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Résumé de Théorie et Module 103 : Mathématiques appliquées à la topographie.

Guide de travaux pratique

REMERCIEMENT

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du


présent document.

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer à la DRIF et au


CDC BTP toutes les remarques et suggestions afin de les prendre en
considération pour l’enrichissement et l’amélioration de ce module.

DRIF – CDC BTP

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Résumé de Théorie et Module 103 : Mathématiques appliquées à la topographie.
Guide de travaux pratique

SOMMAIRE
Présentation du module

Chapitre 1 : Systèmes de coordonnées


1- Coordonnées cartésiennes planaires :
2- Coordonnées polaires
3- Coordonnées cartésiennes dans l’espace :
4- Coordonnées cylindriques
5- Coordonnées sphériques

Chapitre 2 : Etude des fonctions


1- Rappel
2- Parité d’une fonction
3- Fonction périodique
4- Nombre dérivé
5- Opérations sur les fonctions dérivées
6- Les dérivées partielles
Fonction de plusieurs variables :
Dérivée partielle :
7- La fonctions réciproque
8- Fonctions trigonométriques
9- Fonctions trigonométriques réciproques

Chapitre 3 : Notions de statistiques appliquées


1. Méthodes de représentation
2. Caractéristiques de position
3. Caractéristiques de dispersion
4. L’échantillonnage
5. Estimation des paramètres de la population à partir d’un échantillon

Chapitre 4 : Propagation des erreurs


Ecart-type :
Moyenne pondérée :

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MODULE 103 : MATHEMATIQUES APPLIQUEES A LA TOPOGRAPHIE

Durée : 90 H

OBJECTIFS OPERATIONNELS

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit résoudre des problèmes de


mathématiques appliquées au Géomètre Topographe selon les conditions, les
critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’EVALUATION

• Individuellement
• Travail en équipe
• Caractéristiques techniques du matériel objet des applications
mathématiques visées
• Documents et manuels autorises
• Tests pratiques

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE

• Maitrise des systèmes de coordonnées


• Etudes des fonctions classiques
• Calcul trigonométrique
• Calculs algébriques
• Statistiques appliquées
• Propagation des erreurs
• Applications aux Géomètre Topographe

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PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS DE


COMPORTEMENT PERFORMANCE
ATTENDU
éfinir des systèmes de - Préciser la notion de repère
coordonnées - Reconnaitre les coordonnées cartésiennes
planaires :
- Reconnaitre les coordonnées polaires
- Reconnaitre les coordonnées cartésiennes
dans l’espace :
- Reconnaitre les coordonnées cylindriques
- Reconnaitre les coordonnées sphériques

-Déterminer les propriétés générales d’une


Utiliser des fonctions classiques fonction
-Établir les dérivés de fonctions
-Établir les dérivées partielles des fonctions de
plusieurs variables
- Reconnaitre les mesures angulaires sur le
triangle rectangle et sur le cercle
trigonométrique
-Faire différentes opérations sur les fonctions
trigonométriques

- Construire et utiliser les méthodes de


représentation
- Calculer et analyser les caractéristiques de
Appliquer les règles de position
statistiques appliquées - Calculer et analyser les Caractéristiques de
dispersion
- Distinguer l’échantillonnage de la population
- Aborder l’estimation, l’échantillonnage et
leurs applications
- Estimer des paramètres de la population à
partir d’un échantillon
- Analyser statistiquement une série de mesures

- Reconnaitre la notion de mesure et d’erreur


- établir la loi de propagation des erreurs
Propagation des erreurs - Calculer l’écart-type et la moyenne
pondérée d’une variable calculée
- Applications de la propagation des erreurs

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OBJECTIFS OPERATIONNELS
PRESENTATION DU MODULE

Le module : « MATHEMATIQUES APPLIQUEES A LA TOPOGRAPHIE » est


dispensé pendant le premier semestre de la 1ère année de la formation en
Technicien Spécialisé Géomètre Topographe.

Il est dispensé en 90 heures.

Ce module № 3 de compétence transversale est un préalable à


l’acquisition des compétences techniques de la filière Technicien Spécialisé
Géomètre Topographe. Il doit de ce fait être dispensé conformément au
logigramme de la filière.
Ce module permet au stagiaire de maitriser les notions de repère et de
système de coordonnées, d’étudier les fonctions réelles, les bases du calcul
trigonométrique, d’apprendre le calcul des dérivées et de représentation
graphique des fonctions, d’acquérir les principes et les applications des
statistiques et de réaliser des calculs de propagation d’erreurs. Les contenus
de ce module sont destinés à faciliter l’acquisition des modules techniques
et technologiques de la filière TS-GT.

Ce module considère le contexte de réalisation suivant :

- Salle de classe
- Toute la promotion
- Moyens multimédia (Ordinateurs, Projecteur, Internet)
- Logiciels spécifiques ou simulations numériques recommandes par le
formateur
- TD et exercices d’application
- Calculatrices graphiques

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MATHEMATIQUES APPLIQUEES A LA
TOPOGRAPHIE
RESUMÉ DE THEORIE

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Chapitre 1 : Systèmes de coordonnées


6- Coordonnées cartésiennes planaires :
Un système de coordonnées représente un point du plan par un couple de
nombres (réels en général) appelés coordonnées.
Habituellement, on utilise des coordonnées cartésiennes qui correspondent à
des projections sur des axes perpendiculaires.

• XA est la projection orthogonale du point A sur l’axe des abscisses OX


• YA est la projection orthogonale du point A sur l’axe des ordonnées OY

En coordonnées cartésiennes planaires, la position d'un point A est donnée par


les distances XA (abscisse à l'origine) et YA (ordonnée à l'origine).

On définit un repère (cartésien) est la donnée conjointe de :

• Un point d'origine O.
• Deux vecteurs 𝑖⃗ et 𝑗⃗ non colinéaires.

Le couple de réels (x,y) est uniquement déterminé par le point M, on l'appelle


les coordonnées de M dans le repère (O, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
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• Le réel x est appelé l'abscisse de M ;


• Le réel y est appelé l'ordonnée de M ;
7- Coordonnées polaires

En géométrie plane, le système de coordonnées polaires est utilisé pour donner


une description plus simple de certaines courbes (et surfaces).
La figure nous permet de nous Souvenir de la relation entre coordonnées
polaires et cartésiennes.

Le passage des coordonnées polaires aux coordonnées cartésiennes planaires


(bidimensionnelles) se fait comme suit :
x = r cos(θ) et y = r sin(θ)

Inversement, le passage des coordonnées cartésiennes planaires


(bidimensionnelles) aux coordonnées polaires se fait suivant les formules
suivantes :
r2 = x2 + y2 et tan(θ) = y/x

8- Coordonnées cartésiennes dans l’espace :


Un repère cartésien est d´fini par un point origine O et trois axes (Ox,Oy,Oz)
perpendiculaires entre eux. Les vecteurs unitaires portes par les axes sont : 𝑒⃗x,
𝑒⃗y, 𝑒⃗z.

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On doit bien noter la disposition relative des directions (Ox,Oy,Oz). Telles


qu’elles sont placées, elles d´définissent un trièdre direct. Dans un tel trièdre, un
bonhomme transperce des pieds à la tête par Oy, regardant la direction Oz,
a la direction Ox à sa gauche. On peut noter aussi que Ox,Oy, et Oz sont
respectivement orientés selon les directions du pouce, de l’index et du majeur
de la main droite. Un point M de l’espace est repéré par les trois composantes
du vecteur 𝑟⃗ joignant O à M (𝑟⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀)

𝑟⃗(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑥𝑒⃗x + 𝑦𝑒⃗𝑦 + 𝑧𝑒⃗z

Le point M est repéré par les coordonnées cartésiennes (x, y, z).

M′ est la projection de M dans le plan (x0y). Les composantes x et y de 𝑟⃗ sont


les coordonnées du point M’dans ce plan. La composante z est obtenue en
traçant la parallèle à OM’ passant par M. On dira indistinctement qu’un objet
se trouve au point M ou en 𝑟⃗.

9- Coordonnées cylindriques

En coordonnées cylindriques, un point M de l’espace est repéré comme un


point de cylindre (droit, à base circulaire) dont l’axe Oz est généralement
confondu avec l’axe Oz du repère cartésien.

Les coordonnées cylindriques sont utiles dans les problèmes où existe une
symétrie axiale. On choisit alors l’axe des z de façon qu’il coïncide avec cet
axe de symétrie.

Le point M est repéré par :


• Le rayon ρ du cylindre sur lequel il s’appuie
• z sa cote par rapport au plan de référence xOy
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• φ l’angle (Ox, OM′) où M′ est la projection de M sur le plan xOy.

La notation 𝑟⃗(ρ, φ, z) vient se substituer à 𝑟⃗(x, y, z) du repère cartésien. Vous


pouvez facilement vérifier que, pour un point donné, les composantes
cartésiennes et cylindriques sont liées par :
x = ρ*cos(φ) y = ρ*sin(φ) z=z

Inversement, le passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées


cylindriques se fait suivant les formules suivantes :
ρ = √x 2 + 𝑦 2 tan (φ) = y/x z=z

10- COORDONNÉES SPHÈRIQUES


Utiliser un système de coordonnées sphériques peut être particulièrement utile
pour résoudre des problèmes présentant une symétrie par rapport à un point,
qu’on choisit comme origine du système.

En coordonnées sphériques, un point M(r) est considéré comme un point d’une


sphère centrée sur O. Le point M est repéré :
• Par le rayon r de la sphère à laquelle il appartient
• L’angle θ entre la direction ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑧 et la direction ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 : θ = (𝑂𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀)

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Les coordonnées de M sont définies par la donnée de r, θ et φ (et non x, y et


z)

Un point M(r) étant donné, on trouve que ses coordonnées cartésiennes


s’écrivent en fonction des coordonnées sphériques, ainsi :
x = r sin θ cos φ y = r sin θ sin φ z = r cos θ
Inversement, le passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées
sphériques se fait suivant les formules suivantes :
𝑟 = √x 2 + 𝑦 2 + 𝑧² tan(𝜑) = 𝑦/𝑥 cos(θ) = 𝑧/√x 2 + 𝑦 2 + 𝑧²

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Chapitre 2 : Etude des fonctions

1. Rappel

Déterminer l’équation d’une droite y = a*x + b :

On choisit deux points A et B sur la droite de façon à avoir des coordonnées


simples. On repère leurs coordonnées respectives :
A(xA ; yA) et B(xB ; yB)
𝑦𝐴−𝑦𝐵
Le coefficient directeur a s’obtient par : a =
𝑥𝐴−𝑥𝐵
L’ordonnée à l’origine b s’obtient en écrivant que les coordonnées de A ou de
B vérifient l’équation ce qui entraine :
b = yA – a*xA ou b = yB – a*xB

Tangente à une courbe en un point :


La courbe C est la courbe représentative d’une fonction f définie sur un
intervalle I.
A est le point de la courbe C d’abscisse xA.
Au voisinage du point A, on peut approcher la courbe C par une droite. Cette
droite est la tangente T en A à la courbe C.

2. Parité d’une fonction :


Une fonction f de domaine de définition D est dite paire si et seulement si:
1. Pour tout élément x de D, -x appartient aussi à D : ∀ 𝑥 ∈ 𝐷, −𝑥 ∈ 𝐷 :
2. f(-x)=f(x)
➔La fonction f est paire équivaut à "la courbe représentative de f est
symétrique par rapport à l'axe des y" :

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Exemple :
f(x) = x2 est une fonction paire,

Car :
𝐷𝑓 = 𝑅
∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓, −𝑥 ∈ 𝐷𝑓
Et ∀ 𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓(−𝑥) = 𝑥

Sa courbe est symétrique par


rapport l’axe des y.

Une fonction f de domaine de définition D est dite impaire si et seulement si:


1. Pour tout élément x de D, -x appartient aussi à D : ∀ 𝑥 ∈ 𝐷, −𝑥 ∈ 𝐷 :
2. f(-x)= -f(x)
➔La fonction f est impaire équivaut à "la courbe représentative de f est
symétrique par rapport à l'origine" :

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Exemple :
f(x) = x3 est une fonction
impaire,

Car :
𝐷𝑓 = 𝑅
∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓, −𝑥 ∈ 𝐷𝑓
Et ∀ 𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓(−𝑥) = −𝑥

Sa courbe est symétrique par


rapport à l’origine.

3. Fonction périodique

Par définition, f est une fonction périodique s'il existe un réel T∈R∗ tel que :
1. ∀x∈R, (x∈D ⇔ x+T∈D) avec D ⊂ R
2. ∀x∈D, f(x+T) = f(x).

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On dit que T est une période de f et que f est T-périodique.

Exemple :
La fonction sinus est périodique de période 2π.

4. Fonctions usuelles

1. Fonctions en escalier

Définition
Une fonction en escalier est une fonction constante par intervalles

Exemple
 − sisi −− x x−
La fonction définie sur [-8 ; + [ par : f (x) =  est une fonction en
 si   x  
  si   x
escalier

2. Fonctions affines

Définition
Soient a et b sont deux réels donnés. La fonction définie sur P par f (x) = ax + b
est appelée fonction affine. Sa représentation graphique est la droite
d’équation y = ax + b, où :

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- le réel a est le coefficient directeur de cette droite.


- le réel b est l’ordonnée à l’origine.

Une fonction affine est dérivable sur P de dérivée f ‘(x) = a.

Exemple
Le graphique ci-contre représente les droites d’équation :
d : y = x + 
d : y = 
d : y = −x −
d : x = −
d : y = x − 

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3. Fonction logarithme

Définition
La fonction logarithme népérien, notée ln, est la fonction définie pour tout
x ∈ ]0 ; + [, telle que ln() =  et sa dérivée est la fonction inverse.
Si f (x) = ln (x) alors f ‘(x) = .
x

Propriété
Soient a et b deux réels strictement positifs et n est un entier naturel, alors :
- ln (ab) = ln (a) + ln(b)
- ln () = − ln (a)
a
a
- ln ( ) = ln (a) – ln (b)
b
- ln (an) = n ln (a)
- ln ( a) =  ln (a)

- ln (e) = 

En résumé, le logarithme népérien a la particularité de transformer les produits


en sommes, les quotients en différences et les puissances en multiplications.
Tableau de variations et courbe
3

x 0 +
2

1
y = ln(x)

0
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

-1

-2

-3

-4

-5

Définition
Soit a un réel strictement positif différent de 1. On définit la fonction «
logarithme de base a » :

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ln (x)
loga (x) =
ln (a)
Si a = 10, on l’appelle fonction logarithme décimal et on la note log.

4. Fonction exponentielle

Définition
La fonction exponentielle, est la fonction définie sur P par f (x) = ex, où ex étant
l’unique nombre réel positif telle que ln (ex) = x.

Remarque
La fonction exponentielle est la fonction réciproque de la fonction logarithme,
ce qui signifie que graphiquement, les courbes sont symétriques par rapport à
la première bissectrice (y = x) dans un repère orthonormal.

Conséquences
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- exp (x)  

- exp () = e = e ≈ ,

- ln (ex) = x

- e ln x = x pour x  

Propriété
Soient a et b deux réels et n est un entier relatif, alors :
- ea + b = ea  eb
- a = e−a
e
ea a−b
- =e
eb
- (ea)n = ean
En résumé l’exponentielle à la particularité de transformer les sommes en
produits, les différences en quotients et les multiplications en puissances.
(Inversement au logarithme !)

Propriété
La fonction exponentielle est dérivable sur P de dérivée (ex)’ = ex

Tableau de variations et courbe :

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6. Fonction puissance

Définition
Soit  un nombre réel, la fonction puissance (d’exposant)   notée f , est la
fonction qui, à tout nombre x ∈ IR+ associe
f (x) = x = eln x
Exemple
Pour  =  , on a f / (x) = x/ = e/ln x = x

Propriété
Pour tout  la fonction f est dérivable sur IR+ de dérivée f ’ (x) = x −

Tableau de variation et courbe :


(Pour  = 0, la fonction est constante égale à 1 sur IR+)

5. Notion de limites
1. Interprétation graphique
• Limite en un point

lim f (x) = 
3
x → −

2 Il n'y a pas d'asymptote.

A 1
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-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
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lim f (x) = + 
5 x→ 
4
La courbe admet une asymptote
3 verticale d’équation x = 2
2

0
-2 -1 1 2 3 4 5
-1

lim f (x) = − 
x → −

La courbe admet une asymptote verticale


d’équation x = -2

Limite en +
7

5 lim f (x) = 
x → +
4
La courbe admet une asymptote verticale
3 d’équation y = 2

0
-3 -2 -1 0 1 2 3 CDC BTP / DRIF
-1
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lim f (x) = + 
4 x → +
3
Il n’y a pas d’asymptote.
2

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3

-1

lim 𝑓(𝑥) = − ∞
𝑥→+∞

Il n’y a pas d’asymptote.

Limites en - 

5 lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→− ∞
4

3 La courbe admet une asymptote


horizontale d’équation y = 1
2

-4 -3 -2 -1
0
1 2
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3

-1
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5
lim 𝑓(𝑥) = + ∞
𝑥→−∞
4

3 Il n’y a pas d’asymptote.

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3

lim f (x) = − 
x → −

Il n’y a pas d’asymptote.

Définition
Soit f une fonction et d la droite d’équation y = ax + b tel que :
lim [ 𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)] = 0
𝑥→+∞
On dit alors que la droite d est une asymptote à la courbe représentative cf en
±

Exemple 5
Soit f la fonction sur IR* par f (x) =  +  + .
x x

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lim [ 𝑓(𝑥) − (0.5𝑥 + 1)] = lim 1/𝑥 = 0


𝑥→+∞ 𝑥→+∞

La courbe admet une asymptote


oblique d’équation y = 0.5x + 1

2. Limite des fonctions usuelles


Voici un tableau qui résume les différentes limites des fonctions de référence.
n ∈ IN

xn 
f (x) xn ln x ex cos x sin x
n pair n impair n pair n impair

lim f (x) + - 0+ 0- 0+
x → −

lim f (x) 0+ 0- + - 1- 1- 0-
x → −

lim f (x) 0+ 0+ + + - 1+ 1+ 0-
x → +

lim f (x) + + 0+ 0+ + +
x→ +

3. Opérations sur les Limites

La notation FI désigne une Forme Indéterminée, c'est-à-dire qu’on ne sait pas


calculer par une opération élémentaire. La notation « * » signifie qu’il faut
appliquer « la règle des signes »

• Limite d’une somme

lim f   + − −

lim g  ± + - +

lim f + g + ± + - FI

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• Limite d’un produit

lim f  ≠0  

lim g  ± ± ±

lim f  g  * * FI

• Limite d’un quotient

lim f     ± 

lim g ≠ ± 0 ≠ ± 0

lim f  0 * * FI FI
g 

4. Compositions
Propriété
Soient deux fonctions : f définie de I dans J et g de J dans IR.
 lim f (x) = b
x→ a
Si  alors lim g  f (x) = lim g (f (x)) = c
 x lim g (x) = c x→ a x→ a
→ b

Exemple
Calculer la limite de la fonction e ( −x + ) en - 

lim (−𝑥 + 3) = +∞ et lim e x = +∞ donc lim e ( − x + ) = +∞


𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞

5. Calcul de limites dans les cas de formes indéterminées

En présence d’une forme indéterminée, toutes les situations sont a priori


possibles : existence d’une limite finie, nulle ou non, existence d’une limite
infinie, absence de limite. Seule une étude permet de lever l’indétermination.
Tableau des indéterminations des limites

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lim f (x) lim g (x) Limite indéterminée Type d’indétermination

+ - f (x) + g (x) -

0 ± f (x)  g (x) 0

0 0 f (x) 
g (x) 

± ± f (x) 
g (x) 

Exemple : Indétermination du type «  −  » f (x) = x − x

• lim x = +
𝑥→+∞
lim x − x est une forme indéterminée du type «  -  »
𝑥→+∞
• lim –x = −
𝑥→+∞


Mettre en facteur le terme de plus haut degré : x f (x) = x − x = x( − )
x
• lim x = +
𝑥→+∞
lim f (x) = + 
𝑥→+∞

• lim 3 -  = 3
𝑥→+∞ x

Remarque
Le comportement d’une fonction polynomiale en ± est dictée par le
comportement de son terme de plus en degré en ±.

x + x +
Exemple Indétermination du type «  » f (x) =
 x − 
• lim x + x +  = +
𝑥→+∞
x + x + 
lim est une forme indéterminée du type « »
𝑥→+∞ x −  
• lim x –  = −
𝑥→+∞

On factorise par la puissance de x maximale et on simplifie.

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   
x( + +  )  + + 
+ x +
x x x x x
f (x) = = =
x − 
  
x( –  ) – 
x x
• lim  +  +  = +
𝑥→+∞ x x
lim f (x) = + 
𝑥→+∞

• lim  −  = 
𝑥→+∞ x

Remarque
Le comportement d’une fraction rationnelle en ± est dicté par le
comportement du quotient des deux termes de plus haut degré en ±.

 
Exemple : Indétermination du type « 0 x ∞ » f (x) = (x + 1)
x
lim  = 0
𝑥→+∞ x
 
lim (x + 1) est une forme indéterminée du type « 0 »
𝑥→+∞ x
• lim x +  = +
𝑥→+∞
  
On développe : f (x) = (x + 1) = x +
x x
• lim x = +
𝑥→+∞
lim f (x) = +
𝑥→+∞

• lim  = 
𝑥→+∞ x

x − 
Exemple : Indétermination du type «  » f (x) =
 x−
• lim x −  = 
x→ 
x −  
lim est une forme indéterminée du type « »
x→  x− 
• lim x −  = 0
x→ 

x −  (x – )(x + )
On factorise : f (x) = = = x +  donc lim f (x) = 2
x− x− x→ 

6. Théorème des gendarmes

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Soit f , g et h définies sur IR telle que f (x)  g (x)  h (x) avec :


lim f (x) = lim h (x) = 
𝑥→+∞ 𝑥→+∞

Alors : lim g (x) = 


𝑥→+∞

7. Croissance comparée de l’exponentielle, du logarithme et des


fonctions puissances

Propriété
Pour tout nombre réel  strictement positif :
ln x ex
• lim  = 0 • lim  = 0
𝑥→+∞ x 𝑥→+∞ x

Idée à retenir
Au voisinage de +, les fonctions ln, puissance et exponentielle prennent des
valeurs qui se classent dans cet ordre de la plus petite à la plus grande.

6. Nombre dérivé

La courbe C est la courbe représentative d’une fonction f définie sur un


intervalle I.
Soit xA un nombre de l’intervalle I et A le point de C d’abscisse xA.
La droite T est la tangente en A à la courbe C.
On appelle nombre dérivé de la fonction f en xA le coefficient directeur de la
tangente T à C en son point d’abscisse xA.
On note ce nombre f’(xA)

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Définition :
Soit f une fonction dérivable en tout point x d’un intervalle I, alors la fonction
qui à x associe le nombre dérivée f‘(x) est appelée fonction dérivée de f sur I.
Tableau de dérivation - résumé pratique :

Fonction f Fonction dérivée f ‘ Commentaires

k 0 k réel
 est un nombre réel.
Cette formule est utilisée pour un  entier positif dans l’étude des
polynômes. Lorsque que  est entier négatif, on retrouve les
x x− formules pour les fonctions du type  …. Pour  =  , on
x 
retrouve la formule de x .
Elle est à la base de nombreuses formules.
x 1 x = x  (x)’ = x− = x = 
 −   = x−    ’ 
= (x−)’ = −x−− = −x− = − 
x x x  x x
 −  = x−     ’ x−)’ = −x−− = −x− = −
=(
x x x  x x
 x = x,  ( x )’ = (x,)’ = ,x,− = x−, = 
x 
 x  x
1
ln x
x
ex ex
sin x cos x
cos x - sin x
2
tan x 1 + tan x = 1/cos² x

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Exemple : Calcul de dérivées

f (x) =  f ‘(x) = 
f (x) = x 2/3 f ‘(x) =  x−/

f (x) = x f '(x) = x 
f (x) =  f ‘(x) = −
x x 

Opérations sur les fonctions dérivées

Opération Fonction Dérivée

addition u+v u’ + v ’
Multiplication par un nombre ku ku’
Multiplication uv u’v + uv’
u u’v – uv’
Division
v v
Puissance un n u’ u n−
 − u ’
Inverse
u u
exponentielle eu u ‘ e u
u’
logarithme ln (u)
u
Sinus sin (u) u ‘  cos (u)
Cosinus cos (u) − u ‘  sin (u)
Tangent tan(u) u’  (1+tan²u)
Fonction composée uov v‘u‘ov

Exemple : Calcul de dérivées


f (x) = x + x +  f 'x) = x + 

f (x) = (x + ) f '(x) = x

f (x) = (−x + )(x – ) f '(x) = −x + 

f (x) = (x – ) f '(x) = (x −)

f (x) = x –  f ‘(x) = −x + x + 


x + (x + )

f (x) =  f ‘(x) = 
−x +  (−x + )

f (x) = e  f '(x) = e 
x+ x+

f '(x) = −
f (x) = ln (−x + )
−x + 

f (x) = cos (x + ) f ‘(x) = −sin (x + )

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Les dérivées partielles :

Les définitions et résultats de cette section sont énoncés pour 2 variables (x et


y) ou 3 variables (x et y et z), afin de ne pas compliquer les notations. Ils se
généralisent facilement pour n variables.
On considère également que la fonction f traitée ci-dessous est dérivable en
tout point de son domaine de définition par rapport à x et y et z en (x,x,z).
Nous supposons également que les dérivées partielles sont des fonctions
continues.

7. Fonction de plusieurs variables :

Soit f : (x,y,z) → f(x,y,z) une fonction de 3 variables réelles qui associe à (x,y,z)∈R3
un nombre réel f(x,y,z) ∈ 𝑅.

Exemple :
f(x,y) = 4x + 3y
Donc : f(1,2) = 4x1 + 3x2 = 10
f(2,1) = 4x2 + 3x1 = 11

f(x,y,z) = 3x + 2y – z
Donc : f(1,2,3) = 3x1 + 2x2 – 3 = 4
f(2,0,5) = 3x2 + 2x0 – 5 =1
f(0,0,0) = 3x0 + 2x0 – 0 = 0

f(x,y,z) = cos(x) + 4y – 2z
Donc : f(0,1,2) = cos(0) + 4x1 – 2² = 1
f(, 2, 0) = cos() + 4x2 - 20 = 7,5
 
f( 7, 3) = cos() + 4x7 – 23 = 19
Dérivée partielle :
En mathématiques, la dérivée partielle d'une fonction de plusieurs variables est
sa dérivée par rapport à l'une de ses variables, les autres étant gardées
constantes.
La dérivée partielle de la fonction f par rapport à x en (x, y) est la dérivée de
la fonction d'une seule variable réelle : x ↦ f (x, y) où y est constant. Elle est
notée :
∂f (x,y) ∂f ∂
ou (x, y) ou f(x, y)
∂x ∂x ∂x
D'une manière analogue, la dérivée partielle de la fonction f par rapport à y
en (x, y) est la dérivée de la fonction d'une seule variable réelle : y ↦ f (x, y) où
x est constant. Elle est notée :
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∂f (x,y) ∂f ∂
ou (x, y) ou f(x, y)
∂y ∂y ∂y

La définition s'étend naturellement aux fonctions de trois variables ou plus. Ainsi,


la dérivée partielle de la fonction f par rapport à z en (x, y, z) est la dérivée de
la fonction d'une seule variable réelle : z ↦ f (x, y, z) où x et y sont constantes.
Elle est notée :
∂f (x,y,z) ∂f ∂
ou (x, y, z) ou f(x, y, z)
∂z ∂z ∂z

Exemple :
𝑥²
Soit f(x, y) = . Alors :
y
∂f (x,y) ∂ 𝑥2 1 ∂ 1 2x
= ( )= (𝑥 2 ) = (2𝑥) =
∂x ∂x 𝑦 y ∂x y 𝑦
∂f (x,y) ∂ 𝑥2 ∂ 1 𝑥2
( ) = x² ∂x (y) = x² ∂x (𝑦 −1 ) = x 2 (−1)𝑦−2 = −
∂f
=
∂y ∂y 𝑦 𝑦2

Soit f(x, y, z) = x²yz² . Alors :


∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (x²yz²) = yz² ∂x (x²) = yz2 (2𝑥) = 2𝑥yz²
∂x ∂x
∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (x²yz²) = x²z² ∂y (y) = 𝑥2 z2 (1) = 𝑥²z²
∂y ∂y
∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (x²yz²) = x²y ∂z (z²) = 𝑥²y(2z) = 2𝑥yz
∂z ∂z

Soit f(x, y, z) = 2(xy + yz + xz) . Alors :


∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (2(xy + yz + xz)) = 2 (xy + yz + xz) = 2(y + x)
∂x ∂x ∂x
∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (2(xy + yz + xz)) = 2 (xy + yz + xz) = 2(𝑥 + z)
∂y ∂y ∂y
∂f (x,y,z) ∂ ∂
= (2(xy + yz + xz)) = 2 (xy + yz + xz) = 2(𝑦 + x)
∂z ∂z ∂z
Soit V(r, h) = π r2 h « fonction pour calculer le volume d’un cylindre). Alors :
∂V(r,h) ∂ ∂
= ∂r (πr 2 h) = πh ∂r (r 2 ) = πh(2𝑟) = 2πrh
∂r
∂V(r,h) ∂ ∂
= ∂h (πr 2 h) = πr 2 ∂h (h) = πr 2 1 = πr 2
∂h

Equation de la tangente :
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle I et dérivable en a  I.
La tangente Ta en a à la courbe Cf a pour coefficient directeur f’(a).

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Méthode de détermination de l’équation de la tangente


La tangente a pour équation y = f’(a)x + b.
Elle passe par le point de coordonnées (a ; f (a)).
Ces coordonnées vérifient l’équation de T donc :
f (a) = f’(a) a + b  b = f(a) – f’(a) a

1- La fonctions réciproque

Soit f une fonction continue strictement monotone sur un intervalle I. Alors


- f(I) est un intervalle J de même nature que I (fermé, ouvert ou semi ouvert)
et ses extrémités sont les limites de f aux extrémités de I.
- La fonction f admet une fonction réciproque définie sur J = f(I) notée
f-1 de J dans I, telle que :
x∈I y∈J
y = f(x) ⟺ x = f-1(y)

- La fonction réciproque f−1est continue et strictement monotone sur J, de


même sens de monotonie que f.
- De plus, si f est dérivable en un point x0 de I et si f′(x0) est non nul, f−1est
1 1
dérivable au point y0 = f(x0) et (f-1)’(y0) = = f′(𝑓−1 (𝑦
f′(x0) 0 ))

En d’autres termes, si f(x) = y, la fonction réciproque f-1 est telle que x = f-1(y) ou,
f-1(f(x)) = x.

Aussi, deux fonctions f et g sont réciproques l'une de l'autre équivaut à : quel


que soit x, si l'image de x par la fonction f est y, alors l'image de y par la
fonction g est x. La notation de la réciproque de f est f-1 :

Par définition :
f(x) = y ⟺ f-1(y) = x

La réciproque d'une fonction f s'obtient en intervertissant les valeurs de x et


de y puis en isolant y. Donc pour trouver l'expression de la réciproque d'une
fonction f(x), exprimer x en fonction de f(x) (pour faciliter les calculs,
noter f(x)=y et exprimer f−1(y)).
On obtient le graphique d'une réciproque en faisant subir à notre fonction une
réflexion par rapport à l'axe y=x.

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Graphiquement, on trace une courbe représentative d'une fonction


réciproque en utilisant la première bissectrice (y = x) comme axe de symétrie.
C’est-à-dire qu’on fait subir à notre fonction une réflexion par rapport à
l'axe y=x.

Exemple :

𝑥 𝑥
Soit la fonction f(x)= 2 + 3 que l'on peut écrire y= 2 + 3.
La réciproque se trouve en intervertissant x et y.
𝑥 𝑦
Y=2+3 → x= 2+3
On isole y :
𝑦
x − 3 = 2 → 2(x−3) = y → 2x − 6 = y
Ainsi, la réciproque a pour équation f−1(x) = 2x − 6.

Voici un graphique représentant la fonction, sa réciproque et l'axe de


réflexion :

Exemple :
La fonction exponentielle ex est la fonction réciproque de la fonction
logarithme ln(x), ce qui signifie que graphiquement, les courbes sont
symétriques par rapport à la première bissectrice (y = x) dans un repère
orthonormal, avec :

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ln (ex) = x et eln(x) = x

Exemple :
Voici quelques fonctions réciproques les plus courantes :

Fonction f(x) Réciproque f-1(x)


x+a x-a
k.x x/k
x² √𝑥
xk 𝑘
√𝑥
𝑒𝑥 ln(x)
ax log 𝑎 ( 𝑥)
sin(x) arcsin(x)
cos(x) arccos(x)
tan(x) arctan(x)

2- Fonctions trigonométriques

Rappel sur les mesures des angles


- Le degré, ou degré sexagésimal, représenté par ° (le symbole degré), est
une mesure d'un angle plan, qui représente le 1/360 d'un tour complet.

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- Le radian (symbole : rad) est l'unité dérivée du Système international qui


mesure les angles plans. Ce sont les mesures des angles qui considèrent
pour unité le rapport entre la circonférence et la longueur du rayon.

- Le grade ou gon ou degré centésimal (par opposition au degré


sexagésimal), ou encore gradian, est une unité de mesure d'angle ayant
pour symbole gr ou gon. Cette unité est largement utilisée en
topographie.

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Correspondances entre les unités de mesures des angles :

Degré Radian Grade


0° 0 0
90° π/2 100
180° π 200

Définition :

Soit ∁ un cercle de centre O et de rayon 1.


Soit x un réel, il lui correspond un unique point M de ∁ tel que x soit une
̂
mesure en radians de l’angle (𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀).
, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Le cosinus de x, noté cos 𝑥, est l’abscisse de M dans le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗)
Le sinus de x, noté sin 𝑥, est l’ordonnée de M dans le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗)

Propriétés
cos² 𝑥 + sin² 𝑥 = 1
−1 ≤ sin 𝑥 ≤ 1 et −1 ≤ cos 𝑥 ≤ 1
sin 𝑥
tan 𝑥 =
cos 𝑥
1
1 + tan² 𝑥 =
𝑐𝑜𝑠²𝑥
cos(−𝑥) = + cos 𝑥 et sin(−𝑥) = − sin 𝑥 et tan(−𝑥) = − tan 𝑥

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Fonction cosinus :

Domaine de
Parité (paire) Périodicité (de période 2π) Dérivée
définition
R cos(−𝑥) = cos(𝑥) 𝐜𝐨𝐬(𝒙 + 𝟐𝝅) = 𝐜𝐨𝐬(𝒙) (𝐜𝐨𝐬 𝒖(𝒙))′ = −𝒖′ (𝒙) × 𝐬𝐢𝐧(𝒙)

Fonction sinus

Domaine de
Parité (impaire) Périodicité (de période 2π) Dérivée
définition

R 𝐬𝐢𝐧(−𝒙) = − 𝐬𝐢𝐧(𝒙) 𝐬𝐢𝐧(𝒙 + 𝟐𝝅) = 𝐬𝐢𝐧(𝒙) (𝐬𝐢𝐧 𝒖(𝒙))′ = 𝒖′ (𝒙) × 𝐜𝐨𝐬(𝒙)

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Fonction tangente

Périodicité (de
Domaine de définition Parité (impaire) Dérivée
période π)
(𝐭𝐚𝐧 𝒖(𝒙))′ = 𝐮’  (𝟏
R-{x ∈ R⎮x = π/2 + kπ, k ∈ z} 𝐭𝐚𝐧(−𝒙) = − 𝐭𝐚𝐧(𝒙) 𝐭𝐚𝐧(𝒙 + 𝝅) = 𝐭𝐚𝐧(𝒙)
+ 𝐭𝐚𝐧²𝐮)

➢ Sur le triangle rectangle :

Soit ABC un triangle rectangle en C.


La tangente de l’angle 𝐴̂ est le rapport entre le côté opposé à A et le côté
adjacent à A

𝐶ô𝑡é 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠é 𝐵𝐶
tan 𝐴̂ = 𝐶ô𝑡é 𝑎𝑑𝑗𝑎𝑐𝑒𝑛𝑡 = 𝐴𝐶

➢ Sur le cercle trigonométrique :

La tangente d'un angle θ est la longueur du segment de la tangente au


cercle trigonométrique qui intercepte l'axe des abscisses.

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sin 𝜃
tan 𝜃 =
cos 𝜃

La fonction tangente n’est pas définie pour des valeurs où le cosinus s’annule.

Valeurs remarquables :

   
𝒙  
   
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  
𝐬𝐢𝐧 𝒙   
  
  
𝐜𝐨𝐬 𝒙   −
  
√𝟑 Non
𝐭𝐚𝐧 𝒙  1 √𝟑 
𝟑 défini
Avec tan(x) = sin(x)/cos(x)

3- Fonctions trigonométriques réciproques :

Fonction arc cosinus :


Pour la fonction cosinus, on restreint son domaine de définition à l’intervalle
[0 ; π] et on a :
cos : [0 ;π] → [-1 ;1]
x → cos(x)

Sur cet intervalle, la fonction "cos" peut admettre une fonction réciproque
appelée arc cosinus, ainsi :
arccos : [-1;1] → [0 ;π]
x → arccos(x)

Avec l’équivalence :
y = arccos(x) ⇔ x = cos(y)

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Fonction arc sinus :


Pour la fonction sinus, on restreint son domaine de définition à l’intervalle
[− 2π ; 2π] et on a :
π π
sin: [− ; 2] → [-1 ;1]
2
x → sin(x)

Sur cet intervalle, la fonction "sin" peut admettre une fonction réciproque
appelée arc sinus, ainsi :
arcsin: [-1;1] → [− 2π ; 2π]
x → arcsin(x)

Avec l’équivalence :
y = arcsin(x) ⇔ x = sin(y)

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Fonction arc tangente :


Pour la fonction tangente, on restreint son domaine de définition à l’intervalle
π π
] − 2 ; 2 [ et on a :
π π
tan: ] − ; [ → R
2 2
x → tan(x)

Sur cet intervalle, la fonction "tan" peut admettre une fonction réciproque
appelée arc tangente, ainsi :
π π
arctan: [-1;1] → ]− 2 ; 2[
x → arctan(x)

Avec l’équivalence :
y = arctan (x) ⇔ x = tan(y)

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Rappel :
La représentation graphique d’une fonction f-1, réciproque d’une fonction f est
toujours symétrique par rapport à la bissectrice du premier et troisième
quadrant d’équation de la droite d : y = x

Formule d’Al-Kashi, loi des cosinus :


On appelle formule d'Al-Kashi, ou loi des cosinus, ou encore théorème de
Pythagore généralisé l'égalité suivante :
a² = b² + c² - 2bc.cos (𝐴̂)

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Cette égalité est valable dans tout triangle ABC, qui relie la longueur des côtés
en utilisant le cosinus d'un des angles du triangle.
Dans un triangle rectangle, si a est la longueur de l'hypoténuse, alors cos(𝐴̂)=0,
et on retrouve le théorème de Pythagore classique :
a² + b² = c²

Loi des sinus :


On appelle loi des sinus l'égalité suivante,
𝑎 𝑏 𝑐
= =
𝑠𝑖𝑛Â sin𝐵̂ sin𝐶̂

Cette égalité est valable dans tout triangle ABC, qui exprime la
proportionnalité entre les longueurs des côtés et les sinus des angles opposés.

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Chapitre 3 : Notions de statistiques appliquées

Nous travaillerons sur 3 séries statistiques afin d’illustrer les notions.


• Série A : Notes obtenues à un contrôle dans une classe de 30 étudiants :
0 – 0 – 1 – 1 – 1 – 2 – 3 – 3 – 3 – 3 – 4 – 5 – 5 – 6 – 6 – 6 – 6 – 6 – 9 – 9 – 9 – 9 – 9 – 13
– 13 – 14 - 14 – 17 – 17 – 17

• Série B : Salaires en euros des employés d’une entreprise :


Salaires [800 ; 1200[ [1200 ; 1400[ [1400 ; 1700[ [1700 ; 2000[ [2000 ; 2400[ [2400 ; 3000[ Total
Effectif 50 20 70 70 50 40 300

• Série C : Proportions d’adhérents à un club sportif dans différentes


sections
- 7 % jouent à la Pétanque
- 3 % jouent aux fléchettes
- 2 % jouent au curling
- 82 % jouent au football
- 6 % pratiquent la lutte Gréco-romaine
1. Méthodes de représentation

Vocabulaire :
La population est l’ensemble des individus sur lesquels portent l’étude
statistique dont chaque élément est appelé individu.

Un échantillon est une partie de la population considérée.

Le caractère (ou variable) d’une série statistique est une propriété étudiée sur
chaque individu :
- Lorsque le caractère ne prend pas des valeurs (ou modalités)
numériques, il est qualitatif.

- Lorsque le caractère ne prend que des valeurs (ou modalités)


numériques, il est quantitatif :

• Caractère quantitatif discret s’il ne prend que des valeurs isolées.

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• Caractère quantitatif continu dans le cas contraire. On effectue


alors un regroupement des valeurs par classes.

A chaque valeur (ou classe) est associée un effectif n : c’est le nombre


d’individus associés à cette valeur.
Faire des statistiques, c’est recueillir, organiser, synthétiser, représenter et
exploiter des données, numériques ou non, dans le but de comparaison, de
prévision, de constat…

Définition :
On considère une série statistique X à caractère quantitatif dont les p valeurs
sont données par x1, x2, … , xp d’effectifs associées n1, n2, …, np avec n1 + n2 +
… + np = N.
- A chaque valeur (ou classe) est associée une fréquence fi, c’est la
proportion d’individus associés à cette valeur.

ni
- fi = est un nombre compris entre 0 et 1, que l’on peut écrire sous forme
N
de pourcentage.

L’ensemble des fréquences de toutes les valeurs du caractère s’appelle la


distribution des fréquences de la série statistique.

Exemple 1
On peut représenter la série A par un tableau d’effectifs et le compléter par la
distribution des fréquences
Notes 0 1 2 3 4 5 6 9 13 14 17
Effectif 2 3 1 4 1 2 5 5 2 2 3
Fréquence en % 6,6 10 3,3 13,3 3,3 6,6 16,6 16,6 6,6 6,6 10

Remarque 1
On peut vérifier que la somme des fréquences est égale à 1 ou à 100 si on les
exprime en pourcentages (sans prendre en compte les possibles arrondis)

Exemple 2
On peut aussi faire un regroupement par classe, ce qui rend l’étude moins
précise, mais qui permet d’avoir une vision plus globale. Pour la série A, en
regroupant par classes d’amplitude 5 points, on obtient :
Notes [0 ; 5[ [5 ; 10[ [10 ; 15[ [15 ; 20] total
Effectif 11 12 4 3 30
Fréquence 0,36 0,4 0,13 0,10 1

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Définition 2
Lorsque le caractère étudié est quantitatif et discret, on peut représenter la
série statistique étudiée par un diagramme en bâtons : la hauteur de chaque
bâton est alors proportionnelle à l’effectif (ou à la fréquence) associé à
chaque valeur.

Exemple 3
Voici le diagramme en bâtons représentant la série A

Effectifs
5

0
Notes
0 1 2 3 4 5 6 9 13 14 17

Définition 4
Lorsque le caractère étudié est quantitatif et continu, et lorsque les modalités
sont regroupées en classes, on peut représenter la série par un histogramme :
l’aire de chaque rectangle est alors proportionnelle à l’effectif (ou à la
fréquence) associée à chaque classe.
Lorsque les classes ont la même amplitude, c’est la hauteur qui proportionnelle
à l’effectif.

Exemple 4
L’histogramme pour la série B :

Effectifs

10 effectifs

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Définition 5
Lorsque le caractère est qualitatif, on peut représenter la série par les trois types
de diagrammes suivants :
- Un diagramme circulaire (« camemberts ») ➔ la mesure de chaque
secteur angulaire est proportionnelle à l’effectif associé
- Un diagramme en bâtons ➔ Chaque classe est représentée par un
rectangle de même largeur et de longueur proportionnelle à l’effectif,
donc la fréquence.
- Un diagramme en bandes ➔ Chaque classe est représentée par un
rectangle de même largeur et de longueur proportionnelle à l’effectif,
donc la fréquence.

Exemple 5
Diagrammes de la série C

82

lutte

football
23 7 6 curling

fléchettes

pétanque

Effectifs
80

60

40

20

0
Sports
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Résumé de Théorie et Module 103 : Mathématiques appliquées à la topographie.
Guide de travaux pratique

2. Caractéristiques de position

L’objectif est de synthétiser davantage l’information pour les caractères


quantitatifs en cherchant quelques nombres permettant de décrire au mieux
la population observée.

Définition 6
Soit une série statistique à caractère quantitatif dont les p valeurs sont données
par x1, x2, …, xp d’effectifs associées n1, n2, …, np avec n1 + n2 + … + np = N.
La moyenne de cette série est le nombre noté x̅ qui vaut :
p
x̅ = nx + nx + … + npxp =   ni xi
n + n + … + n p N i=
Remarque 2
Lorsque la série est regroupée en classes, on calcule la moyenne en prenant
pour valeurs xi le centre de chaque classe.

Exemple 6
211
Dans la série A, la moyenne du contrôle est égale à =  7.
30
5320
Dans la série B, une estimation du salaire moyen est donnée par =  1773.
3

Définition 7
Soit une série statistique ordonnée dont les n valeurs sont x1 < x2 < … < xn.
La médiane est un nombre noté Med qui permet de diviser cette série en deux
sous-groupes de même effectif.
- Si n est impair, Med est la valeur de cette série qui est situé au milieu, à
n+1
savoir la valeur dont le rang est .
2
- Si n est pair, Med est le centre de l’intervalle médian, qui est l’intervalle
formé par les deux nombres situés « au milieu » de la série.

Exemple 7
- La médiane de la série « 2 – 3 – 6 – 9 – 10 – 11 – 13 » est 9.
- La médiane de la série « 2 – 3 – 6 – 9 – 10 – 11 » est 7,5.
- La médiane de la série « 2 – 3 – 6 – 6 – 10 – 11 – 13 » est 6.

Exemple 8
On calcule la médiane de la série A.
Pour cela, on commence par remplir le tableau des effectifs cumulés croissants

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Notes 0 1 2 3 4 5 6 9 13 14 17
Eff. 2 3 1 4 1 2 5 5 2 2 3
ECC 2 5 6 10 11 13 18 23 25 27 30

L’effectif étant de 30 notes, on choisit la moyenne entre la 15ème et 16ème


note. On obtient : M = 6.
Ce qui signifie que la moitié des notes est inférieure ou égale à 6 et que
l’autre moitié est supérieure ou égale à 6.

Exemple 9
Dans le cas de répartition par classes, la médiane peut être évaluée soit
graphiquement, soit par interpolation affine à l’aide d’un polygone des
effectifs cumulés.

Répartition par classes de la série A. On crée le tableau des fréquences


cumulées croissantes fcc et celui des fréquences cumulées décroissantes fcd.

Notes [0 ; 5[ [5 ; 10[ [10 ; 15[ [15 ; 20]


Fréq en % 36 40 14 10
F.c.c. 36 76 90 100
F.c.d. 64 24 10 0

On place les points correspondants aux extrémités de chaque classe sur un


graphique.

FCD
100 FCC

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0
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0 5 10 15 20
6,7
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On détermine le point du polygone d’ordonnée 50 %, soit 6,7.


On peut aussi lire l’abscisse du point de concours des deux polygones, soit 6,7.

3. Caractéristiques de dispersion

Définition 8

Soit X une série statistique, qui correspond à l’ensemble de la population


étudiée. On appelle étendue de la série le réel défini par :

e(X) = max(X) – min(X)

Il s’agit de la première mesure de la dispersion d’une série statistique. Son


principal mérite a longtemps été d’exister, et de fournir une information sur la
dispersion très simple à obtenir.

Exemple 10
L’étendue de la série A est de 17 – 0 = 17.

Définition 9
La variance d’une série statistique X (correspondant à la toute la population)
est le nombre noté σ²(X) obtenu comme moyenne des carrés des écarts
constatés par rapport à la moyenne de la série :

La variance est égale à la moyenne des carrés moins le carré de la moyenne.


Elle quantifie la dispersion statistique des données autour de la moyenne.

Définition 10
On appelle écart-type (ou déviation standard σ) d’une série statistique X
(correspondant à la population) le réel noté σ(X) défini par :
σ(X) = √σ(X)2

La précision des données autour de la moyenne est donnée par l’écart-type


(la déviation standard) σ, qui est la racine carrée de la variance. Plus la
déviation standard est petite, meilleure est la précision des données.

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Plus la distribution est dispersée c'est-à-dire moins les valeurs sont concentrées
autour de la moyenne, plus l'écart-type sera élevé. En d’autres termes, Plus
l'écart-type est faible, plus la population est homogène.

Propriété 1
La variance et l’écart-type présentent les propriétés suivantes
- La variance et l’écart-type sont des nombres positifs ou nuls.
- Une variance nulle ou un écart-type nul signifient que toutes les valeurs
de la série statistique sont égales à sa moyenne.
- Plus la variance (ou l’écart-type) d’une série est grande, plus cette série
est dispersée autour de sa moyenne.

4. L’échantillonnage

Un échantillon est par définition une partie de la population considérée.


En statistique, l'échantillonnage désigne les méthodes de sélection d'un sous-
ensemble d'individus (un échantillon) à l'intérieur d'une population pour estimer
les caractéristiques de l'ensemble de la population.
Cette méthode présente plusieurs avantages : une étude restreinte sur une
partie de la population, un moindre coût, une collecte des données plus
rapide que si l'étude avait été réalisé sur l'ensemble de la population.

Les résultats obtenus de l’échantillonnage constituent un échantillon. Sur un


échantillon, on peut calculer différents paramètres statistiques de position de
l’échantillon (moyenne, ...) ou de dispersion (variance, écart type, ...). Mais on
ne peut qu’estimer ces paramètres pour la population.

5. Estimation des paramètres de la population à partir d’un échantillon

La moyenne :
On peut « estimer » la moyenne de la population à travers la moyenne de
l’échantillon directement : la moyenne d’un échantillon correspond est la
meilleure estimation de la moyenne de la population.

L’écart-type :
A partir des données d’un échantillon, on « estime » l’écart-type de la
population comme suit :

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Avec N le nombre des individus ou d’observations de l’échantillon.

On met N−1 au lieu N en dénominateur car comme la moyenne de la


population est inconnue, on utilise la moyenne de l'échantillon à sa place.
Cela permet alors en général de rapprocher la valeur estimée σ
̂ de la vraie
valeur σ de la population recherchée.

Précision sur la moyenne


L’écart type défini ci-dessus (calculé sur la population ou sur un échantillon)
porte sur la précision des données. Il est également important de reporter
l’incertitude dans le résultat final (considéré ici la moyenne) d’un grand
nombre de mesures. C’est pourquoi, on doit calculer la précision de la valeur
moyenne ou, plus spécifiquement, l’écart-type de la moyenne.
La variance de la moyenne est la variance du jeu de données (calculé ou
estimé pour la population) divisée par le nombre de mesures (de la population
/ de l’échantillon) :

On trouve :

L’écart-type (déviation standard) de la moyenne est alors :

Remarques :
- On note σ(X) = σXi
- La valeur de est la précision sur la moyenne
- En topographie, si on effectue N mesure, on considère que ces N
mesures sont un échantillon d’une population constituée d’une infinité
de mesures.
Exemple :
Le tableau suivant donne les valeurs obtenues pour 19 mesures d’une distance
par chaînage.
La valeur de chaque mesure i est notée Xi :
Xi
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13.55 13.40 13.45


13.45 13.56 13.62
13.57 13.52 13.74
13.68 13.51 13.65
13.63 13.63 13.45
13.47 13.52
13.69 13.55
La mesure la plus probable de cette distance, qu’on va adopter est la
moyenne arithmétique, on trouve : x
̅ = 13.56 m.

On calcule par la suite la valeur de l’écart-type de cette série de mesure des


distances comme suit :

Nr. xi xi ⎯𝐱̅ Nr. xi xi ⎯𝐱̅ Nr. xi xi ⎯𝐱̅

1 13.55 −0.01 8 13.40 −0.16 15 13.45 −0.11


2 13.45 −0.11 9 13.56 +0.00 16 13.62 +0.06
3 13.57 +0.01 10 13.52 −0.04 17 13.74 +0.18
4 13.68 +0.12 11 13.51 −0.05 18 13.65 +0.09
5 13.63 +0.07 12 13.63 +0.07 19 13.45 −0.11
6 13.47 −0.09 13 13.52 −0.04
7 13.69 +0.13 14 13.55 −0.01

σx = √∑(𝑥𝑖 − 13.56)2 / 18 = ±0.095


La précision sur l’estimation de la moyenne est : σ𝑥̅ = σx / √19 = ±0.022
Donc la valeur à adopter pour la distance mesurée est :
x̅ = 13.56 ± 0.022 m

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Chapitre 4 : Propagation des erreurs


Ecart-type :

On veut souvent déterminer une quantité A qui est une fonction d’une ou
plusieurs variables, chacune avec sa propre précision. La précision
(incertitude) de chacune de ces variables contribue à la précision (incertitude)
totale. En d’autres termes, l’incertitude globale obtenue à partir de nombreux
résultats, chacun ayant sa propre incertitude.
Les équations reposent sur la relation générale de la fonction :
A = f (x, y, z)
Dans le cas des incertitudes statistiques l’écart-type de A dépend des variables
indépendantes x, y et z de la manière suivante :

Exemples :
Dans les exemples suivants, a et b sont des coefficients, x et y sont des variables
indépendantes avec des écart-types σx et σy (ou incertitude ou précisions), A
la variable dépendante dont la précision est σA.
2 2 2 2 2
1. A = ax + by et A = ax – by ➔ σA = a σx + b σy
2. A = ± a xy et A = ± a x/y ➔ σx²/A² = σx²/x² + σy²/y²
3. A = a e ± bx ➔ σA/A = ± bσx
4. A = a ln(± bx) ➔ σA = a σx/x

Moyenne pondérée :
Jusqu’à présent lorsqu’on a calculé les valeurs moyennes, nous avons
considéré que tous les nombres avaient la même précision et ainsi qu’ils
avaient le même poids. Si on affecte à chaque à chaque nombre sa propre
déviation standard, la moyenne doit alors être calculée de la façon suivante :

Tandis que la déviation standard de la moyenne pondérée est obtenue à partir


de :

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Ce qui donne :

Le poids de chaque résultat est inversement proportionnel au carré de la


1
déviation standard. est appelé le facteur de pondération.
σ2
Si les déviations standard σi sont égales, l’expression pour σ de la moyenne se
réduit à :

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