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I. Limites et comparaison
1) Théorèmes de comparaison
Théorème 1 :
Soit (un) et (vn) deux suites définies sur ℕ.
Si, à partir d'un certain rang, un ≤ v n et nlim
→+∞
u n=+∞ alors lim v n=+ ∞.
n →+∞
Par abus de langage, on pourrait dire que la suite ( un) pousse la suite (vn) vers + ∞ à
partir d'un certain rang.
Démonstration au programme :
Vidéo https://youtu.be/qIBlhdofYFI
Théorème 2 :
Soit (un) et (vn) deux suites définies sur ℕ.
Si, à partir d'un certain rang, un ≥ v n et nlim
→+∞
u n=−∞ alors lim v n=−∞.
n →+∞
Vidéo https://youtu.be/iQhh46LupN4
2 n
Déterminer la limite suivante : nlim n + (−1 )
→+∞
2) Théorème d'encadrement
Par abus de langage, on pourrait dire que les suites ( un) et (wn) (les gendarmes) se
resserrent autour de la suite (vn) à partir d'un certain rang pour la faire converger vers
la même limite.
Ce théorème est également appelé le théorème du sandwich.
Démonstration :
- nlim
→+∞
wn=L , donc l'intervalle I contient tous les termes de la suite à partir d'un certain
rang que l'on note n2.
- A partir d'un certain rang, que l'on note n3, on a un ≤ v n ≤ wn.
- Ainsi pour tout n ≥ max ( n1 ; n 2 ; n3 ), l'intervalle I contient tous les termes de la suite
(vn).
Et donc nlim
→+∞
v n=L.
Vidéo https://youtu.be/OdzYjz_vQbw
sin n
Déterminer la limite suivante : lim 1+¿ ¿
n →+∞ n
−1 sin n 1
On a : −1 ≤sin n ≤ 1 ,donc : ≤ ≤
n n n
lim −1 lim 1 lim sin n
Or : n →+∞
¿
n→+ ∞
=0 donc d'après le théorème des gendarmes
n →+∞
=0
n n n
1) Définitions :
Définitions : - La suite (un) est majorée s'il existe un réel M tel que pour tout entier
n ϵ ℕ, un ≤ M .
- La suite (un) est minorée s'il existe un réel m tel que pour tout entier n ϵ ℕ, un ≥ m.
- La suite (un) est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Exemples :
- Les suites de terme général cos n ou (−1 )n sont bornées car minorées par −1 et
majorées par 1.
- La suite de terme général n2 est minorée par 0.
Vidéo https://youtu.be/F1u_BVwiW8E
1
On considère la suite (un) définie pour tout entier naturel n par un +1=¿ u +2 et u0 =2.
3 n
Démontrer par récurrence que la suite (un) est majorée par 3.
Initialisation :
u0 =2<3
La propriété est donc vraie pour n = 0.
Hérédité :
- Hypothèse de récurrence :
Supposons qu'il existe un entier k tel que la propriété soit vraie : uk <3 .
- Démontrons que : La propriété est vraie au rang k+1 : uk +1< 3.
1 1 1 1
On a : uk <3 donc uk < × 3 et donc uk +2< × 3+2=3 .
3 3 3 3
Soit : uk +1< 3
Conclusion :
La propriété est vraie pour n = 0 et héréditaire à partir de ce rang. D'après le principe
de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel n, soit : un <3 .
(1) et (2) sont contradictoires, on en déduit qu'il n'existe pas p ϵ ℕ, tel que u p > L.
Et donc la suite (un) est majorée par L.
Remarque :
Ce théorème permet de s'assurer de la convergence mais ne donne pas la limite.
Yvan Monka – Académie de Strasbourg – www.maths-et-tiques.fr
5
Dans l'exemple ci-dessous, la suite décroissante est minorée par 2. Cela prouve que
la limite de la suite est supérieure à 2 mais n'est pas nécessairement égale à 2.
Vidéo https://youtu.be/gO-MQUlBAfo
1
On considère la suite (un) définie pour tout entier naturel n par un +1=¿ u +2 et u0 =2.
3 n
Démontrer que la suite (un) est convergente et calculer sa limite.
- On pose :nlim
→+∞
u n+1= lim un=¿ L ¿.
n →+∞
1 lim 1
Or un +1=¿ un +2, donc lim u = n →+∞ u + 2= 1 L+2 par produit et somme de limites.
3 n →+∞
n+1
3 n
3
1
Une limite étant unique, on en déduit que L= L+2, soit L=3 .
3
La suite (un) converge donc vers 3.
Corollaire :
1) Si une suite croissante est non majorée alors elle tend vers + ∞.
2) Si une suite décroissante est non minorée alors elle tend vers −∞ .
Soit un réel a.
Comme (un) n'est pas majorée, il existe un entier p tel que u p > a.
La suite (un) est croissante donc pour tout n> p , on a : un ≥u p.
Donc pour tout n> p , on a : un > a.
Et donc à partir d'un certain rang p, tous les termes de la suite appartiennent à
l'intervalle ¿ a ;+ ∞¿ .
On en déduit que nlim →+∞
u n=¿+ ∞ ¿.
1) Rappel
Définition : Une suite (un) est une suite géométrique s'il existe un nombre q tel que
pour tout entier n, on a : un +1=q × un.
Le nombre q est appelé la raison de la suite.
Exemple : La suite (un) définie par un +1=−3 un et u0 =5 est une suite géométrique de
raison –3 et de premier terme 5.
n
Exemple : Pour la suite précédente, on a, pour tout n : un =5× (−3 ) .
2) Limites
Exemple :
La suite de terme général −5 × 4n a pour limite −∞ car nlim 4 n=+ ∞.
→∞
Vidéo https://youtu.be/6-vFnQ6TghM
Vidéo https://youtu.be/0CNt_fUuwEY
1) Calculer u1 et u2.
2) Prouver que la suite (vn) définie pour tout entier n par v n=un +10000 est
géométrique et donner sa raison et son premier terme.
3) Exprimer vn en fonction de n.
4) En déduire un en fonction de n. Puis calculer u10 .
5) Étudier les variations de (un).
1) u1=1,03 u0 +300=5450
u2=1,03 u1 +300=5913,5
Donc (vn) est une suite géométrique de raison 1,03 et de premier terme
v 0=u0 +10000=5000+10000=15000 .
n
3) Pour tout n, v n=15000 ×1,03 .
n
4) Pour tout n, un =v n−10000=15000 ×1,03 −10000
On a alors : u10 =15000 ×1,03 10 −10000≈ 10158,75
5) Pour tout n,
un +1−un=15000× 1,03n+1−10000−( 15000 ×1,03n −10000 )
¿ 15000 × ( 1,03 −1,03 )
n +1 n
n
¿ 15000 ×1,03 × ( 1,03−1 )
n
¿ 450 × 1,03 > 0
Donc la suite (un) est strictement croissante.
Vidéo https://youtu.be/XTftGHfnYMw
(−2 )n
() () ()
2 3 n
1 1 1 1
a ¿ lim b ¿ lim 2n−3n c ¿ lim 1+ + + + …+
n →+∞ 3 n →+ ∞ n→+ ∞ 2 2 2 2
(−2 )n
Et donc lim n'existe pas.
n →+∞ 3
( ) (( ) )
n n
2 2
2n−3 n=3n n
−1 =3 n −1
3 3
()
2 n
( ) est une suite géométrique de raison 23 avec
n
2
• Or lim =0, car
n →+∞ 3 3
2
−1<¿ ¿ 1.
3
()
n
Donc : nlim ¿ 2 −1=−1.
→+∞ 3
Or nlim 3 n=+∞ car 3n est une suite géométrique de raison 3 strictement supérieure à
→+∞
1.
(( ) )
n
n 2
Donc par limite d'un produit : lim 3 −1 =−∞
n →+∞ 3
n n
Soit : nlim
→+∞
2 −3 =−∞ .
1
c) On reconnaît les n premiers termes d'une suite géométrique de raison et de
2
premier terme 1. Donc :
()
n +1
1
1−
()()
1 1 2 1 3 1 n
() 2
( () )
n+1
1
1+ + + +…+ = =2× 1−
2 2 2 2 1 2
1−
2
()
n+1
1 1
Or lim =0, comme limite d’une suite géométrique de raison avec
n →+∞ 2 2
1
−1<¿ ¿ 1.
2
()
n +1
1
Donc : lim 1− =1.
n →+∞ 2
( () )
n+1
1
Et donc : lim 2 1− =2.
n →+∞ 2
n →+∞
1 1 2 1 3
Soit : lim 1+ +
2 2
+
2 ()()
+…+
1 n
2
=2. ()
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