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Numérique عددية
Terme général الحد العام
Premier terme الحد األول
L’ensemble des valeurs de la suite مجموعة قيم المتتالية
Rang رتبة
Suite constante متتالية ثابتة
Suite nulle متتالية معدومة
Opération algébrique sur les suites العمليات الجبرية على المتتاليات
Positif موجب
Strictement positif موجب تماما
Suite bornée متتالية محدودة
Suites majorée متتالية محدودة من األعلى
Suite minorée متتالية محدودة من األسفل
Suite croissante متتالية متزايدة
Suite décroissante متتالية متناقصة
Suite monotone متتالية رتيبة
Suite stable متتالية مستقرة
Suite convergente متتالية متقاربة
Divergente متباعدة
Limite نهاية
Lorsque n tend vers l’infini لما تؤول إلى ماال نهاية
Forme indéterminées حاالت عدم التعيين
Critère de convergence مقاييس التقارب
Théorème d’encadrement نظرية الحصر
Les suites adjacentes المتتاليات المتجاورة
Suites extraites المتتاليات المستخرجة
Suite récurrente المتتالية التراجعية
En fonction de بداللة
Point fixe النقطة الصامدة
Sens de variation اتجاه التغير
Cours d’analyse 1
1 4
2 5
2
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
3
CHAPITRE 3
1 Introduction
L’étude des suites numériques a pour objet la compréhension de l’évolution de sé-
quences des nombres (réels, complexes ...). Ceci permet de modéliser de nombreux
phénomènes de la vie quotidienne. Supposons par exemple : pour étudier l’évolution
du prix de vente d’un produit. On notera u0 le prix initial, u1 le prix au bout d’un
mois,..., un le prix au bout de n mois. On construit ainsi une suite u0 ; u1 ; u2 ; u3 ; :::; un
que l’on note (un ) :
2 Dé…nitions, Propriétés
(
N!R
Dé…nition 2.1 On appelle suite réelle toute application
n 7! un
on note une telle application (un )n2N : Le nombre un est appelé terme général de la
suite (un )n2N :
6
2. Dé…nitions, Propriétés
Proposition 2.1 Opérations sur les suites : Soient u et v deux suites réelles et
un réel. On dé…nit les suites :
Il existe deux suites classiques que l’on rencontrera assez souvent. Les suites arith-
métiques et les suites géométriques.
7
3. Sens de variation et bornitude
Suites arithmétiques
On appelle suite arithmétique toute suite (un )n2N pour laquelle il existe a 2 R appelé
raison de cette suite tel que, pour tout n 2 N
Suites géométrique
On appelle suite géométrique toute suite (un )n2N pour laquelle il existe r 2 R appelé
raison de cette suite tel que, pour tout n 2 N
un = u0 r n : Forme explicite
la suite (un )n2N est dite strictement décroissante si pour tout naturel n on a
un+1 < un
8
3. Sens de variation et bornitude
un = un+1 :
Une suite (un )n2N est dite monotone si elle soit croissante, soit décroissante. Si elle
est strictement croissante ou strictement décroissante, on dit qu’elle est strictement
monotone. Une suite est dite monotone (strictement monotone) à partir de l’indice
N0 ; si les inégalités précédentes sont seulement vraies pour n N0 et non pas pour
tout entier naturel n:
Dé…nition 3.2 Pour étudier le sens de variation d’une suite (un )n2N ; on compare
pour tout entier n ; les termes un+1 et un , soit en étudiant le signe de la di¤érence
un+1 un ; soit, lorsque les termes un sont strictement positifs, en comparant le
un+1
rapport et le nombre 1:
un
n
Exemple 3.2 Pour tout n 1; posons un = : On a
2n
un+1 n + 1 2n 1n+1 1 1 1
= n+1 = = 1+ (1 + 1) = 1:
un 2 n 2 n 2 n 2
un+1 un ; 8n 1:
9
4. Limite de suites
(un )n2N est bornée si elle est majorée et minorée, ce qui revient à dire
9M; m 2 R; m un M:
Exemple 3.3 Soit (un )n2N = (sin (n))n2N est bornée car
8n 2 N : jsin (n)j 1:
Donc
8n 2 N : 1 sin (n) 1:
4 Limite de suites
Dé…nition 4.1 Soit (un )n2N une suite, soit un nombre l 2 R: On dit que la suite
(un )n2N a pour limite l; ou que un tend vers l;si
lim un = l:
n!+1
S’il existe un nombre l 2 R tel que lim un = l; on dit que la suite (un )n2N est
convergente. Autrement dit : (un ) est proche d’aussi près que l’on veut de l, à
10
4. Limite de suites
Dé…nition 4.2 Soit (un )n2N une suite de nombres réels. On dit que la suite un tend
vers +1 et l’on note lim un = +1, si
Si un tend vers +1; on dit que un tend vers 1; ce qui se note lim un = 1; et
on dit que la suite (un )n2N est divergente.
Soit en e¤et un nombre " > 0: La propriété d’Archimède a¢ rme qu’il existe un entier
N > 0 tel que N1 < ": Si n N , alors nous avons
1 1
< ":
n N
1
Cela montre que un tend vers 0; la suite n
est donc convergente.
11
4. Limite de suites
cvg
1 :jpg
1
un = un est convergente
n
Exemple 4.2 Soit un = n; on a lim n = +1: La suite (n)n2N est donc divergente.
n!1
12
4. Limite de suites
On a
jun j M; 8n 2 N:
Remarque 4.1 En général la réciproque est fausse. En e¤et , il existe des suites
bornées non convergentes
Exemple 4.3 La suite ( 1)nn2N est bornée mais elle n’est pas convergente
La suite (sin (n))n2N est bornée mais elle n’est pas convergente ( la limite n’existe pas lorsque n ! +1)
Proposition 4.4 Soit (un ) une suite bornée et soit (vn ) une suite ayant pour limite
0: la suite (un vn ) a pour limite 0:
Proposition 4.5 Soient (un ) et (vn ) des suites de nombres réels. Supposons lim vn =
n!+1
+1:
1
› On a lim =0
n!+1 vn
› Si (un ) est minorée par un nombre strictement positif, alors lim (un vn ) = +1
n!+1
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4. Limite de suites
Voici en…n un théorème très souvent utilisé pour calculer des limites de suites
Théorème 4.2 Soit f : I ! R une fonction et soit (un ) une suite convergente dont
tous les termes appartiennent à I: Si lim un = l et si f est continue en l; alors
n!+1
lim f (un ) = f (l) :
n!+1
Preuve. Soit un nombre " > 0: Puisque f est continue en l; on peut trouver un
nombre > 0 tel que jf (x) f (l)j < "; 8x 2 I et jx lj < : Puisque la suite (un )
a pour limite l; 9N tel que jun lj < si n N: Pour tous ces entiers n; on a donc
jf (un ) f (l)j < ": Cela montre que l’on a lim f (un ) = f (l) :
n!+1
La proposition suivante, qui complète le théorème, se prouve en adaptant simplement
la démonstration précédente.
Proposition 4.6 Soit (un ) une suite de nombres réels, soit f une fonction et soit
l un nombre réels. Si lim (un ) = +1 et si lim f (x) = l ( ou +1 ), alors
n!+1 n!1
lim f (un ) = l (ou +1 ).
n!+1
1 0
Formes indéterminées : ( 1 + 1) ; (0 1) ; 1
; 0
; (11 ) ; (10 ) et (01 ) :
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6. Suites adjacentes
Preuve. Soit (xn ) une suite croissante majorée. L’ensemble E = fxn ; n 2 Ng est une
partie de R non vide et majorée : elle admet une borne supérieure l. Pour tout " > 0,
l " n’est pas un majorant de E ; il existe donc un entier n0 tel que l " xn0 l
. La suite étant croissante :
8n n0 ; l " xn0 xn l;
Théorème 5.2 Toute suite croissante non majorée tend vers +1. Toute suite
décroissante non minorée tend vers 1.
1
8n 2 N : 0 < 1:
n
De plus, on a :
un+1 n
= <1
un n+1
alors (un ) est strictement décroissante et minorée par 0; donc convergente.
6 Suites adjacentes
Dé…nition 6.1 Deux suites réelles sont dites adjacentes si
15
6. Suites adjacentes
La suite (un vn ) est décroissante et elle converge vers 0; elle est donc tousjours
positive :
8n 2 N : u0 un vn v0
8
1 1 1
>
< un = 1 + 1! + 2! + ::: + n!
;
Exemple 6.1 Soient (un ) et (vn ) deux suites dé…nies 8n 2 N par :
>
:
vn = un + n!1
On a
1 1 1 1 1 1 1
un+1 un = 1+ + + ::: + + 1+ + + ::: +
1! 2! n! (n + 1)! 1! 2! n!
1
= 0;
(n + 1)!
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6. Suites adjacentes
1 1
vn+1 vn = un+1 + un +
n + 1! n!
1 1
= (un+1 un ) +
n + 1! n!
1 1 1
= +
n + 1! n + 1! n!
2 1
=
n + 1! n!
2 1
=
(n + 1) n! n!
2 n 1
=
(n + 1) n!
1 n
= 0:
(n + 1) n!
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7. Suites extraites
7 Suites extraites
Dé…nition 7.1 Etant donnée une suite (un )n2N , on dit que (vn )n2N est une suite
extraite ou encore une sous-suite, s’il existe une application
':N!N
Propriété de ' :
Si ' : N ! N est une application strictement croissante, alors pour tout n 2 N, on a
' (n) n:
Proposition 7.1 Soit (un )n2N une suite. Si limn!1 un = l; alors pour toute suite
extraite (u'(n) )n2N on a limn!1 u'(n) = l:
Corollaire 7.1 Soit (un )n2N une suite. Si elle admet une sous-suite divergente,
ou bien si elle admet deux sous-suites convergeant vers des limites distinctes,
alors elle diverge.
Théorème 7.1 De toute suite réelle bornée on peut en extraite une sous-suite
convergente.
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8. Suite de Cauchy
Dé…nition 7.3 Soit une suite d’éléments de R. Notons Ad(un )n2N l’ensemble de
ses valeurs d’adhérence dans R. On appelle limite supérieur (resp.inférieure) de
(un )n2N la borne supérieure (resp. inférieure) de Ad(un )n2N . On notera
Exemple 7.1 La suite (( 1)n )n2N est divergente car elle possède deux sous suites
extraites (u2k )k2N et (u2k+1 )k2N convergentes vers deux limites di¤érentes ( 1) et 1:
En e¤et, on a
De plus,
Ad (un ) = f 1; 1g
donc
8 Suite de Cauchy
Il se peut que l’on ait besoin de montrer qu’une suite est convergente sans nécessai-
rement calculer explicitement sa limite. C’est le cas par exemple quand cette limite
est di¢ cile à trouver. Il existe alors un critère qui marche bien pour les suites réelles.
C’est le critère de Cauchy. Avant de le dé…nir, commençons par introduire les suites
de Cauchy.
Dé…nition 8.1 (Suites de Cauchy) Une suite réelle (un )n2N est dite de Cauchy
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8. Suite de Cauchy
On dit qu’une suite (un )n2N n’est pas une suite de Cauchy, si elle véri…e le critère
La suite (un )n2N a pour limite l ; à tout " > 0 ; on peut associer un entier N , tel que
"
8p > N; on ait : jup lj <
2
"
8q > N; on ait : juq lj <
2
20
8. Suite de Cauchy
Proposition 8.1 (Suite de Cauchy bornée) Toute suite de Cauchy est bornée.
Proposition 8.2 (Suite de Cauchy et convergence) Une suite réelle est conver-
gente si et seulement si elle est de Cauchy.
Exemple 8.1 On considère la suite numérique dont le terme général est dé…ni par :
Xn
1
un = 2
; k 2 N= f0; 1g :
k=2
k
1 1 1 1
un = 2
+ 2 + 2 + ::: + 2 :
2 3 4 n
1 1 1 1
up = + + + ::: +
22 32 42 p2
1 1 1 1 1
uq = 2 + 2 + ::: + 2 + 2 + ::: + 2 :
2 3 p (p + 1) q
21
8. Suite de Cauchy
Alors
1 1 1 1 1 1 1 1
jup uq j = 2
+ 2 + ::: + 2 2
+ 2 + ::: + 2 + 2 + ::: + 2
2 3 p 2 3 p (p + 1) q
1 1
= 2 + ::: + 2
(p + 1) q
1 1
= 2 + ::: + 2 :
(p + 1) q
Comme
p+1 p =) (p + 1)2 p (p + 1)
1 1 1 1
=) 2 = ;
(p + 1) p (p + 1) p p+1
p+2 p + 1 =) (p + 2)2 (p + 1) (p + 2)
1 1 1 1
=) 2 = ;
(p + 2) (p + 1) (p + 2) p+1 p+2
:
:
q q 1 =) (q)2 (q 1) q
1 1 1 1
=) 2 = :
(q) (q 1) q q 1 q
22
9. Suites récurrentes
Alors,
1 1
jup uq j = 2 + ::: + 2
(p + 1) q
1 1 1 1 1 1
+ + ::: +
p p+1 p+1 p+2 q 1 q
1 1
=
p q
1
< :
p
1 1
Remarquons que lim = 0; c’est à dire 8" > 0; 9p0 2 N tel que 8p p0 2 N : < ":
p!1 p p
Donc, pour " > 0 qu’on va …xé d’avance, il existe un rang n0 = p0 2 N tel que :
1
p n0 , q n0 =) jup uq j < < ":
p
9 Suites récurrentes
On va terminer notre chapitre par une catégorie essentielle des suites sont les suites
récurrentes dé…nies par une fonction. Cette partie est l’aboutissement de notre étude
sur les suites
On appelle suite récurrente une suite (un )n2N dé…nie par la donnée de terme initiale
u0 2 D et de la relation :
8n 2 N : un+1 = f (un )
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9. Suites récurrentes
1) f est croissante
Proposition 9.1 Soit (un )n2N une suite récurrente, on supposera que f est crois-
sante. Alors la suite (un )n2N est monotone. De plus, si
f (u0 ) = u1 > u0 :
f (u0 ) = u1 < u0 :
2) f est décroissante
Proposition 9.2 Soit (un )n2N une suite récurrente, on supposera que f est décrois-
sante. Alors
1) La fonction g = f f est croissante.
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9. Suites récurrentes
Exemple 9.1 On considère la suite (un )n2N dé…nie par la relation de réurrence
comme suit (
u0 = 32 ;
8n 2 N : un+1 = (un 1)2 + 1:
Montrons que (un )n2N est bornée et strictement monotone. De plus, en déduire que
(un )n2N est convergente et déterminons sa limite.
Preuve. 1) Posons
(Pn ) : 1 < un < 2:
3
Pour n = 0; par hypothèse on sait que 1 < u0 = < 2: Donc P0 est vraie.
2
Supposons que la proposition (Pn ) est vraie 8n 2 N; et prouvons que (Pn+1 ) l’est
aussi (1 < un+1 < 2) : Comme
Donc
0 < un 1 < 1; d’ou 0 < (un 1)2 < 1:
Alors
1 < u2n 2u2n + 1 < 2:
25
9. Suites récurrentes
2) Calculons un+1 un ; on a
alors
(un 1) (un 2) < 0:
Donc
un+1 un < 0;
l = (l 1)2 + 1 =) l = l2 2l + 2 =) l2 3l + 2 = 0:
Alors
l = 0 ou l = 1:
3
Comme le premier terme u0 = 2
et (un )n2N est décroissante, alors l = 1:
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10. Méthode
10 Méthode
Pour montrer qu’une suite (un ) est monotone, on peut :
étudier le signe de (un+1 un ) ;
si 8n 2 N, un strictement positif, comparer uun+1
n
avec 1 ;
démontrer par récurrence que : 8n 2 N, un un+1 ou 8n 2 N, un un+1 .
Pour montrer qu’une suite converge, on peut :
montrer qu’elle a une limite …nie ;
chercher si elle est monotone bornée ;
chercher une autre suite qui lui serait adjacente ;
montrer qu’elle est extraite d’une suite convergente ;
montrer que les deux suites extraites (x2n ) et (x2n+1 ) convergent vers la même
limite ;
l’encadrer entre deux suites convergentes de même limite ;
chercher si elle est une suite de Cauchy.
Pour trouver la limite d’une suite quand on sait qu’elle converge, on peut :
appliquer les opérations sur les limites ;
Pour montrer qu’une suite diverge, on peut :
en extraire deux suites qui convergent vers des limites di¤érentes ;
plus généralement, en extraire deux suites dont la di¤érence ne tend pas vers
0;
la minorer par une suite tendant vers +1 ou la majorer par une suite tendant
vers 1 ;
montrer qu’elle n’est pas bornée ;
montrer qu’elle n’est pas de Cauchy.
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