs. Si 19. On considère la suite (u n )n∈N définie par la donnée de
u0 = 1 et la relation de récurrence suivante :
u n = O(vn )

et si la série de référence ∑ vn est convergente, alors la série ∑ u n est ∀n∈ N, u n +1 =


1
∑nk=0 u k
.
convergente.
13. Séries géométriques La suite (u n )n∈N tend vers 0 et la série ∑ u n diverge. →[74.3]
13.1 ✍ Une série géométrique de raison q ∈ C
est une série dont
20. Soient ∑ u n et ∑ vn , deux séries convergentes dont les
le terme général est de la forme aq n avec a 6= 0.
C
13.2 ➙ La série géométrique ∑ q n (avec q ∈ ) est convergente si, et
termes généraux u n et vn sont strictement positifs. Les séries
seulement si, | q | < 1 et dans ce cas, √ u n vn
∑(un + vn ) ∑ max(un , vn ) ∑ u n vn ∑ u n + vn
+∞ 1
∑ qn = 1−q
.
sont convergentes.
n =0
II Comparaison de sommes et d’intégrales

21. Soit (u n )n∈N , une suite de réels positifs. Pour tout n ∈ N, II.1 Principe
on pose
un √ 26. R
Soit f : I → , une fonction continue et croissante.
vn = et wn = u n u n+1. 26.1 Si [ a, a + 1] ⊂ I, alors
1 + un
Z a +1
Les séries ∑ u n , ∑ vn et ∑ wn sont de même nature. f ( a) 6 f ( x ) dx 6 f ( a + 1).
22. Calculs explicites a
22.1 26.2 Encadrement de la somme
+∞
Étant donnés deux entiers n 6 p tels que [ n, p] ⊂ I,
∑ 2−n cos nπ = 2/3
n =0 Z p p Z p
22.2 f (n ) + f ( x ) dx 6 ∑ f (k) 6 f ( x ) dx + f ( p).
+∞ 1 ex n k=n n
∀ x > 0, ∑ e−nx = =
n =0 1 − e− x ex − 1
f ( p)
22.3 Soit x 6= 0 (mod 2π ).
1. Pour tout n ∈ , N f ( n + 1)
f ( p − 1)

n +1 f (n )
n sin( nx
2 ) sin( 2 x )
∑ sin kx = sin( x2 )
k =0
n p
cos( nx n +1
2 ) sin( 2 x )
n
∑ cos kx = x
k =0
sin( 2 ) 26.3 Encadrement de l’intégrale
Étant donnés deux entiers n 6 p tels que [ n, p] ⊂ I,
2. Pour x = 0, on retrouve la valeur de ces sommes par-
tielles par passage à la limite. p −1 Z p p
3. Si la série de terme général u n = sin nx est convergente, ∑ f (k) 6 f ( x ) dx 6 ∑ f ( k ).
n k = n +1
alors u n tend vers 0 et comme k=n

∀n∈ N, u n+1 = u n cos x + cos nx sin x,


II.2 Applications
alors sin x = 0.
4. Pour tout x 6= 0 (mod π ), les séries ∑ sin nx et ∑ cos nx 27. Séries convergentes
sont grossièrement divergentes quoique leurs sommes partielles 27.1 Pour α > 1 et tout entier n > 1,
restent bornées. n
1
Z n
dt α
23. R N
Pour tout x ∈ et tout n ∈ ∗ , on pose u n ( x ) = x /n.
n
∑ kα 6 1 +
k =1 1 tα
6
α−1
.
1. La série ∑ u n ( x ) converge si, et seulement si, −1 6 x < 1.
2. Il existe une suite (αn )n∈N de limite nulle telle que 27.2 Pour tout α > 1,
+∞ +∞
1 1
∀ n > 1, ∀ x ∈ [−1, 0], ∑ u k ( x ) 6 αn . ∑ .


k=n k = n +1
k α ( α − 1 ) n α −1

3. Pour tout n > 1, le reste ∑+ ∞ 27.3 Lorsque α tend vers + ∞,


k = n u k ( x ) est défini sur [0, 1[
mais n’est pas borné sur cet intervalle. +∞ 1  1 
24. Calculs de sommes ∑ =O α .
k α 2 α
Il faut parfois calculer une décomposition en éléments simples k =3
pour faire apparaître une somme télescopique.
28. Séries divergentes
+∞ 5n + 6 +∞ 1 1 28.1 Équivalent des nombres harmoniques [14]
∑ n(n + 1)(n + 2) = 4 ∑ 4n2 − 1 = 2
n =1 n =1
Hn ∼ ℓn n
+∞ 1 1 +∞ n 1
∑ n(n + 1)(n + 2) = 4 ∑ n4 + n2 + 1 = 2 28.2 Lorsque n tend vers + ∞, pour α < 1,
n =1 n =0
+∞ +∞
n
1 n 1− α
 1   (−1)n  ∑ ∼
∑ ℓn 1 − n 2 = − ℓn 2 ∑ ℓn 1 + n =0 k =1
k α 1−α
n =2 n =2
28.3
ℓn n! ∼ n ℓn n
28.4 Pour tout p ∈ N∗ ,
n+ p
1 p
∑ k

n
k = n +1
II
alors que
2n
Comparaison de sommes et d’intégrales 1
∑ ∼ ℓn 2.
k = n +1
k
25. L’intégrale d’une fonction sur un intervalle étant une
sorte de somme, il est souvent fructueux de comparer une in- 28.5
tégrale à une somme.
n √ 2 √ √
Cela n’est possible facilement que dans le cas des fonctions mo- ∑ k=
3
n n + O( n)
k =1
notones.
4 • Séries numériques

Entraînement 36.2 ➙ Soit ∑ u n , une série dont le terme général u n est de signe
constant à partir d’un certain rang. Alors ∑ u n converge si, et seule-
29. Questions pour réfléchir
1. R
Soit f : I → , une fonction continue et décroissante.
p
ment si, ∑ u n est absolument convergente.
36.3 ➙ Une combinaison linéaire de séries absolument convergentes
1.a Encadrer la somme ∑k=n f (k) par deux intégrales. est absolument convergente.

f (n ) Convergence des séries absolument convergentes


37. Cas des séries réelles
f ( p) R
37.1 ✍ On note x + , la partie positive de x ∈ , c’est-à-dire le réel
égal à | x | lorsque x est positif et à 0 lorsque x est négatif.
R
37.2 ✍ On note x − , la partie négative de x ∈ , c’est-à-dire le réel
n−1 n p p+1 égal à | x | lorsque x est négatif et à 0 lorsque x est positif.
Rp 37.3 ➙ Pour tout x ∈ , R
1.b Encadrer l’intégrale n f (t) dt par deux sommes.
x = x+ − x− et | x| = x+ + x− .
f (n )
f ( n + 1) 37.4 Soit (u n )n∈N , une suite réelle. La série ∑ u n est absolu-
f ( p − 1) ment convergente si, et seulement si, les deux séries ∑ u + n et
f ( p) ∑ u−n sont convergentes.
38. Cas des séries complexes
n p Une série complexe ∑ u n est absolument convergente si, et seule-
ment si, les deux séries réelles ∑ Re(u n ) et ∑ Im(u n ) sont abso-
2. Si (u n )n∈N est une suite décroissante et positive telle que lument convergentes.
la série ∑ u n converge, alors nu n tend vers 0. 39.1 ➙ Pour une série numérique, la convergence absolue implique la
3. Soit f , une fonction continue et décroissante telle que la convergence.
série ∑ f (n ) converge. Pourquoi la comparaison de cette série 39.2 ➙ Une série de terme général positif est convergente si, et seule-
avec une intégrale donne-t-elle une estimation médiocre de la ment si, elle est absolument convergente.
somme de cette série ? 39.3 ⊲ On suppoe que u n est de signe constant à partir d’un certain
30. R
Soit a ∈ + . La série ∑ a Hn converge pour a < 1 et di- rang. Si la série ∑ u n n’est pas absolument convergente, alors elle est
verge grossièrement pour a > 1. [28.1] divergente.
31. 40.1 ✍ Une série ∑ u n est semi-convergente lorsqu’elle est conver-
+∞
1 1 gente sans être absolument convergente.
∑ k ℓn2 k ∼ ℓn n 40.2 ➙ La somme d’une série semi-convergente et d’une série absolu-
k=n ment convergente est semi-convergente.
32.
n III.2 Théorèmes de comparaison
∑ ℓn2 k ∼ n ℓn2 n 41. Les différents théorèmes de comparaison, qui relient tous
k =2
l’ordre de grandeur du terme général u n à celui du terme général
d’une série connue ∑ vn , servent à vérifier si la série ∑ u n est
33.
n
1 absolument convergente.
∑ = ℓn(ℓn n ) + O(1) 41.1 Ces résultats ne permettent pas de démontrer la convergence
k =2
k ℓ nk d’une série semi-convergente.
41.2 Il suffit à chaque fois d’étudier l’ordre de grandeur du terme
34. général pour conclure.
2n
ℓn k ℓn2 2 42. La relation u n = O(vn ) est en fait une comparaison entre
∑ = ℓn 2. ℓn n + + O (1)
k 2 les quantités positives | u n | et | vn | :
k=n

u n = O(vn ) ⇐⇒ | u n | = O | vn | .

35. La somme
+∞ √
S(x) = ∑ e− x n
n =0 43. Condition suffisante de convergence absolue
est définie pour tout x > 0. De plus, 43.1 ➙ Si u n = O(vn ) et si ∑ vn est absolument convergente, alors
∑ u n est absolument convergente.
∀ x > 0, S ( x ) > 1 et
2 2
6 S(x) 6 1 + 2
43.2 ⊲ Si 0 6 u n 6 vn pour tout n ∈ N et si ∑ vn est convergente,
x2 x alors ∑ u n est convergente.
43.3 ⊲ Si la série ∑ u n est absolument convergente et si la suite
donc S tend vers 1 au voisinage de + ∞ et S ( x ) ∼ 2/x2 au voisi- (vn )n∈N est bornée, alors la série ∑ u n vn est absolument convergente.
nage de x = 0. 43.4 Si la série ∑ u n est absolument convergente, alors la série
∑ u2n est absolument convergente.
III 44. Condition nécessaire de convergence absolue
44.1 ➙ Si u n = O(vn ) et si ∑ u n n’est pas absolument convergente,
alors ∑ vn n’est pas absolument convergente.
Convergence absolue 44.2 ⊲ Soit ∑ vn , une série dont le terme général est de signe constant.
S’il existe une série divergente ∑ u n telle que u n = O(vn ), alors la
série ∑ vn est divergente.
III.1 Séries absolument convergentes
45. Critère de convergence absolue
36.1 ✍ Une série ∑ u n est absolument convergente lorsque la série 45.1 ➙ Si u n ∼ vn , alors ∑ u n est absolument convergente si, et seule-
de terme général positif ∑| u n | est convergente. ment si, ∑ vn est absolument convergente.
III Convergence absolue

45.2 ➙ On suppose que u n ∼ vn et que vn est de signe constant à III.3 Applications


partir d’un certain rang. Alors la série ∑ u n converge si, et seulement
48. Constante d’Euler [14.1]
si, la série ∑ vn converge.
48.1 La série
46. Comparaison logarithmique et règle de D’Alembert h1  1 i
La règle de D’Alembert donne une condition simple pour com- ∑ n − ℓn 1 + n
parer une suite (u n )n∈N à une suite géométrique. On la formule
comme une condition suffisante pour que la série ∑ u n soit ab- est absolument convergente.
solument convergente ou pour que cette série soit grossièrement 48.2 Il existe une constante γ, dite constante d’Euler, telle que
divergente.
Hn = ℓn n + γ + O (1).
46.1 Si u n et vn ne s’annulent pas et si
u
n +1 v n +1
→[73]
6
un vn 49. Formule de Stirling

Pour tout entier n > 1, on pose
à partir d’un certain rang, alors u n = O(vn ).
46.2 S’il existe 0 6 q < 1 tel que n!
u w n = ℓn √ .
nn e−n n

n +1
6q
un

49.1 La série ∑(wn+1 − wn ) est absolument convergente.
à partir d’un certain rang, alors u n = O(q n ) et ∑ u n est absolu-
49.2 ➙ Il existe une constante K > 0 telle que
ment convergente.
46.3 S’il existe q > 1 tel que √
u n! ∼ Kn n e−n n.
q 6 n +1 √

un La constante K est égale à 2π. →[93]
49.3 Pour toute suite d’entiers (u n )n∈N qui tend vers + ∞,
à partir d’un certain rang, alors q n = O(u n ) et ∑ u n diverge
grossièrement. √ √
46.4 ➙ Condition suffisante de convergence absolue u n ! ∼ 2πu unn e−un u n .
Si u 49.4
lim n+1 = ℓ 2n 4n
 
n→+ ∞ un ∼ √
n πn
et si ℓ < 1, alors la série ∑ u n est absolument convergente.
46.5 ➙ Séries de Poisson
C
Pour tout z ∈ , la série
n
50. Contractions d’un segment
50.1 ✍ Une application est contractante lorsqu’elle est lipschitzienne
∑ z /n! et admet une constante de Lipschitz k < 1.
est absolument convergente.
46.6 ➙ Condition suffisante de divergence grossière
50.2 R
Soient I, un intervalle de ; f : I → I, une applica-
tion contractante et (u n )n∈N , une suite définie par u0 ∈ I et la
Si u relation
N

lim n+1 = ℓ ∀ n ∈ , u n +1 = f ( u n ).

n→+ ∞ un
et si ℓ > 1, alors la série ∑ u n est grossièrement divergente. Alors la série ∑ (u n+1 − u n ) est absolument convergente.
46.7 Pour tout entier n pair, on pose u n = 2−n et pour tout 50.3 Si f : [ a, b ] → [ a, b ] est contractante, alors elle admet un
entier n impair, on pose u n = 3−n . unique point fixe, qui est la limite de la suite (u n )n∈N , quelle
Alors la série ∑ u n est absolument convergente, mais la règle de que soit la valeur initiale u0 choisie.
D’Alembert ne permet pas de le démontrer. 51. Transformation d’Abel
46.8 Si ∑ u n est une série de Riemann, convergente ou diver- Étant données deux suites (u n )n∈N et (vn )n∈N , on pose
gente, alors le quotient u n+1 /u n tend vers 1 : la règle de D’Alem-
bert ne s’applique à aucune série de Riemann. n n

47. Règle de Riemann ∀n∈ N, Un = ∑ uk et Vn = ∑ vk .


k =0 k =0
On compare cette fois le terme général d’une série à celui d’une
série de Riemann.
Ni cette règle, ni la règle de D’Alembert ne s’appliquent aux séries
51.1 Pour tout N ∈ N ∗,

semi-convergentes. N N −1
47.1 ➙ S’il existe α > 1 tel que ∑ un Vn = UN VN + ∑ Un (Vn − Vn+1 ).
 1  n =0 n =0
un = O α ,
n 51.2 Si la suite (Un )n∈N est bornée et si la suite (Vn )n∈N tend
alors ∑ u n converge absolument. vers 0 en décroissant, alors la série ∑ u n Vn est somme d’une suite
47.2 ➙ S’il existe α 6 1 tel que de limite nulle et d’une série absolument convergente.
51.3 Si la série ∑ zn est convergente, alors la série ∑ zn/n est
1 convergente.
= O(u n ),
nα 51.4 Pour tout 0 < x < 2π, la série ∑ cos nx/n est convergente.
alors ∑ u n n’est pas absolument convergente.
47.3 ➙ S’il existe ℓ 6= 0 et α > 1 tels que Entraînement
ℓ 52. Questions pour réfléchir
un ∼ , 1.a La série ∑ an est absolument convergente si, et seulement

si, la série ∑(−1)n an est absolument convergente.
alors ∑ u n converge absolument. 1.b Une série de Riemann est convergente si, et seulement si,
47.4 ➙ S’il existe ℓ 6= 0 et α 6 1 tels que elle est absolument convergente.
ℓ 1.c Une série géométrique est convergente si, et seulement
un ∼ , si, elle est absolument convergente.

1.d Une série géométrique est divergente si, et seulement si,
alors ∑ u n diverge. elle est grossièrement divergente.
4 • Séries numériques

2. Si les deux séries ∑ u n et ∑ vn convergent absolument, 57. Calculs de sommes [48]


alors la série ∑(u n + vn ) converge absolument. 57.1
+∞ (−1)n
3. Une combinaison linéaire de séries semi-convergentes
est-elle une série semi-convergente ? ∑ = − ℓn 2
n =1
n
4. Soit ∑ u n , une série réelle.
4.a Si ∑ u n est semi-convergente, alors les deux séries ∑ u +
n 57.2
et ∑ u −
n divergent. +∞ +∞
4.b Si ∑ u n est semi-convergente, que dire du signe de u n ? 1 1
∑ = 2 ℓn 2 ∑ = 3 − 4 ℓn 2
5. On suppose que u n = O(1/nα ). n =1
n ( 2n − 1) n =1
n ( n + 1 )( 2n + 1)
5.a Pour quelles valeurs de α peut-on en déduire que la série
∑ u n converge ? 57.3 Pour tout entier p > 1,
5.b Peut-on déduire de cette hypothèse que la série ∑ u n est
+∞ 1 3
divergente ?
∑ = 2.
6. On suppose que n −α = O(u n ). n =1 n 2 − p2 4p
6.a Peut-on déduire de cette hypothèse que la série ∑ u n est n6= p
convergente ?
6.b Pour quelles valeurs de α peut-on en déduire que la série 57.4 Calculer un équivalent simple lorsque n tend vers + ∞
∑ u n diverge ? de la somme suivante.
7. Justifier, avec un minimum de calculs, la convergence des +∞
séries étudiées au [24]. 1
∑ k ( n + k)
53. Soit ∑ an , une série absolument convergente. k =1
53.1 La série ∑ an x n converge pour tout | x | 6 1.
53.2 La série ∑ an!n x n converge pour tout x ∈ . R 58. Pour tout n > 2, on pose
54. Application du critère de Riemann
Pour tout entier n > 1, on pose n
ℓn k
Sn = ∑ .
k =2
k
n
1 +∞ 1
Sn (α) = ∑ et, si α > 1, R n (α) = ∑ α.
k =1
k α
k = n +1
k 58.1 Lorsque n tend vers + ∞,

1. Suite de [27.2] – Nature des séries ∑ Rn (α) et ∑ Rn ( α )/Sn ( α ). ℓn2 n


Sn ∼ .
2. Suite de [28.2] – Nature de la série 2

(−1)n Comme la série de terme général


∑ (−1)n−1 + Sn (1/2) .
ℓn n ℓn2 n − ℓn2 ( n − 1)
un = −
3. Suite de [28.5] – On pose u n = n (−1/2). Nature des
nα S n 2
séries ∑ u n et ∑(−1)n u n en fonction de α ∈ . R est absolument convergente, il existe une constante c ∈ R telle
55. Comparaison à une série géométrique que
Étudier la nature des séries suivantes en fonction du paramètre ℓn2 n
λ ∈ +. R Sn =
2
+ c + O (1).

λn λ2n 1 58.2 Il existe une constante K ∈ telle que R


∑ 1 + λ2n ∑ 1 + λ2n ∑ 1 + λ2n n
ℓn2 n
∑ k1/k = n + 2
+ K + O (1)
k =1
56. Développements asymptotiques
Un développement asymptotique du terme général permet par- lorsque n tend vers + ∞.
fois de décomposer une série en somme de séries dont la nature
59. Pour tout n > 2, on pose
est connue.
56.1 N
Pour tout n ∈ ∗ , on pose n
un = ∑ ℓn2 k.
u n = ℓn n + a ℓn ( n + 1) + b ℓn( n + 2) . k =2

R
Pour quelles valeurs de ( a, b ) ∈ 2 la série ∑(−1)n u n est-elle La série ∑ 1/un est convergente. [31], [32]
convergente ? 60. Nature des séries suivantes.
Condition pour que ∑ u n converge ? Sa somme est alors égale à
− ℓn 2. ch n 1 1
56.2 R
Pour quelles valeurs de ( a, b ) ∈ 2 la série de terme ∑ ch 2n ∑ √n2 − 1 − √ n2 + 1
général
√ √ √  n  n2  π
un = n + a n + 1 + b n + 2 ∑ n+1 ∑ sin nπ +
n
est-elle convergente ? Quelle est sa somme ? 1 (−1)n
56.3 Suite de [18] – Nature de la série ∑ u n ? ∑ n cosn θ ∑ √n + 1
56.4 Nature des séries  (−1)n  p
∑ ℓn 1 + n + 1 ∑ cos n2 + n + 1

(−1)n (−1)n π
∑ et ∑ n α + (−1)n √ (−1)n
p
n α + (−1)n
q
∑ n + (−1)n − n ∑ ℓn n + (−1)n

en fonction du réel α.
(−1)n (−1)n
∑ ℓn n + (−1)n ∑ √
n
n!
IV Sommation des relations de comparaison

61. Soit (u n )n∈N , une suite de réels strictement positifs telle 67.2 Si u n = O ( an ), alors
que la série ∑ u n diverge. On note Sn , la n-ième somme partielle
de cette série. +∞  +∞ 
1. Pour 0 6 α 6 1, ∑ | u k | = O ∑ ak .
k=n k=n
un un
∀ n > 1, 06 6 α 67.3 Si u n ∼ an , alors
Sn Sn
+∞  +∞
et si u n /Sn tend vers 0, alors

∑ u k ∼ ∑ ak .
un Sn k=n k=n
∼ ℓn .
Sn S n −1

2. Pour α > 1, IV.2 Séries divergentes


dt
Z Sn
un
6 . 68. Dans le cas de séries divergentes dont les termes géné-
Snα Sn − 1 tα raux sont de signe constant, on compare les ordres de grandeur
3. Nature de la série ∑ un
en fonction du réel α. des sommes partielles, qui sont des infiniment grands.
Snα
69. On considère deux suites réelles ( xn )n∈N et (yn )n∈N qui
62. Théorème de Morgan tendent vers + ∞.
On considère une série de terme général u n = 1/ϕ( n) et on étudie 69.1 S’il existe deux réels A et B tels que
le quotient
nϕ′ (n ) 0 6 xn 6 Ayn + B
rn = .
ϕ(n )
à partir d’un certain rang, alors xn = O(yn ).
62.1 Que dire de rn lorsque n tend vers + ∞ dans le cas des sé- 69.2 On suppose que, pour tout réel ε > 0, il existe un rang
ries de Riemann : u n = 1/nq ? dans le cas des séries de Bertrand :
u n = 1/nq ℓn n ?
N
Nε ∈ et un réel Aε > 0 tels que
62.2 * Soit ϕ, une fonction croissante et strictement positive de classe ε
∀ n > Nε , 0 6 xn 6 yn + Aε .
C 1 sur ]1, + ∞ [. On suppose que le quotient rn tend vers une limite ℓ, 2
finie ou infinie, lorsque n tend vers + ∞.
Alors, par comparaison avec les séries de Riemann, Alors xn = O(yn ).
– pour ℓ > 1, la série ∑ u n converge ; 70. ➙ Soit ∑ an , une série divergente de terme général positif. On
– pour ℓ < 1, la série ∑ u n diverge. note Sn (resp. An ), les sommes partielles de la série ∑ u n (resp. de la
62.3 On pose ϕ(t) = t ℓn2 t : la règle de Morgan peut-elle série ∑ an ).
s’appliquer ? Quelle est la nature de la série ∑ u n ? 70.1 Si u n = O( an ), alors Sn = O( An ).
62.4 Utiliser la règle de Morgan pour démontrer la conver- 70.2 Si u n = O ( an ), alors Sn = O( An ).
gence de la série 70.3 Si u n ∼ an , alors Sn ∼ An .
 1 √ n + 1 IV.3 Applications
∑ √ − n ℓn .
n n
71. Calcul approchée de la somme d’une série convergente
Si la série ∑ u n est convergente, alors on peut considérer que la
somme partielle d’ordre n est une valeur approchée de la somme
de la série, l’erreur commise étant le reste d’ordre n :
IV
+∞ n
Sommation des relations de comparaison ∑ uk = ∑ uk + Rn .
k =0 k =0
63. On considère ici une série ∑ u n dont le terme général
est comparable (avec O , O ou ∼) au terme général d’une suite 71.1 Si u n = O(1/nα ) avec α > 1, alors Rn = O(1/nα−1 ).
positive ( an )n∈N , de telle sorte qu’on puisse en déduire la nature 71.2 Si u n = O(q n ) avec 0 < q < 1, alors Rn = O(q n ).
de la série ∑ u n . 72. Théorème de Cesaro
En pratique, ∑ an est une série géométrique ou une série de Rie- Si la suite (u n )n∈N converge vers ℓ, alors
mann.
64. u n ∼ an si, et seulement si, u n = an + O( an ). 1 n
lim ∑ u k = ℓ.
n→+ ∞ n
k =1
IV.1 Séries convergentes
65. Dans le cas où les deux séries ∑ u n et ∑ an sont conver- 73. Constante d’Euler [48]
gentes, on compare les ordres de grandeur de leurs restes, qui 73.1
+∞ 1 k + 1 1
sont des infiniment petits.
∑ − ℓn ∼
66. Si ∑ u n est une série absolument convergente, alors k = n +1
k k 2n

+∞  +∞ 73.2
1 1

∑ uk = O ∑ |uk | . Hn = ℓn n + γ + +O
k=n k=n 2n n

67. ➙ Soit ∑ an , une série convergente de terme général positif.


67.1 Si u n = O( an ), alors la série ∑ u n est absolument convergente
et
+∞  +∞ 
∑ | u k | = O ∑ ak .
k=n k=n
4 • Séries numériques

74. Suites récurrentes et équivalents 1. On suppose que Sn = O ( An ). Peut-on en déduire que


On considère une suite (u n )n∈N de limite nulle, qui vérifie une u n = O ( an ) ? que Σn = O ( An ) ?
relation de la forme 2. On suppose que Σn = O( An ). Peut-on en déduire que
Sn = O ( An ) ? que u n = O ( an ) ?
∀n∈ N, u n +1 = f ( u n ) 79. Il existe un réel C tel que
où f est une fonction dérivable sur un voisinage de 0. Par consé- n
quent, 1 1 1
∑ √ = C− +O .
u 2 n n
lim n+1 = f ′ (0) k =1 k + k
n→+ ∞ u n

et la valeur de f ′ (0) permet de préciser l’ordre de grandeur de 80. Suite de [48] – Il existe un réel C tel que
l’infiniment petit u n .
74. 1 Convergence géométrique n
1
Si f ′ (0) < 1, alors il existe 0 < q < 1 tel que

∑ √ = ℓn n + C + O (1).
k =1 k + k
u n = O ( q n ).
81. Il existe un réel λ tel que
74.2 Convergence rapide
On suppose que f ′ (0) = 0. n  (−1)k  eλ
1. La suite (u n )n∈N tend vers 0 plus vite que toute suite ∏ 1+ √ ∼ √ .
k =2 k n
géométrique.
2. Si f est de classe C 2 au voisinage de 0, alors il existe une
constante K > 0 telle que 82. Suite de [18] – Donner un ordre de grandeur du reste.

f ( x ) − f ( y ) 6 K ( x − y )2

au voisinage de 0 et u n = O(q2 ) pour un certain réel 0 < q < 1.


n
Questions, exercices & problèmes
74.3 Convergence lente
Si f ′ (0) = 1, alors
Perfectionnement
u n +1 = f ( u n ) = u n + O ( u n ).
83. Exemples et contre-exemples
Avec un développement limité plus précis de f , on peut trouver 1. Exemples simples de séries dont le terme général est de
un réel α tel que la suite de terme général signe constant à partir d’un certain rang.
2. Exemples de séries semi-convergentes.
vn = u αn+1 − u αn 3. Exemples de séries divergentes qui ne sont pas grossiè-
rement divergentes.
converge vers une limite finie non nulle ℓ. 4. Exemple de série grossièrement divergente telle que la
1. Le réel α, s’il existe, est nécessairement négatif. suite des sommes partielles soit bornée.

R
2. Si vn tend vers ℓ ∈ ∗+ , alors u n ∼ n ℓ.
α 5. Exemples de séries alternées divergentes.
n ∼ 2/n.
3. Si f ( x ) = ℓn(1 + x ), alors α = −1 et u√ 6. Exemple de série divergente ∑ u n telle que la série ∑ u2n
4. Si f ( x ) = sin x, alors α = −2 et u n ∼ 3/n. converge.
√ 7. Exemple de série semi-convergente ∑ u n telle que la série
5. Suite de [19] – Le terme général est équivalent à 1/2n.
∑ u2n diverge.
8.a Exemple de suite (u n )n∈N telle que ∑ u n converge sans
Entraînement que u n = O (1/n).
75. Questions pour réfléchir 8.b Exemple de suite positive (u n )n∈N telle que la série ∑ u n
1. Suite de [67] – Pourquoi ne compare-t-on pas les sommes converge sans que u n = O (1/n).
partielles des deux séries ? 9. Trouver une série divergente ∑ u n et une série conver-
2. Suite de [70] – Étudier le cas où la série ∑ u n est conver- gente ∑ vn telles que u n = O(vn ).
gente. 10. Trouver une série divergente ∑ u n et une série conver-
3. On suppose qu’il existe deux réels A et B tels que gente ∑ vn telles que u n ∼ vn .
11. Trouver une série ∑ u n telle que
∀n∈ N, 0 6 xn 6 Ayn + B. u
lim n+1 = 1

Peut-on en déduire que xn = O(yn ) ? n→+ ∞ un
76. Comparer l’ordre de grandeur du reste d’ordre n des sé- et qui soit absolument convergente (resp. semi-convergente ;
ries resp. grossièrement divergente ; resp. divergente mais pas gros-
(−1)n (−1)n
∑ n2 et ∑ n sièrement divergente).
12. Exemple de série absolument convergente ∑ u n pour la-
qu’on peut déduire du critère spécial des séries alternées [11.4] quelle il n’existe aucun exposant α > 1 tel que u n = O(1/nα ).
avec celui qu’on peut déduire du théorème [67]. 13. Exemple de séries convergentes ∑ u n et ∑ an telles que
77. Si an = (−1)n et u n = 1/n, alors u n = O( an ) et la série u n = O( an ) mais telles que le reste d’ordre n de ∑ u n ne soit pas
∑ an est divergente. Cependant, négligeable devant le reste d’ordre n de ∑ an ?
84. Méthodes
n n 1. Suite de [2] – Comment se souvenir de la formule de
∑ u k ∼ ℓn n et ∑ ak = O(1). sommation télescopique ?
k =1 k =1 2. Suite de [3] – Comment se souvenir de la formule de la
Expliquer. série géométrique ?
78. Soit ∑ an , une série divergente de terme général positif.
On note respectivement An , Sn et Σn , les sommes partielles des
séries ∑ an , ∑ u n et ∑| u n |.
Questions, exercices & problèmes

3. Comment se souvenir de la relation suivante : Approfondissement


n Z x k +1 Z x n +1
86. Utilisation d’un développement asymptotique
∑ f ( x ) dx = f ( x ) dx On suppose connu un développement asymptotique de la forme
k =0 x k x0

conséquence de la relation de Chasles pour les intégrales ? Rat- (−1)n b  1 


un = + + O
tacher cette relation à la formule télescopique [2]. nα nβ nγ
4. Si les deux suites extraites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N sont
convergentes et tendent vers une même limite ℓ, alors la suite avec 0 < α < β < γ.
(u n )n∈N converge vers ℓ. 86.1 La série ∑ u n est la somme de trois séries dont la nature
5. Comment démontrer que la série harmonique est diver- est connue si, et seulement si, γ > 1.
gente ? 86.2 Elle converge absolument si, et seulement si, α > 1.
6. Comment prouver qu’une série numérique diverge ? 86.3 Si α 6 1 < β, alors ∑ u n est semi-convergente.
7. Comment prouver qu’une série est semi-convergente ? 86.4 Si β 6 1 et b 6= 0, alors ∑ u n divergente.
8. On suppose qu’une série n’est pas absolument conver- 87. Pour tout n > 1, on pose
gente. Comment prouver qu’elle est divergente ?
9. La règle de D’Alembert permet-elle de caractériser les 2n
1
séries de Riemann convergentes ? vn = ∑ .
k = n +1
k
10. Comment trouver un ordre de grandeur des sommes
partielles de la série ∑| u n | ?
11. Est-il utile de calculer un équivalent du terme général 1. Comme vn > 1/2 pour tout n > 1, la série harmonique
d’une série alternée ? ∑ 1/n
est divergente.
12. Est-il utile d’appliquer le critère spécial des séries alter- 2. La suite (vn )n>1 converge vers ℓn 2.
α
nées à une série absolument convergente ? 88. Nature de la série ∑ e−n en fonction du réel α.
13. Comment calculer la somme d’une série ? 89. N
Pour tout n ∈ ∗ , on suppose que u n = 1/n si n est un
85. Questions pour réfléchir carré parfait et que u n = 1/n2 dans le cas contraire. Nature de la
1. Suite de [4] – série ∑ u n ?
1.a Identifier les endomorphismes σ ◦ ∆ et ∆ ◦ σ.
90. Suite de [48] – Pour tout n > 1, on pose
1.b Relier ∆ à la dérivation, ainsi que σ à la primitivation.
2. La série ∑(−1)n cos nθ est-elle une série alternée ? n
3k − 1
3. Suite de [76] – Quelle est la meilleure manière de prouver un = ∏ .
que la série k =1
3k
(−1)n
∑ n2 Il existe deux réels a et b tels que ℓn u n = a ℓn n + b + O (1) et la
série ∑ u n est divergente.
est une série convergente ?
4. Peut-on déduire de [28.3] un équivalent de n! lorsque n 91. Espérance d’une variable aléatoire discrète
tend vers l’infini ? On considère une suite réelle ( an )n∈N , décroissante et de limite
5. Nature de la série ∑ n ℓn n ℓ1n(ℓn n) . nulle, telle que a0 > 0.
1. On pose u0 = 0 et u n = n ( an−1 − an ) pour tout n > 1.
6. Étudier la réciproque de [52. 2]. 1.a Que dire du signe de u n ?
7. Soit ∑ u n , une série semi-convergente de terme général 1.b
complexe. Que dire de l’argument de u n ? N N −1
8. Comparer ∑ u n et ∑ vn lorsque | u n | 6 | vn | à partir d’un ∀N∈ N, ∑ un = ∑ an − Na N .
certain rang. n =1 n =0
9. Si la suite (vn )n∈N est bornée et si la série ∑ u n est semi- 1.c
convergente, la série ∑ u n vn est-elle convergente ?
P
10. On suppose que u n = O(vn ) et que la série ∑ vn est
semi-convergente. Que dire de la série ∑ u n ? ∀ N < P, 0 6 N (a N − aP ) 6 ∑ un .
n = N +1
11. On suppose que u n = O(vn ).
11.a Si ∑ u n est absolument convergente, que dire de ∑ vn ? 2. La série ∑ an converge si, et seulement si, la série ∑ u n
11.b Si ∑ vn est absolument convergente, que dire de ∑ u n ? converge et, dans ce cas, leurs sommes sont égales.
11.c Si ∑ vn est semi-convergente, que dire de ∑ u n ?
12. On suppose que u n = O (vn ) et que la suite (u n )n∈N est
3. Soit X, une variable aléatoire à valeurs dans . Elle ad- N
met une espérance si, et seulement si, la série ∑ P( X > n ) est
de signe constant à partir d’un certain rang. Si ∑ u n diverge, que convergente.
dire de ∑ vn ? Dans ce cas,
13.a À quelles séries de référence la règle de D’Alembert +∞
compare-t-elle une série ? Et la règle de Riemann ? E( X ) = ∑ P ( X > n ).
13.b Si la règle de D’Alembert prouve que la série ∑ u n est n =0
absolument convergente, alors la règle de Riemann prouve aussi
que cette série est absolument convergente. 92. Série harmonique alternée
13.c Si la règle de D’Alembert prouve que la série ∑ u n n’est Pour tout n > 1, on pose
pas absolument convergente, alors la règle de Riemann prouve
aussi que cette série n’est pas absolument convergente. +∞ (−1)k
14. Soit (u n )n∈N , une suite strictement positive telle que Rn = ∑ .
k = n +1
k
u n+1 /u n tende vers 1. Alors
∀ θ > 1, u n = O (θ n ) et ∀ 0 < θ < 1, θ n = O ( u n ). 1. Le réel R0 est égal à − ℓn 2. [57.1]
2. Pour tout n > 1,
15. Suite de [56.3] – Si u n ∼ vn et si la série ∑ vn vérifie les (−1)n+1 +∞ (−1)k
hypothèses du critère spécial des séries alternées, la série ∑ u n R n − R n +1 = et R n + R n +1 = ∑ .
est-elle convergente ? n+1 k = n +1
k ( k + 1)
16. Dans quelle mesure le critère spécial des séries alternées n +1
[11.4] et les théorèmes de comparaison [43], [44] & [45] sont-ils 3. Le reste Rn est équivalent à (−1) /2n et la série ∑ Rn est
complémentaires ? semi-convergente.
4 • Séries numériques

93. Intégrales de Wallis 96. Pour tout n > 1, on pose


N
Pour tout entier n ∈ , on pose
n
k
Z π/2 un = ∑ 2+1
− ℓn n.
Wn = n
sin t dt. k =1
k
0
1. Par concavité de ℓn,
1. La suite (Wn )n∈N est décroissante et
1
N,
n
∀n∈ (n + 2)Wn+2 = (n + 1)Wn . ∀ n > 2, u n − u n −1 6 − < 0.
n2 + 1 n
2. Pour tout n ∈ N, 2. Lorsque n tend vers + ∞, on a u n+1 − u n = O(1/n2 ) et la
 −1 suite (u n )n>1 converge vers un réel α.
2n 22n 2n
  
π 3. La série ∑(−1)n (u n − α) est semi-convergente.
W2n = et W2n+1 =
22n+1 n 2n + 1 n 4. Comme | u n − α| 6 1/2 à partir d’un certain rang, la série
∑(u n − α)n est absolument convergente.
et, lorsque n tend vers + ∞, →[49.4] 5. Comme u n 6 1/2 pour tout n > 1, la série ∑ n1un diverge.
 2
2n 24n 97. Fonction ζ de Riemann
∼ . Pour tout α > 1, on pose
n nπ
3. +∞ 1
+∞  1 2 ζ (α) = ∑ α
.
n
∑ (−1)n ℓn 1 + n = ℓn π n =1
n =1
97.1 La fonction ζ est positive et décroissante sur ]1, + ∞ [.
2
94. Deux irrationnels 97.2 En admettant que ζ (2) = π /6,
On pose
+∞ 1 +∞ (−1)k
+∞ 1 π2 +∞ 1 π2
x0 = ∑ et y0 = ∑ . ∑ 2 2
= − 3, ∑ 2
=
k! k! n = 1 n ( n + 1)
3 n=0 (2n + 1) 8
k =0 k =0

1. On suppose qu’une suite réelle (u n )n∈N converge vers x. et


Si n!u n ∈ Z et si 0 < n!| x − u n | < 1 pour tout n assez grand, +∞ (−1)n −π 2
.
alors x est irrationnel. ∑ 2
=
12
n =1 n
2. Le réel y0 est irrationnel car
Pouvait-on prévoir le signe de la dernière somme ?
+∞ (−1)k 1 97.3 Comparaison avec des intégrales
∑ k! = O n! . 1. La fonction ζ tend vers 1 au voisinage de + ∞ et
k = n +1
1 1 
3. Le réel x0 est irrationnel car ζ (n ) = 1 + +O n .
2 n 3
+∞
1 1 2. La fonction ζ tend vers + ∞ au voisinage de 1 et
∀ n > 1, 0< ∑ < .
k = n +1
k! n.n!
lim (α − 1)ζ (α) = 1.
α → 1+
4. Comparer x0 aux sommes suivantes :
3. Lorsque n tend vers + ∞,
+∞ n +∞ n ( n − 1) +∞ n (n − 1)(n − 2)
∑ n! ∑ n! ∑ n!
+∞
1 ζ (2)  1
n =0 n =0 n =0 ∑ = +O 2 .
k =1
k(nk + 1) n n
et en déduire que :
+∞ n+1 +∞ n−1 + ∞ n2 − 2 98. Pour tout k ∈ N, on pose
∑ = 2x0 et ∑ = ∑ = 0.
n=0 n! n=0 n! n =0 n! x
∀ x > 0, uk (x) = .
x 2 + k2
95. Pour tout entier n > 1, on pose 1. Pour tout x > 0, la série ∑ u k ( x ) converge. On note S ( x ),
+∞ sa somme et
(−1)k +∞
un = ∑ . ∀ x > 0,
k=n
k2 Rn (x) = ∑ u k ( x ).
k=n

1. La suite (u n )n>1 est bien définie et la série ∑ u n est abso- 2. Pour tout x > 0,
lument convergente.
π +∞ x π 1
2.
N N N 6 ∑ 2 6 + .
(−1)k (−1)k 2 x + k 2 2 x
∀ N > 1, ∑ ∑ 2
= ∑ k =0
n =1 k = n k k =1
k
3. Comparer
3.
n n
N
(−1)k N lim lim ∑ uk (x) et lim lim ∑ u k ( x ).
∀ N > 1, ∑ un = Nu N +1 + ∑ k n→+ ∞ x →+ ∞
k =0
x →+ ∞ n→+ ∞
k =0
n =1 k =1

4. La somme de ∑ u n est égale à − ℓn 2. [57.1]


Questions, exercices & problèmes

4. Pour tout x > 0 et tout n ∈ N, 102. La limite de la différence


x n
1 n 2
1
Rn ( x ) > Arctan .
n ∑ k
− ∑
k
k =1 k = n +1
S’il existe une suite ( Mn )n∈N telle que
est égale à la constante d’Euler γ [48]. Pourquoi ne peut-on pas
∀n∈ N, ∀ x > 0, 0 6 R n ( x ) 6 Mn , la calculer en comparant chaque terme à une intégrale ?
103. On considère la suite de terme général
alors la suite ( Mn )n∈N ne tend pas vers 0.
99. Pour tout x > 0, on pose n
1
u n = − α ℓn n + ∑ .
k =0
2( k + 1)
+∞ (−1)n
S(x) = ∑ .
(n + x )n! Ordre de grandeur de (u n+1 − u n ) et nature de la suite en fonc-
n =0
R
tion de α ∈ .
1. Il existe une constante K > 0 telle que 104. Suite de [94] – Si P est un polynôme à coefficients entiers,
alors la somme
1 +∞
P (n )
, S (1 + h ) − S (1) 6 K | h | .

∀ | h| 6
2 ∑ n!
n =0
2. Il existe une constante C ∈ R telle que est un multiple entier de x0 .
∀ x > 0, xS ( x ) − S ( x + 1) = C. 105. Séries de Bertrand
En discutant sur les réels α et β, étudier la nature de la série de
3. Pour x voisin de 0, on a S ( x ) ∼ 1/x. terme général
4. Il existe deux réels a et b tels que 1
un = .
n α ℓn β n
a b
S(x) = + 2 + O(1/x4 ) Pour α = 1, calculer un équivalent des restes (en cas de conver-
x x
gence) ou des sommes partielles (en cas de divergence).
lorsque x tend vers + ∞. 106. Produits infinis
100. Suite de [2.21] – Au voisinage de + ∞, À une suite (u n )n>n0 de nombres réels non nuls, on associe la
suite ( Pn )n>n0 définie par
ζ (2) 1
G(x) = +O 2 . n
x x ∀ n > n0 , u k = u n0 u n0 + 1 · · · u n .
Pn = ∏
k = n0
Obtient-on un résultat aussi précis en comparant G ( x ) à une
intégrale ? 106.1 ✍ Le produit infini ∏ u n est dit convergent lorsque la suite
( Pn )n>n0 converge vers un réel non nul, qui est alors noté
Pour aller plus loin
+∞
101. Questions pour réfléchir un .
1. Comparer la transformation d’Abel [51] et le critère spé-

n = n0
cial des séries alternées [11.4].
2. Comparer la transformation d’Abel [51] et la formule Le produit infini ∏ u n diverge lorsque la suite ( Pn )n>n0 diverge ou
d’intégration par parties. tend vers 0.
3. La série ∑ u n est, par définition, une suite : laquelle ? 106.2 Exemples [24]
4. On suppose que la série de terme général

vn = u2n + u2n+1 +∞ n ( n + 2) +∞  1  1 +∞  (−1)n 


∏ 2
= ∏ 1− 2 = ∏ 1+ =1
n =1 ( n + 1 ) n =2 n 2 n =2
n
est convergente. Condition pour que la série ∑ u n converge ?
5. Discuter l’utilité des règles de D’Alembert et de Rie-
106.3 Si le produit infini ∏ u n converge, alors la suite (u n )n>n0
mann.
tend vers 1.
6. Propriétés de la série ∑ u n lorsque :
106.4 On suppose que (u n )n∈N est une suite de nombres réels
6.a il existe α > 1 tel que 1/nα = O (u n ) ;
strictement positifs.
6.b il existe α 6 1 tel que
1. Le produit infini ∏ u n converge si, et seulement si, la
 1  série ∑ ℓn u n converge.
un = O . 2. Le produit infini ∏(1 + u n ) converge si, et seulement si,
nα la série ∑ u n converge.
7. Suite de [91] – Est-il possible que la suite (u n )n∈N ne 3. On suppose que 0 < u n < 1 pour tout n ∈ . Alors N
converge pas vers 0 ? le produit infini ∏(1 − u n ) converge si, et seulement si, la série
8. Suite de [94] – Comment démontrer que le produit x0 y0 ∑ u n converge.
est égal à 1 ? Commenter. 4.a Une suite de terme général strictement positif (vn )n∈N
9. Suite de [97.3] – Généraliser le développement asympto- converge si, et seulement si, le produit infini ∏(vn+1/vn ) est
tique de ζ (n ) au voisinage de + ∞. convergent.
10. Soit ∑ an , une série convergente dont le terme général est 4.b Soit (u n )n∈N , une suite de terme général strictement po-
positif. Construire une suite (bn )n∈N qui tend vers + ∞ telle que R
sitif. S’il existe α ∈ tel que
la série ∑ an bn converge. u n +1 α
= 1 − + O(1/n2 ),
un n
alors la suite de terme général vn = n α u n est convergente, ce qui
donne un équivalent simple de u n lorsque n tend vers + ∞.
4 • Séries numériques

107. Relation de comparaison Θ


On note u n = Θ (vn ) lorsqu’il existe deux constantes 0 < a < b
telles que
N
∀ n ∈ , a| u n | 6 | vn | 6 b | u n |.
1. La relation Θ est symétrique : u n = Θ (vn ) si, et seule-
ment si, vn = Θ (u n ).
2. Si u n = Θ (vn ), alors ∑ u n est absolument convergente si,
et seulement si, ∑ vn est absolument convergente.
108.
1.
dt
Z π
π
∀ a > 0, = √
0 1 + a sin2 t 1+a
2. Z ( n +1) π
dt  1 
= Θ
nπ 1 + tα sin2 t n α/2
3. La fonction

1
 
t 7→
1 + tα sin2 t

est intégrable sur ]0, + ∞ [ si, et seulement si, α > 2.


109. Critère de Cauchy pour les séries
109.1 La série numérique ∑ u n est convergente si, et seulement
si, pour tout ε > 0,
n+ p
N, ∀ n > Nε , ∀ p ∈ N∗ ,

∃ Nε ∈ ∑ u k 6 ε.


k = n +1

109.2 La série numérique ∑ u n est divergente si, et seulement


si, il existe ε > 0 tel que
n+ p
N, ∃ n > Nε , ∃ p ∈ N∗ ,

∀ Nε ∈ ∑ u k > ε.


k = n +1

109.3 Toute série absolument convergente vérifie le critère de


Cauchy.

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