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Définition. Soit (un )n≥0 une suite numérique, on appelle série numérique de terme gé-
néral (un ) la suite des sommes partielle (Sn )n≥0 défine pour tout n entier naturel selon la
relation inductive suivante
n
X
Sn = u0 + u1 + u2 + ... + un = uk .
k=0
P
PNotation. La série de terme général (un )n≥0 sera notée ( un )n≥0 ou tout simplement
un .
Remarques.
1) Il est important de bien distinguer entre toutes ces notions. La différence entre la série
P
un et la suite des sommes partielles Sn est la même qu’entre une fonction f et sa valeur
f (x) en un point x.
P
2) Si ( un )n≥0 est une série P de terme général (un ) et (Sn ) est la suite des sommes
partielles associée à la série un , alors
Définition. Soit (un )n≥n0 une suite numérique définie à partir du rang n0 , par exemple
1
un = n(n−1)(n−2)(n−3) , n0 = 4. On peut encore définir un série numérique de terme général
P
(un )n≥n0 qu’on note par ( un )n≥n0 c’est la suite des sommes partielles (Sn )n≥n0 avec
pour n ≥ n0 .
Remarque. Dans ce chapitre les proprietés concernant les séries seront énoncées en sup-
posant n0 = 0, mais on adoptera sans difficulté l’énoncé de ces proprietés dans le cas où
n0 est un entier naturel quelconque. D’autre part on va restreindre notre études aux séries
de nombres réels.
Séries convergentes. P
Définition. Une série numériqueP un est dite convergente si la suite (Sn )n≥0 desPsommes
partielles associée à la série un est une suite convergente. Autrement dit un est
2
En général, on cherche à connaître la nature d’une série, mais il est souvent difficile
de connaître la somme d’une série convergente.
P+∞ P
Attention ! L’écriture n=0 un a un sens dans le cas où la série un est convergente.
P P+∞
Remarques. (1) On prendra bien de distinger la série un de sa somme n=0 un
(s’elle converge) qui est un nombre réel. Ainsi si on considère les suites un et Pvn défi-
1
nissent respectivement par un = 2n , v0 = 2 et vn = 0 pour n ≥ 1. Les deux séries un et
P P+∞ P+∞
vn sont distinctes mais leurs sommes sont égales : n=0 un = n=0 vn = 2.
P P
(2) Dans le cas d’une série ( un )n≥n 0
Pn , la série ( un )n≥n0 est convergente si la suite
des sommes partielles associée Sn = k=n0 uk est une suite convergente. Dans le cas de
la convergence on note +∞
P
n=n0 un = n+∞
lim Sn et on dit encore que c’est la somme de la série
P
( un )n≥n0 .
(3) D’un point de vue purement logique la série de terme général un s’identifie com-
pletement avec la suite des sommes partielles associés (Sn ) et le mot série ne désigne pas
une notion réellement nouvelle. La théorie des séries pourrait se ramener à celle des suites,
mais du point de vue pratique, il est plus commode d’étudier la convergence de la série à
partir de la donnée de un c’est pour une grande part l’objet de ce chapitre.
P
(4) Pour une série un à terme général un réel,Ptrois cas peuvent se présenter
a) La suite Sn des sommes partielles associée à un a une limite finie.
b) La suite Sn tend vers ∓∞.
c) La suite Sn n’a pas
P de limite. P
Dans le premier cas un est une série convergente, dans les autres cas un est une série
divergente.
Les exemples qui suivent vont fournir les principales techniques d’étude d’une série nu-
mérique (convergence, divergence) basées sur l’étude de la suite des sommes partielles.
Ces exemples nous fourniront également des séries de référence pour illustrer l’objet du
présent chapitre.
3
n
Si |r| < 1 la suite géométriqueP r converge vers zero ; par suite la suite desP sommes
partielles associée à la série un est P
convergente et donc la série géométrique un est
convergente et sa somme est égale à +∞ u
n=0 n = lim S n = α 1
1−r
dans le cas où r = 1 la
P n+∞
suite Sn est divergente, donc la série un est divergente. Pour les autres cas : r = −1,
n
la suite (−1) qui est dans l’expression P de la suite Sn est une suite divergente, donc aussi
la suite Sn est divergente et la série un est donc divergente. Pour le cas |r|
P > 1 la suite
n
r est une suite divergente, donc aussi la suite Sn est divergente et la série un est donc
divergente.
P
Exemple 2. Etudier la convergence de la série suivante : un de terme général un =
1 1 1
(n+1)(n+2)
. La décomposition de un en éléments simples donne un = n+1 − n+2 , donc
Sn = u0 + u1 + u2 + u3 + ... + un−1 + un
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
=1− + − + − + − + ... + − + −
2 2 3 3 4 4 5 n n+1 n+1 n+2
1
=1− .
n+2
Alors la suite Sn est convergente vers 1. P
Conclusion : La suite numériqueP Sn converge vers 1 et par suite, la série un est conver-
gente et la somme de la série est +∞n=0 un = 1.
P1
Exemple 3. Etudier la convergence de la série . Pour n ∈ N et n 6= 0 on a
n R
1
R n+1 dx 1 1 n+1
n
= n n
. Or pour x ∈ [n, n + 1] ; n ≥ P
x
par suite n ≥ n dx
1
x
= ln(n + 1) − ln n. D’où
1
la suite des sommes partielles de la série n
vérifie l’inégalité suivante
1 1 1 1 1 1
Sn = 1 + + + + + ... + +
2 3 4 5 n−1 n
≥ ln(2) − ln 1 + ln(3) − ln 2 + ln(4) − ln 3 + ln(5) − ln 4 + ...
+ ln(n) − ln(n − 1) + ln(n + 1) − ln n = ln(n + 1).
P1
Puisque lim ln(n + 1) = +∞, alors lim Sn = +∞ et la série n
est donc divergente.
n−→+∞ n+∞
P 1
Exemple 5. Montrer la convergence de la série numérique n2
.
1 1 1
2
pour k ∈ N et k ≥ 2 on a k = k.k ≥ k(k − 1) par suite k2 ≤ k(k−1) = k−1
− k1 . Alors
1 1 1 1 1 1
Sn = + 2 + 2 + 2 + ... + 2
+ 2
1 2 3 4 (n − 1) n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
≤1+1− + − + − + ... + − + − =2−
2 2 3 3 4 n−2 n−1 n−1 n n
et par conséquent Sn ≤ 2 pour tout entier naurel n non nul. Comme la suite Sn est crois-
1
sante : Sn+1 − Sn = (n+1)2 la suite Sn est donc convergente.
P 1
Conclusion. La série n2
est convergente.
P
Exemple 6. Montrons la convergence de la série numérique suivante : un de terme
(−1)n Pn (−1)k
général un = n . Indication. Soit Sn = k=1 k . Montrer que les suites S2n et
S2n+1 sont deux sous suites adjacentes.
P
Définition et Proposition : Série téléscopique. Une série numérique un (avec
un de la forme un = vn+1
P n− v où vn est une suite numérique) est dite série téléscopique.
Une série téléscopique un est convergente si et P
seulement si la suite vn est une suite
convergente. Et dans le cas de convergence on a : +∞ n=0 un = ( lim vn ) − v0 .
n+∞
PourPla démonstration on peut remarquer que la suite des sommes partielles de la sé-
rie un s’écrit sous la forme Sn = u0 + u1 + u2 + u3 + ... + un−1 + un = v1 − v0 + v2 −
v1 + v3 − v2 + ... + vn − vn−1 + vn+1 − vn = vn+1 − v0 et donc la suite Sn est convergente
si et seulement si la suite vn est convergente.
P
Proposition.
P Soit un une série numérique et soit n0 un entier P naturel fixé. Alors
la série ( un )n≥0 est convergente si et seulement si la série ( un )n≥n0 est une série
convergente.
Et dans le cas de convergence on a +∞
P P+∞
n=0 un = u0 + u1 + u2 + ... + un0 −1 + P0 un .
n=n
Pour la démonstration il suffit d’écrire la suite
Pn des sommes partielles de la série un sous
la forme Sn = u0 + u1 + u2 + ... + uPn0 −1 + k pour n ≥ n0 et d’utiliser la définition
k=n0 uP
de la convergence des deux séries ( un )n≥n0 et ( un )n≥0 .
Proposition. -On ne modifie pas la nature d’une série en modifiant un nombre fini de
termes (mais on change la somme, si elle existe). Autrement dit, la nature d’une série ne
dépend que du comportement de son terme général au voisinage de l’infini.
-Si deux séries ne different que par un nombre fini de termes, elles sont de même nature.
5
Démontrer cette proposition en considérant un rang à partir duquel les termes généraux
sont identiques.
La somme d’une série étant définie comme limite d’une suite, les théorèmes concernant
les suites convergentes s’appliquent aux séries convergentes. En particulier :
P P
Théorème Si les séries un et vn sont deux séries
P+∞convergentes. PAlors la série défine
P P P +∞ P+∞
par (un +Pvn ) = un + vn est convergente et n=0 (un + vn ) P = n=0 un + n=0 vn .
Si P
la série un est convergente. Alors, pour tout réel α , la série αun est convergente
+∞ P+∞
et n=0 αun = α n=0 un .
Remarque On utilise le plus souvent cette proposition à contrario pour vérifier la non
convergence d’une série.
P1
Attention La proposition précedente n’admet pas de réciproque. La série n
est diver-
gente et limn−→+∞ n1 = 0. De même la série ln(1 + n1 ) est divergente (série téléscopique :
P
ln(1 + n1 ) = ln(n + 1) − ln(n) et lim ln(1 + n1 ) = 0.
n−→+∞
Les P
séries suivantes sont divergentes :
n3 3
(1) 2n3 +n+1
car lim 2n3 n+n+1 = 21 6= 0.
P P n−→+∞
(2) P cos(n), sin(n) car les suites cos(n), sin(n) n’ont pas de limite.
(3) P(−1)n car la suite (−1)n est divergente.
(4) exp(n) car lim exp(n) = +∞.
n−→+∞
Définition. Une série dont le terme général ne converge pas vers 0 est dite grossiè-
rement divergente.
Convergence absolue.
La notion de convergence absolue est fondamentale car le théorème suivant est le principal
outil pour l’étude des séries. Ce théorème va orienter l’étude des séries vers celle des séries
à termes positifs.
P P
Définition. On dit que la série un est absolument convergente si la série |un |
est convergente.
Remarque. Pour qu’une série de terme général |un | soit absolument convergente, il faut
et il suffit que la suite des sommes partielles Wn = |u0 | + |u1 | + ... + |un | soit majorée.
Puisque la suite Wn est une suite croissante.
Proposition. Si deux séries de termes généraux respectifs un et vn sont absolument
convergentes, la série somme de terme général (un + vn ) est absolument convergente et la
série produit par un scalaire de terme general αun est absolument convergente pour tout
α ∈ R.
Corollaire. Une série à termes positifs converge si et seulement si sa suite des sommes
partielles est une suite majorée.
P
Remarque. Soit un une série à termes positifs.
-Si P un est convergente alors pour tout n dans N on a Sn ≤ +∞
P P
k=0 uk .
-Si un est divergente alors limn−→+∞ Sn = +∞, P
avec Sn la suite des sommes partielles associée à la série un .
1
P
Convergence des séries de Bertrand. La série nα (log(n))β
est convergente si et seule-
ment si α > 1 ou α = 1 et β > 1.
7
Théorème
P :P Théorème de comparaison.
Soient un , vn deux séries de nombres positifs vérifiant
0 ≤ un ≤ vn
pour tout n entier
P naturel. P
(1)
P+∞ Si la série
P+∞ v n est convergente, alors la série un est convergente, et on a alors
n=0 un ≤ n=0 vn P P
(2) (Contraposée de (1)) Si la série un est divergente, alors la série vn est divergente.
α
P de Riemann ou règle n un
Critère
Soit un une série réelle.
(i) Si il exite α ∈ R avec α > 1 et lim nα un = 0. Alors la série
P
un est absolument
n−→+∞
convergente.
(ii) Si il exite β ∈ R avec β ≤ 1 et lim nβ un = +∞. Alors la série
P
un est absolument
n−→+∞
divergente.
P 1+cos(n3 ) 1+cos(n3 ) 2
Exemples. (1)
P 1La série 4n
est convergente car 0 ≤ 4n
≤ 4n
et la série
géométrique 4n
est convergente.
P 1 √ ln(n)
(2) Etudier la nature de la série un de terme général un = ln(n)+ n
. On a lim √
n
=0
√ n−→+∞
par suite il exite N ∈ N il existe M ∈ R+ tel que ln(n) ≤ M n pour P 1tout n ≥ N. Par
1 √
conséquent un ≥ (M +1) n pour tout n ≥ N. Or la série de Riemann √ est divergente,
n
d’après
P le critère de comparaison des séries convergentes, on en déduit que la série est
un est divergente.
2
) est une série convergente car 0 ≤ exp(−n2 ) ≤ exp(−n) pour
P
(3) La série exp(−n
P
tout n et la série exp(−n) est une série géométrique convergente.
n
(4) On a pour tout n entier naturel non nul l’inégalité suivante −1 n
≤ (−1)
n
. La série
P (−1)n P −1
n
est convergente et la série n
est divergente (voir les exemples précédents.)
Donc on sera vigilant au fait que le critère de comparaison des séries convergentes n’est
valable que pour des séries à termes positifs.
sin( 21n ) est une série convergente, via l’inégalité suivante sin(x) ≤ x valable pour
P
(5)
tout x positif, et la convergence de la série géometrique de raison 1/2 et sin( 21n ) ≥ 0,
puisque 21n ∈]0, π/2[ pour tout entier naturel n non nul .
8
P
Remarque. Si une série un à termes positifs est convergente alors puisque on a for-
cement limn−→+∞ un = 0 alors à partir d’un certain rang n0 tous les termes de la suite
un vérifient 0 ≤ un ≤ 1. et par suite 0 ≤ u2n ≤ un pour tout n ≥ n0 . Comme la série
P
un est convergente,P alors d’après le critère de comparaison des séries convergentes on
2
conclut
P que la série un est aussi convergente. Et de même avec le même raisonnement
on a upn est convergente pour tout p entier naturel non nul.
P P
Exercice. Soit un et vn deux séries à termes positifs et convergentes.
√ un +vn
P√
(i) Montrer que 0 ≤ un vP n ≤ 2
, puis vérifier que la série un vn est convergente.
(ii) Montrer que la série un vn est convergente.
CritèrePd’équivalance
P de convergences des séries numériques.
Soient un , vn deux séries à termes strictement positifs à partir d’un certain rang,
c’est à dire il existe N ∈ N et telles que un ≥ 0 et vn ≥ 0 pour tout n ≥ N . On suppose
de plus que lim uvnn = l ∈ R+ ∪ {+∞}. Alors.
n−→+∞ P P P
(i) si l > 0 alors les deux séries Pun et vn sont de même nature, c’est à dire un
est convergente si et seulement
P si v n est convergente. P
(ii) Si l = 0 et si la série vP
n est convergente alors la série Pun est aussi convergente.
(iii) Si l = +∞ et si la série vn est divergente alors la série
P uP
n est aussi divergente.
(4i) (Comme cas particulier de l = 1). Si les deux séries P u
Pn , vn à termes positifs
sont équivalente c’est à dire l = 1 alors les deux séries un et vn sont de même nature.
Pour dire qu ’une suite un est q́uivalente à une suite vn au voisinage de +∞, on écrit
un '+∞ vn .
Remarques (i) La règle d’équivalence est très pratique, il permet de ramener l’étude
d’une série de terme géneral "compliqué" à l’étude d’une série de terme géneral "plus
simple".
(ii) Attention ! La règle s’applique uniquement aux séries à termes générals de signe
n
ln(1 + (−1)
P
constant à partir d’un certain rang. On verra plus tard que la série √ ) est
n
n (−1)n P (−1)n
divergente malgré que ln(1 + (−1)√ ) '+∞ √
n n
et √
n
est une série alternée conver-
gente.
vn avec un = n12 et vn = n(n−1)
1
P P
(iii) les deux séries un , pour n ≥ 2. On a un '+∞ vn
P+∞ +∞
mais n=1 un = π6 et n=1 vn = 1 6= π6 .
P
Exemples (1) On considère la séries à termes positifs un telle que un = ln(1 + n12 ).
Alors la série de terme général un converge, puisque que la fonction f définie pour tout
t ∈ R+ par f (t) = ln(1 + t12 ) est équivalente au voisinage de +∞ à la fonction Pdéfinie
1 1
P 1
par t2 , donc un '+∞ n2 , et la série n2
est convergente, et par suite la série un est
convergenteP d’après le critère d’équivalence.
n2 +4 n2 +4 n2 1
(2) la série n16 +n2 +1 est convergente car n16 +n2 +1 '+∞ n16 = n14 et la série de Riemann
P 1
n14
est une série convergente.
P P (n)
(3) Etudier la convergence de la série un avec un = Q(n) , n ≥ n0 où P (n) et Q(n) sont
des polynômes réels et Q(n) 6= 0 pour tout n ≥ n0 . Soit par exemple P (n) = pk=0 αk nk
P
Pq l P (n) αp np αp
et Q(n) = l=0 βl n avec αp 6= 0 et βq 6= 0. On a Q(n) '+∞ βq nq = βq nq−p . Donc à
9
P (−1)n n3 |un+1 |
Exemples (1) Etudier la convergence de la série un avec un = n!
. On a |un |
=
( n+1 )3 × 1 ,
n P n+1
donc limn−→+∞ |u|un+1 |
= 1 × 0 = 0 = l. Donc d’après le critère de d’Alembert
n|
on a un est absolument convergente.
n n2 nln(n)
P
Exercice. Etudier la convergence des séries un avec un = ( n+1 ) ; un = ln(n) n , n ≥ 2.
p
Remarque. Si la suite de terme général |un | converge vers l = 1 ou si cette suite n’a
n
pas
P de limite, on ne peut pas conclure à la convergence ou àpla divergence de la série
. On a n |un | = exp(−α ln(n)
P 1
un . Par exemple pour les séries de Reimann nα n
) qui
converge vres 1 pour tout réel α. Or on sait que Σ n1α est convergente si et seulement si
α > 1. Le critère de Cauchy n’est pas assez puissant pour autoriser une conclusion dans
le cas litigieux l = 1. Il nous foudra donc utiliser le critère de Riemann pour augmenter
notre capacité de décider de la nature d’une série via un critère de comparaison.
10
unPavec un = exp(−n2 ). On a
P
Exemples
p (1) Etudier la convergence de la série
n
|un | = exp(−n). Avec lim exp(−n) = 0 < 1, la série un est convergente.
n−→+∞
p 1
(2) Etudier la série de terme général un = ( 13 + i √3n )n . On a n |un | = ( 91 + n9 ) 2 . Alors
p
lim n |un | = 13 < 1. Par conséquent la série
P
un est absolument convergente.
n−→+∞
(−1)n p
un avec un = n 2n . on a pour n pair n |un | =
P
(3) Etudier la convergence de la série
1√ 1√
q q
n et pour n impair |un | = 2 n . Comme 2 n = 2 exp( n ) et 2 n = 21 exp( − log(n)
log(n)
p
n 1 n 1 1 1 n 1
2
n n
n
)
p
sont convergentes vers 21 , alors la suite n |un | est convergente vers l = 1/2 < 1. La série
P
un est donc absolument convergente. p
(4) Etudier la convergence de la série de terme général un = ( 4n+2
4n+1
) n
. On a : lim n
|un | =
n−→+∞
4n+2 4n+2
lim = 1. Mais ≥ 1. Donc un ≥ 1 pour tout n ∈ N. Par suite un ne converge
n−→+∞ 4n+1 4n+1
pas vers 0 (car si un converge vers 0, alors puisque un ≥ 1, par passage à la limite on
obtient 0 ≥ 1 ce qui estPune contradiction).
Conclusion. La série un est divergente grossièrement.
n n 2 nln(n)
P
Exercice. Etudier la convergence des séries un avec un = ( n+1 ) ; un = ln(n)n
, n ≥ 2.
Séries altérnées.
un est dite altérnée si un = (−1)n |un | pour tout n ou
P
Définition Une série réelle
un = (−1)n+1 un pour tout n.
P (−1)n
Exepmles nα
, avec α ∈ R.
Théorème
P de convergence des séries altérnées.
Soit un une série altérnée.
Si (1) la suite |un | est une suite décroissante et
(2) lim un = 0.
n+∞ P
Alors la série altérnée un est une série convergente.
n
un avec un = (−1)
P
Exemple. Etudier la convergence de la série nα
où α est fixé dans R.
n
on vérifie facilement que un = (−1) |un | pour tout n entier naturel non nul.
Cas 1. Si α ≤ 0. La suite n1α est de limite +∞ si α < 0 et 1 si α = 0, et d’après la
condition nécessaire de convergence des séries on a : La série est divergente.
Cas 2 Si α > 0. on a la suite |un | est une suite décroissante
P car on peut écrire |un | =
exp(−α ln(n)). De plus lim |un | = 0. Donc la série un vérifie les conditions de conver-
n−→+∞
gence des séries altérnées. P (−1)n
Conclusion. Si α > 0 la série nα
est convergente.
Théorème d’Abel. Soit an une suite réelle. Soit vn une suite numérique telles que
(1) la suite an est décroissante et lim an = 0
n−→+∞
(2) la suite wn = nk=0 vk est une suite numérique bornée. Alors la série
P P
an vn est une
série convergente.
11
Exemple. Soit θ ∈ R\{2πZ} et α réel strictement positif. Alors les deux séries sui-
P cos(nθ) P sin(nθ)
vantes sont convergentes. nα
; nα
.
(n+1)
Pn Pn 1−exp(inθ) exp(i 2 ) sin(θ n )
On a k=1 cos(kθ)+i sin(kθ) = k=1 exp(ikθ) = exp(iθ) 1−exp(iθ)
= exp(iθ) sin( θ2 )
2
.
Pn 1
P n 1
Par suite | k=1 cos(kθ) + i sin(kθ)| ≤ | sin(θ/2)| . Donc | k=1 cos(kθ)| ≤ | sin(θ/2)|
Pn 1
et | k=1 sin(kθ)| ≤ | sin(θ/2)| .
Conclusion. Si on pose an = n1α et vn = cos(nθ) ou vn = sin(nθ). Alors an est une suite
décroissante et de limite égale à 0. Donc par application du Théorème d’Abel on a la
conclusion.
Développement asymptotique
Parfois le développement asymptotique pemet d’écrire le terme général d’une série sous
forme d’une somme de plusieurs termes correpondant à des séries facile à étudier.
P (−1)n
Exemple. Etudier la convergence de la série ln(1 + √ ).
n
Le développement limité
2 3
d’ordre 3 de la fonction ln(1 + x) au point 0 est ln(1 + x) = x − x2 + x3 + x3 ε(x) avec
n
lim ε(x) = 0. Par suite, puisque (−1)
√
n
est une suite convergente vers 0, au voisinage de
x−→0
n (−1)n n P (−1)n
+∞ on peut écrire log(1 + (−1)√ ) = √
n n
1
− 2n + (−1)
√ + √
3n n Pn n
1
ε(1/n). La série √
n
est
1
convergente, puisque c’est une série altérnée. La série √ est une série de Riemann
n n
P 1
convergente car 1 + 1/2 > 1 et la série √ ε(1/n) est absolument convergente car
n n
puisque lim ε(1/n) = 0, alors il existe M dans R+ tel que |ε(1/n)| ≤ M pour tout n
n−→+∞
non nul dans N. Et donc | n√1 n ε(1/n)| ≤ M n√1 n . D’autre part, la série
P1
n
est une série
divergente. P
Conclusion. La série un est une série divergente, puisque c’est une somme de deux
séries, une convergente et l’autre divergente.
Tous les résultats que nous avons mentionnés fournissent des conditions ou bien nécés-
saires ou bien suffisantes de convergence mais pas les deux.
12
Il reste toujours quelques problèmes ouverts pour la convergence des séries numériques et
dans la littérature on trouve bien d’autre critère de convergence des séries.
13
Linéarité de l’intégrale. Soit f, g des fonctions continues sur [a, b]. Alors pour tout
Rb Rb Rb
α dans R on a : a (αf (x) + g(x))dx = α a f (x)dx + a g(x)dx.
R c I un intervalle.
Relation deR Chasles. Soit Soient a, b, c ∈ I et f une fonction continue
b Rb
sur I. Alors a f (x)dx = a f (x)dx + c f (x)dx.
Inégalité de Schwartz
qR f et g des fonctions continues sur [a, b]. Alors on a :
Soit q
Rb b 2 Rb
| a f (x)g(x)dx| ≤ a
f (x)dx a
g 2 (x)dx
Rb
Théorème. Soit f une fonction continue et positive sur [a, b]. Alors : a f (x)dx = 0
entraine f (x) = 0 pour tout x ∈ [a, b].
Sommes de Riemann. Soit f une fonction définie sur [a, b]. On appelle somme de
Riemann de la fonction f relative à une subdivision σ = (a0 =Pa, a1 , ..., an = b) avec
ak < ak+1 , et un ensemble de points θk avec θk ∈ [ak , ak+1 ] le réel n−1
k=0 f (θk )(ak+1 − ak ).
Théorème. Si une fonction f est continue sur l’intervalle [a, b], alors les sommes de Rie-
Rb
mann de f ont toutes pour limite a f (x)dx quand le pas de la subdivision : supk |ak+1 −ak |
tend vers 0.
Cas Particulies. Si f est une fonction continue sur un intervalle [a, b] et σn = (ak )
avec ak = a + k b−a
n
et θk = ak ou θk = ak+1 . Alors on a :
b−a
P n b−a
Rb
1. La suite n k=1 f (a + k n ) converge vers a f (x)dx.
Pn−1 Rb
2. La suite b−a
n
b−a
k=0 f (a + k n ) converge vers a f (x)dx
2
Exemple 1. Calculer la limite de la suite suivante. Sn = nk=1 k3k+n3 .
P
k 2
k2 (n )
On peut écrire Sn sous la forme Sn = nk=1 n3 (1+( 1
Pn 1
Pn
f ( nk ),
P
k 3 = n =
) ) k=1 (1+( k )3 )
n n
n k=1
2
x
avec f (x) = 1+x 3 . Donc Sn est une somme de Riemann associée à la fonction f sur l’in-
k
1
Pn−1 1+ n 1
avec Wn = n k=0 1+( k )2 et tn = n . Notons que lim vn = 0.
n n−→+∞
Wn = n1 n−1 k 1+x
P
D’autre part k=0 f ( n ), avec f (x)
= la suite Wn est une somme de
1+x2
. Donc
Riemann associée à la fonction f sur l’intervalle [0, 1]. Puisque la fonction f est conti-
nue sur l’intervalle
R1 [0, 1], Ralors la Rsuite Wn est une suite convergente et sa limite est
1 dx x x 1 1 1 2x
R
lim Wn = 0 f (x)dx = 0 1+x2 + 0 1+x2 dx = [arctan(x)]0 + 2 0 1+x2 dx = [arctan(x)]10 +
n−→+∞
1
2
[ln |(1 + x2 )|] = π/4 + 12 ln(2).
Intégration par parties. L’intégration par parties est une méthode qui permet de
transformer l’intégrale d’un produit de fonctions en d’autres intégrales, dans un but de
simplification du calcul.
La formule d’intégration par parties pour les intégrales définies est la suivante, où f et g
sont deux fonctions dérivables, de dérivées continues sur un intervalle [a, b] :
Z b Z b
0
g(x)f (x)dx = [f (x)g(x)]ba − g 0 (x)f (x)dx.
a a
R1 R1
Par intégration par parties on peut calculer 0 x ln(x + 1)dx = 0 a0 (x)b(x)dx, avec
2 R1
a0 (x) = x et b(x) = ln(1 + x), donc a(x) = x2 et b0 (x) = x+11
. Par suite, 0 x ln(1 + x)dx =
R1 2 R 1 x2 dx 1 1 (x−1)(x+1)+1
[a(x)b(x)]10 − 0 a(x)b0 (x)dx = [ x2 ln(1 + x)]10 − 0 2(1+x) = ln(2)
R
2
− 2 0 x+1
dx =
ln(2) 1 1 dx 1 1 ln(2) 1 x2 1 1
R R 1 1
2
− 2 0 x+1 dx − 2 0 (x − 1)dx = 2 − 2 [ 2 − x]0 − 2 [ln(x + 1)]0 = 4 .
L’intégration par changement de variable est un procédé d’intégration qui consiste à consi-
dérer une nouvelle variable d’intégration, pour remplacer une fonction de la variable d’inté-
gration initiale. Ce procédé est un des outils principaux pour le calcul explicite d’intégrales.
Remarquonsqu’il n’est pas nécessaire que ϕ soit une bijection entre [a, b] et son image
ϕ([a, b]).
R 1 dx
Exemple 1. Avec le chagement de variables x = tan(t). Calculer 0 (1+x 2 )2 .
0
On pose x = tan(t), t ∈] − π/2, π/2[, donc dx = tan(t) dt = (1 + tan (t))dt = (1 + x2 )dt.2
dx
Soit donc dt = 1+x 2 . Si x = 0, t = 0 et si x = 1, t = tan(1). On obtient donc
R 1 dx R 1 1 dx R tan(1) dt
R tan(1) R tan(1) 1+cos(2t)
I = 0 (1+x2 )2 = 0 1+x2 1+x2 = 0 1+tan2 (t)
= 0 cos2 (t)dt = 0 2
dt =
tan(1) tan(1) tan(1) tan(1)
1
dt + 12 0 cos(2t)dt = 21 [t]0 + 21 [ sin(2t) = 12 tan(1) + 41 sin(2 tan(1)).
R R
2 0 2
]0
R1 √
Exemple 2. Calculer I = 0 x 1 + xdx.
√
On pose t = x + 1, donc t2 = x+1 et par suite x = (t2 −1), donc dx = (t√ 2
−1)0 dt = 2tdt.
√ R 2 4 2
D’autre part,√
pour x = 0, t = 1 et pour x = 1 on a t = 2. Par suite, I = 1 2(t −t )dt =
√
t5 t3 2
2[ 5 − 3 ]1 = 4 152 .
R1 √
On peut encore calculer l’intégrale par intégration par parties on écrivant 0 x 1 + xdx =
R1 √ p
0
f (x)g 0 (x)dx, avec f (x) = x et g 0 (x) = 1 + x, donc g(x) = 32 (1 + x)3 .
Cherchons une primitive des fonctions suivantes sur des intervalles contenus dans leurs
1−x2 √(x−1) ,
domaines de définition. f (x) = (3x − 1)(3x2 − 2x + 3)3 , f (x) = (x3 −3x+1)3 , f (x) =
x(x−2)
1
f (x) = x ln(x2 )
,
1 u0 (x)
f (x) = ×p
2 u(x)
1 u0 (x)
f (x) = ×
2 u(x)
avec u(x) = ln x. On en déduit qu’une primitive de f est donné par F (x) = 21 ln(ln x)
Calculons les primitives des fonctions suivantes. 1. arctan(x) 2. (ln x)2 3. sin(ln x)
de sorte que Z Z
2 2
(ln x) dx = x(ln x) − 2 ln x dx
x 7→ x(ln x)2 − 2x ln x + 2x
3. On va intégrer par parties deux fois. On travaille sur l’intervalle ]0, +∞[, là où la
fonction est continue. On pose alors :
de sorte que Z Z
sin(ln x)dx = x sin(ln x) − cos(ln x)
19
Soit finallement
Z Z
sin(ln x)dx = x sin(ln x) − x cos(ln x) − sin(ln x)dx =
et donc Z
x
sin(ln x)dx = (sin(ln x) − cos(ln x))
2
R1 1 p x p x
Calculons l’intégrale I = 0 1+x 1+x
dx avec le changement de variables u = 1+x .
2 x u2 u2 0 2u
u = 1+x et par suite x = 1−u2 . Donc dx = ( 1−u2 ) du = (1−u2 )2 du et par conséquent
R1 1 p x R √2 2u2 2u2
0 1+x 1+x
dx = 0 2 1−u2 du. La décomposition de la fraction rationnelle R(u) = 1−u 2,
√ √ √
2 2 2
1 1 2u2
R
donne R(u) = −2 − u−1 + u+1 et par suite 0 2 1−u 2 du = [−2u]1
2
− [ln(|u − 1|)]12 +
√
2 √ √
[ln(|u + 1|)]12 = − 2 + ln √2+2
2−2
.
R π sin3 (x)
Calculons l’intégrale suivante J = 02 1+cos(x) dx par le changement de variables
cos(x) = u.
R π sin3 (x) R0 2) R1
Donc du = − sin(x)dx. Par suite, J = 02 1+cos(x) dx = − 1 (1−u
1+u
du = 0 (1 − u)du =
u2 1
[u − ]
2 0
= 12 .
La décomposition en éléments simples (Cours d’algèbre : Semestre I) n’est pas une tech-
nique propre au calcul intégral. Elle permet de décomposer une fraction rationnelle de la
P (x)
forme Q(x) , où P (x) et Q(x) sont deux polynômes en x avec Q(x) non nul, en une somme
d’un polynôme (partie entière) et des fractions élémentaires : (élément simple de première
espèce et élément simple du seconde espèce) que l’on sait intégrer.
La décomposition en R éléments simples sera donc bien utile pour trouver les primitives de
P (x) P (x)
la forme suivante : Q(x) dx. Appelons R(x) = Q(x) la fraction rationnelle présentée dans
l’intégrale :
k
La forme générale d’un élément simple de première espèce est la suivante (x−a)n
(avec
k et a des constantes réelles) et n est un entier naturel.
ax+b
La forme générale d’un élément simple de seconde espèce est la suivante : (x2 +px+q) n
2
(avec p, q, a, et b des constantes réelles, n est un entier naturel et ∆ = p − 4q < 0) :
20
ap dx
R
2
) x2 +px+q .
dx
R
Etape 2 : Le calcul de la primitive x2 +px+q .
dx
R
Pour calculer x2 +px+q on va écrire x + px + q sous sa forme canonique : x2 + px + q =
2
(x + p2 )2 − ∆4 , où ∆ = p2 − 4q.
√
Faisant
√ maintenant le changement de variables suivant x + p/2 = u −∆/2, donc dx =
2 2 2
du −∆/2 et par √
suite x + px +
√
q = −u ∆/4 − ∆/4 =√
−∆/4(u + 1). Soit finalement
dx −∆2 −∆2 −∆2 2x+p
R R du
x2 +px+q
=− ∆ u2 +1
= − ∆ arctan(u) + α = − ∆ arctan( √−∆ ) + α, où α est
constante réelle.
ax+b
R
Second cas : Si n ≥ 2, Pour calculer G(x) = (x2 +px+q) n dx, on va encore suivre les
x2 + px + q √ = (x + p2 )2 − 44 . Faisant
√ maintenant le changement de variables suivant
x + p/2 = u −4/2, donc dx = du −4/2 et√par suite x2 + px + q = −4/4(u2 + 1).
R dx
√ R du −4/2 R du
Donc (x2 +px+q) n = −4/2 (−4/4(u 2 +1))n = (−4/4)n In , où In = (u2 +1)n
.
x2
R
Exemple 1. Calculer la primitive F (x) = (x2 +x+1)(x+1) dx.
R x 2 R x2
On a F (x) = (x2 +x+1)(x+1) dx = R(x)dx, avec R(x) = (x2 +x+1)(x+1) . Comme pour
2 2
x + x + 1 on a ∆ = −3 < 0, par suite x + x + 1 est irrérductible dans R[X]. Par le
théorème de la décomposition des fractions rationnelles dans R[X], il existe un triplet
a
unique (a, b, c) dans R tels que R(x) = x+1 + x2bx+c
+x+1
.
21
R du
Exemple 2. Calculer la primitive F (u) = 1+u 3.
R du R 1
F (u) = 1+u3 = R(u)du, avec R(u) = 1+u3 . On a 1 + u3 = (u + 1)(u2 − u + 1). Pour
u2 − u + 1 = 0, on a ∆ = −3 < 0, donc u2 − u + 1 = 0 n’a pas de racine réelle. D’après le
théorème de la décomposition des fractions rationnelles dans R[X], il existe avec unicité
des rélles a, b, c tels que R(u) = (u+1)(u12 −u+1) = u+1 a
+ u2bu+c
−u+1
.
a = R(u)(u + 1)|u=−1 = 3 . lim uR(u) = 0 = a + b, donc b = − 13 . R(0) = 1 = a + c, alors
1
u−→+∞
c = 23 . Soit donc R(u) = 3(u+1) 1
− 3(u2u−2
R du
− 3(u2u−2
R
−u+1)
et F (u) = R(u)du = 3(u+1) −u+1)
du =
1 1 u−2
R
3
ln |u + 1| − 3 u2 −u+1 du.
Le calcul de u2u−2 du. On a (u2 − u + 1)0 = 2u − 1 et u − 2 = 12 (2u − 1) − 23 . Donc
R
R u−2 −u+1
1 2u−1 3
R R du 1 2 3
R du
2
u −u+1
du = 2 du − 2 du = ln(u − u + 1) − u2 −u+1
du.
R 2 duu −u+1 2 u −u+1 2 2 √ √
Le calcul de u2 −u+1 du. On a u2 − u + 1 = (u − 12 )2 + 43 . On pose u − 12 = t −∆ 2
= t 2
3
,
√ √
3 3 2 du 3 2u−1
2
R
donc du = 2 dt et par suite u − u + 1 = 4 (t + 1) et u2 −u+1 du = 2 3 arctan( √3 ) + k,
où
√
k est une constante réelle. Soit finalement F (u) = 13 ln |u + 1| − 61 ln(u2 − u + 1) +
3
3
arctan( 2u−1
√ ) + α, où α est une constante réelle.
3
Rx t
Exemple 3. Calculer G(x) = −1 t2 +2t+5 dt.
On a pour t + 2t + 5 = 0, ∆ = −16 < 0, donc t2 + 2t + 5 = 0 n’a pas de racines
2
R x 1 (2t+2)−1
réelles. Comme (t2 + 2t + 5)0 = 2t + 2 et t = 21 (2t + 2) − 1, alors G(x) = −1 2t2 +2t+5 dt =
1 x
R 2t+2
Rx dt 1 2 x
Rx dt 1 2
2 −1 t2 +2t+5 dt − −1 t2 +2t+5 = 2 [ln(t + 2t + 5)]−1 − −1 t2 +2t+5 = 2 ln(x + 2x + 5) − ln(2) −
Rx dt
−1 t2 +2t+5
.
Rx √ √
dt
Le calcul de −1 t2 +2t+5 . On a t2 +2t+5 = (t+1)2 +4. On pose t+1 = u −∆ 2
= u 2
16
= 2u,
x+1
x dt
= 0 2 4(u2du
R R
donc dt = 2du et t2 + 2t + 5 = 4(u2 + 1). Par suite −1 t2 +2t+5 2 +1) =
x+1
1 1
2
[arctan(u)]0 2 = 2
arctan x+1
2
. Soit finalement G(x) = 1
2
ln(x2 + 2x + 5) − ln(2) −
1
2
arctan x+1
2
.
1 (2x+1)dx 3 dx
= 12 ln(x2 +x+1)− 32 dx
D’autre part, x2 +x+1 = (x+ 21 )2 + 43 .
R R R
2 x2 +x+1
−2 x2 +x+1 x2 +x+1
.
√ √ √
On pose donc le√changement √de variables suivant √ : x + 12 = u −∆2
= u 23 , donc dx = 2
3
du
et x2 +x+1 = 2 3 3 u2du+1 = 2 3 3 arctan(u) + k = 2 3 3 arctan( 2x+1
R dx R
√ ) + k.
3 √
3
Conclusion. F (x) = 13 ln |x − 1| − 61 ln(x2 + x + 1) + 3
arctan( 2x+1
√ )
3
+ c,
R
Calcul de primitives de la forme R(sin(x), cos(x))dx avec R une fonction ration-
nelle
Premier Cas. Si R est un polynôme. Par linárité, on se ramène au calcul de sinp (x) cosq (x)dx
R
avec p, q ∈ N.
(1) Si p est impair : On pose le changement de variables u = cos(x)
(2) Si q est impair : On pose u = sin(x)
(3) Si p et q sont pairs : On linéarise sinp (x) cosq (x), en utilisant les formules de Moivre
ix −ix ix −ix
et Euler : cos(x) = e +e 2
et sin(x) = e −e2i
.
Deuxième Cas. Si R n’est pas un polynôme (R une vraie fraction rationnelle) avec
1−t2
le changement de variable t = tan x2 , on a dx = 1+t2dt 2t
2 , cos(x) = 1+t2 et sin(x) = 1+t2
R 2t 1−t2 2
-On est ramené au calcul de R 1+t2 , 1+t2 1+t2 dt, c’est-a-dire celui de primtives d’une
fonction rationnelle en t.
Ce changement de variable peut conduire à des calculs assez longs. Pour avoir
des calculs assez simples on peut utiliser ce qu’on appelle les règles de Bioches.
Règles de Bioches.
Si l’élément différentiel R(sin(x), cos(x))dx est invariant en remplaçant x par :
2
On pose le changement de variables t = tan( x2 ), donc dx = 2
1+t2
dt. Comme cos(x) = 1−t 1+t2
et
2t (1+t)2 R 1+sin(x) R 1+t
sin(x) = 1+t 2 donc 1 + sin(x) = 1+t2
et par suite G(x) = 2 cos(x) dx = ( (1−t)(1+t2 ) )dt =
− ln |1 − t| + 12 ln(1 + t2 ) + k = − ln |1 − tan( x2 )| + 21 ln(1 + tan( x2 )2 ) + k avec x ∈] − π, π[
et k ∈ R.
R sin(t)
Exemple 3. Calculer I = cos2 (t)−cos(t)
dt.
sin(−t) sin(t)
Puisque cos2 (−t)−cos(−t) d(−t) = cos2 (t)−cos(t) dt On pose le changement de variables x =
R dx
R −1 1
R dx R dx
cos(t), donc dx = − sin(t)dt et donc I = − x(x−1)
= − ( x
+ x−1
)dx = x
− x−1 =
cos(t)
ln |x| − ln |x − 1| + c = ln | cos(t)−1 | + c, où c est constante réelle.
R π/2 dx
Exemple 4. Calculer I = 0 2+sin(x) .
2dt
On pose le changement de variables t = tan(x/2) donc dx = 1+t2
Si x = 0, t = 0 et si
.
2t 2+2t2 +2t
R π/2 dx
x = π/2, t = 1, sin(x) = 1+t2
,donc 2 + sin(x) = 1+t2
et par suite I = 0 2+sin(x) =
R 1 2(1+t2 )dt R 1 dt
0 2(1+t2 )(1+t2 +t)
= 0 t2 +t+1 .
Pour t2 + t + 1 = 0, on a ∆ = −3 < 0, √
t2 + t +√1 = (t + 21 )2 +√1 − 41 = (t + 12 )2 + 43 . On pose
le changement√de variables t + 12 = u −∆ 2
= u 23 , donc dt = 23 du, et t2 + t + 1 = 34 (u2 + 1)
R 3 √ √ √ √ √ √
et donc I = √3/3 3/4(u3/2 2 +1) du =
2 3
3
[arctan(u)] √3
3/3
= 2 3
3
[arctan( 3) − arctan( 3/3)].
Dans le chapitre précédent a été définie et étudiée la notion d’intégrale de Riemann pour
des fonctions continues, définies sur un intervalle fermé et borné [a, b]. On va maintenant
s’intéresser aux fonctions continues f à valeurs réelles définies sur un intervalle [a, b[ (resp.
]a, b]), b pouvant être +∞ (resp. a pouvant être −∞), et qui ne sont pas nécessairement
bornées. On considerera ensuite les fonctions définies seulement sur des intervalles ouverts
]a, b[, eventuellement non bornés.
Exemples : f (x) = x1n sur ]0, 1] ou sur [1, +∞[, f (x) = ln(x) sur ]0, 1] ou sur ]0, +∞[,
1
f (x) = (x−1)(x−2) sur ]1, 2[.
Nous souhaitons donc une définition qui respecte les propriétés de base : La relation de
Chasles, la linéarité et la monotonie.
Pour assimiler ce chapitre, vous avez juste besoin des techniques de calcul des primitives,
et d’une bonne compréhension de la notion de limite.
Remarque. Convergence équivaut donc à une limite finie. Divergence signifie soit qu’il
n’y a pas de limite, soit que la limite est infinie.
Observons que la définition est cohérente avec l’intégrale d’une fonction qui Rserait conti-
x
nue sur [a, b] tout entier (au lieu de [a, b[). On sait que la primitive R(x) = a f (t)dt est
Rb
une fonction continue sur [a, b]. Par conséquent, l’intégrale usuelle R(b) = a f (t)dt est
aussi la limite de R(x) (lorsque x tend vers b). Dans ce cas, les deux intégrales coïncident.
Remarque. Quand R x on peut calculer une primitive F (x) de la fonction à intégrer (par
exemple F (x) = a f (t)dt), l’étude de la convergence se ramène à un calcul de limite de
F (x). Voici un exemple.
R +∞ 1 1
L’intégrale généralisée 0 1+x 2 dx converge. En effet, la fonction f (x) = 1+x2 est conti-
nue
R x sur l’intervalle [0, +∞[, donc le problème de convergence se pose en +∞. Soit F (x) =
1
0 1+t2
dt = arctan(x). La fonction F à pour limite en +∞ le réel π/2. Donc l’intégrale
R +∞ dx R +∞ dx
généralisée 0 1+x 2 est convergente et 0 1+x2
= π/2.
Définition. Soit f une fonction définie sur l’intervalle I =]a, b] (on peut avoir a = −∞)
et continue sur I. On dit que f admet une intégrale généralisée convergente sur ]a, b] si
Rb
la fonction G(x) = x f (t)dt ; définie sur ]a, b], admet une limite finie quand x tend vers
a et x > a. Cette limite finie est appelée l’intégrale génaralisée de f sur ]a, b] et est notée
Rb Rb
a
f (t)dt. Dans le cas contraire, on dit que lintégrale généralisée a
f (t)dt est divergente.
25
R π/2
Exemple. L’intégrale généralisée 0
√cos(x) dx est convergente. En effet : La fonction
sin(x)
cos(x)
f (x) = √ est continue sur l’intervalle ]0, π/2], donc le problème de convergence se
sin(x)
R π/2 π/2
pose en 0. Soit G(x) = x √cos(t) dt = [2 sin(t)]x = 2 − 2 sin(x). La fonction G à
p p
sin(t)
R π/2
pour limite en 0 le réel 2. Donc l’intégrale généralisée 0 √cos(x) dx est convergente et
+
sin(x)
R π/2 cos(x)
0
√ dx = 2.
sin(x)
= − 12 [ 51 − 1+x
1
2 ] qui tend vers −1/10 lorsque x tend vers −∞. Donc la première intégrale
Rx
est convergente et vaut −1/10. De même F (x) = 2 f (t)dt = [− 21 1+t 1 x 1 1 1
2 ]2 = 2 [ 5 − 1+x2 ] qui
tend vers 1/10 lorsque x tend vers +∞. Donc la deuxième intégrale est convergente et
vaut. 1/10.
R +∞ xdx
Ainsi −∞ (1+x 2 )2 converge et vaut −1/10 + 1/10 = 0. Ce n’est pas surprenant car la
ment de la fonction sur des intervalles bornés, mais seulement de son comportement au
voisinage de +∞.
Le résultat suivant est une conséquence immédiate de la linéarité des intégrales de Rie-
mann et des limites.
Remarque. Si sur [a, b[ (ou ]a, b] , ]a, b[ ) f a une intégrale généralisée convergente et g
a une intégrale généralisée divergente, alors f + g a une intégrale généralisée divergente.
Remarque. Une nouvelle fois, les mêmes relations sont valables pour les fonctions défi-
nies sur un intervalle [a, b[ (ou ]a, b], ]a, b[), en prenant bien soin d’avoir a < b.
Exemples de références :
(1)R Intégrales généralisées de Riemann. Soit α ∈ R, soit b > 0 et soit c < 0.
+∞
i) b xdxα converge si et seuelement si α > 1
R c dx
ii) −∞ |x| α converge si et seuelement si α > 1
(2) Intégrale
R +∞de Bertrand. Soit a > 1, Soient α, β ∈ R.
dx
L’intégrale a xα ln(x)β converge si et seulement si α > 1 ou α = 1 et β > 1.
La convergence absolue. Soit f une fonction définie et continue sur [a, b[ (ou ]a, b],
Rb Rb
]a, b[). On dit que l’intégrale a f (t)dt est absolument convergente si l’intégrale a |f (t)|dt
est convergente.
Théorème Si une intégrale généralisée est absolument convergente alors elle est conver-
gente.
L’importance de ce dernier théorème est très grande. Il existe des intégrales qui sont
convergentes sans être absolument convergentes, mais les outils permettant de les étudier
sont rares et très ciblés : la règle d’Abel est d’un emploi très limité.
Lorsque l’on ne sait pas calculer une primitive, on a recours à deux types de méthode :
soit la fonction est de signe constant au voisinage du point incertain, soit elle change de
28
signe une infinité de fois dans ce voisinage (on dit alors qu’elle "oscille").
Si on ne peut pas (ou si on ne veut pas) calculer une primitive de f , on étudie la conver-
gence en comparant avec des intégrales dont la convergence est connue, grâce au théorème
suivant.
La fonction g est continue sur l’intervalle [1, +∞[, donc le problème de convergence
R +∞ se
pose au point "+∞". Et comme |g(x)| ≤ x12 pour tout x ∈ [1, +∞[ et l’intégrale 1 x12
R +∞
est convergente, alors 1 |g(x)| est convergente par le critère de comparaison.
Définition On appelle équation différentielle linéaire du premier ordre sous forme ré-
solue une équation différentielle de la forme (L) : y 0 + a(x)y = f , x ∈ I où a(x) est une
fonction continue (connue) sur l’intervalle I et y est la fonction de x à déterminer.
Exemples de calcul.
Résoudre (L) : y 0 + y cos(x) = cos(x), x ∈ R.
Cherchons une solution particulière de l’équation (L) sous la forme ϕp = λ(x) x+1 x
. On a
0 0 x+1 λ(x) 0
ϕp (x) = λ (x) x − x2 . Donc si ϕp est une solution de (L), alors x(x + 1)ϕp (x) + ϕp (x) =
(x + 1)2 tan(x) pour tout x dans ]0, π/2[. Ce qui est encore équivalent à λ0 (x) = tan(x).
Soit donc λ(x) = tan(x)dx = − −cos(x)
R R sin(x)
= − ln | cos(x)| = − ln cos(x) pour tout x dans
x+1
]0, π/2[. Alors ϕp (x) = − x ln(cos(x)).
Finalement, l’ensemble desc solutions de l’équation (L) est SL = SH + ϕp = {λ x+1 x
−
x+1
x
ln(cos(x)), x ∈]0, π/2[}
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avec k une constante réelle. Les solutions de (H) sont donc SH = {k(1 + x)2 , k ∈ R}.
Cherchons une solution particulière de (L) sous la forme ϕp (x) = k(x)(1 + x)2 . Donc
ϕ0p (x) = k 0 (x)(1 + x)2 + 2(1 + x)k(x). Si ϕp est une solution particulière de (L), alors
(1 + x)ϕ0p (x) − 2ϕp (x) = 2(1 + x)2 ln(1 + x) pour tout x > −1. On obtient donc après
simplification k 0 (x) = 2 ln(1+x) , soit k(x) = 2 ln(1+x)
R
1+x 1+x
dx = (ln(1 + x))2 .
Les solutions de (L) sont donc SL = SH + ϕp = {k(1 + x)2 + (1 + x)2 (ln(1 + x))2 , k ∈ R}.
√
Résoudre (E) : (1 + x2 )y 0 − xy = x2 x2 + 1, x ∈ R.
L’équation homogène associée à (E) est (H) : (1 + x2 )y 0 − xy = 0, x ∈ R. Equation
dy
que l’on peut écrire sous la forme suivante : dx = x2x+1 y. Avec la séparation des va-
riables, on obtient dyy
xdx
= 1+x 2 . En intégrant les deux membres de l’équation on obtient
1 2
√ √
ln |y| = 2 ln(1 + x ) + c = ln( x2 + 1) + c, soit y = k x2 + 1, avec k une constante réelle.
√
Les solutions de (H) sont donc SH = {k x2 + 1, k ∈ R}. √
Cherchons une √ solution particulière de (E) de la forme ϕ p (x) = k(x) 1 + x2 . Donc
0 0 2 x 2 0
ϕp (x) = k (x) 1 + x +k(x) √1+x2 . Si ϕp est solution de (E), alors (1+x )ϕp (x)−xϕp (x) =
√ √ 2)
x2 1 + x2 pour tout x, ce qui est équivalent à (1 + x2 )k 0 (x) 1 + x2 + k(x) x(1+x √
1+x2
−
√ √ 2 2 2
xk(x) 1 + x2 = x2 1 + x2 , Soit donc k 0 (x) = 1+x x x dx
= (x +1−1)dx
R R
2 . Donc k(x) = =
R R dx √ 1+x2 1+x2
dx − 1+x2 = x − arctan(x). Alors ϕp (x) = (x − arctan(x)) 1 + x . 2
Cherchons une solution particulière de l’équation (L) sous la forme ϕp (x) = k(x)
1+x
. On
k 0 (x) k(x)
a ϕ0p (x) = 1+x − (1+x)2 . Si ϕp est donc une solution particulière de (E), alors (1 +
x)ϕ0p (x) + ϕp (x) = ln(x) pour tout x > 0. Soit donc k 0 (x) − k(x)
1+x
+ k(x)
1+x
= ln(x), par
suite k(x) = ln(x)dx (intégration par parties)= x ln(x) − x. Donc ϕp (x) = x ln(x)−x
R
1+x
. Les
k x ln(x)−x
solutions de (E) sont donc SE = SH + ϕp = { 1+x + 1+x , k ∈ R}.
Résoudre ou Intégrer une équation différentielle du second ordre, c’est trouver toutes
les fonctions qui vérifient la relation (L), et préciser sur quel(s) intervalle(s) I la résolution
est valide.
Définition. (Equation sans second membre) On appelle équation sans second membre
associée (ou équation homogène associée) à (L) : ay” + by 0 + cy = f , l’équation : (H) :
ay” + by 0 + cy = 0, x ∈ I.
Théorème.
(1) Si les racines de l’équation caractéristique (E) : ar2 + br + c = 0 sont r1 et r2 des
réelles et distinctes (∆ > 0), alors la solution générale de y de l’équation sans second
membre (H) est : y(x) = αer1 x + βer2 x avec α et β dans R
x ∈ I (dite sans second membre) et yp est une solution particulière de l’équation (L) :
ay” + by 0 + cy = f , x ∈ I.
A2 ) Second membre f (x) = P (x) cos(kx) + Q(x) sin(kx), où P, Q sont des poly-
nômes de degré resp. n et m et k est un réel.
L’équation : (L) : ay” + by 0 + cy = f , x ∈ I admet une solution particulière de la forme
yp (x) = A(x) cos(kx) + B(x) sin(kx) où A, B sont des polynômes tels que
Exemples de calcul.
Résoudre (E) : y” + y 0 + y = exp(− x2 ), x ∈ R.
L’équation homogène associée à (E) est
(H) : y 00 + y 0 + y = 0, x ∈ R. L’equation caractéristique est (C) : r√2 + r + 1 = 0,
√
r ∈ C. On
−1−i 3 −1+i 3
a ∆ = −3 < 0. Les racines complexes de (C) sont donc α = ,β= . Alors les
√ 2 √ 2
solutions réelles de (H) sont SH = {exp(−x/2)(λ cos( 3x/2)) + µ sin( 3x/2), λ, µ ∈ R}.
Le second membre de l’équation (E) est de la forme P (x) exp(kx), avec P (x) = 1 et
k = −1/2. On a −1/2 n’est pas une racine de (C), donc (E) admet une solution par-
ticulière de la forme ϕp (x) = Q(x) exp(−x/2), avec deg(Q) = deg(P ) = 0. Soit donc
Q(x) = a, avec a ∈ R. Par suite, ϕ0p (x) = −a 2
exp(−x/2), ϕ”p (x) = a4 exp(−x/2). Si ϕp
est une solution de (E), alors ϕ”p (x) + ϕ0p (x) + ϕp (x) = exp(−x/2) pour tout x ∈ R.
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