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2010-2011
ECOLE NATIONALE
DES SCIENCES
APPLIQUEES
KENITRA
POLYCOPIÉ DU COURS
D’ANALYSE
Semetsre I
(un + 1)(9 − un )
un+1 =
4
y
1 Nombres réels 1
1.1 Ensembles N, Z, Q. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 L’ensemble N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 L’ensemble Z. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.3 L’ensemble Q. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Vers l’ensemble R des nombres réels. . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Propriétés fondamentales de R . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Application aux sciences de l’ingénieur . . . . . . . . . . . . . 10
4 Intégration 53
4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
i
ii TABLE DES MATIÈRES
lynôme de degré n et k ∈ R. . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.3.2 Primitives de la forme ekx cos pxdx et ekx sin pxdx.
R R
66
4.3.3 Cas d’une intégrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.4 Intégration des fonctions rationnelles : . . . . . . . . . . . . . 67
4.4.1 Intégrale d’une fraction rationnelle. . . . . . . . . . . . 71
4.5 Intégration des fonctions rationnelles trigonométriques et hy-
perboliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
4.5.1 Polynômes trigonométriques en sinus et cosinus. . . . 72
4.5.2 Fractions rationnelles en sinus et cosinus. . . . . . . . 74
4.5.3 Primitives des fonctions rationnelles hyperboliques. . . 76
4.5.4 Intégrales des fonctions rationnelles trigonométriques
ou hyperboliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.6 Application aux sciences de l’ingénieur . . . . . . . . . . . . . 77
4.6.1 Valeur moyenne et valeur efficace. Puissance et énergie 77
4.6.2 Travail effectué par une force . . . . . . . . . . . . . . 79
5 Equations différentielles 81
5.1 Equations différentielles du 1er ordre . . . . . . . . . . . . . . 82
5.1.1 Equations du 1er ordre à variables séparées . . . . . . 82
5.1.2 Equations différentielles (linéaire) du 1er ordre . . . . 84
5.1.3 Equation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
5.1.4 Equations non résolues par rapport à la dérivée : Equa-
tions de Lagrange-Clairaut. . . . . . . . . . . . . . . . 89
5.2 Equations différentielles du second ordre . . . . . . . . . . . . 92
5.2.1 Résolution de l’équation homogène. . . . . . . . . . . . 92
5.2.2 Recherche pratique d’une solution particulière . . . . . 93
5.2.3 Equations différentielles de Bessel . . . . . . . . . . . . 95
5.3 Application aux sciences de l’ingénieur . . . . . . . . . . . . . 97
5.3.1 Application à un circuit RC . . . . . . . . . . . . . . . 97
5.3.2 Diffusion d’un médicament . . . . . . . . . . . . . . . 98
5.3.3 Mouvement d’un ressort . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
5.3.4 Circuit RLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Bibliographie 141
Index 143
Préface
Les auteurs
1 Nombres réels
1.1 Ensembles N, Z, Q.
1.1.1 L’ensemble N.
Exemple 1 : Soit In l’ensemble des entiers inférieurs ou égals à n. Mon-
trer que
CardIn = n + 1.
Exemple 2 : Soit φ : N −→ N une application strictement croissante.
Montrer que ∀n ∈ N, φ(n) ≥ n. (Propriété importante)
1
2 Chap. 1: Nombres réels
1.1.2 L’ensemble Z.
0 0 0 0
(a, b)R(a , b ) ⇐⇒ a + b = a + b i.e N2 /R := Z
S : N × N −→ Z
(x, y) 7−→ x − y (surjective)
Noter que
0 0 0 0
S(x, y) = S(x , y ) ⇐⇒ x − y = x − y
0 0
⇐⇒ x + y = x + y
Ce qui n’est autre que la relation R.
x ≡ y (modulo m) ⇐⇒ ∃k ∈ Z, x − y = mk
• • • •
Z/mZ = {0, 1, 2 . . . , m − 1}
Si m est premier Z/mZ est un corps. Sinon Z/mZ posséde des diviseurs de
zéros (les classes de ā, où 1 ≤ a ≤ m − 1, a divisant m).
Remarque 1.1.2. Cette congruence peut être considérée sur des anneaux
beaucoup plus généraux où l’on peut définir une division euclidienne, par
exemple l’anneau des polynômes K[X] sur un corps commutatif K.
1.1.3 L’ensemble Q.
d : Z × Z∗ −→ Q
p
(p, q) 7−→
q
0 0 0 0
(p, q)R(p , q ) ⇐⇒ pq = p q
On montre que c’est une relation d’équivalence et Q est alors défini comme
étant l’ensemble des classes d’équivalence i.e Q = Z × Z∗ /R.
– Q est un corps commutatif totalement ordonné.
4 Chap. 1: Nombres réels
|.| : Q −→ Q+
telle que :
1. |x| ≥ 0 et |x| = 0 ⇐⇒ x = 0,
2. |xy| = |x||y|,
3. |x + y| ≤ |x| + |y|.
1
d
0 1
Fig. 1.1
√ √
3
même que 3 6∈ Q, 2 6∈ Q, etc... par des méthodes similaires (cf polycopié
d’exercices).
En traçant (avec le compas) plusieurs cercle les Grecs ont constaté que
Périmétre
est toujours le même nombre (π). La même question se posait
Diamétre
de savoir si ce 88 nouveau00 nombre est rationnel ou non. Ils n’ont pas réussi
à montrer que π 6∈ Q. Il fallait attendre le 19ième siècle pour cela.
√
Se pose aussi la question de savoir la différence entre 2 6∈ Q et π 6∈ Q. Le
√
nombre 2 est solution de l’équation à coefficients entiers à savoir x2 −2 = 0,
√ √
3 solution de l’équation x2 − 3 = 0. Plus généralement pour a ∈ N∗ , n a
est solution de xn − a = 0.
√ √
2 + 3 est aussi solution d’une équation algébrique à coefficients entiers
(laquelle ?) ; ces nombres sont appelés des nombres algébriques. Il se trouve
que π n’est solution d’aucune équation de ce type c.à .d que π n’est pas
algébrique (Fin du 19ième siècle).
Ni les nombres rationnels, ni même les nombres algébriques ne rem-
plissent alors la droite à cause de l’existence des nombres tels que π par
exemple. On a alors l’impression que le processus risque de ne pas être
achevé : L’invention ou la construction de R n’est pas une mince affaire !
Le développement du système décimal donna un nouveau souffle à la
question et surtout un nouveau point de vu.
Pour aborder ce point de vue d’une manière naturelle on va décrire 88 la00
√
méthode qui permet d’extraire une racine carré, 2 par exemple. On utilise,
géométriquement, le graphe de l’équation y = x2 . Le problème consiste donc
à déterminer l’abscisse du point où le graphe coupe l’horizontale y = 2 (voir
figure 1.2).
On étudie le carré des premiers entiers :
12 = 1 < 2
22 = 4 > 2
√ √
Donc 2 ∈ [1, 2] = I0 c.à.d 2 = 1, . . . . . . On part alors de I0 = [1, 2] et on
le divise en 10 parties égales (voir figure 1.3).
1.2 Vers l’ensemble R des nombres réels. 7
y = x2
y
y=2
√ x
2
Fig. 1.2
• • • • • • • • • • •
Fig. 1.3
√
Exemple. La suite Ik construite pour extraire 2 est un emboı̂tement
régulier avec I0 = [1, 2].
plus petit que tout nombre de B, alors il existe un nombre réel qui est, soit
le plus grand nombre de A, soit le plus petit nombre de B.
1
Il suffit alors de choisir s sous la forme pour construire un rationnel entre
m
1 1
a et b. Mais il faut que s = < b − a c’est à dire il faut que n > , ce
n b−a
qui est bien possible par la propriété d’Archimède (cf 1.1.3). Ainsi avec ce
1 m m
choix (i.e n > ), il existe m ∈ N tel que a < < b et ∈Q
b−a n n
√
2
Pour trouver un irrationnel entre a et b, on choisit s = et il faut que
√ √ n
2 2
s = < b − a ou encore n > ce qui est encore possible toujours
n b−a
d’après la propriété d’Archimède.
Remarque 1.3.3. Pour des compléments sur ces notions importantes voir po-
lycopié d’exercices.
On vient de prouver que les ensembles Q et R\Q sont omniprésents (denses)
sur la droite réelle. Il est donc légitime de se poser la question suivante.
Question : quel est le plus 88 gros00 Q ou R \ Q ?
Nous avons vu que Q est dénombrable, on montre que R est non dénombrable
(comme conséquence de la représentation d’un réel en nombres décimaux.
La démonstration se fait par le procédé diagonal de Cantor). Par conséquent
10 Chap. 1: Nombres réels
2. Les intervalles ]−∞, a], ]−∞, a[ sont majorés mais ne sont pas minorés,
ils ne sont donc pas bornés.
13
14 Chap. 2: Suites réelles. Fonctions numériques
3. Les intervalles [a, +∞[, ]a, +∞[ sont minorés mais ne sont pas majorés ;
ils ne sont donc pas non plus bornés.
• • •
M − x ∈ A M
Fig. 2.1
Soit B une partie non vide de R. Si B est minorée alors inf B existe dans
2.2 Suites de nombres réels 15
R
®
1 − ∀x ∈ B, m ≤ x
m = inf B ⇐⇒
® 2 − ∀ε > 0, m + ε n’est plus minorant de A.
1 − ∀x ∈ B, m ≤ x
⇐⇒
2 − ∀ε > 0, ∃x(= xε ) ∈ B tel que m ≤ x < m + ε.
• • •
m x ∈ A m+
Fig. 2.2
Définition 2.2.1. On dit que la suite (un )n∈N converge vers un nombre
réel l si :
sinon on dit que la suite est divergente(i.e. lorsqu’il n’existe pas de réel l
vérifiant (2.2.1)).
Remarque 2.2.2. Lorsque la suite (un )n∈N est convergente alors elle converge
vers un nombre unique. En effet si (un )n∈N converge à la fois vers l et l0 avec
l 6= l0 alors on a :
|l − l0 | = |l − un + un − l0 |
≤ |un − l| + |un − l0 |
< 12 |l − l0 | + 12 |l − l0 |
Opérations usuelles.
• Si (un )n∈N est (vn )n∈N convergent vers u et v, les suites (λun )n∈N , (un +
vn )n∈N et (un vn )n∈N convergent respectivement vers λu, u + v et uv. Ces
propriétés se résument en disant que l’ensemble des suites réelles forme une
algèbre (cf cours d’Algèbre), ses éléments unités sont les suites 0 et 1 (des
suites constantes).
1
• Si u 6= 0, la suite ( )n∈N telle que le terme de rang n soit égal à 1 si
un
1 vn v
un = 0, converge vers et ( )n∈N converge vers .
u un u
En général, lorsque on a affaire à une suite de nombres réels, on désire
savoir si elle est convergente et lorsque c’est le cas on voudrait calculer sa
limite.
Lorsque on connait l’expression explicite de un en fonction de n, le calcul de
la limite se fait directement sur cette expression à l’aide de transformations
appropriés.
Exemples.
√ √
1. Soit un = 3 + 6n − 6n.
On a une forme indéterminée (+∞ − ∞). On utilise la transformation
de multiplication par la partie conjuguée et on obtient :
3 + 6n − 6n 3
un = √ √ =√ √ donc lim un = 0.
3 + 6n + 6n 3 + 6n + 6n n→+∞
2.2 Suites de nombres réels 17
2n3 + 1
2. Soit un = .
6n3 4n + 10
2n3 1
On a lim un = lim 3
= (généraliser !)
n→+∞ n→+∞ 6n 3
1 2 n−1
3. Soit un = 2 + 2 + · · · + .
n n n2
Remarquez bien, d’abord, que l’on a affaire à une forme indéterminée.
1 + 2 + ··· + n − 1
Là , l’astuce consiste à remarquer que un = =
n2
n(n − 1) 1
2
et donc lim un = .
2n n→+∞ 2
On peut aussi comparer un à d’autres suites dont on sait calculer la limite.
Ainsi si un ≥ 0, vn ≥ 0, et wn ≥ 0 (sinon on prend | . |) et supposons
vn ≤ un ≤ wn . Si lim wn = lim vn = l, alors lim un = l.
Exemples.
sin n
1. Soit un = , α > 0 (Attention : sin n n’a pas de limite à l’infini
nα
pourquoi ?). On a :
1
|un | ≤ −→ 0, donc lim un = 0.
nα
N.B. : Dans bien des cas on compare un à des suites géométriques selon
l’idée précédente.
Dans d’autres cas on regarde les suites extraites.
Définition 2.2.3. Soit u = (un )n∈N : N −→ R une suite. On dit que la suite
(vn )n∈N est extraite de la suite (un )n∈N s’il existe φ : N −→ N, application
strictement croissante telle que vn = uφ(n) . On parle aussi de sous suite.
Exemple. Soit la suite (un )n∈N définie par :
®
n si n pair
un = 1
n si n impair
La suite de terme général vn = u2n = 2n diverge et est extraite de (un )n∈N
donc (un )n∈N diverge.
S’il existe deux sous suites de (un )n∈N convergeant vers des limites différentes
alors la suite (un ) est divergente (Principe de l’unicité de la limite).
Exemples.
1. Soit (un )n∈N la suite définie par un = (−1)n . On a u2n = 1 (−→ 1) et
u2n+1 = −1 (−→ −1), donc (un )n∈N divergente.
(−1)n
2. Soit (vn )n∈N la suite définie par vn = 1 + . Ici on a
n
(−1)n 1
≤ −→ 0, donc vn −→ 1.
n n
Autre cas de convergence : Si (un )n∈N est une suite telle que :
Remarque 2.2.6. Il resulte de la proposition 2.2.4 que si (un )n∈N est non
bornée alors (un )n∈N est divergente (cf exemple précédent).
Lorsque la suite (un )n∈N est bornée, en particulier lorsque elle est conver-
gente, on peut parler de sup un , inf un et se demander s’il s’agit du plus petit
élément, du plus grand élément, et de les calculer (voir polycopié d’exer-
cices).
Monotonie.
– Une suite (un ) est dite croissante si : un ≤ un+1 ∀n.
– Une suite (un ) est dite décroissante si : un+1 ≤ un ∀n.
– Une suite (un ) est dite monotone si elle est croissante ou décroissante.
ou encore
Exercice. Ecrire la négation de cette proposition.
N.B. Le critère de Cauchy nous dit que si les un sont suffisamment condensés
alors la suite (un )n∈N est convergente.
Preuve. Soit (un )n∈N tel que lim un = l. Soit ε > 0, alors :
ε
∃n0 , ∀n ≥ n0 , |un − l| < .
2
ε
On fixe un tel n0 , soit alors n ≥ n0 et p ≥ n0 . On a à la fois |un − l| < 2 et
ε
|up − l| < 2 et donc
Remarque 2.2.10. Ceci n’est qu’une autre manière d’exprimer que R est
complet (voir théorème de complétude). Par contre si (un ) n’est pas de
Cauchy alors (un )n∈N ne peut converger.
Exemple. Soit la suite (un )n∈N définie par
1 1 1
un = 1 + + + ··· +
2 3 n
On a :
1 1 1
u2n − un = + + ··· +
n+1 n+2 2n
1 1 1
≥ + ··· +
2n 2n 2n
1
=n×
2n
1
=
2
2.3 Limites et continuités de fonctions numériques. 21
1
donc (un )n∈N ne vérifie pas le critère de Cauchy (prendre ε = 2 ), par
conséquent (un )n∈N est divergente.
Remarquant que dans cet exemple la suite (un )n∈N est croissante (88 série00 à
termes positifs), un ne peut donc être majorée car sinon elle serait conver-
gente, il en resulte que lim un = +∞.
En résumé, les méthodes d’étude directe d’une suite sont peu nom-
breuses :
Lorsque on connait un en fonction de n, on utilise les théorèmes sur les
limites, en particulier on utilise les faits suivants
f : A −→ R
Preuve. Elle se calque sur son analogue dans le §2 (à faire absolument).
2. Note. De la même manière que dans le §2, on montre l’unicité d’une limite lorsque
elle existe et on parle alors de la limite de f (x) lorsque x → x0 .
2.3 Limites et continuités de fonctions numériques. 23
Preuve. =⇒] On a :
4. lim (sin(x))tan(x) .
x→+ π2
même une algèbre (préciser clairement les lois +, ×, · ainsi que les élément
unités).
Exemples de fonctions continues.
2.
®
f (x) = sin(x)
x si x 6= 0
f (0) = 1
Montrer que f est continue en 0 en utilisant la définition.
y = x2
|x|
y= x
Fig. 2.3
Dans tous les cas on peut conclure que l’image d’un intervalle par une fonc-
tion continue est toujours un intervalle (pas nécessairement de même forme).
Autre énoncé. Soit f : [a, b] −→ R continue tel que f (a) > 0 et f (b) < 0
alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0. Autrement dit l’équation f (x) = 0
admet une solution (pas forcément unique) dans ]a, b[.
Exemples.
1. Si f : [a, b] −→ R est continue et si ∀x, f (x) 6= 0 alors f garde un
signe constant sur [a, b]. Car sinon il existent x0 , x1 ∈ [a, b] tels que
2.3 Limites et continuités de fonctions numériques. 27
2. Tout polynôme sur R de degré impair admet toujours une racine réelle
(voir figure 2.6). Ceci étant, car ses limites en +∞ et −∞ sont de
signes contraires.
2. La fonction :
φ : I =] − π2 , π2 [ −→ R
x 7−→ tan(x)
est continue, strictement croissante, donc par le théorème précédent,
φ est une bijection de I sur f (I) = R (justifier). De plus sa réciproque,
qu’on note, arctan :] − ∞, +∞[−→] − π2 , π2 [ est continue et strictement
croissante.(voir figure 2.4).
f (x)
y=x
y = tan x
y = arctan x
→
−
j
−π →
− π x
2 i 2
Fig. 2.4
f (x)
y=x
→
− y = log x
j
→
− x
i
Fig. 2.5
2.3 Limites et continuités de fonctions numériques. 29
4. Pour k ∈ N∗ , la fonction :
f (x) y = x3
y=x
1
y = x3
→
−
j
→
− x
i
Fig. 2.6
30 Chap. 2: Suites réelles. Fonctions numériques
I \ {t0 } −→ R (ou C)
f (t) − f (t0 )
t 7−→
t − t0
df
admet une limite au point t0 . Dans ce cas, elle est notée f 0 (t0 ) ou ( )(t0 )
dt
df
ou ( )t0 .
dt
On définit de même fd0 (t0 ) (dérivée à droite ) et fg0 (t0 ) (dérivée à gauche)
et on vérifie que l’on a : f dérivable en t0 ⇐⇒ fd0 (t0 ) et fg0 (t0 ) existent et
sont égales (exercice).
Exemple. La fonction :
R −→ R
x 7−→ |x|
N.B. Il existe des fonctions numériques continues en tout point sans être
dérivables en aucun point. Vous en connaissez ? !
31
32 Chap. 3: Dérivation et développements limités
f (x)
y = |x|
→
−
j
→
− x
i
f (x)
•
→
−
j
→
− x
i
En particulier pour n = 2 on a
en particulier
f (n) (x) = n(n − 1) . . . 1xn−n = n!
p!
où Ckp sont les coefficients du binôme. Ckp = k!(p−k)! : c’est le nombre de
parties à k éléments prises dans un ensemble à p éléments (Voir cours
d’arithémitique, dénombrement).
Dans la pratique pour déterminer les Ckp on applique de façon récursive la
formule :
k−1
Ckp = Ckp−1 + Cp−1
1
h0 = (f −1 )0 =
f0 ◦ f −1
1
(ex )0 = = ex
(log)0 ◦ exp(x)
π π
2. La fonction x 7−→ sin(x) est une bijection continue de [− , ] sur
π π 2 2
[−1, 1] ; elle est dérivable (et même C ∞ ) sur [− , ] ; sa dérivée f 0 (x) =
π 2 2
cos(x) s’annule en ± , on peut donc affirmer par le théorème que sa
2
fonction réciproque notée Arcsin(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et on a :
d 1 1
(Arcsin(x)) = =√
dx cos(Arcsin(x)) 1 − x2
π π
et du fait que le cosinus est positif sur l’intervalle ] − , [.
2 2
3. La fonction x 7−→ cos(x) est une bijection continue de [0, π] sur [−1, 1],
par le même raisonnement qu’au 2, on a sa fonction réciproque notée
Arccos(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et on a :
d 1
(Arccos(x)) = − √
dx 1 − x2
π π
4. la fonction x 7−→ tan(x) est une bijection dérivable sur ] − , [ (et
2 2
même C ∞ ) de plus (tan)0 (t) = 1 + tan2 (t) =
6 0, il en resulte que sa
fonction réciproque notée Arctan est dérivable sur R, de plus on a :
1 1
Arctan0 (x) = =
tan0 (Arctan(x)) 1 + x2
36 Chap. 3: Dérivation et développements limités
d 1
(Argth(x)) = , |x| < 1
dx 1 − x2
Pour x > 1, on peut définir (justifier) Argch(x), de plus Argch est dérivable
sur ] − ∞, −1[∪]1, +∞[ et on a :
d 1
(Argch(x)) = √ , |x| > 1.
dx 2
x −1
3.2 Théorème de Rolle et Applications 37
Interprétation géométrique.
f (x)
•
√ x
e
f (x)
• Preuve effective : f continue sur [a, b] qui est un segment donc compact
(i.e. fermé et borné), donc f est bornée et atteint ses bornes. Il existe donc
α0 , β0 ∈ I tel que
Si m = M alors f est constante sur [a, b] et dans ce cas ∀t ∈]a, b[, f 0 (t) = 0.
Si m 6= M alors m ou M est différent de f (a) = f (b) c’est à dire que α0 ∈]a, b[
ou β0 ∈]a, b[. Par le théorème précédent on a f 0 (α0 ) = 0 ou f 0 (β0 ) = 0.
Remarque 3.2.3. Le théorème de Rolle est souvent utilisé pour établir l’exis-
tence des zéros d’une fonction numérique.
Exemple. (Important) Soit f dérivable sur I et admet n zéros sur I.
Alors sa dérivée f admet au moins (n − 1) zéros séparant les zéros de f
(faire un dessin).
dn
Exercice. Montrer que [(x2 − 1)n ] = ((x2 − 1)n )(n) est une fonction
dxn
3.2 Théorème de Rolle et Applications 39
f (x)
• •
x
a c b
f (b) − f (a)
Fig. 3.5 f 0 (c) =
b−a
un = f (n + 1) − f (n)
= (n + 1 − n)f 0 (cn )
= f 0 (cn ) avec cn ∈]n, n + 1[
3.2 Théorème de Rolle et Applications 41
−1 √
Mais f 0 (x) = √ sin( x), ainsi
2 x
1 1
|un | ≤ √ ≤ √ −→ 0
2 cn 2 n
√ √
donc lim cos( n + 1) − cos( n) = 0.
n→+∞
Peut-on retrouver ce résultat en utilisant les formules trigonométriques ?
Execices.
1
1. Calculer Arctan(x) + Arctan( ) pour x 6= 0.
x
2. Montrer que si x > 0 alors tan(x) ≥ x. Retrouver ce fait à l’aide du
cercle trigonométrique.
Pour x fixé on a
e|x|
lim |x|n+1 = 0 pourquoi ?
n→+∞ (n + 1)!
n
X xk
donc ex = lim ou encore :
n→+∞
k=0
k!
∞
X xk
ex = , ∀x ∈ R.
k=0
k!
+∞ (x étant fixé).
Exemple. Soit la fonction f définie par :
® −1
e x si x 6= 0
f (x) =
0 si x = 0.
Elle est de classe C ∞ sur R et ∀n, f (n) (0) = 0 (cf. polycopié d’exercice).
Le développement de Taylor de f en 0 à n’importe quel ordre est donc
identiquement nul ; et pourtant f n’est pas nulle. Donc f n’est pas égale à
son développement de Taylor en 0. On exprime cette propriété en disant que
f n’est pas analytique en 0. L’exponentielle, au contraire, est une fonction
analytique (elle est égale à sa série de Taylor en chaque point).
Il en resulte que ∀x ≥ 0 et ∀n ∈ N :
n
X xk xn
ex ≥ ≥ .
k=0
k! n!
ex
Pour tout α ∈ R, si on choisit n > α on voit que α −→ +∞ quand
x
α −x xα
n → +∞ et donc x e = −x −→ 0 quand n → +∞. D’où (à retenir)
e
(log(t))α tβ
∀α ∈ R, ∀β > 0, lim β
= 0 et lim α = 0.
t→+∞ t t→0 |log(t)|
44 Chap. 3: Dérivation et développements limités
f (x) − Pn (x)
lim =0
x→x0 (x − x0 )n
Il se trouve qu’un tel polynôme peut exister sans que f (n) (x0 ) existe (cf
polycopié d’exercices). On est alors conduit au développement limité d’ordre
n en tant que notion.
f (x)
f (x0 ) = g(x0 ) et lim = 1.
x→x0 g(x)
x6=x0
Exemple. On a ap xp + · · · + a1 x + a0 ∼ a0 si a0 6= 0.
0
Exemple.
t2
1. On a sin(t) ∼ t et 1 − cos(t) ∼ 2.
0 0
î ó f (x) − a0
f (x) − a0 = ap (x − x0 )p + o (x − x0 )p , ap 6= 0 =⇒ lim = 1;
x→x0 ap (x − x0 )p
f (x) − a0
par conséquent pour |x − x0 | assez petit on a > 0. Ainsi f
ap (x − x0 )p
f (x) − f (x0
présente un extremum en x0 si et seulement si p est pair (car alors >
ap (x − x0 )p
0 pour |x − x0 | petit, a0 = f (x0 )). Cet extrémum est un minimum si ap > 0,
un maximum si ap < 0.
Voilà donc un critère pratique qui permet de déceler, dans certains cas, et
d’élucider le problème des extrema de f .
Mais attention nous sommes partis de l’hypothèse que le DL de f n’est pas
réduit à une constante. Il existe, cependant, des fonctions qui n’admettent
qu’un DL réduit à une constante, ceci pour des raisons diverses : soit qu’il
î ó
existe p tel que f (x) − f (x0 ) = o (x − x0 )p et que f n’a pas de DL d’ordre
î ó
> p, soit qu’on a f (x) − f (x0 ) = o (x − x0 )p ∀p (voir polycopié d’exercices).
Dans ces conditions, l’étude de l’éventuel extrema en x0 pour f doit se faire
d’une manière directe.
n
f≡ g ssi f − g ∈ o(xn )
x3 x5
sin(x) =x− + + x5 ε(x)
62 120
x x4
cos(x) = 1 − + + x5 ε(x)
2 24
x3 2
tan(x) = x + + x5 + x5 + o(x6 ).
3 15
2
2. Calculons le DL à l’ordre 3 de f (x) = e2x−x . On pose u = 2x − x2 et
noter bien que lorsque x → 0, on a bien u → 0 ; ainsi :
u2 u3
f (x) = eu = 1 + u + + + o(u3 )
2 6
(2x − x2 )2 (2x − x2 )3
= 1 + (2x − x2 ) + + + o(x3 )
2 6
4x2 4x3 8x3
= 1 + 2x − x2 + − + + o(x3 )
2 2 6
2
= 1 + 2x + x2 − x3 + o(x3 ).
3
x2 x4
cos(x) = 1 − + + o(x4 )
2 24
x2 x4
On pose u = − + + o(x4 ). On a x → 0 =⇒ u → 0, d’où :
2 24
f (x) = log(1 + u)
u2 u3 u4
=u− + − + o(u4 )
2 3 4 2
x x4 2 x2 x4 3 x2 x4 4
x 2 x 4 (− + ) (− + ) (− + )
= (− + ) − 2 24 + 2 24 − 2 24 + o(x4 )
2 24 2 3 4
x2 x4 x4
=− + − + o(x4 )
22 24 8
x 1
= − − x4 + o(x4 ) (même o(x5 )).
2 12
50 Chap. 3: Dérivation et développements limités
Exemple :
Le câble d’un pont suspendu est attaché à des piliers de support qui se
trouvent à 250m l’un de l’autre. Si le câble prend, en formant une parabole
dont le point le plus bas est à 50m en desssous du point de suspension,
déterminer l’angle formé par le câble et le pilier.
f 0 (x) = 4x
625 . Au point (125, 50), m = 4×125
625 = 0, 8 = tanθ, θ ' 38, 4◦
4.1 Définitions
53
54 Chap. 4: Intégration
1er cas. f est une fonction positive (voir figure 4.1). L’aire du domaine
hachuré est égale à une somme de Riemann S de la fonction f sur [a, b].
On démontre que lorsque le nombre de points xi augmente indéfiniment et
que ∆ −→ 0, cette aire tend vers l’aire A du domaine limité par la courbe
d’équation y = f (x), l’axe Ox et les droites d’équation x = a et x = b. On
a:
Z b
f (x)dx = A
a
f (x)
• • • • • • •
x
ξ0 ξ1 ξ2 ξ3 ξ4 ξ5
x0 x1 x2 x3 x4 x5 x6
Fig. 4.1
Rb
2ème cas. f est une fonction négative : a f (x)dx = −A0 où A0 est l’aire du
domaine hachuré (voir figure 4.2).
f (x)
A0
Fig. 4.2
3ème cas. f prend des valeurs positives et des valeurs négatives dans [a, b]
4.1 Définitions 55
f (x)
A A
+ +
x
− −
A0 A0
Fig. 4.3
∀x ∈ I, F 0 (x) = f (x).
Exemple. F : x 7−→ x3 est une primitive sur R de f : x 7−→ 3x2 .
Proposition 4.1.3. Si la fonction f admet une primitive sur I alors :
2. f admet une primitive et une seule sur I qui prenne une valeur donnée
y0 en un point x0 ∈ I.
56 Chap. 4: Intégration
Exemple. Soit f : x 7−→ 3x2 , alors F : x 7−→ x3 + 1 est la seule primitive
de f sur R telle que F (1) = 2.
Z b
m(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M (b − a)
a
Z b Z b
vii) f (x)dx ≤ |f (x)|dx
a a
Z a Z a
f (x)dx = 2 f (x)dx
−a 0
Z a
ix) Si f est impaire alors f (x)dx = 0.
−a
Z α+T Z T
f (x)dx = f (x)dx.
α 0
58 Chap. 4: Intégration
Primitives classiques Z
Fonction f Primitive F = f dx
a ax + C
xα+1
xα + C, α ∈ Q, α 6= −1
α+1
1
log |x| + C
x
ex ex + C
ax
ax + C, a > 0
log a
1
cos(ωx + φ) sin(ωx + φ) + C
ω
−1
sin(ωx + φ) cos(ωx + φ) + C
ω
1
tan(x) + C
cos2 (x)
1
2 −cotan(x) + C
sin (x)
1
Arctan(x) + C
1 + x2
1
√ Arsin(x) + C
1 − x2
1 √
√ Argsh(x) + C = log(x + 1 + x2 ) + C
1 + x2
1 √
√ Argch(x) + C = log x + x2 − 1
2
x −1
1 1 1+x
log + C = Argth(x) + C
1 − x2 2 1−x
dx
Z
Exemple 1. Soit à calculer I = √ , x ∈ R∗+ \ {1}.
√ (1 − x) x
On pose t = x, x = t2 , donc dx = 2tdt et par suite :
2tdt
Z
I = 2
Z − t )t
(1
dt
=2
1 − t2
1 1+t
= 2. log +C
2 1√− t
1+ x
= log √ + C.
1− x
Z
Exemple 2. Soit à calculer I = sin2 (x) cos(x)dx.
On pose t = sin(x), dt = cos(x)dx, d’où :
Z
I = t2 dt
1
= t3 + C
3
1
= sin3 (x) + C.
3
dθ
Z
Exemple 3. Soit à calculer I = .
eθ + e−θ
dt
On pose t = eθ , dt = eθ dθ i.e. dθ = eθ
= dtt , donc :
Z 1
t
I = 1 dt
Z t+ t
dt
=
+1 t2
= Arctan(t) + C
= Arctan(eθ ) + C.
sin(x)
Z Z
Exemple 4. Soit à calculer I = tan(x)dx = dx.
cos(x)
On pose t = cos(x), dt = − sin(x)dx, d’où :
sin(x)
Z
I = dx
Zcos(x)
dt
=−
t
= − log |t| + C
= − log |cos| + C.
Z
Exemple 5. Soit à calculer I = (2x + 1)3 dx. On pose t = 2x + 1,
dt
dt = 2dx, dx = 2 d’où :
dt
Z
I = t3
2
1 t4
= +C
24
1
= (2x + 1)4 + C.
8
N.B. Il ne faut jamais oublier de revenir à la variable du départ : Le chan-
gement de variable n’est qu’un moyen de calcul.
Z
G(t) = f (φ(t))φ0 (t)dt.
Z p
Exemple 1. Soit à calculer I = 1 − x2 dx, −1 ≤ x ≤ 1.
√
On pose x = sin(t), dx = cos(t)dt, 1 − x2 = |cos(t)|. Rappelons que
π π
Arcsin(x) est une bijection de [−1, 1] sur [− , ], on prendra donc t =
π π 2 2 √
Arcsin(x) et dans ce cas t ∈ [− , ] vérifie cos(t) ≥ 0, donc 1 − x2 =
2 2
cos(t). Ainsi :
Z
I = cos2 (t)dt
1
Z
= (1 + cos(2t))dt on linéarise
2
1 1
= (t + sin(2t)) + C
2 2
1
= (t + sin(t) cos(t)) + C
2
1 p
= (Arcsin(x) + x 1 − x2 ) + C.
2
Z 1p
Exemple 2. Soit à calculer I = 1 − x2 dx.
0
π
On pose x = sin(t) donc dx = cos(t)dt et 0 ≤ x ≤ 1 ⇐⇒ 0 ≤ t ≤ 2, par
4.2 Méthode du changement de variable. 61
suite :
π
1 2
Z
I = (1 + cos(2t))dt
2 0
1 sin(2t) π2
= [t + ]0
2
π 2
=
4
N.B. Lorsque on calcule une intégrale, et non une primitive, il n’est pas
nécessaire de revenir à la variable initiale comme nous l’avons fait dans
l’exemple précédent. (Comparer les deux exemples)
dx
Z
Exemple 3. Soit à calculer I = √ . Dans ce genre d’exemples,
4x2 + 25
on fait la décomposition canonique du trinôme (au cas par cas), ici on a
4x2 2x2 2 1 dx
Z
4x2 + 25 = 25( + 1) = 25(( ) + 1), donc I = » 2 . On
25 5 5 ( 2x5 )2 + 1
2
pose alors t = x, donc
5
1 dt
Z
I = √
2 2
t +1
1 p
= log(t + t2 + 1) + C
2
1 2 4x2
= log( x + + 1) + C
2 5 25
Z 1
dx
Exemple 4. Soit à calculer I = √ . On effectue la
−1 −x2 − 2x + 15
décomposition canonique du trinôme :
Z 0 p
Exemple 5. Soit à calculer I = −x2 − 2x + 1dx.
−1
L’idée est toujours de décomposer le trinôme sous forme canonique et l’on
effectuera alors le changement de variable qui s’impose. Ici on a
−x2 − 2x + 1 = −(x2 + 2x − 1)
= −[(x + 1)2 − 2]
= 2[1 − ( x+1
√ )2 ]
2
√ R0 q
Donc I = 2 −1 1 − ( x+1
√ )2 dx. On pose alors
2
x+1
√
2
= sin(t) (∗) pour t ∈
[ −π π x+1
2 , 2 ] , donc t = Arcsin( 2 ). On a par (∗) cos(t)dt =
√ dx
√
2
ou encore
√
dx = 2 cos(t)dt, d’où
√ Z π
4
» √
I = 2 1 − sin2 (t) 2 cos(t)dt
Z π0
4
=2 cos2 (t)dt
Z π0
4
= (1 + cos(2t))dt
0
1 π
= [t + sin(2t)]04
2
π 1
= + .
4 2
x+2
Z
Exemple 6. Soit à calculer I = √
dx.
− 2x − 8 x2
L’idée ici est d’écrire le numérateur comme un multiple de la dérivée du
trinôme qui se trouve sous la racine. On écrit alors x + 2 = 12 (2x − 2) + 3,
donc :
1 (2x − 2) dx
Z Z
I= √ +3 √ .
2 x2 − 2x − 8 x2 − 2x − 8
On a donc à calculer deux primitives ; noter bien que la deuxième est fa-
milière maintenant : on décompose le trinôme sous forme canonique. Calcu-
lons la première. On pose t = x2 − 2x − 8, dt = (2x − 2)dx donc
2x − 2 1 dt
Z Z
√ dx = √
2
x − 2x − 8 2
√ t
= √t + C
= x2 − 2x − 8 + C.
dx dx x−1 dx
R R
3 √
x2 −2x−8
= p x−1 . On pose alors t = 3 ou dt = 3 , d’où :
( 3
)2 −1
dx dt
Z Z
» =3 √
( x−1
3 )
2 −1 −1 t2
√
= 3 log t + t2 − 1 + C
x−1 x−1 2
= 3 log + ( ) − 1 + C.
3 3
En somme on a
x+2
Z p p
I= √ dx = x2 − 2x − 8 + 3 log x − 1 + x2 − 2x − 8 + C.
x2 − 2x − 8
ax + b
Z
Exemple 7. Primitives de la forme f (x, )dx.
q cx + d
ax+b
Soit à poser en général t = cx+d pour se ramener à la recherche d’une
primitive d’une fraction rationnelle.
dx
Z
Soit à calculer I = √ .
x+7+4 x+2 √
Il faut noter qu’on doit avoir x ≥ −2. On pose t = x + 2, donc x = t2 − 2
et dx = 2tdt d’où
2tdt
Z
I =
t2
+ 4t + 5
2t + 4 dt
Z Z
= dt −
t2 + 4t + 5√ (t + 2)2 + 1 √
= log(x + 7 + 4 x + 2) − 4Arctan( x + 2 + 2) + C.
dx
Z
Exemple 8. Soit à calculer √ .
x + 3 + x2 + 4x + 5
On écrit x2 + 4x + 5 = (x + 2)2 + 1 (forme canonique). On pose alors
p
x + 2 = sh(t) donc dx = ch(t)dt. Or ch2 t − sh2 t = 1, donc cht = 1 + sh2 t =
√
x2 + 4x + 5 d’où
chdt 1 et + e−t
Z Z
I= = dt.
1 + sht + cht 2 1 + et
(Jusqu’ici, l’interêt c’est qu’on a éliminé la racine carrée). Maintenant nous
avons à calculer une primitive d’une fonction rationnelle hyperbolique. On
effectue de nouveau le changement de variable s = et ou t = log s, d’où :
1 s2 + 1
Z
I= ds
2 s(s + 1)
et on utilise la décomposition en éléments simples (voir la suite).
64 Chap. 4: Intégration
Donc : Z
I = x sin x − sin xdx
= x sin x + cos x + C.
Z
Exemple 2. Soit à calculer I = x log xdx. On pose :
1
u0 (x) =
( (
u(x) = log x x2
=⇒
v 0 (x) = x x
v(x) =
2
Donc :
x2 x
Z
I = log x − dx
2 2
x2 x2
= log x − + C.
2 4
Z
Exemple 3. Soit à calculer I = e−2x cos xdx. On pose :
( (
u(x) = e−2x u0 (x) = −2e−2x
=⇒
v 0 (x) = cos x v(x) = sin x
Z
donc I = e−2x sin x + 2 sin xe−2x dx. On applique la méthode de nouveau,
on pose :
( (
u(x) = e−2x u0 (x) = −2e−2x
=⇒
v 0 (x) = sin x v(x) = − cos x
4.3 Méthode d’intégration par parties (88 Stocks00 ) : 65
donc Z
h i
I = e−2x sin x + 2 − e−2x cos −2 e−2x cos xdx
Z
= e−2x sin x − 2e−2x cos x −4 e−2x cos xdx
= e−2x sin x − 2e−2x cos x − 4I
1
I = e−2x [sinx − 2 cos x] + C.
5
Z
Exemple. Soit à calculer I = (x2 − 5x + 7)e−x dx. Les pimitives sont
de la forme :
( −a0 =1 ( a = −1
0
2a0 − a1 = −5 =⇒ a1 = 3 ;
a1 − a2 = 7 a2 = −4
d’où Z
I = (x2 − 5x + 7)e−x dx
= (−x2 + 3x − 4)e−x + C.
66 Chap. 4: Intégration
R kx R kx
4.3.2 Primitives de la forme e cos pxdx et e sin pxdx.
On a
F 0 (x) = e−2x (−λ
h
sin x + ν cos x − 2λ cos x −i2ν sin x)
= e−2x (ν − 2λ) cos x − (λ + 2ν) sin x .
1
I = e−2x (−2 cos x + sin x) + C.
5
Ici u et v sont deux fonctions possédants des dérivées continues sur [a, b].
4.4 Intégration des fonctions rationnelles : 67
Z e
Exemple. Soit à calculer I = log xdx. On pose :
1
( ( 1
u(x) = log x u0 (x) =
=⇒ x ;
v 0 (x) = 1 v(x) =x
donc Z e
h ie dx
I = x log x − x
1 1 x
=e− [x]e1
= e − (e − 1)
= 1.
A
Z
dx = A log |x − a| + C.
x−a
A
3) avec n > 1, idem, on obtient :
(x − a)n
A
Z Z
dx = A(x − a)−n dx
(x − a)n
A
= (x − a)−n+1 + C
−n + 1
A
= + C.
(1 − n)(x − a)n−1
x+3
Z
Exemple. Soit à calculer I = dx.
x(x − 1)3
On obtient par DES,
x+3 3 3 4 3
3
= − 2
+ 3
− .
x(x − 1) x − 1 (x − 1) (x − 1) x
68 Chap. 4: Intégration
donc
3 4
I = 3 log |x − 1| + − − 3 log |x| + C
x − 1 2(x − 1)2
3 2 x−1
= − 2
+ 3 log + C.
x − 1 (x − 1) x
Cx + D αx + β
Z
4) 2 , même méthode que √ dx. On fait apparaı̂tre
x + px + q ax2 + bx + c
au numérateur un multiple de la dérivée du dénominateur, et en aura ensuite
à écrire x2 + pq + q sous forme canonique.
2x + 1
Z
Exemple. Soit à calculer I = dx.
(x2 + 1)(x2 + x + 2)
La DES donne :
1
2x + 1 1 x+3 2x + 2
2 2
= 2
− 2
.
(x + 1)(x + x + 2) 2x +1 x +x+2
donc
1
1 x+3 2x + 2
Z Z
I= dx − dx.
2 x2 + 1 x2 + x + 2
On a donc à calculer chacune des primitives. On écrit :
x+3 1 2x dx
Z Z Z
• = dx + 3
x2 + 1 2 x +1 2 2
x +1
1
= log(x2 + 1) + 3Arctanx + C.
2
1 1 1
• x+2 = 4 (2x + 1) + 2 − 4
2
1 7
= (2x + 1) .
4 4
Ainsi
1
2x + 2 1 2x + 1 7 dx
Z Z Z
2
dx = 2
dx + 2
x +x+ 2 4 x +x+2 4Z x + x + 2
1 2 7 dx
= log(x + x + 2) + 2
.
4 4 x +x+2
dx
Z
Pour calculer , on décompose x2 + x + 2 sous forme canonique :
x2 + x + 2
1 7
x2 + x + 2 = (x + )2 + , donc
2 4
dx dx
Z Z
2
= 1 2 7
x +x+2 Z(x + 2 ) + 4
4 dx
= 1
7 ( x+ √ 2 )2 + 1
7
2
4 dx
Z
= .
7 ( 2x+1
√ )2
7
+1
4.4 Intégration des fonctions rationnelles : 69
√
2x+1 √2 dx 7
On pose alors u = √
7
donc du = 7
d’où dx = 2 du, par suite :
dx 2 du
Z Z
2
=√
x +x+2 7 1 + u2
2
= √ Arctanu + C
7
2 2x + 1
= √ Arctan √ + C.
7 7
Finalement
√
1 2 3 1 2 7 √
I = log(x + 1) + Arctanx − log(x + x + 2) − Artan2x + 1 7 + C
4 2 4 2
1 x2 + 1 1 √ 2x + 1
= log 2 + 3Arctanx − 7Arctan √ + C.
4 x +x+2 2 7
Cx + D
5) , m > 1, p2 − 4q < 0. C’est la même démarche que pour
(x2+ px + q)m
le 4). Nous allons l’expliciter sur des exemples concrets.
x3 + 4x − 1
Z
Exemple. Soit à calculer I = dx.
(x2 + 1)3
x3 + 4x − 1 x 3x − 1
La DES donne = 2 + ; donc :
(x2 + 1)3 (x + 1)2 (x2 + 1)3
xdx x dx
Z Z Z
I= +3 dx −
(x + 1)2
2 (x + 1)3
2 (x2 + 1)3
On pose t = x2 + 1, dt = 2xdx et donc :
x 1 dt
Z Z
2 2
dx =
(x + 1) 2 t2
1
+C=−
2t
1
=− 2
+ C.
2(x + 1)
x 1 dt
Z Z
2 3
dx =
(x + 1) 2 t3
1
= − 4t2 + C
1
=− + C.
4(x2 + 1)2
dx
Z
Il reste à calculer . Pour cette fin, on écrit :
(x2 + 1)3
dx x2 + 1 x2
Z Z Z
= dx − dx
(x2 + 1)3 2
Z (x + 1)
3 (x2 + 1)3
dx x.x
Z
= 2 2
− dx.
(x + 1) (x + 1)3
2
70 Chap. 4: Intégration
u0 (x) = 1
( (
u(x) = x
=⇒
v 0 (x) = (x2 +1)
x
3 v(x) = − 4(x21+1)2
et donc :
x2 x 1 dx
Z Z
2 3
dx = − 2 2
+ ;
(x + 1) 4(x + 1) 4 (x2 + 1)2
d’où :
dx x 3 dx
Z Z
2 3
= 2 2
+ ;
(x + 1) 4(x + 1) 4 (x2 + 1)2
dx x2 + 1 x2
Z Z Z
= dx − dx
(x + 1)2
2 (x2 + 1)2 Z (x2 + 1)2
dx x2
Z
= − dx
x2 + 1 Z (x2 + 1)2
x2
= Artanx − dx.
(x + 1)2
2
x2 x.x
Z Z
Pour calculer dx = dx, on intègre par parties comme
(x2 + 1)2 (x2+ 1)2
précédemment :
u0 (x) = 1
( (
u(x) = x
=⇒ .
v 0 (x) = (x2 +1)
x
2 v(x) = − 2(x21+1)
Ainsi
x2 −x dx
Z Z
2
dx = 2
+
x +1 2(x + 1) 2(x2 + 1)
−x 1
= + Arctanx + C.
2(x2 + 1) 2
D’où finalement :
dx x 3 x
Z
= + Arctanx + + C.
(x2 + 1)3 4(x2 + 1)2 8 x2 + 1
1 3x + 4 x+3 3
I=− 2
+ 2 2
+ Arctanx + C.
4 2(x + 1) (x + 1) 2
4.4 Intégration des fonctions rationnelles : 71
P
Soit f = Q une fraction rationnelle irréductible. Si [a, b] ne contient
Rb
aucune racine de Q, alors pour calculer a f (x)dx on emploie les mêmes
méthodes que pour la recherche des primitives.
R1 x+3
Exemple 1. Soit à calculer I = 0 x2 −x−2 dx.
Les racines 2 et −1 de x2 − x − 2 sont en dehors de [0, 1]. La DES donne
x+3 5 2
x2 −x−2
= 3(x−2) − 3(x+1) et
h i1 h i1
5 2
I = 3 log |x − 2| − 3 log |x + 1|
0 0
= − 73 log 2.
R1 dx
Exemple 2. Calculer I = −2 x2 +4x+13 .
Le trinôme x2 + 4x + 13 n’a pas de racines réelles, donc on peut calculer I.
La décomposition canonique de x2 + 4x + 13 est x2 + 4x + 13 = (x + 2)2 + 9,
donc :
Z 1
dx
I = 2
Z 1(x + 2) + 9
−2
1 dx
= .
9 −2 1 + ( x+23 )
2
x+2
Le changement de variable t = 3 donne alors
1 1 dt
Z
I =
3 h 0 1 + ti2
1 1
= Arctant
3π 0
= .
12
72 Chap. 4: Intégration
Si (par exemple) m = 2p + 1 on a :
Z
I = sin2p x cosn x sin xdx
Z
= (1 − cos2 x)p cosn x sin xdx.
On pose alors t = cos x et donc on obtient I = (1−t2 )p tn (−dt) que l’on sait
R
Z
Exemple 1. Soit à calculer I = sin3 x cos2 xdx.
En posant t = sin x, on a :
Z
I = sin2 x cos2 x sin xdx
Z
= (1 − cos2 x) cos2 x sin xdx
Z
=− (1 − t2 )t2 dt
Z Z
= − t2 dt + t4 dt
−1 3 1 5
= t + t +C
3 5
−1 1
= cos3 + cos5 x + C.
3 5
Z
Exemple 2. Calculer sin2 x cos3 xdx.
On pose t = sin x, dt = cos xdx d’où :
Z
I = (t2 − t4 )dt
1 1
= t3 − t5 + C
3 5
1 1
= sin3 x − sin5 x + C.
3 5
N.B. La méthode s’applique lorsque m = 0 ou n = 0.
4.5 Intégration des fonctions rationnelles trigonométriques et
hyperboliques. 73
Z
Exemple 3. Calculer I = cos5 xdx.
Poser t = sin x, on aura :
Z
I = cos4 x cos xdx
Z
= (1 − sin2 x)2 cos xdx
Z
= (1 − t2 )2 dt
2 1
= t − t3 + t5 + C
3 5
2 1
= sin x − sin3 x + sin5 x + C.
3 5
Z
Primitives de la forme I = sinm x cosn xdx, m et n tous les deux
pairs.
Z
Exemple. Soit à calculer I = cos6 xdx.
La formule d’Euler donne :
h eix + e−ix i
cos6 x =
2
On développe à l’aide de la formule du binôme (cf cours d’Algèbre) et on
regroupe les termes deux à deux :
1 h 6ix −6ix 4ix −4ix 2ix −2ix
i
cos6 x = (e + e ) + 6(e + e ) + 15(e + e ) + 20
26
1
= 6 (2 cos 6x + 12 cos 4x + 30 cos 2x + 20)
2
1
= 5 (cos 6x + 6 cos 4x + 15 cos 2x + 10).
2
On déduit que :
1 sin 6x 6 sin 4x 15 sin 2x
I = ( + + + 10x) + C
25 6 4 2
1 1 5x
= ( sin 6x + 3 sin 4x + 15 sin 2x) + + C.
64 3 16
74 Chap. 4: Intégration
1 − cos 2x 1 + cos 2x 1
sin2 x = , cos2 x = , sin x cos x = sin 2x,
2 2 2
1 1
sin a cos b = [sin(a + b) + sin(a − b)], sin a sin b = [cos(a − b) − cos(a + b)],
2 2
1
cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)].
2
1 A C1 t + D 1
= + 2
(t + 1)(t2 + 1) t+1 t +1
1
On multiplie les deux membres par t + 1 et on fait t = −1, on aura A = 2 ;
On multiplie les deux membres par t et on fait tendre t vers +∞ on aura
1
0 = A+ C 1 = 2 + D1 , d’où D1 = 12 . Donc on a :
1 1 1 1−t
= + ;
(t + 1)(t2 + 1) 2(t + 1) 2 t2 + 1
4.5 Intégration des fonctions rationnelles trigonométriques et
hyperboliques. 75
donc :
1 1 1 t
Z
I = log |t + 1| + Arctant − 2
dt
2 2 2 t +1
1 1 1
= log |t + 1| + Arctant − log(t2 + 1) + C.
2 2 4
On revient à la variable initiale,
1 1 1
I = log |tan x + 1| + Arctan(tan x) − log(tan2 x + 1) + C
2 2 4
1 1 |1 + tan x|
= x + log √ +C
2 2 1 + tan2 x
1 1
= x + log |cos(1 + tan x)| + C
2 2
1 1
= x + log |cos x + sin x| + C.
2 2
cos x
Z
Exemple 1. Soit à calculer I = dx.
sin4 x
cos x
L’élément différentiel dx est invariant lorsque on change x en π − x,
sin4 x
on pose donc t = sin x, dt = cos xdx et ainsi
dt
Z
I =
t4
−1 3
= t +C
3
−1
= + C.
3 sin3 x
sin x
Z
Exemple 2. Calculer dx.
1 + cos x
sin x
L’élément dx ne change pas lorsque on change x en −x ; on pose
1 + cos x
donc y = cos x, dt = − sin xdx. Donc
dt
Z
I =−
1+t
= − log |1 + t| + C
= − log |1 + cos x| + C.
dx
Z
Exemple 3. Calculer I = .
1 + tan x
On a
sin x cos x + sin x
1 + tan x = 1 + =
cos x cos x
dx cos xdx
L’élément = est invariant lorsque on change x en
1 + tan x cos x + sin x
dt
x + π, on pose alors t = tan x, dt = (1 + tan2 x)dx ou dx = . Donc
1 + t2
76 Chap. 4: Intégration
dt
Z
I= . Faisons la DES.
(t + 1)(t2 + 1)
dx
Z
Exemple 4. Soit à calculer I = .
1 + sin x
dx
Ici aucune invariance pour 1+sin x , on applique donc la méthode générale.
Z
Exemple 1. Soit à calculer I = ch3 xdx.
On a
Z Z
2
I= ch xchxdx = (1 + sh2 )chxdx.
4.6 Application aux sciences de l’ingénieur 77
dt
Z
I =2
+1 t2
= 2Arctant + C
= 2Arctan(ex ) + C.
Le principe est le même que pour le calcul des primitives en prenant soin
de changer les bornes lorsque on effectue un changement de variable.
π
sin θ
Z
2
Exemple. Soit à calculer I = dθ.
0 (1 + cos θ)
sin θ
L’élément différentiel dθ est invariant lorsque on change θ en −θ ;
(1 + cos θ)
par conséquent on pose t = cos θ, dt = − sin θdθ, aussi si θ = 0 on a t = 1
π
et si θ = 2 on t = 0. Donc en posant u = 1 + t on a :
Z 0 Z 1 Z 2 h −1 i2
dt dt du 1 1
I=− = = = =− +1= .
1 (1 + t)2 0 (1 + t)2 0 u2 u 1 2 2
dW = u(t)i(t)dt
dW
P = = u(t)i(t)
dt
Si f est continue sur [a, b], l’existence de Vm est assurée par la propriété
de la moyenne et le théorème des valeurs intermédiares. En effet, toutes les
valeurs comprises entre m = inf t∈[a,b] f (t) et M = supt∈[a,b] f (t) sont prises
par f gràce à la continuité de f . Donc il existe c ∈ [a, b] tel que
Z b
1
Vm = f (c) = f (t)dt
b−a a
W = (b − a)RIe2
4.6 Application aux sciences de l’ingénieur 79
RI 2 T
Z T Z T
1 − cos(2ωt)
W = R[i(t)]2 dt = RI 2 dt =
0 0 2 2
Mais l’énergie dégagée par un courant continu durant une période est W =
RIe2 de sorte que Ie = √I : c’est une autre définition de la valeur efficace.
2
2π
Si i(t) = I sin(ωt) avec un pulsation w = T alors sa valeur moyenne sur
une période est
Z T
1
Vm = I sin(ωt)dt = 0
T 0
Par contre si ce courant a été redressé alors i(t) = |sin(ωt)|, claculer alors
saa valeur moyenne.
Le travail W effectué par une force constante F et qui agit sur une
distance l le long d’une droite est W = F.l.
Si la force est variable alors
n
X Z b
W = limn→+∞ F (xk )∆k x = F (x)dx
k=1 a
Exemple :
Sous certaines contraintes raisonnables la force necessaire pour tendre un
ressort est proportionnelle à son allongement, la constante de proportionalité
est appelée la constante de rappel (ou raideur) du ressort.
Soit une force de 100N necessaire à l’allongement de 0, 5cm en suppo-
sant que la longueur au repos est de 25cm. Calculer le travail effectué pour
l’allonger de 27 à 30cm.
Si x désigne l’allongement, alors F (x) = kx.
80 Chap. 4: Intégration
Une équation différentielle est une équation qui contient des dérivées.
L’ordre le plus élevé de la dérivée qui figure dans cette équation sera dit
l’ordre de l’équation différentielle.
Exemples.
dy
1. y 0 = 2x + 5 (y 0 = dx ), x2 y 0 + xy − 3x = 0 sont des équations
différentielles d’ordre 1.
81
82 Chap. 5: Equations différentielles
Exemple. Dans sa chute dans l’air, un corps de masse m est soumis à
son poids mg et à la résistance de l’air supposée proportionnelle au carré
de la vitesse i.e. R = kv 2 . Son équation de mouvement s’écrit mg − kv 2 =
m dV 0 2
dt = mv̇ ou encore mv + kv = mg. Le mouvement du corps en question
L’exemple le plus simple est celui où (E) s’écrit sous la forme y 0 = f (x).
Dans ce cas la solution générale s’écrit :
Z
y= f (x)dx + K (K constante)
Exemple 2. Soit à intégrer l’équation différentielle y 0 = λy, λ ∈ R. On
dy
écrit que y = λdx. Mais il faut s’assurer que la (ou les) solutions y que l’on
obtient ne s’annule pas sur l’intervalle I qu’on envisage i.e. ∀x ∈ I, y(x) 6= 0.
Dans ces conditions on aura immédiatement : log |y| = λx + c, c ∈ R ; ou
encore |y| = keλx avec K = ec > 0 ou encore y = K 0 eλx avec K 0 6= 0.
y
Dans ce cas, on pose t = x i.e. y = tx. Par différentiation dy = tdx + xdt ou
dy dt
encore dx = t + x dx .
L’équation (7.1.1) devient donc :
dt
t+x = f (t) (5.1.2)
dx
dx dt
équation que l’on écrit sous la forme = à condition de supposer
x f (t) − t
6 t pour tout t et x =
f (t) = 6 0. Il faut donc travailler successivement sur
] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[.
Exemple 3. Soit à intégrer l’équation différentielle suivante :
x2 y 0 − x2 + xy − y 2 = 0, x > 0
y y
Cette équation s’écrit y 0 − 1 − − ( )2 = 0. On pose y = tx, donc dy =
x x
0 dy dt 0
tdx+xdt et y = = t+x = t+xt . L’équation s’écrit donc t0 x = (1−t)2 .
dx 0 dx
t 1 1
Pour t 6= 1 on a 2
= . Par intégration on obtient = log x + k
(1 − t) x 1−t
1 x
ou encore t = 1 − , (k ∈ R). Soit y = x − .
log x + k log x + k
Remarque 5.1.4. Noter bien que si t = 1, y(x) = x est aussi solution.
y00 = K
h
0 (x)eF (x) + K(x)F 0 (x)eF (x)
i
= K 0 (x) + K(x)B(x) eF (x)
= K 0 (x)eF (x) + B(x)y0
Mais y00 = B(x)y + C(x) (y0 solution de (E)) ; il vient donc K 0 (x)eF (x) =
C(x) C(x)
C(x) i.e. K 0 (x) = eF (x)
, et il s’agit de déterminer une primitive de eF (x)
pour
connaı̂tre y0 .
Exemple 1. Soit à intégrer l’équation différentielle du 1er ordre :
1 1
y0 = − 2
y+ 3
x x
• Résolution de l’équation homogène : y 0 = − x12 y. On a déjà trouvé
1
précédemment que y = Ce x .
Exemple 2. Soit à intégrer l’équation différentielle :
y 0 + y = x2
y = x2 − 2x + 2 + Ce−x , C ∈ R
u0 = C 0 x + C = 1 + x1 u
= 1 + x1 Cx
=1+C
soit, C 0 = 1
x =⇒ C = log Kx et on obtient :
u(x) = x log Kx + Cx
= x log x + x log K + Cx
= x log x + Bx
1 1
d’où y = + .
x x log x + Bx
1
N.B. Le point clé ici est la transformation u = y m−1
qui a permis de ramener
l’équation (E) non linéaire à une équation linéaire du premier ordre.
Exemple 1. Soit à intégrer l’équation différentielle :
sin y dy 1
Cette équation peut encore s’écrire 2
− = −x. En notant que
cos y dx cos y
d 1 sin y 1
( = , on effectue alors la transformation v = cos y et on obtient
dy cos y cos2 y
dv
dx − v = −x qu’on sait résoudre.
Exemple 2. Soit à intégrer l’équation différentielle suivante :
xy 0 − y + 3x3 y − x2 = 0
y = xφ(y 0 ) + ψ(y 0 )
ou encore
h i dx
p − φ(p) = xφ0 (p) + ψ 0 (p)
dp
qui est une équation différentielle linéaire du premier ordre par rapport à x
(i.e. x est la fonction cherchée et p la variable) et que l’on sait donc résoudre
à condition que φ(p) 6≡ p (on exclut le cas de l’équation de Clairant).
La solution général sera donc de la forme :
x = Cf (p) + g(p)
où f et g sont des fonctions bien déterminées par les méthodes précédentes
et C est une constante.
La solution de notre équation de départ sera donc donnée sous forme pa-
ramétrique par le système :
®
x = x(p) = cf (p) + g(p)
y = y(p) = xφ(p) + ψ(p);
de telle sorte qu’on obtient y = γ(x) (fonction de x). Il reste à faire des
vérifications ; si la fonction y = γ(x) ainsi obtenue est solution de l’équation
5.1 Equations différentielles du 1er ordre 91
>
O
−1 1
−1
Fig. 5.1
92 Chap. 5: Equations différentielles
ay 00 + by 0 + cy = f (x) (E)
ay 00 + by 0 + cy = 0 (E0 )
Une vérification immédiate montre que l’ensemble des solutions de (E0 ) est
un C−espace vectoriel. L’équation ar2 + br + c = 0 qu’on obtient à partir
de (E0 ) s’appelle l’équation caractéristique associée à l’équation homogène.
Soit alors ∆ = b2 − 4ac son discriminant.
Nous avons le résultat suivant :
y = (K1 + K2 x)erx ; K1 , K2 ∈ R.
y = K1 er1 x + K2 er2 x ; K1 , K2 ∈ C.
Exemples.
1. Soit à résoudre l’équation différentielle homogène :
y 00 + 2y 0 − 3y = 0.
y 00 − 4y 0 + 4y = 0.
1. P (x) = k ∈ C.
L’équation (E) s’écrit :ay 00 + by 0 + cy = k.
On a alors :
k
yp = e
si c 6= 0,
kx
y = si c = 0 et b 6= 0,
p b
kx2
yp = si b = c = 0 et a 6= 0.
2a
que :
deg(Q) = deg(P )
si c 6= 0,
deg(Q) = deg(P ) + 1 si c = 0 et b 6= 0,
deg(Q) = deg(P ) + 2 si b = c = 0 et a 6= 0.
Exemple. Soit à intégrer l’équation différentielle :
y 00 − 2y 0 + 2y = x2 − x + 3.
1
y = (A cos x + B sin x)ex + (x2 + x + 3).
2
yp0 = emx (u0 (x) + mu(x)); yp00 = emx (u00 (x) + 2mu0 (x) + m2 u(x)).
5.2 Equations différentielles du second ordre 95
2α + αx2 + βx + γ = x2 − x + 3;
x2 y 00 + xy 0 + (x2 − ν 2 )y = 0, ν ∈ R.
y 0 = α0 z + αz 0 ;
y 00 = α00 z + 2α0 z + αz 00 .
α
x2 αz 00 + [2α0 x2 + αx]z 0 + [α00 x2 + α0 x + αx2 − ]z = 0. (??)
4
x2 x2
√ z 00 + √ z = 0;
x x
z = A cos x + B sin x.
1
y = √ (A cos x + B sin x).
x
(x − x2 )y 00 − [γ − (α + α + 1)]y 0 − αβy = 0;
5.3 Application aux sciences de l’ingénieur 97
y 00 − 2xy 0 + x2 y = 0;
e(t) v(t)
C
q(t) = Cv(t)
t
v(t) = λe− RC , λ ∈R
l
v(t)
m0 (t) + αm(t) = 0
m(t)
λ = m(0)
Fig. 5.4
→
− →
−
F = mΓ
mΓ = −ky(t) + mg
−k →
−
y
•
m→
−
g
Fig. 5.5
mg
En remarquant que la fonction constante k est une solution parti-
culière, la solution générale s’écrit
mg
y(t) = + α cos ωt + β sin ωt, l2
(α, β) ∈ R
k
R L
e(t) C v(t)
Fig. 5.6
dv
vR (t) = Ri(t) = (t)
dt
D’autre part, à l’intérieur de la bobine, le courant i(t) crée un flux φ(t) qui,
dφ
d’après la loi de Lenz, crée une tension dt (t) qui s’oppose au courant qui lui
a donné naissance. Dans la bobine, l’intensité du courant est proportionnelle
au flux et on a φ(t) = Li(t), L étant l’inductance en Herz.
On a alors
di d2 v
vL (t) = L (t) = L 2 (t)
dt dt
ce qui n’a évidemment de sens que si la tension t 7→ v(t) est deux fois
dérivable. L’équation différentielle qui régit le circuit est donc
d2 v dv
LC 2
(t) + RC (t) + v(t) = e(t)
dt dt
ou encore
LC v 00 (t) + RC v 0 (t) + v(t) = e(t)
Si on note
ω = √ 1 , (la pulsation du circuit)
LC
α = R , (le facteur d’amortissement)
2L
] − ∞, +∞[; ] − ∞, b]; ] − ∞, b[; ]a, b[; [a, b[; [a, b]; [a, +∞[; ]a, +∞[, a, b ∈ R.
103
104 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
Interprétation cinématique.
Exemple. Ici E ' C. Soit :
1+0i(i.e. l point I|10 ∈ E2 ) (le seul point double) ; alors que M2 (0) = M2 (π) =
M2 (2π) (point triple). Quelle est la contradiction ?
Périodicité.
Symétries.
ii) Si x(t) et y(t) sont impaires (i.e. M (−t) = −M (t)) alors M (−t) est le
symétrique de M (t) par rapport à l’origine.
iii) Si x(t) est paire et y(t) impaire alors M (−t) se déduit de M (t) par la
symétrie d’axe (Ox).
iv) Si x(t) impaire et y(t) paire alors M (t) se déduit de M (t) par la
symétrie d’axe (Oy).
On regardera aussi les symétries par rapport à des droites particulières telles
que les bissectrices, et aussi par rapport aux points particuliers. Là c’est le
contexte qui impose les symétries à effectuer.
−−−−→
2. Si M 0 (t0 ) = ~0 (M (t0 ) est dit stationnaire ou singulier) alors la tan-
−−−−−→ x(t)
gente à (C) en M (t0 ) est dirigée par le vecteur M (p) (t0 )|y(t) , lorsqu’il
−−−−−→
existe, où p est le plus petit entier tel que M (p) (t0 ) 6= ~0.
Lorsque t → t0 , on a :
ou encore la droite (M (t0 ), M (t)) a pour vecteur directeur (x0 (t0 )+o(1), y 0 (t0 )+
o(1)) lequel tend vers M 0 (t0 ) si t → t0 . Ainsi la tangente à (C) en M (t0 ) est
dirigée par M 0 (t0 ).
2)− Avec nos hypothèses, la formule de Taylor-Young donne :
(t−t0 )p p
−−−−−−−→ x(t)−x(t0 )= p!
x (t0 )+o(t−t0 )p
M (t0 )M (t) (t−t0 )p p
.
y(t)−y(t0 )= p!
y (t0 )+o(t−t0 )p
La tangente à (C) en M (t0 ) est dirigée par (xp (t0 ), y p (t0 )).
−−−−→
Plaçons nous dans le premier cas i.e. M 0 (t0 ) 6= ~0 ; soit T la tangente à
−−−→ −−−−→
(C) en M (t0 ), N la normale et n(t0 ) un vecteur normal à M 0 (t0 ). On a :
−−−−→
P ∈T ⇐⇒ ∃λ ∈ R; P = M (t0 ) + λM 0 (t0 )
−−−−−→ −−−→
⇐⇒ M 0 (t0 )P · n(t0 ) = 0,
−−−→
Q∈N ⇐⇒ ∃ν ∈ R; Q = M (t0 ) + ν n(t0 )
−−−−−→ −−−−→
⇐⇒ M 0 (t0 )Q · M 0 (t0 ) = 0.
x(t )
Traduction en terme de coordonnées. Si M (t0 )|y(t00) , P |PPxy , Q|Q x
Qy alors
x0 (t ) − −−→ −y(t )
M 0 (t0 )|y0 (t00) , n(t0 )|x(t0 )0 .
108 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
Equations de T .
Ç å Ç å Ç å
Px x(t0 ) x0 (t0 )
= +λ ;
Py y(t0 ) y 0 (t0 )
(Px − x(t0 ))y 0 (t0 ) − (Py − y(t0 ))x0 (t0 ) = 0 (?)
Equations de N .
Ç å Ç å Ç å
Qx x(t0 ) −y 0 (t0 )
= +ν ;
Qy y(t0 ) x0 (t0 )
(Qx − x(t0 ))x0 (t0 ) − (Qy − y(t0 ))y 0 (t0 ) = 0 (?)
(t−t0 )r αr
r! r!
=X
Mp (t) (t−t0 )s
= avec α = t − t0 .
αs
s! s!
=Y
>
M(t 0 )
2e cas. r impair, s impair ; X est négatif puis positif ; Y est négatif puis
s
positif ; même comportement que le graphe X 7−→ X r : le graphe est qua-
litativement celui de X 7−→ X 3 .
110 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
>
M(t 0 )
3e cas. r pair, s impair ; X est toujours positif alors que Y est négatif puis
positif : nous sommes en présence d’un point de rebroussement de première
espèce.
>
M(t 0 )
>
M(t 0 )
Remarques importantes.
2. La courbe (C) :
R −→ R√2
t 7−→ ( t, cos t)
n’est pas dérivable en t0 = 0, pourtant elle admet l’axe (Ox) comme
tangente horizontale (on parle alors de tangente géométrique).
Exemples 1. Soit à étudier et tracer la courbe plane définie par les
équations paramétriques suivantes :
2
x(t) = (t2 + 1)e− t2
(C) : t2
.
y(t) = te− 2
112 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
t 0 1 +∞
x0 (t) 0 + 0 −
y 0 (t) 1 + 0 −
x(1)
x(t)
1 0
y(1)
y(t)
0 0
Fig. 6.5
1 1
On a x(1)2e− 2 ' 1, 21 et y(1) = e− 2 ' 0, 606.
On a :
dy
dy dt y 0 (t) 1
= = = .
dx dx
dt
x0 (t) t
dy
Ainsi lorsque t −→ +∞, (x(t), y(t)) −→ (0, 0) = M∞ et −→ 0 ; l’origine
dx
(0, 0) = M∞ est un point d’arrêt de (C) et où on a une tangente horizontale.
Comme (C) est symétrique par rapport à l’axe (Ox), l’origine apparaı̂t alors
comme un point de rebroussement de première espèce
Etude au voisinage du point stationnaire (t = 1).
6.2 Etude locale de (C) en un point. 113
dy y 0 (t) 1
M (t) −→ M (0) = (x(0), y(0)) = (1, 0) et = 0 = −→ +∞.
dx x (t) t
La courbe (C) admet donc au point (de 88 démarrage00 ) M (0) = (1, 0) une
tangente verticale.
• Lorsque → +∞ (point d’arrêt), on a :
dy y 0 (t)
M (t) −→ M∞ = (0, 0) et ( )= 0 −→ 0;
dx x (t)
Exemples 2. Soit à étudier et tracer la courbe (C) définie par les équations
paramétriques suivantes :
®
x(t) = acht
(C) : où a, b ∈ R∗+ .
y(t) = bsht
114 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
On a x(−t) = x(t) et y(−t) = y(t) ; l’étude de (C) peut donc être restreinte
à t ∈ [0, +∞[ ; la courbe (C) étant alors symétrique par rapport à l’axe (Ox).
Variation de x(t) et y(t). On a x0 (t) = asht ≥ 0 et y 0 (t) = bcht > 0. On a
donc aisément le tableau :
t 0 +∞
x0 (t) 0 +
y 0 (t) b +
+∞
x(t)
a
+∞
y(t)
0
Fig. 6.7
et et
Remarque 6.2.4. Reppelons que cht ∼ et sht ∼ ; ainsi lorsque
+∞ 2 +∞ 2
t → +∞, x(t) → +∞ et y(t) → +∞ ; on a donc la présence d’une branche
infinie qu’il faut étudier.
y y(t) b b 1 − e−2t y(t)
A cet effet on a = = tht(= ) ; et donc lim =
x x(t) a a 1 + e−2t t→+∞ x(t)
b
; de plus on a :
a
b
y(t) − x(t) = b(sht − cht) = −be−t −→ 0 quand t → +∞.
a
1 x
Remarque 6.2.5. Il est bon de constater que le point M (t) = (x(t), y(t))
vérifie l’équation suivante :
x2 y 2
− 2 = 1.
a2 b
La courbe (C) est donc une branche d’hyperbole (cf la théorie des formes
quadratiques ; ici la signature est (1, 1)).
d~uθ π π
= − sin θ~i + cos θ~j = cos(θ + )~i + sin(θ + )~j = ~vθ .
dθ 2 2
116 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
−−→
Autrement dit ~vθ est le vecteur déduit de ~uθ par rotation de π2 . Comme dOM
dθ
Il en résulte que :
M
•
vθ
~
uθ
~
θ
>
Fig. 6.9
−−−−→ −−−−−→
lorsque les vecteurs M 0 (θ0 ) et M 00 (θ0 ) sont linéairement indépendants. On a
M 0 (θ0 ) = ρ0 (θ0 )~uθ0 + ρ(θ0 )~vθ0 et M 00 (θ0 ) = [rho00 (θ0 ) − ρ(θ0 )]~uθ0 + 2ρ0 (θ0 )~vθ0 .
Ainsi
det M 0 (θ0 ), M 00 (θ0 ) = [ρ(θ0 )]2 + 2ρ0 (θ0 )2 − ρ(θ0 )ρ00 (θ0 ).
Exercice. Montrer que (C) admet un point d’inflexion en M (θ0 ) 6= 0 ⇐⇒
l’application θ 7−→ det M 0 (θ0 ), M 00 (θ0 ) s’annule en changeant de signe en
θ = θ0 . (Voir les calculs et dessins du chapitre 9).
|a|
• >
O
Fig. 6.10
>
O
Fig. 6.11
3e cas : θ → θ0 et ρ(θ) → ±∞. Dans ces cas l’axe (O~uθ ) 3 M tend vers l’axe
d’angle polaire θ0 , qui est donc une direction asymptotique. On se
place dans le repère mobile comme précédemment, (O, OX, OY ).
ii. Si lim ρ sin(θ − θ0 ) = ±∞, alors (C) admet une branche parabo-
θ→θ0
lique de direction (Ox), d’angle polaire θ0 .
θ+1
Exemple 1. Soit ρ(θ) = θ−1 . On a limθ→∞ ρ(θ) = 1 ; le cercle unité et
donc asymptote à (C). La branche spirale étant à l’extérieur (vérifier le !).
Lorsque θ → 1, ρ(θ) → ±∞, on pose θ − 1 = u et on forme :
2+u
ρ(θ) sin u = u sin u
u+2 2)
= 2 u + o(u
= 2 + u + o(u).
6.3 Etude locale d’une courbe en coordonnées polaires. 119
Exemple 2. Soit à étudier la courbe (C) d’équation en coordonnées po-
laires ρ = a(1 + cos θ), a > 0 (il s’agit d’une cardioı̈de).
Périodicité et symétrie. ρ(θ + 2π) = ρ(θ) et ρ(−θ) = ρ(θ) donc on a la
symétrie par rapport à Ox. On étudie donc ρ sur [0, π].
ρ
On a ρ0 (θ) = −a sin θ < 0 sur ]0, π[, tan v = rho0 = − 1+cos θ
sin θ ; d’où le tableau :
θ 0 π
ρ0 0 0
2a
Fig. 6.12
2
ρ2 (θ) + ρ0 (θ) − ρ(θ)ρ00 (θ) = a2 [1 + (1 + cos θ)2 ] > 0.
Ainsi tout point de (C) est ordinaire et la courbe tourne sa concavité vers la
pôle O.
120 Chap. 6: Etude locale et globale des courbes planes
O 2a
>
Fig. 6.13
6.3 Etude locale d’une courbe en coordonnées polaires. 121
dx dy
On a = 1 − cos t, = sin t et donc :
dt dt
dy sin t
= ;
dx 1 − cos t
d2 y d sin t dt
=
dx2 dt 1 − cos t dx
cos t − 1 1
= 2
.
(1 − cos t) 1 − cos t
−1
= .
(1 − cos t)2
123
124 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
P |x+∆x
y+∆y un point voisin de M sur C. On appelle ∆s la longueur de l’arc de
y x+∆x
P |y+∆y
•
∆s ∆y
x
M |y •
∆x
A•
Fig. 7.1
La courbure
® K d’une courbe C donnée sous forme cartésienne y = f (x)
x =x
ou encore , en un point quelconque M de la courbe,
y = y(x)(= f (x))
est la vitesse de variation de la direction ou encore c’est la vitesse de variation
de l’angle d’inclinaison τ de la tangente en M , par unité de longueur de l’arc
s. Soit,
d2 y
dτ ∆τ dx2
K= = lim =h dy 2 i 3
ds ∆s→0 ∆s 2
1+
dx
ou encore
d2 x
−
dy 2
K=h dx 2 i 3 .
2
1+
dy
La première formule de K implique que K sera positive lorsque P se trouve
sur un arc concave et négative lorsque P se trouve sur un arc convexe.
126 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
P
• ∆τ
∆s
M
•
s
A
•
τ + ∆τ
τ
Fig. 7.2
Exemple. Soit à calculer la courbure de la cycloı̈de :
®
x = x(t) = t − sin t
t ∈]0, 2π[,
y = y(t) = 1 − cos t
dy
au sommet de l’arc. Cherchons d’abord le sommet de l’arc. On a dt = sin t
d2 y
et la valeur critique sur ]0, 2π[ est x = π. Mais dt2
= cos t lequel est négatif
pour t = π ; le point correspondant à t = π est donc maximum (relatif).
t=π
•
• •
t=0 t = 2π x
Fig. 7.3
Cherchons la courbure. On a :
dx dy dy sin t d2 y d sin t dt −1
= 1−cos t, = sin t, = et 2 = = .
dt dt dx 1 − cos t dx dt 1 − cos t dx (1 − cos t)2
7.2 Courbure d’une courbe. 127
dy d2 y −1 1
Au point où t = π on a = 0 et = d’où K = − . (Noter que
dx dx2 4 4
K < 0).
Le rayon de courbure de R, en un point M de la courbe, est donné
par la relation, si K 6= 0,
1
R=
K
Le cercle de courbure ou cercle osculateur en un point M de C est le
cercle situé dans la partie concave de C et tangent à C en M
Il est facile de construire le cercle de courbure en M ∈ C : il siffit de
tracer la normale à C en M (dans la partie concave) ; et dans la direction de
cette normale opu place le point C tel que M C = R, C est alors le centre
du cercle de courbe.
y ∧
M
•
R
•
C
>
x
Fig. 7.4
−y 2 + (2 − x)2yy 0 = 3x2 ,
2
−2yy 0 + (2 − x)2yy 00 + (2 − x)2y 0 − 2yy 0 = 6x.
0 0 0
−1 + 2y(M ) = 3 =⇒ y(M ) = 2(= y (1)).
−4 + 2y 00 (1) + 8 − 4 = 6 =⇒ y 00 (1) = 3
d’où √
3 3 5
K= 3 = .
(1 + 4) 2 25
• (1, 1)
>
x
Fig. 7.5
Exercice. Calculer la courbure d’une droite et celle d’un cercle.
La développée d’une courbe C est le lieu des centres de courbure de C (i.e.
le point M parcourt C donc C|xyCC parcourt une courbe : développée).
7.2 Courbure d’une courbe. 129
Exemple. Soit à chercher l’équation de la développée de la parabole
y 2 = 12x.
En M |xy on a :
√ √
dy 6 3 dy 2 36 3 d2 y 36 3
= =√ , 1+ =1+ 2 =1+ , =− 3 =− 3.
dx y x dx y x dx2 y 2x 2
d’où
» √
3 3
x (1 + x ) 2 3(x + 3)
xC =x− √ =x+ √ = 3x + 6;
3 3
− 3
2x 2
36
1+ y2 y 3 + 36y y3
yC =y+ =y− =− .
− y363 36 36
xC = 3x + 6
Donc les équations paramétriques de la développée sont : 3 ,
yC = − y
36
x et y sont des paramètres liés par y 2 = 12x ( on est sur la parabole).
xC − 6 √
Ici, il n’est pas difficile d’éliminer les paramètres : x = , y = − 3 36yC ,
2
3
on porte dans y 2 = 12x, il vient (36yC ) 3 = 4(xC −6) soit 81yC = 4(xC −6)3 .
y∧
>
x
Fig. 7.6
130 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
y
C
dy →
− dτ
dt
j dt
τ
•
dx →
−
i
M0 →
− M |x
y dt
•
j
→
−
τ
O →
− x
i
Fig. 7.7
d~
r
Par conséquent ~t = ds est la tangente unitaire à la courbe C au point M .
~t d~t d~t
On a = ~t · ~t = 1 donc ds · t = 0 (on dérive) ainsi ~t et ds sont
orthogonaux.
d~t
Soit alors ~n un vecteur unitaire au point M ayant la direction de ds =
d~
τ
ds . Quand M parcourt C, la norme du vecteur ~t (= ~τ ) reste constante (= 1)
d~t d~
τ
et alors ds = ds représente la vitesse de variation de la direction de M , de
d~t d~
τ
plus la norme de ds = ds au point M est la valeur absolue de la courbure
d~t
en M i.e. ds = |K|, par suite on a :
d~t d~τ
= = |K|~n
ds ds
132 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
∧
y C
n
~
~t
•
r
~
~
j ∧
> >
O ~
i x
Fig. 7.8
Exemple. Soit à chercher ~t et ~n en un point M de la courbe C pa-
ramétrisée par : ®
x = a cos3 t
.
y = a sin3 t
On a −−→
OM = ~r = a cos3 t~i + a sin3 t~j,
d~r
= −3a cos2 t sin t~i + 3a sin2 t cos t~j,
dt
ds d~r
= = 3a sin t cos t,
dt dt
d~r dt d~r
donc ~t (= ~τ ) = = = − cos t~i + sin t~j d’où :
ds ds dt
d~t dt 1 ~ 1 ~
= (sin t~i + cos t~j) = i+ j
ds ds 3a cos t 3a sin t
(et normaliser pour trouver ~n).
π
En t = on a :
4 √ √
~t 2~ 2~
=− i+ j,
√2 √2
d~t 2~ 2~
= i+ j,
ds 3a 3a
d~t 2
|K| = = 3a ,
ds
7.3 Vecteur polaire. 133
√ √
1 d~t 2~ 2~
donc ~n = = i+ j (voir figure7.9).
|K| ds 2 2
n
~
~t •
>
Fig. 7.9
θ ρ dρ
tan ψ = ρ = 0 avec ρ0 = .
ρ ρ dθ
y∧
M
•
ψ
ρ
τ
θ
>
T x
Fig. 7.10
ρ cos θ + ρ0 sin θ
tan τ = .
−ρ sin θ + ρ0 cos θ
RM RM ρ sin ∆θ
tan λ = = =
RP OP − OR ρ + ∆ρ − ρ cos ∆θ
ρ sin ∆θ ρ sin∆θ∆θ
= = 1−cos ∆θ ∆ρ
ρ(1 − cos ∆θ) + ∆ρ ρ ∆θ + ∆θ
Quand P → M le long de C, ∆θ → 0 et OP → OM ; (M P ) → (M T ) et
sin ∆θ 1−cos ∆θ
λ → ψ. Ainsi ∆θ → 1 et ∆θ → 0. Il en resulte que :
ρ dθ
tan ψ = lim tan λ = dρ
=ρ .
∆→0
dθ
dρ
Exemple. Soit à chercher les points d’intersection de ρ = sin θ et ρ =
cos θ.
√
2 π
L’équation sin θ = cos θ fournit les points ( 2 , 4); qui sont bien des points
d’intersection. Mais il n’y a pas que ceux là . En effet les courbes données sont
des cercles passant par l’origine donc celle-ci est aussi un point d’intersec-
tion, pourtant sur la courbe d’équation ρ = sin θ, elle a comme coordonnées
(0, 0) alors que sur la courbe d’équation ρ = cos θ, elle a comme coordonnées
(0, π2 ).
L’angle d’intersection φ de deux courbes, en un point commun P (ρ, θ),
autre que l’origine, est donné par :
tan ψ1 − tan ψ2
tan φ =
1 + tan ψ1 tan ψ2
où ψ1 et ψ2 sont les angles formés par OP avec les tangentes respectives aux
courbes eb P .
En fait ce procédé s’applique aussi en coordonnées cartésiennes ou pa-
ramétriques. La nature des calculs impose les coordonnées à choisir.
dψ ρ2 + 2ρ0 2 − ρρ00
1+ = .
dθ ρ2 + ρ0 2
Par conséquent
dθ dψ 1 + dψ 1 + dψ ρ2 + 2ρ0 2 − ρρ00
K= 1+ = ds dθ = » dθ
= 3
ds dθ dθ ρ2 + ρ0 2 [ρ2 + ρ0 2 ] 2
π 4π
Exemple. Soit à calculer la courbure en θ = 2 et θ = 3 pour la courbe
C : ρ(1 − cos θ) = 1. On a
− sin θ
ρ0 = ,
(1 − cos θ)2
− cos θ 2 sin2 θ
ρ00 = + ,
(1 − cos θ)2 (1 − cos θ)3
et ainsi K = sin3 ( 2θ ).
√ 3 √ √ 3 √
2 2 3 3 3
Pour θ = π2 , K = 2 = 4 ; pour θ = 4π
3 , K= 2 = 8 .
¯ est, par définition, la
Longueur d’un arc. La longueur d’un arc AB
somme limite des longueurs d’un ensemble de cordes consécutives AP1 , P1 P2 , . . . , Pn−1 B,
joingnant des points de l’arc (cf figure 7.11). Lorsque le nombre de ces points
tend ver l’infinis la longueur de chaque corde tend vers 0.
• •
P1 P2
A
• .
.
.
Pn−1 •B
•
Fig. 7.11
a a
Si A et B sont deux points de la courbe C définie par y =
f (a)=c f (b)=d
f (x) où f est de classe C 1 sur ¯ est donnée
[a, b], alors la longueur de l’arc AB
par :
Z Z b dy 2
S= dS = 1+ dx.
ˆ
A B a dx
7.4 Longueur d’un arc. 137
ξ0 = a, ξ1 , ξ2 . . . , ξn−1 , ξn = b.
Les perpendiculaires en ces points à (Ox) déterminent sur l’arc les points
P0 = A, P1 , P2 , . . . , Pn−1 , Pn = B (cf figure 7.12).
On a : »
Pk−1 Pk = (∆k x)2 + (∆k y)2
∆ y 2
k
= 1+ ∆k x.
∆k x
D’après le théorème des accroissement finis, il existe un point (d’abscisse
xk ) sur l’arc P̧k−1 Pk tel que la pente de la tangente f 0 (xk ) en ce point soit
∆k y
égale à la pente ∆k x de la corde Pk−1 Pk . Par conséquent :
»
Pk−1 Pk = 1 + (f 0 (xk ))2 × ∆k x, ξk−1 < xk < ξk ;
il en résulte que :
n » Z b
X dy 2
AB = lim 1+ (f 0 (xk ))2 × ∆k x = 1+( ) dx.
n→+∞
k=1 a dx
• Pn = B
Pn−1
•
Pk
•
Pk−1 ∆k y
•
P1
P0 = A •
•
∆1 x ∆k x ∆n x
>
a = ξ0 ξ2 ξk−1 ξk ξn−1 ξn = b
Fig. 7.12
138 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
3
Exemple 1. Soit à calculer la longueur de l’arc de la courbe : y = x 2
entre les points x = 0 et x = 5.
dy 1
On a dx = 32 x 2 et
Z b Z 5
dy 2 9 8h 9 3 i5 335
S= 1+( ) dx = 1 + ( x)2 dx = (1+ x) 2 = unités de longueur.
a dx 0 4 27 4 0 27
Exemple 2. Longueur de l’arc de (C) : 42xy = x4 + 48 de x = 2 à x = 4.
2 2
dy x4 −16 dy 1 x4 +16
On a dx = 8x2
; 1+ dx = 64 x2
. Ainsi :
Z 4
1 16 17
S= (x2 + )dx = unités de longueur.
8 2 x2 6
Lorsque
® la courbe (C) est définie sous forme d’une représentation paramétrique
x = x(t)
, les conditions de régularités des fonctions x(t), y(t) étant sa-
y = y(t)
x(t1 ) x(t2 )
¯ où A
tisfaites alors la longueur de l’arc AB et B est donnée par :
y(t1 ) y(t2 )
Z Z t2 dx 2 dy 2
S= dS = + dt.
ˆ
A B t1 dt dt
®
x = θ − sin θ
Exemple 1. Soit à calculer la longueur d’une arche de la cycloı̈de .
y = 1 − cos θ
Noter qu’une arche est décrite lorsque θ varie de 0 à 2π. On a :
dx dy dx 2 dy 2 θ
= 1 − cos θ, = sin θ, + = 2(1 − cos θ) = 4 sin2 ( ).
dθ dθ dθ dθ 2
D’où
Z 2π
θ h θ i2π
S=2 sin dθ = −4 cos =8 unités de longueur.
0 2 2 0
®
x = t2
Exemple 2. idem avec (C) : de t = 0 à t = 4. On a :
y = t3
dx dy dx 2 dy 2 9
= 2t, = 3t2 , + = 4t2 + 9t4 = 4t2 (1 + t2 ).
dt dt dt dt 4
D’où :
Z 4
9 8 √
S= 1 + t2 · 2tdt = (37 37 − 1) unités de longueur.
0 4 27
7.4 Longueur d’un arc. 139
Lorsque la courbe (C) est donnée sous forme de coordonées polaires ρ = f (θ),
alors la longueur de l’arc de (C), θ variant de θ = θ1 à θ = θ2 , est donné
par :
Z θ2 Z θ2 dρ 2
S= dS = ρ2 + dθ.
θ1 θ1 dθ
Exemple. Soit à calculer la longueur de la cardioı̈de : ρ = a(1 − sin θ).
dρ
On a dθ = −a cos θ et :
dρ 2
ρ2 + = a2 (1 − sin θ)2 + a2 cos2 θ
dθ
θ θ
= 2a2 (sin − cos )2 .
2 2
Par raison de symétrie, la longueur cherchée est deux fois la longueur quand
π 3π
θ varie de 2 à 2 . D’où :
3π
√ Z 2
h θ θi √ h θ θ i 3π
2
S = 2 2a sin −cos dθ = 4 2a −cos −sin π = 8a unités de longueur.
π
2
2 2 2 2 2
Fig. 7.13
140 Chap. 7: Etude métrique des courbes planes
141
142 BIBLIOGRAPHIE
143
144 INDEX
Somme de Riemann, 43
Suite, 13
Suite convergente, 13
Suite croissante, 16
Suite décroissante, 16
INDEX 145