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1-) Définition
→
→
→
Soit u(x, y, z) et v→(x', y', z') deux vecteurs de IR3,
→
on appelle produit scalaire canonique de u par v→ et on note u.
→
v→ le réel xx' + yy' +zz'.
→
u. v→ = xx' + yy' + zz'
Vocabulaire:
→ le nombre u.
→
u→ = x2 + y2 + z2 s'appelle le carré scalaire de u
→
→2
et se note u .
→ le nombre u. u = x + y + z s'appelle la norme euclidienne de u et se note || u
→ → 2 2 2
→
→
||.
Ex: Si u→ = (2, 3, -5) et v→ = (1, -2, 3)
→ →
u. v = 2 – 6 – 15 = -19
→2 →
alors u = 4 + 9 + 25 = 38 et || u || = 38
v→2 = 1 + 4 + 9 = 14 et || v→|| = 14
3-) Généralisation
Soit E un IR-espace vectoriel, on appelle produit scalaire sur E
toute forme bi-linéaire symétrique, positive et définie sur E.
Un espace vectoriel muni d'un produit scalaire s'appelle un espace préhilbertien.
Si, de plus, cet espace vectoriel est de dimension finie, on parle d'espace euclidien.
Donc IR2 et IR3 muni du produit scalaire précédent sont des espaces euclidiens.
On dit que IR2 et IR3 sont muni de leur structure euclidienne canonique.
Théorème: Toute famille de vecteurs non nuls deux à deux orthogonaux est libre
En effet, si les u→i sont deux→à deux orthogonaux
alors a1 u→1 + ... + an u→n = 0 ⇒ (a1 u→1 + ... + an u→n). u→1 = 0 (en multipliant par u→1)
d'où a1 u→12 + ... + an×0 = 0 soit a1 u→12 = 0 et comme u→12 ≠ 0, a1 = 0.
On montre de même que tous les ai sont nuls.
Vocabulaire: Une telle famille s'appelle une famille orthogonale.
Conséquence: Une famille de 3 vecteurs non nuls et deux à deux orthogonaux
est une base de IR3.
→ ∀λ∈IR, ∀ u∈
→
∈IR3, ||λ u
→
|| = |λλ|.|| u→||
car λ2x2 + λ2y2 + λ2z2 = |λ|. x2 + y2 + z2 = |λ|.|| u→||
Conséquence: ||- u→|| = || u→||
→ Inégalité de Cauchy-Schwarz
∀(u,
→
∈(IR3)2, | u.
v→)∈
→
v→| ≤ || u
→
||.|| v→|| avec égalité ssi u→ et v→ sont colinéaires.
→
donc ssi ∃λ0∈IR, λ0 u→ + v→ = 0
et cette dernière relation signifie que ( u,
→
v→) est liée.
→ Inégalité triangulaire
∀(u,
→
∈(IR3)2, || u
v→)∈ →
+ v→|| ≤ || u
→
|| + || v→||
→
→
→
→
→
→
→
→
|| u + v ||2 = ( u + v )2 = u 2 + 2( u. v ) + v 2
En effet, (|| u || + || v ||)2 = u 2 + 2|| u ||.|| v || + v 2
→
→
→
→
→
→
De l'inégalité de Cauchy-Schwarz, on déduit u→2 + 2( u. v→) + v→2 ≤ u→2 + 2|| u→||.|| v→|| + v→2
→
Conséquence: ∀( u,
→
∈(IR3)2, | || u
v→)∈
→
|| – || v→|| | ≤ || u→ – v→|| ≤ ||u→|| + || v→||
→
→
→ 1 → → 2 1
u. v→ = [|| u + v || – || u→||2 – || v→||2] = [|| u→ + v→||2 – || u→ – v→||2]
2 4
→
→
→
→
→
→
→
→
En effet, || u + v ||2 = ( u + v )2 = || u ||2 + 2 u. v + || v ||2
d'où 2 u.
→
v→ = || u→ + v→||2 – || u→||2 – || v→||2
et || u→ – v→||2 = ( u→ – v→)2 = || u→||2 – 2 u.
→ →
→
v + || v ||2
→
→ 2 → → 2
→ →
d'où || u + v || – || u – v || = 4 u. v
Ex: Si || u→|| = 3, || v→|| = 4 et || u→ + v→|| = 2
4 – 9 – 16 21
alors u. → →
v= =-
2 2
2 2 2 4 4 4
b-) Théorème
→
→
Soit u un vecteur non nul, il existe deux vecteurs unitaires colinéaires à u.
1 →
Ce sont v→ = → u
→
|| u || et - v .
v→ est le vecteur unitaire de même sens que u.
→
b-) Théorème
→
→
→
B = ( e→1, e→2, e→3) est une base orthonormale
Si → →
u et v ont pour système de coordonnées (X, Y, Z) et (X', Y', Z') dans B
→ X = u.
→
e→1, Y = u.
→
e→2 et Z = u.
→
e→3
X'
alors → v→ = XX' + YY' + ZZ' = ( X Y Z ) Y' = tU.V
→
u.
Z'
→
→ 2 2
|| u || = X + Y + Z 2
→
u. e 1 = (X e→1 + Y e→2 + Z e→3) e→1 = X×1 + Y×0 + Z×0 = X
→
→
Preuve:
→ →
u. v→ = (X e→1 + Y e→2 + Z e→3).(X' e→1 + Y' e→2 + Z' e→3) = XX' + YY' + ZZ'
→ || u→|| = u.
→
u→ = X2 + Y2 + Z2
c-) Théorème
Si P est la matrice de passage d'une base orthonormale à une autre base orthonormale
alors on a tP.P = I donc tP = P-1
Preuve: soit B = ( e→1, e→2, e→3) et B' = ( e→'1, e→'2, e→'3) deux bases orthonormales
et P la matrice de passage de B à B'.
P = (pij) et tP = (qij) avec ∀(i, j)∈{1,2,3}×{1,2,3}, qij = pji.
3 3
et ∀i∈{1,2,3}, e→'i = ∑ pki. e→k d'où e→'i. e→'j = ∑ pki.pkj .
k=1 k=1
3 3
Par suite, tP.P = (aij) avec aij = ∑ qik.pkj = ∑ pki.pkj = e 'i. e 'j D'où tP.P = I
→
→
k=1 k=1
Vocabulaire: Une matrice telle que tP = P-1 s'appelle une matrice orthogonale.
→
→
→
→
→
Preuve: • || e 1|| = 1 et e 1 est colinéaire à u 1 donc Vect( e 1) = Vect( u 1).
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
→
• v 2. e 1 = u 2. e 1 – ( u 2. e 1).( e 1. e 1) = u 2. e 1 – u 2. e 1 = 0 car e 12 = 1
donc v→2 et e→1 sont orthogonaux de même que e→2 et e→1.
→
Par ailleurs, || e 2|| = 1.
De plus, v→2∈Vect( e→1, u→2) = Vect( u→1, u→2) donc e→2∈Vect( u→1, u→2).
Comme e→1∈Vect( u→1, u→2) et comme e→1 et e→2 sont orthogonaux,
Vect( e→1, e→2) = Vect( u→1, u→2)
e→12 = 1
v 3. e→1 = u→3. e→1 – ( u→3. e→1).( e→1. e→1) – ( u→3. e→2).( e→2. e→1) = 0 car e→ . e→ = 0
→
•
2 1
→
→ → → → → → → → → → → →
e 1 . e→2 = 0
v 3. e 2 = u 3. e 2 – ( u 3. e 1).( e 1. e 2) – ( u 3. e 2).( e 2. e 2) = 0 car e→ 2 = 1
1
1 2 2 2 2
v→3 = (0, 1, 1) – , , 0 – , -
1 1 1 1 1
, = - , ,
2 2 2 6 6 6 6 3 3 3
d'où e→3 = - , ,
2 1 1 1
|| v→3|| =
3 3 3 3
La b.o.n. cherchée est donc , , 0, , -
1 1 1 1 2 1 1 1
, , - , ,
2 2 6 6 6 3 3 3
b-) Théorèmes
i=1 j=1
n p
d'où u.
→
v→ = ∑ ∑ aibj. u i. v j = 0
→
→
i=1j=1
β-) Théorème
⊥
1, ..., u n) alors [ v ∈F ⇔ ∀i∈
∈{1..n}, v→. u
→
→
→
→
Si F = Vect( u i = 0]
i=1 i=1
Justification et technique
→ Si F = Vect((a, b, c)) alors (x, y, z)∈F⊥ ⇔ ax + by + cz = 0
donc F⊥ est un plan vectoriel
dim(F) + dim(F⊥) = 3
et comme F ∩ F⊥ = { 0}
→ on a bien IR3 = F ⊕ F⊥
ax + by + cz = 0
→ Si F = Vect((a, b, c), (α, β, γ)) alors (x, y, z)∈F⊥ ⇔
αx + βy + γz = 0
⊥
donc F est une droite vectorielle
dim(F) + dim(F⊥) = 3
et comme F ∩ F⊥ = { 0}
→ on a bien IR3 = F ⊕ F⊥
Conséquences: La concaténation d'une base orthonormale de F et d'une base
orthonormale de F⊥ donne une base orthonormale de IR3
3 1 1 3
Note: , , 0, - , , 0, (0, 0, 1) est une base orthonormale de IR3
2 2 2 2
3 1 1 3
Par suite, si F = Vect((0, 0, 1)) alors F⊥ = Vect , , 0, - , , 0
2 2 2 2
∀ u∈
→
∈IR , v = pF( u) ⇔
3
→
→
→
u – v→∈F⊥
v ∈F
→
→
→
→
→
En effet, u s'écrit de manière unique sous la forme u = v + w avec w
= u→ – v→∈F⊥
→
c-) Théorème
Soit F un s.e.v. de IR3 et pF la projection orthogonale sur F.
Si B = ( e→1, ..., e→n) est une base orthonormale de F
n
alors ∀ u∈
→
∈IR3, pF( u)
→
= ∑ ( u. e i) e i
→
→
→
i=1
Rappel: σF = 2pF – id .