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HOUNDOH Alexandre

Chapitre 1 :
NOTION DE SUITES DE FONCTIONS
I - RAPPELS SUR LES SUITES NUMERIQUES

1. Notation - Définition
Définition : une suite numérique (un) est une application ou fonction de N dans R .
On note (un) la suite de nombres u0, u1, u2,..., un, ... Le nombre un est le terme d’indice n (ou de rang n). uo est le premier
terme de la suite.
Exemples : un = 3n ( formule explicite en fonction de n ) , un = (1 + 5/100)n , un+1 = 3un + 2 et uo donné ( formule
récurrente : un terme de la suite s’écrit en fonction du ou des précédents ), un+2 = un + 1 + un et uo donné ...

2. Les suites arithmétiques


La suite (un) est une suite arithmétique s’il existe un nombre réel r tel que pour tout naturel n , un+1 = un + r.
Le réel r est appelé la raison de la suite.
Propriétés : Pour tout entier naturel n , un = u0 + nr . Pour tous entiers naturels n et p , un = up + ( n – p ) r .
Somme de n termes consécutifs d’une suite arithmétique : S = n X (demie somme des termes extrêmes) .

𝑢𝑛 +𝑢𝑛 𝑛(𝑛+1)
Exemples : u0 + u1 +...+ un = ∑𝑘=𝑛
𝑘=0 . 𝑢𝑛 =(n+1) ; 1 + 2 + 3 + ... + n =
2 2

3. Les suites géométriques


La suite (un) est une suite géométrique s’il existe un nombre réel q tel que pour tout naturel n , un+1 = qun .
Le réel q est appelé la raison de la suite.
Propriétés : Pour tout entier naturel n , un = u0 × qn . Pour tous entiers naturels n et p , un = up × q(n – p) .

1−𝑞 𝑛+1
Somme de n termes consécutifs d’une suite géométrique : S = premier terme X 1−𝑞
si q ≠ 1 ,

et S = n X premier terme si q = 1.

1−𝑞 𝑛+1 1−2𝑛+1


Exemple : u0 + u1 +...+ un = ∑𝑘=𝑛
𝑘=0 . 𝑢𝑛 𝑢0 ; 1 + 22 + 23 + ... + 2𝑛 = = 2𝑛+1 − 1
1−𝑞 1−2

4. Les Sens de variation d’une suite


Définition : Soit (un) une suite de nombre réels. La suite (un) est croissante si, pour tout entier naturel n, un+1 ≥ un .
La suite (un) est strictement croissante si, pour tout entier naturel n, un+1 > un .
La suite (un) est décroissante si, pour tout entier naturel n, un+1 ≤ un .
La suite (un) est strictement décroissante si, pour tout entier naturel n, un+1 < un .

NB : Pour étudier le sens de variation d’une suite (un), on peut chercher à comparer un+1 – un à 0, ou si tous les termes
𝑢
de la suite sont strictement positifs, comparer 𝑢𝑛+1 à 1.
𝑛
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Si pour tout entier naturel n, un+1 – un 1 ≥ 0, alors un+1 1 ≥ un et la suite (un) est croissante. Si
pour tout entier naturel n, un+1 – un ≤ 0, alors un+1 ≤ un et la suite (un) est décroissante. b) Si
un = f(n) , alors les variations de f sur [0 ; + ∞ [ donne les variations de (un).

Exemple : sens de variation d’une suite arithmétique : f(n) = u0 + nr , f est une fonction affine; si r > 0, (un) est
strictement croissante ; si r < 0, (un) est strictement décroissante ; si r = 0, (un) est constante.

5. Suites majorées, minorées, bornées


Définition : Soit (un) une suite de nombre réels. La suite (un) est majorée s’il existe un nombre réel M tel que, pour tout
entier naturel n, un ≤ M.
La suite (un) est minorée s’il existe un nombre réel m tel que, pour tout entier naturel n, un ≥ m.
La suite (un) est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.

NB :: pour montrer qu’une suite définie par un = f(n) , on cherche à majorer ( ou à minorer ) f(x) sur [0 ; + ∞ [ .

𝑛
Exemple: un = 𝑛+1
. Cette suite est majorée par 1 et minorée par 0. Elle est donc bornée par 0 et 1.

6. Limite d’une suite


1. Définition : Une suite (un) est une suite convergente vers le nombre réel l si tout intervalle ouvert contenant l
contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang. Le nombre réel l est la limite de la suite (un), on écrit
lim 𝑢𝑛 = l .
𝑛→+∞

En langage mathématique cela se traduit par :


Pour tout intervalle ouvert I de R contenant l , ∃n0 ∈ N/ ∀n > n0, u n∈ I

Ou encore par : ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N/ ∀n > n0, |u n -l| < ε

Une suite est divergente si elle n’est pas convergente (sa limite est infinie ou n’existe pas ).

NB : : si un = f(n) , alors la limite de la fonction f en +∞ est la limite de la suite (un).

2. Théorèmes ( de comparaison ) : Si, à partir d’un certain rang, un≤ vn et si lim 𝑢𝑛 = + ∞, alors lim 𝑣𝑛 = +∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

Si, à partir d’un certain rang, |𝑢𝑛 − l| ≤ 𝑣𝑛 et si lim 𝑣𝑛 = 0, alors lim 𝑢𝑛 = l .


𝑛→+∞ 𝑛→+∞

Si, à partir d’un certain rang, , un≤ vn et si les deux suites convergent, alors lim 𝑢𝑛 ≤ lim 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

Théorème des gendarmes: Si, à partir d’un certain rang, 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ≤ 𝑤𝑛 et si lim 𝑢𝑛 = lim 𝑤𝑛 =l, alors lim 𝑣𝑛 = l .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
Démonstration du théorème des gendarmes: La suite (un) converge vers l, donc tout intervalle ouvert contenant l
contient tous les termes de la suite (un) à partir d'un certain rang n1. De même, la suite (wn) converge vers l, donc tout
intervalle ouvert contenant l contient tous les termes de la suite (wn) à partir d'un certain rang n2 . En prenant n0 =
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max(n1, n2), tout intervalle ouvert contenant l contient tous les termes de la suite (vn) à partir du rang n0 puisque
𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ≤ 𝑤𝑛 . Donc la suite ( 𝑣𝑛 ) converge vers l.

3. Exemples:

𝑛 𝑥
Soit la suite (un) définie par un = 𝑛+1. On a un = f(n) avec f(𝑥) =𝑥+1. Comme lim 𝑓(𝑥) = 1, alors lim 𝑢𝑛 = 1 et
𝑥→+∞ 𝑛→+∞

cette suite converge vers 1.

Soit la suite (un) définie par un = 2n . Pour tout entier naturel n, un > 0 et un + 1 > un , donc la suite est strictement
croissante, minorée par 1 et non majorée. lim 𝑢𝑛 = +∞, donc la suite est divergente.
𝑛→+∞
2𝑛+(−1)𝑛
Soit la suite (un) définie par un = 𝑛+1
. On considère alors les suites (vn) et (wn) définies par
2𝑛−1 2𝑛+1 2𝑛−1
vn = et wn = . Alors, pour tout entier naturel n, 𝑣𝑛 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑤𝑛 . De plus, n lim 𝑣𝑛 = lim =2
𝑛+1 𝑛+1 𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛+1
2𝑛+1
et lim 𝑤𝑛 = = 2 donc par le théorème des gendarmes, lim 𝑢𝑛 = 1
𝑛→+∞ 𝑛+1 𝑛→+∞

5. Suites monotones convergentes:

Théorème: Toute suite croissante et majorée converge.


Toute suite décroissante et minorée converge.
Remarque: si la suite (un) est croissante et majorée par un réel M, alors la limite de (un) est inférieure ou égale à M;
cette limite n'es pas nécessairement M.
Exemple: La suite (un) définie par 𝑢𝑛+1 = √𝑢𝑛 + 1 et 𝑢0 = 0 est croissante et majorée par 2; elle converge donc

1+√5
mais sa limite n'est pas 2 mais le nombre d'or 2
(A démontrer !)
Propriétés: Si (un) converge vers l, et si (un) est croissante, alors pour tout n de N , un ≤ l.
Si (un) converge vers l, et si (un) est décroissante, alors pour tout n de N , un ≥ l.

7. Représentation graphique d’une suite


Si la suite (un) a son terme général défini en fonction de n, on
représente la suite dans un repère du plan, par un
ensemble de points de coordonnées (n; un). Cette
représentation graphique permet de visualiser les
variations de la suite et éventuellement la convergence.

Exemple: un = . Les sept premiers termes de la suite

sont représentés ci-contre. On peut conjecturer que la


suite est strictement croissante et qu'elle converge vers 1.
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Si la suite (un) est définie par récurrence, de la forme un+1 = g(un), on


représente la suite dans un repère du plan, en utilisant la
représentation graphique de la fonction g et la droite d'équation y = x
: On place u0 sur l'axe des abscisses, puis u1 comme image de u0 par la
fonction g, puis on ramène u1 sur l'axe des abscisses en utilisant la
droite d'équation y = x , puis u2 comme image de u1 par la fonction g,
puis on ramène u2 sur l'axe des abscisses en utilisant la droite
d'équation y = x , etc...

Exemple: un+1 = – 0,8un + 4 et u0 = 1.


Les sept premiers termes de la suite sont représentés ci-contre. On
peut conjecturer que la suite n'est ni croissante, ni décroissante et
qu'elle converge vers l, où l est solution de l'équation – 0,8x + 4 = x,
soit l = 20/9.

8. Suites adjacentes
Définition: On dit que deux suites (un) et (vn) définies sur N sont adjacentes si et seulement si les trois conditions
suivantes sont réalisées:
(un) est croissante et (vn) est décroissante;
Pour tout entier naturel n, un ≤ vn ;
lim ( 𝑢𝑛 − 𝑢𝑛 ) = 0
𝑛→+∞

1 1
Exemple: un = 1- 𝑛+1 et vn = 1 +𝑛+1 sont des suites adjacentes.

Théorème: Si les deux suites (un) et (vn) sont adjacentes, alors elles convergent vers la même limite.
Démonstration: la suite (un) est croissante, donc pour tout entier naturel n, 𝑢0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ; de même la suite (vn) est
décroissante, donc pour tout entier naturel n, 𝑣𝑛 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑣0 . Donc la suite (un) est croissante et majorée par v0 , donc
elle converge vers un réel l. La suite (vn) est décroissante et minorée par u0 , donc elle converge vers un réel l'. La suite
( un – vn ) converge donc vers l – l' . Or lim (𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 ) = 0, donc l – l' = 0, et l = l'.
𝑛→+∞

De plus, pour tout entier naturel n, un ≤ l ≤ vn .

Les deux suites de l'exemple précédent convergent vers 1.


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II - SUITES DE FONCTIONS
1. DEFINITION ET NOTATION
1.1 Définition
E et F désignent deux ensembles et F(E,F) l’ensemble des fonctions de E vers F.
On appelle suite de fonctions de E vers F ou suite de fonctions (s’il n’y a aucune ambiguïté) toute application de
l’ensemble N vers l’ensemble F(E,F).

Dans ce programme, nous allons plus nous atteler aux suites de fonctions numériques ; c'est-à-dire de de fonctions
de R ou d’une partie de R vers R.

1.2 Notation
Comme pour les fonctions numériques, une suite de fonction est notée (𝑢𝑛 )𝑛∈𝑁 ou (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 ou (𝑢𝑛 )𝑛 ou (𝑓𝑛 )𝑛
Exemple : (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 et (𝑔𝑛 )𝑛∈𝑁 avec 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛 et 𝑔𝑛 (𝑥) = 𝑛2 𝑥(1 − 𝑥 2 )𝑛 pour tout 𝑛 ∈ 𝑁, sont des suites de
fonctions.

2. CONVERGENCE
On distingue ici deux types de convergence : la convergence simple et la convergence uniforme.
2.1 Convergence simple
2.1.1 Définition : Soit (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonctions définies sur un intervalle I, à valeur dans R. On dit que (𝑓𝑛 )𝑛
converge simplement sur I vers une fonction 𝑓 si et seulement si, pour tout 𝑥 ∈ 𝐼 fixé, la suite numérique
(𝑓𝑛 (𝑥))𝑛 converge vers 𝑓(𝑥). La fonction 𝑓 s’appelle alors la limite de la suite (𝑓𝑛 )𝑛 .

2.1.2 Remarque :
 Etudier la convergence simple de (𝑓𝑛 )𝑛 , c’est étudier la convergence de la suite (𝑓𝑛 (𝑥))𝑛 à 𝑥 fixé.
 On peut quantifier la proposition « (𝑓𝑛 )𝑛 converge simplement vers 𝑓 » par :
∀𝑥 ∈ 𝐼, ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N/ ∀n > n0, |𝑓𝑛 (𝑥) - 𝑓(𝑥)| < ε
Dans cette quantification, l’indice n0 à partir duquel 𝑓𝑛 (𝑥) approche 𝑓(𝑥) à ε près dépend de 𝑥.

2.1.3 Interprétation graphique


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Exemple 1 :
Etudier la convergence simple des suites de fonctions définies par :
1) 𝑓𝑛 : [0, 1] → R où 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛
1
2) 𝑔𝑛 : R → R où 𝑔𝑛 (𝑥) =
𝑛+𝑥 2
1
𝑛2 𝑥 𝑠𝑖 |𝑥| ≤
𝑛
3) ℎ𝑛 : R → R où ℎ𝑛 (𝑥) = { 1 1
𝑠𝑖 |𝑥| >
𝑥 𝑛

2.1.3 Propriétés :
Propriété 1 : Si B est inclus dans I et si la suite de fonctions (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 converge simplement sur I alors (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁
converges simplement sur B ;
Propriété 1 : Si les suites de fonctions (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 et (𝑔𝑛 )𝑛∈𝑁 convergent simplement vers 𝑓 et 𝑔 sur I et si 𝜆, 𝜇 ∈ R,
alors la suite (𝜆𝑓𝑛 + 𝜇𝑔𝑛 )𝑛∈𝑁 converge simplement vers 𝜆𝑓 + 𝜇𝑔 sur I.

2.2 Convergence uniforme


2.2.1 Définition : Soit (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonctions définies sur un intervalle I, à valeur dans R. On dit que (𝑓𝑛 )𝑛
converge uniformément sur I vers 𝑓 si et seulement si,

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N/ ∀n > n0, ∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑓𝑛 (𝑥) - 𝑓(𝑥)| < ε

Dans cette quantification, l’indice n0 à partir duquel 𝑓𝑛 (𝑥) approche 𝑓(𝑥) à ε près ne dépend pas de 𝑥. C’est le
même pour tout x, on dit qu’il est uniforme, ce qui donne son nom à ce mode de convergence de la suite de
fonctions.

2.2.2 Remarque :
La définition précédente est équivalente à : ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N/ ∀n > n0, Sup |𝑓𝑛 (𝑥) − 𝑓(𝑥)| < ε
𝑥∈𝐼
Autrement dit, (𝑓𝑛 )𝑛 converge uniformément vers 𝑓 si et seulement si la suite numérique Sup |𝑓𝑛 (𝑥) − 𝑓(𝑥)|
𝑥∈𝐼
converge vers 0.

2.2.3 Interprétation graphique

x
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2.2.4 Théorème
La convergence uniforme implique la convergence simple. C'est-à-dire : toute suite de fonction qui converge
uniformément vers une fonction 𝑓 converge simplement vers la fonction 𝑓
La réciproque est fausse. C'est-à-dire une suite de fonctions qui converge simplement ne converge forcement pas
uniformément.

2.2.5 Etude pratique pour montrer la convergence ou la non convergence uniforme


 On commence par déterminer la limite simple de (𝑓𝑛 )𝑛 , notée 𝑓 (une représentation graphique peut aider) ;
On cherche à
 majorer |𝑓𝑛 (𝑥) - 𝑓(𝑥)|indépendamment de 𝑥 par une suite qui converge vers 0. (cette majoration peut se
faire par l’étude des variations de (𝑓𝑛 – 𝑓)) dans le cas de la convergence uniforme ;
 ou exhiber une suite (𝑥𝑛 )𝑛 d’éléments de I telle que la suite (𝑓𝑛 (𝑥𝑛 ) – 𝑓(𝑥𝑛 ))𝑛 ne converge pas vers 0 dans le
cas de la non convergence uniforme.

Exemple 2 :
Etudier la convergence uniforme des trois suites de fonctions de l’exemple 1.

2.2.6 Propriétés :
Propriété 1 : Si B est inclus dans I et si la suite de fonctions (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 converge uniformément sur I alors (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁
converges uniformément sur B ;
Propriété 1 : Si les suites de fonctions (𝑓𝑛 )𝑛∈𝑁 et (𝑔𝑛 )𝑛∈𝑁 convergent uniformément vers 𝑓 et 𝑔 sur I et si 𝜆, 𝜇 ∈
R, alors la suite (𝜆𝑓𝑛 + 𝜇𝑔𝑛 )𝑛∈𝑁 converge uniformément vers 𝜆𝑓 + 𝜇𝑔 sur I.

2.3 Convergence uniforme sur tout segment


2.2.1 Définition : Soit I un intervalle de R et (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonction définies sur I.
On dit que (𝑓𝑛 )𝑛 converge vers 𝑓 uniformément sur tout segment de I si et seulement si pour tout segment [a, b]
inclus dans I, la suite (𝑓𝑛/[𝑎,𝑏] )𝑛 des restrictions de 𝑓𝑛 à [a, b] converge uniformément vers la restriction 𝑓/[𝑎,𝑏] de 𝑓
à [a, b]

Exemple 3
𝑡2
On admet que pour tout t>0, 𝑡 − ≤ ln(1 + 𝑡) ≤ 𝑡.
2
𝑥 𝑛
On donne 𝑓𝑛 (𝑥) = (1 + 𝑛) pour tout 𝑥 élément de 𝑅+∗ .
Etudier la convergence uniforme sur tout segment de 𝑅+∗. ≤

3. CONTINUITE DE LA LIMITE
3.1 Théorème :
Soit (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonctions définies sur I.
Si :
 Pour tout 𝑛, (𝑓𝑛 )𝑛 est continue sur I,
 (𝑓𝑛 )𝑛 converge uniformément sur I vers 𝑓,
alors :
 𝑓 est continue sur I.

3.2 Remarque
 La convergence simple ne suffit pas pour justifier la continuité de 𝑓, comme le montre l’exemple des fonctions
𝑓𝑛 définies sur [0, 1] par 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛
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 La continuité des 𝑓𝑛 et 𝑓 ne suffit pas à justifier la convergence uniforme comme le montre l’exemple des
fonctions 𝑓𝑛 définies sur [0, 1] par 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑛2 𝑥(1 − 𝑥 2 )𝑛 .

4. INTEGRATION
3.1 Théorème :
Soit (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonctions définies sur un segment [a, b].
 Si (𝑓𝑛 )𝑛 converge uniformément vers 𝑓 sur [a, b],
 Et si les 𝑓𝑛 sont continues
alors :
𝑏 𝑏
La suite (∫𝑎 𝑓𝑛 (𝑡) dt) converge vers ∫𝑎 𝑓(𝑡) dt
𝑛

3.2 Remarque
On peut symboliser la conclusion de ce théorème par :
𝑏 𝑏
lim (∫𝑎 𝑓𝑛 (𝑡) dt) = ∫𝑎 lim 𝑓𝑛 (𝑡) dt =
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

5. DERIVATION
3.1 Théorème :
Soit (𝑓𝑛 )𝑛 une suite de fonctions définies sur I.
Si
 Pour tout n, (𝑓𝑛 )𝑛 est dérivable ;
 Les fonctions 𝑓𝑛′ sont continues
 Et si la suite des fonctions dérivées (𝑓𝑛′ )𝑛 converge uniformément vers une fonction 𝑔
alors :
 𝑓 ′ = 𝑔 et 𝑓 ′est continue
3.2 Remarque
R1 : On peut symboliser la conclusion de ce théorème par :
𝑑 𝑑
lim ( 𝑓𝑛 (𝑥) ) = ( lim 𝑓𝑛 (𝑥))
𝑛→+∞ 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑛→+∞
R2 : la convergence uniforme de (𝑓𝑛 )𝑛 n’entraine pas la dérivabilité de la limite

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