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2 Intégrales Multiples 29
2.1 Riemann Integrals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2 Intégrale double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3 Calcul De L’intégrale Double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4 Propriétés De L’intégrale Double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.5 Changement de variables Dans une Intégrale Double . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.6 Application De L’intégrale Double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.7 Intégrale Triple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.8 Calcul De L’intégrale Triple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.9 Changement de variables Dans une Intégrale Triple . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.10 Application De L’intégrale Triple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3 Intégrales Impropres 61
3.1 Intégrales Impropres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.2 Intégrales Impropres de type 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.3 Intégrales Impropres de type 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
4 Suites et Séries de fonctions 84
4.1 Suites de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.2 Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.3 Séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
4.4 Séries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
b. Par commodité, nous supposerons souvent que les suites considérées sont dé…nies
à partir du rang n = 0. Si une suite n’est dé…nie qu’à partir d’un certain rang p
(p > 0), on se ramène au cas précédent en étudiant la suite ( n )n2N dé…nie par
n = un+p .
c. Une suite peut être dé…nie par la donnée d’une formule explicite : un = f (n) où f
est une combinaison de symboles connus.
a. On dit que la suite (un )n2N de nombres réels est majorée s’il existe un nombre A tel
que, quel que soit n 2 N, on ait un A.
b. On dit que la suite (un )n2N de nombres réels est minorée s’il existe un nombre B tel
que, quel que soit n 2 N, on ait B un .
c. On dit que la suite (un )n2N de nombres réels est bornée si elle est majorée et mino-
rée ; cela revient au même de dire qu’il existe un nombre réel M tel que, pour tout
n, on ait jun j M.
1.1 Suites Numériques 4
De…nition 1.3 Soient (un )n2N une suite numérique et ` un nombre réel. On dit que (un )n2N
admet ` pour limite si, pour tout nombre réel " > 0, il existe un entier n0 (dépendant
de ") tel que : n n0 ) jun `j ".
a. On dit qu’une suite numérique (un )n2N est convergente si elle admet une limite.
Dans le cas contraire, on dit que la suite est divergente.
b. La nature d’une suite (c’est-à-dire le fait d’être convergente ou divergente) est in-
changée lorsqu’on modi…e un ensemble …ni de ses termes. De plus, en cas de
convergence, la limite est la même.
c. Lorsqu’une suite (un )n2N admet ` pour limite (on dit aussi que la suite converge vers
` ou qu’elle tend vers `) ; on écrit lim un = ` ou encore un ! `.
n!1
a. Si la suite numérique (un )n2N admet une limite `, alors elle n’en admet pas d’autre.
Autrement dit, si (un )n2N admet ` et `0 comme limites, alors `0 = `.
b. Si la suite numérique (un )n2N est convergente alors elle est bornée.
c. Si la suite numérique (un )n2N converge vers ` = 0, et ( n )n2N est bornée, alors
lim (un n) = 0.
n!1
Théorème 1.2 Soient (un )n2N une suite numérique et ` un nombre réel. Pour que (un )n2N
converge vers `, il faut et il su¢ t que les sous-suites (u2n )n2N et (u2n+1 )n2N convergent
toutes les deux vers `.
Théorème 1.3 Soient (un )n2N et ( n )n2N deux suites numériques convergeant vers ` et `0
respectivement. Soit un nombre réel. Alors
Théorème 1.4 Soient (un )n2N une suite numérique et a un nombre réel.
c. S’il existe des nombres réels a et b tels qu’à partir d’un certain rang on ait a un b
alors a lim un b.
n!1
Théorème 1.5 Soient (un )n2N et ( n )n2N deux suites numériques convergentes. Si à partir
d’un certain rang, on a un n alors lim un lim n.
n!1 n!1
De…nition 1.4. Une suite (un )n2N de nombres réels est dite croissante (resp. décroissante)
si, pour tout entier n 0, on a un un+1 (resp. un un+1 ). On dit que (un )n2N est
monotone si elle est croissante ou si elle est décroissante.
a. Si (un )n2N est croissante et majorée, alors elle a une limite (…nie) et de plus on a
lim un = sup un .
n!1
a. Si (un )n2N est décroissante et minorée, alors elle a une limite (…nie) et de plus on a
lim un = inf un .
n!1
Théorème 1.7 (Théorème des gendarmes) Soient (un )n2N , (an )n2N et (bn )n2N trois suites
réelles telles qu’à partir d’un certain rang, on ait an un bn . Si (an )n2N et (bn )n2N
sont convergentes et de même limite `, alors (un )n2N est convergente et sa limite est
égale à `.
an un bn ; lim an = lim bn = ` ) lim un = `
n!1 n!1 n!1
Exemple 1.1 Montrer que la suite un = an est convergente pour tout a 2 R, tel que jaj < 1,
et elle est divergente pour tout a 2 R, tel que jaj > 1.
Solution :
jun j = jajn = exp (ln jajn ) = exp (n ln jaj)
n n n
un = + 2 + ::: + 2
n2 +1 n +2 n +n
n n n n2
un + + ::: + =
n2 + 1 n2 + 1 n2 + 1 n2 + 1
n n n n2
un + + ::: + =
n2 + n n2 + n n2 + n n2 + n
d’où
n2 n2 n2 n2
un ) lim 2 lim un lim
n2 + n n2 + 1 n!1 n + n n!1 n!1 n2 + 1
1 lim un 1 ) lim un = 1
n!1 n!1
1! + 2! + ::: + n!
un =
(n + 1)!
converge vers 0.
Solution : Comme k! (n 1)!, pout tout 1 k n 1, alors
3 p
u1 = ; un = 3un 1 2 ; n 2
2
3
1. Montrer que 2
un 2, pour tout n 1.
2. Montrer que la suite (un ) est croissante.
3. Montrer que la suite (un ) est convergente et trouver sa limite.
Solution :
1.1 Suites Numériques 7
3
1. On montre par récurrence que 2
un 2, pour tout n 1
r
3 3 5 p
un 2) un+1 = 3un 2 2
2 2 2
2. On montre que la suite (un ) est croissante
`2 = 3` 2 ) `2 3` + 2 = 0 ) (` 1) (2 `) = 0
3 3
Donc si lim un = ` ) ` = 1 ou ` = 2, comme 2
un ) ` = lim un 2
> 1 ) ` = 2.
n!1 n!1
Exemple 1.5 On dé…nit la suite (un ) comme suit
p
u1 = a ; un+1 = un + c ; n 1
u2n+1 u2n un un 1
un > 0 ) un+1 un = =
un+1 + un un+1 + un
un+1 un 0 , un un 1 0 , u2 u1 0
p p
Comme u2 u1 = u1 + c u1 = a + c a, donc
p a + c a2
un+1 un 0, a+c a 0, p 0,a+c a2 0
a+c+a
Donc la suite (un ) est croissante si et seulement si
un+1 un 0,a+c a2 0 , a2 a c 0
1.1 Suites Numériques 8
2. On montre de la même manière que la suite (un ) est décroissante si et seulement si a2
a c 0.
3. On montre que la suite (un ) est convergente.
3.1 Si la suite (un ) est croissante, alors un+1 un 0 ) u2n+1 u2n = un +c u2n 0. Si on note
u+ et u les deux racine de l’équation x2 x c = 0, alors x2 x c = (x u+ ) (x u ),
p p
1+ 1+4c 1 1+4c
où u+ = 2
> 0 et u = 2
< 0. Si la suite (un ) est croissante, alors
Donc si la suite (un ) est croissante, alors 0 un u+ ) la suite (un ) est bornée. Comme
est est croissante et bornée, donc elle est convergente.
3.2 Si la suite (un ) est décroissante, alors 0 un u1 = a, ) la suite (un ) est bornée.
Comme est est décroissante et bornée, donc elle est convergente.
3.3 Si lim un = `, alors lim un+1 = `, d’où
n!1 n!1
p p
` = lim un+1 = lim un + c = ` + c ) `2 ` c = 0
n!1 n!1
p p
2 1 + 1 + 4c 1 1 + 4c
` ` c = 0 ) ` = u+ = > 0 ou bien ` = u = <0
2 2
p
Comme un 0, donc ` = lim un 0 ) ` = u+ = 1+ 21+4c > 0.
q
n!1
p p
4. Montrer que la suite n = 1 + 1 + 1 + ::: + 1 est convergente
!
n racines
r q p
p 1+ 5
lim n = lim 1+ 1+ 1 + ::: + 1 =
n!1 n!1 2
Exemple 1.6 Pour c > 2, on dé…nit la suite (un ) comme suit
a1 + a2 + ::: + an 1 n
An = ; Gn = (a1 :a2 :::an ) n ; Hn = 1 1 1
n a1
+ a2
+ ::: + an
Montrer que
b. An Gn Hn .
c. (1 + a1 ) : (1 + a2 ) ::: (1 + an ) 1 + a1 + a2 + ::: + an .
Solution :
xn 1
1 + x + x2 + ::: + x2n 2n + 1
x n
ex = lim 1 + ; x2R
n
Solution :
P
+1
Rn = S Sn = uk
k=n+1
P
1
S= un = lim Sn
n=0 n!1
La réciproque est fausse. La proposition 2.1 est utile sous sa forme contraposée
P
lim un 6= 0 ) un diverge
n!+1 n
n+1
Exemple 2.1 La série de terme général un = n+2
pour n 0 est divergente, car lim un =
n!+1
1 6= 0.
Exemple 2.2 (Série géométrique) Une série géométrique est une série dont le terme général
est de la forme un = a:q n , où q est un nombre réel donné et a 6= 0. Montrer que la série
P
1
géométrique a:q n converge si et seulement si jqj < 1. Sa somme est alors donnée par
n=0
P
1 a
S= a:q n =
n=0 1 q
1.2 Séries Numériques 13
Solution : Soit un = a:q n , alors la suite des sommes partielles (Sn ) est donnée par
P
n q n+1 P
n
k 1
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + ::: + un = a q =a ; si q =
6 1
k=0 k=0 1 q
P
n P
n
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + ::: + un = a q k = (n + 1) a ; si q = 1
k=0 k=0
Comme
8 8 a
0 ; si jqj < 1
>
> >
> ; si jqj < 1
< < 1 q
1 ; si jqj > 1 1 ; si jqj > 1
lim q n = ) lim Sn =
n!1 >
> 1 ; si q = 1 n!1 >
> +1 ; si q = 1
: :
@ ; si q = 1 @ ; si q = 1
donc la suite des sommes partielles (Sn ) converge si et seulement si jqj < 1. Ceci montre
P
1
que la série géométrique a:q n converge si et seulement si jqj < 1. Sa somme est alors
n=0
donnée par
P
1 a
S= a:q n = lim Sn = ; si jqj < 1
n=0 n!1 1 q
Exemple 2.3 (Série harmonique) C’est la série dont le terme général est de la forme un = n1 ,
P
1
1
où n 2 N . Montrer que la série harmonique n
est divergente.
n=1
Solution : Soit un = n1 , alors la suite des sommes partielles (Sn ) est donnée par
P
n 1 1
Sn = uk = u1 + u2 + ::: + un = 1 + + ::: +
k=1 2 n
P
1
1
Supposons que la série harmonique n
est convergente, alors lim Sn = S existe, comme
n=1 n!1
1 1 1
lim S2n = S, donc lim (S2n Sn ) = 0. Comme n+k n+n
= 2n
, pour tout 1 k n,
n!1 n!1
donc
1 1 1
S2n Sn = un+1 + u2 + ::: + u2n = + + ::: +
n+1 n+2 2n
1 1 1 n 1 1
S2n Sn + + ::: + = = ) lim (S2n Sn )
2n 2n 2n 2n 2 n!1 2
P
1
1
on obtient une contradiction, donc la série harmonique n
est divergente.
P n=1
Exemple 2.4 (Série télescopique) Une série réelle un est dite télescopique lorsque son
n
terme général peut se mettre sous la forme : un = n+1 n , où ( n )n est une suite
P
numérique. Montrer qu’une série télescopique un converge si et seulement si la suite
n
( n )n est une suite convergente. Sa somme est alors donnée par
P
+1
S= un = lim n 0
n=0 n!+1
1.2 Séries Numériques 14
Solution : Soit un = n+1 n, alors la suite des sommes partielles (Sn ) est donnée par
P
n
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + ::: + un
k=0
1
Exemple 2.5 On considère la suite (un )n dé…nie par un = n(n+1)
pour n 1: Montrer que la
P
série un est convergente et trouver sa somme.
n
1 1 1 1
P
Solution : Soit un = n(n+1)
, comme un = n(n+1)
= n n+1
= n n 1, donc un
n
P
n
est une série télescopique, où n = n1 . Alors la suite des sommes partielles Sn = uk =
k=1
u1 + u2 + ::: + un est donnée par
P
n 1 1 1 1 1 1 1
Sn = uk = 1 + + + ::: +
k=1 2 2 3 3 4 n n+1
1
) lim Sn = 1
Sn = 1
n+1 n!+1
P
Ceci montre que un est une série télescopique convergente. Sa somme est alors donnée
n
par
P
+1
S= un = lim Sn = 1
n=1 n!+1
1
Exemple 2.6 On considère la suite (un )n dé…nie par un = ln 1 + n
pour n 1: Etudier la
série de terme général un .
1
Solution : Soit un = ln 1 + n
, comme
1 n+1
un = ln 1 + = ln = ln (n + 1) ln (n) = n+1 n
n n
P
donc un est une série télescopique, où n = ln (n). Alors la suite des sommes partielles
n
P
n
Sn = uk = u1 + u2 + ::: + un est donnée par
k=1
P
n
Sn = uk = (ln 2 ln 1) + (ln 3 ln 2) + (ln 4 ln 3) + ::: + (ln (n + 1) ln (n))
k=1
Sn = ln (1) + ln (n + 1) = ln (n + 1) ) lim Sn = +1
n!+1
P
Ceci montre que un est une série télescopique divergente.
n
1.2 Séries Numériques 15
1
Exemple 2.7 On considère la suite (un )n dé…nie par un = ln 1 n2
pour n 2: Etudier la
série de terme général un .
1
Solution : Soit un = ln 1 n2
, comme
1 n2 1
un = ln 1 = ln = ln n2 1 ln n2
n2 n2
P
n P
n
Sn = (wk+1 wk ) + (wk 1 wk )
k=2 k=2
P
+1
S= un = lim Sn = ln 2
n=2 n!+1
1
Exemple 2.8 On considère la suite (un )n dé…nie par un = n(n+1)(n+2)
pour n 1: Etudier la
série de terme général un .
1
Solution : Soit un = n(n+1)(n+2)
, comme
a b c 1 1
un = + + ; a= ; b= 1; c=
n n+1 n+2 2 2
donc
1 1 1 1 1 1 1 1
un = + = (wn wn+1 ) + (wn+2 wn+1 )
2 n n+1 2 n+2 n+1 2 2
P
n
où wn = n1 . Alors la suite des sommes partielles Sn = uk est donnée par la somme de
k=1
deux séries télescopiques
1P n 1P n
Sn = (wk wk+1 ) + (wk+2 wk+1 )
2 k=1 2 k=1
1.2 Séries Numériques 16
Pn P
n
Comme (wk wk+1 ) = w1 wn+1 et (wk+2 wk+1 ) = (wn+2 w2 ), alors
k=1 k=1
1 1 1 1 1 1 1
Sn = (w1 wn+1 ) + (wn+2 w2 ) = 1 +
2 2 2 n+1 2 n+2 2
1 1 1 1 1
Sn = + ) lim Sn =
2 2 n+2 n+1 n!+1 4
P
Ceci montre que un est une série convergente. Sa somme est alors donnée par
n
P
+1 1
S= un = lim Sn =
n=1 n!+1 4
1
Exemple 2.9 On considère la suite (un )n dé…nie par un = n(n+1)(n+2):::(n+m) pour n 1, où
P1
m 1: Montrer que la série un est une série télescopique convergente et trouver sa
n=1
somme.
1
Solution : Soit un = n(n+1)(n+2):::(n+m)
, comme
1 1 1 1
=
n (n + m) m n n+m
donc
1 1
un = :
(n + 1) (n + 2) ::: (n + m 1) n (n + m)
1 1 1 1
un = :
(n + 1) (n + 2) ::: (n + m 1) m n n+m
1 1 1
un =
m n (n + 1) (n + 2) ::: (n + m 1) (n + 1) (n + 2) ::: (n + m 1) (n + m)
1 1
Si on pose n = n(n+1)(n+2):::(n+m 1)
, alors un = m
( n n+1 ), lim n = 0. La suite des
n!+1
P
n
sommes partielles Sn = uk est donnée par
k=1
1 Pn 1 1
Sn = ( k k+1 ) = ( 1 n+1 ) ) lim Sn = lim ( 1 n+1 ) =
m k=1 m n!+1 m n!+1
1 1 1 1 1 1
lim Sn = 1 lim n+1 = 1 = =
n!+1 m n!+1 m m 1:2:3:4:::m m m!
P
Ceci montre que un est une série télescopique convergente et sa somme est
n
P
+1 1 1
S= un = lim Sn =
n=1 n!+1 m m!
P
+1 P
+1
Théorème 2.2 Soient un et vn deux séries convergentes respectivement vers S et T:
n=0 n=0
Alors
1.3 Séries à termes positifs 17
P
+1 P
+1 P
+1 P
+1
1. (un + vn ) est convergente et on a (un + vn ) = un + vn = S + T .
n=0 n=0 n=0 n=0
P
+1 P
+1 P
+1
2. Pour tout 2 R, la série un est convergente et on a un = un = S.
n=0 n=0 n=0
3. La série somme d’une série convergente et d’une série divergente est nécessairement
divergente.
P
+1 P
+1
Théorème 3.3 (Règle d’équivalence) Soient un et n deux séries à termes strictement
n=0 n=0
un
P
+1
positifs telles que lim n
= ` 6= 0 (un `: n lorsque n ! 1). Alors les séries un
n!1 n=0
P
+1 P
+1 P
+1 P
+1
et n sont de même nature ( un converge , n converge, un diverge ,
n=0 n=0 n=0 n=0
P
+1
n diverge).
n=0
P
+1 P
+1
1
Exemple 3.3 Montrer que les séries à termes positifs suivantes sin n2
et 1 cos n
n=2 n=1
sont convergentes.
Solution :
1
P
+1 P
+1
1. Soient un = sin n2
, et n = n2
, un et n sont deux séries à termes positifs telles
n=1 n=1
que
un
lim = lim n2 sin = 6= 0
n!1 n n!1 n2
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
1 1
P
+1 P
+1
2. Soit un = 1 cos n
, et n = n2
, un et n sont deux séries à termes positifs telles
n=1 n=1
1.3 Séries à termes positifs 19
que
un 1 1
lim = lim n2 1 cos = 6= 0
n!1 n n!1 n 2
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
Exemple 3.4 Etudier la nature de la série à termes positifs suivante
P
+1 an
un ; u n = ; a>0
n=1 1 + an + a2n
1 1
P
+1
Solution : Si a = 1, alors un = 3
) lim un = 3
6= 0, donc la série un est divergente.
n!1 n=1
an
P
+1 P
+1
1. Cas 1 : 0 < a < 1. Soient un = 1+an +a2n
, et n = an , un et n sont deux séries à
n=1 n=1
termes positifs telles que
un 1
lim = lim = 1 6= 0
n!1 n n!1 1 + an + a2n
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
an n
P
+1 P
+1
2. Cas 2 : a > 1. Soient un = 1+an +a2n
, et n = 1=a , un et n sont deux séries à
n=1 n=1
termes positifs telles que
un a2n 1
lim = lim = lim = 1 6= 0
n!1 n n!1 1 + an + a2n n!1 2n + 1n + 1
1
a a
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
P
+1
2n +n
Exemple 3.5 Etudier la nature de la série à termes positifs suivante 3n n
.
n=1
2n +n 2n
P
+1 P
+1
Solution : Soient un = 3n n
, et n = 3n
, un et n sont deux séries à termes positifs
n=1 n=1
telles que
n
un 1+ 2n
lim = lim n = 1 6= 0
n!1 n n!1 1
3n
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
P
+1 2p
Exemple 3.6 Etudier la nature de la série à termes positifs suivante pn ; p; q 2 N .
n4q +n
n=1
2p P
+1 P
+1
Solution : Soient un = pn , et n = 1
p) , un et n sont deux séries à termes
n4q +n n2(q
n=1 n=1
positifs telles que
un n2q
lim = lim p = 1 6= 0
n!1 n n!1 n4q + n
1.3 Séries à termes positifs 20
P
+1 P
+1
1. Cas 1 : q p 1, dans ce cas la série n est convergente, donc la série un est
n=1 n=1
convergente.
1
P
+1
2. Cas 2 : q p < 0, dans ce cas lim n = lim n2(q p)
6 0, la série
= +1 = n est divergente,
n!1 n!1 n=1
P
+1
donc la série un est divergente.
n=1
1
P
+1
3. Cas 1 : q p = 0, dans ce cas lim n = lim 2(q p) = 1 6= 0, la série n est convergente,
n!1 n!1 n n=1
P
+1
donc la série un est convergente.
n=1
Dé…nition 3.1 (Séries de Riemann) On appelle série de Riemann toute série de terme gé-
1
néral n
avec n 1 et 2 R.
P 1
Théorème 3.4 (Séries de Riemann) Soit 2 R. La série de Riemann n
converge si et
seulement si > 1.
P
Théorème 3.5 (Règle de Riemann) Soit un une série à termes positifs.
n
P
1. S’il existe > 1 et ` 2 [0; +1[ tels que lim n un = `; alors la série un converge.
n!1
P
n
2. S’il existe 1 et ` 2 ]0; +1] tels que lim n un = `; alors la série un diverge.
n!1 n
P
1 1 P
1
1: p ; 2: sin2 ; >0
n=1 n (n + 1) (n + 2) n=1 2n
Solution :
1 n3=2
1. Soit un = p , n3=2 un = p
n(n+1)(n+2) n(n+1)(n+2)
3=2 n3=2
lim n un = lim p =1
n!1 n!1 n (n + 1) (n + 2)
P
Il existe = 3=2 > 1 et ` = 1 2 [0; +1[ tels que lim n un = ` = 1; alors la série un
n!1 n
converge d’aprés la règle de Riemann.
2. Soit un = sin2 2n
,
h i 2
lim n2 un = lim n2 sin2 =
n!1 n!1 2n 4
2 2 P
Il existe = 2 et ` = 4
2 ]0; +1[ tels que lim n un = ` = 4
; alors la série un
n!1 n
converge si > 1=2 et diverge si 1=2, d’aprés la règle de Riemann.
1.3 Séries à termes positifs 21
Exemple 3.8 Déterminer la nature des séries suivantes
P
1 1 1 X1
ln n
3: e n e n+a ; a>0 ; 4: ; >0
n=1 n=1
n
Solution :
1 1
1. Soit un = e n e n+a , comme ex = 1 + x + 21 x2 + o (x2 ), alors
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
en e n+a = 1+ + +o 1+ + +o
n 2 n2 n2 n + a 2 (n + a)2 n2
1 1 1 1 1 1 1 1
en e n+a = + +o
n n+a 2 n2 (n + a)2 n2
1 1 1 1
lim n2 un = lim n2 e n e n+a = lim n2 =a
n!1 n!1 n!1 n n+a
P
Il existe = 2 et ` = a 2 ]0; +1[ tels que lim n un = ` = a; alors la série un converge,
n!1 n
d’aprés la règle de Riemann.
ln n
2. Soit un = n
.
1. Cas 1 : Si 1, lim n un = lim (ln n) = +1, il existe = 1 et ` = +1 2
n!1 n!1
P
]0; +1] tels que lim n un = ` = +1; alors la série un diverge, d’aprés la règle de
n!1 n
Riemann.
2. Cas 2 : Si > 1, il existe tel que 1 < < , par exemple = ( + 1) =2 > 1, comme
lim lnan = 0, pour tout a > 0, alors
n!1 n
ln n ln n
lim (n un ) = lim = lim =0
n!1 n!1 n n!1 n( 1)=2
1
!m
an 1
lim (nm un ) = lim 1 = lnm a
n!1 n!1
n
un = ln n + a ln (n + 1) + b ln (n + 2)
x2
Solution : Soit un = ln n + a ln (n + 1) + b ln (n + 2), comme ln (1 + x) = x 2
+ o (x2 )
lorsque x ! 0,
1 1 1 1 1
ln (n + 1) = ln n 1 + = ln (n) + ln 1 + = ln (n) + +o
n n n 2n2 n2
2 2 2 2 1
ln (n + 2) = ln n 1 + = ln (n) + ln 1 + = ln (n) + +o
n n n n2 n2
d’où
1 1 2 2 1
un = (1 + a + b) ln n + a +b +o
n 2n2 n n2 n2
a + 2b a + 4b 1 1
un = (1 + a + b) ln n + +o
n 2 n2 n2
P
+1
Si la série un converge alors lim un = 0, comme
n=1 n!1
8
0 si 1 + a + b = 0
<
lim un = lim ((1 + a + b) ln n) = +1 si 1 + a + b > 0
n!1 n!1 :
1 si 1 + a + b < 0
P
+1
donc si 1 + a + b = 0 la série un converge. Dans ce cas
n=1
a + 2b a + 4b 1 1
un = +o
n 2 n2 n2
a+2b
P
+1
1
1. Cas 1 : Si a + 2b 6= 0, alors un n
, comme la série n
est divergente, donc la série
n=1
P
+1
un est divergente.
n=1
1.4 Règles de D’Alembert et de Cauchy 23
a+4b 1
P
+1
1
2. Cas 2 : Si a + 2b = 0, alors un 2 n2
, comme la série n2
est convergente, donc la
n=1
P
+1
série un est convergente.
n=1
P
+1
2. Si la série un converge alors 1+a+b = 0 et a+2b = 0, la solution de ces deus équations
n=1
P
+1
est a = 2, et b = 1. Dans ce cas la série un est la somme de deux séries télescopiques
n=1
P
n P
n P
n
Sn = uk = [ln k ln (k + 1)] + [ln (k + 2) ln (k + 1)]
k=1 k=1 k=1
n+2
Sn = [ln (1) ln (n + 1)] + [ln (n + 2) ln (2)] = ln ln (2)
n+1
n+2
S = lim Sn = lim ln ln (2) = ln 2
n!1 n!1 n+1
un 1 1
lim = lim n2 sin 2 = lim n2 = 6= 0
n!1 n n!1 n n n!1 n n2
P
+1 P
+1
comme la série n est convergente, donc la série un est convergente.
n=1 n=1
1.4 Règles de D’Alembert et de Cauchy 24
P
Théorème 4.2 (Règle de D’Alembert). Soit un une série numérique. On suppose que la
n
limite lim un+1 = ` existe. Alors
n!1 un
P
1. Si ` < 1; la série un est absolument convergente.
P
n
2. Si ` > 1; la série un diverge.
n
3. Si ` = 1 on ne peut pas conclure.
Exemple 4.2 Déterminer la nature des séries suivantes :
P
+1 an n! P
+1 2:4:::2n
n
; ; a>0 ; a 6= e
n=1 n n=1 4:7::: (3n + 1)
Solution :
an n!
1. Soit un = nn
an+1 (n + 1)! (n + 1) nn an n! (n + 1) nn
un+1 = = a = a un
(n + 1)n+1 (n + 1)n+1 nn (n + 1)n+1
n
un+1 (n + 1) nn n a
= jaj =a = n
un (n + 1)n+1 n+1 1 + n1
x n
Comme lim 1 + n
= ex , alors
n!1
un+1 1 a
lim = a lim n =
n!1 un n!1 1 + 1 e
n
P
1.1 Si a < e; la série un est absolument convergente.
P
n
1.2 Si a > e; la série un diverge.
n
1.3 Si a = e on ne peut pas conclure, d’aprés la règle de D’Alembert.
2:4:::2n
2. Soit un = 4:7:::(3n+1)
un+1 2n + 2 2
lim = lim =
n!1 un n!1 3n + 4 3
2
P
Comme ` = 3
< 1, alors la série un est absolument convergente.
n
Exemple 4.3 Déterminer la nature des séries suivantes :
3
X
1
an X1
an [n!] 2 P
+1 an (n!)2
1: 2n 3 ; 2: p ; 3: ; a>0
n=1
n n=1 (3n)! n=1 (2n + 2)!
Solution :
1.4 Règles de D’Alembert et de Cauchy 25
n
1. Soit un = 2n an3
an+1 2an3 an 2an3
un+1 = 2n+1 = = un
(n + 1)3 (n + 1)3 n3 (n + 1)3
un+1 n3
lim = lim 2a = 2a
n!1 un n!1 (n + 1)3
P
1.1 Si a < 12 ; la série un est absolument convergente.
P
n
1.2 Si a > 21 ; la série un diverge.
n
1.3 Si a = 21 on ne peut pas conclure, d’aprés la règle de D’Alembert. Dans ce cas un = 1
n3
,
P 1
la série n3
est convergente.
3
n
2. Soit un = ap(n!)
2
(3n)!
3 3 3
an+1 ((n + 1)!) 2 a (n + 1) 2 an (n!) 2
un+1 = p = 1 p
(3n + 3)! [(3n + 3) (3n + 2) (3n + 1)] 2 (3n)!
3
un+1 a (n + 1) 2
= 1
un [(3n + 3) (3n + 2) (3n + 1)] 2
3
un+1 (n + 1) 2 a
lim = lim a 1 = p
n!1 un n!1
[(3n + 3) (3n + 2) (3n + 1)] 2 3 3
p P
1.1 Si a < 3 3; la série un est absolument convergente.
p n
P
1.2 Si a > 3 3; la série un diverge.
p n
1.3 Si a = 3 3 on ne peut pas conclure, d’aprés la règle de D’Alembert.
P
Théorème 4.3 (Règle de Cauchy). Soit un une série numérique. On suppose que la limite
p n
lim n jun j = ` existe. Alors
n!1
P
1. Si ` < 1; la série un est absolument convergente.
P
n
2. Si ` > 1; la série un diverge.
n
3. Si ` = 1 on ne peut pas conclure.
Exemple 4.4 Déterminer la nature des séries suivantes :
n n2
P
+1 1 P
+1 2n + 3
1: a+ ; ; a > 0 2: (2n 3) ln
n=0 n n=1 2n + 2
P
+1 p a 1
3: n sinh2 p p ; a>0
n=1 n n
2 3
2 3
Utiliser les relations : ln (1 + ) = 2
+ o( ) ; sinh ( ) = + 3!
+ o( ) lorsque !0 .
1.4 Règles de D’Alembert et de Cauchy 26
1 n
1. Soit un = a + n
; a>0
1 1
lim jun j n = lim a+ =a
n!1 n!1 n
P
1. Si a < 1; la série un est absolument convergente.
P
n
2. Si a > 1; la série un diverge.
n
1 n
3. Si a = 1 on ne peut pas conclure, d’aprés la règle de Cauchy. Dans ce cas un = 1 + n
.
n P
Comme lim un = 1 + n1 = e 6= 0, la série un diverge.
n!1 n
2n+3 n2
2. Soit un = (2n 3) ln 2n+2
n
1 2n + 3
jun j =
n (2n 3) ln
2n + 2
3
2n + 3 1 + 2n 3 1
ln = ln = ln 1 + ln 1 +
2n + 2 1 + n1 2n n
2n + 3 3 9 1 1 1
ln = +o
2n + 2 2n 8n2 n 2n2 n2
2n + 3 1 5 1 5 1
ln ' 2
= 1 +o
2n + 2 2n 8n 2n 4n n2
n
1 3 5 1
jun j n = 1 1 +o
2n 4n n2
x n
Comme lim 1 + n
= ex , alors
n!1
n n
1 3 5 3 5 11
lim jun j n = lim 1 lim 1 =e 2 e 4 =e 4 <1
n!1 n!1 2n n!1 4n
P
La série un est absolument convergente.
hp
n i
3. Soit un = n sinh2 pan p1
n
; a>0
2 2
a a a3 1 a2 a3 1
sinh2 p = p + 3=2 + o = 1+ +o
n n 6n n3=2 n 6n3=2 n3=2
a a2 2a3 1
sinh2 p = 1+ +o
n n 6n3=2 n3=2
p a 1 p a2 2a3 1 1
un = n sinh2 p p = n 1+ +o p
n n n 6n3=2 n3=2 n
a2 1 2a5 1
un ' p + 2 +o
n 6n n2
1
P
+1
1
P
+1
1. Si a = 1; un ' 3n3=2
, comme la série 3n3=2
est convergente, donc la série un est
n=1 n=1
convergente.
1.5 Séries semi-convergentes 27
2 1
ap
P
+1 P
2. Si a 6= 1; un ' , comme la série p1 est divergente, donc la série un est divergente.
n n
n=1 n
Exemple 4.4 Déterminer la nature de la série suivante
X
1 n2 n2
n 2 1
1: 2 cos p +
n=1
2n + 1 n n
2
3
Utiliser la relation : cos 1 2
+ o( ) lorsque !0 .
Solution :
n2 n2
n p2 1
1. Soit un = 2n+1
2 cos n
+ n
p
n n
n
2 1
n
jun j = 2 cos p +
2n + 1 n n
2 1 2 3 1 3 3
2 cos p + =2 1 +o + =2 1 +o
n n n n 2n
p n 3 n
n 1 1 3 1 2n
jun j n 1 n 2 1 = 1 n
2 1 + 2n 2n 1+ 2n
p 3 n 3
n
1 2n e 2
2
lim jun j = lim 1 n
= 1 =e <1
n!1 n!1 1+ 2n e 2
P
La série un est absolument convergente.
n
P
+1 ( 1)n P
+1 ( 1)n P
+1 p
1: ; 2: ; 3: cos n2 + n + 1
n=1 n n=2 ln n n=1
Solution :
( 1)n P
1. Soit un = n
, un une série alternée de terme général un = ( 1)n an où an = 1
n
, la
n
1
suite n
est
P
décroissante et de limite nulle. Alors la série alternée un converge.
n
( 1)n P
2. Soit un = ln n
, un une série alternée de terme général un = ( 1)n an où an = 1
ln n
, la
n
1
suite ln n
est
P
décroissante et de limite nulle. Alors la série alternée un converge.
n
p ( 1) 2
3. Soit un = cos n2 + n + 1 , comme (1 + x) = 1 + x + 2
x + o (x2 )
" #
p 1=2 2
1 1 1 1 1 1 1 1 1
n2 + n + 1 = n 1 + + 2 =n 1+ + 2 + 2 +o
n n 2 n n 8 n n n2
p 1 3 1
n2 + n + 1 = n + + +o
2 8n n
d’où
p 3 1
un = cos n2 + n + 1 = cos n + + +o
2 8n n
Comme cos (n + x) = cos (n ) cos (x) = ( 1)n cos (x), donc
p 3 1
un = cos n2 + n + 1 = ( 1)n cos + +o
2 8n n
3 1 3 1 3
un = ( 1)n sin +o = ( 1)n+1 +o ( 1)n+1
8n n 8n n 8n
P P
Comme la série alternée ( 1)n+1 3
8n
est convergente, la série alternée un est conver-
n n
gente.
p n p n
sin 2+ 3 = sin 2 3
P
+1 p n 1 p n+1
S= sin 2 3 + sin 2+ 3
n=1
Chapitre 2
Intégrales Multiples
De…nition 1.1 (Intégrabilité Riemann) Soit I = [a; b], tP = fx0 ; x1 ; :::; xn g une partition de
[a; b] en sous-intervalles fIk = [xk 1 ; xk ] ;
D e … nb
i t.i o na .1 . 2 a. pour toute partition tP 2 P, on a : m` (I) S (f; tP ) S (f; tP ) +m` (I), d’où,
(Intégrabilité Riemann) Soit f : I ! R une fonction à valeur réelle bornée sur I = [a; b]. Alors
a. pour toute partition tP0 2 P, on a : S (f) S (f) S (f; tP0 ) S (f; tP0 ).
b. pour tout " > 0 il existe des partitions tP0 ; tP1 ; tP2 2 P telles que tP0 = tP1 [ tP2 et
D’où
S (f; tP0 ) S (f; tP0 ) " S (f) S (f) S (f; tP0 ) S (f; tP0 )
c. S (f) = S (f) si et seulement si pour tout " > 0 il existe une partition tP0 telle que
(Intégrabilité Riemann) Soit f : I ! R une fonction à valeur réelle bornée sur I = [a; b]. Alors
a. S (f) = S (f) si et seulement si pour tout " > 0 il existe > 0 tel que
b. f : I ! R est Riemann intégrable sur I si et seulement si S (f) = S (f). Dans ce cas, nous
avons
Rb
a
f (x) dx = S (f) = S (f)
Z 1
Calculer l’intégrale suivante x2 dx.
0
Solution :
Z 1 Z 1 2
1 Pn k 2 1 Pn k 1 P n
f (x) dx = lim f ) x dx = lim = lim k2
0 n!1 n k=1 n 0 n!1 n k=1 n n!1 n3 k=1
P
n
n(n+1)(2n+1)
Comme k2 = 6
, donc
k=1
Z 1
n (n + 1) (2n + 1) 1
x2 dx = lim =
0 n!1 6n3 3
Exemple 1.2 En utilisant les intégrales de Riemann de fonctions choisies de façon appro-
priée, trouver la limite suivante
1 1 1
lim + + ::: +
n!1 n+1 n+2 n+n
1 1 1
Solution : Soit Sn = n+1
+ n+2
+ ::: + n+n
, alors
( )
P
n 1 1 Pn 1
lim Sn = lim = lim k
n!1 n!1 k=1 n + k n!1 n k=1 1 + n
Z 1
1
lim Sn = dx = ln (1 + x)j10 = ln 2
n!1 0 1+x
Exemple 1.3 En utilisant les intégrales de Riemann de fonctions choisies de façon appro-
priée, trouver la limite suivante
1 t 2t (n 1) t
lim sin + sin + ::: + sin
n!1 n n n n
2.1 Riemann Integrals 31
n o
1 t 2t (n 1)t
Solution : Soit Sn = n sin n
+ sin n
+ ::: + sin n
, alors
Z 1
1 nP1 kt 1 1 cos t
lim Sn = lim sin = sin (tx) dx = cos (tx)j10 =
n!1 n!1 n k=1 n 0 t t
Exemple 1.4 En utilisant les intégrales de Riemann de fonctions choisies de façon appro-
priée, trouver la limite suivante
1pn
lim (n + 1) (n + 2) ::: (n + n)
n!1 n
1
p
n
Solution : Soit Sn = n
(n + 1) (n + 2) ::: (n + n), alors
1=n
1 1 2 n
Sn = [(n + 1) (n + 2) ::: (n + n)]1=n = 1+ 1+ ::: 1 +
n n n n
1 1 2 n
ln Sn = ln 1 + + ln 1 + + ::: + ln 1 +
n n n n
1 1 2 n
lim ln Sn = lim ln 1 + + ln 1 + + ::: + ln 1 +
n!1 n!1 n n n n
Z 1
1 Pn k
lim ln Sn = lim ln 1 + = ln (1 + x) dx = 2 ln 2 1
n!1 n!1 n k=1 n 0
lim ln Sn 4
lim Sn = lim eln Sn = en!1 = e2 ln 2 1
=
n!1 n!1 e
Z
Exemple 1.5 Calculer l’intégrale suivante (cos x 1sin x)2 dx.
d
Solution : Comme cos x + 4 = p12 (cos x sin x) et dx tan (x) = 1= cos2 x, alors
Z Z
1 1 1 1
I= 2 dx = dx = tan x + +C
(cos x sin x) 2 cos2 x + 4 2 4
Z
Exemple 1.6 Calculer l’intégrale suivante cos1 x dx.
Solution :
Z Z Z Z
1 cos x cos x cos x
I= dx =
2
dx = 2 dx = dx
cos x
cos x 1 sin x (1 sin x) (1 + sin x)
Z Z
1 cos x 1 cos x 1 1
I= dx + dx = ln j1 sin xj + ln j1 + sin xj + C
2 1 sin x 2 1 + sin x 2 2
Z
1 1 1 + sin x
I= dx = ln +C
cos x 2 1 sin x
Exemple 1.8 Calculer les intégrales suivantes
Z Z
2 sin x 2 cos x
I= dx ; J = dx ; a > 0
0 a sin x + cos x 0 a sin x + cos x
2.2 Intégrale double 32
Solution : Comme
Z Z
2 a sin x + cos x 2
aI + J = dx = dx =
0 a sin x + cos x 0 2
et Z Z
2 a cos x sin x 2 (a sin x + cos x)0
aJ I= dx = dx
0 a sin x + cos x 0 a sin x + cos x
aJ I = [ln ja sin x + cos xj]02 = ln a
alors
a (aI + J) (aJ I) 1 a 2 ln a
I= 2
=
a +1 2 a2 + 1
a a 2 ln a 1 + 2a ln a
J= aI = =
2 2 2 a2 + 1 2 a2 + 1
Z
xn
Exemple 1.9 Calculer l’intégrale suivante x2 xn
dx.
1+x+ 2!
+:::+ n!
x2 x3 xn 2 3 n 1
Solution : Soit f (x) = 1 + x + 2!
+ 3!
+ ::: + n!
, comme f 0 (x) = 1 + x + x2! + x3! + ::: + (nx 1)!
,
donc
xn
f (x) f 0 (x) =
n!
Z n Z Z
x f (x) f 0 (x) f 0 (x)
I= 2 n dx = n! dx = n! 1 dx
1 + x + x2! + ::: + xn! f (x) f (x)
Z
f 0 (x) x2 x3 xn
I = n! 1 dx = n!x n! ln 1 + x + + + ::: + +C
f (x) 2! 3! n!
Z
2n! sin x+xn 2
Exemple 1.10 Calculer l’intégrale suivante ex +cos x+sin x+Pn (x)
dx, où Pn (x) = 1 + x + x2! +
x3 xn
3!
+ ::: + n!
.
De…nition 2.2 Lorsque le plus grand diamètre des domaines partiels kj tend vers zéro et
que N ! +1 et M ! +1, la somme ci-dessus converge vers une quantité que nous
noterons
P
M P
N
I (D) = lim lim f (Mkj ) Skj
M !+1 N !+1 j=1 k=1
Cette limite est la même quelle que soit la suite SN;M , c.-à-d. quelle ne dépend ni du
mode de découpage de D en domaines partiels kj ni du choix du point Mkj dans kj .
Cette limite I (D) est appelée intégrale double de la fonction f (x; y) sur le domaine D
et on la désigne par
RR RR
I (D) = (D)
f= (D)
f (x; y) dxdy
les fonctions '1 (x) et '2 (x) étant continues sur le segment [a; b]. Soit f : D ! R2
une fonction continue sur D (avec son bord C). Alors l’intégrale double de la fonction
f (x; y) sur le domaine D est donnée par
RR R b R '2 (x)
I (D) = (D)
f (x; y) dxdy = a '1 (x)
f (x; y) dy dx
RR
I (D) = (D)
x2 + y 2 dxdy
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x 1 ; 0 y x2
Solution :
!
x2
R 1 R x2 R1 1
I (D) = 0 0
x2 + y 2 dy dx = 0
x2 y + y 3 dx
3 0
1
R1 1 1 1 1 1 26
I (D) = 0
x4 + x6 dx = x5 + x7 = + =
3 5 21 0 5 21 105
2.3 Calcul De L’intégrale Double 35
RR 2
I (D) = (D)
y x dxdy
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x 1 ; 0 y 1
Solution :
0" #1 1
R1 R1 R1 x2 +1
I (D) =
2
y x dy dx = @ y A dx
0 0 0
x2 + 1
0
R1 1
I (D) = 0
dx = [arctan (x)]10 =
x2 +1 4
Exemple 3.3 Soit a > 0, calculez l’intégrale double suivante
RR y
I (D) = (D) 2
dxdy
y + a2
D = (x; y) 2 R2 ; x 0 ; y 0 ; x2 + y 2 a2
Solution :
RR y R a R pa2 y 2 y
I (D) = (D) 2 dxdy = 0 0
dx dy
y + a2 y 2 + a2
Ra y R pa2 y 2 Ra y p
I (D) = 0 2 0
dx dy = 0 2
a2 y 2 dy
y + a2 y + a2
p p
On pose y = a sin , on a a2 y 2 = a 1 sin2 = a jcos j, alors
R 0 u2 R 1 u2 R1 2
I (D) = a 1 2
du = a 0 2
du = a 0 1 du
2 u 2 u 2 u2
R1 R1 2 R1 2
I (D) = a 0
du + a 0
du = a+a 0
du
2 u2 2 u2
2.3 Calcul De L’intégrale Double 36
p
On pose u = 2t, alors
p R 1=p2 1
I (D) = a+a 2 0 dt
1 t2
1 1 1 1
Comme 1 t2
= 2 1 t
+ 1+t
, alors
p p
2 R 1=p2 1 2 R 1=p2 1
I (D) = a + a 0 dt + a 0 dt
2 1 t 2 1+t
p p
p p
2 1= 2 2
I (D) = a a ln (j1 tj)j0 + a ln (j1 + tj)j1=
0
2
2 2
p p
2 p 2 p
I (D) = a a ln 2 1 + a ln 2+1
2 2
(p p ! )
2 2+1
I (D) = a ln p 1
2 2 1
Théorème 3.2 Soit D un compact élémentaire de R2 dé…ni par
les fonctions 1 (y) et 2 (y) étant continues sur le segment [c; d]. Soit f : D ! R2
une fonction continue sur D (avec son bord C). Alors l’intégrale double de la fonction
f (x; y) sur le domaine D est donnée par
RR Rd R 2 (y)
I (D) = (D)
f (x; y) dxdy = c
f (x; y) dx dy
1 (y)
RR Rb Rd
I (D) = (D)
f (x; y) dxdy = f (x) dx
a 1 c
f2 (y) dy
2.3 Calcul De L’intégrale Double 37
Exemple 3.4 Calculer l’intégrale double suivante
R4 R2
I (D) = 0
p
y
y cos x5 dx dy
Solution :
p
D = (x; y) 2 R2 ; y x 2 ; 0 y 4
RR R4 R2 R4 R2
I (D) = (D)
y cos x5 dxdy = 0
p
y
y cos x5 dx dy = 0
y p
y
cos x5 dx dy =?
R2
On ne peut pas calculer cette intégrale p
y
cos x5 dx. On utlise le théorème 3.1
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x 2 ; 0 y x2
RR R 2 R x2 R2 R x2
I (D) = (D)
y cos x5 dxdy = 0
y cos x5 dy dx = 0 cos x5 0 ydy dx
0
!
y=x2
R2 R x2 1 2 1R 2
I (D) = 0
cos x5 0
y dy dx = 0 x4 cos x5 dx
2 y=0 2
1 R 25 1 sin (32)
I (D) = 0
cos udu = sin uj32
0 = ; u = x5
10 10 10
R4 R2 1 3
I (D) = 1
p
y
cos x x dx dy
3
Solution :
p
D = (x; y) 2 R2 ; y x 2 ; 1 y 4
RR 1 3 R4 R2 1 3
I (D) = (D)
cos x x dxdy = 1
p
y
cos x x dx dy =?
3 3
2.3 Calcul De L’intégrale Double 38
R2 1 2
On ne peut pas calculer cette intégrale p
y
cos 3
x x dx. On utlise le théorème 3.1
D = (x; y) 2 R2 ; 1 x 2 ; 1 y x2
RR 1 3 R 2 R x2 1 3
I (D) = (D) cos x x dxdy = 1 1
cos x x dy dx
3 3
R2 1 3 R x2 R2 2 1 3
I (D) = 1 cos x x 1
dy dx = 1
x 1 cos x x dx
3 3
R2 2 2 1
I (D) = 3 2 cos udu = sin uj 3 2 = 2 sin ; u = x3 x
3 3 3 3
Exemple 3.6 Calculer l’intégrale double suivante
RR
I (D) = (D) y x dxdy
D = (x; y) 2 R2 ; 2 x 3 ; 0 y 1
et en déduire que
R 1 t3 t2 4
0
dt = ln
ln (t) 3
Solution :
1. !
y=1
RR x
R3 R1 x
R3 y x+1
I (D) = (D)
y dxdy = 2 0
y dy dx = 2
dx
x+1 y=0
1 R3 4
I (D) = 2
dx = ln (x + 1)j32 = ln
x+1 3
x x
2. Comme y = exp (ln y ) = exp (x ln y), alors
R x R exp (x ln y) yx
y dx = exp (x ln y) dx = +C = +C
ln y ln y
d’où !
y=3
RR R1 R3 R1 yx
I (D) = (D)
y x dxdy = 0 2
y x dx dy = 0
dy
ln y y=2
R 1 y3 y2 4 R 1 t3 t2 4
I (D) =
0
dy = ln ) 0
dt = ln
ln y 3 ln (t) 3
2
De…nition 3.2 On appelle compact simple de R toute réunion …nie de compacts élémen-
taires de R2 , d’intérieurs deux à deux disjoints. Si D = D1 [ ::: [ Dn est un compact
simple de R2 et si f : D ! R2 une fonction continue sur D (avec son bord C). Alors
l’intégrale double de la fonction f (x; y) sur le domaine D est dé…nie par
RR Pn RR
I (D) = (D) f (x; y) dxdy = (Dj )
f (x; y) dxdy
j=1
RR RR RR
(D)
(f + g) = (D)
f+ (D)
g
RR RR
(D)
f= (D)
f ; 8 2R
RR
Si f 0) (D)
f 0
RR RR
Si f g) (D)
f (D)
g
RR RR
(D)
f (D)
jf j
RR qRR qRR
(D)
f:g (D)
f2 (D)
g2
RR RR RR
(D1 [D2 )
f= (D1 )
f+ (D2 )
f
RR RR
(D1 )
f (D)
f
RR
I (D) = (D)
xdxdy
D = (x; y) 2 R2 ; x 1 ; 1 y 2 ; xy 1
2.4 Propriétés De L’intégrale Double 40
Solution : D = D1 [ D2
D1 = (x; y) 2 R2 ; 1 x 1=2 ; 1 y 2
D2 = (x; y) 2 R2 ; x 1=2 ; 1 y 2 ; xy 1
RR RR RR
I (D) = (D)
xdxdy = (D1 )
xdxdy + (D2 )
xdxdy
R 1=2 R 2 R1 R 1=x
I (D) = 1 1
xdy dx + 1=2 1
xdy dx
R 1=2 R1
I (D) = 1
x yjy=2
y=1 dx + 1=2
x yjy=1=x
y=1 dx
R 1=2 R1 1 1
I (D) = 1
xdx + 1=2
x 1 dx =
x 4
RR
(D)
f = 0 ) f = 0 : Soit f : D ! R2 une fonction continue sur un compact simple D (avec
RR
son bord C) telle que f 0 sur D et (D) f = 0 ; alors f = 0 sur D.
RR RR
(D)
f:g = f (a; b) (D)
g
RR
9 (a; b) 2 D tel que (D)
f = f (a; b) A (D)
De…nition 5.2 Soit = (f1 ; f2 ) : R2 ! R2 une fonction continue dans R2 . On dit que
est de classe C 1 dans R2 si les applications f1 : R2 ! R et f2 : R2 ! R sont de classe
C 1 dans R2 .
Alors
RR RR
(D)
f (x; y) dxdy = ( )
f (x (u; v) ; y (u; v)) jJ (u; v)j dudv
RR RR
D
f (x; y) dxdy = f ( cos ; sin ) d d
D = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 1
D = (x; y) 2 R2 ; x + y 1 ; x2 + y 2 1 ; y x
1
x + y = 1 ! r (cos + sin ) = 1 ! r =
cos + sin
x2 + y 2 = 1 ! r 2 = 1 ! r = 1
D = (x; y) 2 R2 ; x 0 ; y 0 ; x+y 1
Les coordonnées du centre de masse de cette plaque pesante sont données par
RR
(D)
x (x; y) dxdy 1 RR
xG = RR = x (x; y) dxdy
(D)
(x; y) dxdy M (D)
RR
(D)
y (x; y) dxdy 1 RR
xG = RR = y (x; y) dxdy
(D)
(x; y) dxdy M (D)
Moment d’inertie On appelle moment d’inertie J d’un point matériel M de masse m par
rapport à un point O le produit de cette masse m par le carré de la distance r du point
M au point O
J = mr2
pour l’axe = OY on a
RR
JOY = (D)
x2 (x; y) dxdy
Exemple 6.1 Soit D une plaque pesante d’épaisseur négligeable et de densité variable
x2
(x; y). Calculer la masse M de la plaque D, sachant que (x; y) = a2 +x2 +y 2
; a > 0; et
D = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 R2 ; x 0 ; y x
RR R RR r3
M= (D)
(x; y) dxdy = 2
cos2 d 0
dr
4 a2 + r 2
R 1R 2 1 1 2 1
2
cos2 d = (1 + cos 2 ) d = + sin 2 = 1
4 2 4 2 2 4 2
4
RR r3 R
2 R t
3 RR t
0 2 2
dr = a 0 2
dt = a2 0a t dt
a +r 1+t 1 + t2
R
RR r3 1 2 1 a 1 R2 R2
0
a
dr = a2 t ln 1 + t2 = a2 ln 1 +
a2 + r 2 2 2 0 2 a2 a2
a2 R2 R2
M= 1 ln 1 +
8 2 a2 a2
Exemple 6.2 Soit D une plaque pesante d’épaisseur négligeable et de densité variable
(x; y), sachant que (x; y) = = cste:, et
D = (x; y) 2 R2 ; 4x2 + y 2 R2 ; y 0 ; y 2x
2 R2 2 y2
= (x; y) 2 R ; x + R2 ; y 0 ; y 2x
4 4
Solution :
1. La masse M de la plaque D.
x = r cos ; y = 2r sin ; J = 2r
RR R RR 3
M (R) = (D)
(x; y) dxdy = 2 d 0
2
rdr = R2
4 16
2.6 Application De L’intégrale Double 46
2. Les coordonnées du centre de masse (xG ; yG ) de la plaque D.
p
RR R RR 2R3
M (R) xG = (D)
(x; y) xdxdy = 2 cos d 0
2
r2 dr =
4 24
p p
2R3 2 2R
xG = =
24M (R) 9
p
RR R RR 1 + 2=2 3
M (R) yG = (D)
(x; y) ydxdy = 4 sin d 02 r2 dr = R
4 6
p p
2+ 2 3 4 2+ 2
yG = R = R
12M (R) 9
3. Le moment d’inertie JA de la plaque D ; sachant que A = (0; 0).
RR R RR
JA = (D)
(x; y) x2 + y 2 dxdy = 2 cos2 + 4 sin2 d 0
2
r3 dr
4
R4 R R4 R
JA = 1 + 3 sin2 d = (5 3 cos 2 ) d
32 4 64 4
R4 3 (5 + 2)
JA = 5 sin 2 = M R2
64 2 16
4
D (R) = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 R2 ; x 0 ; y x
x = r cos ; y = 2r sin ; J = 2r
Z Z ! Z
RR 2 2x2 2
4
M= (D)
(x; y) dxdy = dx dy = 2x2 x3 dx =
0 x3 0 3
8 6
xG =
=
5M 5
Z 2 Z 2x2 ! Z
RR 2
256
M yG = (D)
(x; y) ydxdy = dx ydy = 4x4 x6 dx =
0 x3 2 0 35 2
256 96
yG = =
35M 2 35
Calcul des aires de surfaces Soit à calculer l’aire limitée par une courbe tracée sur une
surface, la surface est donnée par une équation z = f (x; y), où f (x; y) est continue et
possède des dérivées partielles continues. Soit L la projection de sur le plan Oxy.
Désignons le domaine du plan Oxy limité par L par D. L’aire de la surface z = f (x; y)
est donne par l’intégrale double
v" #
u
RR u @z
2
@z
2
A = Dt 1 + + dxdy
@x @y
x2 + y 2 + z 2 = R 2
p
Solution : Comme z = R2 x2 y 2 , alors
@z x @z y
= p ; = p
@x R2 x2 y2 @y R2 x2 y2
s
RR x2 + y 2 RR R
A=2 D 1+ dxdy = 2 D
p dxdy
R 2 x2 y 2 R 2 x2 y2
D = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 R
2.6 Application De L’intégrale Double 48
x = r cos ; y = r sin . Le jacobien est J = r
RR R R2 RR r
A=2 p rdrd = 2R 0 0
p dr d
R2 r 2 R2 r2
RR r p R
A=4 R 0
p dr = 4 R R2 r2 = 4 R2
R2 r2 0
Ra RR
e (x +y ) dxdy ;
2 2
t2
I (a) = 0
e dt ; J (a) = D(a)
a>0
RR
e (x +y ) dxdy ;
2 2
K (a) = (a)
a>0
D (a) = (x; y) 2 R2 ; 0 x a ; 0 y a
et
(a) = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 a2 ; x 0 ; y 0
Montrer que :
et en déduire que p
R +1 t2
lim I (a) = 0
e dt = (2.3)
a!+1 2
(4) Montrer que r
R +1 t2 1
0
e dt = ; 0 (2.4)
2
et en déduire que
r p
R +1 t2
R +1 2 t2
1
e dt = ; 1
te dt = (2.5)
2
2.7 Intégrale Triple 49
Exercice 2.2 Soient
RR 1
I (D) = (D)
dxdy
(1 + x2 ) (1 + y2)
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x 1 ; 0 y x
RR x
I (D) = (D)
dxdy
(1 + x2 ) (1 + xy)
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x 1 ; 0 y 1
et en déduire que
R 1 ln (1 + t) ln 2
0
dt =
1 + t2 8
P
N
I (N ) = f (Mj ) Vj
j=1
2.8 Calcul De L’intégrale Triple 50
qui est appelée somme Intégrale de la fonction f (x; y; z) dans le domaine D.
existe et est …nie (indépendement du choix du découpage), on dira que f est intégrable
sur D. Cette limite I (D) est appelée intégrale triple de la fonction f (x; y; z) sur le
domaine D et on la désigne par
RRR RRR
I (D) = (D)
f= (D)
f (x; y; z) dxdydz
les fonctions '1 (x; y) et '2 (x; y) sont continues sur le compact élémentaire de R2 .
Soit f : D ! R une fonction continue sur D (avec sa frontière ). Alors l’intégrale
triple de la fonction f (x; y; z) sur le domaine D est donnée par
RRR RR R '2 (x;y)
I (D) = (D)
f (x; y; z) dxdydz = ( )
dxdy '1 (x;y)
f (x; y; z) dz
2.8 Calcul De L’intégrale Triple 51
RRR
I (D) = (D)
zdxdydz
D = (x; y; z) 2 R3 ; x2 + y 2 + z 2 1; z 0
Solution :
RRR RR R p1 x2 y 2 1 RR
I (D) = (D)
zdxdydz = ( )
dxdy 0
zdz = 1 x2 y 2 dxdy
2 ( )
= (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 1
1R 2 R 1 2 1 R2 R1
I (D) = 1 r rdrd = d 1 r2 rdr
2 0 0 2 0 0
R1 R1
I (D) = 0 1 r2 rdr = (1 u) du = ; u = r2
2 0 4
Exemple 8.2 Calculer l’intégrale triple suivante
RRR p
I (D) = (D)
x2 + y 2 dxdydz
D = (x; y; z) 2 R3 ; x2 + y 2 z 4
Solution :
RRR p RR R4 p
I (D) = (D)
x2 + y 2 dxdydz = ( )
dxdy x2 +y 2
x2 + y 2 dz
RR p
I (D) = ( )
4 x2 y2 x2 + y 2 dxdy
= (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 4
2.8 Calcul De L’intégrale Triple 52
On pose x = r cos ; y = r sin . Le jacobien est J = r
R2 R2 R2 R2
I (D) = 0 0
4 r2 r2 drd = 0
d 0
4 r2 r2 dr
R2 128
I (D) = 2 0
4 r2 r2 dr =
15
D = (x; y; z) 2 R3 ; a z b ; (x; y) 2 z
RRR Rb RR
I (D) = (D)
f (x; y; z) dxdydz = a
dz ( z)
f (x; y; z) dxdy
En particulier si D un est pavé : D = [a; b] [c; d] [s; t], et f (x; y; z) = f1 (x) f2 (y) f3 (z),
f1 , f2 et f3 sont respectivement continues sur [a; b], [c; d] et sur [s; t] ; alors
RRR Rb Rd Rt
I (D) = (D)
f (x; y) dxdy = f
a 1
(x) dx c
f2 (y) dy f
s 3
(z) dz
2.8 Calcul De L’intégrale Triple 53
Exemple 8.2
RRR
I (D) = (D)
z 2 dxdydz
D = (x; y; z) 2 R3 ; x2 + y 2 + z 2 1; z 0
Solution :
RRR R1 RR R1 RR
I (D) = (D)
zdxdydz = 0
dz ( z)
z 2 dxdy = 0
z 2 dz ( z)
dxdy
z = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 1 z2
RR R 2 R p1 z2 R p1 z2
I( z) = ( z)
dxdy = 0 0
rdrd = 2 0
rdr = 1 z2
R1 RR R1 2
I (D) = 0
z 2 dz ( z)
dxdy = 0
1 z 2 z 2 dz =
15
Exemple 8.3 Calculer l’intégrale triple suivante
RRR p
I (D) = (D)
x2 + y 2 dxdydz
D = (x; y; z) 2 R3 ; x2 + y 2 z 4
Solution :
RRR p R4 RR p
I (D) = (D)
x2 + y 2 dxdydz = 0
dz ( z)
x2 + y 2 dxdy
z = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 z
RR p
I ( z ) = ( z ) x2 + y 2 dxdy
R 2 R pz R pz 2 3=2
I( z) = 0 0
r2 drd = 2 0
r2 dr = z
3
R4 RR p 2 R 4 3=2 128
I (D) = 0
dz ( z)
x2 + y 2 dxdy = 0
z dz =
3 15
2.8 Calcul De L’intégrale Triple 54
RRR
I (D) = (D)
zdxdydz
p
où D est l’intérieur du demi-cône z = x2 + y 2 , limité par la surface x2 + y 2 + z 2 = 4.
Solution :
RRR R2 RR R2 RR
I (D) = (D)
zdxdydz = 0
dz ( z)
zdxdy = 0
zdz ( z)
dxdy
p
z = z1 = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 z2 si 0 z 2
p
z = z2 = (x; y) 2 R2 ; x2 + y 2 4 z2 si 2 z 2
R2 RR R p2 RR R2 RR
I (D) = 0
zdz ( z)
dxdy = 0
zdz ( z1 )
dxdy + p
2
zdz ( z2 )
dxdy
R2 Rz Rz
I( z1 ) = 0 0
rdrd = 2 0
rdr = z 2
R 2 R p4 z2 R p4 z2
I( z1 ) = 0 0
rdrd = 2 0
rdr = 4 z2
2.9 Changement de variables Dans une Intégrale Triple 55
R p2 RR R2 RR
I (D) = 0 zdz ( z1 )
dxdy + p zdz
2 ( z2 )
dxdy
Rp 2 R2
I (D) = 0
z 2 zdz + p
2
4 z 2 zdz
R p2 R2 1 9
I (D) = 0
z 3 dz + p
2
z 4 z 2 dz = + =2
4 4
R p2 R2
0
z 3 dz + p
2
z 4 z 2 dz
Propriétés De L’intégrale triple Les intégrales triples ont les mêmes propriétés que les
intégrales doubles. La démonstration de ces propriétés est analogue en tous points à
celle des propriétés correspondantes aux intégrales doubles.
De…nition 9.2 Soit = (f1 ; f2 ; f3 ) : R3 ! R3 une fonction continue dans R3 . On dit que
est de classe C 1 dans R3 si les applications f1 : R3 ! R, f2 : R3 ! R et f3 : R3 ! R
sont de classe C 1 dans R3 .
Alors
RRR RRR
(D)
f (x; y) dxdydz = ( )
f (x (u; v; w) ; y (u; v; w) ; z (u; v; w)) jJ (u; v; w)j dudvdw
: ! D ; (r; ; ') ! (r; ; ') = (x (r; ; ') ; y (r; ; ') ; z (r; ; '))
2.9 Changement de variables Dans une Intégrale Triple 56
avec
avec
x = cos ' ; y = sin ' ; 0 ; 0 ' 2
D = (x; y; z) 2 R3 ; x2 + y 2 + z 2 a2 ; z 0
Solution :
Solution : Pour ce calcul, les coordonnées sphériques apparaissent les plus adaptées
De…nition 10.2 Le moment d’inertie J de ce corps pesant par rapport a un axe ( ) est
égale à
RRR
J = (D)
d2 (x; y; z; ) (x; y; z) dxdydz
pour l’axe = OY on a
RRR
JOY = (D)
x2 + z 2 (x; y; z) dxdydz
et pour l’axe = OZ on a
RRR
JOZ = (D)
x2 + y 2 (x; y; z) dxdydz
Les intégrales JOX , JOY et JOZ sont appelées respectivement les moments d’inertie du
corps par rapport aux axes OX, OY et OZ.
n 2 2
o
z2
Exemple 10.1 Soit D = (x; y) 2 R2 ; ax2 + yb2 + c2
1 ; z 0 un corps pesant de
densité constante (x; y) = = cste, a; b; c > 0.
1. Calculer le volume V de D.
2.10 Application De L’intégrale Triple 59
2. Calculer les coordonnées du centre de masse (xG ; yG ) de D.
Solution : Pour ce calcul, les coordonnées sphériques apparaissent les plus adaptées
1. Le volume V de D.
Z Z =2 Z 1
RRR '=2
V= (D)
dxdydz = abcr2 sin drd d'
'=0 =0 0
Z Z !Z
RRR 2 2
1
2
V= (D)
dxdydz = abc d' sin d r2 dr = abc
0 0 0 3
2. La masse de D est
RRR RRR 2
M= (D)
(x; y; z) dxdydz = (D)
dxdydz = V = abc
3
1 RRR 1 RRR
xG = (D)
x (x; y; z) dxdydz = (D)
xdxdydz
M V
Z Z = Z 1
1 '=2 2
xG = (ar sin cos ') abcr2 sin drd d'
V '=0 =0 0
Z 2 Z !Z
1
1 2 2
2
xG = a bc cos 'd' sin d r3 dr
V 0 0 0
Z 2
Comme cos 'd' = 0, donc xG = 0.
0
1 RRR 1 RRR
yG = (D)
y (x; y; z) dxdydz = (D)
ydxdydz
M V
Z Z = Z 1
1 '=2 2
yG = (br sin sin ') abcr2 sin drd d'
V '=0 =0 0
2.10 Application De L’intégrale Triple 60
Z 2 Z !Z
1
1 2 2
2
yG = ab c sin 'd' sin d r3 dr
V 0 0 0
Z 2
Comme sin 'd' = 0, donc yG = 0.
0
1 RRR 1 RRR
zG = (D)
z (x; y; z) dxdydz = (D)
zdxdydz
M V
Z Z = Z 1
1 '=2 2
zG = (cr cos ) abcr2 sin drd d'
V '=0 =0 0
Z 2 Z !Z
1
abc2 2
zG = d' cos sin d r3 dr
V 0 0 0
!
1
1 2 2 1 4 3
zG = 3c sin d r = c
2 0 4 0 8
Chapitre 3
Intégrales Impropres
2. ou bien l’intervalle d’intégration est …nie mais la fonction f (t) est non bornée dans l’in-
tervalle d’intégration (intégrale impropre de type 2).
3. ou bien l’intervalle d’intégration est non …nie et la fonction f (t) est non bornée dans une
intervalle …nie inclus dans l’intervalle d’intégration (intégrale impropre de type 3).
Exemple 1.1
R +1
1. 0 sin (t) dt est une intégrale impropre de type 1.
R2
2. 0 x 1 1 dt est une intégrale impropre de type 2.
R +1
3. 0 sin(t)x
dt est une intégrale impropre de type 3.
R +1 Rx
a
f (t) dt = lim f (t) dt
x!+1 a
Si la limite lim F (x) n’existe pas ou elle est in…nie, on dit que l’intégrale de f sur
x!+1
[a; +1[ est divergente.
De…nition 2.2 Soit f : ] 1; a] ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle ] 1; a], telle
Ra
que l’intégrale x f (t) dt existe pour tout x 2 ] 1; a]. On dit que l’intégrale de f sur
Ra
] 1; a] est convergente si la fonction F (x) = x f (t) dt admet une limite …nie lorsque
Ra
x tend vers 1, i.e., lim F (x) = ` 2 R. Cette limite ` = lim x f (t) dt est appelée
x! 1 x! 1
intégrale impropre de f sur ] 1; a], et on écrit
Ra Ra
1
f (t) dt = lim f (t) dt
x! 1 x
Ra
Si la limite lim f (t) dt n’existe pas ou elle est in…nie, on dit que l’intégrale de f sur
x! 1 x
] 1; a] est divergente.
De…nition 2.3 Soit f : ] 1; +1[ ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle ] 1; +1[,
Ry
telle que l’intégrale x f (t) dt existe pour tout x; y 2 ] 1; +1[. On dit que l’inté-
Ra R +1
grale de f sur ] 1; +1[ est convergente si les intégrales 1 f (t) dt et a f (t) dt sont
convergentes, l’intégrale impropre de f sur ] 1; +1[ est le nombre réel
R +1 Ra R +1
1
f (t) dt = 1
f (t) dt + a
f (t) dt
Ra
On dit que l’intégrale de f sur ] 1; +1[ est divergente si les intégrales 1
f (t) dt
R +1
et/ou a f (t) dt sont divergentes.
R +1 1
Exemple 2.1 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1+t 2 dt.
R +1 1
Rx 1
Solution : 0 1+x2
dt est une intégrale impropre de type 1. Soit F (x) = 0 1+t2
dt, comme
Rx 1
F (x) = 0
= arctan x ; lim F (x) = lim arctan x = arctan +1 =
1 + t2 x!+1 x!+1 2
R +1 1
alors l’intégrale 0 1+t 2 dt est convergente et on a
1R +1 Rx 1
0
2
dt = lim 0 dt = lim F (x) =
1+t x!+1 1 + t2 x!+1 2
R +1 t
Exemple 2.2 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1+t 2 dt.
3.2 Intégrales Impropres de type 1 63
R +1 t Rx t
Solution : 0 1+x2 dt est une intégrale impropre de type 1. Soit F (x) = 0 1+t2 dt, comme
Rx t 1 1
F (x) = 0 2
= ln 1 + x2 ; lim F (x) = lim ln 1 + x2 = +1
1+t 2 x!+1 x!+1 2
R +1 1
alors l’intégrale 0 1+t2
dt est divergente.
R +1
Exemple 2.3 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0
cos (t) dt.
R +1 Rx
Solution : 0
cos (t) dt est une intégrale impropre de type 1. Soit F (x) =
0
cos (t) dt =
R +1
sin x, comme la limite lim F (x) = lim sin x n’existe pas, alors l’intégrale 0 cos (t) dt
x!+1 x!+1
est divergente.
R +1 1
Exemple 2.4 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 (1+t2 )n
dt, n 1.
R +1 1
Rx 1
Solution : 0 (1+t2 )n
dt est une intégrale impropre de type 1. Soit Fn (x) = 0 (1+t)n
dt,
une intégration par partie donne
x
Rx 1 t Rx t2
Fn (x) = n dt = + 2n dt
0 2
(1 + t ) (1 + t2 )n 0
0
(1 + t2 )n+1
x Rx t2
Fn (x) = + 2n dt
(1 + x2 )n 0
(1 + t2 )n+1
x R x t2 + 1 Rx 1
Fn (x) = + 2n dt 2n dt
(1 + x2 )n 0
(1 + t2 )n+1 0
(1 + t2 )n+1
x Rx 1 Rx 1
Fn (x) = n + 2n 0 dt 2n dt
2
(1 + x ) (1 + t2 )n 0
(1 + t2 )n+1
x
Fn (x) = + 2nFn (x) 2nFn+1 (x)
(1 + x2 )n
x
(1 2n) Fn (x) = 2nFn+1 (x) +
(1 + x2 )n
Soit Jn = lim Fn (x), alors
x!+1
x
(1 2n) Jn = 2nJn+1 + lim n = 2nJn+1
x!+1 (1 + x2 )
R +1 1 [2 (n 1)]!
Jn = n dt = ; n 1
0
(1 + t2 ) 22(n 1) [(n 1)!]2 2
1 R +1 [2n]!
Jn+1 = n+1 dt = 2n ; n 0
2
(1 + t ) 0
2 [n!]2 2
R +1
Exemple 2.5 Etudier la convergence de l’intégrale suivante a t1 dt, 2 R, a > 0.
R +1 Rx
Solution : a t1 dt est une intégrale impropre de type 1. Soit F (x) = a t1 dt,
x
Rx 1 1 1 1 1 1
F (x) = a
dt = 1
= 1 1
; si 6= 1
t 1 t a 1 a x
R x1 x
F (x) = a
dt = ln tjxa = ln ; si =1
t a
1. Cas 1 : Si > 1, on a
1 1 1 1 1
lim F (x) = lim 1 1
= 1
x!+1 x!+1 1 a x 1a
R +1 1
L’intégrale a t
dt est convergente et on a
R +1 1 1 1
a
dt = lim F (x) = 1
t x!+1 1a
2. Cas 2 : Si 1, on a
1 1 1
lim F (x) = lim 1 1
= +1 ; si 6= 1
x!+1 x!+1 1 a x
x
lim F (x) = lim ln = +1 ; si =1
x!+1 x!+1 a
R +1 1
L’intégrale a t
dt est divergente.
R +1 1
Théorème 2.1 Soient 2 R, a > 0. L’intégrale a t
dt converge pour > 1, et diverge
pour 1.
Théorème 2.2 Soient f : [a; +1[ ! R et g : [a; +1[ ! R deux fonctions dé…nies et
continues dans l’intervalle [a; +1[, telle que 0 f (t) g (t) pour tout t 2 [a; +1[ ;
alors
R +1 R +1
(1) Si l’intégrale g (t) dt est convergente alors l’intégrale a f (t) dt est convergente.
a
R +1 R +1
(2) Si l’intégrale (t) dt est divergente alors l’intégrale a g (t) dt est divergente.
a
f
R +1 e t
Exemple 2.6 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1+e t dt, 2R .
3.2 Intégrales Impropres de type 1 65
Solution :
R +1 e t
1. Cas 1 : Si > 0, on a 0
est une intégrale impropre de type 1. Comme f (t) =
1+e t
dt
e t 1
R +1
1+e t 1+e t = g (t) pour tout t 2 [0; +1[ ; alors a
f (t) dt est convergente si l’intégrale
R +1 Rx 1
0
g (t) dt est convergente. Soit F (x) = 0 1+e t dt,
Rx 1 Rx e t 1 t x 1 2
F (x) = 0
dt = 0
dt = ln e +1 0
= ln
1+e t e t+1 e x +1
1 2 ln 2
lim F (x) = lim ln x
=
x!+1 x!+1 +1 e
R +1 1
R +1 e t
L’intégrale 0 1+e t dt est convergente, donc l’
intégrale 0 1+e t dt est convergente et on
a
R +1 e t R +1 (e t )2 1R1 u
0 t
dt = 0 t
dt = 0
du ; u = e t
1+e e +1 u+1
R +1 e t
1R 1u + 1 1R1 1 1 ln 2
0 t
dt = 0
du 0
du =
1+e u+1 u+1
R +1 e t
2. Cas 2 : Si < 0, on a 0 1+e t dt est une intégrale impropre de type 1. Comme f (t) =
e t 1
R +1
1+e t 1+e t = g (t) pour tout t 2 [0; +1[ ; alors a
f (t) dt est divergente si l’intégrale
R +1 Rx 1
0
g (t) dt est divergente. Soit F (x) = 0 1+e t dt,
Rx 1 Rx e t 1 t x 1 2
F (x) = 0
dt = 0
dt = ln e +1 0
= ln
1+e t e t+1 e x +1
1 2 1
lim F (x) = lim ln x
= ln 0+ = +1
x!+1 x!+1 e +1
R +1 1
R +1 e t
L’intégrale 0 1+e t dt est divergente, donc l’intégrale 0 1+e t
dt est divergente.
Théorème 2.3 Soit f : [a; +1[ ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle [a; +1[. Si l’inté-
R +1 R +1
grale a jf (t)j dt est convergente alors l’intégrale a f (t) dt est convergente.
R +1 cos t
Exemple 2.7 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1+t 2 dt.
cos t 1
Solution : Comme 1+t2 1+t2
, alors
R +1 cos t R +1 1
0
dt 0
dt
1 + t2 1 + t2
R +1 1
R +1 cos t
R +1 cos t
L’intégrale 0 1+t2
dt = 2 est convergente, donc les intégrales 0 1+t2
dt et 0 1+t2
dt
sont convergentes.
Théorème 2.5 Soit f : [a; +1[ ! R une fonction numérique positive. Soient 2 R, k 2 R,
tels que lim t f (t) = k, alors
t!+1
R +1
1. l’intégrale a
f (t) dt converge pour > 1 et 0 k < +1 ;
R +1
2. l’intégrale a
f (t) dt diverge pour 1 et 0 < k +1.
R +1 arctan t
Exemple 2.8 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1+t2
dt.
arctan t t 2
Solution : Soit f (t) = 1+t2
, comme lim t2 f (t) = lim 1+t 2 arctan t = arctan (+1) =
t!+1 t!+1
R +1 arctan t
2
, = 2 > 1 et 0 k= 2
< +1, donc l’intégrale 0 1+t2
dt converge, et on a
R +1 arctan t R +1 R 2
0
dt = 0
arctan td (arctan t) = 0
2
udu = ; u = arctan t
1 + t2 8
R +1
Exemple 2.9 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 p1+tt2 +t4 dt.
t t2
Solution : Soit f (t) = p
1+t2 +t4
,
comme lim tf (t) = lim p
1+t2 +t4
= 1, =1 1 et
t!+1 t!+1
R +1 arctan t
0 < k = 1 < +1, donc l’intégrale 0 1+t2
dt diverge.
Théorème 2.6 Soient f : [a; +1[ ! R et g : [a; +1[ ! R deux fonctions dé…nies et
continues dans l’intervalle [a; +1[, telles que f (t) 0, g (t) > 0 pour tout t 2 [a; +1[,
et lim f(t) g(t)=k , alors :
t!+1
R +1 R +1
1. Si 0 < k < +1 : Les intégrales a
f (t) dt et a
g (t) dt sont de même natures, c.à.d
convergentes toutes les deux ou bien divergentes toutes les deux.
R +1 R +1
2. Si k = 0 et l’intégrale a g (t) dt est convergente, alors l’intégrale a f (t) dt est conver-
gente.
R +1 R +1
2. Si k = +1 etl’intégrale a
f (t) dt est divergente, alors l’intégrale a
g (t) dt est diver-
gente.
R +1
Exemple 2.10 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0
sin2 p 1
1+t2
dt.
f (t) 1
lim = lim 1 + t2 sin2 p =1
t!+1 g (t) t!+1 1 + t2
3.3 Intégrales Impropres de type 2 67
R +1 R +1 R +1 1
Les intégrales 0 f (t) dt et 0 g (t) dt sont de même natures, comme l’intégrale 0 1+t2 dt
R +1
est convergente, alors l’intégrale a f (t) dt est convergente.
R +1 ln t
Exercice 3.1 Calculer l’intégrale suivante J = 0 t2 +a2
dt, a > 0.
Solution :
R +1 ln t R a ln t R +1 ln t
J= 0
dt = 0 2
dt + a
dt
t2 + a2 t + a2 t2 + a2
Comme
a2
R +1 ln t R a ln s a2 R a ln (a2 ) ln s a2
a
dt = 0 a2 2 ds = 0
ds ; t =
t2 + a2 + a2 s
2 s 2 + a2 s
s
alors
R a ln t R a ln (a2 ) ln t R a 2 ln a
J= 0 2 2
dt + 0 2 2
dt = 0 2 dt
t +a t +a t + a2
2 ln a R 1 1 2 ln a 2 ln a ln a
J= 0 2
ds = arctan sj10 = arctan (1) =
a s +1 a a 2a
R +1 2
Exercice 3.2 Calculer l’intégrale suivante J = 0 3x x+2x+1 4 +1 dx.
Solution :
R +1 3x2 + 2x + 1 R +1 3 + 2s + s2 1
J= 0 4
dx = 0 4
ds ; s =
x +1 s +1 x
R +1 x2 + x + 1 R +1 x2 + 1 R +1 x
2J = 4 0 dx = 4 0
dx + 4 0
dx
x4 + 1 x4 + 1 x4 + 1
R +1 x R +1 1
0 4
dx = 0 2
ds = arctan sj+1 0 = ; s = x2
x +1 s +1 2
R +1 x + 1
2 R +1 1 + x 2 R +1 1+x 2 R +1 du 1
0 4
dx = 0 2 2
dx = 0 2 dx = 1 2 ; u=x x
x +1 x +x (x x 1 ) + 2 u +2
R +1 du R +1 1 p R +1 ds p
J=4 0 + 0
ds = 2 2 + 1 0
; u = 2s
u2 + 2 s2 + 1 s2 + 1
p R +1 ds p +1
p
J= 1+2 2 0 = 1 + 2 2 arctan (s)j0 = 1 + 2 2
s2 + 1 2
R +1 3x + 2x + 1
2
1 p
J= 0 4
dx = + 2
x +1 2
Si la limite lim F (x) n’existe pas ou elle est in…nie, on dit que l’intégrale de f sur [a; b[
x!b
est divergente.
De…nition 3.2 Soit f : ]a; b] ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle ]a; b], telle que l’in-
Rb
tégrale x f (t) dt existe pour tout x 2 ]a; b]. On dit que l’intégrale de f sur ]a; b] est
Rb
convergente si la fonction F (x) = x f (t) dt admet une limite …nie lorsque x tend vers
Rb
a, i.e., lim F (x) = ` 2 R. Cette limite ` = lim x f (t) dt est appelée intégrale impropre
x!a x!a
de f sur ]a; b], et on écrit
Rb Rb
a
f (t) dt = lim f (t) dt
x!a x
Rb
Si la limite lim f (t) dt n’existe pas ou elle est in…nie, on dit que l’intégrale de f sur
x!a a
]a; b] est divergente.
R1 1
Exemple 3.1 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 1 t2
dt.
R1 1
Rx 1
Solution : 0 1 t2
dt est une intégrale impropre de type 2. Soit F (x) = 0 1 t2
dt, comme
Rx 1 1 Rx 1 Rx 1 1
F (x) = 0
dt = 0
dt+ 0 dt = fln (1 + x) ln (1 x)g
1 t2 2 1+t 1 t 2
Rx 1 1 1+x 1 1+x
F (x) = 0
dt = ln ; lim F (x) = lim ln = ln 0+ = 1
1 t2 2 1 x x!1 x!1 2 1 x
R +1 1
alors l’intégrale 0 1+t2
dt est divergente.
R1
Exemple 3.2 Etudier la convergence de l’intégrale suivante p t dt.
0 1 t2
R1 Rx
Solution : p t dt est une intégrale impropre de type 2. Soit F (x) = p t dt, comme
0 1 t2 0 1 t2
Rx t 1 R x2 1 p x2 p
F (x) = 0
p dt = p ds = 1 s =1 1 x2 ; s = t2
1 t2 2 0 1 s 0
R1 t p
0
p dt = lim F (x) = lim 1 1 x2 = 1
1 t2 x!1 x!1
R +1 1
alors l’intégrale 0 1+t2
dt est covergente.
Rb 1
Exemple 3.3 Etudier la convergence de l’intégrale suivante a (b t)
dt, 2 R, a < b.
3.3 Intégrales Impropres de type 2 69
Rb Rx
Solution : a (b 1t) dt est une intégrale impropre de type 2. Soit F (x) = a (b 1t) dt,
x
Rx 1 1 1
F (x) = a
dt = 1
(b t) 1 (b t) a
1 1 1
= 1 1 ; si 6= 1
1 (b x) (b a)
Rx 1 b x
F (x) = a
dt = ln (b t)jxa = ln ; si =1
b t b a
1. Cas 1 : Si 1, on a
1 1 1
lim F (x) = lim 1 1 = +1
x!b x!b 1 (b x) (b a)
b x
lim F (x) = lim ln = +1 ; si =1
x!b x!b b a
Rb 1
L’intégrale a (b t)
dt est divergente.
2. Cas 2 : Si < 1, on a
1 1 1 1 1
lim F (x) = lim 1 1 = 1
x!b x!b 1 (b x) (b a) 1 (b a)
Rb 1
L’intégrale a (b t)
dt est convergente et on a
Rb 1 1 1
a
dt = lim F (x) = 1
(b t) x!b 1 (b a)
Rb 1
Théorème 3.1 Soient 2 R, a < b. L’intégrale a (b t)
dt converge pour < 1, et diverge
pour 1.
Rb 1
Théorème 3.2 Soient 2 R, a < b. L’intégrale a (t a)
dt converge pour < 1, et diverge
pour 1.
0
2
ln sin (t) dt converge, et on a
R R R
J= 2
0
ln sin (t) dt = 0
2
ln sin s ds = 0
2
ln cos (s) ds ; s = t
2 2
R R R
2J = 0
2
ln sin (t) dt + 2
0
ln cos (s) ds = 2
0
ln (sin (t) cos (s)) dt
R sin (2t)
sin (s) 1R
2J = 0
2
ln ds ; s = 2t dt = ln
22 2 0
1R 1R 1R
2J = 0 ln (sin s) ds 0
ln (2) ds = 0 ln (sin s) ds ln 2
2 2 2 2
1R 1R
2J = 02 ln (sin s) ds + ln (sin s) ds ln 2
2 2 2 2
comme
R R
ln (sin s) ds = 2
0
ln sin t + dt ; s = t +
2 2 2
R R R
ln (sin s) ds = 0
2
ln (cos t) dt = 2
0
ln (sin t) dt ; s = t +
2 2
donc
R
2J = 0
2
ln (sin s) ds ln 2 = J ln 2 ) J = ln 2
2 2 2
R1
Exemple 3.5 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0
tn (1 t) dt, 2 R, n 2 N.
R1 1 R 1 n+1 +1
Jn+1 = 0
tn+1 (1 t) dt = t d (1 t)
+1 0
3.3 Intégrales Impropres de type 2 71
1 n n+1 1 R1 o
Jn+1 = t (1 t) +1 0 (n + 1) 0 tn (1 t) +1 dt
+1
n + 1R 1 n n + 1R 1 n
Jn+1 = 0
t (1 t) +1 dt = t (1 t) (1 t) dt
+1 +1 0
n + 1 nR 1 n R 1 n+1 o n+1
Jn+1 = t (1 t) dt t (1 t) dt = (Jn Jn+1 )
+1 0 0
+1
n+1 n+1 n+1
+ 1 Jn+1 = Jn ) Jn+1 = Jn
+1 +1 +n+2
Jn+1 n+1 Y1 Jm+1
n Y1
n
m+1
= ) =
Jn +n+2 m=0
Jm m=0
+m+2
Jn n! n!
= ) Jn = J0
J0 ( + 2) ( + 3) ::: ( + n + 1) ( + 2) ( + 3) ::: ( + n + 1)
R1 1
Comme J0 = 0 (1 t) dt = +1 , donc
n!
Jn =
( + 1) ( + 2) ( + 3) ::: ( + n + 1)
R n 1 (1 t n
n)
Exemple 3.6 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 t
dt, n 2 N .
t n n
1 (1 n ) 1 (1 nt )
Solution : Soient f (t) = t
comme lim f (t) = lim t
= n, on a = 0 < 1 et
t!0 t!0
Rb
0 k = n < +1, alors l’intégrale a f (t) dt est convergente. Le changement de variable
t
x=1 n
donne
R n1 t n R 1 1 xn R1
1 1 1 1
0
n
dt = 0
dt = 0 1 + t + t2 + ::: + tn 1
dt = 1 + + + ::: +
t 1 t 2 3 n
Théorème 3.8 Soit f : [a; b[ ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle [a; b[. Si l’intégrale
Rb Rb
a
jf (t)j dt est convergente alors l’intégrale a f (t) dt est convergente.
Théorème 3.9 Soit f : ]a; b] ! R une fonction dé…nie dans l’intervalle ]a; b]. Si l’intégrale
Rb Rb
a
jf (t)j dt est convergente alors l’
intégrale a
f (t) dt est convergente.
R 1 sin(t1=4 )
Exemple 3.8 Etudier la convergence de l’intégrale suivante 0 pt dt, 2 R, n 2 N.
Solution :
R 1 sin t1=4 R1 1 R1 1
0
p 0
pdt dt 0
p dt
t t t
R1 R 1 sin(t1=4 )
l’intégrale 0 p1t dt est convergente alors l’intégrale 0 pt dt est convergente.
De…nition 4.2 Soit J un intervalle de R et f : [a; +1[ J ! R une fonction dé…nie sur
[a; +1[ J. On considère la fonction
R +1
g : J ! R ; g (x) = a
f (t; x) dt
g (x) est appelée intégrale impropre dépendant d’un paramètre. On dit que l’intégrale
converge uniformément sur J si
R
8" > 0; 9b a; g (x) a
f (t; x) dt "; 8 b; 8x 2 J
Théorème 4.2 Soit J un intervalle ouvert de R et f : [a; +1[ J ! R une fonction continue
sur [a; b] J véri…ant les conditions
1. il existe une fonction h : J ! R continue sur J, telle que jf (t; x)j h (x), 8t 2 [a; +1[,
8x 2 J,
R +1
2. a h (t; x) dt est convergente pour tout x 2 J,
R +1
Alors l’intégrale a f (t; x) dt converge uniformément sur J.
Théorème 4.3 Soit J un intervalle ouvert de R et f : [a; +1[ J ! R une fonction continue
R +1
sur [a; b] J. Si l’intégrale a f (t; x) dt converge uniformément sur J, alors la fonction
R +1
g (x) = a f (t; x) dt est continue sur J et on a
R R nR o R nR o
+1 +1
g (x) dx = dx a
f (t; x) dt = a dt f (t; x) dx ; 8 ; 2J
R +1 R +1
lim g (x) = lim a
f (t; x) dt = a
lim f (t; x) dt ; 8 2 J
x! x! x!
Théorème 4.5 Soit J un intervalle ouvert de R et f : [a; +1[ J ! R une fonction continue
sur [a; b] J véri…ant les conditions
@
1. la fonction (t; x) ! @x f (t; x) est continue sur [a; +1[ J,
R +1
2. a f (t; x) dt est convergente pour tout x 2 J,
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 74
R +1 @
3. l’intégrale a @x f (t; x) dt converge uniformément sur J.
R +1
Alors la fonction g (x) = a f (t; x) dt est dérivable sur J et on a
R +1 @
a
g0 (x) =
f (t; x) dt
@x
R +1
Exemple 4.1 Calculer l’intégrale suivante J = 0 e t cos ( t) dt, > 0; 2 R, et déduire
que
R +1 sin t t
0
e dt =
t 4
Solution :
1. Comme ei t
= cos ( t) + i sin ( t) ; cos ( t) = Re ei t , donc
R +1 t
R +1 t
R +1
J= 0
e cos ( t) dt = 0
e Re ei t
dt = Re 0
e ( i )t
dt
1 ( i )t +1 1 +i
J= Re e 0
= Re = Re 2 = 2
( i ) i 2+ 2 +
R +1 t
J= 0
e cos ( t) dt = 2 2
+
2.
R +1 sin ( t) t R +1 1
J( ) = 0
e dt ; J0 ( ) = 0 cos ( t) e t dt = 2
t +1
Z
1
J( ) = 2+1
d = arctan + C
C = J (0) = 0 ) J ( ) = arctan
R +1 sin t t
0
e dt = J (1) = arctan (1) =
t 4
R +1 2
Exemple 4.2 Calculer l’intégrale suivante J = 0 e t dt, > 0, et déduire que
r r
R +1 2 t2 1 R +1 1 t
0
te dt = ; 0 p e dt =
4 t
Solution :
1.
R +1 t2 t2
R +1 nR +1
R +1 t2 s2
o
J2 =
0
e 0
e dt dt = 0
dt 0
e e ds
R +1 n R +1 2 2
o R +1 n R +1 o
J2 = 0 dt 0 e t e t u tdu = 0 dt 0 e (1+u )t tdu ; s = tu
2 2 2
R +1 nR +1 o 1R nR o
J2 = 0 du 0 e (1+u )t tdt = 0 du 0 e (1+u )x dx ; x = t2
2 2 +1 +1 2
2
+1
2 1 R +1 1 ( 1+u2 )x 1 R +1 1
J = 0 du e = du
2 (1 + u2 ) 0 2 0 1 + u2
r
2 1 +1 1 R +1 t2 1
J = arctan uj0 = arctan (+1) = )J= 0 e dt =
2 2 4 2
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 75
2. r r
R +1 t2 1 0
R +1 2 t2 1
J( ) = 0
e dt = )J ( )= 0
te dt =
2 4
r r r
1 0 1 R +1 t2 1
J( ) = )J ( )= ) 0
t2 e dt =
2 4 4
3. r
R +1 1 t
R +1 1 s2
R +1 s2
0
p e dt = 2 0 e sds = 2 0 e ds =
t s
Exemple 4.3 Soient J ( ) l’intégrale suivante
R +1 bt2
J( ) = 0
e cos ( t) dt ; 2R ; b>0
dJ( ) 2 1
p 2
Montrer que d
= b
J ( ) et déduire que J ( ) = 2 b
e b .
Solution :
dJ ( ) R +1 bt2
= 0
e t sin ( t) dt
d
Une intégration par parties donne
dJ ( ) 1 R +1 bt2 1 bt2
+1 R +1 bt2
= sin ( t) d e = sin ( t) e e cos ( t) dt
d 2b 0 2b 0 2b 0
Z 2
dJ ( ) dJ ( )
= J( ) ) = d ) ln J ( ) = d = +C
d 2b J( ) 2b 2b 4b
r
2 R +1 bt2 1
J ( ) = Ae 4b ; A = J (0) = 0 e dt =
2 b
Exemple 4.4 Soient J ( ) l’intégrale suivante
R +1 e t2
J( ) = 0 dt ; 0
1 + t2
Z +1
dJ( ) 1
p p u2
Montrer que d
= J( ) 2
et déduire que J ( ) = e du.
Solution :
dJ ( ) R +1 t2 t2
R +1R +1 1 + t21 t2 t2
= 0
e 0
dt = 0
e e dt dt
d 1 + t2 1 + t2
1 + t2
r
dJ ( ) R +1 t2 1
= J( ) 0
e dt = J ( )
d 2
r r
dJ ( ) 1 d 1
J( ) = ) e J( ) = e
d 2 d 2
Z r Z +1
1 +1 p 2
e J( ) = e d = e u du
2
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 76
R +1 e t e t
Exemple 4.5 Calculer l’intégrale suivante J = 0 t
dt, ; > 0.
Solution :
R +1 e t
e t R +1 R ts
R R +1 ts
J= 0
dt = 0
dt e ds = ds 0
e dt
t
t=+1
R 1 ts
R 1
J= ds e = ds = ln
s t=0 s
Exemple 4.6 Soient J l’intégrale suivante
R +1 e at
e bt
J= 0
cos ( t) dt ; a; b > 0 ; 2R
t
2 2
Montrer que J = 12 ln ab 2+
+ 2
.
Solution :
R +1 e at
e bt R +1 nR o
b ts
J( ) = 0
cos ( t) dt = 0
dt a
e cos ( t) ds
t
Rb nR o
+1 st
J( ) = a
ds 0
e cos ( t) dt
R +1 st s Rb s 1 b2 + 2
0
e cos ( t) dt = 2 2
) J( ) = a 2 2
ds = ln
s + s + 2 a2 + 2
Montrer que J ( ) = 12 ln 1 + 1
2 .
Solution :
R +1 1 cos (t) t
J( ) = 0
e dt ; a; b > 0 ; 2R
t
R +1 R +1 R +1
J0 ( ) = 0
(1 cos (t)) e t
dt = 0
e t
dt + 0
cos (t) e t
dt
R +1 st s R +1 t
0
e cos ( t) dt = ) 0
cos (t) e dt =
s2 + 2 2 +1
1 1
J0 ( ) = + 2
) J( ) = ln + ln 2
+1 +C
+1 2
2
1 +1
J( ) = ln 2
+C
2
Comme lim J ( ) = 0, donc
!+1
2 2
1 +1 1 +1
0 = lim J ( ) = lim ln 2
+ C = C ) J ( ) = ln 2
!+1 !+1 2 2
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 77
Exemple 4.8 Soient J ( ) l’intégrale suivante
R +1 1 cos (t) t
J( ) = 0
e dt ; >0
t2
Montrer que
1 1
J( ) = ln 1 + 2
+ arctan
2
et déduire que
R +1 1 cos (t) R +1 sin (t) R +1 sin2 (t)
0
dt = ; 0
dt = ; 0
dt =
t2 2 t 2 t2 2
Solution :
1.
cos (t)R +1 1
J( ) = e t dt ;
0
>0
t2
R +1 1 cos (t) 1 2
+1
J0 ( ) = 0
e t
dt = ln 2
t 2
Z 2 Z Z
1 +1 1
J( ) = ln 2
= ln 2 + 1 d + ln d
2 2
Z
ln d = ln + C1
Z Z 2
2 2
ln +1 d = ln +1 2 2
d
+1
Z 2 Z 2 Z Z Z
+1 1 1
2
d = 2+1
d 2+1
d = d 2
d
+1 +1
Z 2
2
d = arctan ( ) + C2
+1
Z
2 2
ln +1 d = ln +1 2 + 2 arctan ( ) 2C2
2
J( ) = ln +1 + arctan ( ) + ln +C
2
1
J( ) = ln 1 + 2
arctan ( ) + C
2
Comme lim J ( ) = 0, donc
!+1
1
lim J ( ) = lim ln 1 + 2
arctan ( ) + C = arctan (+1) + C = C
!+1 !+1 2 2
C =0)C=
2 2
1
J( ) = ln 1 + 2
arctan ( ) +
2 2
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 78
1
Comme arctan ( ) + arctan = 2 , donc
1 1
J( ) = ln 1 + 2
+ arctan
2
R +1 1 cos(t)
2. 0 t2
dt = lim+ J ( )
!0
R +1 1 cos (t) 1 1
0
dt = lim+ ln 1 + + arctan = arctan (+1) =
t2 !0 2 2 2
R +1 2
J( ) = 0
e a(t t ) dt ; ;a > 0
1
p
Montrer que J ( ) = 2 a
et déduire que
r
R +1 b 1 p
e (at + t2 ) dt =
2
2 ab
0
e ; a; b > 0
2 a
Solution :
1. 1ere Méthode
R +1 2
J0 ( ) = 2a 0
e a(t t ) 1 dt
t2
R +1 2 R +1 2
J0 ( ) = 2a 0
e a(t t ) dt 2a 0
e a(t t ) dt
t2
R +1 R +1 a( s)2
2 R +1 a(t )2
0
e a(tdt =
t )
0
e s ds = 0
e t dt ; s =
t2 t
R 2 R 2
J0 ( ) = 2a 0 e a(t t ) dt 2a 0 e a(t t ) dt = 0 ) J ( ) = cst: = C
+1 +1
r r
R +1 at2 1 R +1 a(t )2 1
C = lim J ( ) = 0 e dt = ) J( ) = 0 e t dt =
!0 2 a 2 a
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 79
2. 2eme Méthode
R +1 ) dt = R +1 e a( s
2 2
J( ) = 0
e a(t t
0
s)
ds ; s =
s2 t
R +1 ) dt = R +1 e a(t
2 2
J( ) = 0
e a(t t dt 0
t )
t2
R +1 2 R +1 2 R +1 2
2J ( ) = 0 e a(t t ) dt + 0 e a(t t ) 2 dt = 0 e a(t t ) 1 + 2 dt
t t
R +1 2 R +1
2J ( ) = 0 e a(t t ) d t
2
= 1 e ax dx ; x = t
t t
r r
R +1 R +1 2 1
) J ( ) = 0 e a(t t ) dt =
2
2J ( ) = 2 0 e ax dx =
a 2 a
3.
R +1 R +1 a(t2 + b 1 ) p R pb 1 2
(at2 + b2 ) 2a ba +1 a t
0
e t dt = 0 e a t 2
dt = e 0
e a t
dt
R +1 (at2 + b ) p R p b1
2
2a ba +1 a t
0
e t2 dt = e
0
e a t
dt
r
R +1 (at2 + b ) 1 p
2 ab
0
e t2 dt = e
2 a
Exemple 4.10 Soient J (x) l’intégrale suivante
R +1 e xt
J (x) = 0
dt ; x > 0
1 + t2
On considère la fonction
R +1 sin t R +1 cos t
g (x) = cos (x) x
dt sin (x) x
dt
t t
1
Montrer que et véri…ent la même équation di¤érentielle y00 + y = x
, et déduire que
g (x) = J (x),
R +1 sin t
g (x) = J (x) = ; 0
dt =
2 t 2
R
d +1
Sachant que dx x
f (t) dt = f (x) :
Solution :
R +1 t2 R +1 1
J00 (x) = 0
e xt
dt ) J00 (x) + J (x) = 0
e xt
dt =
1 + t2 x
R +1 sin t R +1 cos t sin x cos x
g0 (x) = sin (x) x
dt cos (x)
x
dt cos (x) + sin (x)
t t x x
R +1 sin t R +1 cos t
g0 (x) = sin (x) x dt cos (x) x dt
t t
R +1 sin t R +1 cos t sin x cos x
g00 (x) = cos (x) x dt + sin (x) x dt + sin (x) + cos (x)
t t x x
3.4 Intégrale dépendant d’un paramètre 80
sin2 x + cos2 x 1 1
g00 (x) = g (x) + = g (x) + ) g00 (x) + g (x) =
x x x
Soit f (x) = J (x) g (x), alors
Comme lim J (x) = lim g (x) = 0, alors lim f (x) = 0 ) A = B = 0, d’où g (x) =
x!+1 x!+1 x!+1
J (x), en particulier
R +1 1
g (0) = J (0) = 0
dt = arctan (t)j+1
0 =
1 + t2 2
R +1 sin t R +1 cos t
g (0) = lim cos (x) x
dt sin (x) x
dt
x!0 t t
R +1 sin t R +1 cos t
g (0) = 0
dt lim sin (x) x
dt
t x!0 t
R +1 cos t
Comme " t
dt est convergente pour tout " > 0, donc
R +1 cos t
lim sin (x) "
dt =0
x!0 t
Comme
R " cos t R " cos t R "1 R"1 " x
x
dt x
dt x
dt x
dt =
t t t x x
alors
R " cos t " x sin (x)
lim sin (x) x
dt lim sin (x) = " lim ="
x!0 t x!0 x x!0 x
et
R +1 cos t R " cos t R +1 cos t
lim sin (x) x
dt = lim sin (x) x
dt + lim sin (x) "
dt
x!0 t x!0 t x!0 t
R +1 cos t R " cos t
lim sin (x) x
dt = lim sin (x) x
dt
x!0 t x!0 t
R +1 cos t
x
lim sin (x)
dt "
x!0 t
n R +1 o R +1
pour tout " > 0, donc lim sin (x) x cost t dt = 0, d’où g (0) = 0 sint t dt = 2 .
x!0
où
p
D = (x; y) 2 R2 ; jyj x ; >0
et déduire que
R +1 sin (ax) a 1
0
dx =
x 2 ( ) sin 2
et
1
R +1 sin (xq ) q
0
dx = cos ; q<1
xq q 1 2q
R +1 xy a
(Utiliser 0
sin (ax) e dx = a2 +y 2
).
x2
R +1 e b2 x2 e a2 x2
A. On pose f (x) = e et I (a) = 0 x
dx.
1
1. Montrez que I 0 (a) = a
et en déduire que
R +1 e bx2 ax2
e a
I (a) = 0
dx = ln
x b
x2 y 2
2. Montrez que h (x; y) = 2xye et en déduire que
R +1 dx nR b x2 y 2
o R +1 e b2 x2
e a 2 x2
J (a; b) = 0 a
2yx2 e dy = 0
dx
x x
3. Montrez que
R b dy nR +1 x2 y 2
o a
J (a; b) = a 0
2xy 2 e dx = ln
y b
et en déduire que
R +1 e bx2 ax2
e a
I (a) = 0
dx = ln
x b
R +1 f (bx) f (ax) a
J (a; b) = 0
dx = f (0) ln
x b
2. Montrez que
R 1 xb xa 1+b
0
dx = ln ; 0 < a; b < 1
ln x 1+a
R +1 e ax2 x2
+ ax2 e 1 1
0
dx = a (ln a 1) ; 0 < a
x3 2
Exercice 4.4 Soient I et J les intégrales suivantes
R ln (1 + cos t) RR sin y
J= 0
2
dt ; I = (D)
dxdy
cos t 1 + cos x cos y
où
n o
D = (x; y) 2 R2 ; 0 x ; 0 y :
2 2
R dx
On pose A (a) = 2
0 1+a cos x
; 0 < a < 1.
1. Montrez que
R 2dt
A (a) = 4
0
1 a + 2a cos2 t
Faire le changement de variable u = tan (t) pour montrer que
r
2 1 a
A (a) = p arctan
1 a2 1+a
y
et en déduire que A (cos y) = sin y
.
2. Montrez que J = I.
R 2
3. Montrez que I = 02 A (cos y) sin (y) dy et en déduire que J = 8
.
Chapitre 4
Exemple 1.1 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = xn
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par
0 ; si x 2 [0; 1[
fn (x) =
1 ; si x = 1
x2n
Exemple 1.2 La suite des fonctions fn : R ! R dé…nies sur R par fn (x) = 1+x2n
converge
simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par
8
< 0 ; si jxj < 1
1
fn (x) = ; si jxj = 1
: 2
1 ; si jxj > 1
Dé…nition 1.2 Soit A une partie de R. Soit (fn ) une suite d’applications de l’ensemble A
dans R, et soit f : A ! R une application de A dans R. On dit que (fn ) converge
uniformément vers f : A ! R sur A si,
Exemple 1.3 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = xn
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par
0 ; si x 2 [0; 1[
f (x) =
1 ; si x = 1
Les fonctions fn sont continues sur [0; 1] converge simplement vers une fonction f , qui
n’est pas continue. La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f .
x2n
Exemple 1.4 La suite des fonctions fn : R ! R dé…nies sur R par fn (x) = 1+x2n
converge
simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par
8
< 0 ; si jxj < 1
1
f (x) = ; si jxj = 1
: 2
1 ; si jxj > 1
Les fonctions fn sont continues sur R converge simplement vers une fonction f , qui
n’est pas continue. La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur R vers f .
nx
Exemple 1.5 La suite des fonctions fn : R+ ! R dé…nies sur R+ par fn (x) = e converge
simplement vers la fonction f : R+ ! R dé…nie par
0 ; si x > 0
f (x) =
1 ; si jxj = 0
Les fonctions fn sont continues sur R+ converge simplement vers une fonction f , qui
n’est pas continue. La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur R+ vers f .
Théorème 1.2 Soit A une partie de R. Soit (fn ) une suite d’applications de l’ensemble A
dans R, et soit f : A ! R une application de A dans R. Pour chaque n 2 N, notons
Pour que la suite (fn ) converge uniformément vers f sur A, il faut et il su¢ t que la
suite numérique ( n) tende vers zéro.
4.1 Suites de fonctions 86
Exemple 1.6 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = xn
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par
0 ; si x 2 [0; 1[
f (x) =
1 ; si x = 1
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car la suite numérique ( n)
0 ; si x > 0
f (x) =
1 ; si x = 0
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur R+ vers f car la suite numérique ( n)
nx nx
n = sup jfn (x) f (x)j = sup e f (x) = sup e =1
x2R+ x2R+ x2R+
nx 1
n = sup jfn (x) f (x)j = sup xe =
x2R+ x2R+ en
Exemple 1.9 La suite des fonctions fn : [a; 1] ! R, 0 a < 1, dé…nies sur [a; 1] par
nx2
fn (x) = nxe converge simplement vers la fonction f : [a; 1] ! R dé…nie par
f (x) = 0.
1. Si a = 0, la suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car la suite numérique
( n) r
nx2 n
n = sup jfn (x) f (x)j = sup nxe =
x2[0;1] x2[0;1] 2e
ne tend pas vers zéro.
4.1 Suites de fonctions 87
2. Si 0 < a < 1, la suite (fn ) converge uniformément sur [a; 1] vers f car la suite numérique
( n)
nx2 na2
n = sup jfn (x) f (x)j = sup nxe = nae
x2[a;1] x2[a;1]
Théorème 1.3 Soit A une partie de R. Soit (fn ) une suite d’applications de l’ensemble A
dans R, et soit f : A ! R une application de A dans R. Pour que la suite (fn ) converge
uniformément vers f sur A, il su¢ t qu’il existe une suite ("n ) de nombres réels positifs,
convergeant vers zéro, telle que
Donc pour que (fn ) ne converge pas uniformément vers f sur A, il su¢ t qu’il existe
une suite (xn ) de points de A telle que la suite n = fn (xn ) f (xn ) ne tende pas vers
zéro.
nx2
Exemple 1.10 La suite des fonctions fn : R ! R dé…nies sur R par fn (x) = e converge
simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par
0 ; si x 6= 0
f (x) =
1 ; si x = 0
1
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur R vers f car il existe une suite xn = n
1 1 1
de points de R telle que la suite n = fn n
f n
=e n ne tende pas vers zéro.
Exemple 1.11 La suite des fonctions fn : ]0; +1[ ! R dé…nies sur ]0; +1[ par fn (x) =
1 2
n
e nx converge simplement vers la fonction f : ]0; +1[ ! R dé…nie par f (x) = 0. La
1
suite (fn ) converge uniformément sur ]0; +1[ vers f car il existe une suite "n = n
de
nx2
nombres réels positifs, convergeant vers zéro, telle que jfn (x) f (x)j = n1 e < n1 .
Exemple 1.12 La suite des fonctions fn : [0; a] ! R, 0 < a < 1, dé…nies sur [0; a] par
fn (x) = xn converge simplement vers la fonction f : [0; a] ! R dé…nie par f (x) = 0.
La suite (fn ) converge uniformément sur [0; a] vers f car il existe une suite "n = an de
nombres réels positifs, convergeant vers zéro, telle que jfn (x) f (x)j = xn an .
Exemple 1.13 La suite des fonctions fn : ] a; a[ ! R, 0 < a < 1, dé…nies sur R par
x2n
fn (x) = 1+x2n
converge simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par f (x) = 0.
La suite (fn ) converge uniformément sur ] a; a[ vers f car il existe une suite "n = a2n
x2n
de nombres réels positifs, convergeant vers zéro, telle que jfn (x) f (x)j = 1+x2n
< an .
4.1 Suites de fonctions 88
sin(nx)
Exemple 1.14 La suite des fonctions fn : R ! R dé…nies sur R par fn (x) = 1+n2 x2
converge
simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par f (x) = 0. La suite (fn ) ne converge
pas uniformément sur R vers f car il existe une suite xn = 2n
de points de R telle que
1 1 1
la suite n = fn n
f n
= 2 ne tende pas vers zéro.
1+ 4
Exemple 1.15 La suite des fonctions fn : ]a; +1[ ! R, a > 0, dé…nies sur R par fn (x) =
sin(nx)
1+n2 x2
converge simplement vers la fonction f : ]a; +1[ ! R dé…nie par f (x) = 0. La
1
suite (fn ) converge uniformément sur ]a; +1[ vers f car il existe une suite "n = a2 n2
de
sin(nx) 1
nombres réels positifs, convergeant vers zéro, telle que jfn (x) f (x)j = 1+n2 x2
< a2 n2
.
Exemple 1.16 La suite des fonctions fn : [a; 1] ! R, 0 a < 1, dé…nies sur [a; 1] par
nx
fn (x) = 1+n2 x2
converge simplement vers la fonction f : [a; 1] ! R dé…nie par f (x) = 0.
1. Si a = 0, la suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car la suite numérique
( n)
nx 1
n = sup jfn (x) f (x)j = sup 2 2
=
x2[0;1] x2[0;1] 1+n x 2
ne tend pas vers zéro.
2. Si 0 < a < 1, la suite (fn ) converge uniformément sur [a; 1] vers f car la suite numérique
( n)
nx na
n = sup jfn (x) f (x)j = sup 2 2
=
x2[a;1] x2[a;1] 1+n x 1 + a2 n 2
tende vers zéro.
Théorème 1.4 Soit (fn ) une suite de fonctions numériques continues sur un intervalle I =
[a; b]. On suppose que (fn ) converge uniformément sur I vers une fonction f . Alors, la
suite (gn ) de fonctions dé…nies sur I par
Rx
gn (x) = a
fn (t) dt ; 8x 2 I
Rx
converge uniformément sur I vers g (x) = a
f (t) dt, et on a
Rx Rx Rx
lim f (t) dt =
a n a n!1
lim fn (t) dt = a
f (t) dt ; 8x 2 I
n!1
Exemple 1.17 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = n2 x (1 x)n
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par f (x) = 0. On a
R1
0
lim fn (t) dt = 0 et
n!1
R1 R1 n2
lim f (t) dt = lim
0 n 0
n2 t (1 t)n dt = lim =1
n!1 n!1 n!1 (n + 1) (n + 2)
4.1 Suites de fonctions 89
R1
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car lim 0
fn (t) dt 6=
n!1
R1
0
lim fn (t) dt.
n!1
n
Exemple 1.18 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = n2 x (1 x2 )
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par f (x) = 0. On a
R1
0
lim fn (t) dt = 0 et
n!1
R1 R1 n n 1
lim f (t) dt = lim
0 n
n2 t 1 t2 = dt = lim
n!1 n!1 0 n!1 2 (n + 1) 2
R1
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car lim 0 fn (t) dt 6=
n!1
R1
0
lim fn (t) dt.
n!1
nx2
Exemple 1.19 La suite des fonctions fn : [0; 1] ! R dé…nies sur [0; 1] par fn (x) = nxe
converge simplement vers la fonction f : [0; 1] ! R dé…nie par f (x) = 0. On a
R1
0
lim fn (t) dt = 0 et
n!1
R1 R1 nt2 1 n 1
lim f (t) dt = lim
0 n
nte dt = lim 1 e =
n!1 n!1 0 n!1 2 2
R1
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0; 1] vers f car lim 0
fn (t) dt 6=
n!1
R1
0
lim fn (t) dt.
n!1
Théorème 1.5 Soit (fn ) une suite d’applications dérivables sur un intervalle I = [a; b]. On
suppose que (fn ) converge simplement sur I vers une fonction f et la suite des dérivées
(fn0 ) soit uniformément convergente sur I. Alors f est dérivable sur l’intervalle I, et
pour tout x 2 I, on a f 0 (x) = lim fn0 (x).
n!1
sin(nx)
Exemple 1.20 La suite des fonctions fn : R ! R, a > 0, dé…nies sur R par fn (x) = p
n
1 ; si x 6= 0
f (x) =
0 ; si x = 0
La suite (fn ) ne converge pas uniformément sur R vers f car les fonctions fn sont continues
sur A mais la fonction limite f n’est pas continue sur A.
2. Convergence uniforme de la suite de fonctions (fn ) sur B = fx 2 R ; jxj g. La suite
des fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction f : R ! R dé…nie par f (x) = 1.
La suite (fn ) converge uniformément sur B vers f car la suite numérique ( n)
1 1
n = sup jfn (x) f (x)j = sup =
x2B x2B 1 + nx2 1+n 2
Exercice 1.2 Soit un réel. Pour tout entier n et pour tout réel x 2 ]0; +1[, on pose
nx
fn (x) = n xe . Etudier la convergence uniforme de la suite de fonctions (fn ) sur
]0; +1[.
Solution : La suite des fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction f : ]0; +1[ ! R
dé…nie par f (x) = 0. La suite numérique ( n)
nx 1
n = sup jfn (x) f (x)j = sup n xe =
x2B x2B en1
tend vers zéro si et seulement < 1. Donc la suite (fn ) converge uniformément sur ]0; +1[
vers f si et seulement < 1.
1. Montrer que, pour < 1, la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers
0 sur R;
2. Montrer que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément vers 0 sur R si
et seulement si < 1;
3. Montrer que la suite de fonctions (fn ) est uniformément convergente sur [a; +1[ ;
a > 0; 8 2 R;
4.1 Suites de fonctions 91
4. Montrer que, pour = 1, la suite de fonctions (fn ) n’est pas uniformément
convergente sur R:
2 2
n x p1
Solution : fn (x) = n x p1 e n
2 R; x 2 R
n
1. <1:
2 2
1 n x p1 0 si x 6= 0
lim fn (x) = lim n x p e n
= n 1
n!+1 n!+1 n lim e
=0 si x = 0
n!+1
2 2
1 n a p1
n = gn (a) = n a p e n
) lim n =0
n n!+1
1 p
nx
fn (x) = n x x + p e ; 2R; x 0
n
1. Calculer lim fn (x), et en déduire que la suite de fonctions (fn ) converge sim-
n!1
plement sur R+ :
2. Montrer que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément vers 0 sur R+ ;
si et seulement si < 1:
X
1
3. Montrer que la série de fonctions fn est normalement convergente sur R+ ;
n=1
si et seulement si < 0.
gn (x) = (n + 1) xn 1
xn+1 ; n 2 , x 2 [0; 1] ; 2R
1. Calculer lim gn (x), et en déduire que la suite de fonctions (gn ) converge sim-
n!1
plement sur [0; 1] :
2. Montrer que la suite de fonctions (gn ) converge uniformément vers 0 sur [0; 1] ;
si et seulement si < 1:
La suite des sommes partielles (Sn ) converge simplement sur R+ vers la fonction S :
R+ ! R dé…nie par
x
1 e
; si x 6= 0
x
S (x) =
0 ; si x = 0
P
Donc la fonction somme de la série un est donnée par
n
P
1 x
1 e x ; si x 6= 0
un (x) = S (x) = lim Sn (x) =
n=0 n!1 0 ; si x = 0
Dé…nition 2.3 Soit A une partie de R. Soit (un ) une suite d’applications de l’ensemble A
P
dans R. On dit que la série de fonctions un de terme général un converge uniformé-
n
ment sur A si, la suite de fonctions (Sn ) converge uniformément sur A.
P
Exemple 2.2 Considérons la série de fonctions un dé…nie sur [a; +1[, a > 0, par un (x) =
n
e (n+1)x
xe nx
. La suite des sommes partielles (Sn ), Sn (x) = x 1 converge simplement 1 e x
,
P
sur [a; +1[ vers la fonction S : [a; +1[ ! R dé…nie par S (x) = 1 xe x . La série un
n
x
converge simplement sur [a; +1[ vers la fonction S (x) = 1 e x . La suite des sommes
x
partielles (Sn ) converge uniformément sur [a; +1[ vers la fonction S (x) = 1 e x car la
suite numérique ( n)
(n+1)x (n+1)x
xe xe
n = sup jSn (x) S (x)j = sup x
= sup x
x2[a;+1[ x2[a;+1[ 1 e x2[a;+1[ 1 e
jun (x)j an ; 8x 2 A ; 8n 0
Théorème 2.1 Soit A une partie de R. Soit (un ) une suite d’applications de l’ensemble A
P
dans R. Si la série de fonctions un de terme général un converge normalement sur A,
P n
alors la série de fonctions un converge uniformément sur A.
n
P
Exemple 2.3 Considérons la série de fonctions un dé…nie sur [a; +1[, a > 0, par un (x) =
n
nx
xe . Pour n assez grand, on a
nx na
jun (x)j = xe ae
P na
La série numérique ae converge,
n
P
1
na a
ae = a
n=0 1 e
P
Donc la série de fonctions un converge normalement sur [a; +1[, car il existe une
nP
na
série numérique convergente an de terme général an = ae telle que
n
P sin(nx)
Exemple 2.4 Considérons la série de fonctions un dé…nie sur R par un (x) = x2 +n2
. Pour
n
tout n 2 N et tout x 2 R, on a
sin (nx) 1
jun (x)j =
x2 + n2 n2
P 1
P
La série numérique converge, donc la série de fonctions
n2
un converge normale-
n P n
ment sur R, car il existe une série numérique convergente an de terme général an = n12
n
telle que
jun (x)j an ; 8x 2 R ; 8n 2 N
sin (nx) 1
jun (x)j =
x2 + n2 n2
4.2 Séries de fonctions 95
P 1 P
La série numérique n2
converge, donc la série de fonctions un converge normale-
n P n
ment sur R, car il existe une série numérique convergente an de terme général an = n12
n
telle que
jun (x)j an ; 8x 2 R ; 8n 2 N
Théorème 2.2 Soit A une partie de R. Soit (un ) une suite d’applications continues de
P
l’ensemble A dans R. On suppose que la série de fonctions un de terme général un
n
converge uniformément sur A vers une fonction S. Alors, S : A ! R est continue sur
A.
P nx
Exemple 2.6 Considérons la série de fonctions un dé…nie sur R+ par un (x) = xe . La
P n
série un converge simplement sur R+ vers la fonction
n
x
1 e x ; si x 6= 0
S (x) =
0 ; si x = 0
nx
Les fonctins un (x) = xe sont continues sur R+ et la fonctin S n’est pas continue
P
sur R+ , donc la série de fonctions un ne converge pas uniformément sur R+ vers la
n
fonctin S.
Théorème 2.3 Soit I = ]a; b[ un intervalle ouvert de R. Soit (un ) une suite de fonctions
numériques dérivables dans I. On suppose que
P
1. la série un est simplement convergente,
n
P 0
2. la série un formée avec leurs dérivées est uniformément convergente sur I.
n
P
Alors la fonction somme S = un est dérivable sur I, et on a
n
P
S 0 (x) = u0n (x)
n
Théorème 2.4 Soit I = [a; b] un intervalle de R. Soit (un ) une suite de fonctions numériques
P
continues sur I. On suppose que la série de fonctions un de terme général un converge
n P
uniformément sur I vers une fonction S. Alors sa somme S = un est une fonction
P n
intégrable sur I, et la série de fonctions n de terme général n dé…ni par
n
Rx
n (x) = a
un (t) dt ; 8x 2 I
Rx
converge uniformément sur I vers (x) = a
S (t) dt et on a
1 R
P Rx P
1 Rx
x
u (t) dt =
a n a
un (t) dt = a
S (t) dt ; 8x 2 I
n=0 n=0
4.2 Séries de fonctions 96
2x nx
Exercice 2.1 Pour tout entier n et pour tout réel x, on pose un (x) = (1 e )e .
X
Etudier la convergence uniforme sur [0; 1] de la série de fonctions un .
n
P
Solution : Pour chaque x …xé dans [0; 1], la série numérique un (x) converge, ce qui
P n
montre que la série un converge simplement sur [0; 1]. La suite des sommes partielles
n
(Sn ) est donnée par
1 + e x ; si x 2 ]0; 1]
S (x) =
0 ; si x = 0
2x nx
Les fonctins un (x) = (1 e sont continues sur [0; 1] et la fonctin S n’est pas
)e
P
continue sur [0; 1], donc la série de fonctions un ne converge pas uniformément sur [0; 1]
n
vers la fonctin S.
Exercice 2.2 Soient a un réel strictement positif, et I = [ a; a]. Pour tout entier n, on pose
n P
1
un (x) = xn! et S (x) = un (x).
n=0
1. Montrer que S est dérivable sur I.
Solution :
P
1.1 La série un est simplement convergente sur I, car
n
P
1.2 La série u0n est uniformément convergente sur I, car
n
nxn 1
jxjn 1 jajn 1
ju0n (x)j = =
n! (n 1)! (n 1)!
4.2 Séries de fonctions 97
P jajn 1
il existe une série numérique convergente an de terme général an = (n 1)!
telle que
n
jun (x)j an ; 8x 2 I ; 8n 2 N
P P 0
Donc la série de fonctions u0n converge normalement sur I. La série un est unifor-
n P n
mément convergente sur I, donc la fonction somme S = un est dérivable sur I, et on
n
P
1
a S0 (x) = u0n (x).
n=0
P
2. La fonction somme S = un est dérivable sur I, et on a S0 (x) = S (x)
n
P
1 P1 nxn 1 P
1 xn 1 P
1 xm
S0 (x) = u0n (x) = = = = S (x)
n=0 n=0 n! n=1 (n 1)! m=0 m!
3. on a S0 (x) = S (x), pour tout x 2 I, donc S (x) = Aex , comme S (0) = 1, donc S (x) = ex
x
P1 xn
e = S (x) =
n=0 n!
x2n x2n 1
Exercice 2.3 Pour tout entier n non nul, on pose un (x) = ( 1)n 2n
, wn (x) = ( 1)n 2n 1
x2n
et n (x) = ( 1)n 2n(2n 1)
.
3. Montrer que la série de fonctions de terme général n converge normalement sur I vers
une fonction T. Déterminer T.
P1
( 1)n
4. En déduire que 2n(2n 1)
= ln22 4
.
n=1
Solution :
x2n
1.1 Pour tout x 2 I, la série numérique de terme général un (x) = ( 1)n 2n
est alternée et
convergente.
1.2 D’après le théorème 5.3 du chapitre 1, on a jSn (x) S (x)j jun+1 (x)j, pour tout n et
tout x 2 I. Or
n+1 x2n+2 1
jun+1 (x)j = ( 1)
2n + 2 2 (n + 1)
Donc la suite numérique ( n)
1
n = sup jSn (x) S (x)j sup jun+1 (x)j
x2I x2I 2 (n + 1)
4.2 Séries de fonctions 98
tende vers zéro. Ainsi, la série de fonctions de terme général un (x) converge uniformé-
ment sur I.
P 0
Or la série numérique de terme général a2n 1
converge. La série de fonctions un
P 0 n
converge normalement sur [ a; a], 0 < a < 1. Donc la série un est uniformément
P n
convergente sur I, la fonction somme S = un est dérivable sur I, et on a
n
P
1 P
1 1 P1
n x
S0 (x) = u0n (x) = ( 1)n x2n 1
= x2 = si x 6= 0
n=1 n=1 x n=1 1 + x2
On en déduit
1
S (x) = ln 1 + x2 + C si x 6= 0
2
1
Or S est continue en 0 et S (0) = 0, d’où S (x) = 2
ln (1 + x2 ), pour tout x 2 [ a; a],
1
0 < a < 1. Puisque S est continue sur I = [ 1; 1], on a S (x) = 2
ln (1 + x2 ), pour
tout x 2 I.
P
1 P
1 1 P 1
n 1
W0 (x) = wn0 (x) = ( 1)n x2n 2
= x2 = si x 6= 0
n=1 n=1 x2 n=1 1 + x2
On en déduit
W (x) = arctan x + C si x 6= 0
jxj2n 1
j n (x)j =
2n (2n 1) 2n (2n 1)
1
Or la série numérique de terme général 2n(2n 1)
converge, donc la série de fonctions
P
n converge normalement sur [ 1; 1].
n
4.3 Séries entières 99
3.2 On a, pour tout x 2 [ 1; 1]
1
T (x) = xW (x) S (x) = x arctan x + ln 1 + x2
2
4. Comme T (1) = 12 ln (2) arctan (1) = ln 2
2 4
, on a
P
1 ( 1)n ln 2
= T (1) =
n=1 2n (2n 1) 2 4
X
1 X
1
Exercice 2.4 Soient un une série de fonctions et an une série numérique, telles que
n=1 n=1
n
jxj n
jun (x)j = n an 8x 2 R; 8n 1
n x2 + 1
X
1
n
1. Montrer que la série p1 1+ 1
est divergente.
n n
n=1
X
1 X
1
2 Montrer que la série an est divergente, et en déduire que la série de fonctions un
n=1 n=1
n’est pas normalement convergente sur R.
Exemple 3.1 Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes
X
1
xn X1
nn n
1: ; 2: x
n=0
1 + n2 n=1
n!
4.3 Séries entières 100
Solution :
X
1
xn xn
1. 1+n2
. Posons un = 1+n2
, alors
n=0
un+1 xn+1 1 + n2 1 + n2
lim = lim = lim x = jxj
n!1 un n!1 1 + (n + 1)2 xn n!1 1 + (n + 1)2
P x n
1. si jxj < 1 alors la série an xn de terme général un = 1+n2 converge absolument,
n
P xn
2. si jxj > 1 alors la série an xn de terme général un = 1+n 2 diverge. Le rayon de
n P
convergence de la série entière an xn est : R = 1.
n
X
1
nn n nn n
2. n!
x . Posons un = n!
x , alors
n=1
!
n+1 n+1 n+1
un+1 (n + 1) x n! n! (n + 1)
lim = lim = lim jxj
n!1 un n!1 (n + 1)! nn xn n!1 (n + 1)! nn
n
an+1 (n + 1)n 1
lim = jxj lim n
= jxj lim 1 + = e jxj
n!1 an n!1 n n!1 n
P n
1. si jxj < 1e alors la série an xn de terme général un = nn! xn converge absolument,
n
1
P n
2. si jxj > e alors la série an xn de terme général un = nn! xn diverge. Le rayon de
n P
convergence de la série entière an xn est : R = 1e .
n
Théorème 3.1 Soit (an ) une suite numérique telle que
p
n
lim jan j = ` ; ` 2 R+ [ f+1g
n!1
P
Alors, le rayon de convergence de la série entière an xn de terme général an xn est :
n
1
R= ; si ` est …ni ; R = +1 ; si ` = 0 ; R = 0 ; si ` = +1
`
an+1
lim= ` ; ` 2 R+ [ f+1g
n!1 an
P
Alors, le rayon de convergence de la série entière an xn de terme général an xn est :
n
1
R= ; (R = +1; si ` = 0 et R = 0 ; si ` = +1)
`
4.3 Séries entières 101
Exemple 3.2 Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes
X
1
xn X
1
xn X
1
2n
1: ; 2: ; 3: n2
xn ; 2R
n=1
nn n=0
1+n n=1 1+ n
X1
n2 n X1
nn n X1
2n
4: x ; 5: x ; 6: 2
xpn ; p 2 N
n=1
n+1 n=1
n! n=1
n +n
Solution :
X
1
1
1. an xn . On a an = nn
n=1
r
p
n 1 1 n
lim jan j = lim
n
= lim = 0 = `
n!1 n n!1
n!1 n
P
Le rayon de convergence de la série entière an xn est : R = 10 = +1.
n
X
1
1
2. an xn . On a an = 1+n
n=0
r 1
p
n n 1 1 n
lim jan j = lim = lim
n!1 n!1 1+n n!1 1+n
p
n 1
lim jan j = lim exp
ln (1 + n ) = 1 = `
n!1 n!1 n
P
Le rayon de convergence de la série entière an xn est : R = 11 = 1.
n
X
1
2n
3. an xn . On a an = n2
n=1 (1+ n )
s
p
n 2n 2 2
lim jan j = lim n
n2
= lim n = = 2e =`
n!1 n!1
1+ n!1 1+ n e
n
P 1
Le rayon de convergence de la série entière an xn est : R = 2e
= 12 e .
n
X
1
n2
4. an xn . On a an = n+1
n=1
an+1 (n + 1)2 n + 1
lim = lim =1=`
n!1 an n!1 n + 2 n2
P
Le rayon de convergence de la série entière an xn est : R = 1.
n
4.3 Séries entières 102
X
1
nn
5. an xn . On a an = n!
n=1
!
an+1 (n + 1)n+1 n! n! (n + 1)n+1
lim = lim = lim
n!1 an n!1 (n + 1)! nn n!1 (n + 1)! nn
n
an+1 (n + 1)n 1
lim = lim n
= lim 1 + =e=`
n!1 an n!1 n n!1 n
P 1 n
Le rayon de convergence de la série entière nn
x est : R = 1e .
n
X
1 X
1 X
1
pn p pn 2n
6. an x . Posons t = x , on a donc an x = an tn , an = n(n+1)
; p2N .
n=0 n=0 n=0
an+1 2n+1 n (n + 1) 2n
lim = lim n
= lim =2=`
n!1 an n!1 (n + 1) (n + 2) 2 n!1 n + 2
X
1
Le rayon de convergence de la série entière an tn est : R = 12 . D’après la dé…ni-
n=0
tion de R, on a
a. si jtj = jxp j < R alors la série de terme général an xpn converge absolument,
b. si jtj = jxp j > R alors la série de terme général an xpn diverge. On en déduit
P1
Exemple 3.4 Déterminer le rayon de convergence de la série un (x) de terme général
n=0
un (x) = ( 1)n x2n et préciser sa somme.
P
1 P
1
n 1
S (x) = ( 1)n x2n = x2 = ; 8x 2 ] 1; 1[
n=0 n=0 1 + x2
Dé…nition 3.3 Soit (an ) une suite numérique et R le rayon de convergence de la série entière
P P
an xn . On appelle disque de convergence de la série entière an xn , l’intervalle D =
n n
] R; +R[. Toute série entière est normalement convergente sur tout compact [a; b]
] R; +R[ inclus dans son disque de convergence.
P1 P
Théorème 3.3 La somme S (x) = an xn d’une série entière an xn , de rayon de conver-
n=0 n
gence R, est continue dans le disque de convergence D = ] R; +R[.
4.3 Séries entières 103
Théorème 3.4 Soit (an ) une suite numérique et R le rayon de convergence de la série entière
P P
1
an xn . Alors, la série entière nan xn 1 a pour rayon de convergence R, et on a
n n=1
d P
1 P
1
an x n = nan xn 1
; 8x 2 ] R; +R[
dx n=0 n=1
P
1
Exemple 3.5 Déterminer le rayon de convergence de la série un (x) de terme général
n=0
n
( 1)
un (x) = 2n+1
x2n+1 et préciser sa somme.
n
Solution : On a un (x) = an x2n+1 avec an = (2n+1
1)
, lim an+1 = 1. Le rayon de convergence
n!1 an
P ( 1)n 2n+1
1 P ( 1)n 2n+1
1
de la série entière 2n+1
x est R = 1. Soit S (x) = 2n+1
x , alors
n=0 n=0
P
1 P
1
n 1
S 0 (x) = ( 1)n x2n = x2 = ; 8x 2 ] 1; 1[
n=0 n=0 1 + x2
Z
1
S (x) = dx = arctan x + C
1 + x2
Comme S (0) = 0, on obtient C = 0;d’où S (x) = arctan x.
P
1
Exemple 3.6 Déterminer le rayon de convergence de la série un (x) de terme général
n=0
( 1)n 2n
un (x) = (2n)!
x et préciser sa somme.
n
Solution : On a un (x) = an x2n avec an = ((2n)!
1)
, lim an+1 = 0. Le rayon de convergence
n!1 an
P
1
( 1)n 2n P
1
( 1)n 2n
de la série entière (2n)!
x est R = +1. Soit S (x) = (2n)!
x , alors
n=0 n=0
P1 ( 1)n ( 1)n 2n
P
1
0
S (x) = 2nx2n 1
= x 1
n=0 (2n)! n=1 (2n 1)!
P
1
( 1)n 2n 1
Le rayon de convergence de la série entière (2n 1)!
x est R = +1, d’où
n=1
00 ( 1)n
P
1
2n 2
P
1 ( 1)n 2n 2
S (x) = (2n 1) x = x
n=1 (2n 1)! n=1 (2n 2)!
P
1 ( 1)n P1 ( 1)m+1 P1 ( 1)m
S 00 (x) = x2(n 1)
= x2m = x2m = S (x)
n=1 (2 (n 1))! m=0 (2m)! m=0 (2m)!
S 00 (x) + S (x) = 0 ) S (x) = A cos x + B sin x
1
Solution : On a un (x) = an x4n avec an = 4n+1 , lim an+1 = 1. Le rayon de convergence
n!1 an
P
1
( 1)n 2n P
1 4n+1
x
de la série entière (2n)!
x est R = 1. Soit f (x) = 4n+1
, alors
n=0 n=0
Z Z Z
0
P
1
4n 1 1 1 1 1 1
f (x) = x = ) f (x) = dx = dx + dx
n=0 1 x4 1 x 4 2 1 x 2 2 1 + x2
Z Z Z
1 1 1 1 1 1
f (x) = dx + dx + dx
4 1 x 4 1+x 2 1 + x2
1 1 1
f (x) = ln (j1 xj) + ln (j1 + xj) + arctan x + C ; 8x 2 ] 1; 1[
4 4 2
1 1+x 1
f (x) = ln + arctan x + C ; 8x 2 ] 1; 1[
4 1 x 2
1 1+x 1
Comme f (0) = 0, on obtient C = 0;d’où f (x) = 4
ln 1 x
+ 2
arctan x. Soit S (x) =
P
1
x4n
4n+1
, alors
n=0
1 P1 x4n+1 1 1+x
S (x) = = ln + 2 arctan x ; 8x 2 ] 1; 0[ [ ]0; 1[
x n=0 4n + 1 4x 1 x
et S (x) = 1 si x = 0.
Théorème 3.5 Soit (an ) une suite numérique et R le rayon de convergence de la série entière
P P an n+1
an xn . Alors, la série entière n+1
x a pour rayon de convergence R, et on a
n n
Rb P
1 1 R
P b P
1 an b
a
an xn dx = a
an xn dx = xn+1 a
; 8a; b 2 ] R; +R[
n=0 n=0 n=0 n + 1
PP
Théorème 3.6 Soient an xn et bn xn deux séries entières. Si R1 est le rayon de conver-
n P n
gence de la série entière an xn et R2 est le rayon de convergence de la série en-
P n P
tière bn xn . Alors le rayon de convergence de la série entière (an + bn ) xn est
n n
R = min (R1 ; R2 ).
Dé…nition 3.4 Soit f une fonction de variable réelle, dé…nie sur un intervalle I de R. On
P
dit que f est développable en série entière en 0, s’il existe une série entière an xn de
n
rayon de convergence R > 0 et un nombre r 2 ] r; r[ avec ] r; r[ I tel que
P
1
f (x) = an xn ; 8x 2 ] r; r[
n=0
:/Users/Azerty/AppData/Local/Temp/graphics/QM470A071 9:pdf
1
Exemple 3.8 Développer en série entière la fonction f dé…nie par f (x) = 1+x
.
1
P
1
1 (n)
Solution : On a f (x) = 1+x
= an xn , où an = n!
f (0), comme
n=0
1 2 1:2:3
f (1) (0) = f 0 (x) = 2 ; f
(2)
(0) = f 00 (x) = 3 ; f
(3)
(x) =
(1 + x) (1 + x) (1 + x)4
On en déduit que
1:2:3:::n n!
f (n) (x) = ( 1)n n+1 = ( 1)
n
n+1 ; f
(n)
(0) = ( 1)n n!
(1 + x) (1 + x)
Le développement en série entière de f est
P1 f (n) (0) P1
f (x) = xn = ( 1)n xn
n=0 n! n=0
P
1
Le rayon de convergence de la série entière ( 1)n xn est R = 1, d’où
n=0
P
1
f (x) = ( 1)n xn ; x 2 ] 1; 1[
n=0
Exemple 3.9 Développer en série entière la fonction f dé…nie par f (x) = ln (1 + x).
4.3 Séries entières 106
P
1
1 (n)
Solution : On a f (x) = ln (1 + x) = an xn , où an = n!
f (0), comme f (0) = 0 et
n=0
1 P
1
f 0 (x) = = ( 1)n xn ; jxj < 1
1 + x n=0
donc
Rx Rx P
1 P
1 Rx
f (x) f (0) = 0
f 0 (t) dt = 0
( 1)n tn dt = ( 1)n 0
tn dt ; jxj < 1
n=0 n=0
P1 ( 1)n P1 ( 1)n 1
f (x) = ln (1 + x) = xn+1 = xn ; jxj < 1
n=0 n + 1 n=1 n
1+x
Exemple 3.10 Développer en série entière la fonction f dé…nie par f (x) = ln 1 2x
.
P
1
1 (n)
Solution : Soit g (x) = ln (1 2x) = an xn , où an = n!
g (0). Le raisonnement de
n=0
l’exemple (2:2) montre que
P1 2n+1 P1 2n 1
g (x) = ln (1 2x) = xn+1 = xn ; jxj <
n=0 n + 1 n=1 n 2
Donc
1+x 1 ( 1)n
P 1
+ 2n 1
f (x) = ln = ln (1 + x) ln (1 2x) = xn ; jxj <
1 2x n=1 n 2
e x
Exemple 3.11 Développer en série entière la fonction f dé…nie par f (x) = 1+x
.
e x
P
1
1 (n)
Solution : On a f (x) = 1+x
= an xn , où an = n!
f (0), comme
n=0
dm 1 m! dm 1
= ( 1)m ; = ( 1)m m!
dxm 1+x (1 + x)m+1 dxm 1+x x=0
et
dk dk
e x
= ( 1)k e x
; e x
= ( 1)k
dxk dxk x=0
alors
P
n dm 1 dn m x
f (n) (x) = n
Cm (e )
m=0 dxm 1+x dxn m
P
n d m
1 dn m x P
n
f (n) (0) = n
Cm e = ( 1)m ( 1)n m n
m!Cm
m=0 dxm 1+x x=0 dxn m x=0 m=0
P
n n! n! P
P
n
n n!
f (n) (0) = ( 1)n m! = ( 1)n = ( 1)n
m=0 m! (n m)! m=0 (n m)! k=0 k!
1 1 1
f (n) (0) = ( 1)n n! + + ::: +
0! 1! n!
4.4 Séries de Fourier 107
Le développement en série entière de f est
P1 f (n) (0) P1 1 1 1 1
f (x) = xn = ( 1)n + + + ::: + xn
n=0 n! n=0 0! 1! 2! n!
P
1
Le rayon de convergence de la série entière ( 1)n 1
0!
+ 1
1!
+ 1
2!
+ ::: + 1
n!
xn est R = 1,
n=0
d’où
P
1 1 1 1 1
f (x) = ( 1)n + + + ::: + xn ; x 2 ] 1; 1[
n=0 0! 1! 2! n!
Preuve : On a
Z a Z a Z a+2
f (x) dx = f (x 2 ) dx = f (x) dx
0 0 a
Théorème 4.2 Soit f : R ! R une fonction numérique continue sur R, périodique de période
2 , admettant en tout point de R une dérivée à gauche et une dérivée à droite. Alors
la série de Fourier de f
a0 P 1
+ (an cos (nx) + bn sin (nx))
2 n=1
Dé…nition 4.4 Une fonction numérique f : I ! R dé…nie sur un intervalle I = [a; b] est dite
réglée si elle admet, en tout point x de I, une limite à droite f (x+ ) = lim+ f (t) et une
t!x
limite à gauche f (x ) = lim f (t).
t!x
Théorème 4.3 Soit f : R ! R une fonction numérique réglée dé…nie sur R, périodique de
période 2 , et dérivable à droite et à gauche en tout point de R. Alors la série de Fourier
de f converge, et sa somme, pour tout réel x, S (x)
a0 P 1
S (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx))
2 n=1
Dé…nition 4.5 Une fonction f : I ! R dé…nie sur un intervalle I = [a; b] est dite monotone
par tranches sur le segment [a; b] si l’on peut découper ce segment par des points
fxk ; k = 0; 2; :::; ng en un nombre …ni d’intervalles f]xk ; xk+1 [ ; k = 1; 2; :::; n 1g de
sorte que x1 = a, xn = b et la fonction soit monotone dans chaque intervalle ]xk ; xk+1 [,
c’est-à-dire qu’elle soit ou bien non croissante, ou bien non décroissante.
4.4 Séries de Fourier 109
Théorème 4.4 Soit f : R ! R une fonction périodique de période 2 , monotone par tranches
et bornée sur le segment [a; a + 2 ]. Alors la série de Fourier de f converge en tous les
points. La somme de la série obtenue S (x) est égale à la valeur de la fonction f (x) aux
points de continuité
a0 P 1
S (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx)) = f (x)
2 n=1
Aux points de discontinuité de f (x), la somme S (x) de la série est égale à la moyenne
arithmétique des limites de la fonction à gauche et à droite ; c’est-à-dire si x est un
point de discontinuité de S (x),
a0 P 1 f (x+ ) + f (x )
S (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx)) =
2 n=1 2
Théorème 4.5 Les fonctions trigonometrique fsin (nx) ; sin (nx) ; n = 0; 1; :::; 1g véri…ent
les relations d’orthogonalité suivantes
Z Z
1 2 1
cos (nx) cos (mx) dx = cos (nx) cos (mx) dx = nm
0
Z 2 Z
1 1
sin (nx) sin (mx) dx = sin (nx) sin (mx) dx = nm
0
Z 2 Z
1 1
sin (nx) cos (mx) dx = sin (nx) cos (mx) dx = 0
0
où nm = 0 si n 6= m et nm = 1 si n = m.
Exemple 4.1 Soit f : R ! R la fonction périodique, de période 2 , et dé…nie sur par f (x) = x
si x 2 [ ; ]. Déterminer la série de Fourier de f.
a0 P 1
f (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx)) ; 8x 2 ](2k 1) ; (2k + 1) [
2 n=1
4.4 Séries de Fourier 110
où les coe¢ cients a0 , an et bn (n = 1; 2; :::) sont donnés par
Z Z
1 2 1 1 2 +
a0 = f (x) dx = xdx = x =0
0 2
Z 2 Z
1 1
an = f (x) cos (nx) dx = x cos (nx) dx
0
Z Z
1 1 1
an = xd (sin (nx)) = x sin (nx)j+ sin (nx) dx
n n n
1 1
an = x sin (nx)j+ + 2 cos (nx)j+ = 0
n n
Z 2 Z
1 1
bn = f (x) sin (nx) dx = x sin (nx) dx
0
Z Z
1 1 1
bn = xd (cos (nx)) = x cos (nx)j+ + cos (nx) dx
n n n
2 1 2 2
bn = cos (n ) + 2 sin (nx)j+ = ( 1)n = ( 1)n+1
n n n n
On obtient ainsi la série
P1 ( 1)n+1
f (x) = 2 sin (nx) ; 8x 2 ](2k 1) ; (2k + 1) [ ; k 2 Z
n=1 n
Cette égalité a lieu partout sauf aux points de discontinuité fck = (2k + 1) ; k 2 Zg.
En de tels points, la somme de la série est égale à la moyenne arithmétique des limites de
la fonction à gauche et à droite,
P1 ( 1)n+1 f c+
k + f ck
S (ck ) = 2 sin (nck ) = =0
n=1 n 2
f c+
k = lim+ f (x) = lim+ f (t + (2k + 1) ) = lim+ f (t + ) = lim+ f (t )=
x!ck t!0 t!0 t!0
Exemple 4.2 Soit f : R ! R la fonction périodique, de période 2 , et dé…nie sur par f (x) =
x2 si x 2 [ ; ]. Déterminer la série de Fourier de f, et déduire que
P1 1 2 P1 1 2
= ; =
n=1 n
2 6 n=1 (2n 1)2 8
4.4 Séries de Fourier 111
Solution : Cette fonction est monotone par tranches et bornée et continue, .
a0 P 1
f (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx)) ; 8x 2 R
2 n=1
d’où
P1 1 2
2
=
n=1 n 6
4.4 Séries de Fourier 112
Exemple 4.3 Soit f : R ! R la fonction périodique, de période 2 , et dé…nie sur par f (x) = 0
si x 2 ] ; 0] et f (x) = x si x 2 ]0; ]. Déterminer la série de Fourier de f, et déduire
que
P
1 1 2 P1 ( 1)n 3
2 = ; 3 =
n=0 (2n + 1) 8 n=0 (2n + 1) 32
Chapitre 5
Dé…nition 1.1 Une équation di¤érentielle ordinaire (ODE) est une équation
qui implique une fonction inconnue y (x) d’une seule variable x, sa variable indépen-
dante x et une ou plusieurs de ses dérivées y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x) ; :::;etc, où y(n) (x) =
dn
dxn
y (x) est la dérivée nième de y (x). Une équation di¤érentielle ordinaire est d’ordre
n, si la dérivée la plus élevée de la fonction inconnue y (x) dans l’équation est la dérivée
nième y(n) (x)
F x; y (x) ; y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x) = 0
où F est une fonction à valeur réelle des n+2 variables x; y (x) ; y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x).
Dé…nition 1.2 On appelle équation di¤érentielle du premier ordre toute relation entre une
variable x, une fonction de x notée y (x) et la dérivée première y0 (x) de cette fonction
Dé…nition 1.3 Une équation di¤érentielle ordinaire F (y (x) ; y0 (x)) = 0 dans laquelle la
variable indépendante x n’apparaît pas explicitement est dite autonome. Une équation
di¤érentielle autonome du premier ordre peut s’écrire comme
qui est une solution de l’équation di¤érentielle (E:1), où F (x) est une primitive de f (x)
et C est une constante.
est dite séparable ou avoir des variables séparables, où g désigne une fonction de la
variable indépendante x seule et h désigne une fonction de la variable dépendante y
seule. La solution peut être obtenue immédiatement sous forme de
Z Z
1
dy = g (x) dx
h (y)
d’où H (y (x)) = G (x) + C, où F (x) est une primitive de g (x), H (y) est une primitive
1
de h(y)
et C est une constante d’integration.
Exemple 1.1 L’équation di¤érentielle y0 = y2 x est séparable. Nous séparons les variables
dépendantes et indépendantes et intégrons
Z Z
dy dy 1 1
= xdx ; = xdx ; = x2 + C
y2 y2 y 2
pour trouver la solution
1
y (x) = 1 2
2
x +C
y
Exemple 1.2 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle y0 arctan (x) = 1+x2
avec la
y
condition initiale y (1) = 1. L’équation di¤érentielle y0 arctan (x) = 1+x2
est séparable.
Nous séparons les variables dépendantes et indépendantes et intégrons
Z Z Z
dy dx dy dx d (arctan (x))
= 2
; = 2
=
y (1 + x ) arctan (x) y (1 + x ) arctan (x) arctan (x)
pour trouver la solution
Dé…nition 2.1 Une équation di¤érentielle linéaire du premier ordre est une équation de la
forme
a (x) y0 + b (x) y = f (x) (E.3)
où a (x), b (x), et f (x) sont des fonctions connues de x et où y (x) est la fonction de x à
d´eterminer.On appelle équation homogène associée à l’équation di¤érentielle linéaire
(E:3), l’équation di¤érentielle sans second membre
b (x)
y0 (x) = P (x) y (x) ; P (x) =
a (x)
Dé…nition 2.2 On appelle équation di¤érentielle linéaire du premier ordre à coe¢ cients
constants une équation di¤érentielle linéaire de la forme
Théorème 4.1 Soient y1 (x) et y2 (x) deux solutions de l’équation di¤érentielle linéaire ho-
mogène (E:4)
a (x) y0 (x) + b (x) y (x) = 0 (E.4)
est aussi une solution sur cet intervalle, où et sont des constantes arbitraires.
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 117
Théorème 2.1 On considère l’équation di¤érentielle linéaire du premier ordre
où C est une constante d’integration, et yp (x) est une solution particulière de l’équation
di¤érentielle non homogène (E:5).
sera une solution particulière de l’équation non homogène (E:5). En di¤érenciant, nous
constatons que Z
P(x)dx
yp0 (x) + P (x) yp (x) = u0 (x) e
Alors, la solution de l’équation di¤érentielle non homogène (E:5) est donnée par
Z Z Z Z Z
P(x)dx P(x)dx
Z P(x)dx P(x)dx
Z P(x)dx
y (x) = Ce +e Q (x) e dx = e ( Q (x) e dx+C)
y0 y tan x = 1 (A.2)
où C est une constante d’intégration, et up (x) est une solution particulière de l’équation
di¤érentielle non homogène. Pour déterminer la solution particulière de l’équation di¤é-
rentielle (A:2) on utilise la méthode de variation des paramètres. On cherche une solution
particulière de la forme up (x) = c (x) cos1 x . En di¤érenciant, nous obtenons
dup 1 dc sin x
= + c
dx cos x dx cos2 x
dc
= cos x
dx
C
y (x) = + tan x
cos x
Exemple 2.2 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle du premier ordre suivante (2 sin y x) y0 =
tan y, avec la condition initiale (a) y (0) = 0 et (a) y (0) = 2 , dans le cas où x 2 [0; +1].
dy dx
(2 sin y x) = tan y ) + x cot (y) = 2 cos (y)
dx dy
dx
sin (y) + x cos (y) = 2 sin (y) cos (y) = sin (2y) (A.3)
dy
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 120
Comme
dx d
sin (y) + x cos (y) = (x sin (y))
dy dy
alors
d
(x sin (y)) = sin (2y)
dy
En intégrant cette dernière équation, nous obtenons
1
x sin (y) = cos (2y) + C
2
où C est une constante d’integration.
Exemple 2.3 Dans une étude des limites biophysiques associées à la plongée profonde,
l’équation di¤érentielle suivante apparaît
dy ax
y= + e
dx
où ; ; et a sont des constantes. Montrer que la solution générale de cette équation
di¤érentielle peut s’écrire
b ax x
y (x) = e + Ce
a+
où C est une constante d’integration.
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 121
Solution :
dy ax
y= + e
dx
x dy ax x
e y = + e e
dx
d x x (a+ )x
e y = e + e
dx
x x (a+ )x
e y= e e +C
a+
ax x
y (x) = e + Ce
a+
t 3
Exercice 2.1 Une masse m est accélérée par une force variable dans le temps e , où
est sa vitesse. Il subit également une force résistive , où est une constante, en
raison de son mouvement dans l’air. L’équation de mouvement de la masse est donc
d t 3
m = e
dt
3d 2 t
+ = e
dt m m
Cette équation peut être transformée en une équation linéaire du premier ordre par le
1
changement de variable u = 2 . En di¤érenciant,
du 3d
= 2
dt dt
nous obtenons
du 2 2 t
u= e (A.1)
dt m m
1
qui est une équation linéaire du premier ordre en termes de u = 2 . Alors, la solution de
l’équation di¤érentielle non homogène (A:1) est donnée par
mg t t
(t) = 1 e m + 0e m
et la hauteur x (t) de la masse en fonction du temps, étant donné qu’elle a une hauteur
initiale x (0) = H, est donnée par
mg m( 0 mg) t
x (t) = t+ 2
1 e m +H
mg
Ainsi, la vitesse limite, lorsque t augmente sans limite, est , qui est indépendante de
0.
Exercice 2.3 La deuxième loi de Newton stipule que le taux de changement de quantité
de mouvement d’un corps est égal à la force appliquée. Cette loi peut être appliquée
à un corps de masse variable, par exemple des fusées. Nous traitons maintenant le cas
où la masse d’un objet change. Nous analysons le mouvement d’une fusée, qui modi…e
sa vitesse (et donc son élan) en éjectant des gaz combustibles brûlés, la faisant ainsi
accélérer dans le sens opposé de la vitesse du carburant éjecté.
d dm
m = r +F
dt dt
où r est la vitesse, par rapport à la fusée, des gaz combustibles éjectés. Considérons une
fusée se déplaçant verticalement vers le haut de telle sorte que son taux de changement
dm
de masse dt
= est constant. La masse perdue consiste à brûler le carburant et à
maintenir la vitesse d’échappement constante r = de la fusée. La fusée est actionnée
par une force gravitationnelle F = mg, où g est la constante gravitationnelle.
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 124
1. Montrer que l’expression de la la distance x (t) en fonction du temps, étant donné que la
fusée a une vitesse initiale 0 et une masse initiale m0 , est donnée par
1 2 m0
x (t) = 0t gt + 1 1 t 1 ln 1 t
2 m0 m0
(t) = 0 ln 1 t gt
m0
dx
Comme dt
= , alors
dx
= 0 ln 1 t gt
dt m0
Une intégration donne
Z
1 2
x (t) = 0t gt ln 1 t dt
2 m0
R
Comme ln (s) ds = s ln s s + C, alors
1 2 m0
x (t) = 0t gt 1 t ln 1 t 1 +C
2 m0 m0
m0
En utilisant la initiale initiale x (0) = 0, il s’ensuit que C = , d’où
1 2 m0
x (t) = 0t gt + 1 1 t 1 ln 1 t
2 m0 m0
f = (tf ) = 0 ln 1 tf gtf
m0
mf gm0 mf
f = 0 ln 1
m0 m0
Exercice 2.4 En hydrodynamique, la loi de Torricelli stipule que la vitesse d’e- ux de
l’eau à travers un trou au fond d’un réservoir rempli à une profondeur h est donnée par
p
= 2gh, où g est l’accélération due à la gravité. Supposons qu’un réservoir rempli
d’eau puisse s’écouler à travers un trou sous l’in‡uence de la gravité. Nous aimerions
trouver la profondeur h de l’eau restant dans le réservoir au temps t. Si l’aire du trou
est Ah et V est le volume d’eau dans le réservoir au temps t, alors
dV p
= Ah 2gh
dt
1. Un réservoir conique circulaire droit avec une hauteur H et un rayon R perd de l’eau d’un
trou circulaire à son fond, le rayon du trou est a. Montrer que l’équation di¤érentielle
de la hauteur h de l’eau au temps t est donnée par
dh a2 H2 p 3=2
= 2gh
dt R2
Résolvez cette équation di¤érentielle.
2. Un réservoir à seau perd de l’eau d’un trou circulaire à son fond, le rayon du trou est a.
Montrer que l’équation di¤érentielle de la hauteur h de l’eau au temps t est donnée par
p
dh 2
p h
= a 2g
dt (mh + RB )2
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 126
où m = (RT RB ) =H, et RT et RB désignent respectivement les rayons supérieur et
inférieur du réservoir et H désigne la hauteur du réservoir. Résolvez cette équation
di¤érentielle.
Solution :
1
1. Le volume d’eau dans le réservoir au temps t est V = 3
r2 h, où r est le rayon du réservoir à
1
la hauteur h. Comme r = h tan ( ) = hR=H, alors V = 3
tan2 ( ) h3 . En di¤érenciant
par rapport à t, nous obtenons
dV R2 2 dh
= 2 h
dt H dt
dh a2 H2 p 3=2
= 2gh
dt R2
Z h
2. Le volume d’eau dans le réservoir au temps t est V = r (z)2 dz où r (z) = RB + mz
0
est le rayon du réservoir à la hauteur, où m = (RT RB ) =H et RT et RB désignent
respectivement les rayons supérieur et inférieur du réservoir et H désigne la hauteur du
réservoir. Le volume d’eau dans le réservoir au temps t est
Z h Z RB +mh
2
V= (RB + mz) dz = u2 du = (mh + RB )3 R3B
0 m RB 3m
dV dh
= (mh + RB )2
dt m dt
E0 n a o
x= cosh y 1
a b
E0 n a o
x= cosh y 1
a b
b.B Déterminer la fonction E (t) et déduire que la vitesse (t) est donnée par
s
m2
(t) = 1
a2 t2 + E20
Exercice 2.6 Une masse m est accélérée par une force variant dans l’espace xp+1
dirigée vers
le bas de l’axe des x vers l’origine, où et p sont deux nombres réels positifs. L’équation
de mouvement de la masse est donc
d
m = ; x (0) = a > 0
dt xp+1
d
m =
dx xp+1
m 2
= +C
2 pxp
Intégration de t de 0 à T à gauche
r Z a
p=2 mp 1
T=a q dx
2 0 a p
1
x
r r 1
+ 1
p
+1 m 1 1 1 p
+1 m p 2
T=a 2 B + ; =a 2
2 p p 2 2 2 p 1
+1
p
Dé…nition 3.1 Si z = f (x; y) est une fonction de deux variables (x; y) avec des dérivées
partielles premières continues dans une région R du plan (x; y), alors son di¤érentiel
est
@f (x; y) @f (x; y)
dz = df (x; y) = dx + dy (E.1)
@x @y
Dans le cas particulier où f (x; y) = c, où c est une constante, alors (E:1) implique
@f (x; y) @f (x; y)
dx + dy = 0
@x @y
@f @f
(x; y) = M (x; y) ; (x; y) = N (x; y)
@x @y
M (x; y) dx + N (x; y) dy = 0
est dite équation exacte si l’expression M (x; y) dx + N (x; y) dy est une forme di¤éren-
tielle exacte.
Exemple 3.1 L’équation di¤érentielle ydx + xdy = 0 est une équation di¤érentielle exacte
puisque son côté gauche est le di¤érentiel total de la fonction f (x; y) = xy. Alors, sa
solution générale est de la forme xy = c, où c est une constante.
Théorème 3.1 Soient M (x; y) et N (x; y) deux fonctions continues et ont des dérivées par-
tielles premières continues dans une région rectangulaire
Alors une condition nécessaire et su¢ sante pour que la forme di¤érentielle M (x; y) dx+
N (x; y) dy soit une di¤érentielle exacte est
@M @N
(x; y) = (x; y) (E.2)
@y @x
M (x; y) dx + N (x; y) dy = 0
on montre d’abord que M (x; y) dx + N (x; y) dy est une équation exacte en véri…ant
la condition (E:2). Si c’est le cas, alors il existe une fonction f (x; y) pour laquelle
@f
@x
(x; y) = M (x; y). On peut trouver f (x; y) en intégrant M (x; y) par rapport à x tout
en maintenant y constant
Z
f (x; y) = M (x; y) dx + g (y) (E.3)
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 131
où la fonction arbitraire g (y) est la constante d’intégration. Di¤érencions maintenant
@f
(E:3) par rapport à y et supposons que @y (x; y) = N (x; y)
Z
@f @
(x; y) = M (x; y) dx + g0 (y) = N (x; y)
@y @y
Cela donne Z
0 @
g (y) = N (x; y) M (x; y) dx (E.4)
@y
En…n, intégrez (E:3) par rapport à y et remplacez le résultat dans (E:3). La solution
implicite de l’équation est f (x; y) = c, où c est une constante.
2xydx + x2 1 dy = 0
En prenant la dérivée de cette dernière égalité par rapport à y, et en utilisant le fait que
@f
@y
(x; y) = x2 1, nous obtenons
@f
(x; y) = x2 + g0 (y) = x2 1
@y
D’où, g0 (y) = 1. En intégrant cette équation par rapport à y, on trouve g (y) = y. Alors
f (x; y) = x2 y y donc la solution de l’équation sous forme implicite est x2 y y = c. On
c
voit facilement que la forme explicite de la solution est y = x2 1
.
Dé…nition 4.1 Une équation de Bernoulli est une équation di¤érentielle non linéaire du
premier ordre qui peut être écrite sous la forme
y0 + p (x) y = q (x) yn
5.1 Equations di¤érentielles du premier ordre 132
où p (x) et q (x) sont des fonctions continues sur un intervalle I et n est un nombre
entier.
y0 + p (x) y = q (x) yn
du n dy
= (1 n) y
dx dx
on obtient
1 du
+ p (x) u = q (x)
(1 n) dx
qui est une équation linéaire du premier ordre en termes de u = y1 n
.
Dé…nition 4.2 Une équation de Riccati est une équation di¤érentielle non linéaire du pre-
mier ordre qui peut être écrite sous la forme
où p (x), q (x) and r (x) sont des fonctions continues sur un intervalle I.
peut être transformée en une équation linéaire du premier ordre, si on connaît une
1
solution particulière y0 , par le changement de variable y = u
+ y0 ,
dy 1 du dy0
= +
dx u2 dx dx
on obtient
du
+ (x) u + p (x) = 0
dx
où (x) = q (x) + 2p (x) y0 (x), qui est une équation linéaire du premier ordre en termes
de u.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 133
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre
5.2.1 Equations di¤érentielles ordinaire (ODE)
Dé…nition 5.1 Une équation di¤érentielle ordinaire (ODE) est une équation
qui implique une fonction inconnue y (x) d’une seule variable x, sa variable indépen-
dante x et une ou plusieurs de ses dérivées y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x) ; :::;etc, où y(n) (x) =
dn
dxn
y (x) est la dérivée nième de y (x). Une équation di¤érentielle ordinaire est d’ordre
n, si la dérivée la plus élevée de la fonction inconnue y (x) dans l’équation est la dérivée
nième y(n) (x)
F x; y (x) ; y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x) = 0
où F est une fonction à valeur réelle des n+2 variables x; y (x) ; y0 (x) ; y00 (x) ; :::; y(n) (x).
Dé…nition 5.2 On appelle équation di¤érentielle du second ordre toute relation entre une
variable x, une fonction de x notée y (x), la dérivée première y0 (x) de cette fonction et
la dérivée seconde y00 (x) de cette fonction
où F est une fonction à valeur réelle des 4 variables x; y (x) ; y0 (x) ; y00 (x)
Dé…nition 5.3 On appelle équation di¤érentielle linéaire du second ordre une équation dif-
férentielle de la forme
où a (x), b (x), c (x) et f (x) sont des fonctions connues de x et où y (x) est la fonction
de x à déterminer.
Dé…nition 5.4 On appelle équation di¤érentielle linéaire du second ordre à coe¢ cients
constants une équation di¤érentielle linéaire de la forme
est une équation di¤érentielle linéaire du second ordre à coe¢ cients constants. L’équa-
tion homogène associée à cette équation di¤érentielle linéaire est l’équation di¤érentielle
sans second membre
y00 (x) + 2y0 (x) + 5y (x) = 0
sur un intervalle ]a; b[ est une fonction à valeur réelle y = y (x) telle que toutes les
dérivées y0 (x) ; y00 (x) de y (x) existent sur l’intervalle ]a; b[, et y (x) satisfait l’équation
pour chaque valeur de x dans l’intervalle. Résoudre une équation di¤érentielle signi…e
trouver toutes les solutions possibles de l’équation donnée.
Exemple 5.4 Les fonctions y1 (x) = cos (ax) et y2 (x) = sin (ax) sont des solutions de l’équa-
tion di¤érentielle
y00 (x) + a2 y (x) = 0
Dé…nition 5.8 Un problème à conditions aux limites (BVP) est un problème de détermina-
tion d’une solution à une équation di¤érentielle soumise à des conditions sur la fonction
inconnue spéci…ée à deux ou plusieurs valeurs de la variable indépendante (par exemple
y (a) = ,y (b) = ). Ces conditions sont appelées conditions aux limites.
Exemple 5.6 La fonction y (x) = a cos (x) + b sin (x) est une solution de l’équation di¤éren-
tielle
y00 (x) + y (x) = 0
p
avec conditions aux limites y (0) = 1; y 4
= 1, si et seulement si a = 1 et b = 2 1.
p
2
y (0) = a = 1 ; y = (a + b) = 1
4 2
Théorème 6.1 Soient y1 (x) et y2 (x) deux solutions de l’équation di¤érentielle linéaire ho-
mogène du second ordre à coe¢ cients constants
Exemple 6.1 Les fonctions femx ; m = 0; 1; 2; :::; ng sont linéairement indépendantes sur
R.
donc
c1 ex + c2 e2x + ::: + cn enx = 0 ) c1 + c2 ex + ::: + cn e(n 1)x
=0
Exemple 6.2 Les fonctions sin x et cos x sont linéairement indépendantes sur R.
c1 sin x + c2 cos x = 0
x = 0 ) c2 = 0 ; x = ) c1 = 0
2
Exemple 6.3 Les fonctions 1; x sin2 x et x cos (2x) sont linéairement indépendantes sur tout
intervalle I R.
pour chaque x 2 I.
1 (x) 2 (x) 0 0
W [ 1; 2 ] (x) = 0 0 = 1 (x) 2 (x) 2 (x) 1 (x)
1 (x) 2 (x)
Exemple 6.4 Les fonctions sin (mx) et cos (nx), m; n 2 N , sont linéairement indépendantes
sur R.
Si n = m, alors W [sin (mx) ; cos (nx)] = 1. Doncles fonctions sin (mx) et cos (nx), m; n 2
N , sont linéairement indépendantes sur R
Exemple 6.5 Les fonctions eax et ebx , a 6= b 2 R, sont linéairement indépendantes sur R.
eax ebx
W [sin (mx) ; cos (nx)] = = (b a) e(a+b)x 6= 0
aeax bebx
Théorème 6.4 Soient y1 (x) et y2 (x) deux solutions de l’équation di¤érentielle linéaire ho-
mogène du second ordre à coe¢ cients constants
sur un intervalle I. Alors l’ensemble des solutions y1 (x) et y2 (x) est linéairement indé-
pendant sur l’intervalle I si et seulement si W [ 1 ; 2 ] (x) 6= 0 pour chaque x 2 I.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 138
Théorème 6.5 Tout ensemble des solutions linéairement indépendantes y1 (x) et y2 (x) de
l’équation di¤érentielle linéaire homogène du second ordre à coe¢ cients constants
sur un intervalle I est dit être un ensemble fondamental de solutions sur l’intervalle I.
sur un intervalle I
Théorème 6.7 Soient y1 (x) et y2 (x) deux solutions de l’équation di¤érentielle linéaire ho-
mogène du second ordre à coe¢ cients constants
sur un intervalle I. Alors la solution générale de l’équation di¤érentielle (E:4) sur l’in-
tervalle I est
y (x) = y1 (x) + y2 (x)
ar2 + br + c erx = 0
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 139
qui conduit à l’équation algébrique
ar2 + br + c = 0 (E.5)
Par conséquent, y (x) = erx est une solution de l’équation di¤érentielle (E:4) si et
seulement si r est une solution de l’équation algébrique (E:5). L’équation (E:5) est
appelée l’équation caractéristique associée à l’équation di¤érentielle di¤érentielle (E:4).
Nous avons trois possibilités pour les solutions de
Théorème 6.8 Si l’équation caractéristique (E:5) a deux racines réelles distinctes, la solu-
tion générale est donnée par
y200 (x) = fu00 (x) + ru0 (x)g y1 (x) + fu0 (x) + ru (x)g y10 (x)
Pour que y2 (x) soit une solution de l’équation di¤érentielle (E:4), la fonction u (x) doit
donc satisfaire l’équation l’équation di¤érentielle
Puisque r est une solution de l’équation caractéristique (E:5), alors nous obtenons
x x
y (x) = Ae cos ( x) + Be sin ( x)
d’où p
b 4ac b2
= ; =
2a 2a
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 142
Ainsi, les fonctions z1 (x) = er1 x et z2 (x) = er2 x sont deux solutions indépendantes
de l’équation di¤érentielle (E:4). Dans ce cas, en utilisant la formule d’Euler ei =
cos + i sin , on obtient
z1 (x) = er1 x = e x
fcos ( x) + i sin ( x)g
z2 (x) = er2 x = e x
fcos ( x) i sin ( x)g
Comme
1 1 x
y1 (x) = z1 (x) + z2 (x) = e cos ( x)
2 2
et
1 1 x
y2 (x) = z1 (x) z2 (x) = e sin ( x)
2i 2i
deux solutions indépendantes de l’équation di¤érentielle (E:4), alors la solution générale
de l’équation di¤érentielle (E:4) est donnée par
x
y (x) = Ay1 (x) + By2 (x) = e fA cos ( x) + B sin ( x)g
où a (x), b (x), c (x) et f (x) sont des fonctions connues de x et où y (x) est la fonction
de x à déterminer. Alors, la solution de l’équation di¤érentielle (E:6) est donnée par
et yp (x) est une solution particulière de l’équation di¤érentielle (E:6). Soient y1 (x)
et y2 (x) deux solutions linéairement indépendantes de l’équation homogène (E:7), la
solution de l’équation homogène (E:7) est donnée par
d
P (D) = aD2 + bD + c ; D =
dx
x
alors P (D) e = P ( ) e x , où P ( ) = a 2
+ b + c.
1
yp (x) = [P0 ( )] xe x
1 1 2
yp (x) = [P00 ( )] x2 e x
= xe x
2a
p
5 1
1. Si a 6= 2
, on a P (a2 ) 6= 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle
(E:1) est donnée par
1 2x 1 2
yp (x) = P a2 ea = p ea x
a2 5a + 1 a2
p
5 1
2. Si a = 2
, on a P (a2 ) = 0, et si est une racine simple de l’équation P (r) = 0, alors,
une solution particulière de l’équation di¤érentielle (E:8) est donnée par
1 2x 1 2x
yp (x) = P0 a2 xea = p xea
2a 5 a
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle (E:1) est donnée par
p 1 2x
y (x) = e 5x
Aex + Be x
+ p xea
2a 5 a
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 145
p p
p
5x x x 1 5 3+p5 x 5+1
y (x) = e Ae + Be xe 2 ; Si a =
2 2
p p
p
p 1 + 5 3 5x 5 1
y (x) = e 5x Aex + Be x xe 2 ; Si a =
2 2
Exemple 7.2 Trouvez les solutions à l’équation di¤érentielle
p
y00 2ay0 + a2 y = e ax
; a>0 (A.2)
x
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction de la forme f (x) = e cos ( x),
où ; sont des constantes réelles. Dans ce cas on a f (x) = Re e( +i )x
= Re (e x ), où
= + i , d’où
2
où P ( ) = a + b + c.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 146
1. Si P ( ) 6= 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (E:8) est donnée
par
1 x x
yp (x) = Re P ( )e =e fA cos ( x) + B sin ( x)g
1 1
où A = Re (P ( )) et B = Im (P ( )).
1 1
où A = Re [P0 ( )] et B = Im [P0 ( )] .
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle homogène y00 2py0 + 4p2 y = 0 est
donnée par
n p p o
y (x) = epx A cos 3px + B sin 3px
p p
Dans ce cas on a f (x) = epx cos 3x et P ( ) = 2
2p + 4p2 où = p + i 3.
1. Si p 6= 1, on a
P ( ) = 3 p2 1 6= 0
alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (A:1) est donnée par
1 x 1 p
yp (x) = Re P ( )e = epx cos 3px
3 (p2 1)
1 p p
y (x) = epx A+ cos 3px + B sin 3px
3 (p2 1)
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 147
p
2. Si p = 1, on a P ( ) = 0, et = 1 + i 3 est une racine simple de l’équation P (r) =
r2 2pr + 4p2 = 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (A:1) est
donnée par
1 p
yp (x) = p xex sin 3x
2 3
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle (A:3) est donnée par
n p p o 1 p
y (x) = epx A cos 3px + B sin 3px + p xex sin 3x
2 3
Théorème 7.4 On considère l’équation di¤érentielle linéaire du second ordre
x
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction de la forme f (x) = e sin ( x),
où ; sont des constantes réelles. Dans ce cas on a f (x) = Im e( +i )x
= Im (e x ),
où = + i , d’où
2
où P ( ) = a + b + c.
1 1
où A = Im [P0 ( )] et B = Re [P0 ( )] .
1. Si p 6= 2, on a
P ( ) = 3 p2 4 6= 0
alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (A:1) est donnée par
1 p
yp (x) = epx sin 2 3x
3 (p2 4)
yp (x) = xp mx
m
+ m 1x
m 1
+ ::: + 1x + 0 e x
1. p = 0, si P ( ) 6= 0.
r1 = 3a ; r2 = a
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle homogène y00 2ay0 3a2 y = 0 est
donnée par
y (x) = Ae3ax + Be ax
1
1. Si a 6= 1; 3
, on a
P( = 1) = 1 + 2a 3a2 6= 0
alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (A:1) est donnée par
x
yp (x) = ( 1 x + 0) e
où
2 (a + 1) 1
0 = 2 ; 1=
(1 + 2a 3a2 ) (1 + 2a 3a2 )
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle (A:5) est donnée par
y (x) = Ae3ax + Be ax
+ ( 1x + 0) e
x
1
2. Si a = 1, ou bien a = 3
, on a P ( = 1) = 0, = 1 est une racine simple de l’équation
P (r) = r2 2ar 3a2 = 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle
(A:1) est donnée par
x
yp (x) = x ( 1 x + 0) e
où
1 1
1 = ; 0 =
4 (1 + a)2
4 (1 + a)
Ainsi, la solution générale de l’équation di¤érentielle (A:5) est donnée par
y (x) = Ae3x + Be x
+ x ( 1x + 0) e
x
si a = 1
x 1 1
y (x) = Ae + Be 3 x + x ( 1 x + 0) e
x
si a =
3
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 150
Théorème 7.6 On considère l’équation di¤érentielle linéaire du second ordre
x
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction de la forme f (x) = xm e cos ( x),
x
ou bien de la forme f (x) = xm e sin ( x), où ; ; sont des constantes réelles et
m 2 N. Alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle (E:8) est donnée par
yp (x) = xp am xm + am 1 xm 1
+ ::: + a1 x + a0 e x
cos ( x)
+ xp bm xm + bm 1 xm 1
+ ::: + b1 x + b0 e x
sin ( x)
1. p = 0, si P ( ) 6= 0, où = +i .
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction de la forme f (x) = f1 (x)+f2 (x), où
f1 (x) et f2 (x) sont deux fonctions. Si yp1 (x) est une solution particulière de l’équation
di¤érentielle
ay00 (x) + by0 (x) + cy (x) = f1 (x)
alors, yp (x) = yp1 (x) + yp2 (x) est une solution particulière de l’équation di¤érentielle
(E:8).
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction. Soient y1 (x) et y2 (x) deux
solutions linéairement indépendantes de l’équation homogène
où a, b, c sont des constantes et f (x) est une fonction. Soient y1 (x) et y2 (x) deux
solutions linéairement indépendantes de l’équation homogène
sera une solution particulière de l’équation non homogène (E:8). La première dérivée
de y (x) est donnée par
A…n de simpli…er les calculs, on impose la condition suivante sur les fonctions inconnues
u1 (x) et u2 (x)
u01 y1 + u02 y2 = 0 (E.12)
Par conséquent, yp0 prend la forme simple yp0 = u1 y10 +u2 y20 , La seconde dérivée de yp0 (x)
prend la forme suivante
u1 (ay001 + by01 + cy1 ) + u2 (ay002 + by02 + cy2 ) + au01 y10 + au02 y20 = f
y (x) = c1 eax + c2 e ax
s 1 1 1 n s
Jn = sn e + nJn 1 ; Jn Jn 1 = s e
n! (n 1) ! n!
P
n 1 1 Pn 1 m s
Jm Jm 1 = s e
m=1 m! (m 1) ! m=1 m!
1 Pn 1 m s Pn 1 m s
Jn J0 = s e ; Jn = n!J0 n! s e
n! m=1 m! m=1 m!
R
Comme J0 = e s ds = e s
, alors
s
Pn 1 m s
Pn 1 m s
Jn = n! e s e = n! s e
m=1 m! m=0 m!
d’où
n!e s Pn sm n!e ax Pn am
u1 (x) = = xm
2an+2 m=0 m! 2a n+2
m=0 m!
( 1) n ( 1) n 1 ( 1) n n s
Jn = s n e s nJn 1 ; Jn Jn 1 = s e
n! (n 1) ! n!
P
n ( 1) m ( 1) m 1 Pn ( 1) m
Jm Jm 1 = sm es
m=1 m! (m 1) ! m=1 m!
( 1) n Pn ( 1) m Pn ( 1) m
Jn J0 = sm es ; Jn = n! ( 1) n J0 sm es
n! m=1 m! m=1 m!
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 154
R
Comme J0 = es dx = es , alors
Pn ( 1) m Pn ( 1) m
Jn = n! ( 1) n es s m es = n! ( 1) n s m es
m=1 m! m=0 m!
d’où
n!es P
n
n ( 1) m n!eax Pn ( 1) m am
u2 (x) = ( 1) sm = ( 1) n
xm
2an+2 m=0 m! 2an+2 m=0 m!
Une solution particulière de l’équation non homogène (A:1) est donnée par
n! P n am n! P n ( 1) m am
yp (x) = xm ( 1) n xm
2an+2 m=0 m! 2an+2 m=0 m!
n! P n
m+n a
m
yp (x) = 1 + ( 1) xm
2an+2 m=0 m!
Exemple 8.2 Utiliser la méthode de variation des paramètres pour trouver une solution
particulière de l’équation di¤érentielle
cos (ax)
y00 + a2 y = ; a>0 (A.1)
sin2 (ax)
dans l’intervalle 0; 2a .
Les deux équations simultanées générées à l’aide de la méthode de variation des paramètres
sont (
u01 cos (ax) + u02 sin (ax) = 0
u01 sin (ax) + u02 cos (ax) = acos(ax)
sin2 (ax)
1R 1
u2 (x) = cos (ax) d
a2 sin (ax)
1 cos (ax) R 1
u2 (x) = 2
+ a dx = (cot (ax) + ax)
a sin (ax) a2
Une solution particulière de l’équation non homogène (A:1) est donnée par
1
yp (x) = fcos (ax) (1 + ln sin (ax)) + ax sin (ax)g
a2
Exemple 8.3 Utiliser la méthode de variation des paramètres pour trouver une solution
particulière de l’équation di¤érentielle
cos2n 1 (ax)
y00 + a2 y = ; a>0 ; n2N (A.1)
sin2n (ax)
dans l’intervalle 0; 2a .
Les deux équations simultanées générées à l’aide de la méthode de variation des paramètres
sont
u01 cos (ax) + u02 sin (ax) = 0
u01 sin (ax) + u02 cos (ax) = a sin1n (ax)
Résoudre pour u1 donne
1 R 1
Jn = cos2n 2
(s) d 2n 2
(2n 2) sin (s)
1 cos2n 2
(s) R cos2n 3
(s)
Jn = + (2n 2) dx
(2n 2) sin2n 2
(s) sin2n 3
(s)
1 cos2n 2
(s)
Jn = Jn 1
(2n 2) sin2n 2
(s)
( 1) n cos2n 2
(s)
( 1) n Jn ( 1) n 1 Jn 1 =
(2n 2) sin2n 2
(s)
P
n Pn ( 1) m cos2m 2
(s)
( 1) m Jm ( 1) m 1 Jm 1 =
m=2 m=2 (2m 2) sin2m 2
(s)
Pn ( 1) m cos2m 2
(s)
( 1) n Jn + J1 =
m=2 (2m 2) sin2m 2
(s)
R cos(s)
Comme J1 = sin(s)
ds = ln sin (s), alors
Pn ( 1) m cos2m 2
(s)
Jn = ( 1) n ln sin (s) +
m=2 (2m 2) sin2m 2
(s)
d’où
1 n
Pn ( 1) m cos2m 2
(ax)
u1 (x) = ( 1) ln sin (ax) +
a2 m=2 (2m 2) sin2m 2
(ax)
1 nP1 ( 1) k cos2k (ax)
u1 (x) = ( 1) n ln sin (ax)
a2
k=1 2k sin2k (ax)
Similarly, solving for u2 and integrating gives
1 R 1
Jn = cos2n 1
(s) d 2n 1
(2n 1) sin (s)
1 cos2n 1
(s) R cos2n 2
(s)
Jn = + (2n 1) dx
(2n 1) sin2n 1
(s) sin2n 2
(s)
1 cos2n 1
(s) R cos2n 2
(s) 1 cos2n 1
(s)
Jn = dx = Jn 1
(2n 1) sin2n 1
(s) sin2n 2
(s) (2n 1) sin2n 1
(s)
1 cos2n 1
(s)
Jn = Jn 1
(2n 1) sin2n 1
(s)
( 1) n cos2n 1
(s)
( 1) n Jn ( 1) n 1 Jn 1 =
(2n 1) sin2n 1
(s)
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 157
P
n Pn ( 1) m cos2m 1
(s)
( 1) m Jm ( 1) m 1 Jm 1 =
m=2 m=2 (2m 1) sin2m 1
(s)
Pn ( 1) m cos2m 1
(s)
( 1) n Jn J0 =
m=1 (2m 1) sin2m 1
(s)
R
Comme J0 = ds = s, alors
n
Pn ( 1) m cos2m 1
(s)
Jn = ( 1) s
m=1 (2m 1) sin2m 1
(s)
d’où
1 Pn ( 1) m cos2m 1
(ax)
u2 (x) = ( 1) n ax
a2 m=1 (2m 1) sin2m 1
(ax)
Une solution particulière de l’équation non homogène (A:1) est donnée par
1 + sin x i h
(x) = ; x2 ;+
cos x 2 2
(a) Montrer que (x) est une solution des équations di¤érentielles suivantes
1 1 + sin x
y0 y = 0 ; y 00 y=0
cos x cos2 x
Exercice 8.2
2
y 00 + ! 20 y = a cos (!x) ; x 2 0;
!
!0
dans le cas où ! > ! 0 > 0 et dans le cas où ! = ! 0 + avec , sachant que
y (0) = 0 et y 0 (0) = 0.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 158
(2) Chercher la solution générale de l’équation di¤érentielle suivante
y 00 + 2y 0 3y = g (x)
dans le cas où
(3) Les deux fonctions y (t) et (t) sont solutions des équations di¤érentielles suivantes
00 0
+ 2n + n2 = 0 (5.1)
y 00 + 2ny 0 + n2 y = 0
(5.2)
avec n; 2 R.
(3:a) Chercher la solution générale (t) de l’équation di¤érentielle (5:1), sachant que (0) =
0
0, (0) = .
(3:b) Chercher une solution particulière yp (t) de l’équation di¤érentielle (5:2) sous la forme
nx
yp (t) = c (x) e
1 1
y (t) = x2 1 nx e nx
(5.3)
2 3
y 00 + 2 y 0 + 2
+1 y = e x
où est un nombre réel positif > 0. Chercher la solution générale u (x) dans le cas
où u (0) = 0, u0 (0) = 2
.
Exercice 8.4 En théorie newtonienne l’équation di¤érentielle pour une planète en mouve-
ment sur une orbite non circulaire est
1
u00 + u = (5.4)
p
1
où u ( ) = r( )
, r ( ) est la trajectoire de l’orbite et p est une constante.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 159
1
(1:a) Chercher la solution générale u0 ( ) de l’équation (5:4) sous la forme u0 ( ) = p
(a + b cos ),
et en déduire que
1 u2 u 1
u0 ( ) = (1 + e cos ) ; e = (5.5)
p u2 + u 1
sachant que u1 = u0 (0), u2 = u0 ( ), le paramètre e est appelée l’excentricité de l’orbite.
1
u00 + u = + 3 u20 (5.6)
p
(2:a) Chercher une solution particulière ( ) de l’équation di¤érentielle (5:6) sous la forme
1
= + A + B sin + C cos 2
p
1
u( ) = (1 + e (cos + sin )) + $ ( )
p p
e2 1 3
avec $ ( ) = 1 + 2
1 3
cos 2 et = p
.
1
u( ) ' (1 + e cos [(1 ) ])
p
(2:c) Le point (périhélie) en lequel l’orbite est plus proche du Soleil se produit lorsque u ( ) =
1
r( )
est maximale. Déterminer les valeurs de pour lesquelles u ( ) est maximale, et en
déduire que u ( ) est maximale pour 0 = 0 et pour 1 ' 2 + ', où ' est donnée par :
6
'=2 = p
. L’angle ' est appelé l’angle de précession du périhélie de l’orbite.
5.2 Equations di¤érentielles linéaires du second ordre 160
Exercice 8.5 En théorie newtonienne l’équation di¤érentielle pour une planète en mouve-
ment sur une orbite non circulaire est
1
u00 + u = (5.7)
p
1
où u ( ) = r( )
, r ( ) est la trajectoire de l’orbite et p est une constante. la solution
générale u0 ( ) de l’équation (5:7) est donnée par
1
u0 ( ) = (1 + e cos ) (5.8)
p
1
u00 + u = + 3 u2 (5.9)
p
1
u00 + u = + 3 u20 (5.10)
p
(1) Montrer que la solution générale u ( ) de l’équation di¤érentielle (5:10) est donnée par
1
u( ) = (1 + e (cos + sin )) + $ ( ) (5.11)
p p
(2) Le paramètre est très petit 1. On néglige le terme p $ ( ) devant le premier terme.
Montrer que
1
u( ) ' (1 + e cos [(1 ) ]) (5.12)
p
L’orbite u ( ) de la planète est approximativement une ellipse. La solution est en e¤et
toujours une fonction périodique, mais pas plus, cependant, avec la période 2 .
Chapitre 6
Transformation de Laplace
Le domaine de F (s) est toutes les valeurs de s pour lesquelles l’intégrale impropre dans
(L1) existe. La transformée de Laplace de la fonction f (x) est désignée à la fois par
F (s) et L (f) (s). La fonction f (x) est appelée original de F (s) et F (s) l’image de f (x).
Exemple 1.1 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = 1, est égale
à F (s) = 1s , pour tout s > 0.
Exemple 1.3 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = sin (ax),
a
a 2 R, est égale à F (s) = s2 +a2
, pour tout s > 0.
6.1 Transformée de Laplace d’une fonction 162
Solution : Pour tout s > 0, a 2 R, on a
R +1 sx iax
R +1 (s ia)x 1 (s ia)x +1 1
J= 0
e e dx = 0
e dx = e 0
=
s ia s ia
Comme sin (ax) = Im (eiax ), donc
R +1 sx
R +1 sx
R +1
F (s) = 0
e sin (ax) dx = 0
e Im eiax dx = Im 0
e (s ia)x
dx
R +1 (s ia)x 1 s ia a
F (s) = Im 0
e dx = Im = Im 2 2
= 2
s ia s +a s + a2
Exemple 1.4 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = cos (ax),
s
a 2 R, est égale à F (s) = s2 +a2
, pour tout s > 0.
Solution : Pour n = 0 on a
R +1 sx 1
F0 (s) = 0
e dx =
s
Pour n 1 on a
R +1 1 R +1 n 1 n sx +1 n R +1 n 1
Fn (s) = 0
xn e sx
dx = 0
x d e sx = x e 0
+ 0 x e sx
dx
s s s
n R +1 n 1 sx n
Fn (s) = 0
x e dx = Fn 1 (s)
s s
n n! n!
Fn (s) = Fn 1 (s) ) Fn (s) = n F0 (s) = n+1
s s s
Théorème 1.1 La transformée de Laplace est un opérateur linéaire, c’est-à-dire si f; g : [0; +1[ !
R sont des fonctions réelles sur [0; +1[, alors
1 1 1 1 s
L (cosh (ax)) (s) = L (eax ) (s) + L e ax
(s) = + =
2 2 s a s+a s2 a2
Exemple 1.7 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = sinh (ax),
1
a 2 R, est égale à F (s) = s a
, pour tout s > 0.
1 1 1 1 a
L (sinh (ax)) (s) = L (eax ) (s) L e ax
(s) = =
2 2 s a s+a s2 a2
Théorème 1.2 Soit f : [0; +1[ ! R une fonction à valeur réelle di¤érentiable sur [0; +1[
telle que
sx
lim f (x) e = 0 ; 8s
x!+1
Si
sx
lim f (x) e = lim f 0 (x) e sx
= 0 ; 8s
x!+1 x!+1
alors
R +1
L (f 0 ) (s) = 0
f 0 (x) e sx
dx
sx +1
R +1
L (f 0 ) (s) = f (x) e 0
+ s 0 f (x) e sx
dx = f (0) + sL (f) (s)
Exemple 1.8 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = sin2 (ax),
1 2a2
a 2 R, est égale à F (s) = s s+4a2
, pour tout s > 0.
6.1 Transformée de Laplace d’une fonction 164
Solution : Pour tout s > 0, a 2 R, on a f (0) = 0 et f 0 (x) = 2a sin (ax) cos (ax) = a sin (2ax),
d’où
sL sin2 (ax) (s) = L (a sin (2ax)) (s) = aL (sin (2ax)) (s)
2 a 1 2a2
L sin (ax) (s) = L (sin (2ax)) (s) =
s s s + 4a2
Exemple 1.9 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = cos2 (ax),
1 s+2a2
a 2 R, est égale à F (s) = s s+4a2
, pour tout s > 0.
Solution : Pour tout s > 0, a 2 R, on a f (0) = 1 et f 0 (x) = 2a cos (ax) sin (ax) =
a sin (2ax), d’où
sL cos2 (ax) (s) = L ( a sin (2ax)) (s) + f (0) = aL (sin (2ax)) (s) + 1
1 a 1 2a2 1 s + 2a2
L sin2 (ax) (s) = L (sin (2ax)) (s) = 1 =
s s s s + 4a2 s s + 4a2
Théorème 1.3 Soit f : [0; +1[ ! R une fonction à valeur réelle sur [0; +1[. La transformée
de Laplace de la fonction eax f (x) est égale à
ax n
Exemple 1.10 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = e x ,
a 2 R, n 2 N, est égale à
ax n n!
L e x (s) = L (xn ) (s + a) =
(s + a)n+1
ax
Exemple 1.11 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = e sin (bx),
a; b 2 R, n 2 N, est égale à
ax b
L e sin (bx) (s) = L (sin (bx)) (s + a) =
(s + a)2 + b2
pour tout s > 0.
ax
Exemple 1.12 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = e cos (bx),
a; b 2 R, n 2 N, est égale à
ax s+a
L e cos (bx) (s) = L (cos (bx)) (s + a) =
(s + a)2 + b2
pour tout s > 0.
6.2 Transformée de Laplace inverse d’une fonction 165
Théorème 1.4 Soit f : [0; +1[ ! R une fonction à valeur réelle sur [0; +1[. La transformée
de Laplace de la fonction tn f (x) est égale à
dn
L (tn f (x)) (s) = ( 1)n L (f) (s) ; 8n 2 N
dsn
Exemple 1.13 La transformée de Laplace de la fonction f : [0; +1[ ! R, f (x) = t cos (ax),
a 2 R, est égale à
d d s s2 a2
L (t cos (ax)) (s) = L (cos (ax)) (s) = =
ds ds s2 + a2 (s2 + a2 )2
pour tout s > 0.
1 1 1 1 1
L (aF (s)) = aL (F (s)) ; L ((F + G) (s)) = L (F (s)) + L (G (s))
pour tout a 2 R.
1
Exemple 2.1 La transformée de Laplace inverse de la fonction F (s) = s2
est égale à
1 1 1
L (F (s)) = L =x
s2
n!
car L (xn ) (s) = sn+1
.
2
Exemple 2.2 La transformée de Laplace inverse de la fonction F (s) = (s+4)3
est égale à
1 1 2
L (F (s)) = L = x2 e 4x
(s + 4)3
n!
car L (xn e ax
)= (s+a)n+1
.
1
Exemple 2.3 La transformée de Laplace inverse de la fonction F (s) = s2 +2s+5
est égale à
1 1 1 1 1 2 x
L (F (s)) = L = L =e sin (2x)
s2 +2s +5 2 (s + 1)2 +4
ax b
car L (e sin (bx)) = (s+a)2 +b2
.
6.2 Transformée de Laplace inverse d’une fonction 166
s 1
Exemple 2.4 La transformée de Laplace inverse de la fonction F (s) = s2 s 2
est égale à
1 1 s 1 1 2
L (F (s)) = L = e2x + e x
s2 s 2 3 3
s 1 s 1 1 1 2
= = +
s2 s 2 (s 2) (s + 1) 3 s 2 s+1
Therefore, using the linearity of the inverse Laplace transform and the Laplace transform
ax 1
L (e )= s+a
, on obtient
1 s 1 1 1 1 1 1 2 1 2
L = L + L = e2x + e x
s2 s 2 3 s 2 3 s+1 3 3
1
Exemple 2.5 La transformée de Laplace inverse de la fonction F (s) = (s2 +a2 )2
est égale à
1 1 1 1 1
L (F (s)) = L == sin (ax) x cos (ax)
(s2 +a2 )2 2a3 2a2
d a 1 2a2
=
da s2 +a2 s2 +a2 (s2 +a2 )2
1 1 1 d
2 = L (sin (ax)) L (sin (ax))
(s2 +a2 ) 2a2 a da
Comme
d d R +1 sx
R +1 sx
L (sin (ax)) = sin (ax) e dx = x cos (ax) e dx = L (x cos (ax))
da da 0 0
alors
1 1 1
= L (sin (ax)) L (x cos (ax))
(s2 +a2 )2 2a3 2a2
1 1 1 1
L = sin (ax) x cos (ax)
(s2 +a2 )2 2a3 2a2
6.3 Applications aux équations di¤érentielles 167
6.3 Applications aux équations di¤érentielles
Dé…nition 3.1 La transformée de Laplace est l’un des outils puissants pour résoudre les
équations di¤érentielles. En raison de l’apparition des valeurs initiales dans la transfor-
mée de Laplace des dérivées, la méthode de la transformée de Laplace peut être utilisée
pour résoudre des équations di¤érentielles avec des valeurs initiales (problèmes de va-
leur initiale). L’avantage ici est que cette méthode conduit directement à la solution du
problème de la valeur initiale plutôt que de trouver la solution générale puis d’utiliser
les valeurs initiales pour obtenir les constantes de l’intégration. Supposons que nous
ayons une équation di¤érentielle linéaire ay00 + by0 + cy = g (x) dans laquelle la fonction
inconnue est y = f (x). La première étape consiste à appliquer la transformée de Laplace
à cette équation di¤érentielle aL (y00 ) +bL (y0 ) +cL (y) = L (g (x)). Le résultat est une
relation satisfaite par F (s) = L (f (x)). Il s’agit généralement d’une équation algébrique.
La deuxième étape consiste à trouver F (s) en résolvant cette équation algébrique. La
1
troisième et dernière étape consiste à trouver la fonction inconnue f (x) = L (F (s))
en prenant l’inverse de la transformée de Laplace.
Exemple 3.1 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle y00 + y = sin (2x) satisfaisant
les conditions initiales y (0) = 0, y0 (0) = 1.
a
Comme L (y00 ) = s2 L (y) sy (0) y0 (0) et L (sin (ax)) = s2 +a2
, alors
2
s2 L (y) sy (0) y0 (0) + L (y) =
s2 + 4
2 s2 + 6
s2 + 1 L (y) 1= ) L (y) =
s2 + 4 (s2 + 1) (s2 + 4)
1 2 1 2 1 2 1
L (y) = + 2 = 2 + 2
s2 2
+ 1 (s + 1) (s + 4) s +1 3s +1 3 s2 + 4
5 1 2 1
L (y) =
3 s2 + 1 3 s2 + 4
a
Comme L (sin (ax)) = s2 +a2
, alors
5 1 5 1
L (y) = L (sin (x)) L (sin (2x)) = L sin (x) sin (2x)
3 3 3 3
6.3 Applications aux équations di¤érentielles 168
Par conséquent, la solution de l’équation di¤érentielle y00 + y = sin (2x) est
5 1
y (x) = sin (x) sin (2x)
3 3
Exemple 3.2 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle y00 + 4y = sin (2x) satisfaisant
les conditions initiales y (0) = 10, y0 (0) = 0.
a
Comme L (y00 ) = s2 L (y) sy (0) y0 (0) et L (sin (ax)) = s2 +a2
, alors
2
s2 L (y) sy (0) y0 (0) + 4L (y) =
s2 +4
2 1 2
s2 + 4 L (y) 10s = ) L (y) = 2 + 10s
s2 +4 2
s +4 s +4
2 10s 1 1 1 s
L (y) = 2 + 2 ) y (x) = 2L + 10L
(s2 + 4) s +4 (s2 + 4)2 s2 + 4
1 s
Comme L s2 +a2
= cos (ax) et
1 1 1 1
L = sin (ax) x cos (ax)
(s2 +a2 )2 2a3 2a2
alors
1 1
y (x) = 10 cos (2x) + sin (2x) x cos (2x)
8 4
Exemple 3.3 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle y00 + 4y0 + 4y = x2 e 2x
satisfai-
sant les conditions initiales y (0) = 0, y0 (0) = 0.
n!
Comme L (xn e ax
) (s) = (s+a)n+1
, alors
2
s2 L (y) sy (0) y0 (0) + 4 fsL (y) y (0)g + 4L (y) =
(s + 2)3
2 2 2
s2 + 4s + 4 L (y) = 3 ) L (y) = 3 =
(s + 2) (s2 + 4s + 4) (s + 2) (s + 2)5
1 2 2 4 2x 1 4 2x
y (x) = L = xe = xe
(s + 2)5 4! 12
6.3 Applications aux équations di¤érentielles 169
1 s
Comme L s2 +a2
= cos (ax) et
1 1 1 1
L = sin (ax) x cos (ax)
(s2 +a2 )2 2a3 2a2
alors
1 1
y (x) = 10 cos (2x) + sin (2x) x cos (2x)
8 4
Exemple 3.4 Trouver la solution du système d’équations di¤érentielles
y0 2y + z = 0 ; z0 2z y=0
on obtient
(s 2) L (y) + L (z) = 1
(s 2) L (z) L (y) = 0
Résoudre le système algébrique ci-dessus pour les inconnues L (y) et L (z), on obtient
s 2 1
L (y) = 2 ; L (z) =
(s 2) + 1 (s 2)2 + 1
ax s+a
L e cos (bx) =
(s + a)2 + b2
ax b
L e sin (bx) =
(s + a)2 + b2
on obtient
1 s 2
y (x) = L 2 = e2x cos x
(s 2) + 1
1 1
z (x) = L = e2x sin x
(s 2)2 + 1
6.3 Applications aux équations di¤érentielles 170
Exemple 3.5 Trouvez la solution de l’équation di¤érentielle (Bessel’s equation of order zero)
xy00 + y0 + xy = 0
dn
L (tn f (x)) (s) = ( 1)n L (f) (s) ; 8n 2 N
dsn
pour n = 1, on obtient
d
L (xy) = L (y) = Y0 (s)
ds
d d 2
L (xy00 ) = L (y00 ) = s Y (s) s = 2sY (s) s2 Y0 (s) + 1
ds ds
Appliquant la transformée de Laplace à l’équation
s
s2 + 1 Y0 (s) + sY (s) = 0 ) Y0 (s) = Y (s)
s2 +1
Z
Y0 (s) s s 1
= 2
) ln Y (s) = ds = ln s2 + 1 + C
Y (s) s +1 s2 +1 2
1
2
1
1 1 2
Y (s) = A s + 1 2
= As 1+ 2
s
Développons cette formule à l’aide de la série binomiale
on obtient
( )
1 X
1
1:3:5::: (2n 1) 1
Y (s) = As 1
1 + s2 2
= As 1
1+ ( 1)n
n=1
2n n! s2n
6.4 Transformation de Laplace des fonctions d’impulsion et de pas 171
( )
X1
n (2n)! 1 X1
n (2n)! 1
1
Y (s) = As 1+ ( 1) 2 = A ( 1) 2
n=1
22n (n!) s2n n=0
22n (n!) s2n+1
Appliquant de la transformée de Laplace inverse on obtient la solution de l’équation di¤é-
rentielle xy00 + y0 + xy = 0
X
1
n (2n)! 1 X1
( 1)n 2n
1 1
y (x) = L (Y (s)) = A ( 1) L =A x
n=0
2 (n!)2
2n s2n+1 n=0
22n (n!)2
X
1
( 1)n
Comme y (0) = 1, alors on obtient A = 1, et y (x) = 22n (n!)2
x2n .
n=0
où f (x) est une fonction continue. La fonction delta de Dirac (x a) est nulle partout
sauf au point x = a qui rend son argument nul, auquel cas la fonction delta de Dirac
est in…nie. La fonction delta de Dirac satisfait la relation suivante
Z
1 if a 2 ] ; [
(x a) dx =
0 if a 2=] ; [
Par conséquent
Z +1
0 0 sx as
L ( (x a)) = (x a) e dx = se ; a 0
0
Théorème 4.5 Soit f : [0; +1[ ! R une fonction réelle sur [0; +1[. Alors la transformée de
Laplace de la fonction f (x a) (x a) est donnée par
Z +1
L (f (x a) (x a)) = f (x a) (x a) e sx dx = e as
L (f (x)) ; a 0
0
1 as
L e L (f (x)) = f (x a) (x a)
6.4 Transformation de Laplace des fonctions d’impulsion et de pas 173
Exemple 4.1 Une particule de masse m initialement au repos est mise en mouvement par un
2
coup brusque à t = t0 . Dans l’équation de Newton mx00 (t) = m ddt2x = F (t), exprimons
la force du coup soudain par la fonction delta F = F0 (t t0 ). Les conditions initiales
sont x (0) = x0 (0) = 0. L’équation du mouvement est donnée par
0 if t < t0
x (t) = F0
m
(t t0 ) if t > t0
mL (x00 (t)) = F0 L ( (t t0 ))
on obtient
F0 1 F0
ms2 L (x (t)) = F0 e st0
; L (x (t)) = e st0
= e st0
L (t)
m s2 m
1 as
L e L (f (x)) = f (x a) (x a)
on obtient la solution
F0 1 st0 F0
x (t) = L e L (t) = (t t0 ) (t t0 )
m m
Cela signi…e
0 if t < t0
x (t) = F0
m
(t t0 ) if t > t0
Le résultat indique que la particule restera en place jusqu’à t0 , après quoi la distance
augmentera linéairement avec le temps. La vitesse de la particule est donnée par
F0
(t) = x0 (t) = if t > t0
m
Exemple 4.2 Considérons l’oscillateur harmonique amorti, entraîné. La masse m est en-
traînée par une force appliquée F (t). Il subit également la force du ressort kx (t) et
une force de frottement bx0 (t), proportionnelles à sa vitesse. L’équation di¤érentielle
décrivant le mouvement est
F0 (t t0 )
x (t) = e sin ($ (t t0 )) (t t0 )
m$
F0 (t t0 )
x (t) = e sinh ( (t t0 )) (t t0 )
m
F0 (t t0 )
x (t) = e (t t0 ) (t t0 )
m
on obtient
ms2 L (x) + bsL (x) + kL (x) = F0 e st0
Par conséquent
F0 1 st0 $
L (x) = L e
m$ (s + )2 + $2
1 as t a
L e L (f (x)) = f (x a) (x a) ; L e sin (at) =
(s + )2 + a2
on obtient la solution
F0 1 st0 t F0 (t t0 )
x (t) = L e L e sin ($t) = e sin ($ (t t0 )) (t t0 )
m$ m$
6.4 Transformation de Laplace des fonctions d’impulsion et de pas 175
2
2. Le cas sur-amorti, $2 = $20 2
< 0. Let = $2 . Appliquant de la transformée de
Laplace inverse
F0 1 st0
L (x) = L e
m (s + )2 2
1 as t a
L e L (f (x)) = f (x a) (x a) ; L e sinh (at) =
(s + )2 a2
on obtient la solution
F0 1 st0 t F0 (t t0 )
x (t) = L e L e sinh ( t) = e sinh ( (t t0 )) (t t0 )
m m
1 as t 1
L e L (f (x)) = f (x a) (x a) ; L e t =
(s + )2
on obtient la solution
F0 1 st0 t F0 (t t0 )
x (t) = L e L e t = e (t t0 ) (t t0 )
m m
Chapitre 7
Transformation de Fourier
La transformée de Fourier de la fonction f (t) est désignée à la fois par ^f ($) et F ff (t)g.
Dé…nition 1.2 Soit f : R ! R (ou C) une fonction continue par morceaux et absolument
intégrable sur R, et soit F (f) : R ! C la transformée de Fourier de f. Si F (f) est
continue par morceaux et absolument intégrable sur R, alors on peut obtenir f (t) à
partir de F (f) par la transformation inverse (dite formule d’inversion de Fourier)
Z +1
1 ^f ($) ei$t d$
f (t) = p
2 1
Théorème 1.1 Soit f : R ! R (ou C) une fonction continue et absolument intégrable sur
R, alors ^f : R ! C est continue, bornée, ^f ($) tend vers 0 quand $ ! 1.
Théorème 1.2 Soit f; g : R ! R (ou C) deux fonctions absolument intégrable sur R, alors
pour tout 2 C.
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 177
Théorème 1.3 Soit f : R ! R (ou C) une fonction absolument intégrable sur R, alors
Z +1
1
F ff (t c)g = p f (t c) e i$t dt = e i$c^f ($) ; 8c 2 R
2 1
Z +1
1 1 $
F ff (ct)g = p f (ct) e i$t dt = ^f ; 8c 2 R
2 1 jcj c
Z +1
1
i t
F e f (t) = p e i t f (t) e i$t dt = ^f ($ ) ; 8 2R
2 1
En outre, la transformée de Fourier d’une fonction paire (resp. impaire) est paire {resp.
impaire).
Théorème 1.4 Soit f : R ! R (ou C) une fonction absolument intégrable sur R. Supposons
que f est dérivable et que f 0 est une fonction absolument intégrable sur R. Alors
Z +1
1
0
F ff (t)g = p f 0 (t) e i$t dt = i$^f ($)
2 1
jtj
Exemple 1.1 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction f (t) = e est donnée
par Z +1
^f ($) = p1 e jtj
e i$t
dt = p
1 2
2 1 2 $2 + 1
et déduire que Z +1
ei$t jtj
d$ = e
1 $2 + 1
Solution : On a
Z +1 Z +1
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt = p
1
e jtj
e i$t
dt
2 1 2 1
Z 0 Z +1
^f ($) = p1 e jtj
e i$t
dt + p
1
e jtj
e i$t
dt
2 1 2 0
Z 0 Z +1
^f ($) = p1 ee t i$t
dt + p
1
e te i$t
dt
2 1 2 0
Z +1 Z +1
^f ($) = p1 e e s +i$s
ds + p
1
e se i$s
ds
2 0 2 0
Z +1 Z +1
^f ($) = p1 e (1 i$)s
ds + p
1
e (1+i$)s
ds
2 0 2 0
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 178
+1
^f ($) = 1 1 (1 i$)s 1 (1+i$)s
p e + e
2 1 i$ 1 + i$ 0
^f ($) = p1 1
+
1
=p
1 2
1 i$ 1 + i$ 2
2 2 $ +1
jtj
Comme f (t) = e est une fonction continue et absolument intégrable sur R, on peut
obtenir f (t) à partir de F (f) par la transformation inverse (dite formule d’inversion de
Fourier) Z +1 Z
1 jtj ^ i$t 1 +1 1
f (t) = e =p f ($) e d$ = 2
ei$t d$
2 1 1 $ +1
Exemple 1.2 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction
1 ; si jtj < a
f (t) =
0 ; si jtj > a
est donnée par r
Z +1
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt =
2 sin ($a)
2 1 $
et déduire que 8
Z +1 < 1 ; si jtj < a
sin (a$) i$t 1
e d$ = 2
; si jtj = a
1 $ :
0 ; si jtj > a
Solution : On a
Z +1 Z +a
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt = p
1
e i$t
dt = p
1 1
e i$t +a
a
2 1 2 a 2 i$
r
^f ($) = p 1 1 i$a +i$a 2 sin ($a)
e e =
2 i$ $
Comme f (t) est une fonction continue par morceaux et absolument intégrable sur R, on
peut obtenir f (t) à partir de F (f) par la transformation inverse (dite formule d’inversion
de Fourier)
Z +1 Z +1
1 ^f ($) ei$t d$ = sin ($a) i$t
f (t) = p e d$ ; si t 6= a
2 1 1 $
Z +1
sin ($a) i$t 1 ; si jtj < a
e d$ =
1 $ 0 ; si jtj > a
Comme f (t) n’est pas continue en t = a, on a
Z +1
1 ^f ($) e i$a d$ = f ( a + 0) + f ( a 0) = 1
p
2 1 2 2
car f (a + 0) = f ( a 0) = 0 et f (a 0) = f ( a + 0) = 1. D’où
8
Z +1 < 1 ; si jtj < a
sin ($a) i$t 1
e d$ = ; si jtj = a
1 $ : 2
0 ; si jtj > a
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 179
Exemple 1.3 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction
^f ($) = p1 1
(1 + $) eit + (1 $) e it e i$t
+a
a
2 2 (1 $2 )
^f ($) = p1 1
[cos (t) + i$ sin (t)] e i$t
+a
2 a
2 1 $
Comme sin ( a) = sin ( m ) = 0 et cos ( a) = cos ( m ) = ( 1)m , alors
^f ($) = 1 1 1 1
( 1)m p e i$a
e+i$a = ( 1)m p 2i sin ($a)
2 1 $2 2 1 $2
D’où r
^f ($) = ( 1)m 2 i sin (m$ )
1 $2
Comme f (t) est une fonction continue et absolument intégrable sur R, on peut obtenir f (t)
à partir de F (f) par la transformation inverse (dite formule d’inversion de Fourier)
Z +1 Z +1
1 ^ i$t m 1 i sin (m$ ) i$t
f (t) = p f ($) e d$ = ( 1) e d$
2 1 1 1 $2
D’où Z +1
sin (m$ ) i$t ( 1)m+1 i sin (t) ; si jtj < m
e d$ =
1 1 $2 0 ; si jtj m
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 180
Exemple 1.4 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction
t
e ; si t > 0
f (t) = ; >0
0 ; si t < 0
est donnée par Z +1
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt = p
1 1
2 1 2 + i$
et déduire que Z +1 t
1 1 e ; si t > 0
ei$t d$ =
2 1 + i$ 0 ; si t < 0
Solution : On a
Z +1 Z +1 Z +1
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt = p
1
e t
e i$t
dt = p
1
e ( +i$)t
dt
2 1 2 0 2 0
^f ($) = 1 1 +1 1 1
p e ( +i$)t 0 = p
2 + i$ 2 + i$
On peut obtenir f (t) à partir de F (f) par la transformation inverse
Z +1 Z +1
1 ^f ($) ei$t d$ = 1 1
f (t) = p ei$t d$ ; si t 6= 0
2 1 2 1 + i$
Z +1
1 1 e t ; si t > 0
ei$t d$ =
2 1 + i$ 0 ; si t < 0
at2
Exemple 1.5 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction f (t) = e , a > 0, est
donnée par
^f ($) = p1 e $2
4a
2a
Solution : On a
Z +1 Z +1
^f ($) = p1 f (t) e i$t
dt = p
1
e at2
e i$t
dt
2 1 2 1
Z +1 r
^ 1 at2 1 1
C = f (0) = p e dt = p =p
2 1 2 a 2a
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 181
D’où
^f ($) = p1 e $2
4a
2a
Dé…nition 1.3 Soit f : R ! R (ou C) une fonction impaire continue par morceaux et
absolument intégrable sur R. On appelle Sinus-transformée de Fourier de f, la fonction
F (f) : R ! C dé…nie par
r Z +1
^fs ($) = 2
f (t) sin ($t) dt
0
Dé…nition 1.4 Soit f : R ! R (ou C) une fonction paire continue par morceaux et abso-
lument intégrable sur R. On appelle Cosinus-transformée de Fourier de f, la fonction
F (f) : R ! C dé…nie par
r Z +1
^fc ($) = 2
f (t) cos ($t) dt
0
et déduire que
8
Z +1 < ; si jtj < a Z +1
sin ($a) cos ($t) 2 sin (x)
d$ = 4
; si jtj = a et dx =
0 $ : 0 x 2
0 ; si jtj > a
Solution :
En particulier si t = 0 on a
Z +1 Z +1
sin ($a) sin (x)
d$ = ) dx =
0 $ 2 0 x 2
7.1 Transformée de Fourier d’une fonction 183
Exemple 1.7 Montrer que la Sinus-transformée et la Cosinus-transformée de Fourier de la
fonction
t
f (t) = e ; t>0 ; >0
et déduire que
Z +1 Z +1
cos ($t) t $ sin ($t) t
2 + $2
d$ = e ; 2 + $2
d$ = e ; t>0
0 2 0 2
et Z Z
+1 +1
1 1 (2n 2) !
d$ = ; d$ = 2n
0
2 + $2 2 0 ( 2 + $2 )n 2 1 2n 1
[(n 1) !]2
Solution :
D’où Z +1
$ sin ($t) t
2 + $2
d$ = e ; t>0
0 2
2. La Cosinus-transformée de Fourier de la fonction f (t) est donnée par
r Z +1 r Z +1
^fc ($) = 2 2
f (t) cos ($t) dt = Re ei$t e t
dt
0 0
r Z +1
r +1
^fc ($) = 2 ( i$)t 2 1 ( i$)t
Re e dt = Re e
0 i$ 0
r r r
^fc ($) = 2 1 2 + i$ 2
Re = Re 2
=
i$ + $2 2 + $2
7.2 Transformée de Fourier et fonction Delta 184
On peut obtenir f (t) à partir de ^fc par la transformation inverse
r Z +1 Z +1
2 ^ 2 cos ($t)
f (t) = fs ($) cos ($t) d$ = 2 + $2
d$ ; t>0
0 0
D’où Z +1
cos ($t) t
2 + $2
d$ = e ; t>0
0 2
En particulier si t ! 0 on a
Z +1
1
2
d$ =
0 + $2 2
3. Z Z +1
+1
1 1
d$ = ; d$ = 3
0
2 + $2 2 0 ( 2 + $2 )2 4
Z +1 Z +1
1 $2
Jn = n d$ = 2n d$
0 ( 2 + $2 ) 0 ( 2 + $2 )n+1
Z +1 Z +1 2
1
Jn = 2n d$ 2n d$
0 ( 2 + $2 )n 0 ( 2 + $2 )n+1
2 Jn+1 1 2n 1
Jn = 2nJn 2n Jn+1 ) = 2
Jn 2n
Qn J
m+1 Qn 1 2m 1 1 Q n 2m 1
= 2
= n 2n
m=1 Jm m=1 2m 2 m=1 m
Jn+1 1 1:3:5::: (2n 1) 1 1:2:3:4:5::: (2n 1) : (2n)
= n 2n = 2n
J1 2 n! 2n (2:4::: (2n)) n!
1 (2n)!
Jn+1 = J1 2n
22n (n!)2
Comme Z +1
1
J1 = 2 + $2
d$ =
0 2
alors
(2n)! (2n 2)!
Jn+1 = 2n+1 ; Jn = 2n
22n+1 (n!)2 2 1 2n 1
[(n 1) !]2
où f (x) est une fonction continue. La fonction delta de Dirac (x a) est nulle partout
sauf au point x = a qui rend son argument nul, auquel cas la fonction delta de Dirac
est in…nie. La fonction delta de Dirac satisfait la relation suivante
Z
1 if a 2 ] ; [
(x a) dx =
0 if a 2=] ; [
Dé…nition 2.2 Soit f : R ! R (ou C) une fonction continue et absolument intégrable sur
R, et soit F (f) : R ! C la transformée de Fourier de f
Z +1
^f ($) = p1
f (t) e i$t dt (E.1)
2 1
En comparant les deux dernières équations, nous voyons que (t s) peut s’écrire
Z
1 +1 i$(t s)
(t s) = e d$ (E.3)
2 1
Dé…nition 3.2 Dans l’espace tridimensionnel, la fonction delta est donnée par
(r r0 ) = (x x0 ) (y y0 ) (z z0 )
Dé…nition 3.3 Si dans un espace tridimensionnel, une fonction f (r) possède une symétrie
sphérique, c’est-à-dire f (r) = f (r), où r = krk, alors sa transformée de Fourier est
7.3 Transformée de Fourier en trois dimensions 187
réduite à une intégrale unidimensionnelle. Dans ce cas, on peut supposer que le vecteur
k est le long de l’axe z de l’espace de coordonnées, donc k:r = kz = kr cos ( ), et
Z 2 Z +1 Z
^f (k) = 1
3=2
d' sin ( ) e ikr cos( ) d r2 f (r) dr
(2 ) 0 0 0
Z +1
^f (k) = 2 1 ikr cos( )
e r2 f (r) dr
3=2 ikr
(2 ) 0 0
Z +1
^f (k) = 2 1 ikr
e e ikr r2 f (r) dr
3=2 ikr
(2 ) 0
Z +1 r Z
^f (k) = 1 4 2 1 +1
sin (kr) rf (r) dr = r sin (kr) f (r) dr
(2 )3=2 k 0 k 0
a3 2ar
Exemple 3.1 Montrer que la transformée de Fourier de la fonction f (r) = e , où a est
une constante, est donnée par
3=2
^f (k) = 2 2a4
2
4a2 + k2
Solution : Comme f (r) dépend de r seulement, la transformée de Fourier de f (r)
ZZZ
^f (k) = 1
3=2
f (r) e ik:r d3 r
(2 ) R 3
où a est une constante et f (t) est une fonction donnée. Les seules conditions impo-
sées sont que toutes les fonctions doivent disparaître lorsque t ! 1. Résolvez cette
équation di¤érentielle dans le cas où
t
te ; si t > 0
f (t) = ; >0
0 ; si t 0
Solution :
et posons
y^ ($) = F fy (t)g ; F ($) = F ff (t)g
Comme
F fy0 (t)g = i$^
y ($) ; F fy00 (t)g = $2 y^ ($)
$2 + a2 y^ ($) = F ($)
D’où
F ($)
y^ ($) =
$2 + a2
il s’ensuit que
Z +1 Z +1
1 1 i$t 1 F ($) i$t
y (t) = F y ($)g = p
f^ y^ ($) e d$ = p e d$
2 1 2 1 $2 + a2
Comme Z +1
1 i$t
F ($) = F ff (t)g = p f (t) e dt
2 1
alors Z Z
+1 +1
1 1 i$s 1
y (t) = p p f (s) e ds ei$t d$
2 1 2 1 $2 + a2
7.4 Transformée de Fourier et équations di¤érentielles 189
Z Z +1
1 +1 1
y (t) = f (s) 2 2
ei$(t s)
d$ ds
2 1 1 $ +a
Rappeler que Z +1
ei$t jtj
d$ = e
1 $2 + 1
alors Z Z
+1 +1
1 1 1
2 2
ei$(t s)
d$ = eiau(t s)
du = e ajt sj
1 $ +a a 1 u2 +1 a
il s’ensuit que Z +1
1 ajt sj
y (t) = e f (s) ds
2a 1
2. Si
t
te ; si t > 0
f (t) = ; >0
0 ; si t 0
alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle y00 (t) a2 y (t) = f (t) est
donnée par
Z +1 Z +1
1 ajt sj 1 ajt sj s
y (t) = e f (s) ds = e se ds
2a 1 2a 0
1. Si t 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle y00 (t) a2 y (t) = f (t) =
0 est donnée par
Z Z Z
1 +1 ajt sj s 1 +1
a(s t) s eat +1
(a+ )s
y (t) = e se ds = e se ds = se ds
2a 0 2a 0 2a 0
Z +1
eat @ ( +a)s eat @ 1 1 at
y (t) = e ds = = 2e
2a @ 0 2a @ +a 2a ( + a)
1. Si t > 0, alors, une solution particulière de l’équation di¤érentielle y00 (t) a2 y (t) = f (t)
est donnée par
Z +1 Z t Z +1
1 ajt sj s 1 ajt sj s 1 ajt sj s
y (t) = e se ds = e se ds e se ds
2a 0 2a 0 2a t
Z t Z +1
1 a(t s) s 1 a(s t) s
y (t) = e e sds e e sds
2a 0 2a t
Z t Z +1
e at ( a)s eat ( +a)s
y (t) = e sds e sds
2a 0 2a t
1. Si 6= a, alors, une solution particulière de cette équation di¤érentielle est donnée par
Z Z
e at @ t ( a)s eat @ +1 ( +a)s
y (t) = e ds + e ds
2a @ 0 2a @ t
7.4 Transformée de Fourier et équations di¤érentielles 190
e at @ 1 e ( a)t
eat @ e ( +a)t
y (t) = +
2a @ a 2a @ +a
at ( a)t
e [( a) t + 1] e 1 eat [( + a) t + 1] e ( +a)t
y (t) =
2a ( a)2 2a ( + a)2
t at t
1 [( a) t + 1] e e 1 [( + a) t + 1] e
y (t) =
2a ( a)2 2a ( + a)2
1 e at 1 2a 4a t
y (t) = 2 + t+ e
2a ( a) 2a 2 a2 ( 2 a2 )2
2. Si = a, alors, une solution particulière de cette équation di¤érentielle est donnée par
Z Z Z
e at t eat +1 2as t2 e at eat @ +1 2as
y (t) = sds e sds = + e ds
2a 0 2a t 4a 4a @a t
t2 e at eat @ e 2at t2 e at (2at + 1) e at
y (t) = + =
4a 4a @a 2a 4a 8a3
2
2a2 t + 2at + 1 at
y (t) = e
8a3
Exemple 4.2 Utilisez la transformée de Fourier pour résoudre l’équation d’onde classique
unidimensionnelle
@2y 1 @2y
(x; t) = (x; t) (E.1)
@x2 2
@t2
avec condition initiale et aux limites
@y
y (x; 0) = f (x) ; (x; 0) = g (x)
@t
2
où est une constante. Résoudre l’équation di¤érentielle dans le cas où
1
f (x) = ; g (x) = 0
1 + x2
@y
Comme (x; 0) = g (x), donc @^
@t
y
@t
(k; 0) = G (k)
Z +1 Z +1
@^
y 1 @y ikx 1 ikx
(k; 0) = p (x; 0) e dx = p g (x) e dx = G (k)
@t 2 1 @t 2 1
où A (k) et B (k) sont des constantes par rapport à t. Comme y^ (k; 0) = F (k), aetnd
@^
y
@t
(k; 0) = G (k), donc
y^ (k; 0) = A (k) + B (k) = F (k)
@^
y
(k; 0) = ik A (k) ik B (k) = G (k)
@t
Ces équations peuvent être satisfaites par les fonctions suivantes
1 1
A (k) = F (k) iG (k) ; B (k) = F (k) + iG (k)
2 2
7.4 Transformée de Fourier et équations di¤érentielles 192
1
où G (k) = 2k
G (k). D’où
1 1
y^ (k; t) = F (k) eik t + e ik t
iG (k) eik t
e ik t
2 2
y^ (k; t) = F (k) cos (k t) + G (k) sin (k t)
^ (k) = e
h ik t
F (k) ; `^+ (k) = eik t G (k) ; `^ (k) = e ik t
G (k)
D’où
^+ (k) + h
h ^ (k) = eik t + e ik t
F (k) = 2F (k) cos (k t)